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Gérer son patrimoine en temps de crise

Epargne-retraite, investissements immobiliers: La crise actuelle remet en cause bien des comportements en matière de gestion de patrimoine. Pour y répondre, le Groupe Crystal, en collaboration avec ASG Capital, propose un tour de table abordant les « Stratégies à adopter dans le contexte économique actuel ». Les participants feront un tour d’horizon des problématiques liées à la gestion de patrimoine, de la définition à l’offre de solutions.

Infos patiques:

Crise Financière & Gestion de Patrimoine, « Stratégies à adopter dans le contexte économique actuel », le jeudi 8 décembre dans l’Upper East side a 19h. L’adresse  sera communiquée après inscription.

 
 

Les French Culture Nights fêtent la fin de 2011

Pour sa dernière édition de l’année, les French Culture Nights ont choisi un lieu auréolé de mystère : le JBird Lounge. Ce lounge élégant de Midtown, qui a ouvert ses portes à l’automne, accueillera ce mercredi 7 décembre le photographe Jean Lebreton, la peintre Sophie Sejourne et le DJ Jean Michel pour une soirée dans le ciel de Manhattan.

Ancien photographe de presse, Jean Lebreton a côtoyé les grands chanteurs des années 70 et 80, dont Claude François dont il a fait les pochettes de disques et les affiches. Il a également collaboré à la revue du chanteur, « Podium ». Elevée sur l’île de Ré, Sophie Sejourne se spécialise, elle, dans l’art du collage et le travail de la couleur. Si l’art n’est pas votre souci premier, les amuse-bouches du Bec Fin mettront tout le monde d’accord.

Infos pratiques :

French Culture Nights mercredi 7 décembre de 18h30 à 1h Jbird Lounge : 251 West 48th St (au coin de 8th avenue). Entrée gratuite pour les pré-inscriptions effectuées avant 16h le mercredi 7 décembre. $10 à la porte. Réservations ici

Prendre un nouveau départ, sereinement

« Je me sens comme perdue sur un rocher, en plein milieu du gué ». Patricia utilise une image forte qui décrit parfaitement son état. Elle m’appelle de Miami, je n’ai aucune peine à la visualiser assise par terre le dos contre le mur, abattue, seule et à bout de souffle. Elle vient de finir une thérapie qui l’a aidée à sortir d’une profonde dépression. La rive qu’elle a quittée n’est plus qu’un mauvais souvenir. Elle ressent maintenant le besoin vital de passer à l’action pour la laisser définitivement derrière elle. « Seule, je n’y arrive pas. Je prends mon élan pour atteindre l’autre rive, mais à chaque fois j’échoue la tête dans l’eau au risque de me noyer ». Elle voudrait que je l’aide à sauter. Mon rôle est de lui faire comprendre qu’il faut d’abord qu’elle se remette sur pied.

Patricia a perdu l’homme de sa vie, son compagnon de route depuis son arrivée aux États-Unis au début des années 90. Décédé brutalement il y a deux ans, elle s’est habituée tant bien que mal à une vie en solitaire. Bien entourée par sa famille, elle a vite compris qu’il lui fallait se créer une nouvelle existence, même si cela devait passer par des décisions drastiques et pas toujours raisonnables. Elle a quitté son job de styliste dans une maison de mode réputée alors qu’elle si sentait à l’aise, « peut-être un peu trop justement ». Elle s’est offerte une année sabbatique en espérant trouver une activité professionnelle plus en relation avec qui elle est aujourd’hui. Son raisonnement me plait, elle est prête pour le coaching. Je saute à ses cotés sur son rocher, je la sens fragile. Je lui demande de s’asseoir au lieu de se tenir debout en tremblotant. Elle me sourit timidement. On peut commencer à travailler.

Nous faisons tous la même erreur. J’entends encore ma mère me dire « Nicolas, tu veux aller plus vite que la musique ! ». C’est une chose de vouloir passer à l’action, cela en est une autre de le faire dans le bon tempo. Patricia ne sait plus où elle est et qui elle est. Alors comment savoir dans quelle direction aller? Je la pousse à parler de la rive qu’elle vient de quitter. Elle pleure beaucoup. « J’ai toujours été indépendante et aventurière, mais j’ai réalisé avec la perte de mon amour que je n’avais jamais cessé de lui tenir la main ». Je sais qu’elle souffre, pourtant j’insiste. De cette tragédie, je dois lui faire découvrir un sentiment positif et porté vers l’avant. « Sa mort est la perte de mon innocence ». Elle ne se ment plus et ose faire face à ses démons. L’enfant s’en va, l’adulte prend sa place, « je suis en première ligne, porteuse de son héritage et du nôtre ». Je la sens légère, elle n’est plus victime de l’événement, elle en fait partie. Elle est en vie. Les séances suivantes confirment cette tendance. Ce qui est derrière elle n’est pas qu’un cauchemar. C’est aussi le tremplin sur lequel elle s’est élancée pour atterrir sur ce rocher, à mi-chemin d’une renaissance tant méritée. Elle retrouve peu à peu ses valeurs morales et ses principes de vie. Patricia trépigne d’impatience, « je veux passer de l’autre coté ». Elle n’est pas prête et s’en rend compte lorsque je lui demande à quoi ressemble cette nouvelle terre qu’elle veut fouler en toute liberté. Il est bien plus facile de trouver l’envie et la force d’avancer si l’on sait où l’on met les pieds. Ma question la pétrifie. Elle est déçue, « je me sentais d’attaque », elle s’en veut. Je la laisse s’auto flageller, tout se passe comme prévu. « Encore une fois, j’ai voulu aller trop vite. J’ai fait la paix avec mon passé et cela m’a ouvert les yeux sur la personne que je suis devenue. J’ai de nouveaux outils en main, il ne me reste plus qu’à définir le territoire que j’ai envie de défricher ».

Patricia a toujours rêvé d’ouvrir sa boutique de vêtements où elle vendrait ses propres créations. Dans une économie comme la nôtre, elle ne pense pas que cela soit du domaine du possible. Au lieu d’abandonner ce qui la fait vibrer, je lui apprends à s’en servir pour imaginer ce à quoi son business pourrait ressembler. Cela nous a bien pris deux mois pour y parvenir, sortir de soi quelque chose que l’on ressent dans ses tripes est souvent difficile et douloureux. Il faut en effet faire fi du domaine sécurisant du devoir pour n’évoluer que dans celui du vouloir, plus subjectif, sur la corde raide. Petit à petit, elle arrive à la conclusion qu’un site web serait le véhicule parfait pour son idée. Elle a travaillé des semaines à l’écrire et à le peaufiner. Elle a voulu se lancer des dizaines de fois, mais comme son projet ne ressemblait toujours pas à la Patricia d’aujourd’hui, je n’ai pas cessé de la mettre en garde tout en restant son allié. Je ne veux plus qu’elle tienne la main de quelqu’un, la mienne comprise, son projet doit être le sien. Ça lui a pris un moment, mais un jour, j’ai arrêté de ronchonner et de jouer au rabat-joie. Son business plan était en phase avec ce qu’elle est devenue et en continuité avec ce que la vie lui a fait subir. « Vous êtes prête, il faut y aller ». Elle resplendit. Après tant d’efforts à se préparer au lieu de passer à l’action n’importe comment, il est émouvant de la voir se tenir debout, fière, forte et pleine d’allant.

« Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas essayé de sauter, je ne sais plus par quel bout commencer ». Une dernière inquiétude qui me fait sourire, je n’ai pas dit mon dernier mot. Plus besoin de se jeter en avant au-dessus d’une rivière tumultueuse, elle n’a qu’à la traverser. Elle me regarde, étonnée. « Patricia, vous avez tellement grandi que maintenant, vous avez pied ».

Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

 

Le kouign amann crée le buzz

Le kouign amann connaît son heure de gloire. Le blog voyage du New York Times, In Transit, lui a consacré un article la semaine dernière. Plusieurs gastronomes américains et internationaux chantent ses louanges. Et pourtant, son nom est une invitation aux prononciations les plus tordues.

Qu’importe. Après tout, le plus important n’est pas d’en parler, mais de le manger. Depuis la fermeture des boulangeries Fauchon et Bouley, il était devenu difficile de se procurer à New York ce gâteau breton au beurre. Les amateurs de la viennoiserie croustillante et fondante en étaient réduits à se faire envoyer des colis de la pâtisserie Les Madeleines à Salt Lake City. Certes, ils auraient pu en commander à la crêperie Café Triskell dans le Queens, mais seuls quelques Bretons avertis connaissaient le bon plan.

Puis Dominique Ansel est arrivé. Cet ancien chef pâtissier du restaurant Daniel a fait sortir le kouign amann du microcosme breton en ouvrant une nouvelle boulangerie éponyme à SoHo. Depuis début novembre, il y vend aussi des éclairs, des cheesecakes et des cannelés, mais la viennoiserie bretonne est rapidement devenue la star de la boutique. Pour encourager les clients à commander ses spécialités, Ansel les a rebaptisées DKA, ou « Dominique’s Kouign Amann » – pari risqué en pleine affaire DSK ! En effet, si les New Yorkais maîtrisent à peu près la prononciation du mot « croissant », leur demander de parler breton dès le matin eut été osé. “Très peu s’aventurent à dire kouign amann“, confirme le chef de 33 ans.

Autant de beurre que de sucre

Les petites merveilles beurrées – Ansel parle de croissant caramélisé pour tenter d’expliquer de quoi il s’agit – sortent du four dès 8 heures du matin. Il s’est réveillé avant l’aube pour commencer la préparation. “Il faut le faire frais tous les jours. C’est très technique” explique-t-il. De quoi justifier le prix de $5,25 pour une portion individuelle. “Après 14 heures, on les a tous vendus“.

C’est en travaillant chez Fauchon à Paris que Dominique Ansel a parfait sa maîtrise du kouign. Pour faire ses DKA, il prépare une pâte à pain dans laquelle il insère une énorme plaque de beurre venue du Vermont. Combien de grammes de beurre par gâteau individuel ? Nombre de calories ? Le pâtissier ne révélera pas ces informations qui pourraient gâcher le plaisir innocent du DKA. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il utilise autant de beurre que de sucre.

D’autres pâtissiers ont offert des kouign amann sur New York, mais celui de Dominique Ansel est le meilleur que j’ai goûté depuis que j’habite ici, souligne Hélène Semmel, membre de l’association bretonne BZH NY. Avec un café le matin c’est un pur régal.” Et si elle en connaissait la recette?

Infos pratiques:

Dominique Ansel Bakery – 189 Spring Street, New York – Site ici

Crédit photo: Thomas Schauer

Visions franco-américaines sur la nourriture

Les services culturels de l’Ambassade de France organisent ce lundi 5 décembre 2011 une conférence sur les “Perspectives françaises et américaines sur la nourriture et la santé”. Elle réunira notamment des experts français et américains, des cuisiniers, des scientifiques et des représentants du gouvernement autour de la représentation de la nourriture dans les deux pays et la lutte contre l’obésité. Une approche pluri-disciplinaire et comparative rare dans le domaine.

Cette conférence est née d’une collaboration entre des chercheurs de l’Université de Californie, Los Angeles et l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) commencée en 2009.

Infos pratiques :

« French and American Perspectives on Food and Health ».Lundi 5 décembre de 9h à 16h30 aux services culturels de l’Ambassade de France. 972 5ème Avenue. Réservation : [email protected] ou par téléphone: 212-439-1463

 

Le maquillage pour les masses

Tous les ans, à l’occasion du Make Up Show de New York, les experts de la cosmétique se réunissent au Metropolitan Pavilion à Chelsea. Ce salon du maquillage rassemble toutes les plus grandes marques du secteur, dévoile les nouveautés et propose de nombreux ateliers. Pour sa 7ème édition, le salon sera aussi ouvert au grand public. Une grande première. L’occasion de faire le plein de produits de beauté pour les fêtes et de découvrir en avant-première toutes les tendances de la saison à venir et les secrets de maquillage des stars. Vous pourrez aussi profiter de rabais attractifs sur plus de quarante marques – rabais normalement réservés aux professionnels. Des marques comme Stila, l’OCC Makeup et NARS seront présentes. Dans les allées du salon, ouvrez l’œil : vous pourriez bien croiser les grands maquilleurs de ce monde comme Eve Pearl, James Vincent et Orlondo Santiago. Make Up Show Pop Up Shop. Le vendredi 2 décembre de 17h à 22h et le samedi 3 décembre de 10h à 18h. Metropolitan Pavilion, 123 West 18th St, 4 étage. L’entrée est à $20. Réservations ici.

La Garçonne, la fameuse boutique de marques tendance allant du style hypster au très chic et cher, propose des soldes attractives du jeudi 1er décembre au dimanche 4 décembre, de 60 à 80% sur les vêtements, chaussures, sacs et accessoires sur des marques telles que 3.1 Phillip Lim, Alexander Wang et Proenza Shouler. La Garçonne : Ouvert le jeudi de 15h à 17h et de 11h à 19h du vendredi au dimanche. 24 Mercer St entre Grand et Howard Sts. 4ème étage.www.lagarconne.com

Des soldes de plus de 60%, Theory en pratique aussi sur toute sa collection femme. La marque des bobos propose tous les incontournables de la garde-robe, des cardigans aux pulls noirs en passant par les robes. Jusqu’au 4 décembre. Theory : Ouvert du mercredi au vendredi de 10h à 17h et le samedi et dimanche de 10h à 17h. Clothingline, 261 West 36th St entre la 7ème et la 8ème Avenue. www.theory.com

La boutique Rag & Bone de Chelsea solde aussi sa collection de 65%. Ces messieurs ne seront pas en reste car la collection homme est soldée aussi. Jusqu’au 4 décembre aussi. Rag & Bone : Ouvert du jeudi au vendredi de 10h30 à 20h, le samedi de midi à 19h et le dimanche de midi à 17h. Chelsea Market, 75 9th Avenue entre la 15th et la 16th Sts. www.rag-bone.com


Le New York parisien en photos

Les amoureux de la capitale française ne verront plus la Grande Pomme de la même manière. Le photographe Jack Dzamba est allé dénicher tous les détails rappelant la Ville Lumière à Manhattan. Dans ses clichés en noir et blanc, il évoque Paris dans le raffinement de certaines scènes new-yorkaises et dans les styles architecturaux (Second Empire, Gothique, Art Déco ou Moderne) marquants des lieux caractéristiques de New York.

Infos pratiques :

« Paris in New York » du 1er au 3 décembre au West Chelsea Arts Building 508/526 West 26th St – 9G (au- dessus de la High Line) Soirée d’ouverture le jeudi 1er entre 18h et 20h

 

New York on ice

Chaque jour le rappelle un peu plus : l’hiver approche et avec lui la tentation de rester chez soi. Mais si l’idée de tourner en rond parait tentante, autant le faire sur la glace avec des amis ou en famille. Voici notre liste non-exhaustive des patinoires de la ville.

Les classiques:

– Rockefeller Center : Patiner au pied du fameux sapin de Noël est une expérience incontournable pour tout New Yorkais (ou tout touriste) qui se respecte. Mais la patinoire est prise d’assaut, donc mieux vaut s’armer de patience (les temps d’attente peuvent varier de une à trois heures). The Ice Rink in Rockefeller Center, 5th Avenue entre 49th et 50th St.

– Citi Pond à Bryant Park : Temps d’attente bien inférieurs à ceux de la patinoire du Rockefeller Center et entrée gratuite si vous avez déjà des patins: il y a au moins deux bonnes raisons de faire un détour par Bryant Park. Une troisième raison ? Il y a un marché de Noël pour les emplettes. Citi Pond at Bryant Park, entre 40th et 42nd Sts, 5th et 6th Avenue.

– Wollman Rink à Central Park : Vue et revue dans de nombreux films (Un automne à New York, Love Story), cette patinoire se trouve au milieu du parc le plus célèbre de la ville, les gratte-ciel de Midtown en fond. Wollman Rink  at Central Park, au niveau de 63rd St.

Les plus tranquilles :

– Lasker Ice Skating Rink à Central Park: Située dans le nord de Central Park, cette patinoire est moins fréquentée que celle de la 63ème rue, et jouit d’une vue similaire sur les immeubles alentours. Parfaite pour les dates amoureux. Lasker Ice Skating Rink at Central Park, au niveau des 106th et 108th St.

– Riverside Ice Skating Rink : Cette très grande patinoire couverte située dans le nord de Manhattan offre des services d’organisation d’anniversaires. Autre avantage non négligeable : elle n’est pas bondée le weekend. Riverside Ice Skating Rink, sur Riverside Drive au niveau de 145th St.

Les plus branchées :

– Standard Ice Rink : Située dans le Meatpacking district, au Standard Hotel, cette patinoire est adjacente a un Kaffeehaus, un stand de nourriture qui propose un menu hivernal. Après l’effort, à vous les bonnes soupes chaudes, les crêpes et les gaufres, sans oublier les boissons chaudes (chocolat et cidre chauds…)! Autre bonne nouvelle : leur fameux Biergarten est aussi ouvert pour l’hiver. Standard Hotel, Kaffeehaus et Patinoire, 848 Washington St au coin de 13th St.

– City Ice Pavillon : Il est préférable de se rendre sur cette patinoire couverte localisée sur un rooftop en milieu d’après-midi en semaine ou entre midi et 14h le week-end. Le reste du temps, la patinoire est réservée aux leçons, entraînements ou autres événements privés. Elle se situe dans le Queens. City Ice Pavillon, 47-32nd Place entre la 47th et la 48th Avenue, Long Island City, Queens.

Les plus sportives :

– Sky Rink à Chelsea Piers : Dans cette immense patinoire, il est possible de prendre des leçons, mesurer vos aptitudes physiques aux fans de hockey ou de patinage artistique qui investissent la glace. Sky Rink at Chelsea Piers, Piers 61, 23rd St et la Hudson River.

Abe Stark Rink: En cas de visite de Coney Island, cette patinoire couverte, ouverte le weekend seulement, est une option. Elle accueille les divisions ados et adultes des New York Stars, l’équipe de hockey sur glace locale. Il n’est pas rare d’y voir des joueurs s’entrainer. Abe Stark Rink, Coney Island Boardwalk et West 19th St 

La plus fermée:

– Prospect Park (Brooklyn): La patinoire sera fermée pour travaux durant toute la saison hivernale 2011-2012.

 

The Nutcracker, l'incontournable ballet de Noël

Noël approche! Et que font les Américains en cette période de l’année? Leurs achats d’hiver… et ils vont voir le traditionnel ballet de Noël “Casse-noisette” (ou “The Nutcracker”). Dansé par le prestigieux New York City Ballet, ce spectacle de danse classique a lieu jusqu’au 31 décembre au Lincoln Center. L’intrigue du ballet se déroule le jour de Noël, d’où la tradition américaine d’y à ce moment là.
Si l’histoire a légèrement changé au fil des siècles, le nœud de l’action reste le même : une petite fille, Clara, qui délivre un prince casse-noisette d’une malédiction en l’aidant à vaincre le Roi des Souris. Entre sapins de Noël majestueux et paysages magiques et enneigés, cet opéra, dont la musique a été composée par Tchaïkovski, est riche en décors. De quoi plonger toute la famille dans l’esprit de Noël.
La version que danse le New York City Ballet a été chorégraphiée par George Balanchine, le danseur qui a codifié toute la danse classique américaine. La compagnie présente Casse-Noisette depuis le 2 février 1954 et l’a joué plus de 1.500 fois depuis. Chaque hiver, 90 danseurs, 62 musiciens,  32 machinistes et cinquante étudiants de l’école de l’American Ballet évoluent sur scène et en coulisses pour faire revivre aux amateurs de danse classique la même émotion chaque année.
The Nutcracker, jusqu’au 31 décembre. Spectacle au David H.Koch Theater, au 20 Lincoln Center Plaza. Entrée sur Columbus Avenue, entre la W 62th street et la W 63th street. Tarifs: de $55 à $225. Réservez vos billets ici.

"Queer art" et controverses

Partout où elle va,  l’exposition Hide/Seek fait un passage fracassant. A la National Portrait Gallery de Washington DC, elle avait provoqué l’ire de la Catholic League, une association qui se présente comme le défenseur des intérêts des catholiques américains. Au Brooklyn Museum, le sang du clergé local n’a fait qu’un tour. Au centre du pataquès: un extrait d’une poignée de secondes d’une vidéo montrant le Christ sur la croix recouvert de fourmis. La vidéo avait dû être retirée de la National Portrait Gallery, mais le Brooklyn Museum, qui s’attire régulièrement les foudres de la Catholic League pour sa programmation jugée provocatrice, a décidé de la maintenir dans l’exposition, visible depuis le 18 novembre dernier dans ses murs.

La vidéo censée évoquer les ravages du SIDA n’est qu’une œuvre parmi tant d’autres – moins controversées – présentées dans le cadre de l’exposition, montée par un spécialiste de l’art “queer” Jonathan Katz. Mr Katz, directeur du programme doctoral de Visual Studies à l’université de Buffalo, est un des fers de lance de l’étude de ce type d’art, qui existe depuis la fin du 19ème siècle mais n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet d’une exposition dans un grand musée aux Etats-Unis.

Le commissaire n’a pas voulu tomber dans les clichés. Ainsi a-t-il pris le soin de sélectionner des travaux d’artistes hétérosexuels pour montrer que la représentation de l’homosexualité n’est pas l’apanage de la communauté gay. Si certaines œuvres ont une dimension sexuelle explicite, d’autres sont plus subtiles, invitant le visiteur à en scruter les détails pour cerner la pensée de l’auteur. C’est le cas du tableau de George Wesley Bellows, un peinte hétérosexuel de la fin du 19ème siècle, qui a produit le tableau d’un groupe d’hommes se déshabillant sur la plage sous un soleil qu’on imagine de plomb. Au milieu de la foule, on aperçoit un homme habillé de la tête aux pieds. Un intrus qui évoque la « fluidité sexuelle » des jours d’été, le voyeurisme.

Les artistes exposés sont connus et moins connus. Dans la catégorie des stars, citons le photographe Robert Mapplethorpe, dont les clichés sado-maso avaient déclenché une beau scandale lors de leur exposition à la Corcoran Gallery à Washington en 1989. Un portrait signé Grant Wood (si, si, le papa de la peinture du couple de fermiers austères avec sa fourche) figure aussi dans l’exposition. Chez les moins connus, citons Thomas Eakins, un peintre du 19ème siècle dont le tableau « Salutat », montrant un boxeur élancé et musclé saluant d’un geste gracieux une foule masculine en marge d’un combat, accueille le visiteur à son arrivée. Citons aussi Tee Corinne, une photographe qui dans les années 70 a encouragé des femmes à prendre en photo d’autres femmes.

Avertissement du musée : certains travaux peuvent choquer un public non-adulte.

Infos pratiques:

Hide / Seek – du 18 novembre 2011 au 12 février 2012 au Brooklyn Museum – 200 Eastern Parkway Brooklyn – (718) 638-5000. Site ici

Faire boire la tasse (de thé) aux Américains

Le 16 décembre 1773, une soixantaine de révolutionnaires américains jetait par-dessus bord les cargaisons de thé de trois navires anglais. Ils entendaient protester contre le Tea Act, une loi passée par le Parlement britannique autorisant la Compagnie anglaise des Indes orientales à vendre son thé moins cher, au détriment des importateurs américains. Ces patriotes pensaient alors être débarrassés pour de bon de la boisson fétiche de l’ennemi. Pas si vite! Car aujourd’hui, un Français, François-Xavier Delmas, veut la réhabiliter. Et, n’en déplaise aux Américains, il prend sa mission très au sérieux. “Pour moi, le thé, c’est vraiment un état d’esprit”.

Mr. Delmas (ci-dessus dans la province de Darjeeling) est le fondateur de la marque française Le Palais des thés, une enseigne fondée en 1987 qui possède aujourd’hui 26 boutiques dans le monde entier. Le Français est un puriste. Il assure aller lui-même chaque année chercher de nouvelles saveurs dans les pays asiatiques et rencontrer les producteurs. Ne lui parlez pas du gobelet de flotte aromatisée que se trimballent lamentablement les New Yorkais sur le chemin du travail. Pour lui, le thé se déguste comme le vin. “Le moment où l’on boit du thé, c’est une rupture dans notre journée, commente-t-il. D’ailleurs, partout dans le monde, on doit prendre un moment pour s’asseoir pour le savourer. On ne boit jamais le thé debout”

Si François-Xavier Delmas a décidé d’implanter la marque aux Etats-Unis, c’est parce que dans sa boutique du Marais, des Américains lui demandaient chaque semaine d’exporter ses produits aux Etats-Unis.  Mais pour l’instant, les Yankees ont fait de la résistance. En effet, il existe peu de salons de thé de ce côté-ci de l’Atlantique et, pour l’heure, les assauts de notre VRP du thé sont restées sans suite. C’est la troisième fois que le Palais des thés essaie de s’exporter à New York.“On voit bien que le marché n’est pas encore mature: les gens ne s’assoient pas pour boire du thé, ils prennent des grandes tasses au goût infâme à emporter”, commente Aurélie Bessière, présidente de la branche américaine du groupe et nièce de Mr Delmas.

Mais d’après les deux spécialistes, tout cela est peu à peu en train de changer, car les Américains font de plus en plus attention à ce qu’ils consomment, en particulier à New York.“D’ailleurs, les thés qui fonctionnent le mieux aux Etats-Unis sont ceux qui sont censés avoir les meilleurs effets sur la santé” comme le houblon, le thé blanc et le thé vert, soit les thés “bien-être” conseillés par les magazines féminins. “La consommation de thés aux Etats-Unis est plus santé que plaisir”, commente Aurélie Bessière. Résultat : la consommation américaine de thé a augmenté de 7,4% ces vingt dernières années, selon la Tea Association of the USA.

Pour l’instant, la marque commence son opération américaine en douceur. Elle assure déjà l’approvisionnement de quelques établissements new-yorkais comme les hôtels OMNI et la pâtisserie Dominique Ancel. Un projet de boutique dans la Grosse Pomme est à l’étude. “Savourer les thés, c’est une découverte que les Etats-Unis n’ont pas encore faite“, précise François-Xavier Delmas. Heureusement, il est là pour le changer.

 


Plongée dans les années folles au Culver Hotel

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Au bar du Culver Hotel, on imagine facilement Marilyn Monroe ou Charlie Chaplin siroter un cocktail dans des nuages de fumée. Ou encore Greta Garbo et Laurel & Hardy pousser la porte de l’établissement, comme ils le faisaient de leur temps.

La liste des illustres habitués de l’Hotel est aussi longue que celle des nouveaux aficionados qui viennent aujourd’hui se détendre dans ce lieu branché et intimiste. Le building historique construit en 1924 à Culver City – centre névralgique de la production cinéma tographique hollywoodienne – a été racheté en 2006 par un Allemand, tombé fou amoureux de l’établissement. Et qui s’est mis en tête de le restaurer dans le style des années 20. Lampes art déco, canapés moelleux en velours, bibliothèque en bois sombre, moulures et plantes d’intérieur: le rez-de-chaussée, qui fait office de bar-lounge, rappelle les salons mondains des années folles. Dans une ambiance décontractée, il fait bon se prélasser devant la cheminée, en buvant un verre entre amis. Avec une happy hour de 16h à 19h qui propose des bières à 3 dollars, on aurait tort de se priver. A tester, le cocktail maison “ red slipper “, en référence aux chaussures rouges de Judy Garland dans le  Magicien d’Oz “, tourné à quelques pas de l’hôtel, en 1938, dans les studios de la Metro-Goldwyn-Mayer.

Construit à l’initiative de Charlie Chaplin, l’étrange bâtiment en forme de tranche de gâteau, compte six étages et 46 chambres. Plusieurs d’entre elles ont vue sur l’océan et les collines d’Hollywood. La légende raconte que le célèbre réalisateur au chapeau melon vendit l’immeuble à John Wayne pour un dollar lors d’une partie de poker. L’hôtel a hébergé de nombreuses vedettes, en tournage dans les studios de cinéma des alentours. Il accueille d’ailleurs toujours une majorité de professionnels du 7e art en déplacement. Le bar, lui, est un lieu très prisé des trentenaires, pour les rendez-vous amoureux mais aussi les fiançailles et depuis peu les mariages sauce rétro.

Chaque soir, depuis quelques mois, un groupe différent vient revisiter les grands standards du jazz, tandis que sur les murs, sont projetés des classiques du cinéma muet en noir et blanc. Le jeudi soir, le hall de l’hôtel est plein à craquer, grâce au quintette Doozy qui fait danser une cinquantaine de couples, habillés vintage, sur des chansons populaires des années 30 : un véritable tourbillon de borsalinos, de chaussures pointues et de robes à froufrous.

Infos pratiques:

Le Culver Hotel, 9400 Culver Boulevard, Culver City. Réservations : 310-558.9400 – Site: www.culverhotel.com

Ecoutez un extrait du groupe Doozy :


Crédits photo : Noémie Taylor