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La FFF s’exporte à New York

[Article partenaire] Première fédération nationale à lancer une structure de formation à l’étranger, la Fédération Française de Football (FFF) s’est installée à New York en 2019, dans une ville en plein développement footballistique, où la demande est immense chez les jeunes joueurs.

Ainsi, la French Football Academy s’apprête à débuter sa 5ème saison à New York !

Profitez d’une remise de 50$ pour toute inscription aux classes de la FFF sur Manhattan et Brooklyn avec le code FM50 *.

Des programmes pour les enfants de 2 à 18 ans

Basée sur la prestigieuse méthodologie de l’Équipe de France, l’Académie propose des Competitive Programs avec la création d’Elite Teams à Manhattan et Brooklyn.

À l’image de New York, ces Elite Teams fédèrent des joueurs issus de nationalités variées et s’appuient sur la richesse de leur diversité. Ces Elite Teams rencontrent tout au long de la saison les équipes issues des meilleures leagues de New York et participent à de nombreuses compétitions nationales et internationales, aussi bien aux États-Unis qu’en France.

L’Académie propose également tout au long de l’année des « Recreational programs » à New York, des programmes d’entraînement pour jeunes joueurs âgés de 2 à 14 ans, ouverts aussi bien aux filles qu’aux garçons, avec notamment :

  • Un programme Junior à Manhattan pour les enfants âgés de 2 à 5 ans
  • Un programme à Brooklyn pour les enfants âgés de 5 à 10 ans
  • Un programme à Manhattan pour les enfants âgés de 5 à 14 ans
  • Une Internal League avec l’organisation de matchs pour les joueurs de tous les programmes de la FFF

Par ailleurs, des camps de perfectionnement sont organisés durant les vacances et jours fériés tandis que des programmes extrascolaires seront aussi lancés dans de nombreuses écoles de la ville.

Utiliser le foot pour fédérer

La volonté de l’Académie repose également sur l’idée de fédérer les différentes parties prenantes autour du projet de la FFF.

Disposant d’un vrai savoir-faire dans la formation des joueurs, l’Académie s’appuie sur une philosophie différenciante, axée sur le développement personnel du joueur.

L’ambition est également de former les coachs et éducateurs locaux aux méthodes de formation de la FFF.

Rejoignez la French Football Academy en 2023

La French Football Academy n’attend plus que vous !

Retrouvez les programmes de football de cet automne sur https://fffacademy.com/ et profitez d’une remise de 50$ pour toute inscription aux classes de la FFF sur Manhattan et Brooklyn avec le code FM50 !*

Rendez-vous au bord du terrain et… Allez les Bleus !

*Offre valable jusqu’au 31 août 2023 – Valable sur les Recreational Programs de l’automne 2023 (Junior Classes – Brooklyn and Manhattan Classes – Internal League)

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Note: les “articles partenaires” ne sont pas des articles de la rédaction de French Morning. Ils sont fournis par ou écrits sur commande d’un annonceur qui en détermine le contenu.

Une journée à Fort Worth, au cœur de l’héritage Western

À moins d’une heure de Dallas se trouve l’autre ville qui constitue la métropole de DFW, celle de Fort Worth. Au-delà d’être la 13e ville la plus peuplée des États Unis, Fort Worth se distingue de sa voisine par son héritage cowboy et le rôle qu’elle a joué dans le développement économique de l’état du Texas.

La plus grande migration de bétail de l’histoire

Lorsque la guerre civile prend fin en 1865, le Texas dispose d’une large population de longhorns qui excède la demande de viande d’un état affaibli par la guerre. À la même époque, la demande de viande est en hausse à l’est du pays, dans les états du Kansas et du Missouri, une opportunité pour les éleveurs de redynamiser l’économie texane. C’est à cette époque que se développe le commerce de bétail sur les routes de la Chisholm Trail qui relie le Rio Grande au centre du Kansas, en passant par Fort Worth, un camp militaire à l’origine.

Si la route n’a été empruntée par les cowboys et leur bétail qu’entre 1867 et 1884, on estime à plus de 5 millions le volume de bovins qui aurait été transporté, ce qui en fait la plus grande migration de bétail de l’histoire.

Immersion chez les cowboys

À Fort Worth, on vient chercher ce que l’on se représente du Texas : des cowboys, des bestiaux, de la musique country, et des hommes et des femmes arborant fièrement bottes et chapeaux de cuir. Sous ses allures de parc à thème, le quartier historique des Stockyards, classé National Historic District, se présente comme un lieu incontournable sur un itinéraire autour de Dallas.

Une immersion dans la vie des cowboys à Fort Worth. © French Morning/Fanny Allender

On y vient se délecter de ribs badigeonnées de sauce barbecue, découvrir des artistes locaux de musique country, danser le two step dans le plus gros « Honky Tonk » du monde, assister à un rodéo dans un Coliseum du début du XXe siècle, ou encore s’équiper en tenues en cuir. Dans les bars, on retrouve les motards attablés aux côtés de groupes de femmes venues célébrer un enterrement de vie de jeune fille ou de curieux en quête d’ambiance texane. Tous ces visiteurs se côtoient dans une ambiance tantôt familiale, tantôt festive, mais toujours chaleureuse.

Quelques adresses

Où manger : H3 Ranch – optez pour les ribs à partager, ou pas !

Restaurant Fort Worth
© French Morning/Fanny Allender

Où se rafraîchir après une longue journée : Second Rodeo Brewing – traversez le bar pour vous rendre au cœur de l’action, la ou les artistes locaux viennent se produire les weekends.

Où apprendre le line dancing et assister à un concert de countryBilly Bob Texas, un honky tonk qui s’étend sur plus de 10 000 m2 et regorge de bars, tables de billard, pistes de danse, et décors typiques.

Que faire : déambuler le long de E Exchange Avenue et autour de Mule Alley. Cette artère commerçante voit défiler un troupeau de longhorns tous les jours à 11:30am et 4pm, un spectacle quelque peu décevant qui attire toutefois beaucoup de monde. À voir aussi les musées de la ville, fondés par de grandes fortunes pétrolières et des médias, dont le musée Amon Carter qui comprend de nombreuses œuvres de la période 1820 à 1940.

Musique Fort Worth
© French Morning/Fanny Allender

Où loger : au cœur de l’extension moderne du quartier des stockyards, dans le somptueux hôtel Drover, à l’Hyatt Place ou encore dans l’établissement historique du Stockyards Hotel. La concentration des bars et restaurants autour de la rue E Exchange Avenue fait de ces hôtels des lieux idéaux pour profiter de la vie nocturne de Fort Worth.

Où échapper à la foule : au bord de l’eau, le long de la Marine Creek. Prenez les escaliers derrière la terrasse colorée du restaurant mexicain La Paloma qui vous amèneront au bord de l’eau, auprès de nombreuses tortues qui y élisent domicile lors des journées ensoleillées.

5 endroits où boire un verre en extérieur à New York

Publié le 6 juillet 2023. Mis à jour le 24 août 2023.

Le thermomètre baisse un peu mais l’ambiance reste estivale dans la Big Apple. Un temps parfait pour siroter un verre en terrasse parmi l’une des adresses que French Morning a testées (et approuvées) pour vous. You’re welcome!

Arlo Roof Top (Midtown)

Pour profiter à la fois du soleil et d’une vue à couper le souffle sur l’Empire State Building, direction l’hôtel Arlo Nomad et son Arlo Roof Top à Midtown. En haut, vous avez le choix entre quelques tabourets ou des canapés confortables qui donnent sur un panorama à 360 degrés sur la ville. Le bar au dessus duquel s’affiche un énorme graffiti propose des bières, des verres de vin et quelques bons cocktails préparés sur place (21$). Pour se faire peur, l’Arlo Roof Top dispose également d’une vitre transparente au sol sur laquelle marcher dans le vide (ou presque). 11 East 31st Street, (212) 660-2112. 

Le Dive (Lower East Side)

Dimes Square est un « micro-quartier » branché du Lower East Side. Vous y trouverez deux bars mitoyens qui donnent sur une rue fermée aux voitures. Pour se sentir comme à Paris, direction Le Dive (37 Canal St), un bistro imaginé par l’Américain Jon Neidich, déjà derrière le restaurant Le Crocodile à Brooklyn. L’établissement offre une décoration vintage à l’intérieur, chinée sur le marché aux Puces de Saint-Ouen, et surtout une belle terrasse à l’extérieur avec des tables rondes de café. De quoi apprécier une bonne planche de fromage (18$) ou de charcuterie (18$), accompagnée d’un verre de vin (15-17$). Le Clandestino, situé juste à côté, fera également très bien l’affaire. 37 Canal St, (646) 370-6222.

Tacocina (Williamsburg)

Quoi de mieux qu’un cocktail sur les bords de l’East River avec vue sur la skyline de Manhattan ? C’est possible chez Tacocina, un petit kiosque coloré situé à Domino Park au sud de Williamsburg. L’établissement sert des tacos et des bons cocktails (Margarita à 12$, Michelada à 10$) à déguster sur sa terrasse bien aménagée au milieu de la verdure. Le spot parfait après une balade dans le parc. Il est également possible de jouer au beach volley sur le terrain mitoyen. 25 River St, (646) 783-6825.

Golden Years (Williamsburg)

À quelques blocs de Tacocina se trouve Golden Years, un bar somme toute banal qu’il faut traverser pour découvrir son charmant patio ombragé sur deux niveaux. Idéal pour boire un verre au calme tout en profitant de l’extérieur. Mobilier et tables en bois façon beer garden, et guirlandes lumineuses à la tombée de la nuit. On vous conseille de dîner ensuite à St. Anselm, un steak house réputé qui se trouve la porte à côté. 221 N 4th St, (718) 302-5100.

Island Oyster (Governors Island)

Pour un plan un peu plus original, direction Governors Island qui dispose d’un bar à huîtres situé face à la skyline du Downtown Manhattan. Il vaut mieux réserver à l’avance pour obtenir une table, à moins que vous ne souhaitiez uniquement boire un verre sur place (bière 9-10$, cocktail 17$), avant d’aller déjeuner chez Taco Vista à côté, qui dispose également de tables en extérieur. Profitez d’être là pour aller visiter la ferme urbaine de l’île, et pourquoi pas faire un arrêt par le spa luxueux QC NY Spa146 Carder Rd (917) 268-0200.

Découvrir le quartier de TriBeCa, le « Triangle below Canal Street»

On vous emmène parcourir Tribeca, un quartier familial du sud de Manhattan qui voit, depuis plusieurs années maintenant, de plus en plus de galeries et de jolies boutiques fleurir un peu partout. De bons restaurants aussi, comme Chambers de Pascaline Lepeletier dont on vous a déjà parlé, ou encore le fameux Frenchette. On aime l’ambiance donnée par les anciens entrepôts industriels du quartier dans lesquels sont nichées ces galeries, et on imagine bien la vie des artistes qui vivaient à l’époque dans ce coin vibrant.

On vous propose de découvrir le quartier à travers  une sélection d’adresses, toutes testées et approuvées, et de vivre deux expériences qui vont vous faire voyager même si vous êtes new-yorkais.

L’apéro sur un bateau avec une vue de folie

Grand Banks. Ce bar/restaurant est l’un de nos endroits préférés à New York. La vue sur le One World Trade Center, la Statue de la liberté au loin ou le coucher de soleil derrière les buildings d’Hoboken en font un endroit magique. Les huîtres (récoltées de manière durable), les cocktails délicieux, l’ambiance… tout y est. Inspiré des « barges à huîtres » flottantes qui bordaient le front de mer de Manhattan aux XVIIIe et XIXe siècles, ce bateau permet d’en prendre plein les yeux !


Si vous commencez sérieusement à avoir faim, on vous recommande à deux pas de là, Locanda Verde, le fameux restaurant Italien du Greenwich Hotel, l’hôtel de Robert De Niro.

Vous préférez partager des tapas raffinées? Découvrez le tout petit bar juste en face Smith and Mills où tout est cool, même la musique.
Si vous aimez les endroits improbables, entrez dans l’immeuble situé au 220 Church St. Avancez dans l’allée principale et laissez-vous attirer par la douce odeur de viennoiseries de Frenchette Bakery, dans son décor rétro très fifties. Et pour le meilleur matcha latte de New York, arrêtez-vous chez Interlude coffee & tea

Les bains relaxants dans un ancien entrepôt

Une autre expérience à ne pas râter dans le quartier, Aire Ancient Bath. Imaginez un immense palais industriel souterrain, avec des murs en briques, des poutres en métal, des centaines de bougies et des bassins  fluos. Ajoutez une petite musique détente, style Bali/Maroc/Inde. Mélangez le tout avec des odeurs d’huiles essentielles. Vous y êtes. Massages, yoga, bains chauds, hammam, tout est fait pour que vous ressortiez en marchant sur des nuages. Il faut commencer par le bain salé, où on s’exfolie (scrub) avec du gros sel doux. Impression d’être dans la Mer Morte en Israël. Ensuite, petit jacuzzi, pour se détendre. Pour les courageux, hammam aux puissantes huiles essentielles où on se balance un seau d’eau gelée sur la tête. On se croirait en Turquie. Puis, direction le bassin bouillant, comme les onsen au Japon, pour attraper un coup de chaud. Les plus fous d’entre-vous descendront ensuite dans une piscine d’eau gelée, comme en Suède.
Et après ce tour du monde, glissez dans le couloir de nage tout au fond. Et faites la planche. En silence.

En sortant partez à la découverte des galeries d’art qui se multiplient sur les rues White, Walker, Lispenard, Franklin, entre Church St et Broadway; R&Company , Galerie 56 , Bortolami, Lhuring Augustine… mais on ne vas pas toutes les citer, il y en a plus de 40 ! On aime particulièrement Form Atelier fondée par Quy Nguyen et Avril Nolan. C’est une merveilleuse rencontre entre l’art, les objets et le mobilier moderne. On y trouve du mobilier des plus célèbres designers du milieu du siècle, Jean Prouvé, Pierre Jeanneret, Charlotte Perriand, Isamu Noguchi, Pierre Chapo, Eilen Grey…

C’est également l’occasion rêvée pour aller admirer l’œuvre d’Anish Kapoor, enfin teminée après 3 ans d’installation, au pied de la fameuse tour d’Herzog et de Meuron, qui a, elle, modifié la skyline de Downtown ces dernières années.

Le New York des 80’s

Si vous avez envie de vous replonger dans le New York 80’s de Jean-Michel Basquiat et d’Andy Wahrol, ne ratez pas la légendaire brasserie Odéon, qui fait un des meilleurs burgers de la ville. Juste en face, la grandiose boutique Clic. Déco, fashion et photos avec zéro faute de goût.
Pour un brunch typiquement américain, on vous recommande
Bubby’s. Un vieux de la vieille qui fait toujours le job.

Puis flânez sur Duane Street pour profiter des boutiques stylées de Tribeca. 180 The Store ou encore Nili Lotan. Ne ratez pas cette passerelle incroyable qui relie deux  immeubles sur Staple St. On imagine le propriétaire qui a acheté un appart’ de chaque côté de la rue et qui s’est tranquillement fait construire son passage privé en hauteur. Entrez chez The Westside pour un shopping californien, et Everafter juste à côté  pour les kids. Au bout de la rue, vous tomberez sur Harrison St. La boutique Jenni Kayne est un vrai havre de douceur.

Bon voilà, avec tout ça, on prend le pari que vous allez avoir envie de déménager dans le coin. Bonne balade !

Parc national de Sequoia et Kings Canyon, terres des géants rouges

Pénétrer une des coves (vallées abritant des forêts de sequoias) du parc national de Sequoia, est une expérience unique presque mystique. Sous ces géants de bois, on se sent infiniment petits, infiniment passifs face à la puissance de la nature. On peut presque ressentir la sacralité qu’accordaient les peuples natifs à ces arbres, on imagine l’excitation des premiers explorateurs découvrant ces perspectives infinies de construction, on comprend l’urgence des naturalistes pour les préserver. Heureusement, aujourd’hui, ce territoire et ses arbres sont protégés par le service des parcs nationaux non pas en un mais deux parcs nationaux.

Le parc national de Sequoia a la particularité de cacher un autre parc national au nom un peu moins évocateur et un peu moins connu : celui de Kings Canyon. Bien que séparés dans leurs frontières et attitrés d’un nom différent, ces deux parcs situés au sud de Yosemite National Park, forment un immense territoire géré communément par le National Park Service sous un même site et une même entité.  Ils se visitent généralement ensemble bien qu’il soit impossible d’explorer la totalité de ces deux parcs en un seul jour. Mais une visite rapide offre déjà l’opportunité d’observer une belle variété de sequoias géants dont quelques-uns des arbres les plus massifs au monde.

Forêt Tronc Sequoia

Informations pratiques

➤  Parc accessible toute l’année.

➤  Entrée 35$, pass America The Beautiful accepté.

➤ Pas de réservation nécessaire.

➤ Toutes les informations sur le site du parc national.

Parc national Sequoia

Ce que le parc national de Sequoia a de spécial

Quand on visite le parc national de Sequoia et de Kings Canyon, on explore en réalité qu’une infime partie de cette zone aux confins de l’immense territoire administré par le National Park Service. Une fine bande aménagée reliant Sequoia et Kings Canyon et qui concentre la majorité des attractions naturelles ainsi que deux parties détachées qui s’enfoncent plus à l’est et laissent entrevoir une autre végétation et un décor bien différent. L’immense territoire formé par ces deux parcs représente 3500km2 de nature sauvage dont la majorité se déroule dans les reliefs montagneux de la Sierra Nevada. Comme le parc national du Yosemite, parc national de Sequoia et Kings Canyon abritent un écosystème alpin composé de reliefs granitiques, de prairies vertes, de lacs, de cascades et même de grottes. C’est ici que se trouve le sommet le plus haut de tous les Etats-Unis continentaux (et le 11ème du pays en comptant l’Alaska) : le Mount Whitney. Mais seuls les randonneurs ou les visiteurs qui pousseront plus à l’est découvriront ce décor de montagne. Les autres resteront sur les contreforts de la Sierra Nevada.

Mais relativisons, ce n’est pas si grave si on manque de temps et si on a déjà prévu un passage par le Yosemite car c’est là où se concentrent les forêts de séquoias géants. Et ce qui fait la particularité du parc national de Sequoia et de Kings Canyons ce sont quand même bien ces arbres géants à la couleur cannelle. Si la hauteur vertigineuse des sequoias géants (en moyenne entre 75 et 90m) vous tirera probablement déjà quelques exclamations, attendez de voir leur largeur. Pour vous donner une idée, un sequoia géant a un diamètre moyen de près de 9m. Certains, sont si larges qu’ils peuvent contenir une voiture ou une maison. Le sequoia le plus massif au monde s’observe d’ailleurs dans la forêt de Giant Forest : le General Sherman mesure 83,8m de haut et a un diamètre de 11,1m. Seules les hauteurs de la Sierra Nevada accueillent cette espèce endémique très localisée qui se différencie de son voisin de la côte le redwood (autre espèce de conifère géant à l’écorce rouge endémique de Californie) par sa largeur imbattable.  En somme, le parc national de Sequoia et de Kings Canyons compose le seul endroit au monde où l’on peut observer des forêts primaires de séquoias géants avec une concentration unique des arbres les plus massifs au monde !

Que l’on ait une part de spiritualité ou non, que l’on soit sensible aux pouvoirs de Dame Nature ou non, quelque chose de spécial s’opère ici. Un sentiment d’humilité peut-être déjà mais on toucherait presque au domaine de l’émotionnel.

Au pied de ces géants millénaires, au cœur de ces forêts démesurées, au milieu de cette nature dense, infinie presque mystique on est généralement touché en plein cœur, ému, presque bouleversé et surtout reconnaissant de la chance qui s’offre à nous !

Sierra Nevada au parc de Sequoia

Comment rejoindre le parc le parc?

Le parc national du parc national de Sequoia et son voisin Kings Canyon bénéficient à la fois d’une position stratégique (pas très loin de Los Angeles et de San Francisco et proches de Yosemite et de Death Valley) tout en imposant un bon détour ou un dilemme. Quand on est dans les parages, on veut généralement visiter le parc national de Yosemite mais aussi la Vallée de la Mort. La logique est donc de visiter Yosemite d’ouest en est et de couper par la Sierra Nevada pour rejoindre la Vallée de la Mort (ou vice-versa). Si on veut rajouter l’étape du parc national de Sequoia et de Kings Canyon (accessibles uniquement pas le sud-ouest de Yosemite), on doit faire l’impasse sur cette traversée de la Sierra Nevada et la visite de la région adjacente à la sortie est du Yosemite National Park : Mono Lake, Mammoth Lake…. L’autre alternative étant sinon de revenir sur ses pas pour redescendre dans le parc national de Sequoia en longeant la frontière ouest du Yosemite mais cela demande un gros détour. Voilà pourquoi le parc national de Sequoia et de Kings Canyon sont parfois les oubliés d’une visite des parcs nationaux de l’Ouest américain.

En voiture :

Les deux parties de Sequoia sont accessibles par des entrées différentes et ne sont pas connectées entre elle. On peut rejoindre Mineral King depuis Lookout Point Entrance (la partie la plus méridionale du parc) et la région populaire de Giant Forest depuis Ask Moutain Entrance (au sud) ou Big Stump Entrance (au nord). L’idéal étant de traverser cette dernière partie du sud ou nord ou vice-versa pour rayonner sur les différents sites d’intérêt sans avoir à revenir sur ses pas. Il peut être pertinent de loger une nuit du côté de Visalia pour prévoir cette traversée en journée puis de dormir la nuit suivante près de Miramont pour ensuite explorer Kings Canyons.

Le parc national de Kings Canyon est lui traversé par l’highway 180 qui connecte Grant Grove et Cedar Grove, les deux parties principales du parc. Il faut bien compter une journée pour aller jusqu’à cette dernière partie tout au bout du parc et revenir sur ses pas.

En avion :

L’aéroport international le plus proche du parc national de Sequoia et Kings Canyon est celui de Los Angeles à 4h30 de route, celui de San Francisco se trouve à 5h15 de là et celui de Las Vegas à un peu moins de 7h.

En navette :

Un système de navette gratuite est opérationnel de juin à septembre dans le parc national de Sequoia. Il connecte les villes de Visalia et Three River et les principales zones du parc national de Sequoia le long de la General Highway jusqu’à Wuksachi en passant évidemment par Giant Forest.

Kings Canyon Scenic Byway

À quelle saison visiter le parc?

Le parc national de Sequoia et celui de Kings Canyon se visitent généralement de fin mai à mi-octobre à l’époque où toutes leurs parties sont normalement ouvertes, tout comme leurs  infrastructures : hôtels, restaurants…En hiver, c’est un peu quitte ou double. Une visite sous la neige recouvrant les pieds et les feuillages des sequoias et tranchant avec la couleur ocre de ces géants californiens a quelque chose de magique. Mais, cela peut aussi tourner court si l’accès au parc est fermé, ce qui n’est pas rare.  Dans ce cas, regardez du côté de Kings Canyon qui a plus de chance d’être ouvert. Dans tous les cas, vérifiez les conditions d’accès en temps réel sur le site officiel et pensez aux chaînes ou pneus neige qui seront sûrement nécessaires en hiver. Plus d’informations sur les conditions de route l’hiver ici.

L'hiver dans le parc de Sequoia

Où se loger et où se restaurer dans le parc?

Se loger dans le parc national de Sequoia et dans le parc national de Kings Canyon

Les deux parcs possèdent plusieurs lodges et cabines, 3 de ces établissements sont situés à Kings Canyon :

  • L’hôtel de John Muir Lodge à Grant Grove Village possède 36 chambres et un restaurant, ouverts du printemps à l’automne.
  • Les cabines ouvertes toutes l’année de Grant Grove Cabins.
  • Les cabines de Cedar Grove Lodge, habituellement ouvertes du printemps à l’automne mais fermées cette année.

A Sequoia, il est possible de loger au lodge de Wuksachi Lodge dans la zone de  Giant Forest Area qui, avec ses 102 chambres et son restaurant, est habituellement ouvert toute l’année.

Plus d’informations sur le site officiel du parc national.

Entre les deux parcs, il est aussi possible de séjourner au MontecitoLake Resort ou au The Stony Creek Lodge. Vous trouverez aussi d’autres options privées et probablement plus abordables dans les villes alentour, notamment près de Visalia et Three Rivers à l’entrée sud de Sequoia National Park ou à l’ouest du côté de Dunlap ou Miramonte.

Autre option pour vous loger à bon marché : camper. Les deux parcs accueillent pas moins de 14 campings. Ils sont éparpillés dans les principales régions de Sequoia : le long de la General Highway, à Giant Forest, Mineral King et Stony Creek. A Kings Canyon, on en trouve aussi dans les parties principales de  Grand Grove et Cedar Grove mais aussi au bout de petits chemins ou dans des régions plus reculées ce qui permet de sortir des sentiers battus et de partir explorer le parc à pied.

Ces campings fonctionnent soit sur un système de réservation, soit sur la base du premier arrivé, premier servi. La plupart ne sont ouverts que du printemps à l’automne à l’exception de Potwisha Campground (Sequoia) et Azalea Campground (Kings Canyon).

Se restaurer dans le parc national de Sequoia et dans le parc national de Kings Canyon

Sequoia et Kings Canyons possèdent plusieurs options de restauration concentrées autour de Grant Grove Village, Cedar Grove et dans les lodges du parc. Attention aux fermetures de la plupart de ces établissements de l’automne au printemps.

General Sherman Tree

Que voir et que faire dans le parc?

Sequoia et Kings Canyon sont tous deux divisés en deux parties. Vous pourrez visiter en une journée (un peu au pas de course) la partie principale de Sequoia et les zones principales de Kings Canyons mais il faudra compter plus de temps pour vraiment explorer les deux parcs. Voici quelques visites à ne pas manquer durant votre visite du parc national de Sequoia et de Kings Canyon :

Parc national de Sequoia

  • Mineral Kings

Tout au sud-est de la partie aménagée du parc, accessible par l’entrée de Lookout Point Entrance et à 40min de route de là, se trouve la station de ranger de Mineral Kings Ranger Station. Vous viendrez ici pour randonner et profiter des paysages d’altitude plus classiques mais non moins époustouflants. Randonner jusqu’à un lac ou le long de la rivière, profiter des panoramas dégagés sur les reliefs de la Sierra Nevada…les expériences se rapprocheront plus ici de l’ambiance du Yosemite que de la partie centrale du parc de Sequoia. Vous pourrez tout de même voir de beaux spécimens de séquoias au niveau d’East Fork Grove et Atwell Grove.

  • General Highway et Giant Museum

C’est autour de cette route qui traverse le parc du sud-ouest au nord-ouest, d’Ash Moutain Entrance à Stony Creek Village que vous trouverez les visites les plus populaires et les sequoias les plus célèbres. Si vous empruntez la route du sud au nord, à peine rentrés, vous passerez sous le rocher posé de Tunnel Rock. Plus loin, vous pourrez vous arrêter grimper au sommet du Moro Rock pour profiter d’une vue imprenable sur la vallée de montagnes à perte de vue. Puis, après le tunnel de roche, c’est le tunnel de sequoia que vous franchirez à Tunnel Log si vous empruntez la petite route qui s’enfonce à droite jusqu’aux prairies marécageuses de Crescent Meadow, où vous apercevrez peut-être des ours ou des cerfs.

Prévoyez ensuite ou avant, un arrêt au Giant Forest Musem, la visite incontournable pour découvrir l’histoire des sequoias de la région, vous aurez la chance d’y voir le gigantesque Sentinel Tree. Le sentier d’environ 30min de marche de Big Trees Trail vous permettra aussi de voir d’autres sequoias géants. Un peu plus loin, arrêtez-vous observer l’arbre le plus massif au monde : le Sherman Tree, via la petite balade de 30min du même nom à travers une belle forêt de Sequoias.  Vous pourrez ensuite vous arrêter au niveau de Lodgepole Visitor Center et pourquoi pas, de là, partir rejoindre les cascades via le Lodgepole Falls Trail, une balade d’environ 2h.

La route de Generals Highway vous conduira sans trop le réaliser à Kings Canyon, vous quitterez Sequoia un peu après Lost grove et rentrerez dans le parc national de Kings Canyon juste après Montecito Sequoia Loge.

Parc national de Kings Canyon

  • Grant Grove

Le Kings Canyon Overlook offre rapidement un beau point de vue sur le parc, on y trouve aussi le départ de la courte randonnée de Buena Vista Trail qui conduit jusqu’à un autre point de vue, cette fois sur Redwood Canyons. Plus loin, ne manquez pas le point de  vue de Redwood Moutain Overlook. La zone de Big Stimp permet d’observer une souche et d’en apprendre plus sur la coupe des séquoias géants. Le General Tree Trail est une balade de 30min qui permet à la fois d’observer le sequoia géant de plus de 82m du même nom et celui à terre de Fallen Monarch Tree. 

  • Kings Canyon Scenic Byway et Cedar Grove

Les deux parties de Kings Canyons, celle autour de Grand Grove Village et celle de Cedar Grove, sont séparées par la forêt nationale de Sequoia que l’on traverse via la Kings Canyon Scenic Byway sur près de 50miles de route (environ 2h de route aller). La route qui serpente à travers gorges et falaises abruptes offre de beaux panoramas sur les montagnes et quelques arrêts à ne pas manquer dont les chutes de Grizzly Falls. On vient de ce côté-là du parc qui demande donc une demi-journée de visite supplémentaire (4h de route aller-retour juste pour s’y rendre) pour randonner, camper, ou aller voir les cascades de Roaring river falls. Ne manquez pas les paysages alpins de Zumwalt Meadow.

Tronc Sequoia

Conseils pour une expérience authentique

Si vous n’avez qu’une petite journée devant vous dans le parc national de Sequoia et celui de Kings Canyon, vous devrez vous contenter de quelques arrêts sur la Generals Highway avec une visite un peu plus longue autour de Giant Forest pour Sequoia. Selon l’heure, vous pourrez peut-être pousser jusqu’à Grant Grove pour voir rapidement quelques incontournables de Kings Canyons. Le rythme sera intense et vous ne pourrez pas vraiment sortir des sentiers battus mais essayez quand même au maximum de faire des trails, plusieurs balades d’une trentaine de minutes vous permettront de vous enfoncer dans les mystiques forêts de sequoias géants. Idéalement, essayez de prévoir du temps durant votre balade sur General Sherman Tree Trail pour vous enfoncer davantage dans la forêt et vous éloigner du monde en  poussant sur Congress Trail, une balade de 2h qui vous permettra d’admirer de beaux spécimens au calme.

Enfin, si vous le pouvez, dédiez plus de temps à la visite de ces deux parcs et variez les expériences. On connaît le parc national de Sequoia et de Kings Canyons pour leurs sequoias géants mais ils abritent en réalité des paysages de montagnes, des grottes, des cascades. Il ne faut pas hésiter à pousser jusqu’à Mineral Kings ou Cedar Grove pour profiter des points de vue sur la Sierra Nevada et des opportunités de balades plus sauvages. Randonner jusqu’au  Hume Lake, visiter les grottes de crystal Cave ou se rapprocher des cascades de Marble Falls offrent un angle nouveau sur ces deux parcs presque exclusivement connus pour leurs sequoias.

Observer les sequoias de Kings Canyon

FAQ

Point de vue Sierra Nevada

  • Faut-il une réservation pour visiter le parc?

    Non, l’entrée n’est pas soumise à un système de réservation.

  • Peut-on dormir dans le parc?

    Oui, dans les lodges et campings du parc.

  • Peut-on visiter le parc en un jour?

    Oui et vous pourrez même voir un petit bout de Kings Canyon mais ça sera une visite assez express.

  • Peut-on accéder au parc toute l’année?

    Une partie du parc et des routes peuvent être fermées. Vérifiez l’accessibilité du parc sur le site officiel du parc national.

Avec de l’ambition et des merguez, La Sandwicherie arrive à Manhattan

C’est le triplé pour Laurent d’Antonio. Après le lancement de sa Sandwicherie à Greenpoint l’an dernier, le restaurateur part à l’assaut de Manhattan. Il ouvrira un deuxième établissement ce jeudi 24 août dans l’Upper East Side, puis un troisième à Chelsea le mois prochain. « J’ai l’impression de ne pas être stressé, mais en fait je le suis à fond, plaisante le Français. Après, avec l’âge, je deviens plus relax. J’ai de l’expérience ».

D’un food truck à trois boutiques

Ses deux ouvertures coup sur coup font du bien au moral après une période post-pandémique difficile. La mort dans l’âme, le Niçois avait dû fermer son restaurant Pates et Traditions (qu’il entend rouvrir) et son club musical, Bonafide, pendant la crise sanitaire. En 2022, il avait démarré un food truck spécialisé dans des sandwiches de qualité, aux abords de McCarren Park, mais celui-ci a brûlé au bout de quelques mois.

Ce dernier projet l’avait toutefois poussé, lui et ses deux associés (Massire Diawara et Daron Yemini), à investir dans un local à Greenpoint pour y établir la première Sandwicherie, un concept entre sandwicherie (donc), café et épicerie française. « Il a trouvé son public. On a de très bons commentaires de la part des clients et mes associés étaient en confiance. On s’est dit qu’on allait chercher un autre local. Et quand on cherche, on trouve ! », raconte Laurent d’Antonio.

Il a commencé par dénicher celui de l’Upper East Side. Séduit par le business, le propriétaire de l’espace a encouragé la fine équipe de La Sandwicherie à regarder une autre de ses adresses, à Chelsea. « Il nous a fait une offre qu’on ne pouvait pas refuser », glisse le restaurateur. Le commerce ouvrira ses portes fin septembre sur la 15e rue entre les 7e et 8e avenues.

«Retour en force» du sandwich merguez

Le local de l’East 85th Street, que French Morning a visité avant l’ouverture, se veut douillet et accueillant. Il est décoré de photos de Paris et le sol est tapissé d’une carte de France multicolore. Bien que petit et sous le niveau de la rue, il est impossible de le rater avec ses petits drapeaux français pendus entre son bâtiment et l’arbre en face.

Côté menu, Laurent d’Antonio promet deux nouveautés : un sandwich-baguette avec saumon et fromage à la crème inspiré des fameux bagels new-yorkais, et un autre au canard fumé avec de la moutarde au piment d’Espelette et une sauce spéciale. « Il n’y a rien de fou dans ce que je fais, mais ce qui est simple est difficile ». À Chelsea, il entend frapper encore plus fort : rendre ses lettres de noblesse au sandwich merguez. « Tout le monde me le demande. Il fera un retour en force ! », lance celui qui s’auto-proclame « le roi de la merguez ».

Le pain des adresses de Manhattan sera fourni par Bread Story, la boulangerie co-fondée par Yann Ledoux, un ancien de Maison Kayser, et lauréat du Prix de la Meilleure Baguette 2022 de French Morning. Le coin épicerie proposera biscuits, friandises et sirops. Laurent d’Antonio promet aussi des cafés à trois dollars. «Entre Greenpoint, Chelsea et l’Upper East Side, on aura un triangle. J’ai dit à mes associés qu’on allait avoir de quoi s’occuper ».

Nathalie Bonte: Donner du sens à sa vie depuis Kigali

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Nathalie Bonte a grandi au Cameroun et a parcouru le monde avec passion, avant de rentrer en Belgique d’où elle est originaire. Elle y est devenue maman, s’est lancée dans la vie active. Mais un beau jour, Nathalie a ressenti le besoin irrépressible de dire « stop » à une vie qui lui échappait. Épuisée par une situation de harcèlement moral au travail, elle a pris une décision radicale : partir à l’aventure.

Avec son mari Jon, les recherches s’orientent rapidement vers le Rwanda, et après un voyage exploratoire qui a les littéralement conquis, ils ont su qu’ils avaient trouvé leur destination idéale. Alors, une idée audacieuse a germé dans leur esprit : « Et si nous ouvrions un restaurant ? »

Dans cet épisode de French Expat, nous prenons la direction de l’Afrique, et plus précisément du Rwanda, où nous partons à la rencontre de Nathalie qui depuis 2014 s’épanouit à Kigali, la capitale rwandaise. Elle lève le voile sur ses choix de vie et son quotidien.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des Français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

Parc national de Bryce Canyon: un théâtre à ciel ouvert

On parle du parc national de Bryce Canyon comme d’un amphithéâtre naturel, c’est une description qui lui va à ravir. Bryce Canyon, c’est le parc où l’érosion semble s’être déchainée et avoir pris les tournures les plus créatives; où elle s’est faite la plus précise et la plus travaillée.  Le parc national abrite des centaines de formations sédimentaires qui s’élèvent en larges murailles ou en fines colonnes ciselées qui semblent se dédoubler à l’infini. Une mer d’ocre d’où percent des touches de vert qui deviennent d’immenses pins quand on s’en rapproche. Ses cheminées de fées, que l’on appelle hoodoos, sont vertigineuses, les plus petites se dressent à 1,5m d’altitude, les plus hautes à 45m. On les découvre de loin ou en descendant au cœur du canyon, une expérience unique où l’on ressent pleinement la singularité du parc national de Bryce Canyon.

Au cœur de Bryce Canyon

Informations pratiques

➤ Parc accessible toute l’année.

➤ Entrée 35$, pass America The Beautiful accepté

➤ Pas de réservation nécessaire

Toutes les informations sur le site officiel du parc national.

Carte Bryce Canyon

Ce que le parc national de Bryce Canyon a de spécial

Quand on visite cette région, on est généralement là pour ses parcs nationaux. Jour après jour, on en prend plein les yeux, on se demande comment on peut encore être surpris et  étonné par les paysages de l’Ouest américain. Il y a une espèce de surenchère qui se joue entre ces sites hors norme : le canyon le plus étendu, le canyon le plus vertigineux, les couleurs les plus éclatantes, les formations rocheuses les plus érodées, le parc qui ressemble le plus à un décor de film de western… Quand on arrive à Bryce Canyon, on est déjà généralement passé par le Grand Canyon ou Capitole Reef (Bryce se situe à mi-chemin entre ces deux parcs nationaux) ; on vient parfois de Zion ou on s’apprête à y aller. Pour autant, rien ne prépare à une visite du parc national de Bryce Canyon.

Bryce c’était pour moi un arrêt de plus au milieu d’une sélection déjà bien complète, un parc de plus à cocher sur la liste des parcs nationaux aux USA. Avant de vivre aux Etats-Unis, avant de devenir spécialiste de la région et des parcs nationaux américains, j’avais vaguement entendu parler de Bryce mais toute mon attention s’était tournée vers les plus médiatisés (en France en tout cas) parcs du Grand Canyon, de la vallée de la mort ou encore de Monument Valley (que je pensais d’ailleurs être un parc national à ce moment-là). Quand j’ai débarqué de la navette du parc, à quelques pas du précipice façonné par des centaines de cheminées de fées et de pins solitaires ou rassemblés en forêts, dans un mélange détonant de couleurs et de reliefs, je me suis sentie un peu hébétée. J’aurais pu faire l’impasse sur ce parc assez facilement, par manque de connaissance, par facilité…

Le parc national de Bryce Canyon est vraiment spécial, on le perçoit au premier coup d’œil. Il a quelque chose de différent, de vraiment pas commun. Ce parc se situe aux confins du plateau du Colorado, dans une région unique située entre deux zones arides et boisées, entre montagnes et déserts. Son dénivelé de 700m, son altitude (il culmine entre 2000 et 2700m), son climat aride, donne vie à des écosystèmes très différents. On y trouve, par exemple, trois types de couvertures forestières bien distinctes et bien sûr une faune tout autant variée.  Avec des espèces empruntant aussi bien aux écosystèmes des forêts ou des montagnes comme le cerf, qu’à ceux des déserts (malgré le climat froid) avec la présence de croates, iguanes et autres reptiles. Cette particularité topographique fait du parc national de Bryce Canyon un site difficilement accessible. Les peuples natifs comme les pionniers ont eu du mal à s’y établir.  Le fermier mormon Ebenezer Bryce y a vécu un temps avec sa famille, on nommait alors le site : canyon de Bryce (nom qui est resté après le départ de la famille). La région possède de l’eau pour le bétail, des forêts pour le bois. Elle a donc été utilisée pour les cultures et l’élevage du bétail mais le canyon de Bryce est resté plus difficilement praticable, à l’exception de fins touristiques. C’est grâce à  plusieurs initiatives qu’il  pu devenir un haut lieu du tourisme américain comme l’arrivée du chemin de fer dans la région, la classification du parc comme monument national d’abord, puis, parc national quelques années plus tard en 1928. Finalement, des travaux (en 1930) pour le relier à Zion, Capitole Reef et le Grand Canyon ont permis de placer durablement le parc national de Bryce Canyon sur la carte des parcs nationaux incontournables de l’Ouest américain.

Point de vue Bryce Canyon

Comment rejoindre le parc ?

Le parc national de Bryce Canyon se situe à mi-chemin entre Capitole Reef et Grand Canyon, entre Las Vegas et Salt Lake City. Sa visite est généralement couplée avec un ou plusieurs parcs nationaux de la région, à commencer par Zion  qui se situe à 2h de route de là.

En avion :

Les deux aéroports internationaux les plus proches sont celui de Las Vegas qui se situe à 4h de route au sud-ouest et celui de Salt Lake City à 4h10 au nord du parc.

En voiture :

On accède au parc national de Bryce Canyon depuis la ville de Bryce Canyon City, à 10 minutes de l’entrée du parc national. Il est possible de rejoindre l’extrémité sud du parc (en une grosse demi-heure de route) puis de revenir sur ses pas pour visiter les différents sites d’intérêt dont l’amphithéâtre qui se situe près de l’entrée. D’avril à octobre, les camping-cars et autres véhicules hauts (plus de 20 feets) ne peuvent pas être stationnés dans la plupart des parkings du parc. La meilleure solution étant, à ce moment-là, de rester stationné à Bryce Canyon City ou au camping (quand on campe dans le parc) et de se déplacer avec la navette.

En navette :

Un système de navettes gratuites est opérationnel d’avril à mi-octobre avec des départs depuis Bryce Canyon City (une alternative pratique quand on loge dans la ville) ou au départ du Visitor Center (à l’entrée du parc). C’est une bonne solution pour éviter les bouchons dans le parc et les parkings saturés en pleine saison. La navette dessert la plupart des points de vue du parc national de Bryce Canyon, elle passe généralement toutes les 15 minutes. Plus d’informations ici.

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Navajo Loop

A quelle saison visiter le parc national de Bryce Canyon ?

La saison la plus courante pour visiter Bryce Canyon est du printemps à l’automne, les températures y sont plus douces même si, en raison de son altitude, les nuits restent fraîches. Il faut l’avoir en tête quand on campe surtout en début et fin de saison. Le parc est ouvert toute l’année mais il peut être occasionnellement fermé en cas de tempêtes. L’hiver, le spectacle de la neige qui recouvre les hoodoos rougeoyants est assez magique mais attention à bien se couvrir.

Bryce Canyon sous la neige

Où se loger et où se restaurer dans le parc

Se loger à Bryce Canyon

Voici les 3 principales options pour se loger dans le parc national :

  • Dormir à The Lodge at Bryce Canyon

L’établissement qui se situe au cœur du parc à moins de 2km de la rive sud de Bryce Canyon est un lieu unique. Le bâtiment original a été construit en 1924 pour loger les premiers touristes du parc. Depuis, l’établissement s’est développé et accueille de nouvelles parties façon motel, hôtel ou encore cabines. Au total, ce sont 114 chambres au cœur même du parc national de Bryce Canyon qu’il faut réserver le plus tôt possible. Plus d’informations sur le site officiel du parc national.

  • Camper

Le parc national de Bryce Canyon possède deux campings, tous les deux situés sur la Sout Rim. Le North Campground est sur réservation d’octobre à mai, le reste de l’année, sur la base du premier arrivé, premier servi. Le Sunset camground  est sur la base du premier arrivé, premier servi et est ouvert de mi-avril à fin octobre.

  • Dormir à Bryce Canyon City.

Vous trouverez des alternatives pour vous loger (souvent) à bon marché à l’entrée du parc au niveau de Brice Canyon City. Ce qui est assez rare pour un parc national et très appréciable.

Se restaurer à Bryce Canyon

D’avril à octobre, vous pourrez manger au restaurant du Lodge.  Le Dining Room sert des petits-déjeuners, déjeuners et dîners dans sa magnifique salle toute en bois et en pierres. Juste en face, vous pourrez manger une pizza à Valhalla Pizza avant de partir explorer le parc ou commander un plat chaud à emporter au General Store.

La ville de Bryce Canyon City offre aussi de nombreuses options de restauration aux portes d’entrée du parc. Si vous prévoyez de descendre dans le canyon, prévoyez votre pique-nique vous n’y trouverez évidemment ni à manger ni à boire.

 

Hoodoos de Bryce Canyon

Conseils pour une expérience authentique

Partir tôt et essayer d’être sur place pour le lever de soleil est un conseil classique qui marche ici aussi. Mais la meilleure façon d’explorer le parc national de Bryce Canyon est de descendre au cœur du canyon. Contrairement au Grand Canyon, la descente est accessible, elle peut se faire en quelques heures et ne demande pas une condition physique particulière. Il ne faut donc pas s’en priver ! C’est la seule façon d’approcher les hoodoos de près et de se mesurer à leur hauteur vertigineuse, d’observer leurs strates colorées et leurs formes aux multiples visages. C’est aussi l’occasion de se promener dans la végétation que l’on voit rapidement évoluer, peut-être d’observer aussi des animaux sauvages. Une précaution reste de mise quand on descend dans le canyon : ne pas oublier l’altitude qui rend l’effort plus intense. Pensez à vous hydrater, prenez votre temps et mesurez vos efforts.  Des balades à cheval proposées dans le parc permettent de descendre dans le canyon. Moins fatigant mais quand même moins authentique qu’une exploration par soi-même, à son propre rythme.

En dehors du parc, pour une ambiance 100% cowboy, vous pourrez assister à des rodéos de début mai à fin août du mercredi au samedi au Ruby’s Inn Rodeo Grounds à Bryce Canyon City. Plus d’informations.

South Rim Rail Bryce Canyon

Que voir et que faire dans le parc national de Bryce Canyon ?

La visite du parc national de Bryce Canyon peut se découper en 3 zones :

Le South Rim Trail

Une partie de la rive qui borde l’amphithéâtre de Bryce Canyon (partie principale du parc qui concentre la plupart des points de vue et la vallée des hoodoos) peut se visiter à pied via le South Rim Trail. Ce sentier aménagé plat et très facile longe le canyon et va de points de vue en points de vue. Un panorama époustouflant en continu. Parmi les points à ne pas manquer : Inspiration Point, Sunset Point et Sunrise Point. Vous pouvez très bien commencer votre balade à Sunrise Point et pousser jusqu’à Inspiration Point pour revenir en navette (en une grosse demi-heure de marche) ou pousser jusqu’à Bryce Point en une 1h30 de marche supplémentaire depuis Inspiration Point (plus proche point de départ de la navette retour).

Le cœur du canyon

Vous aurez plusieurs choix de randonnées pour descendre dans le canyon et l’explorer une fois dedans. Les rangers du visitor center (situé à l’entrée du parc) pourront vous aider à prévoir votre parcours selon vos envies, votre forme, les conditions climatiques… Mais si vous ne devez choisir qu’une balade, prévoyez le combo suivant : Navajo Loop + Queens Garden Trail, une randonnée de 3h qui combinent les meilleurs passages d’une descente dans les antres de Bryce Canyon.

De Sunset Point, descendez par les lacets serrés et très photogéniques de Navajo Loop pour pénétrer le cœur du canyon par le Queens Garden Trail qui vous fera passer de forêts en zones dégagées de hoodoos. Si vous êtes motivés, vous pouvez même faire le même combo en rajoutant une portion du Peek-a-boo Trail via le Figure 8 Trail.

Autour de la Scenic Drive

Si vous voulez explorer le reste du parc, prenez la Scenic Drive jusqu’à Yovimpa Point & Rainbow Point. Ces points de vue situés à l’extrémité du parc national de Bryce Canyon culminent à plus de 2700m. Comptez une trentaine de minutes de route pour arriver au bout du parc puis revenez sur vos pas, vous serez du bon côté de la route pour vous arrêter aux différents points de vue. Parmi les arrêts à considérer le long de Scenic Drive, vous pourrez prévoir un stop au niveau de la forêt de pins de Ponderosa Canyon puis vous rapprocher des hoodoos The Hunter et The Rabbit, visibles depuis Agua Canyon. L’arche de Natural Bridge se trouve non loin de là. À Fairview Point, vous aurez un très beau point de vue sur Staircase-Escalante National Monument. Enfin, pourquoi pas  prévoir un arrêt à Swamp Canyon, juste pour le point de vue ou pour faire la (courte) boucle dans les hoodoos du même nom.

Descendre dans Bryce Canyon

FAQ

  • Le parc national de Bryce Canyon est-il ouvert toute l’année ?

    Oui, 24h/24 toutes l’année. Il peut être fermé exceptionnellement l’hiver en cas de tempête.

  • Les camping-cars sont-ils autorisés dans Bryce Canyon ?

    Oui, mais ils sont interdits de stationnement dans la plupart des parkings du parc une partie de l’année. Plus de détails dans l’article.

  • Faut-il une réservation pour visiter le parc national de Bryce Canyon ?

    Non, aucune réservation ne vous sera demandée pour accéder au parc.

  • Peut-on visiter le parc national de Bryce Canyon en un jour ?

    Oui, une demi-journée peut être suffisante pour le South Rim Trail et descendre dans le canyon, prévoyez une journée pour faire aussi la Scenic Drive ou de plus longues balades.

Alexis Milcent veut transformer Jean de La Fontaine en business coach

Stephen Covey, Brené Brown, Dale Carnegie… Aux États-Unis, ce ne sont pas les auteurs qui manquent pour tout apprendre du monde des affaires. Mais, au fait, quid de Jean de La Fontaine ?

Une question pas si bizarre pour Alexis Milcent. Ce Français de New York, responsable du développement de la Fresque du Climat aux États-Unis, est aussi le créateur de La Fontaine et Cie, un service de coaching en entreprise qui s’appuie sur des œuvres littéraires françaises. En utilisant les fables du célèbre auteur du XVIIe siècle et d’autres textes empruntés aux grandes plumes françaises, il invite managers et simples employés à gamberger sur des sujets comme le travail en équipe, le courage en réunion ou les fondamentaux de la vente. Il est intervenu dans plusieurs sociétés et associations françaises à New York, comme Accueil New York ou le réseau des anciens de HEC.

Lier l’entreprise au monde du livre

« La Fontaine et Cie n’est pas un espace d’enseignement, mais un endroit d’auto-création de la pensée qui amène les employés sur un terrain où ils ne sont pas habitués à se rendre dans le cadre de l’entreprise », dit-il autour d’un café dans son quartier, Chelsea. 

Le monde corporate et celui des lettres s’entremêlent depuis longtemps dans la vie d’Alexis Milcent. Après s’être découvert une passion pour l’analyse de texte en prépa littéraire, le Versaillais est accepté à HEC, dont il avait décidé de présenter le concours d’entrée en vue de s’entraîner aux épreuves de dissertation de l’École normale supérieure (ENS).

Au bout de sa première année au sein de l’école de commerce, il effectue un stage en usine. « Un DRH m’a dit: ‘les vrais gens sont là, pas dans une copie de philo’. Il n’avait pas tort ». L’étudiant épouse donc la voie de l’entreprise. Il passera quinze ans entre différents postes chez Michelin, dont trois en Chine en tant que consultant interne spécialisé dans la conduite du changement.

Même si la littérature l’accompagne dans ses activités – il s’occupe notamment du marketing des cartes routières, ce qui le ramène dans le monde du livre et de l’impression – il a le sentiment que son lien avec l’univers des lettres s’effiloche. « Je n’en ai voulu à personne, sauf à moi-même. Je m’étais mis dans le moule, j’essayais de réfléchir comme tout le monde. Je lisais moins… ».

Tout en travaillant pour le géant du pneu, il fonde donc LibriSphaera, une maison d’édition qui se spécialise aussi dans la fabrication artisanale de livres. Il décide de s’y consacrer à plein temps quand il s’installe à New York fin 2019 pour suivre son épouse après la page Michelin. « J’avais le choix entre aller à Clermont-Ferrand (où se trouve le siège de la compagnie, ndr) ou tenter une nouvelle aventure à New York. Malgré toutes les qualités de la première ville, j’ai choisi la seconde ! », sourit-il.

«Un cercle de lecture à visée professionnelle»

Après une année 2020 difficile, il cherche, avec son associé Philippe Fouchard, des manières d’étendre leur activité. Ils s’aperçoivent qu’une grande partie de leurs nouveaux clients viennent du réseau professionnel LinkedIn. « On s’est demandé comment on pouvait aller chercher sur cette plateforme des gens qui ont un intérêt pour le livre », se souvient-il. Son idée: créer une newsletter hebdomadaire sur la « pertinence »  des fables de La Fontaine, dont on fêtait alors (en 2021) le 400e anniversaire, dans le milieu de l’entreprise. Rapidement, la démarche suscite de l’intérêt de la part de podcasteurs. Trois cent personnes s’inscrivent à l’infolettre.

En 2022, il décide d’aller plus loin et de lancer des ateliers d’une heure-et-demie. Il s’anime quand il donne des exemples des textes qu’il soumet à la sagacité des participants : Le singe et le léopard de La Fontaine pour évoquer « l’art de la vente », le poème Aube de Rimbaud pour parler de la gestion de projet, ou encore Harmonie d’un soir, un texte de Charles Baudelaire basé sur des répétitions qu’Alexis Milcent utilise pour aborder le thème de la performance en équipe…

Au total, il utilise une quarantaine d’œuvres, de Marcel Proust, Victor Hugo, Arthur Rimbaud et bien d’autres titans de la littérature française. « Il ne s’agit pas un book club ou d’un café lecture, mais d’un cercle de lecture à visée professionnelle et à impact, insiste-t-il. À la fin, des actions doivent être prises ».

Son objectif : développer l’offre en proposant des séances individuelles – pour les managers, par exemple – ou collective. « Il y a une curiosité de la part de mes interlocuteurs, mais aussi un risque perçu, Certains craignent que l’activité ne mobilise trop de temps et d’employés dans un contexte où les ressources sont contraintes. C’est mon job de les rassurer ». Qui a écrit: « Rien ne sert de courir; il faut partir à point » ?

Pasta Corner à New York, le «rêve de gosse» de Matt Pokora et Vincent Benoliel

Après Los Angeles, New York était « une évidence » pour les fondateurs de Pasta Corner. Le comptoir-restaurant de pâtes fraîches, également présent à Paris et Lille, ouvrira ses portes le lundi 28 août en plein Midtown sur la 53rd Street, entre 5th et Madison Avenues, à moins de 300 mètres du MoMA. Le chanteur-compositeur Matt Pokora et son complice de toujours à Los Angeles, Vincent Benoliel, n’ont aucun doute : leur concept de « casual food, in-and-out en 30 minutes », colle parfaitement au mode de vie des New-Yorkais.

Du rapide et de la qualité

« Les Américains sont des très bons consommateurs, ils ont cette culture de manger, précise Matt Pokora, lors d’une interview improvisée sur l’une des tables de la terrasse de Pasta Corner, quelques jours avant l’ouverture. Et nous, par notre culture française, on a une éducation du goût -on a la chance de voyager beaucoup aussi -, donc on fait en sorte de proposer un produit original. On ne trouve pas partout des pâtes fraîches, du rapide et de la qualité en même temps. »

Matt Pokora et Vincent Benoliel ont choisi d’installer leur Pasta Corner, en plein Midtown, sur la 53rd Street entre Madison et Fifth Avenues. ©French Morning/E. Guédel

On est en effet loin de la restauration rapide ordinaire. Tout est fabriqué sur place, des pâtes (penne, tagliatelle, spaghetti, pappardelle…) aux sauces qui les accompagnent (pesto, bolognaise, pink vodka, à la truffe noire… ), cuisinées selon une quinzaine de recettes. « Tout est ouvert, fait maison et devant les gens », détaille Vincent Benoliel, le Monsieur Cuisine du duo, dans le métier depuis 20 ans, à la tête d’une crêperie – également montée avec Matt Pokora – et de la boulangerie Michelina à Los Angeles.

Une histoire d’amour française pour New York

Des pâtes fraîches à emporter ou à déguster sur la petite dizaine de tables alignées le long du mur de brique de la boutique-restaurant, face au comptoir de l’épicerie et à la cuisine ouverte. La commande se passe sur les iPads installés au mur, « on s’assied et vos plats vous sont apportés. C’est payé, donc pas d’attente », précise encore Matt Pokora. Les prix varient entre 15 dollars l’assiette de pennes, sauce tomate et parmesan, à 60 dollars les spaghettis au caviar, la moyenne des plats se situant entre 20 et 30 dollars.

La cuisine ouverte de Pasta Corner : les plats de pâtes fraîches sont réalisés devant les clients. @French Morning/E. Guédel

L’inauguration de la nouvelle adresse new-yorkaise s’est faite en petit comité mi-août : en famille avec l’épouse de Matt Pokora, la chanteuse et actrice américaine Christina Milian tout sourire pour fêter la nouvelle aventure; entre copains, Tony Parker, à peine intronisé au Hall of Fame du basketball dans le Massachusetts, venu féliciter ses amis de LA; le propriétaire des lieux, un homme d’affaires d’origine grecque, ancien patron de la chaîne new-yorkaise Burger Heaven, tombé amoureux du projet Pasta Corner. « Quand on cherchait un local à New York, on s’est baladés pendant deux jours pour repérer des emplacements. On est passés devant cet endroit par hasard, on l’a vu « à louer » et on a vu le nombre potentiel de clients, rien que sur un block », raconte Matt Pokora, en levant les yeux vers les derniers étages des buildings de la 53e. « Deux heures plus tard, on visitait le local et on en est tombés amoureux », s’amuse Vincent Benoliel.

Une histoire d’amour française pour New York. « Fifth Ave, Madison Ave., le MoMA… c’était vraiment notre rêve de gosse quand on venait à New York », sourit Matt Pokora, visiblement heureux de réaliser ce nouveau projet dont il a partagé les photos avec ses 3,5 millions d’abonnés sur Instagram. Il repart à Los Angeles avant de reprendre sa tournée anniversaire « Epicentre Tour » le mois prochain. Vincent Benoliel reste, lui, à Manhattan où il vient d’emménager après vingt années passées en Californie. Un déménagement pour mieux s’occuper du développement de Pasta Corner car, promet-il, d’autres devraient voir le jour « rapidement » à New York.  

8 food halls à (re)découvrir à Miami

Pour un repas sur le pouce sans pour autant transiger sur la qualité, la métropole floridienne renferme quelques food halls où déguster une cuisine variée à un prix raisonnable.

Okeydokey

Okeydokey © Grégory Durieu

Parmi les derniers-nés, Okeydokey a ouvert ses portes fin avril dans le quartier de Brickell. Imaginé par un entrepreneur français originaire de Montpellier, cet établissement à la décoration soignée occupe un bâtiment flambant neuf et lumineux de 1 400 mètres carrés répartis sur trois niveaux. On y trouve un bar, un café proposant des viennoiseries, cinq restaurants concoctant des plats aux influences internationales, le tout avec un service à table, ainsi qu’une salle événementielle. « On a voulu créer un concept original où l’on peut aussi bien venir prendre son petit-déjeuner, boire un verre, dîner, écouter de la musique live, mais aussi travailler en étant confortablement installé », indique fièrement Stéphane Benkemoun, le fondateur de l’enseigne. 268 SW 8th St, Miami – (305) 420-6598

Julia & Henry’s

© Julia & Henry’s

Nommé en clin d’œil à Julia Tuttle et Henry Flagler, respectivement considérés comme la Mère et le Père de Miami, Julia & Henry’s a récemment vu le jour en plein cœur de Downtown. Hébergé au sein d’un édifice à l’architecture Art déco, ce food hall, toujours animé depuis sa création, regorge de plus d’une vingtaine de stands servant des plats éclectiques. Les becs sucrés apprécieront notamment les créations du chef pâtissier français Yann Couvreur qui, après plusieurs mois de retard, devrait bientôt inaugurer sa toute première enseigne aux États-Unis, implantée dans le quartier de Wynwood. 200 E Flagler St, Miami – (786) 703-2126

Lincoln Eatery

© Lincoln Eatery

Situé près de Lincoln Road, l’artère piétonne de Miami Beach, Lincoln Eatery abrite une poignée d’enseignes où se régaler du saut du lit jusque tard dans la soirée. Commencez par commander un cappuccino ou une tasse fumante de thé à XO Espresso Bar avant de l’accompagner de cookies et autres pâtisseries confectionnés par l’enseigne Nonna’s. À l’heure du déjeuner, les plats de pâtes de Pesto et les préparations vegan et sans gluten de Plant Theory remportent un franc succès. 723 Lincoln Ln N, Miami Beach – (305) 695-8700

Mia Market

© Mia Market

Aux côtés des marques mondiales clinquantes du Design District se trouve Mia Market qui rassemble, sous un même toit, une dizaine de stands alléchants. Parmi la sélection culinaire, nous vous suggérons les plats emblématiques de la cuisine israélienne et méditerranéenne élaborés par le chef Yaniv Cohen, les tacos, ceviches et autres spécialités sud-américaines proposés par le duo d’épicuriens Daniel Gonzalez et Carlos Padilla ou encore les pâtisseries créatives de la Française Sarah Ifrah Ohana. 140 NE 39th St, Miami – (305) 456-3070

1-800 Lucky

© 1-800 Lucky

C’est un petit bout d’Asie dans le quartier de Wynwood. Une Sapporo à la main, la plus ancienne marque de bière japonaise, vous vous délecterez de dim-sums, sushis, rouleaux de printemps et ramens à 1-800-Lucky où la cuisine asiatique règne en maître. Cet établissement accueille sept stands, un bar ainsi qu’un vaste patio sur lequel, le soir venu, vous pourrez brûler les calories ingurgitées en vous déhanchant sur la musique d’un DJ local. 143 NW 23rd St, Miami – (305) 768-9826

Oasis

© Oasis

Oasis porte bien son nom. La cour boisée de ce food hall en plein air de Wynwood, à l’ambiance jeune et décontractée, est idéale pour une belle soirée. Une demi-douzaine de stands ont pris place dans cet espace luxuriant qui accueille également un bar où vous pourrez relâcher la pression ou au contraire la saisir, avec modération. 2335 N Miami Ave, Miami.

Treats

Treats. © Grégory Durieu

Entre deux emplettes, les amateurs de shopping pourront s’attarder sur l’une des tables de Treats situé à l’intérieur d’Aventura Mall, l’un des plus grands centres commerciaux de Floride. Juché au troisième étage du bâtiment, cet espace de restauration comprend une douzaine de stands réputés dont Shake Shack, la chaîne de burgers du restaurateur new-yorkais Danny Meyer, et Sproutz qui sert de généreux poke bowls, ces plats traditionnels de la cuisine hawaïenne à base de poisson cru, de riz et de légumes frais. 19501 Biscayne Blvd, Miami – (305) 935-1110

The Citadel

© The Citadel

À Little River, The Citadel dispose d’une douzaine de stands offrant un éventail de spécialités locales et internationales. On salive devant les spécialités caribéennes de Manjay, les burritos de Guerito ou encore les pizzas cuites au feu de bois de Ash! Pizza Parlor. Cette aire de restauration est surmontée d’un bar à ciel ouvert permettant de siroter un cocktail tout en admirant la vue sur les environs. 8300 NE 2nd Ave, Miami – (305) 908-3849

S’expatrier aux États-Unis avec son animal de compagnie: les choses à faire et à savoir 

Publié le 6 mars 2023. Mis à jour le 20 août 2023.

Vous en avez toujours rêvé : partir vivre à l’autre bout de l’Atlantique avec votre plus fidèle compagnon à poils. Vous vous voyez déjà parcourir fièrement les rues de San Francisco avec votre chien ou cocooner avec votre chat dans votre studio new-yorkais. Mais rien qu’à l’évocation de la montagne de paperasse à ajouter à votre to-do list, et des galères sur place, vous déchantez. Pas de panique, nous sommes là pour vous donner quelques conseils afin de réussir votre expatriation avec votre animal.

Étape 1: Avant de partir, rendez-vous chez le vétérinaire

Avant de quitter le territoire, vous devez préparer son passeport. Le plus simple est encore de vous rapprocher de votre vétérinaire quelques semaines avant votre départ. Il va déterminer si votre animal est en bonne santé pour voyager et s’il répond aux règles imposées par les États-Unis. Heureusement pour nous : « La France est indemne de la rage, et la puce électronique est obligatoire. Vous n’aurez donc aucun problème pour partir aux États-Unis, sauf si vous avez voyagé avec lui dans un autre pays », explique Adélaïde Harrington, vétérinaire depuis plusieurs années aux États-Unis.

Si vous êtes de la team chat, les choses sont donc assez simples. La vaccination contre la rage n’est pas obligatoire. Néanmoins, elle est fortement recommandée par les vétérinaires. Il vous fournira également un certificat sanitaire international qui indique que votre chat est prêt à partir.

Si vous envisagez de voyager avec votre chien, les États-Unis sont plus stricts et les contrôles plus fréquents. Selon le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), plus de 100 pays dans le monde ne contrôlent pas l’évolution de la rage. Pour éviter le retour de la maladie, les États-Unis refusent l’entrée d’environ 300 chiens par an. Son carnet de santé doit donc être à jour : son dernier vaccin antirabique doit dater de moins de 45 jours avant le départ. Sans oublier de demander le fameux certificat de santé au vétérinaire, indiquant son numéro d’identification.

Selon les États, vous devrez également fournir d’autres documents. Vous trouverez toutes les informations sur le site de la USDA. Le Docteur David Clark, vétérinaire et professeur en Californie, recommande d’autres vaccins pour s’assurer une entrée sur le sol américain : « Vous pouvez vacciner votre chien contre le Distemper canin, le Parvovirus canin, l’Adénovirus canin et Bordetella bronchiseptica. Selon la région et l’activité du chien, la vaccination contre Leptospira et la maladie de Lyme doit aussi être envisagée. »

Étape 2: Préparez votre vol 

« Choisissez bien votre compagnie, c’est déterminant ! », conseille Adélaïde Harrington. Avant même d’acheter vos billets d’avion, vous devez regarder les conditions de vol pour votre animal et choisir la compagnie en conséquence. La plupart autorisent les animaux en cabine à condition de respecter un certain poids et une certaine taille. En cas de surpoids, il ne pourra pas vous accompagner – pour éviter toute déception, une petite pesée s’impose la veille.

Les règles sont un peu plus spécifiques pour les chiens. Les compagnies n’acceptent pas toutes les races en cabine. « Plusieurs compagnies refusent désormais les chiens brachycéphales – c’est-à-dire à faces ‘écrasées’ – car ils respirent mal de façon générale », précise la vétérinaire Adélaïde Harrington. Dans ce cas, le voyage se fera donc… en cargo. « La plupart des compagnies n’acceptent plus les animaux en soute à cause de la dépressurisation, mais également des températures au sol. Celles-ci ne doivent jamais être inférieures à -7C° (20°F) et supérieur à 27°C (80°F) dans les aéroports ». En cargo, la sécurité de votre animal sera assurée, mais vous devrez anticiper une possible arrivée en décalé – notamment si vous souhaitez partir en été.

Étape 3: L’avion

8 à 10 heures dans un avion, ce n’est confortable pour personne. Pour votre animal, c’est encore pire. Si votre compagnie l’autorise, le docteur David Clark préconise un calmant avant le vol : « La sédation est appropriée pour les animaux qui présentent de l’anxiété. Je recommande également de donner les médicaments au moins une fois avant le voyage pour déterminer si la dose est appropriée ».

Si vous avez la chance d’être avec votre animal, vous pouvez aussi lui proposer un peu d’eau et quelques caresses. Dans le cas d’un voyage en cargo, le personnel de bord, voire un vétérinaire, s’occupera des soins.

Qu’en est-il de la question épineuse des besoins ? « Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle. Vous pouvez intégrer une petite litière dans la caisse. Mais cela fonctionne uniquement pour les animaux en cargo », selon Adélaïde Harrington. Côté cabine donc… on croise les doigts !

Étape 4: Welcome to the United States

Une fois aux États-Unis, votre chien, fidèle à ses maîtres, sera juste heureux d’être avec vous. Le chat pourrait lui être désorienté et faire quelques bêtises. Mais ils n’auront pas à subir une nouvelle rencontre douloureuse avec un vétérinaire à l’arrivée.

Pour le suivi médical, mieux vaut être prévenu, le prix moyen d’une consultation classique est beaucoup plus élevé aux États-Unis : autour de 100$ à New York, entre 50 et 70$ ailleurs aux États-Unis. Il y a une grande différence entre les États. Pour amortir les prix en cas d’accident ou de maladie, il existe plusieurs types d’assurance. De plus, les vétérinaires américains ne sont pas accrédités pour remplir le carnet de santé européen de votre petite bête. Cela n’impactera pas son suivi médical, mais n’oubliez pas de préciser que le système de date est différent pour éviter tout manquement.

Enfin pour le retour, « si le vaccin antirabique français est encore valide, vous n’aurez aucun problème avec votre animal français », précise Adélaïde Harrington. En revanche, après plus d’un an, vous devrez demander un nouveau certificat de santé à un vétérinaire accrédité, et éventuellement faire un rappel antirabique, pour rentrer en France. Le passeport européen, lui, n’a pas de date limite. « Si vous revenez avec un animal adopté aux États-Unis, en plus du certificat, il faudra s’assurer que tous les vaccins ont été faits en temps et en heure, et que votre animal a bien été pucé », ajoute la vétérinaire.

Voyager à l’intérieur des États-Unis 

Les règles varient d’un État à l’autre. Le plus souvent, vous devrez seulement fournir un certificat d’inspection vétérinaire (CVI) ou un certificat d’inspection vétérinaire inter-États (CIVI) par un vétérinaire accrédité par l’USDA. Vous ne ferez normalement pas face à de gros obstacles. « Hawaï et Guam sont les seuls États à exiger une quarantaine pour la rage, précise le docteur Clark, car ils sont considérés comme exempts de cette maladie. »

Pour trouver un vétérinaire accrédité aux États-Unis, rendez-vous sur le site de l’USDA.