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À Bryant Park, on parle français

Lundi vers 11h30. Les élèves arrivent à Bryant Park au compte-goutte, s’assoient sur les petites chaises vertes, installées en cercle pour l’occasion. Le professeur, en chemise blanche et aux cheveux gris soigneusement brossés, leur fait face, sur une chaise surélevée. Il parle dans un micro : “Bonjour, savez-vous parler un peu français?” “Je parle pas bien le Français!“, lui répond une dame d’une soixantaine d’année, très volontaire, qui rit entre chaque mots.

Chaque lundi, mardi et mercredi, c’est le même rituel. Le centre d’enseignement des langues Inlingua organise des cours de langue gratuits d’une heure à Bryant Park. L’italien, l’espagnol, le japonais et le français sont au programme. Plusieurs niveaux sont proposés : “débutant”, “intermédiaire” et “conversation”. “Il n’y a jamais plus de 50% des enregistrés qui viennent“, selon Arnaud Breillot, l’employé à la Bryant Park Corporation en charge de la logistique des cours.

Il y a des avantages et des inconvénients à organiser une leçon de français à Bryant Park. Avantage : le cadre. Inconvénient… le cadre. Pas facile en effet de se concentrer quand la conversation est interrompue par les klaxons et la sirène des camions de pompiers et des voitures de police. Pourtant, cela n’empêche une petite dizaine de téméraires de s’affranchir, chaque jour de cours, de la jungle urbaine pour apprendre quelques mots dans la langue de Molière. “Les gens sont plus décontractés et donc plus enclins à apprendre… et à venir s’inscrire“, selon Panos Caperonis, qui assure les cours. Les inscriptions ont lieu sur le site de Bryant Park.

Infos pratiques:

Language Classes: lundi, mardi et mercredi jusqu’au 26 septembre. De 11h30 à 12h30. Bryant Park, 41 West 40th Street. Gratuit. Plus d’informations ici. Enregistrement obligatoire. 

Crédit Photo: Oriana Jomby-Diaz.

J'ai traversé l'Atlantique en cargo

Tout le monde rêve d’arriver à New York en bateau!”, s’exclame Marie-France Vassal d’une voix si vive qu’on a l’impression d’entendre une femme de 40 ans (elle en a 70).

Ce rêve, la Française l’a réalisé. Et pas à bord d’un paquebot de rêve, mais en cargo. Ce tourisme pas comme les autres était relativement méconnu avant la parution en 1993 du livre d’Hugo Verlomme, Voyager en Cargo (Ed. des Equateurs, 19€). Du vraquier au roulier, en passant par le porte-conteneurs, l’auteur révèle que plusieurs types de navires de charge peuvent emmener des passagers à l’autre bout du monde.

La pratique reste marginale. “Cette année, on a eu autour de 380 personnes qui ont voyagé par cargo“, révèle Frédéric Sauvadet, directeur de l’agence Mer-et-Voyages, qui organise des voyages sur-mesure pour les individus désireux de voyager en cargo. “Sur le marché français, il y a environ 15 à 20 personnes par mois qui traversent l’Atlantique entre New York et l’Europe“, indique-t-il.“La pratique a évolué, mais peu de compagnies proposent de voyager en cargo. Ce n’est pas une industrie”, poursuit Catalina Da Silva, fondatrice de  l’agence Catalina Cargo Conseil et membre du Club Des Voyageurs en Cargo, un rendez-vous mensuel organisé à Paris par la librairie de voyage Ulysse.

Les raisons qui poussent nos voyageurs à embarquer dans cette aventure alternative sont variées. “A San Francisco, on voit des cargos tout le temps, on s’est dit que ce serait incroyable de voyager sur l’un deux”, racontent Justin Watt et Stéphanie Soleil qui partagent leur histoire sur leurs blogs, ici et ici. Le couple de trentenaires, résidant à San Francisco, a décidé en 2011 de faire le tour du monde et de rentrer aux Etats-Unis comme il en était parti : en cargo.

Ce que Gilbert Fluckiger, parti de Fos-sur-Mer le 16 juillet dernier avec son père Georges pour arriver à New York le 28, a “surtout aimé, c’est l’activité dans le port (…) la visite du moteur m’a particulièrement intéressé”. 

Sibylle Eschapasse a voulu se rapprocher de l’environnement des marins: “On n’a pas l’habitude de rencontrer des marins, car ils sont souvent en mer”, confie la Française qui raconte son aventure sur son blog. Les passagers sont notamment autorisés à manger avec l’équipage et sont parfois invités dans la cabine de pilotage.

« Thérapeutique »

Pour rejoindre New York en cargo depuis le Havre, il faut compter plus de 1.000 euros (pour un aller simple), environ 10 jours de traversée, et surtout s’y prendre longtemps à l’avance, car les places sont chères sur ces embarcations qui ne prennent pas plus de 12 passagers.

A bord, “on perd la notion du temps et de la distance“, raconte Sibylle Eschapasse. Crochet, yoga, lecture,  scrabble, photographie, peinture: multiples sont les activités praticables sur un cargo. “C’était une sorte de journée introspective que tu remplis avec ce que tu veux, confie Stéphanie Soleil. C’était thérapeutique”, conclut-elle.

Georges Fluckiger, lui, a passé ” des heures à méditer et à regarder la mer”.”J’ai été confronté à moi-même”, ajoute-t-il.

« Il y a un aspect écologique, mais surtout une soif d’ailleurs et d’autre chose”, selon Kevin Griffin, le manager de l’agence Cruise People, organisateur de voyages en cargo depuis dix ans.

« Comme une migrante »

Pour nos aventuriers, l’arrivée aux Etats-Unis est l’apothéose du voyage. “On a réglé une alarme pour voir le soleil se lever sur New York”, racontent Justin Watt et Stéphanie Soleil. Sybille Eschapasse raconte que, “depuis le début, je voulais m’installer à New York et arriver en cargo comme une ancienne migrante”. Salvatrice Castellano, originaire de Savoie et ayant voyagé sur le même cargo que les Fluckiger a même eu l’impression de renouer avec “ses racines italiennes”. 

Ces migrants, Georges Fluckiger s’en est également rapproché pendant ce voyage. “Je rêvais de traverser l’Atlantique car c’est magique de faire ce que nos ancêtres ont accompli avec tant de peur et d’excitation.” Pour son fils Gilbert, l’arrivée à New York était “moins spectaculaire” qu’il ne le pensait. “J’étais content de quitter New York, ce n’est pas une ville que j’apprécie, raconte-t-il. Moi, ce que je voulais, c’était y aller en cargo”. 

Crédit Photo: Sibylle Eschapasse, Marie-France Vassal, Justin Watt, Flickr.

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Armor-Lux, la Bretagne au corps

Charles Arnett ouvre avec fierté la porte vitrée de sa petite échoppe de SoHo. Au milieu de Mulberry Street, une rue alignée de vitrines de créateurs new-yorkais à la mode et de restaurants chics, l’enseigne Armor-Lux a de quoi surprendre un Breton en vacances à New York. À l’intérieur de la boutique trônent marinières, cabans, et bottes en caoutchouc. On se croirait presque à Paimpol. “C’est l’idée, confie malicieusement Charles Arnett, le manager de la boutique. Nous essayons vraiment de retransmettre l’histoire de la Bretagne, l’esprit de la marque“, ajoute-t-il.

Charles Arnett a fondé le premier magasin Armor-Lux du continent américain avec son amie Andrea Westeland en octobre 2011. La marque bretonne a séduit ces deux Américains diplômés de la Parsons University of Design : “La Bretagne est une très belle région. Et l’héritage d’Armor-Lux est vraiment intéressant“, explique Charles Arnett. Il est tombé sous le charme de la région lors d’un voyage à La Torche (Finistère), et ce fut le coup de foudre immédiat avec Armor-Lux, cette marque de vêtements marins née à Brest en 1938. “Tout dans Armor-Lux m’a plu : l’excellente qualité, l’histoire bretonne… et le design, bien entendu”, précise-t-il. Les fameuses rayures sont la marque de fabrique d’Armor-Lux, et ont donné au duo l’idée de s’attaquer à ce secteur de la mode encore inexploité aux Etats-Unis.

Un amour pour la marinière française partagé par les New-Yorkais, qui ne se lassent pas d’acheter des exemplaires de la pièce trophée d’Armor-Lux. “Les rayures sont très à la mode en ce moment (…) Mais ce qui nous différencie des autres marques, c’est le côté historique d’Armor-Lux. Les clients aiment se rattacher à l’histoire de la marinière classique, à l’esprit français et breton“, commente Charles Arnett. En effet, comment oublier la marinière de Brigitte Bardot au festival de Cannes en 1956 ? Et celle de Jeanne Moreau dans Jules et Jim?

Nos clients viennent de partout. On a des touristes asiatiques, européens, des gens du quartier… Et de plus en plus de clients fortunés de l’Upper East Side”, explique le gérant. Pas franchement surprenant, vu le prix moyen d’une marinière classique (100$). “Lorsqu’on demande un prix élevé, on s’attache à transmettre l’histoire du vêtement, à expliquer tout le soin qui a été pris pour le confectionner”, justifie Charles Arnett.

Le magasin de Mulberry Street a rencontré un grand succès depuis son ouverture, et “toute l’équipe française d’Armor-Lux est ravie du résultat“, précise le manager. Andrea Westeland et Charles Arnett savent aussi jouer avec élégance de leur commerce franco-américain:  c’est leur boutique qui a fourni les uniformes des serveurs de la Maison Kayser, la boulangerie parisienne de renom qui vient d’ouvrir ses portes à New York.

Les deux gérants espèrent ouvrir un autre magasin prochainement, mais leur priorité est de s’assurer que celui de New York fonctionne avant : “Si tout se passe bien, on ouvrira peut-être un magasin à Venice, en Californie“. Les locaux sont prévenus.

Infos pratiques :
Armor-Lux. 232 Mulberry St et Spring St, SoHo, (917) 261-5567.

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Bière, vin et musique au Kerrville Festival

Du 31 août au 2 septembre, Kerrville organise son traditionnel Wine and Music Festival. Au programme du festival, comme son nom ne l’indique pas : vin, musique et bière.

Côté concert, la jeune chanteuse folk et soul Raina Rose, originaire d’Austin, ouvrira les hostilités musicales. La charmante Cary Cooper, sans oublier l’orchestre folk Lost and Nameless et les jeunes musiciens The Farewell Drifters seront également de la partie. Un joli monde pour commencer le festival en beauté.

Réveil énergique samedi 1er août avec, au choix, yoga ou promenade à vélo autour de la Hill Country à 9h. Les concerts commenceront tôt. Dès 13h, la folk agitera les festivaliers avec une programmation d’artistes venus de tous les Etats-Unis. De 15h30 à 17h30, on passera aux choses sérieuses avec un Wine Seminar et une dégustation de fromages au Threadgill Theater. Les concerts du soir commenceront à 19h et regrouperont plusieurs artistes dont le guitariste Guy Forsyth et les jolies chanteuses folk de Dala.

Dimanche 2 septembre en début d’après-midi, place aux compositeurs qui pourront donner libre cour à leur imagination. Puis, de 15h30 à 17h30, le séminaire de vin laissera sa place au séminaire de bière. Et comme le « show must go on », le soir, la folk des SteelDrivers de Nashville viendra enflammer les foules, tandis que le violon de la jeune Ruby Jane adoucira la soirée.

Infos Pratiques: 

Kerrville Wine and Music Festival: du 31 août au 2 septembre, de 9h à tard. Quiet Valley Ranch, 3876 Medina Highway, Kerrville, Texas. Vendredi 31, 30$ en avance, 35$ sur place; Samedi 1er, 35$ en avance, 40$ sur place; Dimanche 2nd, 35$ en avance, 40$ sur place.  Plus d’informations ici. Réservations ici

Crédit Photo: Kerrville Festival.

Juliette Binoche et Johnny Depp dans "Le Chocolat"

Après Le fabuleux destin d’Amélie Poulain en juillet, le festival “Ciné Sous les étoiles” projette ce mois-ci une autre belle histoire: Le Chocolat (2001).

Le film anglo-américain réalisé par le cinéaste suédois Lasse Hallström met en scène Juliette Binoche dans le rôle d’une jeune femme innocente s’installant à la fin des années 1950 dans une bourgade française nommée Lansquenet. Chocolatière talentueuse, elle ouvre une confiserie à proximité de l’église. Le maire craint que la confiserie amène ses ouailles au péché et à l’oisiveté et interdit aux habitants de s’y rendre. Mais l’arrivée d’un étranger (Johnny Depp) change la donne. Le film sera diffusé au Salon de Ning, au 23e étage de l’hôtel Peninsula New York, sur la 5e avenue.

Infos pratiques : 

“Le Chocolat”, lundi 27 août, à 20h30. Au  Salon de Ning de l’hôtel The Peninsula New York, 700 Fifth Avenue. Gratuit, l’achat d’une boisson est obligatoire. Plus d’informations ici

WeeLye, des notes de Kinshasa à Manhattan

La tornade WeeLye sera en concert au Nublu, dans l’East Village, vendredi 31 août, avant de rejoindre le Shrine d’Harlem, mercredi 5 septembre.

WeeLye touche par sa voix grave et visite plusieurs genres, de la folk-pop à la soul teintée de notes de jazz. La jeune femme a très tôt bercé dans la musique en écoutant sa tante chanter dans le célèbre groupe congolais de rumba, Ok Jazz. WeeLye raconte dans ses textes et sa musique son enfance au milieu d’une famille de musiciens, à Kinshasa.

Infos pratiques : 

WeeLye, vendredi 31 août, à 22h. Au Nublu, 62 Avenue C, East village. 10$. Plus d’informations ici. Mercredi 5 septembre, à 21h. Au Shrine, 2271 Adam Clayton Powell Junior Boulevard, à Harlem. Prix à venir. Plus d’informations ici

 

La plus vieille foire du Texas à Fredericksburg

La 124e Gillespie County Fair ouvre ses portes jeudi 23 août, à 17h, avec l’inauguration du carnaval. Pour les fans de country, rendez-vous à 19h pour le Texaco Country Show Down, le plus grand concours de talents country du pays.

La fête se poursuit vendredi avec le grand défilé dans le centre ville de Fredericksburg, le long de Main Street, à 10h. Le carnaval reprendra à 13h pour investir la ville juqu’à dimanche soir. De nombreux stands d’artisanat, de nourriture et de friandises seront présents. L’association Antique Tractor & Engine Club exposera des tracteurs et proposera des spectacles tous les après-midi. Les célèbres défilés de bétails mettront en scène moutons, lapins, volailles, veaux… Les plus beaux spécimens de la région seront récompensés. Rendez-vous dans le hall des expositions pour tenter de remporter de nombreux lots et des produits locaux.

Vendredi, à 19h, débutera l’élection de la reine du Gillespie County Fair 2013, suivie d’une soirée dansante sous les étoiles, animée par le groupe Jake Hooker & The Outsiders.

Samedi et dimanche marqueront le dernier week-end de courses de chevaux de l’été. Ne loupez pas samedi soir, le concert du chanteur de country Aaron Watson, avec en première partie, Jody Nix and the Texas Cowboys.

Infos pratiques:

Gillespie County Fair, du jeudi 23 au dimanche 26 août. A partir de 17h le jeudi, à partir de 10h les autres jours. 530 Fair Drive, Highway 16 South, Fredericksburg. Jeudi gratuit; vendredi jusqu’à 5$; samedi jusqu’à 13$ et dimanche jusqu’à 9$. Plus d’informations ici

L'Europe de l'Est en fête à West

Prague ? Varsovie ? Non, nous sommes bien à West, au beau milieu du Texas. Et pourtant les jeunes filles en costumes traditionnels d’Europe de l’Est et les stands de strudel risqueraient bien d’en surprendre plus d’un.

Chaque année, le WestFest choisit d’honorer la Pologne et la République tchèque lors du week-end du Labor Day. Des dizaines d’évènements originaux et divertissants sont programmés pour donner aux Texans un goût de la culture et la gastronomie tchèque et polonaise.

Entre l’élection de “Miss WestFest” le vendredi soir, les défilés polonais, les cours de polka, et le concours du meilleur kolache, le tout animé par les meilleurs groupes de musique européens de la région, les participants auront de quoi faire durant ces trois jours de dépaysement total.

Infos pratiques :

Czech & Polka Festival, du 1er au 3 septembre (Labor Day Week-end). Le vendredi soir de 17h30 à minuit et demi, le samedi et dimanche à partir de 11h. Au 1110 S Main St, West, Texas. Billets le vendredi : adultes 15$, moins de douze ans gratuit. Billets samedi et dimanche : adultes 8$, autres 6$, enfants de moins de 6 ans gratuit. Plus d’informations ici

Crédit photo : Sandi Horton / wacotrib.com

Housse de Racket et d'autres à Ooh la L.A

Le 17 octobre, le festival Ooh La L.A débarque à New York pour sa quatrième édition. Les organisateurs ont choisi d’envahir le Highline Ballroom de Chelsea à grands renforts de musiciens français et d’artistes produits par des Français.

La pop électronique noire et romantique du duo anglo-français Tomorrow’s World formé par JB Dunckel (qui a fait partie du groupe mythique Air), et Lou Hayter, fera bouger les foules à partir de 18h. Puis, le label de musique français Kitsuné prendra les rennes de la soirée et fera jouer ses petits protégés: Housse de Racket, Citizens! et Lescop, pour une soirée musicalement mouvementée.

Crédit Photo: Kitsuné. Photo: Housse de Racket

Sel et Gras, restaurant français et fier de l'être

« Interdit aux râleurs », dit l’inscription sur le mur, derrière le bar, en langue française bien sûr. A qui d’autre lancer un tel avertissement… Les murs de briques sont également recouverts de références à Napoléon, de graffitis aux couleurs fluo représentant des bonnets phrygiens, des Marianne ou encore le nom Gavroche taggué en orange…

Sel et Gras a un côté désordonné très étudié censé renvoyer à l’histoire de France. Et surtout, nous inviter à déguster « français ». Car dans ce petit restaurant de 38 couverts, on ne vient pas manger bio et végétarien, compter les calories et se nourrir fat free. On vient apprécier des petits plats préparés avec juste assez de beurre, de gras, de sel et de saveur pour qu’ils soient bons. Dans l’assiette, des rillettes, des escargots, du steak tartare, du foie gras avec brioche à la fraise, des croque-madame ou monsieur au munster, des moules avec une sauce curry ou encore des croquettes de poulet « dont les Américains raffolent évidemment », glisse le manager, Matthieu André. Les 20 éléments au menu sont préparés façon tapas, sans distinction entre les entrées et les plats principaux. Les prix sont compris entre 5 et 14 dollars, à mélanger selon les goûts et l’appétit de chacun.

« La tendance est au ‘gastro-bar’ : des bars qui proposent des assiettes plus élaborées qu’une barquette de frites… Il y a un petit peu de ça chez Sel et gras. Mais nous, nous gardons l’identité d’un restaurant, nous proposons de la vraie cuisine », résume Matthieu André, le seul Français impliqué dans l’aventure – le fondateur est Américain ainsi que le chef, Patrick Lacey. « Les recettes sont françaises », assène Matthieu André quand on l’interroge sur le côté fabriqué de ce « folklore français ». « Je vais même récupérer de l’Orangina », ajoute-t-il avec ironie. La boisson jaune viendra compléter la carte des vins, qui elle est bien 100% française. « Notre but est  d’offrir du grand vin à petit prix », explique-t-il. Fier de sa sélection, le manager pointe du doigt un Bandol 2009 et un Pouilly-Fuissé 2009 entre 65 et 70 dollars.

Depuis la mi-juillet, Sel et Gras propose également un brunch : la même carte, mais « avec des œufs partout», lâche Matthieu André en riant. Et bientôt, une terrasse viendra compléter les lieux, déjà lumineux et chaleureux. A découvrir.

Infos pratiques :

Sel et Gras 131, Seventh Avenue South – New York, NY 10014 – Sans réservation. Ouvert du dimanche au mercredi de 17 heures à 1heure, du jeudi au samedi de 17 heures à 2 heures. Site ici

Photo: Sel et Gras

L'A380 prend son envol à Houston

Partir en Europe en A380, c’est désormais possible depuis Houston. Depuis le 1er août, le compagnie aérienne allemande Lufthansa a troqué ses avions pour des colossaux A380. Les “paquebots des airs” effectueront des trajets quotidiens entre Houston et Francfort, dans l’ouest de l’Allemagne.

L’A380 s’envole et atterrit au terminal D du George Bush Intercontinental Airport (IAH). Ce terminal vient d’ailleurs d’être rénové.

Cet avion emblématique de l’entreprise européenne Airbus est le plus grand avion commercial ayant jamais existé. L’Airbus A380 de Lufthansa possède trois classes : “Economique”, “Affaires” et “Première”. Il dispose de 526 sièges (420 en classe Economique et 98 en classe Affaires). La classe “Affaires” occupe le pont supérieur, avec la nouvelle “Première classe”. Cette classe grand luxe est dotée de huit sièges de 80 cm, qui se transforment en lits de deux mètres de longueur, ainsi que d’un large espace de travail. Les classes “Première” et “Affaires” disposent d’un écran LCD individuel offrant le choix entre 50 films disponibles en huit langues, 110 programme télévisés (séries TV, documentaires, concerts, émissions mode…), 200 CD et livres audio, 30 programmes radio avec de nombreuses stations internationales.

En classe “Economique”, les voyageurs disposent aussi d’un écran chacun, avec un système de navigation tactile. L’offre est moins importante que pour les classes supérieures mais devrait amplement remplir vos onze heures de vol avec 21 films à l’affiche et l’ensemble des programmes télé, albums de musique et radios. Grande nouveauté niveau confort : l’espacement des sièges laisse un espace de 80 cm pour les jambes et les genoux.

Avec ce géant de l’aéronautique, Lufthansa pourra transporter deux fois plus de passagers sur sa liaison Francfort-Houston.

Plus d’informations sur les vols ici.

Crédit photo : Patricia Thomas, Lufthansa Airlines

"Les Petits Mouchoirs", la thérapie de groupe selon Canet

Les Petits Mouchoirs, c’est l’histoire d’un groupe de potes, parisiens et bobos en diable, qui retourne chaque été en vacances en Gironde. Mais cette année, les choses ont changé. Ludo est hospitalisé, Vincent remet en question sa sexualité, et Max est angoissé. Au milieu de cette ambiance mi-figue mi-raisin, il y a Marie, qui jugule les crises de ses amis et tente de remettre sa propre vie en ordre.

Pour son troisième long-métrage après Mon Idole (2002) et le bon thriller Ne le dis à personne (2006), Guillaume Canet a choisi de s’entourer d’un groupe d’acteurs crédibles et attachants : François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel, Gilles Lellouche…

Personnage central du film, Marie (interprétée par Marion Cotillard) incarne le mieux l’esprit des Petis Mouchoirs : elle est à la fois légère, drôle, et grave. Son développement personnel suit celui du film… et cela prend du temps. Sur près de 2h30, Marie et ses compagnons paumés invitent le spectateur à s’immiscer dans leur intimité dérangeante, tandis que péripéties sentimentales, amicales et psychologiques défilent sans interruption à l’écran.

Guillaume Canet nous prouve qu’il maîtrise aussi bien le registre de la comédie que celui du drame dans un tourbillon d’émotions qui flirte parfois dangereusement avec le pathos. Le réalisateur veut être sur tous les fronts : les personnages sont si nombreux et complexes que le réalisateur peine à développer leurs errements avec la même intensité dramatique qu’il utilise pour Marion. Mais si le récit s’éparpille un peu, il n’en reste pas moins profondément attachant.

Beau et juste, Les Petits Mouchoirs sort sous le titre Little White Lies à l’Angelika Film Center et au Lincoln Plaza le 24 août.

Infos pratiques :

Les Petits mouchoirs (Little White Lies aux Etats-Unis), de Guillaume Canet, 2010. Sortie à New York le 24 août au Lincoln Plaza, 1886 Broadway. Et à l’Angelika Film Center, 18 West Houston Street. Plus d’informations sur le film ici