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Brèves new-yorkaises: Un loyer à 150.000$/mois, temple hindou et de la neige cet hiver

Chaque semaine, French Morning vous propose les grandes et petites histoires qui font de New York une ville sans égale. 

? Un homme a sauté dans l’une des « fontaines » du World Trade Center Memorial. Blessé à la jambe, il a été emmené par la police.

? Cette vidéo montrant une policière exécutant quelques pas de danse dans le métro est devenue virale.

? Ouverture prochaine du plus grand temple hindou de tous les États-Unis dans le New Jersey.

♠️ D’après cet article, les New-Yorkais délaissent les thérapeutes pour les médiums. C’est plus rapide et ça coûte moins cher.

?️ Vivre sur son île à une heure à peine de New York, c’est possible.

? Le stationnement à NYC en chiffres : 8,4 millions d’amendes dont $1,1 milliard d’impayés au cumul; 2,2 millions de voitures; $440 par mois en moyenne pour un parking et jusqu’à 1.000$ dans l’Upper West. Il est, semble-t-il, plus rentable de risquer plusieurs amendes en ne payant pas son stationnement que d’avoir un parking (encore faut-il trouver une place).

?  Une radio de Caroline du Nord consacrée à la musique classique est revenue sur sa décision  de suspendre la rediffusion des opéras du Metropolitan de NYC, à cause d’un « langage grossier et des propos inappropriés » de certaines œuvres. Par exemple «X: The Life and Times of Malcolm X».

? Le nouveau péage à l’entrée de NYC devrait rapporter 15 milliards de dollars qui seront investis dans l’amélioration des stations de métro et des bus à hydrogène.

? Baisse de 1% du loyer médian à 4.350$. Mais pas pour Bad Bunny. Le rappeur portoricain serait le locataire payant le loyer le plus élevé de Manhattan : 150.000$ par mois pour un penthouse à Chelsea – avec piscine.

?Un homme de 54 ans est parvenu à détourner 1 million de dollars de « fonds Covid » avec lesquels il s’est livré à une frénésie d’achats comme une superbe Rolex à 14.000$.

? Les bâtiments résidentiels de neuf unités ou moins devront déposer leurs déchets dans des conteneurs à partir de l’automne prochain. Les poubelles officielles seront vendues moins de 50$.

❄️ On nous avait assuré un hiver doux, mais il sera finalement glacé et très enneigé.

? Le livre Youth and Two Other Stories de Joseph Conrad, qui avait été emprunté le 11 octobre 1933 à la bibliothèque de Larchmont et jamais rendu, a été retourné à l’établissement cette semaine, après 90 ans, donc.

? On compte 26 décès de cyclistes depuis le début de l’année. Et, justement, la ville a dévoilé un projet d’expansion de plus de 40 miles de pistes cyclables protégées le long des rivières principalement. .

? Il aperçoit des flammes dans un appartement voisin en regardant par la fenêtre et appelle le 911 : c’était une vidéo de cheminée enflammée projetée sur un téléviseur grand écran.

??‍♀️Le maire lance un grand projet de réaménagement de la 5e avenue pour la rendre plus accessible aux piétons.

? La lune a recouvert 91% du soleil pendant 2 heures et 27 minutes ce samedi, mais les nuages ont empêché d’observer le phénomène.

? Le zoo de Prospect Park à Brooklyn a subi trop de dégâts après la dernière tempête pour rouvrir. Aucune date n’a été avancée.

? C’est aujourd’hui lundi que le prix des parcomètre augmente de 20% à Manhattan. La première heure passe à 5,50 $ et la deuxième à 9 $.

❤️ C’est tout pour cette semaine. À lundi prochain !

Un atelier Fresque du Climat en français à New York

La Fresque du Climat est un atelier de sensibilisation aux enjeux, causes et conséquences du changement climatique. Depuis quelques années, la Fresque est devenue incontournable en France avec plus d’un million de participants et plusieurs dizaines de milliers de bénévoles.
Depuis quelques mois, la Fresque du climat part à la conquête des États-Unis. Ce mercredi 18 octobre, l’équipe franco-new-yorkaise de la Fresque organise une session grand public en collaboration avec Accueil New York. « Le principe est celui d’un jeu de 42 cartes qui permet d’apprendre sur le climat tout en passant un bon moment, grâce à la dynamique collective insufflée par les animateurs », explique Alexis Micent, co-coordinateur de la Fresque du Climat aux États-Unis.
Quand : Mercredi 18 octobre – 5:45 pm à 9 pm.
Où : Eat Off Beat – Chelsea Market
Participation aux frais (atelier et dîner) : 35$
Inscription : ici

Israël-Gaza: Où faire un don depuis les États-Unis?

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Que vous soyez directement touché par le conflit au Proche-Orient ou que vous souhaitiez simplement venir en aide aux victimes de la crise humanitaire qui en découle, voici une liste d’organisations reconnues pour faire un don. Ces organisations interviennent sur le terrain, en Israël et/ou à Gaza.

American Friends of Magen David Adom. Équivalent israélien de la Croix-Rouge, le Magen David Adom est le premier intervenant médical d’urgence pour les 8,8 millions d’habitants de l’État hébreu. L’organisation est intervenue dès les premières heures qui ont suivi l’attaque du Hamas, le 7 octobre dernier. Les dons permettent d’assurer non seulement la formation du personnel et des bénévoles, mais aussi d’apporter les premiers soins aux blessés. Bloomberg Philanthropies, la fondation de l’ancien maire de New York Michael Bloomberg, verse une somme équivalente à tous les dons versés au Magen David Adom (donation matching). Faire un don

Anera. L’organnisation répond aux besoins des réfugiés et de toutes les personnes touchées par les conflits à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Jordanie. Elle s’efforce de fournir une aide humanitaire aux Palestiniens et aux habitants de Jérusalem-Est. Selon son site, un don de 30$ permet de fournir 16 poches (pour contenir le sang) à la Central Blood Bank Society de Gaza, 80$ permettent de fournir un kit d’hygiène à deux familles déplacées, 100$ assurent à une famille déplacée suffisamment de nourriture pour tenir 7 à 10 jours. Faire un don

Comité international de la Croix-Rouge. L’organisation « humanitaire neutre et indépendante », a immédiatement offert son aide aux Israéliens et aux Palestiniens. Elle a fourni une aide médicale à Gaza et collabore avec les autorités pour aider à identifier les personnes disparues. Elle travaille avec le Magen David Adom d’Israël (voir plus haut) et le Croissant-Rouge palestinien pour aider les personnes blessées, malades et dans le besoin. Faire un don

International Medical Corps collabore avec des partenaires locaux, notamment des hôpitaux et des établissements de soins de santé, pour fournir des soins d’urgence, y compris des médicaments et des fournitures médicales. L’organisation est présente à Gaza, et l’est en Israël via l’American Jewish Joint Distribution Committee (JDC)Faire un don

Médecins sans frontières/Doctors Without Borders. L’organisation « humanitaire indépendante et impartiale » fournit des soins médicaux dans les endroits qui en ont besoin dans l’urgence. Elle en apporte ainsi à Gaza et s’efforce de répondre aux besoins d’urgence immédiats dans la région. MSF assure avoir offert son soutien aux hôpitaux israéliens qui accueillent les blessés. Faire un don

Palestine Children’s Relief Fund. L’organisation apporte une aide médicale et humanitaire aux enfants arabes, sans distinction de nationalité ou de religion. Elle est présente à Gaza depuis une trentaine d’années. Les dons lui permettent d’aider les jeunes Gazaouis à accéder à des soins médicaux, y compris en matière de santé mentale. Faire un don

United Hatzalah of Israel. L’organisation israélienne des services médicaux d’urgence est la seule du pays entièrement composée de bénévoles. Elle fournit une intervention médicale immédiate et vitale durant la période critique, entre le début de l’urgence et l’arrivée de l’ambulance. Faire un don

United Nations Children’s Fund (UNICEF). L’agence onusienne chargée de la protection et des droits des enfants (présente dans 190 pays et territoires) estimait déjà, avant la crise actuelle, à 1,1 million le nombre d’enfants ayant besoin d’une aide humanitaire dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. L’UNICEF fournit aux Gazaouis une aide médicale et du carburant. Faire un don

Parcoursup, Campus France : comprendre les procédures d’inscription en France

— REPLAY — Retrouvez la vidéo ici

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Du 13 au 17 novembre, French Morning organise un salon en ligne dédié aux étudiants francophones vivant à l’étranger et souhaitant venir -ou revenir- en France pour leurs études supérieures.

Tout au long de la semaine, nous vous proposons de découvrir une dizaine d’établissements d’études supérieures français, à travers des présentations par catégories.

Une session sera également dédiée au fonctionnement de Parcoursup et Campus France.

Cette session est co-organisée avec Expat Pro – Des Experts pour les Expats.

? Je m’inscris pour recevoir un rappel

Un événement French Morning Media Group.

Halloween: Les quartiers à ne pas rater autour de Dallas

Des températures qui commencent à retomber, des feuilles mortes de plus en plus nombreuses à recouvrir les piscines, l’odeur de cannelle qui embaume les supermarchés… autant de signes que l’automne est enfin à nos portes au Texas. Et pour célébrer l’arrivée de cette douce saison, rien de tel qu’une promenade autour du thème d’Halloween dans les lieux les plus stupéfiants de Dallas et sa banlieue.

Highland Park

Inutile de présenter ce quartier résidentiel de Dallas qui surprend chacun de ses visiteurs par ses demeures de plusieurs centaines de mètres carrés mises en vente pour des millions de dollars. À l’approche des fêtes, il n’est pas rare d’y croiser des remorques remplies de décorations en tout genre ainsi que des jardiniers à l’œuvre pour transformer les maisons de leurs clients en véritables musées d’Halloween. Vous l’aurez compris, le résultat est à la hauteur du travail fourni et des sommes englouties. Prévoyez de laisser votre voiture à Prather Park et d’aller déambuler dans les rues au nord du parc, vous y trouverez les décorations parmi les plus sophistiquées de la ville.

Swiss Avenue

Si le but de votre balade est de voir de belles maisons autant que des décorations d’Halloween, vous serez séduits par le quartier historique de Swiss Avenue. Les propriétaires de ces bâtisses du début du XXe siècle mettent les bouchées doubles pour vous en mettre plein la vue, et leurs efforts ne passent pas inaperçus : chaque année, les enfants sont plus de 3 000 à aller y faire leur tournée de Trick or Treat. Pour profiter des décorations et des dizaines de styles architecturaux qui composent le quartier sans la foule, on vous conseille d’aller y faire un tour bien avant le jour d’Halloween.

Singletree Trail

Un véritable son et lumière, d’énormes araignées brillantes, des squelettes gonflables plus grands que nature, des centaines de créatures effrayantes, un tunnel rempli de fausses araignées et de poupées terrifiantes au-dessus du trottoir, il vous faudra ici plusieurs heures pour absorber la masse d’informations que transmettent ces décorations. Suivez la foule qui vous mènera jusqu’à la maison phare du quartier qui ravira petits et grands pour son extravagance la plus totale.

Les décorations impressionnantes dans le quartier de Singletree Trail.

Winnekta Heights

À quelques pas du quartier branché de Bishop Arts District se trouve celui de Winnekta Heights, qu’on qualifiait au début du XXe siècle de « Dallas’ ideal suburb ». Ici, on vient chercher un peu plus d’authenticité, des scènes de voisins qui taillent une bavette sur leur porche et le charme d’un quartier décoré par des résidents à la fibre artistique. Et si cela ne suffisait pas, le quartier regorge de super restaurants pour finir la balade en beauté.

Deerfield

Plus au nord, dans la ville de Plano, se trouve un quartier bien connu de tous les habitants de la banlieue de Dallas pour ses décorations hors-normes lors des fêtes d’Halloween et de Noël. Le président de l’association de propriétaires raconte à qui veut l’entendre que plus de 75% des maisons du quartier sont décorées en fin d’année, et nous ne serions pas surpris que le pourcentage soit le même à l’heure d’Halloween. À Deerfield, on privilégie souvent la quantité à la qualité pour une immersion garantie dans l’ambiance unique de All Hallows’.

Matthieu Cognet, le pianiste qui sculpte le français des chanteurs d’opéra aux États-Unis

On connaissait Matthieu Cognet le pianiste de talent, mais pas le coach vocal intraitable. Une activité de haute précision qu’il exerce quand il ne voyage aux quatre coins du pays pour ses concerts.

Depuis plus d’un an, le Français aide une vingtaine de jeunes chanteurs d’opéra scolarisés au Curtis Institute of Music, une école de musique prestigieuse de Philadelphie, à perfectionner leur diction française. Sa mission: s’assurer que les accents toniques tombent au bon endroit, que les liaisons soient faites quand il le faut, que les mots soient intelligibles… Le tout en suivant la cadence de la partition. « Je ne laisse rien passer tant que je ne suis pas satisfait », sourit le musicien, qui est aussi le directeur musical de la French American Piano Society.

Chef de chant francophone

Peu nombreux aux États-Unis, les chefs de chant francophones sont des ambassadeurs méconnus de la langue de Molière. Pianiste réputé dans la communauté franco-américaine et auteur de plusieurs albums, Matthieu Cognet doit son entrée dans ce milieu à une autre formatrice, Bénédicte Jourdois. Professeure de diction à la Juilliard School of Music, conservatoire renommé de Manhattan où le musicien était déjà pianiste-accompagnateur, elle le recrute au moment où, enceinte, elle se cherchait un remplaçant.

Il fait alors la connaissance d’un coach vocal d’italien, qui l’informe qu’un poste est disponible à Curtis, l’établissement qui a formé le compositeur Leonard Bernstein, la violoniste Hilary Hahn et d’autres grands noms. Le pianiste le rejoint en 2022, année où le chef d’orchestre québécois Yannick Nézet-Séguin (Met Opera, Philadelphia Orchestra…), titulaire d’un doctorat honorifique de Curtis, dirigea la formation musicale de l’école pour une soirée d’opéra français.

Chirurgien de la diction

Partageant son temps entre New York et Philadelphie, le Français assure au même moment des cours de diction à la MSM (Manhattan School of Music), autre institution musicale new-yorkaise.

Quand il évoque son travail, il donne le sentiment d’être un chirurgien maniant le scalpel. Avec ses étudiants, il dissèque chaque syllabe pour s’assurer que la prononciation est parfaite. Et ce, malgré les pièges tendus par la langue de Molière, comme ces voyelles nasales qui n’existent pas en anglais, ces « e » silencieux…  « Je corrige les sons, les phonèmes (éléments sonores du langage parlé, ndr), mais aussi le flot naturel de la langue », résume l’artiste. Un travail de fourmi qui exige par ailleurs de se plonger dans le contexte historique de l’oeuvre étudiée ainsi que l’identité des protagonistes. « En fonction du personnage joué, le français ne sera pas le même. Dans le cas d’une soubrette, le langage sera plus familier, on fera moins de liaisons. Pour une figure sacrée ou un roi, on soignera les subtilités. C’est très complexe. Déjà que ce n’est pas simple pour nous, Français ! ».

Avec ses étudiants d’horizons divers (Amérique latine, Europe, Asie, États-Unis…), il planche actuellement sur les Mamelles de Tirésias, un opéra bouffe de Francis Poulenc inspiré d’une pièce de Guillaume Apollinaire. Il sera joué en mars 2024 à Philadelphie. « Ce travail me permet de conjuguer plusieurs choses : tout d’abord la pédagogie et la transmission de la langue, mais également ma propre compréhension du style et du répertoire musical, dit-il. En tant que Français, il est agréable de se plonger ou replonger dans notre belle langue et notre littérature et de contribuer ainsi à en partager l’héritage. On devient en quelque sorte un ambassadeur du patrimoine musical français ».

Pauline Lévêque, illustratrice prolifique «obsédée» par New York

On ne présente plus Pauline Lévêque, l’illustratrice française installée à New York depuis 14 ans avec son époux, l’écrivain Marc Lévy. On a eu plusieurs fois l’occasion de vous parler d’elle -en 2014 puis en 2017-, mais son travail sans cesse en évolution, et ses nombreuses expositions et collaborations, offrent aujourd’hui encore l’occasion de l’évoquer.

L’odeur des tubes de peintures

Cette autodidacte est « tombée » dans le dessin dès l’enfance. Elle a grandi dans l’atelier de son père, l’artiste peintre Yves Lévêque  « J’ai toujours fait un peu de fusain, d’encre de Chine, d’aquarelle. Mes premiers souvenirs d’enfance sont les odeurs de ses tubes de peinture. J’ai toujours dessiné mais je gardais mes petits cahiers pour moi, jusqu’à ce que Marc me pousse à dessiner davantage. »

Journaliste de formation, elle a débuté sa carrière d’illustratrice à la naissance de son fils avec une série de livres pour enfants Beep Beep puis co-écrit et illustré Say bonjour to the Lady, un guide fantaisiste qui s’interroge sur les contrastes pédagogiques entre les styles parentaux parisiens et new-yorkais. Elle travaille également beaucoup avec son mari Marc Levy, pour qui elle a illustré pas moins de sept romans, dont le tout dernier sort le mardi 17 octobre, La symphonie des monstres, aux éditions Robert Laffont.

Dans cette ville si inspirante qu’est New York, l’illustratrice s’est mise à dessiner des vues de la ville. « J’ai grandi en pleine campagne dans le silence, et je suis obsédée par la ville. J’ai le vertige mais j’aime la hauteur et les gratte-ciels,confie-t-elle. Travailler les perspectives et les lignes m’inspire beaucoup. J’aime les choses structurées, les angles, les toits, les détails des façades de maison. J’aime le côté architectural et géométrique d’un dessin. J’ai toujours le nez en l’air, j’observe tout, les gens, j’aime imaginer leur vie, à travers leur fenêtre. Plus ça va et plus je rajoute des détails dans mes dessins, de le vie, de l’humour aussi. »

Nouvelle exposition à la foire Together We Art

Ces dernières années elle a multiplié les expositions : « Le bruit des villes » à la galerie Philippe Labaune à Chelsea, « Père et Fille » à la galerie Guillaume à Paris, avec son père. Elle vient d’être une nouvelle fois sélectionnée pour Together We Art, la foire d’art caritative qui soutient l’association LP4Y. Pauline Lévêque y présentera une nouvelle exposition, « Vis à vis », à découvrir à partir du jeudi 30 novembre et jusqu’au samedi 2 décembre à la The Blue Gallery.

Exposition des dessins de Pauline Lévêque à la galerie Philippe Labaune. © Olivia Garcin

Elle a aussi collaboré avec Amanda Sthers dans son livre Le bruit des villes, dans lequel elle a croqué pas moins de 50 villes du monde. On aime beaucoup ce livre très intime qui nous donne envie de voyager. Une signature du livre, avec les deux femmes, se tiendra le dimanche 12 novembre à la librairie Albertine sur 5th Avenue.

Ses illustrations avaient été également remarquées en février dernier sur les boîtes de macarons de la maison Ladurée, spécialement réalisées pour l’Hôtel Mercer à Soho. Chaque trait avait été repassé au fil d’or, une vraie réussite qui va d’ailleurs être reconduite pour le célèbre magasin Londonien, Harrods, en décembre prochain.

Pauline Lévêque. © Aslhey Sears

Il est important de rappeler que l’illustratrice travaille beaucoup sur commande, alors si vous aussi vous avez envie d’immortaliser la vue de votre building, n’hésitez pas à lui faire signe.

Les Français en force au New York City Wine & Food Festival

La cuisine française est toujours aussi bien représentée dans la Grosse Pomme. Le New York City Wine & Food Festival (NYCWFF) en donne un nouvel exemple : organisé de ce jeudi 12 au dimanche 15 octobre, cet événement se définit comme la manifestation culinaire majeure de la ville. Son objectif est de mettre en avant les nouveaux talents de la gastronomie, tout en assurant un rôle social puisque le festival est aussi destiné à lever des fonds pour soutenir les New-Yorkais dans le besoin. Les billets pour les différents événements sont relativement chers mais c’est pour la bonne cause !

De nombreux chefs tricolores participent à l’évènement. Ainsi pour l’ouverture du festival, un dîner est organisé par Alain Allegretti, présent dans la Grosse Pomme depuis plus de 20 ans (L’Atelier, La Promenade, Fig & Olive). Ce dîner (billets ici) fait partie des « Air France Dinner Series », une succession de soirées sponsorisées par la compagnie française (qui proposera également des moments pas forcément liés à la gastronomie française).

Samedi 14, à midi, ce sera au tour du très renommé Daniel Boulud de proposer sa version du lunch, en compagnie du chef Lior Lev Sercarz -propriétaire de La Boîte (billets ici). Le lendemain dimanche 15, toujours à l’heure du déjeuner, le Festival poussera l’originalité jusqu’à lancer le « French Bistro Brunch » (billets ici), élaboré par… des Américains, Geoffrey et Margaret Zakarian. Avec au menu, des classiques français revisités : croque-madame, pain perdu, œuf cocotte… Ça vous tente ?

Un autre Français sera également présent mais les billets pour le dîner qu’il réalisera se sont arrachés comme des petits pains : Alain Ducasse célébrera le 15e anniversaire de Benoit New York, son restaurant de Midtown, par une réception le jeudi 12 (sold out). Même chose pour le dîner élaboré par le pâtissier originaire d’Orange Stéphane Motir (Tribeca Grill), en compagnie du chef Tyler Florence, et celui de la cheffe établie à San Francisco Dominique Crenn.

Un week-end d’été indien dans les Catskills

Il fait encore doux et les couleurs d’automne commencent à apparaître dans la vallée de l’Hudson. En roulant deux heures vers le nord à partir de New York, une jolie région vallonnée permet de se dépayser le temps d’un week-end (ou plus). Bienvenue dans les Catskills. La meilleure façon d’explorer ce petit coin de paradis reste la voiture. Une fois le véhicule de location récupéré, il suffira de remonter l’Hudson via l’Interstate 87 en direction de Kingston, le premier arrêt.

Kingston

Le centre-ville de Kingston. ©Wikipedia Commons/Daniel Case

Cette petite ville pleine de charme est située à la porte des Catskills et fût la première capitale de l’État de New York, avant Albany. Elle hébergeait le Sénat de New York au XVIIIe siècle – qui se visite toujours. On peut se rendre également au petit musée attenant et à la Loughran House qui présente divers objets de la chambre haute new-yorkaise. Le quartier d’Uptown Kingston et ses couleurs pastel réjouiront les promeneurs qui pourront faire quelques emplettes dans les diverses boutiques d’antiquités locales (comme Outdated) et de vinyles comme Rocket Number Nine.

Woodstock

©Elise Pontoizeau

Le célèbre festival qui a réuni un demi-million de personnes devait se dérouler à Woodstock mais a finalement eu lieu à Bethel, une centaine de kilomètres plus loin. Pourtant, la petite bourgade de l’est des Catskills est remplie de boutiques alternatives rappelant ce week-end d’août 1969. La vie associative y est très développée et des concerts sont organisés pendant la saison estivale. Il n’est pas rare de voir des musiciens se produire sur la place principale et inviter les passants à se munir d’instruments pour les accompagner. On peut se rafraîchir en se rendant à l’entrée de la ville où se trouve le Big Deep, un petit lac au milieu de la forêt dans lequel on peut se baigner.

Phoenicia

À 25 minutes à l’ouest de Woodstock se trouve la commune de Phoenicia. Entouré de collines et de montagnes, ce village touristique est le point de départ de plusieurs randonnées. Les plus sportifs pourront descendre la rivière sur une bouée grâce au Town Tinker Tube Rental. En traversant le pont voisin, on arrive rapidement vers l’ancienne gare de Phoenicia. Le beau bâtiment est listé au registre national des lieux historiques et vaut le détour. Il abrite aujourd’hui un musée. Dans ce même lieu, on peut monter à bord de véhicules à pédales qui circulent sur les anciens rails. Ces derniers longent le ruisseau Esopus Creek, les paysages sont somptueux. Pour terminer la journée, quoi de mieux qu’un repas dans un “diner” traditionnel américain ? Le Phoenicia Diner, situé le long de la route à l’entrée de la ville, est connu dans la région. Sa carte interminable rend le choix difficile mais on y mange copieusement et à des prix corrects.

Pine Hill – Colonial Inn

Si vous voulez un endroit pour passer la nuit, ne cherchez pas plus loin. Le Colonial Inn nous transporte immédiatement dans l’Amérique rurale du XIXème siècle. Alors que des trophées de chasse (daims, biches et ours) ornent les pièces, de vieux meubles font aussi le charme du rez-de-chaussée parfumé à l’encens. Steve, propriétaire de l’hôtel et chasseur-pêcheur expérimenté, vous proposera sûrement de vous servir une bière directement de son réfrigérateur et de le rejoindre sur la terrasse avec ses amis du village de Pine Hill. Installé dans la région des Catskills depuis une quarantaine d’années, il saura vous conseiller sur les activités à faire dans les environs.
Les chambres du Colonial Inn ne sont pas des plus modernes et confortables mais elles sont abordables et suffisent pour passer une bonne nuit. Le lendemain matin, les convives sont attendus dans la salle à manger, à la décoration toute aussi singulière. La fille de Steve y préparera un petit-déjeuner typiquement américain.

Kaaterskill Falls

En empruntant la jolie New York State Route 214 vers l’est pendant 45 minutes, on arrive sur le magnifique site des Kaaterskill Falls. Cette cascade divisée en deux parties mesure 79 mètres de haut au total, ce qui fait d’elle l’une des plus hautes de l’État de New York.
Longtemps décrite et représentée dans des romans et peintures du début du XIXe siècle, elle est aussi un endroit très visité. S’y rendre tôt le matin, par temps sec, est préférable. Une fois sur place, on peut très facilement accéder à une plateforme d’observation offrant une vue imprenable sur la cascade et les reliefs verdoyants de Hunter Mountain. En revenant sur ses pas, d’autres chemins de randonnée vers le North-South Lake sont accessibles, tout comme un sentier menant vers le bas de la cascade. La marche n’est pas difficile mais il faudra s’équiper de bonnes chaussures et être très attentif car le chemin est étroit et peut être glissant.

Pour se baigner, la meilleure option est de ne pas emprunter les escaliers vers le bas de la cascade mais de continuer quelques mètres plus loin vers le bassin supérieur, dans lequel se jette aussi la chute. Malheureusement, les Kaaterskill Falls ont connu des décès de promeneurs. Ces derniers se sont approchés trop près de la cascade, souvent dans l’objectif de prendre des photos. Bien que de nouvelles mesures de sécurité ont été prises, mieux vaut être prudent.

New Paltz

En reprenant le volant vers New York City, plusieurs petites villes valent la peine de s’arrêter. New Paltz, par exemple, où l’on retrouve une ambiance assez similaire à Woodstock. Après un repas à Mexican Kitchen, un petit restaurant qui sert de la nourriture typiquement mexicaine, prenez quelques minutes pour déambuler dans les rues colorées de New Paltz. La ville a un véritable lien avec la France puisque sept familles françaises et belges s’y sont établies en 1677 pour exercer leur foi protestante, loin des persécutions en Europe. Leurs maisons de pierre existent toujours et se situent le long de Huguenot Street. Il est possible de les visiter. Dans ce même quartier, on peut admirer la reproduction d’une église de 1717 ainsi qu’un cimetière où les premiers colons huguenots reposent.

Cold Spring

Un dernier arrêt avant de retrouver New York : Cold Spring, une commune au bord de l’Hudson River. Son centre-ville, avec ses immeubles du XIXe siècle, est inscrit au registre national des lieux historiques. Au moment du coucher de soleil, une jolie lumière y règne. On peut s’arrêter prendre un mojito au Cold Spring Depot. La menthe est récoltée sous les yeux des clients, dans un petit potager.

Expo: L’artiste Laure Prouvost au Moody Center for the Arts à Houston

Laure Prouvost aime embarquer les spectateurs dans un voyage fascinant, et l’exposition « Above Front Tears Nest in South » n’y échappe pas. L’artiste française invite à un envol vers le Sud jusqu’au Moody, arrêt symbolique du fait de l’emplacement stratégique de Houston sur les voies migratoires nord-américaines des oiseaux.

Laure Prouvost au Moody Center for the Arts de Houston. Jusqu’au 15 décembre 2023. ©Anthony Rathbun

Les visiteurs y découvrent la vision unique de l’artiste lilloise au travers d’expériences immersives mêlant installations multimédias à grande échelle, objets trouvés sur le campus, sculptures, tapisseries, assemblages architecturaux et vidéos. Abordant des thèmes liés à l’écoféminisme, au consumérisme, à la dégradation de l’environnement et à l’histoire du surréalisme, l’exposition évoque un avenir empreint de compassion et d’espoir, dans lequel les humains feraient partie de la nature, plutôt que de lutter contre elle.

Si l’artiste pluridisciplinaire est une habituée des musées aux quatre coins du monde, il s’agit ici de sa première exposition solo au Texas qu’elle réalise avec le soutien du Moody Center for the Arts, la Texas Commission on the Arts et le programme « Étant donnés Contemporary Art »de la Villa Albertine. L’exposition est gratuite et se tient jusqu’au 15 décembre sur le campus de la Rice University.

LP4Y organise le premier Forum international sur l’inclusion des jeunes à New York

Rassembler, pendant deux jours, tous ceux qui agissent pour sortir les jeunes de la très grande pauvreté, c’est l’ambition du Forum international sur l’inclusion des jeunes (YIIF) que l’association LP4Y (Life Project 4 Youth) organise à Brooklyn. Les mercredi 18 et jeudi 19 octobre, les représentants d’entreprises, de fondations, d’ONG, des experts et des jeunes partageront leurs expériences de terrain et les solutions concrètes qu’ils ont trouvées pour favoriser la réinsertion des jeunes marginalisés. Un forum en marge de la Journée internationale des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté.

Les participants pourront notamment entendre les témoignages de Mamadou, un réfugié guinéen engagé pour la justice sociale en France; de Dian, devenu graphiste après avoir grandi dans un bidonville de Jakarta; Laxmi racontera son combat pour l’égalité des sexes en Inde grâce à sa passion de la danse; ou encore Soumayraa, fondatrice d’une ONG au Liban, expliquera comment elle vient en aide aux femmes dans les zones rurales.

Créée il y a près de 15 ans par des Français de Westchester, LP4Y vient en aide à des jeunes adultes de 17 à 24 ans en très grande difficulté en les insérant dans le monde de l’entrepreneuriat. Elle regroupe aujourd’hui 17 organisations dans 14 pays dont les États-Unis et la France. Grâce à ses bénévoles et généreux donateurs, l’association a pu sortir de l’exclusion plus de 6500 jeunes en leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles.

Détail des tables rondes, séances de discussion et activités, et inscription : ici (inscription gratuite mais obligatoire).

Mathias Lacombe, l’autre drafté historique du sport français

Difficile d’être vu quand on passe après Victor Wembanyama. Tout d’abord parce que le jeune basketteur français est grand. Mais aussi parce qu’il prend beaucoup de place… médiatiquement. Pourtant, quelques jours après que « Wemby » ait été drafté en première position par les San Antonio Spurs en NBA, un autre Français est lui aussi entré dans l’histoire des drafts, mais de baseball cette fois : Mathias Lacombe a été recruté par les Chicago White Sox, une des franchises historiques de la MLB. Il n’a évidemment pas été retenu en première position, loin de là (12e tour et 359e pick) mais l’exploit est quand même immense pour la France qui n’est pas un grand pays de baseball. Il s’agit du deuxième Français seulement dans l’histoire à réussir cet exploit, après Joris Bert en 2007 (par les Los Angeles Dodgers).

La Draft, un moment fort

Mathias Lacombe, âgé de 21 ans et originaire de Gironde, réussira-t-il mieux que son prédécesseur, qui n’avait jamais pu disputer une seule minute du championnat professionnel ? « Je suis hyper content et hyper fier de moi, je n’ai pas peur de le dire, confie-t-il. Je sais le travail que j’ai fait. Voir que ça paie, c’est vraiment bien. » Un peu comme pour « Wemby », la Draft a constitué un moment très fort pour Mathias Lacombe, qui était en France à ce moment-là.

« J’étais en train de manger avec mon père, raconte-t-il. J’avais été en contact avec des recruteurs tout au long de la saison. Une première équipe s’est positionné lors du 6e tour, mais la proposition n’était pas au niveau que j’espérais et je l’ai déclinée. Je me suis alors dit que j’avais laissé passer ma chance, que j’allais faire une année de plus à l’Université ». Ce qui n’aurait pas été une mauvaise chose en soi, reconnaît le jeune joueur. Il avait déjà prévu d’intégrer un « très bon établissement où j’aurais également énormément progressé » précise-t-il. « Mais les White Sox m’ont contacté, ont tenté de négocier le contrat un peu à la baisse : je n’ai pas cédé, je suis resté sur les prétentions qu’on s’était fixées avec mon agent. Une autre équipe, les Orioles (Baltimore), a voulu sauter sur l’occasion, mais les White Sox qui avaient la priorité ont finalement porté leur choix sur moi. J’avais le pouvoir entre mes mains. Au final, j’ai bien fait parce que j’ai eu ce que je voulais ! »

Le jeune Fançais peut alors laisser éclater sa joie : « J’ai d’abord fait un énorme câlin à mon père, puis j’ai appelé ma mère, et j’ai sauté partout. J’étais hyper excité, je ne pouvais pas m’arrêter de faire des allers-retours dans le salon. Mon père s’est mis à pleurer. C’était un moment magique, incroyable ». La récompense d’un parcours de sportif de haut niveau sans faute. Après avoir découvert le baseball dans le club de sa ville, les Pitchers de Pineuilh (Gironde), il a intégré le Creps de Toulouse puis le Stade Toulousain. Il a aussi déjà mis un pied en Amérique : ces deux dernières années, il profitait de la trêve hivernale en France pour intégrer le Cochise College, en Arizona. Deux saisons passées entre études et sport.

Prêté par les Chicago White Sox

Clin d’œil du destin : Mathias est revenu… en Arizona. Comme c’est souvent le cas pour les jeunes joueurs, Mathias Lacombe a été prêté par sa franchise des White Sox à une de ses équipes réserves, en l’occurence à Phoenix, en Ligue Mineure. Il n’a pas encore pu jouer, la faute à une blessure à l’épaule contractée lors de son arrivée. Mais il devrait se faire la main très bientôt à l’occasion des tournois d’automne (Fall season), avant de participer à la préparation de la saison prochaine au printemps.

« Le complexe sportif ressemble ici exactement à ce qu’on s’imagine quand on pense au baseball aux États-Unis : il y a tout !, raconte-t-il. Deux salles de muscu, des salles de kiné, des vestiaires immenses, un énorme self, des salles de cours pour apprendre l’anglais, six terrains, le stade, les demi-terrains pour les entraînements spécifiques. C’est un truc de fou ! C’est un autre monde ». Son monde désormais.