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Être riche en France, une affaire de famille

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Wendel, Arnault, Bettencourt et autre Lagardère (ci-contre): en France, on réussit en famille, et aux Etats-Unis en solo.

Si l’on en croit une étude menée par le magazine Forbes auprès des 1 253 premières fortunes de douze pays et publiée le mois dernier, cette différence d’approche se traduit dans la réalité économique, puisque 64 % des réussites françaises sont familiales, tandis que 69 % des principales fortunes états-uniennes sont self-made. L’Inde affiche le pourcentage le plus élevé de fortunes familiales (73%).

Comme l’étude montre aussi  que « les patrimoines gérés par un seul individu ont tendance à croître plus rapidement que celles administrées en famille ». En effet, sur une période de trois ans, les fortunes individuelles ont vu leur valeur nette progresser de 9%, soit plus vite que les fortunes familiales (4%). Ces chiffres donneront sans doute envie aux Français de couper le cordon, au moins dans le domaine des affaires.

Céline Clément : « Pas une candidature de témoignage »

Céline Clément a l’habitude des élections difficiles. Aux cantonales de 2011, elle était candidate-suppléante du Parti Communiste (PCF) dans la circonscription Meinau-Neufeld-Schluthfeld en Alsace, bastion historique de la droite. Sans surprise, elle ne sera pas élue, mais son ticket recueille 5,27% des suffrages. Un score “exceptionnel, affirme-t-elle. Il y a eu deux cantons où le PCF était au-dessus des 5%. Cela n’était pas arrivé depuis 1981 je crois ».

En 2012, sollicitée pour être la candidate du Parti Communiste – Front de Gauche à la législative en Amérique du Nord, parviendra-t-elle à percer dans une circonscription a priori hostile? Compte tenu des bons scores de Jean-Luc Mélenchon (donné troisième homme de la présidentielle dans un sondage LH2 paru le week-end dernier et quatrième chez les Français de l’étranger), elle l’espère. « Il y a quelques mois, personne n’aurait cru que Jean-Luc Mélenchon serait au-dessus de 10% des intentions de vote, dit-elle. Et d’ajouter: Nous ne sommes pas une candidature de témoignage ».

L’engagement de Mme Clément, native de Boulogne-sur-Mer, remonte aux années 80. Les massacres dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en 1982, les mouvements lycéens et étudiants du début des années 90 contre la réforme des universités de Lionel Jospin, et la Guerre du Golfe en 1991 ont défini ses convictions politiques. En 1993, elle rejoint le syndicat étudiant de gauche, l’UNEF, et prend sa carte au PCF en 1995, quand le parti est dirigé par Robert Hue. « Le Parti Communiste répondait à mes aspirations de justice sociale, de partage des richesses. Une idée qui est pour moi essentielle ».

En 2007, elle s’installe au Québec, pour travailler comme enseignante-chercheuse en psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle y rencontre son conjoint, un Canadien. Leur fille de deux ans est Franco-canadienne. Elle ne s’éloigne pas de ses convictions, se retrouvant dans les idées de Québec Solidaire, le parti socialiste et souverainiste. « J’ai vécu comme un étranger dans un pays qui parlait ma langue mais pas tout à fait. Je mesure la difficulté de vivre à l’étranger alors que certains partis politiques en ont une vision caricaturale ».

Indemnisation chômage pour les Français de l’étranger

Les problèmes des Français de l’étranger peuvent-ils être résolus par des réponses droite-gauche ? Elle assure que « oui », précisant que le programme du Front de Gauche peut s’appliquer à l’étranger. Elle cite notamment le cas de la Caisse des Français de l’Etranger (CFE), l’organisme chargé de la protection sociale des Français hors de France. « Les partenaires de la CFE sont des assureurs privés. Nous ne sommes pas dans une assurance sociale publique à part entière. Nous voulons transformer le système pour que chacun puisse accéder à une couverture sociale ». Autre proposition : étendre l’indemnisation chômage aux Français de l’étranger. « On ne peut beneficier de cette indemnisation que si l’on rentre en France. C’est une aberration. Car les réseaux professionnels et sociaux ne sont pas en France ». A propos de la mesure de gratuité de la scolarité dans les établissements de l’Agence de l’enseignement du français de l’étranger (AEFE), mise en place par le gouvernement pour la Seconde à la Terminale, elle parle de démarche « populiste ». Elle plaide pour une revalorisation des bourses sur critères sociaux et un soutien public aux options alternatives d’enseignement bilingue. « Nous ne voulons pas recréer une élite française à l’étranger », argue-t-elle.

Professeure en psychologie et sciences de l’éducation à l’Université de Strasbourg, Céline Clément s’appuiera notamment sur son suppléant Thomas Collombat, basé à Montréal, pour faire campagne et n’exclut pas de se rendre dans la circonscription. Le tandem compte sur le ralliement des déçus nord-américains de la gauche et un possible bon score du candidat Mélenchon à la présidentielle, faute de réseaux de militants à l’étranger à la différence du PS ou de l’UMP. « Le réseau s’active. On a des échos dans certaines villes des Etats-Unis, relativise-t-elle. Il y a des sympathisants de gauche qui auront peut-être envie de découvrir de nouveaux horizons. »

Visiter la page de campagne Facebook de Céline Clément ici

Dürer s'invite au Met

Le Metropolitan Museum of Art présente « Dürer and Beyond », une sélection de 100 œuvres d’artistes du XVe au XVIIe siècle venus d’Allemagne, de Suisse ou encore d’Autriche. Les travaux de l’artiste peintre, graveur et mathématicien allemand, Albrecht Dürer sont au centre de l’exposition, qui ouvre le 3 avril.

Le but est d’offrir une vue d’ensemble des œuvres réalisées avant 1700 dans le Saint Empire Romain Germanique, qui correspond de nos jours à l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche et la République tchèque. Outre Dürer, les travaux – essentiellement des gravures – de Schongauer, Hans Baldung, Jost Amman et Friedrich Sustris figurent aussi dans l’exposition. Une initiative originale, qui permettra de mettre en lumière des artistes peu connus du grand public.

Infos pratiques :

« Dürer & Beyond ». Du 3 avril au 3 septembre 2012. The Metropolitan Museum of Art. 1000 Fifth Avenue. Ouvert vendredi et samedi de 9h à 21h. Le dimanche et du mardi au jeudi de 9h30 à 17h30. Fermé le lundi. Pour plus d’informations ici

Un "salad bowl" de danses à Houston

La 20e édition du Dance Salad Festival, du 5 au 7 avril à Houston, a une forte connotation européenne. Dans la programmation figurent l’Allemand Christian Spuck, du ballet de Stuttgart, le Suédois Pontus Lidberg (qui prendra l’année prochaine la direction artistique de la Morphoses Dance Company à New York) en passant par l’Italien Luigi Bonino, de la Spellbound Dance Company, qui présentera le ballet français “Le jeune homme et la mort”...

Il est vrai que l’évènement est né en Belgique et que la Houston International Dance Coalition, qui l’organise depuis seize ans, affirme « son engagement à donner une présentation multiculturelle des diverses disciplines de la danse au plus haut niveau professionnel ». Et de s’enorgueillir, avec le soutien des quelque 83 Etats membres du corps consulaire de Houston, de recevoir chaque année « des membres de quelques-unes des meilleures compagnies de danses classique, moderne et contemporaine au monde ». Avec un spectacle – “Seven” portant sur les difficultés de la double appartenance culturelle, la compagnie franco-hongroise Pál Frenák devrait, pour sa première participation, parfaitement s’insérer dans l’esprit cosmopolite du festival.

Infos pratiques :

Dance Salad Festival, du 5 au 7 avril au Cullen Theater, Wortham Center, Houston. Billets de 20 à 50 dollars. Réservations au 1-877-772-5425 ou sur le site internet du festival.

Seun Kuti, prince de l’afrobeat

Le chanteur nigérian Seun Kuti, accompagné de son groupe Egypt 80, sera au Royce Hall de UCLA pour un concert qui s’annonce chaud. Fils du célèbre Fela Kuti, l’un des grands noms de le chanson africaine, Seun est un prodige de la musique. A 14 ans,  il a repris les rênes du groupe de son père décédé, Egypt 80, et a sorti un premier album en 2008, “Many Things”, acclamé par le public et la critique. Sa musique fusionne funk, jazz et chants traditionnels africains. Sur scène, il rend souvent hommage à son père en reprenant quelques-unes de ses chansons.

Infos pratiques : 

Seun Kuti & Egypt 80, le 8 avril à 20h au Highline Ballroom, 431 West 16th Street. Tickets à $100. 

Pierre Dukan veut faire maigrir les Américains

“J’ai traversé l’Atlantique pour apporter mon message”, a déclaré Pierre Dukan jeudi devant un parterre d’éditrices de beauté américaines conviées à un déjeuner ultraprotéiné. “Vous devez prendre le temps de cuisiner. Je suis toujours surpris de voir ici les gens manger dans la rue. En France, nous prenons le temps de partager les repas. Si vous mangez seul devant votre iPhone, vous allez grossir”, a-t-il poursuivi. Une chose est sûre, le nutritionniste controversé n’est pas au régime médiatique: invité sur le plateau de Fox News jeudi, il poursuit sa tournée dans le pays, notamment à Los Angeles, où il sera sur le plateau de l’émission “Access Hollywood” dans les prochains jours. L’objet de ses efforts: son dernier livre de régime, The Dukan Diet Cookbook.

Pierre Dukan, le père du célèbre régime du même nom, a vendu plusieurs millions d’exemplaires de sa méthode de régime à travers le monde. Son régime composé de quatre phases successives est hyperprotéiné. Il présente un certain nombre de carences et d’effets secondaires, notamment pendant la “phase d’attaque”, selon certains nutritionnistes.

Aux Etats-Unis, son ouvrage The Dukan Diet, the real reason the French stay thin (Crown Publishing), paru l’an dernier, a figuré en tête des meilleures ventes de livres du classement du New York Times pendant six semaines. “C’est un régime qui résonne très bien auprès des Américains”, raconte Nicolas Holleville, directeur de la filiale américaine de Dukan Diet. “Les Américains aiment les protéines. Et le régime exclut des catégories d’aliments mais ne fait pas l’impasse sur les quantités!” Les Etats-Unis représentent un marché juteux pour le gourou: 60% des Américains sont en surpoids, contre 30% en France, affirme Nicolas Holleville.

La branche américaine se constitue de Dukandiet.com, un programme de coaching de régime avec 10 000 membres. Des produits (barres de sons d’avoine, mixture protéinée au chocolat, etc.) et des livres sont également proposés.

Des points anti-obésité dans les high schools

Cette tournée intervient en pleine polémique en France. Le docteur est visé par deux plaintes pour viol de la déontologie médicale. Le Conseil départemental de l’Ordre des médecins de Paris a dénoncé sa proposition d’instaurer une option “anti-obésité” au bac. Dans une “Lettre au futur président de la République” publiée en janvier, il préconise la mise en place d’une “option poids d’équilibre” au baccalauréat rapportant des points aux étudiants qui resteraient dans une fourchette normale de poids entre la Première et la Terminale : “Un bon moyen de sensibiliser les ados à l’équilibre alimentaire“, estime-t-il.

Le Conseil a jugé que l’attitude du docteur contrevenait à l’article 13 du Code de déontologie médicale, selon lequel “un médecin doit faire attention aux répercussions de ses propos auprès du public“. Il reproche aussi à Dr Dukan de faire plus de business que de médecine en rappelant l’article 19 du même code de déontologie, qui stipule que la médecine ne doit pas être pratiquée comme un commerce.

Le docteur Dukan persiste et signe: il souhaite des points anti-obésité dans les high schools américaines, précise-t-il à French Morning. Quant au second point de contentieux, ce n’est pas avec cette tournée américaine qu’il fera taire ses détracteurs.



Union Hotel: une nuit (ou plus) au Far West

Attention, ambiance western garantie ! Los Alamos, petite ville de moins de 1.800 âmes battue par les vents et la poussière, possède une véritable pépite estampillée «Far West» : l’Union Hotel. Construit en 1880 avec l’objectif d’accueillir les voyageurs empruntant la diligence de la Wells Fargo, cet établissement à la façade boisée et à la déco victorienne semble ne pas avoir bougé d’un pouce depuis plus de 130 ans.

Autrefois relais postal, puis agence télégraphique, l’hôtel a maintes fois failli disparaître au cours du XXe siècle. Mais restauré avec soin et maintenu quasiment à l’identique, il propose désormais aux touristes un hébergement unique et hors du temps.

Depuis l’accueil jusqu’aux salles communes, en passant évidemment par les 14 chambres proposant chacune un thème différent (“Moulin Rouge Room”, “Heaven’s view Room”, “Rose garden Room”, etc.), le visiteur se trouve plongé chez les cow boys et s’attendrait presque à voir débarquer John Wayne dans le saloon contigu.

Ce dernier ne manque d’ailleurs pas de cachet, avec son long comptoir en bois et zinc, sa tête de bison au mur, son colt 45 cloué en évidence, ainsi qu’une flopée d’objets d’époque. Loin d’être ostentatoire et surchargé, l’endroit et chaleureux, et l’on s’y délasse autour du billard et du shuffleboard. L’Union Hotel dispose en outre d’un restaurant où la cuisine à l’ancienne ne manque pas de qualité, rendant, si possible, votre séjour sur place plus agréable encore.

A noter que c’est dans cet hôtel que fut en partie tournée, en 1983, la vidéo de «Say, say, say», duo entre Michael Jackson et Paul McCartney. Le reste du clip fut réalisé dans la demeure voisine, la Victoria Mansion, qui mérite elle-aussi le détour et propose un Bed&Breakfast dans le même esprit.

Infos pratiques:

Pour s’y rendre depuis Los Angeles : Compter environ 3h de route. Emprunter la 101 North et prendre la sortie 154, à Los Alamos. Emprunter la CA-135, puis San Antonio Boulevard, Foxen lane et enfin Bell Street. L’Union Hotel se trouve au n°362.

Sur place : Restaurant «Red Oak Barbecue» (cuisine traditionnelle américaine, à l’ancienne), Saloon où il est également possible de dîner pour admirer la déco typiquement western.

Tarifs : Chambres à thèmes de 105 à 165 dollars la nuit. Suites de 215 à 295 dollars.

Plus de renseignements : www.unionhotelvictmansion.com

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Sarkozy en tête chez les Français de l'étranger

Les Français de l’étranger votent traditionnellement plus à droite que les Français de l’hexagone. Ce sondage exclusif réalisé par Opinion Way pour Lepetitjournal.com et TV5, auxquels French Morning s’est associé pour les Etats-Unis, le confirme. Nicolas Sarkozy arrive largement en tête avec 37% des intentions de vote, devant François Hollande, (28%), François Bayrou (13%), Jean-Luc Mélenchon (8%) et Marine Le Pen (7%). Toutefois, 30% des Français de l’étranger se disent susceptibles de changer d’avis.
Au deuxième tour en revanche, l’écart se resserre considérablement, soulignant le réservoir de voix plus faible de Nicolas Sarkozy. Celui-ci l’emporterait mais seulement à 51% contre 49 %. En 2007, il l’avait emporté chez les Français de l’étranger à 55% contre 45% pour Ségoléne Royal. François Hollande recueillerait au second tour 73% des suffrages des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 68% de ceux d’Eva Joly et 40% de ceux de François Bayrou. Nicolas Sarkozy lui ne pourrait compter que sur 30 % des Français de l’étranger ayant voté Bayrou, et 56% de ceux ayant voté Marine Le Pen.

Les Français d’Amérique connaissent leurs candidats aux législatives

Les sondés ont également été interrogés sur les élections législatives de juin où pour la première fois seront élus des députés des Français de l’étranger. Le sondage rassurera sans doute les candidats qui se battent pour cette première: une immense majorité des expatriés (83%) disent savoir qu’ils pourront participer à l’élection de l’Assemblée Nationale en juin. Les Français des Etats-Unis semblent particulièrement bien informés. Ils sont plus nombreux (88%) à savoir qu’ils éliront un(e) député(e). Surtout, ils assurent en majorité connaître les noms des principaux candidats (55% contre seulement 32 % en Europe ou 26% en Afrique).
Cette bonne connaissance ne signifie pourtant pas que les Français de l’étranger se rendront en masse dans les bureaux de vote pour participer à l’élection législative. Opinion Way estime cette participation à seulement 38%. Et les étiquettes joueront un rôle primordial: 78 % des Français de l’étranger assurent qu’en choisissant leur député ils voteront “d’abord pour un courant politique” proche de leurs idées, contre seulement 20 % qui voteront pour une personnalité qu’ils apprécient.
(Sondage réalisé en ligne du 12 au 23 mars auprès d’un échantillon de 2031 personnes, représentatif de la population des Français résidant à l’étranger, âgés de 18 ans et plus et inscrits sur les listes consulaires. Marge d’erreur de 1 à 2 points au plus).

Nada Surf, encore et toujours

Le groupe de rock américain, formé en 1992 à New York, revient au bercail pour deux concerts : un à Manhattan et l’autre à Brooklyn. Connus mondialement, Matthews Caws, Daniel Lorca et Ira Elliot ont déjà réalisé six albums. Leurs chansons ont servi de bande son dans des séries télévisées américaines populaires comme « How I met your mother », « Heroes » ou encore « Newport Harbor ». Le groupe a effectué des tournées dans le monde entier (Etats-Unis, Canada, Europe, Australie et Brésil). En 2007, « Always Love », l’une de leurs chansons les plus populaires, a été reprise par America, groupe légendaire des années 1970, dans son album « Here & Now ». Leur dernier disque en date, « If I Had a Hi-fi », est un disque de reprises. Il est sorti en juin 2010.

Infos pratiques :

Samedi 7 avril à 19h au Webster Hall. 125 East 11th Street. Tickets c’est ici. Dimanche 8 avril à 20h au Music Hall of Williamsburg. 66 North 6th St., Brooklyn. Tickets ici

L'âge impressionniste à Fort Worth

Le Kimbell Art Museum de Fort Worth accueille jusqu’au 17 juin la collection du Sterling and Francine Clark Art Institute de Williamstown, dans le Massachusetts : 73 tableaux dont 21 Renoir et six Monet montrés aux côtés d’œuvres de Degas, Manet, Pissarro, Sisley, Morisot, Gauguin et Toulouse-Lautrec, entre autres impressionnistes français qui avaient la préférence des Clark.

Composé d’un héritier de l’empire des machines à coudre Singer et d’une membre de la Comédie-Française, ce couple « a assemblé dans ses maisons de Paris et New York l’une des plus belles collections de peintures, sculptures et dessins du début du vingtième siècle », affirme le Kimbell Art Museum. Pour la découvrir, les visiteurs peuvent opter pour des visites individuelles ou avec un guide, des ateliers et/ou des conférences.

Infos pratiques :

“The Age of Impressionism”, du mardi au dimanche jusqu’au 17 juin au Kimbell Art Museum, 3333 Camp Bowie Boulevard, Fort Worth. Entrée : Zéro à quatorze dollars, moitié prix le mardi et de 17h à 20 heures le vendredi. Renseignements au 817-332-8451 ou sur le site internet du musée.

Nicolas Sarkozy, "que je connais si bien"

Rangs de perles ou casquettes de baseball: une soixantaine de personnes a fait le déplacement à l’Ecole internationale de Cambridge, vendredi soir, pour écouter le candidat Lefebvre. Quelques étudiants font baisser la moyenne d’âge d’un public plutôt âgé. Certains sont venus de loin, comme Kevin, banquier près de Marblehead, «pour l’atmosphère plus intime, gagner un peu en flair avant de voter».

Frédéric Lefebvre arrive, serre quelques mains, entame son discours. «Mes chers compatriotes». Après une introduction sur le choix de la ville de Boston qui vaudra au candidat UMP quelques soupirs -«c’est un cours d’histoire?» -, M. Lefebvre évoque les présidentielles. Il insiste longuement sur le bilan de Nicolas Sarkozy, un homme « que je connais si bien», avec qui il partage «une relation si particulière, si profonde». Le candidat parle de «la France conquérante que l’on aime, celle qui brille à l’international», de «la Révolution en cours», qu’il oppose à «l’immobilisme» et au «vide des idées de la gauche».

Il entre ensuite dans le vif du sujet: «Le changement ne se décrète pas, il se traduit en actes. Vous allez choisir un député pour vous faire entendre». Mais il se garde de détailler ses propositions, évoquant seulement le «nécessaire gain de temps dans les démarches administratives», la gratuité de la scolarité, les impôts «justes», à son «engagement personnel» : «J’aurai l’occasion de m’adresser à vous au long de cette campagne pour vous faire des propositions».

«Les multiples liens» avec les Etats-Unis

Un frère qui lutte contre un deuxième cancer et qui connaît donc bien les problématiques de santé américaines, un cousin en Californie dont les amis ont subi de plein fouet les conséquences de la crise… les nombreuses mentions aux membres de sa famille qui lient M. Lefebvre aux Etats-Unis n’auront échappé à personne. A ses détracteurs, il répond: «On me reproche de ne pas vivre ici. Mais où devrais-je vivre? A Boston? A New York? A Santa Barbara? A Montréal (…). Défendre vos intérêts, c’est à Paris que ça se passe.»

Son expérience politique est au centre du discours, opposée à celle de son adersaire socialiste, Corinne Narassiguin, qu’il ne «connaissait pas il y a encore quelques semaines».

Pour Stéphane, un étudiant en engineering, «on parle beaucoup d’anti-sarkosysme primaire mais je trouve que Frédéric Lefebvre n’est pas mal non plus dans l’anti-hollandisme primaire… Ce soir, on a beaucoup tapé sur la gauche mais pas tellement fait de propositions».

Kevin, de Marblehead, ne regrette pas d’avoir fait le déplacement: «Il est convainquant, je l’ai trouvé sincère». Malgré l’incident qui a marqué la rencontre – une supportrice de son adversaire Julien Balkany a été encerclée par les agents de sécurité – le message clé de M. Lefebvre est passé: «Sa proximité avec Nicolas Sarkozy n’est pas négligeable».

Incident au lancement de campagne de Frédéric Lefebvre

La soirée de lancement de la campagne de Frédéric Lefebvre à l’École Internationale de Cambridge vendredi soir aurait dû être calme : un public d’une soixantaine de personnes majoritairement ralliées à sa cause, un candidat «plutôt accessible» selon les militants, un buffet «fait maison», presque un petit air de fête de famille.

C’était sans compter la présence de Valérie Labasse, militante pour la candidature de Julien Balkany, candidat indépendant issu de la majorité, qui avait  lancé sur sa page facebook plusieurs piques au candidat Lefebvre ces derniers jours. «Il faut qu’on se parle», lance-t-elle derrière son froufrou blanc au secrétaire d’Etat en arrivant dans la salle. La sécurité n’est pas loin. Ostensiblement agacé, Frédéric Lefebvre ignore l’interpellation, une esquive que Mme Labasse critique vertement avant de s’asseoir. Le ton est donné.

Au terme de son discours, Frédéric Lefebvre ne prend pas de questions, sentant venir le scandale auquel pourraient donner lieu les interventions de Mme Labasse: «Je vous propose à tous de venir me parler autour de ce buffet… si attirant!»

Madame Labasse s’indigne («ça veut tout dire!»), se dirige vers le candidat descendu de l’estrade, puis c’est la confusion, elle est rapidement encerclée dans un coin par la sécurité et des policiers américains. «Ici, ce n’est pas la France, Madame». Elle repartira en pleurs, dénonçant «l’injustice». «Vous allez le payer!»

«Paris avait pris note des menaces et anticipé depuis l’aéroport…», explique la direction de l’Ecole. «Les services de sécurité du Ministre avaient prévenu la police locale pour qu’elle intervienne rapidement en cas de problème». La garde rapprochée du candidat UMP affirme en effet «avoir du travail».