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JO: la France plus médaillée que les USA au classement alternatif

Si l’on rapporte le nombre de médailles remportées par chaque pays à leur population ou leur PIB, le classement des JO laisse apparaître quelques surprises. Ainsi, si la démographie est prise en compte, la France n’aurait gagné que 7,5 médailles (et non 34), et les Etats-Unis 4,5 (et non 104). Si le PIB est pris comme référence, la France n’aurait remporté qu’une médaille et demie, et les Etats-Unis 0,8.

Le journal britannique The Guardian a publié, en partenariat avec la Royal Statistical Society, Datablog et l’Imperial College, un palmarès alternatif des Jeux Olympiques de Londres, qui viennent de s’achever. Le principe de ce classement est de redonner mérite aux petits pays et/ou à ceux qui ont un faible PIB. Et de souligner le fait que la compétition ne se fait pas sur un pied d’égalité : tous les pays n’ont pas le même nombre d’athlètes de haut niveau ni le même budget que les Etats-Unis ou la Chine, les grands vainqueurs aux JO 2012 selon le palmarès “classique”.

Ainsi Grenade serait en fait en première place, car vue sa petite population et son faible PIB, le pays a beaucoup plus de mérite à avoir remporté une médaille que les Etats-Unis. L’Amérique ne se classe qu’au 66ème rang du palmarès par PIB, et au 47ème du palmarès par population. La France, plus petite et moins riche, obtient respectivement le score de 58ème et 36ème dans les mêmes classements. Les Gaulois peuvent donc se rassurer: ils sont plus forts que les Américains.

Un siècle de thrillers français au MoMA

Le MoMA rend hommage aux meilleurs thrillers français du siècle. Une vingtaine de films issus des Archives Gaumont sera diffusée pendant cette fin de mois d’août durant la rétrospective “Gaumont Thrillers : From Fantômas to A Gang Story”.

De L’assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942) à Série noire (Alain Corneau, 1979), en passant par Les Rivières Pourpres (Mathieu Kassovitz, 2000) et l’excellent Les yeux sans visages (Georges Franju, 1959), chacun peut y trouver son compte.

Drôles, angoissants, ou encore violents, ces films ont tous en commun d’incarner le film policier à la française, intimiste et honnête, à des années lumières des volets de la série Jason Bourne! La sélection du musée s’étend des premiers films Fantômas (Louis Feuillade, 1911, 1914) à OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (Michel Hazanavicius, 2006).

Infos pratiques : 

“Gaumont Thrillers : From Fantômas to A Gang Story”, du 15 août au 4 septembre. Au MoMA, 11 West 53rd street, Midtown. Billets : 12$, seniors 10$, étudiants 8$, moins de seize ans gratuit. Réservations et plus d’informations ici

Photo : Série Noire

Governor's Island plonge dans les années folles

Sur la pelouse de Governor’s Island, vous pouvez fuir le nouveau millénaire le temps d’un week-end. Bienvenue dans les années 1920, le temps du jazz, du charleston et de la Prohibition.

Pendant deux après-midi, les participants de la septième “Jazz-Age Lawn Party” se fondent dans un décor années folles plus vrai que nature. Devant Michael Aranella et son Dreamland Orchestra, une grande piste de danse a été montée pour permettre aux débutants de s’essayer au Charleston. Un cours est donné par le légendaire Roddy Caravella. Pour les pros, une compétition de Charleston est également programmée.

La Prohibition étant heureusement finie, libre à vous de profiter des délicieux cocktails fabriqués par St-Germain Elderflower Liqueur, mais aussi de limonades, glaces et sandwiches frais. Bon à savoir : un concours de la meilleure tarte a aussi lieu. Et quand vous en avez assez de danser, pourquoi ne pas acheter une authentique robe vintage, et vous faire tirer le portrait par Tsirkus Fotografika.

Infos pratiques : 

Jazz-Age Lawn Party, les 17 et 18 août, de 11h à 17h. A Governor’s Island. Billet : 15$. Plus d’informations ici

Crédit photo : Filip Wolak / Time Out

Un ex-conseiller de Sarkozy bientôt nommé Consul à New York

Philippe Lalliot a un remplaçant : il s’appelle Bertrand Lortholary. Sa nomination doit être officialisée prochainement en conseil des ministres, French Morning a-t-il appris de source diplomatique.

Diplômé de l’ENA (promotion “Marc Bloch” de 1997), de Sciences Po, de Paris-Dauphine et des Langues O (en mandarin), M. Lortholary, 43 ans, est diplomate de carrière. Avant de rejoindre l’Ambassade de France à Pékin en 2005 comme deuxième conseiller, il travaille à Washington comme directeur de cabinet et conseiller pour les affaires africaines à l’Ambassade de France. Il  passe également un an en détachement auprès du Departement d’Etat.

De mars 2008 à février 2012, il est le conseiller de Nicolas Sarkozy pour l’Océanie et l’Asie, avant d’être nommé Ambassadeur de France en Indonésie. Fonction qu’il occupe jusqu’au mois de juillet quand le Conseil d’Etat annule sa nomination. La CFDT, principal syndicat du Quai d’Orsay, l’avait contesté au motif que M. Lortholary ne pouvait justifier de « responsabilités dans les fonctions d’encadrement ». Un pré-recquis pour occuper le poste d’Ambassadeur, comme l’exige un décret de 2009.

Un mois d'août à Red Hook

Red Hook en août, ce sont des balades au bord de l’eau, des expositions, des concerts, des restaurants atypiques. Pour y accéder, prendre le NY Water Taxi depuis Manhattan, ou le métro (arrêts Caroll St ou Smith St sur la F et la G).

Cinéma fantastique, plongeon chaotique et activités atypiques dans Red Hook

“Red Hook Summer Movies” promet un été fantastique! La East River et la Statue de la Liberté servent de décor à ce festival de cinéma en plein air qui propose des films venus directement des étoiles. Le 14 août, BLADE soufflera un vent de bagarres intergalactiques sur le Valentino Pier. Le 21 août, le petit extraterrestre attachant E.T « téléphonera maison » depuis Red Hook. Et le 28 août sera monstrueux avec Young Frankenstein!  En cas de pluie, la projection sera déplacée au Red Hook Bait & Tackle, à l’intersection de Pioneer Street et Van Brunt Street. Plus d’informations iciFerris St. entre Coffey St. et Van Dyke St. 

Red Hook Recreation Park Le soleil d’août peut monter à la tête. Une solution: le plongeon! L’espace gigantesque dispose de grandes pelouses et même d’une piscine. Que demander de plus? Les enfants et adolescents de 8 à 14 ans peuvent y recevoir des cours de basket gratuits de 13h30 à 16h. Les parents, eux-aussi, peuvent dépenser leur énergie grâce aux Walk NYC organisées par la Ville de New York. Rendez-vous au 155 Bay Street avec Angel Roman, le moniteur. Dépassé par la marche? Pas d’excuse, le parc possède aussi une salle de cardio et de fitness! Pendant l’été, la piscine est ouverte du lundi au vendredi de 7h à 20h30. Henry Street et Clinton Street.
Red Hook Boaters: l’organisation, animée par des volontaires, propose des randonnées gratuites en Kayak dans les eaux autour du Valentino Park. L’activité est ouverte à tous et encourage la protection du littoral new-yorkais. Jeudi soir et le dimanche après-midi. Plus d’informations ici

Louis. J Valentino Park et Pier Voilà un parc qui a les pieds dans l’eau. Depuis le pier, on peut voir la Statue de la Liberté, Governor’s Island, Staten Island, la skyline de Manhattan, et New York Harbor. Bref, c’est l’endroit parfait pour un pique-nique d’été avec une vue imprenable sur New York. Valentino Pier.

Le front de mer, entre Histoire et modernité

Pour du tourisme pur et dur, il y a le Made in RED HOOK Tour: une visite guidée essentielle pour comprendre l’histoire de cet ancien haut lieu de l’industrie maritime. Une part importante de la marche sur le front de mer de Red Hook est consacrée à la révolution industrielle et aux impacts qu’elle a eus sur le quartier. Le tour part depuis l’IKEA situé sur au 1 Beard Street. Le samedi 11 août et le samedi 25 août. 35$. Plus d’informations et réservations ici.

Le Water Front Museum fondé en 1985 se bat pour la préservation du littoral et des espaces maritimes de la ville de New York. Il propose aussi des spectacles, divertissants et pédagogiques. Le musée se trouve dans la péniche Lehigh Valley Railroad Number 79, achetée pour 1$ en 1985. LAVA, un groupe d’artistes qui mélange danse, théâtre et acrobatie, sera en spectacle le 15 août à 20h (15$-20$). Ouvert le jeudi de 16h 20h et le samedi de 13h à 17h. Entrée gratuite290 Conover Street, Pier 14. Plus d’informations ici.

IKEA: Le seul IKEA de la ville de New York se trouve dans Red Hook. Le gigantesque magasin suédois, spécialiste du mobilier moderne monté à l’huile de coude, se sent comme un saumon dans l’eau sur le front de mer. Il est possible d’y manger et de s’y rafraichir, le magasin suédois disposant d’un restaurant au rez-de-chaussée.

Surprises artistiques

“COLOR”: Apportez un peu de couleurs à votre mois d’août avec le BWAC (Brooklyn Waterfront Artists Coalition) qui organise une exposition, des manifestations artistiques, des débats, et des ateliers dans son gigantesque entrepôt au bord de la rivière. Pour cette exposition, les artistes ont dû répondre à la question: “Qu’est-ce que la couleur?“. La réponse se trouve parmi les 1 000 oeuvres exposées dans les 2300 mètres carrés du bâtiment, situé juste en face de la Statue de la Liberté.

Les week-ends, des évènements viennent compléter l’exposition. Dimanche 12 août, le pianiste déjanté Jed Distler proposera un hommage musical à John Cage. Dimanche 18 août, le New-Yorkais Sal Cataldi viendra, armé de sa guitare et de son clavier, présenter “Spaghetti Eastern Music”, un projet solo de musique instrumentale. Le cinéma sera aussi à l’honneur. Des vidéos et courts-métrages du réalisateur, acteur et directeur Craig Butta seront projetés dimanche 19 août à 14h. Gratuit. Exposition jusqu’au 19 août. Evènements: les week-ends du 11, 12 août et du 18, 19 août. 499 Van Brunt Street. Plus d’informations ici et ici.

Avec la Look North Gallery, Red Hook explose les frontières de l’art et donne une place aux Esquimaux et à la culture arctique. Dans cette petite galerie située dans un ancien entrepôt de commerce maritime datant de la guerre civile, et récemment rénové, on expose et on vend de l’art Inuit. L’exposition du moment est “Polar Light: Greenland”. Les photographies et les dessins exposés réveillent les consciences par rapport à la menace du réchauffement climatique. 275 Conover Street Suite 4E. Plus d’informations ici. Pour les horaires d’ouverture, appelez le 347-721-3995. 

Shopping éthique et “fab-tastic”

Metal and Thread (ci-contre): la boutique cozy aux couleurs chaudes promeut les artistes locaux et surtout l’art manuel. Dans cette mini galerie très authentique, tout est fait main. 398 Van Brunt Street (entre Coffee et Dikeman Street). 

Everbrite Mercantile est un bric-à-brac hipster décoré à l’aide de polistirène et de panneaux alvéolés. On y trouve des accessoires antiques et en toc comme des mini aimants en forme d’armes de ninjas, ou des T-shirt imprimés avec une photo de T-shirt. 351 Van Brunt St, (entre Dikeman et Wolcott St). 

Pour la fringale estivale 

Red Hook Food Vendors: Depuis plus de 30 ans, tous les week-ends d’avril à octobre, les vendeurs d’Amérique Latine se retrouvent dans le Recreation Park de Red Hook pour servir les spécialités culinaires de leur région. Dans leur  food trucks parfois décorés aux couleurs de leur pays, il y a les inévitables tacos croustillants, les quesadillas fraîches et bien plus…

Le pub Rocky Sullivan’s, connu pour son quizz tous les jeudis, est ouvert tous les jours à partir de 11h (12h le dimanche) et propose des petits-déjeuners traditionnels irlandais, mais aussi des cours de gaélique. Le 15 août, il y aura de la musique traditionnelle irlandaise en live. 34 Van Dyke Street. Plus d’informations ici.

A la Brooklyn Ice House, il y a d’excellents sandwiches, une bonne sélection de jeux de société et une terrasse agréable. 318 Van Brunt St (entre Pioneer St et King St).

Les soirées-concerts se finissent tard au Sunny’s bar, ouvert du mercredi au vendredi de 20h à 4h et le samedi de 16h à 4h. 253 Conover St.

Des soirées aux guitares enflammées

Le Jalopy, petit théâtre de quartier, fait vivre la musique, toute l’année, été y compris! Tous les mercredis, la folk et le blues renaissent de leurs cendres avec la soirée Roots n’ Ruckus où s’agitent guitares, bandjos et harmonicas. Vendredi 17 août à partir de 22h, la country bluegrass de Demolition String Band animera la coquette salle du Jalopy, tandis que le vendredi 31 août à partir de 21h, Luis Betancourt partagera sa folk/pop/rock hybride et sa passion pour les instruments de musique. Le programme estival détaillé du modeste théâtre qui a plus d’une corde à sa guitare est ici315 Columbia Street.

Crédit Photo: Food truck by RZF.

Eric Kayser mène l'Upper East Side à la Baguette

Deux dames « chic » achètent des baguettes au comptoir. Dans la salle de restaurant aux allures de bistro parisien, des hommes en costume savourent des croissants tout en finissant leur café du matin.

Est-on à Paris ou dans l’Upper East Side ? Un peu des deux ! La première boulangerie Eric Kayser à New York a ouvert ses portes mercredi dernier. C’est la première fois que ce magasin de renom s’exporte sur le continent américain : “Réussir aux Etats-Unis, c’est lourd de symbole“, confie Eric Kayser, attablé devant une large sélection de viennoiseries françaises.

Lui-même fils de boulangers, il a créé sa propre maison à Paris en 1996. Depuis, la marque a ouvert vingt magasins en France, et pas moins de quatre-vingts à l’étranger. “New York faisait partie des grandes villes dans lesquelles on était obligé d’être. On était à Paris, à Tokyo, à Singapour, … demain à Hong Kong et en Colombie ! On y va petit à petit”, se réjouit Eric Kayser. De là à devenir une grosse enseigne, il y a un pas qu’il ne veut pas franchir. ” Je suis à cheval sur la qualité, où que l’on soit. On ne va pas vulgariser la marque au détriment de la bonne production“.

C’est bien la qualité légendaire du pain Kayser qui justifie le succès de la Maison. Et sa réputation n’est pas volée : tout, de la brioche au pain au chocolat, de l’épi à la ciabatta, est frais et délicieux. Eric Kayser est un homme qui aime visiblement son pain. Lorsqu’il brise le bout d’un épi, il ne peut s’empêcher de s’en approcher pour s’imprégner de cette odeur de levain dont il a fait sa marque de fabrique. “Une bonne sélection de matières premières, de la qualité dans un pain tout au levain naturel… Finalement il ne faut pas grand chose d’autre pour faire un bon pain, explique le boulanger. Le pain, c’est fondamental : on retrouve ça dans toutes les cultures. Chez Kayser, on revisite le pain français, italien, allemand. J’ai besoin d’aller au contact d’autres pays pour canaliser les idées qui viennent de partout”.

À New York aussi, la Maison Kayser a dû réviser son offre : “On a revisité avec beaucoup de plaisir des produits américains comme le cookie et le brownie“, indique le maître-boulanger. Pour le moment, les équipes de Kayser venues de France s’occupent de déléguer le savoir-faire aux boulangers new-yorkais. En plus des traditionnelles pièces de boulangerie et pâtisserie françaises, le magasin de la 3ème avenue offre une carte pour les petits-déjeuners, les repas du midi et du soir. Un menu léger, composé de tartines fraîches, des salades et autres spécialités françaises, toujours servies avec une déclinaison du pain emblématique de la Maison.

J’étais surpris, car beaucoup d’Américains connaissent la Maison Kayser et sont amoureux de la marque”, dit Eric Kayser. Le gérant du magasin, Lou Ramirez, confirme : “Les gens veulent des baguettes, un goût de la France. Ils sentent l’esprit parisien, et ils aiment ça“. Même si la Maison Kayser est dans le très chic Upper East Side, Eric Kayser souhaite “recevoir tout le monde. Chacun peut se permettre d’acheter une baguette de bonne qualité, il suffit de mettre 10 centimes de plus et de venir chez nous”. Les produits Kayser seront bientôt accessibles à d’autres quartiers new-yorkais, car deux autres magasins-restaurants vont ouvrir d’ici la fin de l’année à Midtown et Gramercy.

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Infos pratiques : 

Maison Kayser, café, restaurant, boulangerie. Ouvert depuis le 8 août, tous les jours (7h du matin- 23h, le week-end, ouverture à 8h). Au 1294 3rd Avenue et 74th st, Upper East Side. Site du magasin ici

Crédit photo : Maison Kayser, Janet Mick, et Aude Villiers-Moriamé

Le Charlie Parker Jazz Festival fête ses vingt ans

Le Charlie Parker Jazz Festival est de retour. Et il sera difficile d’y échapper. Car pour sa vingtième saison, la manifestation aura une fois de plus lieu à travers la ville.

Le coup d’envoi du festival, qui rend hommage au compositeur et saxophoniste de renom Charlie Parker, sera donné le 17 août au Whole Foods de l’Upper West Side par une performance du Sugar Hill Quartet, un groupe de jazz qui rendra hommage en musique au passé jazz du nord de Manhattan.

Comme on n’a pas tous les jours 20 ans, le Festival durera deux jours de plus cette année. Le 24 août, au Marcus Garvey Park d’Harlem, le groupe Revive music et le compositeur Miguel Atwood-Ferguson tiendront un concert spécial, commissionné par le Festival en souvenir du disque « Charlie Parker and The Strings » sorti en 1950. Ce concert combinera ensemble d’instruments à cordes et sons éléctro.

 La manifestation se terminera le 26 août dans le East Village, à Tompkins Square Park, par un concert de plusieurs virtuoses du jazz. Parmi eux, Gregory Porter, un acteur qui s’est notamment illustré à Broadway dans la comédie musicale It Ain’t Nothin’ But the Blues.

Infos pratiques :

Charlie Parker Jazz Festival – du 17 au 26 août dans différents lieux à Manhattan – Gratuit. -Programme complet ici

Lewis Trondheim en séance de dédicaces à Brooklyn

Bergen Street Comics promet de sortir le champagne pour l’occasion ! Le vendredi 10 août, la librairie spécialisée dans la bande-dessinnée accueille un ponte de la discipline : Lewis Trondheim pour célébrer la sortie de son livre Ralph Azham, en anglais.

 Né en 1964, Trondheim a passé son enfance dans la ville de Fontainebleau, en région parisienne. En 1987, il rencontre Jean-Christophe Menu, un jeune dessinateur qui deviendra une figure majeure de la BD alternative française. Ensemble, ils créent, en 1990, L’Association, une structure d’édition qui rassemble David B., Matt Konture, Patrice Kiloffer, Stanislas et plus récemment Marjane Satrapi, auteure des quatre albums de Persepolis. En 2006, Trondheim a remporté le Grand Prix du Festival International de la BD d’Angoulême.

Lewis Trondheim, qui vit actuellement à Montpellier, dédicacera des exemplaires de Ralph Azham, une BD qui raconte les aventures de Raoul et de Ralph, un jeune homme considéré dans son petit village comme l’ « Elu » (il peut notamment prédire les naissances et les morts) mais qui est aussi un grand fainéant.

Infos pratiques:

Lewis Trondheim à Bergen Street Comics, 470 Bergen Street entre Flatbush & 5th Avenues, Brooklyn – vendredi 10 août à 20h – Gratuit – Pour plus d’informations ici 

 

Le basket de rue filmé par un Français

Basket de rue, musique hip-hop, et intonations portoricaines… Le Marcus Garvey Park accueille le dimanche 12 août une soirée en plein air aux tons populaires.

En fin de soirée, le jeune réalisateur français Kevin Couliau viendra y présenter son documentaire, “Doin’ it in the Park : Pick up Basketball, NYC”, sur le basket de rue. La culture populaire de ce sport est étudiée au travers de témoignages d’athlètes et anciens joueurs de basket.

Juste avant la projection, DJ Bobbito Garcia, aka Kool Bob Love, co-réalisateur du documentaire, assurera un “DJ set” au croisement du jazz, hip-hop, de la soul et des musiques du monde. Cette icône du rap et du hip-hop a eu une carrière musicale sans faute, notamment en tant qu’animateur radio de la célèbre WKCR 89.9FM. Yerba Buena, un groupe new-yorkais aux influences latines et carribéennes, ouvrira la soirée, à 19h. Ce groupe créatif et festif s’inspire de musiques portoricaines et cubaines traditionnelles et y ajoute une touche de hip-hop et jazz.

Infos pratiques :

Yerba Buena, DJ Bobbito Garcia, et projection de “Doin’ it in the streets…”, le 12 août, de 19h à 22h. Au Marcus Garvey Park, Harlem. Gratuit. Plus d’informations ici.

Crédit photo : Kevin Couliau

Julie Delpy: "J'espère avoir la carrière de Woody Allen"

Dans sa suite d’hôtel chic et colorée à SoHo, Julie Delpy est au four et au moulin. Vêtue d’une élégante robe noire, elle lance : “Juste un coup de fil et je suis à vous“.

L’actrice est en promo. Elle nous reçoit quelques jours avant la sortie de 2 Days in New York, un film qu’elle a réalisé et scénarisé, dont elle occupe le premier rôle et a composé la bande originale. Comme dans le précédent volet (2 Days in Paris), nous retrouvons Marion la Française (Julie Delpy), cette fois-ci à New York. Elle s’est séparée de son compagnon, et s’est installée avec Mingus (interprété par l’acteur afro-américain Chris Rock). Le couple a prévu de recevoir la famille de Marion en l’honneur de son vernissage de photographie. Mingus, New-Yorkais jusqu’au bout des ongles et fan d’Obama, va voir débarquer chez lui trois Français plus vrais que nature. Un père soixante-huitard et “rabelaisien“, une petite soeur exaspérante et nymphomane accompagnée de son petit copain lourdaud.

Dans 2 Days in Paris, j’avais exploré une toute petite fenêtre des relations franco-américaines: l’Américain à Paris. Mais je n’avais pas encore exploité les envahisseurs français à Manhattan”, s’amuse Julie Delpy. La réalisatrice, qui vit à Los Angeles depuis vingt ans, a vu dans la ville le terrain de jeu idéal pour ce deuxième film. “New York, c’est la ville la plus iconique des Etats-Unis, contrairement à Los Angeles, où l’essence de la ville est plus difficile à capturer”.

Ce film déjanté se moque de la culture et des comportements parfois sans gêne des touristes français quand ils voyagent. Julie Delpy pose un regard volontairement caricatural – mais pas tant que ça – sur nos compatriotes gaulois : “Dans le film, les Français ne font pas des choses si folles que ça (…) J’en connais beaucoup des Parisiens qui rayent des voitures [comme le père de Marion]. Le personnage du beau-frère vulgaire et bête n’est pas du tout exagéré”.

La réalisatrice s’est largement inspirée de sa propre vie familiale: “Les Delpy, c’est le bordel (…) les gens s’aiment beaucoup mais s’engueulent”, dit-elle en riant. Son père, Albert Delpy, qui incarne son propre personnage à l’écran, ne parle pas anglais dans le film comme dans la vie. Comme dans son rôle, il multiplie les maladresses culturelles : « Ce n’est pas un mythe, mon père a essayé de ramener du fromage de chèvre aux Etats-Unis (…) il a même essayé de rentrer des cigares cubains! », s’exclame-t-elle.

Le ton du film tend vers l’humour scatologique : “Ça peut choquer les gens qui vont voir des films contes de fées dans lesquels pas un cheveu ne dépasse. Le fait que j’ai opté pour un couple mixte ne plaira pas à tout le monde, il y a encore des tabous là-dessus dans certaines régions des Etats-Unis“.

Reste à savoir si les familles américaines s’identifieront à la vie de famille agitée et burlesque de Marion. “Quand Chris Rock voit le film, il me dit que ça pourrait être deux familles américaines. Je pense que c’est un peu international”, estime la cinéaste.

Mais à l’instar de Woody Allen, auquel Julie Delpy est souvent comparée, elle ne s’attend pas à ce que ses films intimistes et un poil névrosés fassent l’unanimité.  “J’espère avoir la carrière de quelqu’un comme Woody Allen. Il a sa marque de fabrique. Pour l’instant, je cherche encore mon univers“.

Propos recueillis par Oriana Jomby-Diaz et Aude Villiers-Moriamé.

Infos pratiques :

2 Days in New York. Sortie à New York le 10 août. Au Lincoln Plaza, 1886 Broadway. Et au Angelika Film Center, 18 West Houston Street. Site officiel du film ici

Crédit photo : Oriana Jomby-Diaz

Un soir avec Juliette Binoche à Astoria

Avec la vue sur la skyline de Manhattan en arrière-plan, assistez à la projection sur écran géant de Copie Conforme. Le film du réalisateur iranien Abbas Kiarostami est projeté mercredi 15 août, dans le Queens, au coeur du Socrates Sculpture Park.

Copie Conforme raconte l’histoire de James Miller (interprété par William Shimell, célèbre baryton britannique).  L’écrivain quinquagénaire anglais se trouve en Italie pour la sortie de son dernier livre. Il donne à cette occasion une conférence autour des relations étroites entre l’oeuvre originale et la copie dans l’art. James y rencontre une belle et sensuelle galeriste française, interprétée par Juliette Binoche. Tous deux partent à San Gimignano, un village près de Florence.

Pour la première fois, Abbas Kiarostami, Palme d’or au Festival de Cannes en 1997 pour Le goût de la cerise, réalise un film en dehors des frontières de l’Iran. Diriger des acteurs internationaux est aussi une nouveauté pour le cinéaste. Une réussite puisque Juliette Binoche reçoit le prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2010 pour son rôle dans le film.

Sa performance est à découvrir au coucher du soleil, après un début de soirée animé par des danseurs et des musiciens conviés dans le parc.

Infos pratiques :

“Copie Conforme”, mercredi 15 août, dès 19h. A Socrates Sculpture Park, dans le Queens. Gratuit. Plus d’informations ici

Les Triplettes de Belleville à Riverside Park

Idéal pour une sortie ciné en famille, le cinéma en plein air de Riverside Park diffuse le dessin animé français, Les Triplettes de Belleville, mercredi 15 août.

Champion, un garçonnet mélancolique, est adopté par Madame Souza, sa grand-mère. Elle offre un vélo au garçon qui se prend vite de passion pour le cyclisme. Avec un entraînement sans faille et une alimentation exemplaire, le Tour de France n’est pas loin. Mais deux hommes en noir repèrent le futur numéro 1 et l’enlèvent. S’en suit une course poursuite ébouriffante de Madame Souza et de ses trois vieilles complices, les fameuses Triplettes.

Le film a été nommé pour l’Oscar du meilleur court-métrage en 2003. La statuette lui est passée sous le nez, mais le dessin animé est tout de même récompensé de l’Oscar de la meilleure chanson originale, pour l’entraînante Belleville, rendez-vous, interprétée par Matthieu Chedid.

Infos pratiques : 

“Les Triplettes de Belleville”, mercredi 15 août, dès 20h30. Au Pier I, à Riverside Park, 70th St sur l’Hudson River. Gratuit. Plus d’informations ici