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Qui dit janvier dit "Winter Sales"

Outre la sélection de French Morning, sachez que ce mois-ci ont lieu les Winter Sales aux Etats-Unis, ces fameuses soldes post-fêtes. De nombreuses boutiques et marques proposent donc des réductions alléchantes sur leurs collections hivernales. C’est le moment de dépenser les gift cards et les bons d’achats accumulés à Noël.

Bloomingdale’s est l’endroit idéal pour profiter des Winter Sales. On y trouve toutes les marques chics et tendances (plutôt à prix élevés). Le magasin propose des soldes de 30% à 50%. Doudounes d’hiver, robes de soirée, bottes, bonnets et gants. Bloomingdale’s Winter Sale. Jusqu’au mercredi 11 janvier. Il existe de nombreux Bloomingdale’s à New York. Pour les horaires et localisation, voir le site internet : www.bloomingdales.com

Bird, la boutique hype et zen de Jennifer Mankins, basée à Williamsburg, solde sa collection d’hiver. On y trouve une sélection de marques éclectiques et « bobo » allant de Stella MacCartney à Rachel Comey en passant par A.P.C ou Paul Smith. La boutique propose aussi des bijoux et des accessoires pour la maison. Bird Winter Sale. Soldes disponibles jusqu’au 25 janvier. Le magasin est ouvert du lundi au vendredi de midi à 20 h, le samedi de midi à 19h et le dimanche de midi à 18h. 203 Grand Street. Site internet : www.shopbird.com

Les sacs à mains à paillettes de la marque anglaise Lulu Guinness sont à moitié prix. L’Edit medium shop bag est à $325 (au lieu de $465) et le fameux sac « I Love Shopping » est à $65 (au lieu de $87). Lulu Guinness Holiday Sale. Les soldes s’arrêtent fin janvier (jusqu’à épuisement des stocks). La boutique est ouverte du lundi au vendredi de 11h à 19h. Le samedi du 11h à 19h et le dimanche de midi à 18h. 394 Bleecker street. Site internet : www.LuluGuinness.com


Virée au Musée du Sexe

Le Museum of Sex (MoSex) fut le premier musée de l’érotisme à ouvrir ses portes aux Etats-Unis, en 2002. Sa mission : « Préserver et présenter l’histoire, l’évolution et la signification culturelle de la sexualité humaine ». French Morning l’a visité et a été un peu déçu.

L’entrée se fait par la boutique. Belle entrée en matière. On y trouve toute sorte de jouets, allant du gode de luxe à $150 au livre des 365 positions sexuelles en passant par le dé érotique. Sitôt sorti de cette caverne d’Ali Baba un peu spéciale, on digère mal l’entrée à $17,50, d’autant que, passée la boutique, le visiteur découvre un drôle d’univers, sans réelle cohérence, où se côtoient sexe, animaux, humains, art et bandes dessinées.

Ce qu’on n’a pas aimé

Il commence par passer à « Action » du nom de l’exposition consacrée à l’art visuel sexuel. L’exposition est organisée en deux parties : chronologique (des vieux films érotiques de l’avant-guerre jusqu’à l’industrie du sexe d’aujourd’hui) et thématique (l’homosexualité en image, le sadomasochisme, le sexe oral…). Au passage, le visiteur croise un film montrant des visages en gros plan durant un orgasme.

Le but d’ « Action » est de montrer que nous sommes exposés à des milliers d’images en tout genre chaque jour, ce qui affecte notre façon de penser, de vivre, d’interagir ou encore d’interpréter le monde. Les images les plus utilisées par les médias sont relatives au sexe. Ne le savait-on pas déjà ?

On avance. Nous voilà désormais chez les bêtes de sexe, comprenez la section consacrée aux animaux. Zoom spécial sur les bonobos connus pour leur sexualité débordante. Un grand classique. On apprend que certains animaux changent de sexe au cours de leur vie, que certains ont de gros organes reproducteurs et d’autres non. On peine à voir comment cette galerie s’intègre au reste du musée.

L’exposition permanente « Spootlight » déçoit aussi. Elle nous invite à explorer la sexualité de manière personnelle en contemplant une peinture érotique, une œuvre d’art, une photographie ou en caressant la peau d’un authentique RealDoll. Mais le visiteur reste sur sa faim : les œuvres ne sont pas nombreuses et semblent avoir été réalisées par des amateurs.

Enfin, une autre exposition « Comics Stripped » dévoile des bandes dessinées pornographiques et érotiques. C’est l’avalanche d’images hard core, fantaisistes, soft, scandaleuses et humoristiques. L’exposition nous montre à quel point la sexualité humaine peut être débridée. Mais si les mangas et les cartoons ne sont pas votre tasse de thé, mieux vaut éviter.

Ce qu’on a aimé

Tout ne fut pas déception. Nous voici maintenant à « Obscene Diary », une exposition consacrée au professeur, tatoueur et pornographe Samuel Steward qui a vécu au milieu du XXème siècle. Ses écrits secrets, des plus intimes aux plus obscènes, sont dévoilés. Ils nous offrent le portrait étonnant d’une génération d’homosexuels ayant vécu avant l’émeute de Stonewall (1969), qui marqua le début du mouvement gay moderne. Dérangeante, déroutante et originale, l’exposition est fournie et intéressante.

Infos pratiques :

Musée du sexe (MoSex). Ouvert du dimanche au jeudi de 10h à 20h et du vendredi au samedi de 10h à 21h. 233 5th Avenue. $17,50 tarif normal et $15,25 pour les étudiants et seniors. Site : http://museum.museumofsex.com/

Crédit photo: RealDoll au Musée du sexe.

C'est l'heure de recycler son sapin

C’est la fin de la première semaine de la nouvelle année, l’heure de se débarrasser du sapin de Noël.  Le New York City Department of Parks and Recreation, le Department of Sanitation et GreeNYC proposent de le faire ce week-end de manière écolo et gratuite. C’est “MulchFest”.

Le principe est simple: il suffit d’apporter son sapin dans un des parcs participant à l’opération et il sera transformé en copeaux de bois. Ceux-ci sont alors utilisés pour nourrir les arbres et plantes des rues et jardins de la ville. Il est également possible de rapporter les restes du sapin chez soi pour les utiliser dans le jardin ou en faire un lit d’hiver. Seule condition: venir avec le sapin « nu », sans ornements ni lumières.

Infos pratiques :

MulchFest 2012. Voir ici le parc le plus près de chez vous. samedi et dimanche 7 et 8 janvier. De 10h à 14h. Pour plus d’informations ici

 

"Jeanne et Gaston", une affaire de famille

“Jeanne & Gaston”. Peut-on faire plus français que ça ?  C’est dans le West Village que le chef Claude Godard, New Yorkais depuis 13 ans et à la tête du Madison Bistro, a choisi de planter cet étendard tricolore culinaire. Son ambition : mettre à l’honneur les plats de sa famille.

Entre traditions et nouvelle cuisine, le menu proposé ici est avant tout inspiré par l’histoire familiale, celle de ses grands-parents, Jeanne et Gaston. Jeanne la serveuse et Gaston le chef se rencontrent dans les années 20 et tombent amoureux. Ensemble, ils ont un premier restaurant « Le Gatinais » à Saint-Valérien, mais le vendent à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour s’installer à Joigny en Bourgogne. C’est là qu’ils ouvrent le « Modern Hotel », établissement qui deviendra un fief familial et sera étoilé au Guide Michelin. Leurs deux fils Charles et Jean-Claude hériteront de la passion de leurs parents et passeront derrière les fourneaux à leur tour. Et c’est aujourd’hui au tour du fiston Claude de reprendre le flambeau, mais cette fois-ci de l’autre côté de l’Atlantique.

Le chef français, formé à l’école des arts culinaires de Paris, a d’ailleurs choisi de “revisiter de manière moderne” plusieurs recettes de son grand-père Gaston (comme le “Haricot de mouton” servi avec une épaule braisée et des haricots en purée), pour agrémenter le menu. Plusieurs classiques de la cuisine française sont également au menu tels que les moules marinières, le steak tartare ou le foie gras. Pour accompagner les mets, la carte des vins comporte de délicieux Bordeaux, Sauvignon et Chardonnay. New York en a déjà l’eau à la bouche.

“Branché” et sans être prétentieux, le bébé de Claude Godard détonne par sa décoration moderne et cosy, et son ambiance intimiste (54 couverts). Un jardin situé dans l’arrière-cour ouvrira même ses portes quand les beaux jours arriveront. Et ce week-end, le brunch sera servi.

Infos pratiques:

“Jeanne & Gaston”, 212 W 14th St, entre la 7ème et la 8ème avenue (212-675-3773). Formule entrée, plat et dessert pour $40. Site ici

L'A380 atterrira à Los Angeles en 2012

Air France a annoncé en décembre que la Cité des Anges sera desservie à compter du 28 mai 2012 par deux liaisons quotidiennes en Airbus A380, surnommé par certains « le paquebot des airs ».

Los Angeles est la 3ème destination américaine reliée par le très gros porteur après New York et Washington. En 2009, Air France-KLM a reçu son premier A380, et l’avion a effectué son vol inaugural entre Paris et New York avec 538 passagers à bord.

Le plus gros avion civil de l’histoire de l’aéronautique offre une capacité équivalente à celles d’un l’A340 et d’un Boeing 777-200ER réunies, mais avec des coûts d’exploitation et des émissions de CO2 inférieurs de 20%. A bord, l’appareil propose six bars répartis sur les deux ponts ainsi que des ambiances lumineuses changeantes adaptées aux différentes étapes du voyage. L’A380 intègre par ailleurs les technologies les plus avancées en matière de réduction de bruit ; ce qui procure à la cabine une atmosphère sereine et silencieuse. Los Angeles sera la huitième liaison mondiale de la compagnie en Airbus A380 au départ de Paris-Charles de Gaulle.

« Nous nous réjouissons de pouvoir proposer à nos clients un de nos fleurons vers deux nouvelles destinations, et de leur offrir toujours plus de confort, de détente, sans oublier la touche ‘Air France’ qui fait la différence », a déclaré Bruno Matheu, directeur général délégué commercial d’Air France, dans un communiqué.

Horaires:

Los Angeles – à partir du 28 mai 2012

– AF 066 : Paris-Charles de Gaulle T2E 10h30 – Los Angeles 13h05
– AF 065 : Los Angeles Tom Bradley 15h50 – Paris-Charles de Gaulle T2E 11h20 (+1)

Les nuits de DJ Super Jaimie

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Vous avez sans doute bien bu et bien fait la fête. Voici donc quelques endroits plus calmes pour siroter des cocktails lors de vos premières sorties 2012.

The Lambs Club (dans l’hôtel Chatwal) en hommage à l’ancien club d’acteurs situé autrefois dans le même immeuble. Une collaboration entre le célèbre « Top Chef »  Geoffrey Zakarian et un des maîtres de la mixologie à NY, Sasha Petraske, propriétaire de Lotus et du nouveau club Double 7 dans le Meatpacking. Le résultat, un décor luxe et glamour et des cocktails à faire remonter le temps. 132 W. 44th St.

Viktor & Spoils @ l’hôtel Rivington : un tequila bar en plein cœur du Lower East Side branché. Des panneaux en bois sobres qui rappellent un désert mexicain, égayés par un mur entier de bouteilles de bière mexicaine éclairées fluo. 105 Rivington St.

Rum House (dans l’hôtel Edison) : un ex piano-bar rénové par les propriétaires du fameux Ward III à TriBeCa. Un décor plus chic entre cocktail lounge et bar d’hôtel de luxe, des cocktails classiques et subtils, et toujours le pianiste. 228 W. 47th St.

NEWveau & Notable

Si vous avez toujours autant d’énergie, profitez de ce début d’année pour essayer un nouveau club :

Le club J’adore a remplacé Retreat sur la 17ème rue. Un décor à la Moulin Rouge et une équipe de promoteurs à majorité Frenchy dont l’équipe d’European Nightlife qui invite les lecteurs de Frenchmorning à les rejoindre à leur table pour une boisson ou un toast gratuit chaque samedi soir. 37 West 17th St.

Double 7 : une réincarnation du club de la 14ème rue qui a fermé ses portes en 2006. Les propriétaires ne sont autres que ceux de l’ex Lotus et créent une ambiance plus sophistiquée. 63 Gansevoort St

Bunker Club (par les propriétaires de l’ex Beatrice Inn) : un nouveau club intime et très sélectif dans le Meatpacking, au design inspiré de la maison en verre de Philip Johnson. 24 Ninth Avenue

Sélection musique

De nombreux labels House-Indie-Electro sortent en ce début d’année 2012 des compilations ou des best of 2011. Voici ma sélection :

Boysnoize Records :

The Remixes 2004-2011 : Les meilleurs morceaux remixés par Boys Noize depuis 2004. On revisite ainsi Cut Copy, Scissor Sisters, Feist, Snoop Dogg, Nelly Furtado, Depeche Mode, David Lynch, N*E*R*D, The Chemical Brothers ou Marilyn Manson, et on remarque une forte influence Frenchy avec les remixes de Phantom Pt. II de Justice, End of Line de Daft Punk, L’Amour et La Violence de Sébastien Tellier et Trick Pony de Charlotte Gainsbourg.

Get Physical Music :

DJ T. Presents United Under The Ball – 30 Years Of Disco: Une compilation autour du Disco rassemblant aussi bien des morceaux d’époque comme Is it All over my Face? de Loose Joints que des morceaux récents Nu Disco-Indie Dance avec Maurice Fulton & Simian Mobile Disco, Black Van ou DJ T. lui-même, et une touche Frenchy avec le morceau Elle & Moi de l’excellent Joakim en collaboration avec Max Berlin ou Problèmes d’Amour d’Alexander Robotnick.

Hed Kandi Records :

Hed Kandi Ibiza 2011: Une compilation House du fameux label Hed Kandi avec des gros succès club mais qui restent traditionnellement plus « softs ». On retrouve des géants comme Steve Angello, Steve Mac, Gregor Salto, Pryda, Afrojack, Freemasons & Yasmin, Joris Voorn, Abel Ramos, Riva Starr, Avicii ou East & Young, et un remix de Smells like Teen spirit que je joue souvent par Rene Amesz, Baggi Begovic & Marie Claire pour la touche Frenchy.

Azuli Records :

Azuli Presents Global Guide ’12: Un best of des plus gros tubes Electro-House de l’été 2011 rallongé de quelques nouveautés qui ont déjà un gros succès dans les clubs. On retrouve à nouveau Steve Angello, Gregor Salto, Joris Voorn, Abel Ramos et Afrojack mais aussi Michael Gray, Frankie Knuckles, David Penn, Lisa Shaw, Dennis Ferrer, Dirty South, Jimmy Somerville, DJ Chus, Supernova, Sandy Rivera, Chocolate Puma, et bien sûr Azuli DJ’s.

Pour la touche Frenchy, le morceau Bingo de John Dahlback avec Elodie.

Très bonne et heureuse année à tous !

DJ Super Jaimie

www.charlottebalibar.com

Facebook.com/djsuperjaimie

 

Coup de projecteur sur Jacques Perrin

Fils d’un régisseur à la Comédie Française et d’une comédienne, Jacques Perrin, baigne dès son enfance dans le monde du 7ème Art. En 1960, il se fait remarquer avec son rôle dans la Fille à la valise de Valerio Zurlini. Il enchaîne alors les rôles dans des films de Constantin Costa-Gravas, Pierre Schoendoerffer (la 317ème section) ou Jacques Demy (Peau d’âne, les Demoiselles de Rochefort). A seulement 27 ans il créé sa propre société de production. Il en sortira des films engagés tel que Z en 1968, lauréat de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère et du Golden Globe du meilleur film étranger, mais aussi Etat de siège en 1972 ou encore Section spéciale en 1974 pour lequel il gagne un prix à Cannes. Dans les  années 90, il continue de produire de jolis succès tels que Microcosmosle peuple de l’herbe (1996) qui lui vaut le César du meilleure producteur en 1997. Il signe enfin Himalaya, l’enfance d’un chef (1999) et Le Peuple migrateur (2001).

Jacques Perrin: Renaissance Man. Les 10, 17, 24, au 31 janvier 2012 (chaque mardi). FIAF, Florence Gould Hall, 55 East 59th St. L’entrée est à $10, $7 pour les étudiants et gratuite pour les membres FIAF. Voir le programme ici. Site internet : www.fiaf.org

 

BHL, "Intouchables" et les cuistots français dans le collimateur

Quand il s’agit de parler des Français, la presse américaine a généralement plusieurs qualificatifs de prédilection : « arrogants » et « donneurs de leçon » mais aussi  « classes » et « élégants ». S’il y a un personnage qui fait régulièrement les gorges chaudes des médias américains, c’est bien Bernard-Henri Lévy. Peut-être parce qu’il rassemble la quasi-totalité de ces clichés.

Ainsi le New York Magazine tourne en dérision, avec une certaine tendresse, l’homme “à la chemise déboutonnée jusqu’au pancréas” et son implication dans les révolutions du printemps arabe. Défenseur des Droits de l’Homme, BHL est vu comme un “Lawrence d’Arabie” version hollywoodienne, se baladant dans le désert libyen comme dans les Balkans avec “le même costume depuis 35 ans“. Le magazine américain pointe les travers de notre BHL national en s’attardant plus particulièrement sur son engagement en Libye, considéré comme dérisoire et peu utile. Pour New York Magazine, BHL fait office de Candide à la guerre, naïf mais valeureux, persuadé que son action aura un impact incroyable sur les puissants. A la fois Don Quichotte des temps modernes et super héros, “BHL apparaît plus dans les colonnes des tabloïds pour sa relation avec l’héritière Daphne Guinness que dans la presse politique sérieuse” note le magazine. Le journaliste nous éclaire sur le “projet de vie” de BHL. En tant qu’écrivain d’origine juive, il veut “réconcilier les fils d’Abraham” et considère que “l’intervention en Libye n’aurait pas eu lieu sans son action“. New York Magazine note d’ailleurs en guise de conclusion que “l’héroïsme parfois provient de l’égocentrisme“.

C’est devenu une habitude depuis quelques semaines : la presse américaine tente de décortiquer le succès du film « Intouchables », qui est actuellement sur les écrans en France. Dans le “point Intouchables” de la semaine, citons l’article peu reluisant relevé dans les pages cinéma de Variety. Pour le critique Jay Wessberg, le film “Intouchables” est une représentation typique des résidus de colonialisme et du racisme latent dans les mentalités françaises. Le film au 14 millions d’entrées est tout simplement “offensant“, entretient une “atmosphère malsaine” et “met en avant un racisme digne de l’Oncle Tom qui a définitivement disparu des écrans américains“. Le journaliste ne fait pas dans la dentelle en qualifiant les spectateurs séduits par la comédie de “public ne réfléchissant pas plus loin que le bout de son nez “. La suite des aventures d’ « Intouchables », la semaine prochaine…

Et pour finir en beauté, le San Francisco Chronicle propose un article alléchant et farci de truculentes élucubrations sur la cuisine française. Paris, “il fut un temps considéré comme le centre gastronomique du monde“, est désormais à la recherche d’un nouveau type de chefs cuisiniers pour  renouveler le contenu des assiettes françaises. Et pour réaliser cette délicate mission,  les cordons bleus les plus prisés seraient les… chefs américains. selon la journaliste Jenny Barchfield. Elle cite les noms de Daniel Rose ou Braden Perkins, deux chefs qui officient dans la capitale française. Ceux-ci apporteraient une “certaine fraicheur” et une “touche d’éclectisme” à la cuisine française qualifiée de “rigide et très classique“. Les Américains, faiseurs de tendances culinaires en France ? Certains risquent de ne pas se sentir tout à fait dans leur assiette.

 

Français vs Américains: qui sont les plus optimistes pour 2012?

Ils ont beau avoir perdu leur triple A, retiré par Standard & Poors en août, les Américains n’ont pas perdu leur « ha, ha, ha ». Selon un sondage Associated Press-GfK paru en décembre, 62% d’entre eux se déclarent optimistes sur ce que 2012 va apporter à leur pays et 78% sont positifs concernant leurs attentes personnelles et familiales. A l’inverse, seuls 44% des Français se déclarent optimistes pour l’année à venir sur un plan personnel selon un sondage de l’institut Harris Interactive, également paru en décembre.

Mais quand ils sont négatifs, les Américains le sont plus que les Français : 68% estiment que 2011 était une mauvaise année tandis que « seulement » 50% des Français la jugent négative. Entre être optimiste et déçu ou pessimiste et rassuré, à chacun de choisir sa chapelle.

 

Air France ne desservira pas Newark cet été

Air France a démenti, mardi, toute fermeture définitive de sa desserte de l’aéroport international de Newark Liberty (New Jersey), parlant de « suspension » temporaire pour l’été, soit d’avril à octobre 2012.

« Air France adapte son offre de vols vers New York à la demande en concentrant son activité sur l’aéroport de JFK et en suspendant son offre vers Newark, précise Cédric Leurquin, un porte-parole, via email. Les passagers concernés se verront offrir une solution de réacheminement par la compagnie. »

Cet arrêt temporaire tiendrait au manque de demande de la part des passagers. Ceux-ci trouvent généralement le site de la ville du New Jersey peu pratique pour rejoindre la Grosse Pomme, poursuit le porte-parole. C’est le partenaire d’Air France, Delta, qui assurera désormais l’escale.

La décision de la compagnie aérienne française avait suscité un certain émoi sur les forums de voyageurs. Depuis plusieurs semaines, les rumeurs sur d’autres fermetures de liaisons ou de réduction de fréquence de vols allaient bon train. « Fermeture ou réduction, c’est pas bon pour nous les voyageurs », a commenté un internaute sur le site VoyageForum.com. “Inquiétant pour AF. Newark était bien pratique, en complément de JFK“, a écrit un autre.

 

Parlez de la France à Harlem

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L’association One To World recherche actuellement des volontaires français pour parler de leur pays au cours d’un atelier sur « La France et le monde francophone à travers l’art ». Celui-ci aura lieu dans une école d’Harlem à une date non precisée.

Pour rejoindre le programme, nommé “Global Classroom”, nul besoin d’être expert en art. Il suffit de vouloir partager sa culture et de ne pas avoir peur de parler aux enfants. Le programme s’adresse en effet aux niveaux K à 12. Les « Global Guides », comme les nomme l’association, interviennent au cours de sessions d’une à trois heures sur des sujets spécifiques choisis par les écoles. Une formation d’une journée au plus est dispensée avant l’atelier.

Chaque école organise dix à soixante ateliers par an sur des thèmes variés. “C’est une initiative unique en son genre, le dialogue instauré permet aux enfants de s’interroger sur les différences et les similarités entre les cultures du monde” souligne Samara Hoyer-Winfield, directrice de “Global Classroom”. L’an dernier, plus de 380 écoliers en ont bénéficié en explorant l’histoire, l’art, la musique, la géographie et la gastronomie français. Certains d’entre eux ont même rejoué des scènes du mythique film « la Guerre des Boutons » !

Infos pratiques:

Pour postuler, contacter Laura Tajima, la coordinatrice de Global Classroom : [email protected] – Site ici

 

Désir sexuel vs désir d’enfant

«Travailler (et s’amuser) maintenant, concevoir tardivement ». Voici résumé en quelques mots le rêve ultime des carriéristes qui occupent la ville. Les Français n’échappent pas non plus à la tentation de remettre à plus tard la construction d’une famille. D’autant plus qu’elle nécessite ici un budget conséquent. L’expatrié est lucide : « On ne m’a pas fait venir pour que je fasse des enfants !» Et culpabilise : « Je coûte déjà assez cher comme ça !» Mais quand enfin les conditions matérielles et affectives sont réunies, le bébé n’est pas toujours au rendez-vous. C’est alors une réelle épreuve pour le couple qui veut et n’arrive pas à en avoir. En un coup, chaque mois qui passe effraye et précipite le recours à une aide médicale. Pendant ce temps, sous la couette, comment désir sexuel et désir d’enfant vont-ils s’allier?

«On s’était pourtant dit qu’on laisserait les choses se faire sans se prendre la tête. Mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher d’espérer une grossesse à chaque fois qu’on faisait l’amour» commence-t-elle. En arrêtant sa contraception, sa  sexualité a pris une dimension radicalement différente. D’un coup, elle est chargée de réaliser ce projet, de répondre à cette attente, d’être à la hauteur de ses espérances. « Très vite, on a fini par avoir des rapports sexuels qu’autour du 14ème jour (NDLR, Le 14ème jour après la date du premier jour des règles n’est pas nécessairement le jour de l’ovulation. La période entre les règles et l’ovulation est très variable d’une femme à l’autre et d’un cycle à l’autre. Seule la période entre l’ovulation et le retour des règles est invariable, de 14 à 16 jours). En fait, qu’on en ait envie ou non, reprend-t-elle. Ce projet d’enfant a rapidement cassé la spontanéité du désir sexuel » rajoute-t-il. La sensualité ayant progressivement disparue, il ne reste que la peur de  la déception quand le sang reviendra comme chaque mois. Paradoxalement, plus l’infertilité dure, moins le couple va s’unir. « On se sent seul, incapable d’en parler autour de nous. Ca rendrait triste nos parents, par exemple et je crains qu’ils en profitent pour nous reprocher nos choix de vie, partagent-ils. A l’annonce d’une grossesse ou d’une naissance, j’ai envie de pleurer, d’hurler ma peine mais je me tais et félicite poliment». En s’enfermant dans le silence, ils se privent de la compassion, du soutien et de la bienveillance de ceux qui les aiment. Ils sont alors envahis par un sentiment d’injustice : « Pourquoi ça nous arrive ? Qu’est-ce que les  autres ont de plus que nous ? On a réussi à faire des choses bien plus compliquées dans notre vie ! C’est quand même un comble de ne pas savoir faire un bébé, non ? ». Et pourtant,  la majorité des couples a vécu cette expérience  même si ils sont aujourd’hui des parents heureux. Le « un enfant quand je veux », c’est une idée, pas la réalité.

Statistiquement, les femmes de 20 ans ont 25 % de chance d’avoir un enfant chaque cycle. A 35 ans, cette probabilité passe  à 12%, pour terminer à 6% vers 40 ans. Autrement dit, l’âge de la mère a une influence considérable sur sa fertilité. Le désir de maternité s’exprimant de plus en plus tard, le délai moyen d’attente pour concevoir un enfant augmente lui aussi. De leur côté, les hommes ont vu la qualité de leur sperme indéniablement diminuer ces dernières années, plus encore dans les grandes villes. Les hypothèses explicatives varient mais les faits sont là. A ceci s’ajoute  les différents dysfonctionnements de l’appareil reproducteur. On comprend donc pourquoi un couple sur cinq consultera pour des problèmes d’infertilité. Vient alors une période de tests médicaux comme le recueil de sperme par masturbation, une abstinence imposée puis des rapports programmés. Cette introduction de l’équipe médicale dans l’intimité sexuelle entraîne souvent un manque de désir, une absence de plaisir, l’apparition de troubles de l’érection ou de l’éjaculation. Une épreuve de plus à traverser avec amour et humour tout en s’accordant des « breaks » (week-end ou petit voyage en amoureux) pour se retrouver.

Dans le cabinet médical, la sentence est tombée pour ce jeune couple : « vous n’aurez jamais d’enfant naturellement ». Après le choc de l’annonce « on a accepté que l’enfant viendrait différemment et notre sexualité est redevenue ainsi un moment de plaisir partagé ». Mais pour essayer ensuite de comprendre les causes, chacun est forcé de se remettre en question. Il faut revisiter son histoire personnelle, ses problèmes de santé passés, les fondements de ses désirs… Les placards ainsi ouverts, on y trouve nécessairement des cadavres. On a vite fait d’accuser l’autre et de lui dire « si on en est là aujourd’hui, c’est à cause de toi ! ». Pour ceux qui espéraient qu’un enfant arrangerait les choses entre eux, leurs chemins se sépareront probablement. Pour les autres, ils reconnaissent que c’est parce qu’ils s’aiment qu’ils ont cette espérance de porter du fruit. Les voilà amenés à s’aimer davantage en accueillant les fragilités de chacun,  plaçant l’amour et non l’enfant comme le but du couple humain.

Visiter le site de Thérèse Hargot-Jacob ici

Avertissement: Thérèse Hargot-Jacob est sexologue à New York. Ses chroniques sur French Morning s’inspirent de sa pratique professionnelle, mais les témoignages individuels qu’elle rapporte sont modifiés de manière à préserver l’anonymat de ses clients. Ce qui se dit dans son cabinet reste dans son cabinet!