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"J’ai envie d’autre chose que les Etats-Unis"

La vie de Valérie à New York se lit comme un roman d’aventures. Du suspense, des drames, de l’espoir, des désillusions, des rebondissements de toutes sortes et une bonne fin. Je n’ai presque pas dit un mot lors de cette première séance. J’ai eu envie de la recadrer plus d’une fois, mon job est de l’aider à aller vers l’essentiel, mais son envie de tout déballer était trop importante pour qu’il n’y ait pas là une source d’information dont je pourrais me servir plus tard. Elle a débarqué dans le West Village, il y a vingt-cinq ans, « sans papiers, mais avec la foi ». De petits boulots en petits boulots, celle qui se considère comme « une immigrée française de première génération » a gravi tous les échelons pour se retrouver à un niveau social qu’elle n’aurait pas imaginé avant son départ pour les Etats-Unis. Directrice de casting dans la pub et le cinéma, la cinquantaine en fleurs, mariée à un Américain qu’elle adore et mère de trois enfants « plutôt sympas », elle vient me voir alors que sa petite dernière vient de s’envoler du cocon familial. Un choc émotionnel qui l’a fait réfléchir. Elle ne veut pas se plaindre, « ma vie est top », pourtant je la sens anxieuse, presque tourmentée. « Á 52 ans, je suis encore jeune et j’ai envie d’autre chose que New York. Hélas, je ne sais pas quoi et où. Qu’en pensez-vous ? ».

Avant de clôturer notre séance monologue, je lui précise qu’un coach est tout sauf un conseiller. J’écoute ce que l’on me dit, et surtout ce que l’on ne me dit pas, je questionne, je fouille, avec un but unique dans l’esprit : vous aider à trouver la solution qui est en vous. Je ne dis surtout pas ce que je pense. « Oui, je m’en doutais un peu. En tout cas, cela m’a fait du bien d’être entendu ». Á la semaine prochaine, Valérie.

Le soleil s’engouffre dans son salon à travers une large baie vitrée. Elle attend que je lui pose ma première question. Je ne me fais pas prier et lui demande quelles sont ses priorités dans la vie. Sa réponse ne me surprend pas : « mes enfants et mon mari ». Et vous là-dedans ? Elle me regarde, étonnée. Comment peut-elle résoudre un dilemme aussi intime si elle ne se met pas en avant ? Répondez en ne pensant qu’à vous. « Si je m’autorise à visualiser la prochaine étape de ma vie, c’est dans une maison au calme, près de la mer, un peu de travail et beaucoup de pêche la journée, barbecue le soir, bons vins, parties de cartes et discussions à refaire le monde avec les amis ». Sa confession lui fait un peu honte, « une vraie vie de beauf ! ». Je la pousse à vider son sac, elle doit apprendre à s’accepter. Quoi d’autre ? « Mon histoire d’amour avec New York est finie. Vivre à cent à l’heure, c’était génial, j’ai adoré mais j’ai changé. Je ne veux plus jamais entendre, venant de ma bouche ou de celles des autres, ces trois mots infernaux, « I am busy ». Je veux vivre libre et avec du temps devant moi ». Elle sourit, elle rit même, ça lui fait un bien fou de dire tout haut ce dont elle rêve tout bas depuis trop longtemps. Dans une relation de coaching, penser égoïste est primordial. Moi, moi, moi et encore moi. Valérie a compris cela, je suis ravi, nous pouvons passer à la prochaine étape.

Partir de New York, est-ce un souhait réaliste ? « Oui, mais cela me fait peur ». Déjà un mois que l’on travaille ensemble et j’ai l’impression de retrouver la Valérie du début, en plein monologue, où chaque question reste non seulement sans réponse, mais en provoque une nouvelle encore plus évasive que la précédente. « Tout quitter avec mon mari, loin des enfants qui sont devenus des New-Yorkais à part entière ? Se re-inventer au risque de tout perdre ? La Nouvelle-Zélande, l’Australie, ça serait chouette, mais est-ce que nous n’allons pas nous sentir isolés ? Ou alors partir à Vancouver ? Sauf que le temps n’est pas terrible ». Stop ! Y a-t-il vraiment quelque chose qui vous empêche de changer votre vie ? « Non », alors arrêtez de vous inventer de fausses excuses pour ne pas avancer, la peur dont vous parlez n’est pas celle qui vous bloque. “Ah bon, c’est laquelle alors ? ». Valérie compte sur moi pour lui montrer le chemin à prendre. Elle peut toujours attendre. C’est à elle d’oser et de pousser les portes. Mon rôle est celui d’une canne d’aveugle. Avec son coach à ses cotés, elle peut tâtonner sans risque de tomber.

« Revenir en France serait le plus logique. C’est aussi le choix du coeur. Mes deux meilleures amies vivent à Biarritz où mes parents sont nés, mon mari adore cette région et je n’aurai aucun souci pour travailler en free-lance, et à mon rythme, de là-bas. Une grande partie de mon métier se fait via internet maintenant ». Elle est courageuse et elle me fait confiance. Elle ose, je la remercie et l’encourage. Mon intuition me dit que c’est cette direction qu’il faut suivre. Elle ne se ment plus, je lui renvoie son image, elle voit une femme qui ne sait pas, craintive de rentrer d’où elle vient. « J’ai grandi à New York, suis-je devenue trop Américaine pour un pays que j’ai oublié malgré moi ? ». Encore des questions qui ne servent à rien. Pour qu’elle se pose enfin la bonne, je dois la mettre nez à nez avec sa vérité. La force du silence fait souvent des miracles. J’attends, bienveillant. « Je crains d’être une Française en France. Mon statut d’étrangère m’a donné tant de passe-droits dont j’ai pleinement profité ». Mais de quoi avez-vous réellement peur ? « Je sais bien que c’est la peur de moi, de découvrir qui je suis vraiment lorsque je ne serai plus cette Parisienne glamour, cultivée, avec un goût exquis paradant au milieu de New Yorkais qui n’en croient pas leurs yeux ».

Sans être honnête avec soi-même, difficile de résoudre son problème. Maintenant qu’elle s’est mise complètement à nu, le reste de mon travail est de la recentrer sur son but initial, oublier le pourquoi, fatigant et crispant, et s’engager sans limites dans le comment, exaltant et positif. Ou aller ? « Sur la côte basque, nous deux, heureux ». Quand ? « C’est amusant car si je n’ai pas changé d’avis, je suis moins pressée qu’auparavant ». Elle recherche une séparation à l’amiable avec New York « que j’aimerais jusqu’à mon dernier jour ». Son horizon si brumeux il y a quelques mois s’est éclairci. Elle prend de nouveau des décisions qui lui vont sans trembler, avec le soutien de son mari. « Pourquoi me mettre la pression de choisir un endroit coûte que coûte et foncer ? Nous allons passer trois mois là-bas et voir comment ça se passe. Je vais prendre le temps de dire au revoir à Manhattan et bonjour à la France. Avant de commencer un nouveau roman d’aventures, il faut avoir refermé le premier ». C’est notre dernière séance, elle n’a plus besoin de moi. Elle a appris à s’auto-coacher.

Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

Gérard Michon

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Age et lieu de naissance : 56 ans, né à Talence (Gironde)
Lieu d’habitation : Californie
Etudes : Docteur ès Sciences à UCLA (University of California, Los Angeles), Ancien élève de l’Ecole polytechnique, Lauréat du Concours général (philosophie)
Profession :
Ingénieur conseil indépendant
Parcours politique :

  • Membre de l’UMP, il se présente en tant qu’indépendant à droite
  • Conseiller élu à l’AFE (1994, 1997, 2003, 2009)
  • Vice-président à la commission des Lois et règlements de l’AFE

Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: Patrie.org
Facebook: Gérard Michon – Législatives Françaises 2012 (USA/Canada)
Twitter: @numericana
Lire nos articles sur le sujet:
Gérard Michon, candidat anti-Lefebvre

Carole Granade

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Age et lieu de naissance : 42 ans, née en région parisienne

Situation familiale : Mariée, 2 enfants – Double nationalité française et américaine

Ville/Pays de résidence: Lyon, France

Etudes:

  • Master Entrepreneurs à HEC (Hautes Etudes Commerciales)
  • Diplôme d’ingénieur de l’EFP (Ecole Polytechnique Féminine)

Profession:

  • Consultante chez CGS Consulting depuis août 2011
  • Consultante marketing en haute technologie chez NetObjects Inc et ViaFone, depuis 2000
  • Directeur exécutif de la Chambre de Commerce franco-américaine de 2003 à 2011

Parcours politique:

Membre récente du MoDem, parcours principalement associatif au sein d’entités franco-américaines  (San Francisco Bay Accueil, un des nombreux accueils qui soutiennent et lient les familles françaises en expatriation).

Internet et réseaux sociaux:

Site officiel:  carolegranade2012.com

Facebook: Carole Granade 2012

Twitter : @granade2012

Lire nos articles sur le sujet:

Carole Granade, le centre côté ouest

 

Philippe Manteau

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Age et lieu de naissance : 40 ans, né à Paris
Situation familiale : marié, 4 enfants
Ville/Pays de résidence : Brooklyn, New York, USA
Etudes :

  • Diplômé de Sciences-Po Paris,
  • Titulaire d’un DESS de l’Université de Paris X – Nanterre (droit franco-allemand et européen des affaires)
  • LLM de l’Université de Fordham (droit américain des affaires)

Profession:
Avocat associé au sein du Cabinet Schiff Hardin LLP, membre des barreaux français et américain, travaille essentiellement sur les opérations transatlantiques.
Parcours politique :

  • Délégué pour les Etats-Unis du Nouveau Centre, le parti présidé par le Ministre de la Défense, Hervé Morin.
  • Membre de l’Union au Centre, liste investie par le Nouveau Centre pour les élections de l’Assemblée des Français de l’Etranger en octobre 2010.
  • Candidat investi par le Parti libéral-démocrate et l’ARES (l’Alliance Républicaine, Ecologiste et Sociale qui comprend le Nouveau Centre, le Parti Radical, la Gauche Moderne et Convention Démocrate)

Internet et réseaux sociaux:
Site officiel: www.philippemanteau.com
Facebook: Philippe Manteau
 Lire nos articles sur le sujet:
Philippe Manteau, libéral à l’américaine

"J’ai envie d’autre chose que New York"

La vie de Valérie à New York se lit comme un roman d’aventures. Du suspense, des drames, de l’espoir, des désillusions, des rebondissements de toutes sortes et une bonne fin. Je n’ai presque pas dit un mot lors de cette première séance. J’ai eu envie de la recadrer plus d’une fois, mon job est de l’aider à aller vers l’essentiel, mais son envie de tout déballer était trop importante pour qu’il n’y ait pas là une source d’information dont je pourrais me servir plus tard. Elle a débarqué dans le West Village, il y a vingt-cinq ans, « sans papiers, mais avec la foi ». De petits boulots en petits boulots, celle qui se considère comme « une immigrée française de première génération » a gravi tous les échelons pour se retrouver à un niveau social qu’elle n’aurait pas imaginé avant son départ pour les Etats-Unis. Directrice de casting dans la pub et le cinéma, la cinquantaine en fleurs, mariée à un Américain qu’elle adore et mère de trois enfants « plutôt sympas », elle vient me voir alors que sa petite dernière vient de s’envoler du cocon familial. Un choc émotionnel qui l’a fait réfléchir. Elle ne veut pas se plaindre, « ma vie est top », pourtant je la sens anxieuse, presque tourmentée. « Á 52 ans, je suis encore jeune et j’ai envie d’autre chose que New York. Hélas, je ne sais pas quoi et où. Qu’en pensez-vous ? ».

Avant de clôturer notre séance monologue, je lui précise qu’un coach est tout sauf un conseiller. J’écoute ce que l’on me dit, et surtout ce que l’on ne me dit pas, je questionne, je fouille, avec un but unique dans l’esprit : vous aider à trouver la solution qui est en vous. Je ne dis surtout pas ce que je pense. « Oui, je m’en doutais un peu. En tout cas, cela m’a fait du bien d’être entendu ». Á la semaine prochaine, Valérie.

Le soleil s’engouffre dans son salon à travers une large baie vitrée. Elle attend que je lui pose ma première question. Je ne me fais pas prier et lui demande quelles sont ses priorités dans la vie. Sa réponse ne me surprend pas : « mes enfants et mon mari ». Et vous là-dedans ? Elle me regarde, étonnée. Comment peut-elle résoudre un dilemme aussi intime si elle ne se met pas en avant ? Répondez en ne pensant qu’à vous. « Si je m’autorise à visualiser la prochaine étape de ma vie, c’est dans une maison au calme, près de la mer, un peu de travail et beaucoup de pêche la journée, barbecue le soir, bons vins, parties de cartes et discussions à refaire le monde avec les amis ». Sa confession lui fait un peu honte, « une vraie vie de beauf ! ». Je la pousse à vider son sac, elle doit apprendre à s’accepter. Quoi d’autre ? « Mon histoire d’amour avec New York est finie. Vivre à cent à l’heure, c’était génial, j’ai adoré mais j’ai changé. Je ne veux plus jamais entendre, venant de ma bouche ou de celles des autres, ces trois mots infernaux, « I am busy ». Je veux vivre libre et avec du temps devant moi ». Elle sourit, elle rit même, ça lui fait un bien fou de dire tout haut ce dont elle rêve tout bas depuis trop longtemps. Dans une relation de coaching, penser égoïste est primordial. Moi, moi, moi et encore moi. Valérie a compris cela, je suis ravi, nous pouvons passer à la prochaine étape.

Partir de New York, est-ce un souhait réaliste ? « Oui, mais cela me fait peur ». Déjà un mois que l’on travaille ensemble et j’ai l’impression de retrouver la Valérie du début, en plein monologue, où chaque question reste non seulement sans réponse, mais en provoque une nouvelle encore plus évasive que la précédente. « Tout quitter avec mon mari, loin des enfants qui sont devenus des New-Yorkais à part entière ? Se re-inventer au risque de tout perdre ? La Nouvelle-Zélande, l’Australie, ça serait chouette, mais est-ce que nous n’allons pas nous sentir isolés ? Ou alors partir à Vancouver ? Sauf que le temps n’est pas terrible ». Stop ! Y a-t-il vraiment quelque chose qui vous empêche de changer votre vie ? « Non », alors arrêtez de vous inventer de fausses excuses pour ne pas avancer, la peur dont vous parlez n’est pas celle qui vous bloque. “Ah bon, c’est laquelle alors ? ». Valérie compte sur moi pour lui montrer le chemin à prendre. Elle peut toujours attendre. C’est à elle d’oser et de pousser les portes. Mon rôle est celui d’une canne d’aveugle. Avec son coach à ses cotés, elle peut tâtonner sans risque de tomber.

« Revenir en France serait le plus logique. C’est aussi le choix du coeur. Mes deux meilleures amies vivent à Biarritz où mes parents sont nés, mon mari adore cette région et je n’aurai aucun souci pour travailler en free-lance, et à mon rythme, de là-bas. Une grande partie de mon métier se fait via internet maintenant ». Elle est courageuse et elle me fait confiance. Elle ose, je la remercie et l’encourage. Mon intuition me dit que c’est cette direction qu’il faut suivre. Elle ne se ment plus, je lui renvoie son image, elle voit une femme qui ne sait pas, craintive de rentrer d’où elle vient. « J’ai grandi à New York, suis-je devenue trop Américaine pour un pays que j’ai oublié malgré moi ? ». Encore des questions qui ne servent à rien. Pour qu’elle se pose enfin la bonne, je dois la mettre nez à nez avec sa vérité. La force du silence fait souvent des miracles. J’attends, bienveillant. « Je crains d’être une Française en France. Mon statut d’étrangère m’a donné tant de passe-droits dont j’ai pleinement profité ». Mais de quoi avez-vous réellement peur ? « Je sais bien que c’est la peur de moi, de découvrir qui je suis vraiment lorsque je ne serai plus cette Parisienne glamour, cultivée, avec un goût exquis paradant au milieu de New Yorkais qui n’en croient pas leurs yeux ».

Sans être honnête avec soi-même, difficile de résoudre son problème. Maintenant qu’elle s’est mise complètement à nu, le reste de mon travail est de la recentrer sur son but initial, oublier le pourquoi, fatigant et crispant, et s’engager sans limites dans le comment, exaltant et positif. Ou aller ? « Sur la côte basque, nous deux, heureux ». Quand ? « C’est amusant car si je n’ai pas changé d’avis, je suis moins pressée qu’auparavant ». Elle recherche une séparation à l’amiable avec New York « que j’aimerais jusqu’à mon dernier jour ». Son horizon si brumeux il y a quelques mois s’est éclairci. Elle prend de nouveau des décisions qui lui vont sans trembler, avec le soutien de son mari. « Pourquoi me mettre la pression de choisir un endroit coûte que coûte et foncer ? Nous allons passer trois mois là-bas et voir comment ça se passe. Je vais prendre le temps de dire au revoir à Manhattan et bonjour à la France. Avant de commencer un nouveau roman d’aventures, il faut avoir refermé le premier ». C’est notre dernière séance, elle n’a plus besoin de moi. Elle a appris à s’auto-coacher.

Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

Philippe Régnoux: "Le débat n'est pas à la hauteur"

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Philippe Régnoux n’appelle à voter pour aucun candidat « pour le moment ». Il précise qu’il n’est pas satisfait par les propositions des candidats actuels en ce début de campagne. « Le débat n’est pas à la hauteur, a-t-il confié. Chaque parti est dirigé depuis Paris. On va passer à côté d’enjeux vraiment importants avec cette crise. »

Le Français de Montréal, candidat du mouvement citoyen Ici Pour Demain, a annoncé son retrait, mercredi dernier, de la course au poste de député des Français d’Amérique du Nord, dont l’élection aura lieu les 2 et 16 juin prochain. Outre les « raisons personnelles » invoquées pour justifier sa sortie, il a expliqué que le « format de campagne électorale » n’était finalement pas « le véhicule approprié pour défendre (s)on projet communautaire ».

Il a cependant affirmé qu’il poursuivrait son travail en faveur de ce qu’il appelle la « solidarité communautaire » dans le cadre d’Ici Pour Demain afin de construire un « nouveau modèle de vivre-ensemble » pour les Français d’Amérique du Nord.

Niki de Saint Phalle honorée à Hollywood

La fontaine Igor Stravinsky sur la place de Beaubourg à Paris, les immenses Nanas de Hanovre, le monumental Jardin des Tarots en Toscane, et le fantasque Queen Califia’s Magical circle garden de San Diego: c’est elle. L’artiste franco-américaine de renommée internationale Niki de Saint Phalle (1930-2002) se voit offrir une rétrospective « made in California », au travers d’une série d’expositions intitulées « Niki de Saint Phalle & the West Coast », « Niki de Saint Phalle/Tirs Reloaded » et « From Then to Now » depuis fin janvier au Pacific Design Center.

Cette série, initiée par le curateur français Yann Perreau, en association avec la Fondation artistique charitable Niki de Saint Phalle, est une première du genre à Los Angeles. Elle présente différentes facettes d’une artiste internationale rebelle et provocante, à la vie hors du commun. Elle a donné lieu à plusieurs représentations authentiques de sa méthode de peinture aux « tirs » de carabine, et s’achève à présent sur une exposition de quelques-unes de ses œuvres, ainsi qu’une collection de photographies au caractère intimiste, capturées par le photographe français Laurent Condominas.

Clou de la série, la fille de Niki de Saint Phalle, Laura Duke, ainsi que l’archiviste de la Fondation Jana Shenefield, seront toutes deux présentes pour « Niki de Saint Phalle in Califonia », une soirée unique de conversations animée par la spécialiste d’art contemporain Béatrice Chassepot, le jeudi 1er mars prochain à la Galerie Here is Elsewhere.

Née à Neuilly  en 1930 dans une famille franco-américaine fortunée, Niki de Saint Phalle a passé sa vie à vouloir se défaire des conventions dans lesquelles elle fût élevée. Ayant grandi en partie en France et à New York, elle est tour à tour mannequin puis chanteuse et actrice. Elle commence à peindre au début des années 50, et réalise sa première exposition à Paris en 1961. C’est un succès immédiat, elle intègre le groupe des « Nouveaux Réalistes » et décide de se consacrer entièrement à sa carrière artistique, en voyageant entre l’Europe occidentale et les Etats-Unis. Peintre, plasticienne, sculptrice et réalisatrice de films, elle a laissé derrière elle une myriade d’œuvres uniques où se mêlent souvent féminité, violence, anxiété et poésie.

« Ce que peu de gens savent est que Niki a passé les huit dernières années de sa vie à La Jolla, au nord de San Diego », raconte Béatrice Chassepot. Cette Française collectionneuse hors pair, experte en art contemporain, dirige depuis presque sept ans le site be-Art. Sa mission est de sensibiliser le plus grand nombre à l’art contemporain, au travers d’informations en ligne et de visites mensuelles d’ateliers d’artistes émergents à Los Angeles. «Niki de Saint Phalle in California » est selon elle un événement tout particulier, puisqu’il s’agit de faire découvrir au public une artiste mondialement connue sous un angle tout à fait méconnu.

Infos pratiques:

Soirée “Niki de Saint Phalle in California”: exposition et conversation artistiques – Galerie Here is Elsewhere, Pacific Design Center, West Hollywood – Jeudi 1er mars de 18h30 à 20h30 Entrée: $20 – buffet servi.

Crédits illustration: Niki de Saint Phalle, Californian Diary (Order and Chaos), 1994. 2011 Niki Charitable Art Foundation, tous droits réservés.

Où regarder les Oscars à New York?

Les Oscars ont lieu le dimanche 26 février prochain. La cérémonie débute à 19h EST. Pour vivre le sacre en direct de « The Artist », nominé dans dix catégories différentes, on peut rester chez soi ou sortir pour participer à l’une des nombreuses « Oscar Parties » organisées en ville. Tour d’horizon de ces soirées:

Alternative: Les Oscars regardés et fêtés comme il se doit. “Alt.oscars” est la soirée alternative par excellence. Pas de carré VIP ni de soirées exclusives au cours de cet événement qui se décrit comme des « Oscars participatifs » et vous invite à « occuper le tapis rouge ». Organisée pour sa sixième année consécutive, elle propose aux participants de suivre la cérémonie en direct et de voter pour « le meilleur costume » ou « la meilleure célébrité » parmi les fêtards. Moments d’hilarité garantis. Tammany Hall, 152 Orchard Street. Dimanche 26 de 18h à 2h du matin. $15 en réservant et $20 à la porte. La réservation se fait ici. Pour plus d’informations ici.

Déjantée: Pour une soirée déjantée, les Oscars se fêtent aussi au Lesbian Bar Oscar party du Ginger Bar. Une partie de bingo est organisée et la maison paye une tournée de shoots de curaçao-tinted Blue Ball à chaque fois que le numéro 69 est appelée. Il y aura aussi des animations musicales avec Lola le travesti magicien. Venez tôt afin de profiter de la fontaine de chocolat. Ginger Bar 363 Fifth Avenue, Brooklyn. A partir de 18h. L’entrée est gratuite. Pour plus d’information ici.

Décontractée : Le bar branché Bill’s Bar and Burger dans le Meatpacking diffuse lui aussi la cérémonie sur grand écran. Ambiance décontractée avec cocktails et cupcakes spéciaux « Academy Awards ». Bill’s Bar and Burger. 22 Ninth Avenue. Site internet ici

Le restaurant le Parigot diffuse lui aussi la cérémonie. Une tombola est organisée pour l’occasion et un coupon de $50 pour manger au restaurant est à gagner. Le Parigot, 155 Grand Street. A partir de 19h30. Site internet ici

Culturelle : Un tapis rouge et vos stars préférées (en carton) : on se croirait presque à Hollywood. Les journalistes A.O Scott et David Carr, du New York Times conduiront un quizz géant sur le thème du cinéma. Le gagnant remportera des tickets pour Silence, la comédie musicale. The Paley Center for Media. 25 West 52nd street. A partir de 19h. L’entrée est $40 et $25 pour les membres. Pour en savoir plus et la billetterie, ici. 

Mythique : Le Joe’s Pub organise pour sa 11ème édition annuelle sa très convoitée « OSCAR party in NYC » avec Murray Hill. Le comédien sera accompagné d’invités surprise qui mettront l’ambiance en imitant des nominés de cette année. Jean Dujardin risque de s’en prendre plein la tête. Murray Hill commente la cérémonie avec humour durant les spots publicitaires. Des cocktails « Oscars » seront préparés. Joe’s Pub au Public Theater, 425 Lafayette street. A partir de 19h. L’entrée est $25. Vous pouvez acheter vos tickets ici dès maintenant. Pour plus d’infos ici.

Funky : Le 92 Y Tribeca encourage les participants à s’habiller comme Peppy Miller de « The Artist ». Des animations et boissons seront proposées pour l’occasion. Les comédiens Eliot Glazer (Shit New Yorkers Say) et la et Giulia Rozzi animeront la soirée. 200 Hudson Street. A partir de 19h30. L’entrée est à $10 (une coupe de champagne est inclue) Pour plus d’infos ici

Serge Roetheli, courir pour les enfants

Six fois champion de Suisse de boxe, fanatique de randonnées en montagne, Serge Roetheli sera à Los Angeles la semaine prochaine pour parler de course d’endurance lors d’une conférence à l’Alliance Française. Un film retraçant son parcours sera également présenté. Le sportif a parcouru plus de 40.000km pendant cinq ans sur cinq continents différents. Au départ de la Suisse, accompagné et assisté de sa femme Nicole en moto et remorque, la course a débuté par le continent Africain et s’est poursuivi par le Proche-Orient, l’Asie, l’Australie, l’Amérique du Sud et du Nord, pour se terminer par l’Europe. Le but de cette opération ? Récolter de l’argent pour les enfants des pays du Tiers-monde. Une mission réussie puisque Serge Roetheli a collecté plus de 320.000 euros qui ont notamment permis à 592 personnes au Costa Rica de se faire opérer des yeux.

 Infos pratiques :

Serge Roetheli, A hero of our time – conférence, le mardi 28 février à 19h à l’Alliance Française, 10390, Santa Monica Boulevard, suite 120. Entrée libre. Site ici

La musique californienne d'après-guerre au Grammy Museum

Jusqu’au 3 juin, les mélomanes et les curieux pourront explorer la scène musicale de Los Angeles au  Grammy Museum avec l’exposition « Trouble in Paradise : Music and Los Angeles, 1945-1975. »

Mêlant images iconiques, affiches de concert, musique et interviews filmées, « Trouble in Paradise » se concentre sur la tension entre mythe du paradis californien et réalité du conflit social post-Seconde Guerre mondiale. Quant à la musique abordée, elle va du rock au jazz, en passant par le folk et le R&B.

Infos pratiques : 

“Trouble In Paradise: Music and Los Angeles 1945-1975”, du 22 février au 3 juin au Grammy Museum, 800 W. Olympic Blvd., Los Angeles – www.grammymuseum.org

 

Projection du nouveau "Voyage dans la Lune" de Méliès

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Un Voyage Extraordinaire, documentaire de 78 min, retrace, étape par étape, la carrière de Georges Méliès et raconte l’épopée de la restauration de son chef d’œuvre, le Voyage Dans la Lune, sorti en 1902. De la récupération des images endommagées au travail minutieux de nettoyage et de numérisation, le processus de restauration est présenté avec des interviews de réalisateurs prestigieux comme Costa-Gavras, Michel Gondry, Michel Hazanavicius et Jean-Pierre Jeunet. La séance s’ouvrira avec la projection de la version restaurée de 14 min du Voyage dans la Lune, lauréat du Prix de la Meilleure Restauration de Film de la Société Nationale des Critiques de Films en 2011.

Infos pratiques :

Le Voyage Dans La Lune et Un Voyage Extraordinaire, samedi 25 février à 19h30 à l’Aero Theatre, 1328 Montana Ave. , Santa Monica, tickets à $11.

La "farce gigantesque" de Jérôme Deschamps et Michel Fau

J’ai eu envie de monter Courteline en dentelles parce que je m’amuse vraiment à le jouer“, raconte Jérôme Deschamps. Créateur avec sa femme Macha Makeïeff de la désopilante et cultissime famille Deschiens, directeur du Théâtre National de l’Opéra Comique, et acteur historique de la Comédie Française, c’est cette fois la casquette de metteur en scène qu’il a revêtue en adaptant plusieurs petites pièces du dramaturge et romancier Georges Courteline. C’est son oncle, Hubert Deschamps, second rôle marquant du cinéma français, qui a mis ces pièces pour la première fois entre les mains du metteur en scène. “Dès cet instant, je me suis passionnée pour ses saynètes de la vie courante et j’ai toujours secrètement rêvé de les adapter“, confie Jérôme Deschamps. Et pour ce faire, le metteur en scène a attendu plusieurs années avant de trouver un comparse à sa démesure, Michel Fau, qui a d’emblée accepté le projet.

Ce n’est pas la première fois que le comédien joue à New York mais présenter ainsi “Courteline en Dentelles” au public new-yorkais lui tenait particulièrement à coeur “parce que l’oeuvre de Courteline est un pan souvent oublié du répertoire français, estime-t-il. Je trouvais ça intéressant de jouer à New York autre chose que des classiques de la Comédie Française et de permettre au public anglophone de connaitre autre chose que du Corneille ou du Molière.”  La pièce sera également sous-titrée en anglais. “Une bonne chose, selon le metteur en scène, je voulais que tout le monde soit à même de comprendre cette pièce qui est universelle dans son message“.

Auteur contemporain de Georges Feydeau est célèbre pour ses marivaudages et autres vaudevilles, les pièces de Courteline n’en restent pas moins “très contemporaines“. La mise en scène est minimaliste comme si Jérôme Deschamps avait voulu concentrer toute l’attention du public sur les textes. Ce parti pris est entièrement assumé : les deux acteurs sont derrière leurs pupitres et tournent religieusement les pages de leur texte. Point de décors grandioses ou de costumes excentriques, quelques accessoires en dentelles permettent au comédien-metteur en scène et à son compagnon de jeu de passer d’un rôle à l’autre, comme lorsqu’ils enchainent les personnages masculins et féminins: la dentelle est portée sur la tête pour jouer les rôles de femmes ou façon collerette pour les hommes. Des changements de registre à répétition qui ne gêneraient pas l’extravagant Michel Fau, “qui passe son temps à se travestir en femme“, selon les dires de Jérôme Deschamps. Les pièces “flirtent également parfois avec l’absurde, jusqu’à faire presque penser à du Beckett“. Par exemple, dans Vingt-six, une des pièces phares du spectacle, les deux acolytes, “sans doute un peu trop alcoolisés“, cherchent en vain leur domicile dans toutes les rues de Paris avec pour seul indice le numéro de leur immeuble. Si Michel Fau apporte son univers burlesque et décalé à l’oeuvre de Courteline, Jérôme Deschamps amène quant à lui son humour grinçant. “Courteline en dentelles” reste “une satire de la bêtise humaine” déguisée en “farce gigantesque“.

Infos pratiques :

“Courteline en dentelles” de Michel Fau et Jérôme Deschamps, en français sous titré en anglais, les 29 février et 1er mars à 20h au Florence Gould Hall (FIAF), 55 East 59th Street, tickets à $45.