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Dites yéyé à la soirée Décadanse

Nostalgique des années yéyé ? Ex-fan des sixties ? Si “Salut les copains” vous manque ou si vous vous maudissez la vie de ne pas avoir vécu en 1969, année érotique, la soirée Décadanse est faite pour vous ! Chaussez vos Repetto ou vos Weston, que vous soyez  baby doll ou rock’n’roll,  poupée de cire ou poupée de son, réveillez la groupie qui sommeille en vous et devenez l’idole des jeunes le temps d’une soirée.
Concept inédit sur la côte ouest, la super soirée Décadanse se présente comme une nuit de folie consacrée à la pop française des années 60. Organisée dans la boite de nuit Mr T’s Bowl, profitez d’un gigantesque dance floor et d’une playlist (Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Jacques Dutronc France Gall, Michel Polnareff, Chantal Goya, Annie Philippe, Lio et Plastic Bertrand) qui rappellera des souvenirs à chacun.
Infos pratiques :
Super soirée Décadanse le 10 décembre 2011 de 21h à 2h au Mr T’s Bowl, 5621 1/2 Figueroa, Highland Park, entrée sur place à $5, réservé au plus de 21 ans. Site ici


 

L'exposition qui réinvente Manhattan

Amateurs de SimCity ou du film Métropolis et passionnés d’urbanisme adoreront l’exposition « The Greatest Grid: The Masterplan of Manhattan 1811-2011». Plus 120 équipes d’architectes et d’urbanistes ont été appelées à imaginer le New York du futur en redessinant le « Grid » de Manhattan. Le fameux damier que forment les rues et les avenues de l’île fête cette année son bicentenaire. Un jury mandaté par The Architecture League a sélectionné les huit idées les plus audacieuses et les a rassemblées dans le cadre de cette exposition.

Les propositions comportent un éventail de designs, de la modification des rues de New York à la création de gigantesques espaces verts sur le modèle des “Green Cities” d’Europe du Nord. Même si tous les projets n’ont pas vocation à être réalisés, l’exposition permet de refaire la ville qui ne dort jamais.

Infos pratiques :

“The Greatest Grid: The Masterplan of Manhattan 1811-2011” du 6 décembre 2011 au 15 Avril 2012, Museum of the City of New York, 1220 Fifth avenue, entrée à $10. Site ici

Diego Rivera et ses murs de l'indignation

1931-2011: quatre-vingt années séparent les deux expositions de Diego Rivera au MoMA et pourtant l’œuvre du muraliste n’a jamais semblé plus contemporaine. En 1931, au cœur de la Grande Dépression, Rivera est invité à présenter les murals qui ont fait sa réputation. Les œuvres qu’il réalise pour l’occasion dans le studio que lui a alloué le MoMA (ses murals sont originellement des fresques monumentales peintes sur les murs et donc intransportables) sont autant de manifestes politiques et de dénonciations d’un système économique défaillant à ses yeux. A travers le portrait de Zapata ou de New Yorkais, Rivera partage sa consternation face à un système économique qui broie les plus faibles et raconte l’espoir qu’il place dans la Révolution représentée par le zapatisme. Outre ses qualités artistiques, son travail se singularise ainsi par son engagement politique, marqué par sa proximité avec l’extrême gauche et le gouvernement post-révolutionnaire mexicain qu’il soutient à travers la production de fresques monumentales.

Pour l’exposition de 1931, l’artiste produit cinq murals portatives auxquels s’ajouteront trois autres peintures. Ce sont ces peintures qui sont aujourd’hui de nouveau proposées au public. Parmi elles, on peut admirer l’une de ses fresques les plus connues, La Révolution agraire, Zapata, critique très ferme de l’inégalité du système mexicain de répartition agraire. Cette toile est aujourd’hui l’une des pièces maitresses de la nouvelle exposition. Mais il s’attaque également à la situation économique américaine à laquelle il consacre trois peintures. Dans l’une d’elles, intitulée Frozen Assets (photo), il n’hésite pas à confronter la vie réelle des New Yorkais pendant la Grande Dépression avec la Skyline de Manhattan alors en expansion et semblant écraser des Hommes pris en étau. Cette rétrospective s’accompagne d’ébauches, de dessins grand format, de travaux ultérieurs liés à son mural réalisé pour le Rockefeller Center et d’autres peintures de moindre ampleur qui offrent une vision de l’intégralité de sa carrière ainsi que de ses influences politiques et artistiques.

L’influence de son expérience européenne, qu’elle soit politique ou artistique, est visible dans son travail. Artiste précoce, Rivera s’est perfectionné au contact des avant-gardistes lors d’un long séjour en Europe entre 1907 et 1919. Après un passage en Italie où il a découvert Giotto, un séjour à Madrid et Barcelone, un retour rapide à Mexico pour une exposition, un départ précipité à cause de la guerre civile, il s’est installé et a travaillé à Paris parmi les peintres de Montparnasse. C’est à son retour au Mexique, en 1920, qu’il s’est tourné plus profondément vers l’histoire nationale et s’est intéressé au mouvement zapatiste qu’il glorifie dans ses murales. Son parcours personnel l’a aussi conduit en URSS où il a tissé des liens intellectuels avec le leader Léon Trotsky qui trouvera plus tard refuge dans sa maison de Mexico.

Infos pratiques :

Diego Rivera: Murals for The Museum of Modern Art – du 13 novembre 2011 au 14 mai 2012 au deuxième étage du MoMA. Accès, horaires et lien vers le site de l’exposition.

Photo: “Frozen Assets”

La magie de Noël selon Nicole Renaud

La chanteuse soprano et accordéoniste est l’invitée spéciale du  Winter Ball, le 10 décembre, une soirée dansante traditionnelle, avec cocktails et rythmes de Jazz.  Elle sera accompagnée de plusieurs autres artistes : le chanteur, tromboniste et cornettiste, Michel Arenella, le Dreamland Orchestra, les danseuses de claquettes Minky Sisters et autres…

On pourra retrouver Nicole Renaud dans un autre spectacle, Christmas Star, le 19 décembre, conçu autour de chants traditionnels de Noël internationaux, ré-interprétés à l’accordéon par la virtuose. Alex Tseytlin l’accompagnera au violon, pour donner au tableau le charme d’antan des ballades d’autrefois.

Infos pratiques :  – Winter Ball, Le 10 décembre à 20h à 2h à la Bogardus Mansion, 75 Murray Street, entrée à 50$ (une boisson inclue).

– Christmas Star, Le 19 décembre à 19h30 au Theaterlab, 137 west 14th street, entre les 6th et 7th avenues, entrée à 15$.

A Santa Barbara, un défilé de bateaux illuminés

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A l’approche des fêtes de fin d’année, les célébrations en tous genres se succèdent sur la côte californienne. Une semaine après le défilé de Santa Claus organisé dans les rues de Santa Barbara, ce sera au tour de la marina de revêtir ses habits de lumière. Ce dimanche 11 décembre, la 26e édition de la parade des bateaux illuminés (ou “Parade of Lights”), sur le thème «Candy Cane Holidays», s’y tiendra à partir de 17h30.

Entre 50 et 70 skippers ont répondu à l’appel des organisateurs et devront donc naviguer entre le port et le pier, afin de présenter les décorations et illuminations de leur navire au public et au jury. Ce dernier remettra, à l’issue du défilé, une demi-douzaine de prix aux plus créatifs.

Toutes les embarcations sont invitées à participer, depuis les kayaks de mer jusqu’aux yachts de luxe, en passant par les différents types de gréement. Le défilé sera ponctué de concerts et se terminera par un feu d’artifice tiré au-dessus de l’océan.

Si les défilés de ce genre fleurissent depuis quelques années dans les marinas de la côte Pacifique, celle de Santa Barbara est l’un des plus appréciés grâce à sa baie dégagée et à la configuration de son port permettant d’apprécier au plus près le passage des bateaux.De fait, cet événement attire en moyenne près de 200.000 spectateurs chaque année. Les organisateurs font d’ailleurs tout pour entretenir cette popularité, comme en témoignent les 12 tonnes de neige artificielle qui seront réparties sur le Stearns Wharf pour y créer le village du Père Noël  et accueillir, dès 15 heures, de nombreuses animations.

Infos pratiques:

Parade of Lights – dimanche 11 decembre à partir de 17h30 au Santa Barbara Harbor – Harbor Way Santa Barbara – Gratuit – Site ici

 

Yeah Yeah Yelle

Après le succès de la tournée de son premier album Pop up outre-Atlantique, la Bretonne a quitté ses terres armoricaines pour venir défendre sur les terres américaines son deuxième opus, Safari Disco Club.

Yelle se fait remarquer aux Etats-Unis avec “A cause des garçons” (voir la video ci-dessous),  élue chanson coup de coeur de MTV US en 2008,  puis une performance très remarquée lors du festival de Coachella… La petite protégée de Katy Perry revient pour enflammer le temps de deux soirées le Webster Hall et le Music Hall of Williamsburg. Accompagnée de ses deux musiciens TEPR et Grand Marnier, la jeune femme distille une pop acidulée qui sent bon les années 80. Un judicieux mélange entre des refrains entêtants à la Rita Mitsouko et des sons électroniques plus actuels.

Amateurs de rock, vous ne serez pas en reste : le jeune groupe français “Housse de Racket” se charge de l’ouverture des deux concerts.

Infos pratiques :

Yelle et Housse de Racket : – le 8/12 à 19h au Webster Hall, 125 East 11th Street (entre 3d et 4th avenues), $23 en pré-vente / $25 sur place.

– le 9/12 à 20h au Music Hall de Williamsburg, 66 North 6th Street, Brooklyn, $23 en pré-vente / $25 sur place.


 

Chômage: Léger avantage pour les Etats-Unis

L’information a fait la « Une » de la presse américaine début décembre : le taux de chômage aux Etats Unis est retombé en novembre à 8,6% de la population active. Il s’agit de son niveau le plus faible depuis mars 2009, selon le Department of Labor. Au total, 120.000 emplois nets ont été créés aux États-Unis en novembre, soit 20 % de plus qu’au mois d’octobre. Aux Etats-Unis, le Department of Labor définit comme chômeur toute personne n’ayant pas d’emploi, en ayant cherché un activement durant les quatre semaines passées, et disponible pour travailler.

Ajusté à la définition américaine du chômage, le taux de chômage français avoisine les 9,3% en 2011 en moyenne (voir graphique ci-dessus). Les chiffres sont sensiblement les mêmes que ceux du Bureau International du Travail (BIT). Celui-ci retient plusieurs critères : est chômeur toute personne en âge de travailler, n’ayant pas travaillé au cours de la semaine de référence, disponible pour travailler dans les deux semaines et ayant entrepris activement des démarches de recherche d’emploi dans le mois précédent, ou ayant trouvé un emploi qui commence dans les trois mois. Selon le BIT, le taux de chômage en France fluctue au-dessus de la barre symbolique des 9% et stagne à 9,3% en moyenne sur les trois premiers trimestres de 2011. Au troisième trimestre de 2011, il s’élève à 9,7% de la population active (DOM-TOM inclus), et à 9,3% pour la France métropolitaine, en hausse de 0,2 points par rapport aux trois mois précédents.

Sur le moyen-terme, la tendance est la même dans les deux pays. Depuis 2009, en France comme aux Etats-Unis, le chômage a fortement augmenté atteignant 10% fin 2009 aux Etats-Unis. Une situation inédite dans un pays habitué depuis deux décennies au plein-emploi. Un rêve bien lointain aujourd’hui.

 

Les Français s'installent toujours aux US, mais…

La croissance de la communauté française aux Etats-Unis ralentit. C’est l’un des enseignements du dernier rapport de la Direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire. Le nombre de Français inscrits au Registre des Français établis hors de France s’est stabilisé autour de 115.000 en 2010 (115.383 en 2009, 115.058 en 2010) après un pic en 2008 à 117.076 inscriptions. Les Etats-Unis accueillent la deuxième communauté française la plus importante derrière la Suisse. L’Amérique du Nord rassemble 12,4% des inscrits au Registre, outil utilisé pour mesurer la présence française à l’étranger.

« Si la taille de cette communauté évolue peu depuis 2008, la répartition entre les deux pays qui composent cette zone (Amérique du nord) est légèrement modifiée au bénéfice du Canada » poursuit le rapport. En effet, en 2010, 71.000 Français se sont inscrits au Registre au Canada, soit une augmentation de 2,2% par rapport à 2009.

Pour Eric Bosc, porte-parole au Quai d’Orsay pour les questions relatives aux Français de l’étranger, il ne faut pas voir dans ce ralentissement un quelconque désintérêt français pour les Etats-Unis. L’inscription au Registre des Français établis hors de France est volontaire, rappelle-t-il, donc les ressortissants français ne sont pas tenus d’y figurer. « Il y a beaucoup de séjours de courtes durées aux Etats-Unis, comme les stages ou les séjours d’études. Les taux de déperdition peuvent atteindre jusqu’a 20%. »

En outre, le nombre d’inscriptions évolue de manière cyclique. A l’approche d’une année électorale par exemple, les chiffres connaissent un pic, car de nombreux Français profitent de leur inscription sur les listes électorales consulaires pour s’enregistrer. Il est donc fort probable que les chiffres pour 2011 et 2012 soient en hausse.

Pour rappel, le nombre d’inscriptions au Registre pour les Etats-Unis a fortement augmenté entre 2005 et 2006, passant de 106.099 à 116.438, avec un pic en 2008 à plus de 117.000 inscriptions.

Crédit photo: Flickr / Comité Valmy
 

Euro-scepticisme, prostitution et bons sentiments

Depuis ces derniers mois, la crise financière et la question du remboursement de la dette des pays membres de l’Union européenne plongent le Vieux continent dans la tourmente. De l’autre côté de l’Atlantique, les médias n’ont pas manqué de disséquer la rencontre entre Nicolas Sarkozy / Angela Merkel qui s’est déroulée ce lundi 5 décembre.

Pour l’ensemble de la presse américaine, l’idée d’une gouvernance européenne semble être une réelle solution pour lutter contre la menace d’une spirale d’endettement mais le New York Times remarque un certain paradoxe quant à la position de la France : si le Président Sarkozy veut faire valoir la nécessité d’un réel changement des traités fondateurs, du point de vue du quotidien, les Français sont tous euro-sceptiques, sans exception. Ils sont “très fiers de leur souveraineté et très dubitatifs quant aux instances européennes et ne souhaitent pas leur donner plus d’influence sur le budget national ou la politique de l’Etat“.

Le journaliste Paul Taylor de Reuters va plus loin et explique que “les Français d’aujourd’hui sont plus proche de l’Europe des Nations du Général de Gaulle que de la vision d’une communauté supranationale du père fondateur de l’Union Européenne, Jean Monnet“.

Il faut croire que, pour le Daily Beast, la crise européenne a tout de même du bon puisqu’elle permet d’amener les Français en masse au cinéma. En effet, le site d’information s’étonne du récent succès en France du “feel good movie” « Intouchables » d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache qui est gorgé de “bons sentiments“, le cinéma français étant souvent associé par les Américains aux films d’art et d’essai, moins accessibles. Une phrase retient l’attention dans l’article : les cinéma français de 2011 “rend la séparation encore plus floue entre films à popcorn et films d’auteurs“. Le Daily Beast laisserait-il penser que le cinéma français se rapproche de plus en plus des standards du cinéma américain ? Autrefois cantonnés aux festivals « arty », les films français sont en passe de conquérir Hollywood et « Intouchables » en est la preuve. En effet, la société de production Weinstein n’exclue pas la possibilité d’un remake américain.

S’il est un autre sujet français qui étonne beaucoup la presse américaine, c’est bien le projet de loi concernant l’interdiction de la prostitution en France, une mesure que l’on dit inspirée par les récentes tribulations de l’ex-directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn. Selon Business Insiderc’est une avancée inhabituelle dans un pays qui a longtemps cherché à garder une distance entre le domaine gouvernemental et le domaine privé, intime (comprendre : le sexe)“. Dans l’esprit du journaliste, les Français ont tendance à considérer les prostituées comme une partie du trésor national : elles ont été magnifiées dans les tableaux de Toulouse Lautrec et encensées dans les écrits de grands écrivains tels que Hugo, Balzac ou Maupassant. Certains Français manifestaient même encore il y a quelques années pour la réouverture des maisons closes, rappelle le journaliste. Mince alors, on dirait que la France finirait par devenir chaste, humble et en demande de “bons sentiments“.

 

Rétrospective Henri-Georges Clouzot au MoMA

Réalisateur de légende, Henri-Georges Clouzot aura laissé une oeuvre teintée de noirceur et de réalisme dans sa façon de mettre en image les méandres de l’âme humaine. Récompensé à de nombreuses reprises, son travail méticuleux lui permet de figurer parmi les maîtres du Septième Art, en tant que scénariste et réalisateur.

Palme d’or au Festival de Cannes de 1953, « Le salaire de la peur», road movie cynique et très actuel avec Yves Montand, marquera le coup d’envoi, le jeudi 8 décembre, de la rétrospective Clouzot au MoMA. Il sera suivi dès le lendemain par un autre de ses chefs-d’œuvre, « Les Diaboliques », sorti en 1955. Des films aussi célèbres que « Manon », « Quai des Orfèvres » ou « Le Corbeau » seront aussi à l’affiche de cette rétrospective.

Infos pratiques :

Henri-Georges Clouzot,  du 8 au 24 décembre au Theater 1 du MoMA, 11 West 53d Street (entre 5th et 6th Avenues). Admission gratuite pour les membres, $12 pour les adultes, tickets obligatoires. Programme complet ici

 

«Ne pas oublier le Japon»

Elle se racle la gorge une fois, puis deux. S’excuse en riant d’interrompre notre interview téléphonique. On risque un « ça va ? » auquel elle répond spontanément : « oui merci ! Mais je n’arrête pas et ma voix fatigue ! ». Soudain, on l’entend poser le combiné, s’éloigner rapidement, se racler la gorge, encore, puis s’écrier : « M….E ! » à l’autre bout de la pièce. Elle reprend le téléphone, s’excuse platement, à nouveau. La voix s’est éclaircie. « Enfin ! », s’amuse-t-elle.

Sympa, Jane Birkin. Naturelle, pas star. Exactement comme on l’imagine. French Morning avait droit à 15 minutes – pour ne pas fatiguer sa voix, nous a-t-on précisé. Finalement,  lancée sur le sujet de ses dernières trouvailles littéraires (Murakami, un japonais pardi !), on aura droit à un peu plus. Généreuse en paroles (c’est bien connu)…mais en actes, aussi.

Muse, comédienne, chanteuse, icône et peut-être avant tout : femme engagée. Depuis le début de sa carrière, on a vu Jane Birkin sur tous les fronts : la peine de mort, les sans-papiers, la libération d’Aung San Suu Kyi, la Palestine… et plus récemment le Japon. C’est d’ailleurs au peuple meurtri par le drame de Fukushima, qu’elle dédie sa tournée internationale 2011-2012 « Serge Gainsbourg et Jane Birkin via Japan ». La dame fait escale à Town Hall, à New York, le 11 décembre.

Tandis qu’on célèbre « Serge » cette année, 20 ans après sa mort , « Jane » a donc décidé de donner du sens à sa tournée, au delà de la commémoration : « D’autres ont proposé leur point de vue sur son œuvre, ils ont présenté leur “Serge”… et j’ai remis ça de côté choisissant d’observer ce que faisaient les autres. Et puis il y a eu la catastrophe au Japon d’une horreur incroyable (…) Que faire ? J’ai alors pensé ” vas-y, va leur dire qu’on pense à eux d’ici “. La seule chose que je pouvais leur offrir était un concert».

Mais un concert un peu particulier. Après avoir revisité le répertoire “gainsbourien” de mille et une façon, cette fois, c’est avec des musiciens japonais qu’elle honore son mentor et rend hommage au courage des victimes du tsunami, alors que le drame ne fait plus aujourd’hui la Une des journaux. « Les Japonais sont un peuple très discret et très digne. Je ne veux surtout pas les victimiser. Faire de la musique avec eux et communier avec le public, c’est ma façon à moi de leur montrer qu’on ne les oublie pas ».

Il faut dire qu’entre l’artiste et le Japon, il y a une longue histoire : « Mon premier concert au Japon c’était il  y a 40 ans ! Sans Serge…à cette époque nous étions séparés”, confie t-elle. Si elle est très attachée au pays, les japonais lui rendent bien : « Je suis restée plus de six mois numéro 1 des ventes au Japon, parce qu’une de mes chansons était le générique d’une série super connue là-bas… Depuis si je ne la chante pas, le public japonais la réclame. Drôle non?».

Elle qui adore New York – « surtout Central Park et une petite boutique de vêtements de deuxième main sur Bowery street…et puis… les New Yorkais ! Leur façon de dire ‘take care’… » – c’est avec impatience qu’elle attend de faire découvrir la ville à ces acolytes japonais : « Ce qui m’épate chez eux, c’est leur curiosité et leur ouverture sur le autres. A chacun de nos voyages, ils sont les premiers à goûter les plats locaux, jamais fine bouche comme nous les Français…alors, les emmener à New York ça va être quelques chose ! ». Quand à nous, on a hâte de découvrir sur scène la facette japonaise de notre Birkin internationale.

Infos pratiques :

Concert de Jane Birkin « Serge Gainsbourg & Jane via Japan ». Le 11 décembre 2011 à 19h30. Town Hall – 123 West 43rd Street entre 6th et 7th Avenue – Réservation en ligne ici

 

Déclin de la classe moyenne: mythe ou réalité

La prestigieuse Maison Française de Columbia, qui fait office de centre culturel français depuis 1913 au sein de prestigieuse université, accueille ce mercredi 7 décembre le sociologue de renom Louis Chauvel. Le spécialiste du changement générationnel et des structures sociales évoquera les craintes de déclin de la classe moyenne en France et aux Etats-Unis et en évaluera la réalité.

Titulaire d’une chaire de professeur à Sciences Po Paris, il sera assisté lors de cette conférence par Emmanuelle Saada, professeur de français et directrice du Centre des études francophones à Columbia University.

Infos pratiques :

Le déclin de la classe moyenne, perspectives françaises et américaines, conférence de Louis Chauvel – Maison Française de Columbia, Buell Hall 2ème étage, Broadway Boulevard, West 116th street – mercredi 7 décembre de 18h à 19h30 – Entrée gratuite. Site de la Maison Française