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Le chien, meilleur ami de l'Américain

Les Américains ont du chien, plus que les Français. Aux Etats-Unis, il y a environ 78,2 millions de chiens domestiques, soit un chien pour 5 habitants, d’après le Pet Owners Survey du American Pet Products Association pour 2011. En France, le nombre de chiens domestiques atteint 7,6 millions, soit un chien pour huit Français.  Trente neuf pourcent des foyers américains possèdent au moins un chien, tandis que la part s’élève à 22% en France d’après la dernière enquête menée en 2010 par Facco avec la Sofres.

La différence entre les deux pays s’accentue. En France, la population canine domestiquée est en baisse depuis sept ans (-1 million en sept ans). A l’inverse, la part de toutous dans les foyers américains n’a cessé d’augmenter. En 2001, 36,1% d’entre eux accueillaient un chien, 37,2% en 2007, et 39% aujourd’hui. De quoi se sentir un peu moins seul : 85% des Américains considèrent que leur chien est un membre de la famille à part entière.

 

A la rencontre de la Chine avec Guy Sorman

Pour son deuxième « Débat sur la citoyenneté globale », une série de discussions gratuites et ouvertes à tous sur les défis internationaux actuels, le Lycée Français de New York s’intéresse à la Chine. Guy Sorman (ci-contre), économiste et intellectuel français, Anne-Laure Monfret, auteure de Comment ne pas faire perdre la face à un Chinois et Chien Chung (Didi) Pei, architecte et parent d’élève, participeront à ce débat animé par Emmanuel Saint-Martin, fondateur de French Morning et correspondant de France 24 à New York.

Infos pratiques :

« Au-delà de l’Occident : Rencontre avec la Chine » au Cultural Center du Lycée Français de New York, le jeudi 26 janvier à 18h30, 505 East 75th St. Réservations : (212) 439-3820

 

Les expatriés, des "individus en souffrance"

Patricia Glasel, directrice du programme de formation interculturelle pour cadres Global Leadership Training chez Berlitz Consulting, est venue partager, vendredi, avec les participants du symposium mondial des Conseillers du commerce extérieur, les résultats d’une étude réalisée par sa firme sur l’expatriation. Et les résultats sont édifiants pour les candidats au départ et les entreprises.

On apprend notamment que 62% des expatriés français quittent leur entreprise dans les deux ans après leur retour en France, ce qui suggère que les compétences acquises à l’international ne profitent pas à leur entreprise sur le long-terme. « Ce sont des individus en souffrance. Ils retrouvent la hiérarchie et les contraintes de la maison-mère, souligne Patricia Glasel. Et ils ne savent pas parler de leur expérience autrement que de dire : ‘j’ai passé dix ans à…’ Ils ne savent pas exprimer leur compétence. »

L’étude a été réalisée en partenariat avec l’institut de sondage BVA sur la base de témoignages de 189 expatriés ou futurs expatriés et 93 conjoints. En parallèle, trente entretiens approfondis ont été effectués en 2010 avec des expatriés ayant vécu à l’étranger.

Autres enseignements de l’étude :

–         S’expatrier en famille : 94% des personnes interrogées ayant une famille veulent que leur enfant soit exposé à l’international. Ce qui signifie, selon Mme Glaser, que les entreprises doivent considérer que l’expatriation s’applique autant à l’employé qu’à sa famille.

–       L’expatriation vue par le conjoint : seul 28% des futurs expatriés considèrent que l’adaptation au nouvel environnement sera le défi majeur, contre 40% des conjoints. « C’est la bombe à retardement, souligne Patricia Glaser. Ils parlent tous les deux du départ mais ne l’appréhendent pas du tout de la même façon. » Elle ajoute : « Ils ne sont plus homme ou femme mais une équipe qui doit gagner ensemble. »

–         Expatriés récidivistes : les individus qui repartent après une ou plusieurs expatriations appréhendent davantage le départ que les primo-expatriés (52% contre 28%)

Obama dîne -et fait la manche- chez Daniel

Barack Obama est arrivé à 17h03 précises et s’est engouffré dans le plus chic des restaurants français de l’Upper East Side. “Paniers de pains, assiettes de fromages et petits-fours sur nappes blanches” l’attendaient, raconte le journaliste du Daily News autorisé sur place et chargé de raconter la scène à tous ses collégues (on appelle cela un “pool” dans le métier). Sont aussi au rendez-vous une centaine d’invités qui avaient chacun payé 5.000 dollars pour le privilège de passer quelques minutes avec le président.

Ce n’est pas la première fois que Barack Obama vient chez Daniel Boulud pour lever de l’argent. Il y était déjà en juillet pour un dîner où le prix par tête était cette fois de $35.800 (photo ci-contre). Jeudi, il est venu à la rencontre de donateurs juifs. Il a commencé son discours en remerciant l’ancien maire de New York, Ed Koch, fervent supporter d’Israël. Il s’était distingué il y a quelques mois en critiquant la politique de la Maison Blanche vis-à-vis de l’Etat Hébreu mais a depuis rejoint les rangs démocrates derrière le président. Ce dernier insiste que son soutien à Israël est “indéfectible“.

La presse est ensuite priée de sortir avant les questions du public. Elle ne sera pas non plus conviée au deuxième évènement de la soirée, toujours chez Daniel et toujours avec des donateurs juifs. Cette fois, les 60 invités ont déboursé un minimum de $15.000 par tête pour s’asseoir à table avec le président.

Barack Obama devait ensuite filer à deux pas de là chez le réalisateur Spike Lee pour un nouvel évènement, cette fois à destination de 45 invités (qui auront eux déboursés $ 35.000) avant de quitter l’enclave de l’Upper East Side pour aller à Harlem. Le fameux Apollo Theater accueille un concert auquel assistent 1.400 supporters du président qui n’ont eux déboursé que 200 dollars… Au total, la soirée new-yorkaise de Barack Obama lui aura permis d’empocher 3,25 millions de dollars pour sa campagne et celle des démocrates.

 

Dans les coulisses du Waldorf-Astoria

En ce début d’année, je vous propose une balade insolite, culturelle et gourmande dans un des fleurons de l’art déco new-yorkais : Le Waldorf=Astoria

L’hôtel propose en effet une visite peu connue du grand public. Le guide vous entraînera dans les méandres de couloirs et des salles mythiques qui ont fait sa réputation. Confortablement installé dans les canapés d’une suite ouverte pour vous, vous écouterez mille et une anecdotes sur les grands noms de la politique et du show business qui y ont séjourné quelques nuits ou quelques années ainsi que les bisbilles familiales qui ont jalonné sa construction.

Le Waldorf=Astoria, 47 étages sur Park Avenue, est en fait le deuxième du nom. En 1893, William Waldorf Astor, pour faire enrager sa tante et voisine Caroline Astor, rase sa maison à l’angle de la 5ème avenue et la 33ème rue. Il y fait construire le Waldorf Hotel, le plus grand de l’époque avec ses 13 étages. En 1897, et en guise de riposte, Caroline Astor autorise la destruction de sa demeure mitoyenne, à l’intersection de la 5ème et de la 34ème rue, et engage l’architecte du Waldorf afin de faire construire, en lieu et place, l’Astoria Hotel. Le bâtiment est plus grand, avec 16 étages. Les querelles familiales apaisées, les deux hôtels sont réunis pour former le Waldorf=Astoria. Celui-ci sera racheté et démoli en 1929 afin de laisser la place à un autre monument: l’Empire State building.

Véritable musée vivant de l’Art Déco, l’hôtel est reconnu comme l’un des meilleurs exemples du genre. Difficile d’imaginer que, dans un objectif de modernisation, certaines des richesses qu’il renferme ont failli disparaître. Ainsi, « The Wheel of life », le superbe parterre de mosaïque (148.000 pièces) qui se situe dans le lobby de Park Avenue, a été recouvert de moquette pendant si longtemps qu’on en avait même oublié l’existence. Heureusement, sa redécouverte, par hasard, à la suite d’une inondation dans le hall d’entrée, entraîna la réhabilitation complète du décor historique du lobby dans les années 80.

Au cours de la visite, fermez les yeux et vous entendrez swinguer le Steinway de Cole Porter qui résida au Waldorf près de 30 ans. Vous assisterez aux fiançailles de Grace Kelly qui durèrent trois jours ou danserez toute la nuit dans la Starlight room dont le toit rétractable permettait autrefois de faire la fête sous les étoiles (désormais condamné par le système d’air conditionné). « The grand ballroom » et son plafond qui s’élève à plus de 13 mètres de haut ont quant à eux vu se produire les plus grands, de Sinatra à Diana Ross en passant par…Line Renaud ou Maurice Chevalier qui dû effectuer un de ses tours de chant a capella à la suite d’une grève de ses musiciens !

La visite s’achève par un passage dans l’envers du décor, à travers les cuisines qui desservent les quatre restaurants de l’établissement et le room service, premier du genre à avoir été ouvert 24h/24h. Un détour idéal pour se mettre en condition et profiter du copieux déjeuner inclus dans la visite et découvrir certains plats inventés ici et devenus célèbres tels que la Waldorf Salad créée par le fameux maître d’hôtel Oscar Tschirky, ou le Red Velvet Cake. Pas de surprise au menu donc mais du bon “classique” américain et une excellente façon de terminer en douceur ce voyage à travers le temps, bien au chaud dans le lustre et les velours du siècle dernier.

Infos pratiques :

Tous les jeudis et samedis matin à 10h15, déjeuner inclus (entrée, plat, dessert, café) au restaurant Peacock Alley ou Oscar selon les jours – $50 par personne (inc taxes et gratuity). Réservation au (212) 872-1275.

Retrouvez Sophie Wadoux et l’équipe de « Diner en ville » :

Website: http://dinerville.canalblog.com
Blog: http://tumangesquoi.canalblog.com

 

A Harlem, un IKEA d'un autre temps

Des toilettes d’avant-guerre. Une cabine téléphonique londonienne. Un candélabre du XVIIIème siècle. On ne se rend pas uniquement au Demolition Depot pour acheter, mais pour se régaler les yeux. L’endroit, un  gigantesque magasin des pièces anciennes dans le quartier d’East Harlem, ressemble à une maison hantée. Le parquet grince. Les lumières clignotent. Et les nombreux chats du propriétaire déambulent entre les objets anciens. Des cheminées style Louis XV sont entreposées à côté de portes victoriennes, des fenêtres façon “Belle époque” sont accrochées au plafond. L’atmosphère du lieu est tellement éloignée du monde moderne que l’on s’attendrait presque à croiser Abraham Lincoln donnant le bras à Marie-Antoinette au détour d’une allée.

Créé en 2000, il est le bébé de Evan et Leslie Blum, un couple de New-Yorkais qui pratique le « sauvetage » de pièces d’architecture issues de bâtiments destinés à la démolition. Ironie du sort, le premier magasin du couple Blum était situé dans un vieux bâtiment du Lower East Side, classifié comme dangereux et détruit par la Mairie. Depuis, les deux brocanteurs ont ouvert un magasin dans le Connecticut en plus de celui d’Harlem.

Le magasin d’East Harlem attire une clientèle hétéroclite : collectionneurs en quête de pièces uniques, producteurs du monde du spectacle et du cinéma à la recherche d’éléments de décor “vintage” ou simples curieux venus flâner dans ce bric-à-brac d’un autre temps. Patricia, décoratrice d’intérieur, explique qu’elle emmène régulièrement ses clients au Demolition Depot , car “ils ont généralement envie de quelque chose de plus original que les objets de type IKEA” et “si pendant plusieurs années la décoration moderne minimaliste a dominé, il y a vraiment un retour de l’ornement vintage, qui est beaucoup plus chaleureux.” Un autre client nous signale cependant que les prix ne sont pas indiqués sur les produits : il faut noter le numéro attribué à chaque objet et demander à un vendeur.

Infos pratiques :

Demolition Depot, 216 East 125th st, ouvert toute la semaine.

 

Musées de Los Angeles gratuits

Le Museum Marketing Roundtable, une association de 18 musées de la Californie du Sud, propose la gratuité, pour deux jours ou un seul, le weekend des 28 et 29 janvier 2012. Des lieux aussi prestigieux que la Getty Villa (toujours gratuits, des tickets horodatés sont demandés), le Getty Center ou le Museum of Contemporary Art (MOCA) recevront gratuitement leurs visiteurs, dans un souci de promotion des art, cultures, histoires, sciences etc.

Attention, certains musées ne participeront qu’une seule journée à l’opération, certaines expositions ne font pas partie de l’événement et resteront donc payantes et les parkings resteront au prix habituel.

Les illusions de Daniel Arsham

Arsham propose de bouleverser notre perception de «l’architecture, du monde naturel et de la façon dont ils interagissent». Des murs qui fondent, l’impression d’un corps caché derrière un voile malgré la rigidité du support, des toiles représentant de possibles buildings, un lustre composé de sphères blanches agglomérées pour donner l’illusion d’un nuage, toute l’œuvre exposée concourt à altérer la réalité évidente. L’esthétique très pure de son travail et la déformation qu’il impose à la matière lui permettent de réaliser des créations très futuristes et de «faire faire à l’architecture des choses qu’elle n’est pas supposée faire» a-t-il confié au New York Times.

L’un de ses fréquents collaborateurs, le chorégraphe Jonah Bokaer, proposera une nouvelle performance à l’occasion de la soirée d’ouverture.

Daniel Arsham, the fall, the ball, and the wall, du 20 janvier au 16 février 2012 à la OHWOW Gallery, 937 N. La Cienega Blvd., Los Angeles, CA. Soirée d’ouverture: vendredi 20 janvier, de 18h à 21h

"Weegee": plongée photo dans le New York du crime

De 1935 à 1946,  il a sillonné  les rues de New York, chaque nuit, dans sa voiture, le poste de radio branché sur la fréquence de la police. Toujours le premier sur la scène du crime, parfois avant même les policiers, “Weegee”, de son vrai nom Arthur Fellig, a capturé les corps ensanglantés des victimes, les visages des curieux, les policiers relevant les preuves. Bref, la violence des nuits new-yorkaises.

Certains ont dénoncé son voyeurisme, comme lorsqu’il photographiait les familles de victimes, d’autres ont loué son sens de l’observation qui éraflait l’image du rêve américain en rendant compte d’une réalité parfois sordide. En tout cas, “Weegee”, dont le surnom fait référence à “Oui-ja”, un jeu de spiritisme, en raison de sa capacité à être toujours présent au plus chaud de l’actualité, ne laisse pas indifférent. « Murder is my business » expose plus de 100 tirages en noir et blanc. Il en ressort une vision de New York à la fois familière et irréelle, toujours percutante.

Infos pratiques:

“Weegee : Murder Is My Business“, à partir du 20 janvier à  l’International Center of Photography, 1133 Avenue of the Americas (43rd et 6th).

Des meubles haut de gamme à prix réduits

Conran Shop, le magasin de mobilier haut de gamme, propose des soldes jusqu’à 75% sur une large sélection d’articles, dont 20% sur les tapisseries et 15% sur les luminaires. De quoi faire de très bonnes affaires et d’acheter de luxueuses pièces de mobilier à prix abordable. On y trouve une chaise de la marque Orla Bentwood style industriel en rouge laqué à $105 au lieu de $150. Une armoire Kaveri métallique blanc à $323.75 au lieu de $1.295. Ou encore les plateaux repas monochromes de la marque Curvature à $16.80 au lieu de $24. Conran Shop Winter Sale. Jusqu’au 22 janvier. Ouvert le lundi le mercredi et le samedi de 10h à 19h, le jeudi et le vendredi de 10h à 20h et le dimanche de 11h à 18h30. 888 Broadway, entre 18th st et 19th st. www.conranusa.com

La boutique indie trendy Bit+Piece solde ses articles à 80%. Consacrée « meilleur nouveau Indie Shop » par Time Out New York, elle offre un large choix de marques allant de Rebecca Taylor à joie en passant par Diane Von Fürstenberg. Les prix débutent à $19.99. Bit+Piece Sample Sale. Jusqu’au 13 février. Ouvert du lundi au mercredi de midi à 20h, du jeudi au samedi de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h. 246 Mott St. www.bit-piece.com

Messieurs, avancez-vous sur vos achats de la Saint-Valentin. La marque de bijoux Mikimoto propose des soldes exceptionnelles. Ces fameuses perles sont d’une beauté rare. La marque propose des soldes à 70%. Les prix débutent à $120. Attention, il ne faut pas avoir peur de faire la queue. La marque est cotée et la boutique est bondée en période de solde. Favorisez l’heure du déjeuner. Mikimoto Sample Sale. Du vendredi 20 janvier au dimanche 23 janvier. Ouvert jeudi de midi à 19h, vendredi et samedi de 10h à 17h et le dimanche de 10h à 15h. 680 5th Ave, 4ème étage. www.mikimotoamerica.com

Envie de bottes pour se réchauffer ? Ash solde ses chaussures à 65%. La marque italienne fondée en 2000 ne cesse de monter. Glamour et inspirées par des dressings vintage, il y en aura pour tous les pieds, masculins comme féminin. Ash, Sample Sale. Jusqu’au mercredi 1 février. Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de midi à 18h. 44 Mercer St. www.ashfootwearusa.com


En immersion au Crazy Horse

Si j’ai réalisé un film sur le Crazy Horse, c’est surtout parce que j’adore les femmes“. Le réalisateur Frederick Wiseman est connu pour montrer le corps humain dans tous ses états. L’octogénaire, une des géants du documentaire américain, avait montré le corps brisé dans «Welfare», critique du système de santé américain, le corps vendu dans «Model», satire du monde de la mode. Dans son dernier documentaire « Crazy Horse : Désir »,  il s’attache à montrer le corps de la femme magnifié.  “Et puis, j’adore la danse” confie-t-il dans un français parfait.

Crazy Horse est le dernier volet d’une trilogie consacrée aux institutions artistiques française – il a également filmé la Comédie Française et le ballet de l’Opéra de Paris. Loin des clichés, des corps jetés en pâture à l’imagination masculine, le Crazy Horse ré-invente la séduction et l’érotisme de manière artistique. A aucun moment, les protagonistes du film n’emploient le mot « strip-tease », préférant qualifier leur travail de “meilleure revue de nu chic au monde“.  Une revue que Frederick Wiseman filme à pattes de velours, toujours en retrait avec sa caméra, évitant les pièges des documentaires classiques, comme les interviews en face-à-face, puisque “à partir du moment où l’on interviewe quelqu’un, on lui indique déjà comment on voudrait qu’il pense“.

Avec beaucoup de retenue et une pincée d’audace, le réalisateur épie mais ne brise jamais l’intimité de ce monde où les femmes semblent avoir pris le contrôle. En s’effaçant volontairement, Frederick Wiseman se plonge dans ce cabaret quasi-hermétique au reste du monde. Paris n’apparaît d’ailleurs presque pas au cours des 2h14 du film. Le montage oscille entre scènes de vie courante (essayages, réunions, répétitions) et numéros de danse. Le réalisateur s’attache à montrer l’art universel de la sensualité qui s’exerce au Crazy Horse, même si il admet que “l’effeuillage chic et burlesque est une spécificité française“.

En habitué des sujets polémiques, Frederick Wiseman traite également dans « Crazy Horse », de manière implicite, du féminisme. Peut on vraiment faire un spectacle de nu sans tomber dans l’instrumentalisation du corps ? Pour le réalisateur, la réponse est oui: “Ce qui est étonnant au Crazy Horse, c’est qu’il n’y a aucun tableau mélangeant hommes et femmes. La femme reste maîtresse d’elle-même, même lorsqu’elle se déshabille, un peu comme si elle avait le pouvoir sur l’audience. ” Et la caméra de Frederick Wiseman ne fait que la sublimer.

Infos pratiques :

« Crazy Horse : Désir », 2h14, réalisé par Frederick Wiseman, en salle au Film Forum, 209 West Houston St.


L'homme qui voulait livrer Bryant Park aux Belges

Yves Jadot est atteint d'”entrepreneurite”. Ce Belge chevronné, arrivé à New York à l’âge de 18 ans, enchaîne les ouvertures de restaurants et de bars. Il a commencé par Petite Abeille, un établissement au concept 100% belge. La chaîne compte quatre adresses new-yorkaises et a reçu en 2011 le prix du Best Comfort Food Award par l’hebdomadaire The Village Voice. Epaulé par sa famille, il a continué avec un restaurant mexicain baptisé Vamos, un bar à cocktails dans la veine du speakeasy et un pub.

Son projet du moment est peut-être le plus ambitieux de sa vie. Jadot et son associé Anthony Coppers veulent ouvrir courant 2012 une « Belgian House » à New York, véritable temple dédié au made in Belgium, aux abords de Bryant Park. Ils ont jeté leur dévolu sur le numéro 54 de la 40ème rue, à quelques mètres d’un autre symbole de réussite belge Le Pain Quotidien. Le bâtiment est actuellement occupé par une clinique. « Certains Belges installés à New York ont tendance à dédaigner leur pays d’origine. Moi, au contraire,  j’en suis très fier et je désire le mettre en valeur, affirme Yves Jadot. Nous voulons montrer tout ce que la Belgique a de mieux à offrir en termes de design et de gastronomie».

Contrairement à ce que les mauvais esprits pourraient croire, il y en a des choses à montrer. Sur trois étages, le visiteur pourra y trouver un corner dédié à des artisans-chocolatiers belges, un restaurant proposant des spécialités belges, un bar à cocktails à base de genièvre (le fameux« pékèt » wallon, ndlr), une terrasse proposant une centaine de bières typiquement belges ou encore une galerie d’art mettant en avant les artistes du plat pays. « Le lieu se veut représentatif de l’unité de la Belgique », explique Anthony Coppers.

Le premier “Tintin Café”

Et comme la promotion de la Belgique ne s’arrête pas là, Yves Jadot a également un autre projet sur les rails. Nom de code: “Tintin Café”, soit le premier espace aux Etats-Unis entièrement dédié au reporter dont les aventures viennent d’être portées à l’écran par Steven Spielberg. « Nous sommes actuellement en pourparlers avec la société Moulinsart qui gère les droits à l’image de Tintin. Son directeur, Nick Rodwell, semblait très enthousiaste quand nous lui avons présenté notre pré-projet», confie-t-il. L’architecte d’intérieur belge Delphine Mauroit, qui a dessiné les plans d’aménagement de l’espace présentés à la société Moulinsart, indique s’être inspirée de l’univers du Lotus Bleu et du Trésor de Rackham le Rouge. De quoi écrire un nouvel album des aventures du reporter à la houppette : Tintin à New York.