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Gaëtan Bruel: «Intéresser les Américains au moment où ils s’intéressent moins à nous» 

Difficile d’imaginer meilleur compliment pour un diplomate : « avec toutes les connexions qu’il a créées, Gaëtan a profondément influencé le paysage culturel new-yorkais… ». L’éloge est adressé à Gaëtan Bruel, le conseiller culturel français à New York qui, après quatre ans, quitte les États-Unis cette semaine pour devenir le directeur de cabinet adjoint du nouveau ministre de l’Éducation Gabriel Attal. Mais plus encore que le contenu du compliment, son auteur a de quoi impressionner. Glenn Lowry, qui nous dit tout le bien qu’il pense du jeune diplomate français, est sans doute le plus puissant des power breakers de la culture aux États-Unis, Directeur du MoMa (Museum of Modern Arts) depuis près de 30 ans. Que cette éminence des Arts new-yorkais ait pris le temps de nous répondre au téléphone pour dire tout le bien qu’il pense de cet « individu remarquable » a valeur d’adoubement.

Arrivé au très jeune âge de 30 ans à la tête des services culturels de l’ambassade de France aux États-Unis, après un parcours déjà riche en cabinets ministériels, Gaëtan Bruel en repart auréolé d’une réputation qui va bien au-delà du directeur du MoMA, au point que le New York Times a même décidé de lui consacrer un portrait élogieux. 

Quelques jours avant son départ, il a pu assister à l’inauguration de l’Atelier de la Villa Albertine par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, au dernier étage de la Payne Whitney Mansion, joyaux de l’âge d’or new-yorkais qui héberge les services culturels français depuis plus de 75 ans. Cet « amoureux des monuments historiques » (il a été administrateur du Panthéon et de l’Arc de Triomphe), raconte avec enthousiasme la rénovation de cette pièce, vouée notamment à recevoir des événements « intimes » de la Villa, où se mêlent le moderne et l’ancien.

Sous le plafond original en bois aux motifs inspirés du Moyen-âge, remis à neuf par la restauratrice Cinzia Pasquali -connue entre autre pour son travail au Louvre ou à Versailles-, le jeune décorateur franco-mexicain Hugo Toro a créé un décor, table comprise, qui reflète le meilleur du design et des métiers d’arts français. Le tout financé par de l’argent privé, celui de la Florence Gould Fondation, fondation américaine, mécène de bien des projets culturels franco-américains à New York, qui a déboursé un million de dollars pour cet écrin avec vue sur Central Park, qui vient achever un programme de rénovation de tout le bâtiment qui aura duré cinq ans. 

«  Cet effort pour faire entrer la création française dans cet écrin historique, c’est vraiment le sens de notre action ici, raconte Gaëtan Bruel. C’est un geste politique -la France est fière d’être dans les plus belles ambassades à travers le monde, mais c’est surtout une manière de montrer la vivacité de la création française, de son design et de ses métiers d’arts, et de les inscrire dans l’histoire ». 

Mobilis in mobile

Mais ces travaux, qui avaient été lancés avant qu’il n’arrive, ne sont pas ce qui l’a fait connaître sur la scène culturelle new-yorkaise. Il le doit plutôt à une idée qu’il a nommée Villa Albertine. Une idée sortie de la crise de la Covid : « six mois après mon arrivée ici, tout s’est arrêté avec la pandémie. J’en ai profité pour organiser un grand séminaire avec les équipes, trois mois de réflexion, sur le principe de la devise du Capitaine Nemo, Mobilis in mobile (‘comment changer dans un monde qui change’) ». 

Les services culturels sont ainsi devenus la Villa Albertine. Un peu question de marketing (« avant on s’appelait la MCUFEU, pour Mission Culturelle et Universitaire Française aux États-Unis, quel tue-l’amour!, il nous fallait une marque »). Mais affaire de stratégie surtout. « Le besoin d’une Villa, sur le modèle de la Villa Médicis (il en existe quatre dans le monde) était évident aux États-Unis, sauf qu’il fallait l’adapter à la géographie américaine, mais aussi à l’époque ». L’objectif reste donc d’accueillir des artistes en résidence, mais de le faire en réseau, avec des dizaines d’institutions américaines. « Avec ces résidences, on fait d’une pierre deux coups : on soutient les artistes français et, en même temps, on montre aux Américains les nouveaux visages de la création française. Car c’est l’autre mission de la diplomatie culturelle: transformer le regard, parfois passéiste, que portent les Américains sur la France pour leur montrer que nous sommes un pays plus divers et plus créatif que ce qu’ils imaginent souvent ». 

Et très vite, l’idée plaît aux acteurs culturels américains. « Avec la Villa Albertine, il a vraiment inventé les résidences du XXIe siècle, en prenant en compte les complexités du monde d’aujourd’hui, et en adoptant l’offre aux besoins de chaque artiste », s’enthousiasme Glenn Lowry, tellement convaincu qu’il a accepté de devenir le président du jury de sélection des résidents.

180 résidents et 40 organisations

Pourtant, le risque était grand d’accoucher d’une usine à gaz, d’un projet grandiose à la sauce « arrogance française ». « C’est son talent, résume Alain Bernard, ancien président du conseil d’administration de la fondation Albertine : il est en même temps un grand stratège et un fin tacticien. Il a des idées ambitieuses, brillantes, mais il a aussi la capacité à les mettre en œuvre ». Lancée à l’automne 2021, la Villa Albertine a déjà accueilli 180 résidents, en collaboration avec une quarantaine d’organisations culturelles américaines à travers tout le pays. « Pour aller plus vite, et ne pas créer une énième organisation, nous avons fait de la Villa un projet de transformation des services culturels, explique-t-il.  Cela a permis de le faire à bien moindre coût et surtout de profiter de la puissance du réseau et des 95 personnes qui travaillent pour les services à travers les États-Unis ». 

La Villa Albertine (qui, au-delà des résidences d’artistes de 3 mois, offre également des bourses pour aider d’autres artistes à se produire aux États-Unis, ainsi que des programmes d’accélération professionnelle) se veut, dit son créateur, « une plateforme de la francophilie aux États-Unis, avec un rôle très clair : contrer les algorithmes, redonner leur chance aux talents émergents ». Car aussi décentralisé et sur-mesure que soit ce modèle, c’est bien de « diplomatie culturelle » qu’il s’agit. « Oui, il y a une prise de distance des États-Unis vis-à-vis de la France et de l’Europe, c’est indéniable,(…)  mais la diplomatie culturelle est dans le temps long : ce qu’on fait aujourd’hui portera ses fruits dans des années ». La question est, dit-il : comment fait-on pour que les Glenn Lowry de demain et après-demain soient tout aussi francophiles ? La solution, « c’est de trouver comment intéresser de nouveau les Américains au moment où ils s’intéressent moins à nous ». 

«Un connecteur»

Ceux qui l’ont côtoyé semblent tous d’accord sur la méthode trouvée par Gaëtan Bruel pour construire cet avenir francophile : parler, à tout le monde, et beaucoup. Son goût du verbe est un trait relevé par tous. « C’est sûr qu’il aime parler… beaucoup, s’amuse Alain Bernard, mais on aime l’écouter ! » Il réussit à allier ce goût de la parole avec un talent incontesté pour la mise en relation, les connexions. Fondateur du centre d’art The Invisible Dog, à Brooklyn, Lucien Zayan souligne son talent pour « mélanger les gens ». « Dans ses réceptions, je n’ai jamais rencontré autant de gens d’horizons différents, il a ce talent et ce goût ». 

Un goût qui l’amène bien loin, parfois, des habitués des cocktails d’ambassade. Comme Nasrin Rejali. Cette réfugiée iranienne, mère célibataire, avait commencé un petit commerce de traiteur de cuisine perse pour nourrir sa famille. Grand amateur de cuisine (« il sait bien manger et où manger bien », résume Glenn Lowry), Gaëtan Bruel en entend parler. « Un jour, j’ai reçu un message, raconte-t-elle dans son anglais encore hésitant. Il me disait qu’il adorait la cuisine perse et qu’il cherchait quelqu’un pour un événement. Depuis, il n’a cessé de me soutenir, m’a présentée à plein de gens, de clients. Il m’a fait faire une réception de l’ambassadeur, il m’a fait raconter mon histoire… » Et lorsqu’un jour un propriétaire de restaurant a proposé à Nasrin Rejali de l’aider à ouvrir son propre établissement, « Gaëtan a été le premier à qui j’en ai parlé, il m’a encouragée, m’a dit « tu peux le faire ». En juin, Nasrin’s Kitchen a ouvert Midtown. Mais cette semaine, le restaurant fermera un soir : celui de la soirée de départ du désormais ex-conseiller culturel. « Je n’allais pas laisser quelqu’un d’autre faire la cuisine ! ».

Une balade dans East Village et Lower East, quartiers authentiques du sud de Manhattan

Tout le monde sait que New York est certainement la ville américaine qui a accueilli, au cours de l’histoire, le plus grand nombre d’immigrés, et c’est principalement dans East Village et Lower East que ces nouveaux résidents se sont installés. Pendant longtemps, ces deux quartiers du sud-est de Manhattan avaient très mauvaise réputation. On y croisait peu de touristes, et c’est seulement depuis les années 90 qu’ils sont devenus branchés, des lieux artistiques et avant-gardistes, remplis de petits trésors où il fait bon flâner, tout en conservant leur identité. Petite sélection -non exhaustive- d’endroits qui font l’âme de ces deux quartiers.

East Village

Au Nublu, vous y êtes, en plein cœur d’East Village, dans Alphabet City plus exactement. Dans ce club intimiste, vous pourrez écouter des artistes de jazz, Soul et Hip Hop new-yorkais. Et vous aurez l’impression de faire partie du show tellement vous êtes proches des artistes. Ce club, créé en 2002, perpétue la tradition des clubs des années 1980 et 1990… et nous on adore le New York vintage ! Jetez un œil à leur super programmation… on a un faible pour celle du lundi soir « Producer Mondays with Ray Angry ». Au premier étage, ambiance tamisée au Studio 151, un bar avec un DJ 100% Vinyle et un petit comptoir japonais qui propose des temakis et des sushis en mode omakase, un must !

Studio 151 @ Olivia Garcin

Raku… rien que pour la porte d’entrée du restaurant et les délicieux Pork Gyozas, ce tout petit restaurant vaut le détour. On ne vous conseillera jamais assez de faire un tour chez John Derian, une vraie caverne d’Ali Baba remplie de ses fameux presse-papiers en verre et vide-poches illustrés de bestiaires anciens, de planches d’herboristes et de calligraphies. Sans compter toute une collection de vaisselle Astier de Villatte. 

En sortant sur la droite, faites un stop sur Bowery, chez The Quality Mending Co. pour sa sélection vintage pointue et sa collection de lunettes toujours très originales. Si vous cherchez à tout prix le parfait Levi’s 501 vintage, vous le trouverez chez Duo NYC. Toute la rue est remplie de petites boutiques indépendantes très sympas, les one of a kind shops dont on rêve quand on pense à New York. 

Lower East Side

Au Metrograph, on se croirait dans Cinéma Paradiso ou La Rose Pourpre du Caire. Avec une vraie salle de projection derrière, une fenêtre en longueur qui donne sur la salle des machines, un projectionniste qui enfile des bobines 35mm, des sièges en bois et une odeur de vieux films. Les murs sont en briques noires et l’écran géant ne projette que des films qui crépitent avec les petites tâches blanches comme dans les Super 8 de notre enfance. Il faut prendre des places au balcon pour une meilleure expérience. La programmation est très hétéroclite et chacun y trouvera ce qu’il aime. Des classiques comme Singing in the Rain à redécouvrir sur grand écran, un bon vieil Hitchcock, un film d’horreur vintage, et même du cinéma français.

Metrograph @ Olivia Garcin

Pour dîner, on vous conseille Wildair, un bar à vins avec des petites assiettes délicieuses, ou le tout récent Parcelle sur Dimes Square.
On aime aussi Kiki’s, un resto grec tellement typique, ou encore Cervo’s, resto d’inspiration espagnole et portugaise. Et pour se sentir comme à Paris, arrêtez vous sur la terrasse du DiveNe ratez pas le nouvel hôtel Nine Orchard, dans une ancienne banque datant de 1912 au cœur de Dimes Square. Une rénovation à couper le souffle. Toutes les excuses y sont bonnes : un cocktail au bar, un dîner au Corner Bar, le resto du chef d’Estela, ou carrément pour y passer la nuit. Et parce que ce deli mythique créé en 1888 semble ne pas avoir bougé d’un iota, entrez chez Katz’s pour vous enfiler un sandwich pastrami comme Sally quand elle rencontre Harry. S’il y a trop de monde chez Katz’s, continuez votre route pour le meilleur bagel au saumon fumé de New York chez Russ&Daughter. Ils ont aussi un restaurant sur Orchard St. Si ensuite vous voulez prendre un verre avec vue, montez sur le rooftop du Public Hotel

Jetez un coup d’œil dans cette petite boutique raffinée qu’on adore November 19 , et un peu plus loin n’hésitez pas à rentrer chez Colbo, ce tout nouveau petit concept-store ou vous pourrez prendre café en écoutant un vinyle. Si vous êtes fan de vintage chic dans un décor très raffiné, arrêtez-vous chez Desert Vintage.
Ne ratez pas la très jolie boutique BODE fondée par Emilie Adams Bode dans le quartier. Cette marque new-yorkaise de vêtements de luxe hyper branchée pour homme, à base de textiles patrimoniaux comme des couettes, rideaux, torchons et nappes, séduit également les femmes, vous le comprendrez bien. Et juste en face vient d’ouvrir Casseta, à la fois un café, un resto et un bar à vins, très mignon et très bon.

Et pour finir, un tour à la Galerie Perrotin, un must-see dans le coin, et un stop est obligatoire à l’ICP où les expositions photos sont toujours très chouettes. Bonne balade !

Rugby: Vivez France-Italie avec nous à Miami

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La coupe du monde rugby continue !

Et les matchs de l’équipe de France reprennent bientôt avec l’affiche France-Italie le vendredi 6 octobre, à 3pm heure de Miami.

Nous vous donnons rendez-vous à 3pm à Semilla (Miami Beach) pour trembler et hurler avec nous ! Inscription ici.

L’entrée est gratuite, la réservation de votre place est toutefois vivement conseillée. Les consommations sur place seront payantes, aux tarifs pratiqués habituellement par Semilla.

Les événements du Club des Bleus Rugby 2023 sont organisés par French Morning Media Group, avec le soutien de la marque Eden Park.

Le jour du match, des polos Eden Park seront à gagner sur place, par tirage au sort !

OFFRE SPÉCIALE
AVEC LE CODE RugbyFan2023, BENEFICIEZ DE 30% DE REDUCTION SUR LE SITE WEB D’EDEN PARK PENDANT TOUTE LA COUPE DU MONDE ! Valable aux USA et Canada.

Allez les Bleus !

Rugby: Vivez France-Italie avec nous à New York

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La coupe du monde rugby continue !

Et les matchs de l’équipe de France reprennent bientôt avec l’affiche France-Italie le vendredi 6 octobre, à 3pm heure de New York.

On vous attend dans notre QG sportif habituel, le bar 5th&MAD. 18 écrans dont un géant vous mettront dans les meilleures dispositions pour visionner le match. Inscription ici.

L’entrée est gratuite, la réservation de votre place est toutefois vivement conseillée. Les consommations sur place seront payantes, aux tarifs pratiqués habituellement par 5th&MAD.

Les événements du Club des Bleus Rugby 2023 sont organisés par French Morning Media Group, avec le soutien de la marque Eden Park.

Le jour du match, des polos Eden Park seront à gagner sur place, par tirage au sort !

OFFRE SPÉCIALE
AVEC LE CODE RugbyFan2023, BENEFICIEZ DE 30% DE REDUCTION SUR LE SITE WEB D’EDEN PARK PENDANT TOUTE LA COUPE DU MONDE ! Valable aux USA et Canada.

Allez les Bleus !

Florence Foresti en spectacle cet automne aux États-Unis

La plus célèbre des humoristes françaises sera pour la toute première fois en spectacle au pays de l’Oncle Sam, le lundi 23 octobre à New York et le dimanche 29 octobre à Miami. Après plusieurs années d’absence au Québec, Florence Foresti en profitera aussi pour faire son retour dans la Belle Province, les mercredi 25 et jeudi 26 octobre à Montréal. Trois étapes nord-américaines produites par la société de production audiovisuelle Silverprod.

À bientôt 50 ans, la reine de l’humour tricolore, qui cumule plus de 25 ans de carrière, présentera son nouveau spectacle « Boys Boys Boys », un clin d’œil au tube des années 1980 de Sabrina. Dans son septième one woman show, Florence Foresti évoque avec second degré, entre autres, la féminité, son rapport aux hommes ou encore le mouvement #MeToo.

Florence Foresti se produira à New York le lundi 23 octobre à 8:30pm au Symphonie Space, 2537 Broadway/95e St. (billets ici), à Montréal les mercredi 25 et jeudi 26 octobre, sur la scène de L’Olympia (billets ici) et à Miami, le dimanche 29 octobre, au Ziff Ballet Opera House (billets ici).

Publié le 13 mars 2023. Mis à jour le 27 septembre 2023.

[Vidéo] Investir dans l’immobilier en France depuis l’étranger : recherche, financement

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Nous vous donnions rendez-vous en ligne mardi 26 septembre 2023 pour un webinaire dédié aux expatriés souhaitant investir dans l’immobilier en France, depuis leur pays d’expatriation.

Au programme :

Introduction – Bien investir
– Les 3 aspects de l’immobilier rentable (financement, rénovation, fiscalité)
– Les spécificités de l’investissement depuis les États-Unis

Focus sur le financement
– Qui peut emprunter, quoi & comment ?
– Comment choisir la bonne banque pour votre profil ?
– À distance, comment ça se passe ?

Focus sur la rénovation
– Comment doubler la valeur d’un bien ?
– Où sont les bonnes affaires ?
– La bonne séquence pour réussir

Focus sur la fiscalité
– L’imposition française
– Les régimes les plus intéressants

Visionnez le replay ci-dessous ou directement sur YouTube

Contactez nos experts
Jeevanthy Nivert, 15 ans d’expérience en Private Equities (PE) en France et en Thaïlande, fondatrice de Société2Courtage
[email protected]

Manuel Ravier, conférencier, spécialiste dans les domaines du financement et de la fiscalité immobilière, co-fondateur de la société Investissement Locatif
? En savoir plus et prendre rendez-vous ici

Vie d’Expat: Mon problème avec les enfants américains

Deux fois par mois, les lecteurs de French Morning nous soumettent leurs problèmes liés à l’expatriation et nous essayons de les aider en leur proposant des réponses apportées par les plus grands auteurs de développement personnel.

Aujourd’hui, le récit de Nathalie, qui a beaucoup de mal avec les enfants américains.

« J’ai un problème. Je ne supporte pas les enfants américains. Dit comme ça, évidemment, c’est un peu brutal. Mais c’est parce que vous n’avez jamais pris le bus en période scolaire. Faites l’expérience. Croyez-moi, ça remet les choses à leur place.

Nous sommes arrivés cet été pour un an seulement. New York en juillet, quel bonheur ! On m’avait dit qu’août serait terrible, mais on a survécu. Je crois même qu’il a fait plus chaud en France. Septembre est arrivé. Les touristes sont repartis et nous, on est restés. Nous habitons River Side qui n’est pas bien desservi par le métro. D’où le bus.

La première fois qu’une adolescente s’est assise à côté de moi en occupant la moitié de mon siège – je suis un petit gabarit – je me suis résignée à m’écraser contre la fenêtre sans rien dire. Au cours d’un autre trajet, les deux gamins dans mon dos hurlaient tellement fort que j’ai cru, je ne sais pas, à un problème de surdité. Mais non. Ils parlaient à leur mère qui ne semblait pas du tout partager ma sidération. J’ai essayé de lui faire quelques petits signes de la tête, genre “Eh bien, ils sont toniques, hein ?” En vain.

Puis il y a eu les conversations au téléphone en mode mains libres, juste dans mon oreille (OK, c’est une activité qui est partagée avec le monde des adultes également). Mais quand j’ai vu un parent glisser un téléphone dans les mains de sa fille de quatre ans, effondrée dans sa poussette, le regard vide, pour qu’elle regarde un dessin animé, le son à fond, eh bien je suis descendue du bus.

Donc, on peut laisser un gamin gêner tout le monde sans rien dire ? On peut le laisser à une place réservée aux personnes âgées sans rougir ? Ou se laisser bousculer par des enfants qui sortent en trombe de l’école sans s’excuser ?

Mon compagnon me trouve intolérante. Il dit que c’est parce que nous n’en avons pas, d’enfant. Que je suis bien une Française, toujours en train de râler. Peut-être a-t-il raison. Mais alors, je ne vois pas du tout comment faire. Arrêter de prendre le bus ? »

La réponse de French Morning

Manifestement, Nathalie, vous éprouvez de l’exaspération. Comme on vous comprend ! Dans son livre Ask A Native New Yorker, Jake Dobkin affirme « Personne ne peut se considérer comme un vrai New-Yorkais s’il s’est contenté de rester dans sa voiture. » Et d’après Libération, le phénomène arrive en France (enfin, à Paris).

Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans La puissance des émotions sur la sensation d’exaspération que vous ressentez.

Qu’est-ce que l’exaspération ?

L’exaspération est un mélange de colère et d’énervement. La colère est une émotion simple qui traduit l’insatisfaction. Nous éprouvons de la colère envers ce qui fait obstacle à notre satisfaction.

À quoi sert l’exaspération ?

L’exaspération est le signe que nous sommes à la limite de ce que nous pouvons supporter. Le rôle essentiel de la colère et de son dérivé, l’exaspération, est de nous fournir l’énergie nécessaire pour vaincre l’obstacle qui se dresse devant nous.

Que faire avec l’exaspération ?

Comme c’est le cas pour toutes les émotions, si je m’efforce de vivre complètement ma colère, je comprendrai l’importance de ma frustration et serai en mesure d’identifier le pouvoir réel que j’ai sur ma satisfaction. Je pourrai ainsi me mobiliser efficacement et parvenir à une solution.

De toute évidence, vous ne parviendrez pas à changer le comportement de ces enfants et ne vous avisez pas de faire une réflexion aux parents : vous ne seriez pas entendue.

Nous vous proposons donc le best-seller de Christine Lewicki, J’arrête de râler, qui vous aidera peut-être à aborder la question avec plus de sérénité.

“De l’importance de ne pas tout dramatiser.

Avez-vous remarqué comme parfois nous avons tendance à transformer une simple frustration en une énorme calamité ? Nous devons en permanence changer nos plans, nous adapter, faire des efforts, et ne pas résister face à ce qui nous arrive. Notre frustration se transforme en catastrophe planétaire. Le problème prend une telle ampleur que nous nous sentons menacés.

David D. Burns, psychiatre spécialiste de la thérapie cognitive, appelle cette distorsion de pensée, la « ruse des jumelles ». Nous avons tendance à regarder les éléments négatifs d’une telle manière que nous les agrandissons en taille et en importance. (…) Essayons plutôt de regarder de l’autre côté de la jumelle, à l’envers, du côté qui rétrécit, pour considérer nos accomplissements, nos réussites ou les imperfections de nos compétiteurs, et nous les diminuons jusqu’à ce qu’ils soient poussière insignifiante. (…)

Mais célébrons nos atouts ! Quitte à dramatiser quelque chose, choisissons de dramatiser ce qui nous construit ou nous rend la vie plus belle plutôt que de dramatiser ce qui nous détruit et nous pollue.”

? Retrouvons-nous dans 15 jours avec l’histoire de Sebastien, qui n’arrive pas à se faire de vrais amis américains.

✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].

Soirée alsacienne en hommage à Tomi Ungerer à la Maison française de DC

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Le vendredi 6 octobre, l’Association Alsace Washington DC propose une soirée spéciale en l’honneur de l’artiste Tomi Ungerer autour des spécialités alsaciennes. Originaire de Strasbourg, Tomi Ungerer est l’auteur de plus de 140 livres allant du fantastique à l’autobiographie. Il a notamment écrit la célèbre histoire Les Trois Brigands en 1961. L’Alsacien a également vécu au Canada, dans la région reculée de la Nouvelle-Écosse.

Lors de cette soirée, l’un de ses amis, Robert Walter, président de l’Association internationale des amis de Tomi Ungerer, partagera des anecdotes uniques sur l’artiste. La soirée inclut un délicieux dîner composé d’une célèbre spécialité alsacienne, la tarte flambée, de pâté en croûte et crudité, et d’une tarte aux pommes en dessert. Du vin et de la musique de la région seront également au menu.

Les membres Alsace Washington DC bénéficient de tarifs réduits (l’adhésion annuelle s’élève à 30$ par personne, 40$ par famille). Les tarifs réduits s’appliquent aux enfants de 12 ans et moins. Le stationnement à l’ambassade n’est pas disponible, mais un parking public est à proximité, dans la rue de Reservoir Rd. Il faut apporter une pièce d’identité en cours de validité – elle vous sera demandée par l’ambassade. Les billets ne sont pas remboursables.

Cambriolages chez Julien Boulangerie à Manhattan

Drôle de mésaventure pour Julien Boulangerie dans l’Upper East Side : deux établissements de l’entrepreneur boulanger français Julien Khalaf ont en effet été victimes d’un cambriolage, la semaine dernière en pleine journée. L’auteur n’est autre… qu’un ancien employé, âgé de 19 ans, selon les commentaires délivrés par la police de New York.

Vol de 347 dollars

Tout s’est passé en quelques minutes, lundi 18 septembre en tout début d’après-midi, rapportent les sites locaux : le jeune homme est tout d’abord entré la boulangerie située à l’intersection de la 3e Avenue et de la 72e rue pour se servir dans la caisse. Le temps que la police arrive, il avait déjà filé, dans une Mercedes selon le récit délivré par les forces de l’ordre, pour se rendre dans un établissement de cette même chaîne, situé quelques rues plus loin (York avenue et 76e rue, à proximité du Lycée français). Là, même scénario : il est passé derrière le comptoir pour ouvrir le tiroir-caisse. La police a précisé qu’il n’était pas armé et qu’il n’avait usé d’aucune violence. Elle a aussi divulgué le montant du butin : 347 dollars.

Des projets malgré tout

Les motivations n’ont pas été rendues publiques. Julien Khalaf, quant à lui, n’a pas pu être joint. Pour ses boulangeries qui ont réussi à se faire un nom dans le paysage new-yorkais en quelques années seulement, c’est un déboire dont la petite entreprise se serait bien passé. Quatre lieux dans New York sont désormais siglés de ce logo doré sur fond noir : trois dans l’Upper East Side et un à Brooklyn (Boerum Hill). Julien Khalaf, qui a ouvert sa première adresse en 2020, propose baguettes, viennoiseries, flans, tartes au citron, tout en conservant ce petit goût de France.

L’ancien élève du chef François Payard, chez qui, confiait-il à French Morning, il dit « avoir tout appris », a même eu droit à être chroniqué dans le New York Times, à l’occasion de la création d’une salle de restaurants de 40 couverts dans le dernier lieu qu’il a créé, celui de la 72e rue. L’entrepreneur français n’exclut pas de s’agrandir dans le futur, notamment dans l’Ouest américain.

Visite du Congrès américain, mode d’emploi

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Washington DC regorge de monuments emblématiques, de musées de renommée mondiale et de sites historiques. Le Capitole des États-Unis, le siège du pouvoir législatif américain, est un incontournable. Sa construction a débuté en 1793 et s’est achevée en 1800, ce qui en fait l’un des plus vieux bâtiments de la capitale américaine.

Visites guidées gratuites

Contrairement à la Maison Blanche qui est rarement accessible aux touristes étrangers, le Capitole ouvre ses portes à tous. Il abrite les deux chambres du Congrès américain : la Chambre des représentants et le Sénat. L’édifice lui-même est un chef-d’œuvre architectural, avec sa coupole emblématique et ses nombreuses statues et fresques historiques. Pour les visiteurs intéressés par l’histoire et le fonctionnement du gouvernement américain, il existe des visites guidées gratuites, à réserver en ligne. Elles vous emmènent à travers les couloirs du Capitole, à la découverte des hémicycles où se tiennent les débats et les votes législatifs, mais aussi des œuvres, statues et peintures, qui racontent l’histoire des États-Unis.

Les guides expérimentés fournissent des informations sur le rôle du Congrès dans le système politique américain et sur le processus législatif. Néanmoins, « toutes les informations données en anglais », comme l’indique Catherine Rochereul, la fondatrice de Washington en français. « Avant, il y avait des audioguides en français, mais ils ont été supprimés ». L’experte en visite recommande de ne pas réserver « le weekend, ou encore en dehors du cherry blossom (au printemps, entre fin mars et début avril selon les années), ou les jours fériés américains » si on veut être certain de pouvoir y faire un tour.

Catherine Rochereul rappelle également que la Bibliothèque du Congrès – la plus grande bibliothèque au monde – vaut également le coup d’oeil. Elle abrite une collection incroyable de livres, de manuscrits, de cartes et de photographies. « Dans mes tours, je propose de voir la bibliothèque, le Congrès et la Cour suprême », précise-t-elle, conseillant de « vraiment prendre son temps dans le Capitole », très riche en histoire.

Assister à une séance parlementaire

Avant de se rendre au Capitole pour assister à une séance en cours, il est important de planifier la visite. Les séances du Congrès sont généralement ouvertes au public, mais les places sont limitées. Les informations sur les séances de la Chambre des représentants et du Sénat sont disponibles sur le site officiel du Congrès américain

En règle générale, les séances sont ouvertes au public du lundi au jeudi, entre 8am et 4pm. Selon le site, « les visiteurs internationaux munis d’une pièce d’identité internationale valide doivent demander des laissez-passer pour les galeries auprès des bureaux de la Chambre et du Sénat, situés au Capitol Visitor Center ».

Lors de votre visite au Congrès, il est important de respecter les règles de sécurité en vigueur. Le contrôle y est similaire à celui des aéroports. « On n’a pas le droit au liquide, mais on peut prendre une gourde vide et la remplir à l’intérieur », indique Catherine Rochereul. Les téléphones portables, les appareils photo, les enregistreurs et les ordinateurs portables sont généralement interdits dans la salle, et doivent être laissés dans des casiers prévus à cet effet.

Le dernier conseil de la fondatrice de Washington en français : « Planifier les visites entre 9am et 10am c’est l’idéal, ou juste après l’heure du déjeuner, ou vers les dernières visites vers 4pm. »

Grève à Hollywood: La 27e édition de l’American French Film Festival n’aura pas lieu

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Trois ans après l’épisode du COVID qui avait contraint à l’annulation de son événement, The American French Film Festival ou TAFFF pour les intimes, connaît une nouvelle désillusion cette année avec la décision prise d’annuler sa 27e édition prévue du mercredi 18 au dimanche 22 octobre.

Partenariat unique entre la Directors Guild of America (DGA), la Motion Picture Association (MPA), la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) et la Writers Guild of America West (WGA), le Fonds culturel franco-américain (FCFA) a pris la décision d’annuler le festival en raison de la grève menée par la WGA et le SAG-AFTRA, principal syndicat des actrices et des acteurs.

Une décision vécue comme un «crève-cœur»

« Cette décision collégiale, issue du board du festival, a été compliquée à prendre, explique François Truffart, le programmateur et producteur du TAFFF. Une déçision que je respecte et que je trouve justifiée, mais vécue comme un crève-cœur et qui impacte des centaines de professionnels et talents. »

À la différence d’autres festivals maintenus à Los Angeles en ce mois de septembre, l’annulation du TAFFF s’explique en partie par l’implication d’organisations américaines dans la préparation de l’événement et par les conflits sociaux qui agitent Hollywood, à l’instar de certains studios et du WGA. « Notre festival est d’abord connecté à l’industrie du cinéma, ajoute François Truffart. Si le public vient en nombre, l’événement est surtout un vrai rendez-vous pour tous les professionnels de l’industrie, aujourd’hui en grève. La fréquentation aurait logiquement été fortement impactée en cas de maintien. Enfin, si des signes de résolution des grèves s’envisagent, avec l’arrêt programmé du mouvement de la Writers Guild, les temps prochains risquent d’être davantage au retour au travail plutôt qu’au divertissement. »

Annonce malgré tout de la programmation

Malgré l’annonce de l’annulation, The American French Film Festival a présenté sa programmation, ce mercredi 27 septembre en fin de journée, « pour, dit le communiqué de presse, mettre à l’honneur, malgré les circonstances, les films et séries retenus ». Devaient être projetés 21 longs-métrages, 4 documentaires, 9 séries, 4 téléfilms et 17 courts-métrages français, soit 55 œuvres dont 35 en avant-première.

Le film Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, réalisé par Martin Bourboulon, et présenté en association avec Goldwyn Film qui distribuera le film aux États-Unis en décembre, devait lancer le festival en ouverture. Il aurait dû être présenté à 3.000 lycéens américains dans le cadre du « High School Program », programme éducatif annuel organisé avec l’association ELMA.

Parmi les films présentés dans la catégorie Cinéma, devaient ainsi être projetés L’Abbé Pierre – une vie de combats, Mon crime – le dernier film de François Ozon – et Une année difficile réalisé par Éric Toledano et Olivier Nakache. Dans la catégorie Télévision, plusieurs productions étaient également au programme dont l’attendue Bardot de Danielle et Christopher Thompson et Tapie réalisé par Tristan Séguéla.

« Si aucun palmarès ne sera dévoilé, l’annonce de la programmation vient honorer les talents, les réalisatrices, les réalisateurs, les acteurs et les actrices. L’existence de leur films au festival les aidera, j’en suis sûr, à être diffusés aux États-Unis dans les mois qui arrivent », espère François Truffart.

Le pianiste Sofiane Pamart en tournée nord-américaine en mars 2024

Après une tournée à guichets fermés en décembre et mai derniers aux États-Unis, le pianiste Sofiane Pamart revient sur le continent américain en mars 2024 pour présenter son nouvel album « Noche », disponible dès le 20 octobre prochain.

Le jeune pianiste, originaire de Lille, s’est d’abord fait connaître grâce à ses nombreuses collaborations avec des artistes francophones, notamment les rappeurs Koba LaD, Vald, Médine, SCH, Sneazzy, Scylla, mais aussi Marina Kaye ou encore le duo Bon Entendeur. En 2019, Sofiane Pamart signe un premier album, « Planet », sacré disque d’or, suivi en 2021 de sa version augmentée de huit nouveaux titres, intitulée « Planet Gold », puis en 2022 de son troisième opus solo, « Letter ».

Fan de Chopin, Ravel et Debussy, Sofiane Pamart a appris le piano à partir de 7 ans au conservatoire de Lille, dont il décroche la médaille d’or seize ans plus tard, en 2013. En 2020, il est un des dix artistes Musique classique les plus « streamés » au monde.

Pendant sa tournée nord-américaine, Sofiane Pamart se produira:

    • le vendredi 1er mars 2024 au Kessler Theater de Dallas
    • le samedi 2 mars  2024 à la Central Presbyterian Church d’Austin
    • le lundi 4 mars 2024 à la City Winery d’Atlanta
    • le mardi 5 mars 2024 à la City Winery de Nashville
    • le jeudi 7 mars 2024 au Howard Theater de Washington, D.C.
    • le vendredi 8 mars 2024 à Arts at the Armory de Somerville
    • le samedi 9 mars 2024 au Town Hall de New York
    • le mardi 12 et mercredi 13 mars 2024 au Théâtre Outremont de Montréal
    • le jeudi 14 mars 2024 au Théâtre Capitole de Québec
    • le vendredi 15 mars 2024 au Théâtre du Casino Lac Leamy de Gatineau
    • le samedi 16 mars 2024 au Danforth Music Hall de Toronto
    • le lundi 18 mars 2024 au Thalia Hall de Chicago
    • le jeudi 21 mars 2024 au Triple Door à Seattle
    • le vendredi 22 mars 2024 au Old Church Concert Hall de Portland
    • le samedi 23 mars 2024 au Charlie Hall Theater de Sidney (Colombie Britannique)
    • le dimanche 24 mars 2024 au Charlie White Theater de Vancouver
    • le mercredi 27 mars 2024 au Palace of Fine Arts de San Francisco
    • le jeudi 28 mars 2024 au Theatre du Ace Hotel à Los Angeles

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