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Ana Tijoux, le hip-hop chilien avec un accent français

Dans la vidéo “1977” (l’année de sa naissance), de son dernier album du même nom, Ana Tijoux se fait filmer devant la Tour Eiffel. Pourtant, ce n’est pas en Français qu’elle rape, mais en espagnol.

L’artiste de 35 ans est franco-chilienne. Anamarina Merino est née à Lille de parents chiliens qui ont fuit la dictature de Pinochet. Ana reste pourtant proche de ses racines chiliennes. Dans les années 90, elle se fait connaître en Amérique latine et au Chili en rappant pour divers groupe de hip-hop, notamment Makiza pendant près de 10 ans.

En 2006, elle se lance en solo dans la pop latine et l’album 1977 qu’elle sort en 2009 rencontre un franc succès. Le single “1977” est utilisé par la série américaine Breaking Bad. Son style: un rap fluide, rapide, dynamique et latin, à la fois autobiographique et politique, loin des clichés de la bomba latina.

Infos pratiques:

“Ana Tijoux”: le samedi 25 août à partir de 20h au California Plaza, 350 South Grand Avenue, Los Angeles. Gratuit. Plus d’informations ici. Le dimanche 26 août à partir de 20h à la Constellation Room de l’Observatoire, 3503 South Harbor Boulevard, 92704, Santa Ana. 15$. Plus d’information ici. Réservation des billets ici

La FASNY avance en terrain miné à White Plains

En ce mercredi ensoleillé de juillet, Geoff Thompson se met au volant d’une voiturette de golf. En face de lui, un immense green abandonné. Il s’engage dans ses chemins sinueux, évitant les ilots de sable investis par la mauvaise herbe, longe un lac, passe un pont, remarque que des balles de golf sont toujours cachées dans l’herbe jaunie par le soleil d’été. « Là il y aura un terrain de sports, et là un parking», dit-il en montrant l’étendue verte, vallonnée.

Geoff Thompson connaît le Ridgeway Country Club comme sa poche. Et pour cause : il travaille pour l’agence de communication Thompson & Bender recrutée par la FASNY (French American School of New York) pour « vendre » aux habitants de White Plains le projet de construction du nouveau campus de l’école, à partir de 2013, sur ce terrain de golf vacant. Alors, à bord de sa voiturette, il embarque régulièrement élus locaux, responsables associatifs et journalistes pour leur vanter les mérites du projet. « Nous avons organisé des open-houses, plus de 100 réunions publiques dans toute la ville, envoyé 3 600 cartes postales, montré la propriété. Jamais, de tous les projets sur lesquels j’ai travaillés, la communauté n’a-t-elle été autant informée », souligne-t-il.

Et pourtant, le projet de la FASNY divise Gedney Farms, petit quartier résidentiel dans le sud de White Plains (Westchester), où se trouve le club. Ces derniers mois, des pancartes « FAS-NO » et « Stop FASNY now » ont fait leur apparition sur les pelouses de certaines des très chics maisons environnantes. A l’origine de la levée de boucliers: la Gedney Farms Association, un groupe de résidents emmené par son président Terence Guerriere, bien décidé à faire dérailler le projet, source selon lui de nuisances en tous genres. Si M. Guerriere et d’autres membres de l’association n’ont pas répondu à nos appels, ils ont écrit, dans une lettre publiée en juin 2012 dans un journal local, que « si FASNY construit son complexe massif, White Plains fera face pour toujours à un gouffre financier, et des problèmes de circulation majeurs. FASNY changera les quartiers avoisinants en mal, ainsi que la ville dans son ensemble. Dit simplement, une ville sera détruite un quartier après l’autre ».

Pour la FASNY, la construction d’un nouveau campus est devenue une nécessité. Eclatée sur trois villes (Mamaroneck, Scarsdale et Larchmont), l’école créée en 1980 n’a plus l’espace de ses ambitions. Elle compte aujourd’hui plus de 860 élèves de la nursery au 12th Grade, et voudrait en accueillir, à terme, 1200. En 2011, l’école s’est donc offerte les 130 acres du country club moribond pour y rassembler ses trois campus. Montant de la transaction : 8,5 millions de dollars payés en liquide. Les bâtiments de l’école, une salle de spectacle, des terrains de sports et des aires de parking seront construits dans l’est de la propriété, sur 40 acres. La majeure partie du reste sera reconvertie en réserve naturelle, ouverte au public. « Jusqu’à présent, la FASNY a réussi à croître dans des locaux qui ne lui appartenaient pas, insiste Mischa Zabotin, chairman du conseil d’administration de l’école. Le projet éducatif avait besoin d’être pérennisé par l’achat de quelque chose de concret. »

Les arguments mis en avant par les critiques sont variés. Dans une série de lettres envoyées au maire de White Plains, et mises en ligne au mois de juillet sur le site de l’association, les voisins rappellent que la FASNY, en tant qu’école, sera exemptée d’impôts alors qu’elle recourt aux services de la ville. En plus du surplus de circulation et de pollution, certains redoutent des nuisances sonores provenant des futurs terrains de sport et affirment que la FASNY n’a pas les moyens d’entretenir son immense propriété. Une voisine parle même, dans une missive adressée à son père, des « insectes de la FASNY » qui ont « inondé l’anniversaire de ton grand-père dans la cour» d’une maison proche du site, pour pointer ce qu’elle juge être l’entretien insuffisant du terrain.

A la FASNY, on minimise la fronde. « L’opposition est cantonnée au terrain immédiat du projet. Les voisins ont été habitués à vivre avec un golf dont personne ne se servait, selon Mischa Zabotin. Il y a aura un coût associé à notre arrivée – la circulation – mais il est compensé par le projet pédagogique, l’apport économique, la pérennisation des emplois et la ressource écologique qu’on va apporter au site». « Au final, c’est une histoire d’acceptation du changement », résume Geoff Thompson. Il indique que les plans initiaux du site ont été revus pour empêcher toute circulation au sein du quartier et que deux employés du club ont été recrutés pour s’occuper de l’entretien de l’espace. « On ne pourra pas convaincre tout le monde », dit-il.

L’étude d’impact environnemental du projet est toujours en cours. Si la FASNY obtient le permis de construire, les travaux pourraient commencer en 2013 pour se terminer en 2019. En attendant, Goeff Thompson n’en a pas fini de faire des tours du propriétaire en voiturette.

Photo: westfaironline.com

Croissant, foie gras et chasse aux riches

Les citoyens français les plus riches quittent la France“. Le titre du New American annonce la couleur. Le site s’intéresse à l’exode des riches français à la suite de la promesse de François Hollande d’instaurer une taxe marginale de 75% sur les revenus annuels supérieurs à 1 million d’euros. De tendance conservatrice, le site se délecte: « On se doit de reconnaître au moins une chose à Hollande: en tant que socialiste, il pense que le capitalisme est mauvais et doit être tué. En tant que président, il met maintenant en oeuvre tous les plans nécessaires pour le faire».

The New American n’est pas le seul média à s’intéresser au phénomène. Le New York Times, qui a suivi un avocat fiscaliste dans son cabinet à Paris, parle d’”indigestion” chez les riches “obligés” par François Hollande “à manifester leur patriotisme et à payer des impôts supplémentaires pour remettre le pays sur pied“. Et de rappeler que “M. Hollande a été élu en mai sur une vague de ressentiment contre ‘les riches’ ». Pour sa part, le Huffington Post parle de “tollé habituel” pour décrire la réaction des Français fortunés face à l’annonce de François Hollande. “Malgré les dires que les riches bluffent quand ils menacent de dire ‘au revoir, Paris’, il semble que cela puisse effectivement se produire“. Le site Yahoo News ! évoque l’incompréhension américaine face à cette mesure en postant une vidéo de l’acteur Will Smith, invité du JT de 20h France 2. Plutôt de gauche sur l’échiquier politique américain, l’acteur semble choqué par la taxation à 75% et laisse échapper un: “God Bless America“.

La presse américaine rivalise d’imagination pour comprendre les mentalités d’un pays accusé de « punir » la richesse « sévèrement », selon The New American. Le New York Times parle d’un “pays où le fossé croissant entre riches et pauvres touche un nerf culturel dont les racines sont antérieures à Robespierre“. Le quotidien estime que “les impôts sont élevés en France pour une raison: ils alimentent l’un des systèmes de protection sociale les plus généreux“. La revue Foreign Policy prévient ses lecteurs, sur un ton quelque peu ironique: “Si vous pensez que les Français taxent tout ce qui bouge, vous n’êtes pas loin”.

La revue s’amuse de la situation et s’adresse aux « créateurs d’emploi français »: “le Mississipi vous accueille“. “Bienvenue, mes amis!“, ajoute l’auteur, descendant lointain des premiers colons français de l’Etat du sud. Le site économique Crain’s Business « localise » le débat français, en racontant que l’initiative de M. Hollande pourrait transformer la France en laboratoire géant pour New York: “Les Français sont sur ​​le point d’offrir aux New-Yorkais un test de l’une des questions les plus controversées des années à venir: à quelle hauteur New York City pourra-t-elle augmenter les taxes sur les riches, sans les faire fuir vers les banlieues et au-delà?“.

Le New York Times tempère toutefois l’ampleur du phénomène d’exil fiscal. Le quotidien estime qu’il y a certes “beaucoup d’entreprises qui étudient des plans d’urgence pour placer leurs cadres aux salaires élevés hors de France”, mais même après les départs anticipés de Laetitia Casta ou de Johnny Hallyday, le fait que “de nombreux résidents fortunés soient effectivement amenés à quitter la France (…) reste, bien sûr, à voir”. Le Huffigton Post, sur un ton cassant, se dit que “les Français voteront ou ne voteront plus avec leurs pieds” et conclut, en français, sur un “Bon Chance, Monsieur Hollande! (sic)“.

La mort du croissant

Que faire pour retenir nos riches ? Peut-être leur promettre de bons croissants ? Si l’on en croit NPR (National Public Radio), cela ne sera bientôt plus possible. La radio publique américaine raconte, dans un reportage diffusé la semaine dernière, que la pâte surgelée entre de plus en dans la confection de nos bons vieux croissants. Horreur ! “La sous-traitance de la pâte du croissant enrage les boulangers français traditionnels“.

Pour la radio, le Français est très attaché à ses traditions: “Les Français prennent leur pain très au sérieux”, note NPR, qui raconte le combat des boulangers français à travers l’expérience de Cyril et Esmeralda Cauvet, propriétaires d’un établissement situé dans XVème arrondissement de Paris. “Dans la boulangerie Cauvet, la cuisine est au centre de l’activité, explique-t-elle, et aucune des étapes de fabrication ne comprend un congélateur“.

Elle rappelle la spécificité des boulangeries françaises: “Pour être appelée ‘boulangerie’, le processus entier, de la préparation à la cuisson du pain, de la farine à la baguette, doit être effectué sur le site“. “Cependant, il n’y a pas une telle stipulation pour les croissants et autres pâtisseries“, explique-t-elle.

La guerre du foie gras continue

Pour terminer cette revue de presse, évoquons un nouveau rebondissement dans l’affaire de l’interdiction du foie gras en Californie. Pour le  Los Angeles Times, « les Français n’avalent pas la pilule ». Et il ne parle pas seulement des expat’ en Californie, mais des Français habitant en France. Le quotidien s’y est rendu pour recueillir sur place les réactions à cet affront culinaire. Il a interrogé le Chef Laurent Delabre qui officie à la prestigieuse Tour d’Argent et qui “ne comprend pas pourquoi le foie gras a été interdit“.

Une réaction majoritaire dans un pays où le foie gras « est considéré comme un élément central du patrimoine gastronomique et de la culture », souligne le journal. “Il est vrai que certains Français défenseurs des droits des animaux ont applaudi l’interdiction, évoquant la cruauté envers les canards et les oies qui sont gavés pour créer la délicatesse. Mais ils semblent être en minorité », observe-t-il, avant de poursuivre : « Un homme a même appelé les restaurants et les vendeurs de vin à boycotter le vin californien », en référence à Philippe Martin, député du Gers.

François Hollande est lui aussi entré dans le débat. D’après le Los Angeles Times, il “a renchérit à la fin du mois dernier en disant qu’il ne ‘laisserait pas les exportations de foie gras être compromises’“. La suite au prochain épisode.

Crédit Photo: Associated Press via Huffington Post.

Un "Grand Fooding" made in Brooklyn

Le mouvement “Fooding” (contraction de food et feeling) vise à sortir la cuisine traditionnelle de ses gonds. New York, avec sa prestigieuse scène gastronomique, a naturellement été l’une des premières villes touchées par la tendance.

Pour la quatrième année consécutive, le “Grand Fooding” aura donc lieu à New York, plus précisément à Brooklyn. Car cette année, les organisateurs ont lancé le “Brooklyn Fling”, une semaine entière d’évènements culinaires dans des hauts lieux de la nouvelle gastronomie brooklynite. Une action gustative avec une saveur humanitaire puisque 20% des profits seront reversés à Action contre la faim.

Au programme de cette édition figurent des évènements aux noms mystérieux et poétiques : “Darkness with a Chance of Piperade”, “Luncheon in the Dust”… Tous comprennent leur part de fantaisie à la française : ainsi la fameuse Veuve Cliquot sera mise à l’honneur lors du “Cliquot Brooklyn Tour”. Cet évènement qui se décline en trois éditions, proposera aux participants un menu comportant une demie-bouteille de champagne Veuve Cliquot, et aura lieu chez Frankies 457Maimonide of Brooklyn, et Intercourse. Pour 75$, les curieux profiteront d’un dîner préparé par des chefs aussi prestigieux que Neal Harden, Alain Senderens et Hugues Dufour.

Le “Darkness with a Chance of Piperade” propose une formule réunissant brunch et nespresso devant un film, Saturday Night Fever ou The Warriors, pour 20$.

Et comme chaque année, une légendaire “Campfire session” est prévue le dernier soir. Ce moment d’exception “musiculinaire” est dirigé par Magnus Milsonn et le chef français Bertrand Grébaut. Au son de Mos Def, Mike D, Andrew Wyatt de Miike Snow et d’autres artistes, les participants pourront déguster en plein air les créations de Meat Hook, Mile End Delicatessen, Van Leeuwen Ice Cream, Brooklyn Bangers, PizzaMoto et Choncho’s Taco. Des invités de marque, issues de tablées reconnues comme Pierre HerméChateaubriand et Spring,  titilleront également les papilles des participants avec des plats conçus comme un “hommage avant-gardiste à la nourriture vintage“.

Infos pratiques : 

Le “Grand Fooding Brooklyn Fling”, du 19 au 23 septembre. De 15$ à 75$ selon l’évènement. Réservations et plus d’informations ici

Crédit photo : Gabi Porter / Metromix New York

Les perles de Jean-Michel Othoniel au Brooklyn Museum

Vous êtes peut-être un jour sorti du métro Palais-Royal à Paris en vous demandant qui avait construit son magnifique kiosque de perles colorées. Il s’agit de l’une des nombreuses créations du sculpteur Jean-Michel Othoniel.

Depuis plus de vingt ans, cet artiste français multiplie les créations envoûtantes autour des perles de verre soufflées et du fer forgé. Ses oeuvres poétiques et féeriques séduisent les critiques d’art, et la réputation de Jean-Michel Othoniel ne fait que grandir.

Rien d’étonnant à ce que le Centre Pompidou décide de lui consacrer une grande rétrospective en 2011, intitulée “My way”. Plus de quatre-vingts oeuvres de l’artiste montrent l’évolution de son style depuis 1987. L’exposition a rencontré un franc succès en France, et est maintenant exportée dans d’autres villes, en partenariat avec l’Institut français, le ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Culture. Après Séoul et Tokyo, “My Way” ouvre au Brooklyn Museum le 17 août.

Infos pratiques : 

“Jean-Michel Othoniel : My way”, du 17 août au 2 décembre. Dans l’aile Morris A. et Meyer Schapiro Wing (cinquième étage), Brooklyn Museum, 200 Eastern Parkway, Brooklyn. Billets d’entrée au Brooklyn Museum : adultes 12$, seniors et étudiants 8$, enfants de moins de douze ans gratuit. Plus d’informations ici.  

Photo : The Secret Happy End (2008)

 

JO: la France plus médaillée que les USA au classement alternatif

Si l’on rapporte le nombre de médailles remportées par chaque pays à leur population ou leur PIB, le classement des JO laisse apparaître quelques surprises. Ainsi, si la démographie est prise en compte, la France n’aurait gagné que 7,5 médailles (et non 34), et les Etats-Unis 4,5 (et non 104). Si le PIB est pris comme référence, la France n’aurait remporté qu’une médaille et demie, et les Etats-Unis 0,8.

Le journal britannique The Guardian a publié, en partenariat avec la Royal Statistical Society, Datablog et l’Imperial College, un palmarès alternatif des Jeux Olympiques de Londres, qui viennent de s’achever. Le principe de ce classement est de redonner mérite aux petits pays et/ou à ceux qui ont un faible PIB. Et de souligner le fait que la compétition ne se fait pas sur un pied d’égalité : tous les pays n’ont pas le même nombre d’athlètes de haut niveau ni le même budget que les Etats-Unis ou la Chine, les grands vainqueurs aux JO 2012 selon le palmarès “classique”.

Ainsi Grenade serait en fait en première place, car vue sa petite population et son faible PIB, le pays a beaucoup plus de mérite à avoir remporté une médaille que les Etats-Unis. L’Amérique ne se classe qu’au 66ème rang du palmarès par PIB, et au 47ème du palmarès par population. La France, plus petite et moins riche, obtient respectivement le score de 58ème et 36ème dans les mêmes classements. Les Gaulois peuvent donc se rassurer: ils sont plus forts que les Américains.

Un siècle de thrillers français au MoMA

Le MoMA rend hommage aux meilleurs thrillers français du siècle. Une vingtaine de films issus des Archives Gaumont sera diffusée pendant cette fin de mois d’août durant la rétrospective “Gaumont Thrillers : From Fantômas to A Gang Story”.

De L’assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942) à Série noire (Alain Corneau, 1979), en passant par Les Rivières Pourpres (Mathieu Kassovitz, 2000) et l’excellent Les yeux sans visages (Georges Franju, 1959), chacun peut y trouver son compte.

Drôles, angoissants, ou encore violents, ces films ont tous en commun d’incarner le film policier à la française, intimiste et honnête, à des années lumières des volets de la série Jason Bourne! La sélection du musée s’étend des premiers films Fantômas (Louis Feuillade, 1911, 1914) à OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (Michel Hazanavicius, 2006).

Infos pratiques : 

“Gaumont Thrillers : From Fantômas to A Gang Story”, du 15 août au 4 septembre. Au MoMA, 11 West 53rd street, Midtown. Billets : 12$, seniors 10$, étudiants 8$, moins de seize ans gratuit. Réservations et plus d’informations ici

Photo : Série Noire

Governor's Island plonge dans les années folles

Sur la pelouse de Governor’s Island, vous pouvez fuir le nouveau millénaire le temps d’un week-end. Bienvenue dans les années 1920, le temps du jazz, du charleston et de la Prohibition.

Pendant deux après-midi, les participants de la septième “Jazz-Age Lawn Party” se fondent dans un décor années folles plus vrai que nature. Devant Michael Aranella et son Dreamland Orchestra, une grande piste de danse a été montée pour permettre aux débutants de s’essayer au Charleston. Un cours est donné par le légendaire Roddy Caravella. Pour les pros, une compétition de Charleston est également programmée.

La Prohibition étant heureusement finie, libre à vous de profiter des délicieux cocktails fabriqués par St-Germain Elderflower Liqueur, mais aussi de limonades, glaces et sandwiches frais. Bon à savoir : un concours de la meilleure tarte a aussi lieu. Et quand vous en avez assez de danser, pourquoi ne pas acheter une authentique robe vintage, et vous faire tirer le portrait par Tsirkus Fotografika.

Infos pratiques : 

Jazz-Age Lawn Party, les 17 et 18 août, de 11h à 17h. A Governor’s Island. Billet : 15$. Plus d’informations ici

Crédit photo : Filip Wolak / Time Out

Un ex-conseiller de Sarkozy bientôt nommé Consul à New York

Philippe Lalliot a un remplaçant : il s’appelle Bertrand Lortholary. Sa nomination doit être officialisée prochainement en conseil des ministres, French Morning a-t-il appris de source diplomatique.

Diplômé de l’ENA (promotion “Marc Bloch” de 1997), de Sciences Po, de Paris-Dauphine et des Langues O (en mandarin), M. Lortholary, 43 ans, est diplomate de carrière. Avant de rejoindre l’Ambassade de France à Pékin en 2005 comme deuxième conseiller, il travaille à Washington comme directeur de cabinet et conseiller pour les affaires africaines à l’Ambassade de France. Il  passe également un an en détachement auprès du Departement d’Etat.

De mars 2008 à février 2012, il est le conseiller de Nicolas Sarkozy pour l’Océanie et l’Asie, avant d’être nommé Ambassadeur de France en Indonésie. Fonction qu’il occupe jusqu’au mois de juillet quand le Conseil d’Etat annule sa nomination. La CFDT, principal syndicat du Quai d’Orsay, l’avait contesté au motif que M. Lortholary ne pouvait justifier de « responsabilités dans les fonctions d’encadrement ». Un pré-recquis pour occuper le poste d’Ambassadeur, comme l’exige un décret de 2009.

Un mois d'août à Red Hook

Red Hook en août, ce sont des balades au bord de l’eau, des expositions, des concerts, des restaurants atypiques. Pour y accéder, prendre le NY Water Taxi depuis Manhattan, ou le métro (arrêts Caroll St ou Smith St sur la F et la G).

Cinéma fantastique, plongeon chaotique et activités atypiques dans Red Hook

“Red Hook Summer Movies” promet un été fantastique! La East River et la Statue de la Liberté servent de décor à ce festival de cinéma en plein air qui propose des films venus directement des étoiles. Le 14 août, BLADE soufflera un vent de bagarres intergalactiques sur le Valentino Pier. Le 21 août, le petit extraterrestre attachant E.T « téléphonera maison » depuis Red Hook. Et le 28 août sera monstrueux avec Young Frankenstein!  En cas de pluie, la projection sera déplacée au Red Hook Bait & Tackle, à l’intersection de Pioneer Street et Van Brunt Street. Plus d’informations iciFerris St. entre Coffey St. et Van Dyke St. 

Red Hook Recreation Park Le soleil d’août peut monter à la tête. Une solution: le plongeon! L’espace gigantesque dispose de grandes pelouses et même d’une piscine. Que demander de plus? Les enfants et adolescents de 8 à 14 ans peuvent y recevoir des cours de basket gratuits de 13h30 à 16h. Les parents, eux-aussi, peuvent dépenser leur énergie grâce aux Walk NYC organisées par la Ville de New York. Rendez-vous au 155 Bay Street avec Angel Roman, le moniteur. Dépassé par la marche? Pas d’excuse, le parc possède aussi une salle de cardio et de fitness! Pendant l’été, la piscine est ouverte du lundi au vendredi de 7h à 20h30. Henry Street et Clinton Street.
Red Hook Boaters: l’organisation, animée par des volontaires, propose des randonnées gratuites en Kayak dans les eaux autour du Valentino Park. L’activité est ouverte à tous et encourage la protection du littoral new-yorkais. Jeudi soir et le dimanche après-midi. Plus d’informations ici

Louis. J Valentino Park et Pier Voilà un parc qui a les pieds dans l’eau. Depuis le pier, on peut voir la Statue de la Liberté, Governor’s Island, Staten Island, la skyline de Manhattan, et New York Harbor. Bref, c’est l’endroit parfait pour un pique-nique d’été avec une vue imprenable sur New York. Valentino Pier.

Le front de mer, entre Histoire et modernité

Pour du tourisme pur et dur, il y a le Made in RED HOOK Tour: une visite guidée essentielle pour comprendre l’histoire de cet ancien haut lieu de l’industrie maritime. Une part importante de la marche sur le front de mer de Red Hook est consacrée à la révolution industrielle et aux impacts qu’elle a eus sur le quartier. Le tour part depuis l’IKEA situé sur au 1 Beard Street. Le samedi 11 août et le samedi 25 août. 35$. Plus d’informations et réservations ici.

Le Water Front Museum fondé en 1985 se bat pour la préservation du littoral et des espaces maritimes de la ville de New York. Il propose aussi des spectacles, divertissants et pédagogiques. Le musée se trouve dans la péniche Lehigh Valley Railroad Number 79, achetée pour 1$ en 1985. LAVA, un groupe d’artistes qui mélange danse, théâtre et acrobatie, sera en spectacle le 15 août à 20h (15$-20$). Ouvert le jeudi de 16h 20h et le samedi de 13h à 17h. Entrée gratuite290 Conover Street, Pier 14. Plus d’informations ici.

IKEA: Le seul IKEA de la ville de New York se trouve dans Red Hook. Le gigantesque magasin suédois, spécialiste du mobilier moderne monté à l’huile de coude, se sent comme un saumon dans l’eau sur le front de mer. Il est possible d’y manger et de s’y rafraichir, le magasin suédois disposant d’un restaurant au rez-de-chaussée.

Surprises artistiques

“COLOR”: Apportez un peu de couleurs à votre mois d’août avec le BWAC (Brooklyn Waterfront Artists Coalition) qui organise une exposition, des manifestations artistiques, des débats, et des ateliers dans son gigantesque entrepôt au bord de la rivière. Pour cette exposition, les artistes ont dû répondre à la question: “Qu’est-ce que la couleur?“. La réponse se trouve parmi les 1 000 oeuvres exposées dans les 2300 mètres carrés du bâtiment, situé juste en face de la Statue de la Liberté.

Les week-ends, des évènements viennent compléter l’exposition. Dimanche 12 août, le pianiste déjanté Jed Distler proposera un hommage musical à John Cage. Dimanche 18 août, le New-Yorkais Sal Cataldi viendra, armé de sa guitare et de son clavier, présenter “Spaghetti Eastern Music”, un projet solo de musique instrumentale. Le cinéma sera aussi à l’honneur. Des vidéos et courts-métrages du réalisateur, acteur et directeur Craig Butta seront projetés dimanche 19 août à 14h. Gratuit. Exposition jusqu’au 19 août. Evènements: les week-ends du 11, 12 août et du 18, 19 août. 499 Van Brunt Street. Plus d’informations ici et ici.

Avec la Look North Gallery, Red Hook explose les frontières de l’art et donne une place aux Esquimaux et à la culture arctique. Dans cette petite galerie située dans un ancien entrepôt de commerce maritime datant de la guerre civile, et récemment rénové, on expose et on vend de l’art Inuit. L’exposition du moment est “Polar Light: Greenland”. Les photographies et les dessins exposés réveillent les consciences par rapport à la menace du réchauffement climatique. 275 Conover Street Suite 4E. Plus d’informations ici. Pour les horaires d’ouverture, appelez le 347-721-3995. 

Shopping éthique et “fab-tastic”

Metal and Thread (ci-contre): la boutique cozy aux couleurs chaudes promeut les artistes locaux et surtout l’art manuel. Dans cette mini galerie très authentique, tout est fait main. 398 Van Brunt Street (entre Coffee et Dikeman Street). 

Everbrite Mercantile est un bric-à-brac hipster décoré à l’aide de polistirène et de panneaux alvéolés. On y trouve des accessoires antiques et en toc comme des mini aimants en forme d’armes de ninjas, ou des T-shirt imprimés avec une photo de T-shirt. 351 Van Brunt St, (entre Dikeman et Wolcott St). 

Pour la fringale estivale 

Red Hook Food Vendors: Depuis plus de 30 ans, tous les week-ends d’avril à octobre, les vendeurs d’Amérique Latine se retrouvent dans le Recreation Park de Red Hook pour servir les spécialités culinaires de leur région. Dans leur  food trucks parfois décorés aux couleurs de leur pays, il y a les inévitables tacos croustillants, les quesadillas fraîches et bien plus…

Le pub Rocky Sullivan’s, connu pour son quizz tous les jeudis, est ouvert tous les jours à partir de 11h (12h le dimanche) et propose des petits-déjeuners traditionnels irlandais, mais aussi des cours de gaélique. Le 15 août, il y aura de la musique traditionnelle irlandaise en live. 34 Van Dyke Street. Plus d’informations ici.

A la Brooklyn Ice House, il y a d’excellents sandwiches, une bonne sélection de jeux de société et une terrasse agréable. 318 Van Brunt St (entre Pioneer St et King St).

Les soirées-concerts se finissent tard au Sunny’s bar, ouvert du mercredi au vendredi de 20h à 4h et le samedi de 16h à 4h. 253 Conover St.

Des soirées aux guitares enflammées

Le Jalopy, petit théâtre de quartier, fait vivre la musique, toute l’année, été y compris! Tous les mercredis, la folk et le blues renaissent de leurs cendres avec la soirée Roots n’ Ruckus où s’agitent guitares, bandjos et harmonicas. Vendredi 17 août à partir de 22h, la country bluegrass de Demolition String Band animera la coquette salle du Jalopy, tandis que le vendredi 31 août à partir de 21h, Luis Betancourt partagera sa folk/pop/rock hybride et sa passion pour les instruments de musique. Le programme estival détaillé du modeste théâtre qui a plus d’une corde à sa guitare est ici315 Columbia Street.

Crédit Photo: Food truck by RZF.

Eric Kayser mène l'Upper East Side à la Baguette

Deux dames « chic » achètent des baguettes au comptoir. Dans la salle de restaurant aux allures de bistro parisien, des hommes en costume savourent des croissants tout en finissant leur café du matin.

Est-on à Paris ou dans l’Upper East Side ? Un peu des deux ! La première boulangerie Eric Kayser à New York a ouvert ses portes mercredi dernier. C’est la première fois que ce magasin de renom s’exporte sur le continent américain : “Réussir aux Etats-Unis, c’est lourd de symbole“, confie Eric Kayser, attablé devant une large sélection de viennoiseries françaises.

Lui-même fils de boulangers, il a créé sa propre maison à Paris en 1996. Depuis, la marque a ouvert vingt magasins en France, et pas moins de quatre-vingts à l’étranger. “New York faisait partie des grandes villes dans lesquelles on était obligé d’être. On était à Paris, à Tokyo, à Singapour, … demain à Hong Kong et en Colombie ! On y va petit à petit”, se réjouit Eric Kayser. De là à devenir une grosse enseigne, il y a un pas qu’il ne veut pas franchir. ” Je suis à cheval sur la qualité, où que l’on soit. On ne va pas vulgariser la marque au détriment de la bonne production“.

C’est bien la qualité légendaire du pain Kayser qui justifie le succès de la Maison. Et sa réputation n’est pas volée : tout, de la brioche au pain au chocolat, de l’épi à la ciabatta, est frais et délicieux. Eric Kayser est un homme qui aime visiblement son pain. Lorsqu’il brise le bout d’un épi, il ne peut s’empêcher de s’en approcher pour s’imprégner de cette odeur de levain dont il a fait sa marque de fabrique. “Une bonne sélection de matières premières, de la qualité dans un pain tout au levain naturel… Finalement il ne faut pas grand chose d’autre pour faire un bon pain, explique le boulanger. Le pain, c’est fondamental : on retrouve ça dans toutes les cultures. Chez Kayser, on revisite le pain français, italien, allemand. J’ai besoin d’aller au contact d’autres pays pour canaliser les idées qui viennent de partout”.

À New York aussi, la Maison Kayser a dû réviser son offre : “On a revisité avec beaucoup de plaisir des produits américains comme le cookie et le brownie“, indique le maître-boulanger. Pour le moment, les équipes de Kayser venues de France s’occupent de déléguer le savoir-faire aux boulangers new-yorkais. En plus des traditionnelles pièces de boulangerie et pâtisserie françaises, le magasin de la 3ème avenue offre une carte pour les petits-déjeuners, les repas du midi et du soir. Un menu léger, composé de tartines fraîches, des salades et autres spécialités françaises, toujours servies avec une déclinaison du pain emblématique de la Maison.

J’étais surpris, car beaucoup d’Américains connaissent la Maison Kayser et sont amoureux de la marque”, dit Eric Kayser. Le gérant du magasin, Lou Ramirez, confirme : “Les gens veulent des baguettes, un goût de la France. Ils sentent l’esprit parisien, et ils aiment ça“. Même si la Maison Kayser est dans le très chic Upper East Side, Eric Kayser souhaite “recevoir tout le monde. Chacun peut se permettre d’acheter une baguette de bonne qualité, il suffit de mettre 10 centimes de plus et de venir chez nous”. Les produits Kayser seront bientôt accessibles à d’autres quartiers new-yorkais, car deux autres magasins-restaurants vont ouvrir d’ici la fin de l’année à Midtown et Gramercy.

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Infos pratiques : 

Maison Kayser, café, restaurant, boulangerie. Ouvert depuis le 8 août, tous les jours (7h du matin- 23h, le week-end, ouverture à 8h). Au 1294 3rd Avenue et 74th st, Upper East Side. Site du magasin ici

Crédit photo : Maison Kayser, Janet Mick, et Aude Villiers-Moriamé

Le Charlie Parker Jazz Festival fête ses vingt ans

Le Charlie Parker Jazz Festival est de retour. Et il sera difficile d’y échapper. Car pour sa vingtième saison, la manifestation aura une fois de plus lieu à travers la ville.

Le coup d’envoi du festival, qui rend hommage au compositeur et saxophoniste de renom Charlie Parker, sera donné le 17 août au Whole Foods de l’Upper West Side par une performance du Sugar Hill Quartet, un groupe de jazz qui rendra hommage en musique au passé jazz du nord de Manhattan.

Comme on n’a pas tous les jours 20 ans, le Festival durera deux jours de plus cette année. Le 24 août, au Marcus Garvey Park d’Harlem, le groupe Revive music et le compositeur Miguel Atwood-Ferguson tiendront un concert spécial, commissionné par le Festival en souvenir du disque « Charlie Parker and The Strings » sorti en 1950. Ce concert combinera ensemble d’instruments à cordes et sons éléctro.

 La manifestation se terminera le 26 août dans le East Village, à Tompkins Square Park, par un concert de plusieurs virtuoses du jazz. Parmi eux, Gregory Porter, un acteur qui s’est notamment illustré à Broadway dans la comédie musicale It Ain’t Nothin’ But the Blues.

Infos pratiques :

Charlie Parker Jazz Festival – du 17 au 26 août dans différents lieux à Manhattan – Gratuit. -Programme complet ici