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Sarkozy fichu et le "paradis féministe" français

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C’est une charge de quinze pages intitulée « No exit » contre Nicolas Sarkozy qu’a menée Philip Gourevitch dans le New Yorker. Il relève, dès le début de l’article, les goûts si peu « français » du président : « il n’aime pas le vin », «les fromages odorants » non plus, mais apprécie le « Coca-Cola light, les sucreries et les cigares Havane ». Il affirme qu’un « tel manque de goût pour le bon goût est généralement vu comme non naturel en France ». Et de décrire le caractère « décomplexé » de Nicolas Sarkozy, insistant sur le contraste entre les inclinations du personnage, son rapport à l’argent, à l’Amérique, au travail et celles que lui, Gourevitch, prête aux Français, cultivés et raffinés. « Parce qu’il est petit et grandiose ; parce qu’il pense que la France devrait mener l’Europe et que l’Europe devrait mener le monde ; parce qu’il est audacieux et impitoyable dans sa poursuite du pouvoir, et autoritaire et impudique dans son exercice (…) ; Nicolas Sarkozy est souvent décrit comme un « would-be » Napoléon ».

Gourevitch retrace la carrière présidentielle de Sarkozy, s’attardant sur tout ce qui selon lui, a exacerbé la défiance puis le rejet des Français. Il affirme que c’est l’espoir suscité par le candidat qui a engendré la détestation du président. Du Fouquet’s à Carla Bruni, du « Casse-toi pauv’ con » au discours de Grenoble sur la sécurité et l’immigraton, de l’accueil de Kadhafi à sa gestion du Printemps arabe, sans oublier la crise européenne et la relation franco-allemande, ce sont toutes les actions et décisions de Nicolas Sarkozy qui sont disséquées pour expliquer l’absence d’issue. « Avec comme perspective une résistance populaire massive (les inévitables grèves paralysantes et les  manifestations bruyantes), Sarkozy est retombé dans son discours démagogique de maintien de l’ordre, s’attaquant à l’immigration illégale et à l’assistance sociale». « No exit », apparemment.

Paradis féministe

Dans un autre registre, la presse américaine se penche sur le projet de loi visant à sanctionner les clients de la prostitution (voir notre revue de presse du 6 décembre). The Atlantic note la singularité du cas français, où les « ZeroMacho, groupe d’hommes féministes contre la prostitution sont pour l’abolition » de la prostitution, tandis que « les syndicats de prostituées ne le sont pas ». La journaliste Heather Horn vante l’approche française de sanction du client rappelant qu’aux Etats-Unis, clients et prostituées sont punis. Ainsi rapporte-t-elle qu’en Louisiane « les prostituées qui sont inculpées ne sont pas seulement considérées comme des criminelles mais sont déclarées délinquantes sexuelles ». En comparaison, la France serait donc un « paradis féministe » selon le magazine.

L’agence Reuters va dans le même sens, rappelant que le « plus vieux métier du monde » jouit d’une relative bienveillance en France. Utilisant une drôle de formulation – « La France étant la France » – pour étayer son propos, le journaliste indique que les « clients n’étaient menacés qu’en cas de prostitution de mineurs », sous-entendu la prostitution d’adultes est acceptée. Il rappelle d’ailleurs que le Strass, le syndicat des travailleur du sexe, est opposé à la proposition de loi : « Le Strass affirme que si la loi passe, les clients traditionnels seront effrayés, forçant les prostituées à accepter des conditions de travail plus risquées ».

 

Le Gala du FIAF en photos

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Il y avait beaucoup de rouge, vendredi soir, au gala annuel du French Institute Alliance Française (FIAF). Des rubans rouges autour des serviettes de table. Une lumière rouge projetée contre les murs de la grande salle du 583 Park Avenue, où se tenait la réception. Du rouge sur les robes de ces dames. Du (bon) rouge enfin dans le verre des invités.

Au cours de l’événement, le chef cuisinier Alain Ducasse et le Chairman et vice-président de Power Corporation of Canada, un conglomérat canadien ayant des actifs en Europe et aux Etats-Unis, Paul Desmarais Jr., ont reçu le Trophée des Arts et le Pilier d’Or. Deux récompenses qui reconnaissent respectivement un individu issu du monde des arts et un homme (ou une femme) d’affaires engagés dans le dialogue franco-américain. L’acteur américain Stanley Tucci (« Julie & Julia », « Margin Call »…), amateur autoproclamé de la cuisine de Ducasse, a remis le trophée au chef français.

Crise et cuisine

« Ouvrir un restaurant, ce n’est pas juste faire une carte. C’est se demander où il doit se situer, comment il doit être décoré. C’est s’interroger sur le style du service. Sur les vins et sur les arts de la table. Les réponses à toutes ces questions se trouvent dans l’âme de la ville où l’on s’installe, » a dit Alain Ducasse, au parterre de 500 invités, Français et Américains, dont l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis Francois Delattre et d’autres invités de marque comme Daniel Boulud, “Jean-Georges”  et Ariane Daguin. “C’est sans doute pour cela que vous avez choisi cette année d’honorer un cuisinier. Parce que, comme tous mes confrères, nous sommes autant des ambassadeurs que des explorateurs.

Paul Desmarais Jr. a lui évoqué la crise économique et plaidé pour recourir au « meilleur » des cultures française et américaine pour s’en sortir: le « do-it spirit » des Etats-Unis et « la tradition de conversation » française. Tradition qui, selon lui, va de pair avec… « un bon Bourgogne ».

Premier centre culturel français en Amérique du Nord, le FIAF a récolté plus de $950.000 lors de cette soirée destinée à soutenir sa programmation culturelle et son centre de langue.

Crédit photo: Byba Sepit / FIAF et Alexis Buisson / French Morning

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"L'âge Dior" de Patrick Demarchelier

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Patrick Demarchelier entre dans son studio de Chelsea. Il est pressé et prévient qu’il a peu de temps. Il retrouve la bonne humeur quand il s’installe au fond d’un fauteuil pour raconter un bout de son histoire. La voix de Lady Gaga s’échappe du poste derrière lui. Non loin de là, un jeune photographe shoote un mannequin en lui demandant d’adoucir l’expression de son visage. C’est son fils, Victor Demarchelier, 27 ans et « du talent » selon le père. « Il voulait devenir architecte mais la photo l’a rattrapé », explique-t-il en souriant.

Demarchelier père avance serein dans un monde, celui de la photographie de mode, qu’il connaît par coeur. A 68 ans, il prend le temps de se dédier à des projets plus personnels, comme son dernier ouvrage de photos, Dior Couture (Ed. Rizzoli), sorti le 1er décembre. En plein shooting pour la marque Dior en 2008, Demarchelier imagine un livre qui retracerait l’histoire de la maison de haute couture depuis sa création en 1947. Plus de 100 tenues ont été sélectionnées, essentiellement des robes, et mises en scène afin de rendre hommage aux créateurs -Christian Dior, Yves Saint-Laurent ou encore John Galliano-, mais aussi aux couturiers et couturières des ateliers de l’avenue Montaigne. Les clichés ont été pris à travers le monde, sur Broadway, au musée Rodin à Paris, à Shanghai… « Certaines tenues datant des années 50 étaient si petites qu’on a mis un temps fou à trouver des mannequins pour les porter », raconte le photographe.

Photographe de Lady Diana

L’ouvrage est un hommage au style Dior mais aussi au talent de M. Demarchelier : savoir photographier les femmes, cerner le mouvement du corps et du vêtement et trouver la lumière parfaite, comme ses maîtres, ceux qu’il admire par-dessus tout, Jacques-Henri Lartigue et Richard Avedon.

Des qualités que l’on retrouve dans ses clichés célèbres, que l’on connait sans le savoir : la publicité pour les parfums Opium ou J’adore, pour la lingerie Calvin Klein, les calendriers Pirelli de 2005 et 2008… Et les clichés de la princesse Diana, dont il a été le photographe officiel de 1989 jusqu’à sa mort. « Elle avait découvert mes photos dans le Vogue anglais, elle m’a donc approché et c’est le genre de demande qu’on ne refuse pas bien sûr », raconte-t-il.

Son secret ? « J’aime passer un bon moment et mettre les gens à l’aise lorsque je prends une photo. Une photo réussie, c’est un accident, c’est un moment où la personne va se laisser aller. Les gens sont beaux quand ils ne sont pas stressés. » Alors Patrick Demarchelier cultive le « no stress » entre New York qu’il n’a pas quitté depuis près de quarante ans et son bateau, dans les Hamptons. « Je suis arrivé sur un coup de tête, j’avais cette fantaisie de New York en tête. C’était dur au début, je ne parlais pas un mot d’anglais, il a fallu être patient. Mais il était hors de question de repartir et de s’avouer vaincu. Je suis resté. » Pour le meilleur.

Le site du photographe, www.demarchelier.net

Crédit: Patrick Demarchelier par son fils Victor

 
 
 
 

Picasso, ce joaillier secret

Quel est le point commun entre Yoko Ono, Braque, Picasso ou Koons ? Ils fabriquaient des bijoux. Ce mois-ci, le Museum of Arts and Design (MAD) présente leurs travaux de joaillerie, et ceux d’autres grands peintres et sculpteurs du XXème siècle à travers plus de 200 œuvres dans le cadre de l’exposition « Picasso to Koons : The Artist as Jeweler ».
Travaux intimes, les bijoux créés par ces maîtres de l’art sont méconnus du grand public. Réalisés pour la plupart pour des amis, un membre de la famille ou l’être aimé, ils n’étaient pas destinés à être exposés dans un musée. On doit l’exposition inédite de ces pièces remplies de tendresse à l’ancienne journaliste Diane Venet.
Infos pratiques :
“Picasso to Koons : The Artist as Jeweler”, jusqu’au 8 janvier au MAD, 2 Colombus Circle, Entrée à $15.
 

Défense: les US dépensent dix fois plus que la France

Ce n’est pas nouveau : les Etats-Unis dominent le classement international en matière de dépenses liées à la défense. Le budget américain représente 698 milliards de dollars en 2010, environ 41,5% des dépenses mondiales. Rapporté à une population de plus de 300 millions d’habitants, le budget par habitant équivaut à 2.327 dollars selon les statistiques de l’OTAN. Le renouvellement d’une partie du matériel hérité de la Guerre froide et la guerre contre le terrorisme ont gonflé le budget de 66,5% entre 1999 et 2008.

Le budget de la défense français pour 2010 atteint quant à lui 47,52 milliards d’euros, soit 63 milliards de dollars. La dépense par personne est donc de 805 euros (soit 1.051 dollars). En comparaison avec le budget américain, ce poste de dépense peut paraître dérisoire. Cependant, il représente tout de même 4% du total mondial et place la France en 3ème position juste derrière la Chine et… les Etats-Unis.

 

Un mois de décembre avec la compagnie Alvin Ailey

La mythique compagnie de danse contemporaine Alvin Ailey offre un mois de spectacles au New York City Center. Chaque soir de décembre à l’exception des dimanches, quatre à cinq représentations différentes sont programmées, dont l’incontournable Revelations de 1960. La compagnie présentera aussi des productions plus récentes telles que Journey, un solo interprété par Joyce Trisler, et des premières mondiales comme Home, une chorégraphie inspirée par les histoires des malades du SIDA.

Basée sur la Neuvième Avenue à l’angle de la 55ème rue, la compagnie fut fondée en 1958 par le danseur afro-américain et chorégraphe Alvin Ailey pour lutter contre la ségrégation raciale par la voie artistique. Ailey avait pour credo de promouvoir la culture afro-américaine, ses moeurs, ses origines et ses croyances à travers la danse. En 2008, pour son cinquantenaire, la compagnie a reçu un Bessie Award, sorte d’Oscar de la danse, à New York. Elle est aujourd’hui l’une des plus grandes compagnies de danse contemporaine au monde.

Infos pratiques:

Saison hivernale 2011 de la compagnie Alvin Ailey. Du 30 novembre au 1er janvier. Au New York City Center, 130 West 56th St. Tickets à partir de $25. Réservation en ligne, par téléphone au 212-581-1212 ou en personne au Box Office sur la West 55th Street. Programme sur le site de la compagnie www.alvinailey.org

 

Deux programmes bilingues font leur "open house"

Dernières venues dans le club des écoles publiques proposant un programme d’immersion bilingue français-anglais, PS 133 William A. Butler et PS 110 The Monitor School, toutes deux à Brooklyn, ouvrent leurs portes aux parents désireux d’inscrire leur enfant à la rentrée prochaine.

L’ « open house » de PS 133 aura lieu le 16 décembre de 9h à midi. Il s’adresse particulièrement aux parents souhaitant placer leur enfant en K. L’école se trouve dans le quartier de Park Slope. Pour plus d’informations, contacter le parent coordinator Ahmed Dickerson à [email protected]. PS 133: 211 8th St. Brooklyn, NY 11215 – 718-857-4810 – Voir le site ici

PS 110 se trouve elle dans le quartier de Greenpoint. Des visites  de l’établissement sont organisées tous les premiers lundis du mois entre 9h et 10h. Prochaine réunion : le lundi 9 janvier. Les suivantes auront lieu le 6 février, le 5 mars, le 2 avril et le 7 mai. Pour plus d’informations, contacter Ms. Dana Raciunas au 718-383-7600. PS 110 : 124 Monitor Street – (718) 383-7600 – Site ici

 

La conquête new-yorkaise d’Alain Ducasse

La vie d’Alain Ducasse a basculé le 9 août 1984. Ce jour-là, le chef est à bord d’un avion-taxi au-dessus des Alpes quand, pris dans la tempête, l’appareil décroche et heurte la montagne. Des six personnes à bord, seul le chef français s’en sort. Miraculeusement. Quinze opérations et une année de traitements furent nécessaires pour le remettre d’aplomb.

Difficile d’évaluer l’impact d’un tel drame sur un Homme. Dans plusieurs interviews, « Chef Ducasse » assure que l’épisode lui a donné un nouvel élan. En 1990, aux fourneaux du Louis XV à Monaco, il devient le plus jeune chef à décrocher trois étoiles au Michelin – il a 33 ans à l’époque. En 1996, il remplace le légendaire Joël Robuchon à l’Hôtel Le Parc à Paris et prend rapidement le contrôle de l’établissement. En 2004, à la tête d’un empire culinaire qui s’étend sur plusieurs continents, le magazine Forbes l’inscrit à la 94ème place de sa liste des 100 personnalités les plus influentes au monde. Aujourd’hui, on raconte que le « robo-chef » voyage en quasi-permanence, dort quatre heures par jour. C’est le prix à payer pour conserver la qualité des menus de ses 25 restaurants – aux Etats-Unis, il est à New York, Las Vegas, Vieques et Washington DC – et rester à la hauteur des vingt-et-une étoiles Michelin qu’il a décrochées tout au long de sa carrière, plus que n’importe quel chef sur Terre. « Pour ce qui me concerne, j’essaie simplement de faire mon métier, confie-t-il à French Morning. C’est à dire être un cuisinier à l’écoute des tendances du monde contemporain ».

Malgré ses succès, le cuisinier a pourtant eu une relation difficile avec une ville : New York. Dans un portrait du Français- devenu-Monegasque, publié en janvier 2008, New York Magazine suggérait qu’Alain Ducasse avait une « obsession » pour la Grosse Pomme. Qu’il rêvait de s’y faire un nom à l’instar d’autres chefs étrangers comme « Jean-Georges » ou encore l’Italien Mario Batali, chouchou des gastronomes locaux. “J’ai Paris, Monaco, Tokyo. New York est un rite de passage pour continuer à conquérir le monde, avait-il confié au magazine. New York vous donne une légitimité globale. On peut vivre sans New York, mais c’est mieux de ne pas le faire.

L’ouverture en juin 2000 de son premier établissement new-yorkais, « Alain Ducasse at the Essex House », a pourtant été accueillie fraîchement par la presse locale. Le New York Post et le New York Daily News n’ont pas manqué de railler les prix mirobolants de ses menus (jusqu’à $225 le prix fixe). Dans un article de juillet 2000, le critique culinaire du New York Times William Grimes a évoqué lui une addition de $1,500 pour quatre personnes. Les déclarations attribuées au chef n’ont pas aidé non plus. Selon un autre article du quotidien paru en août 2000, M. Ducasse aurait dit à propos des New Yorkais: « s’ils ne veulent pas payer le prix, nous irons ailleurs». La remarque fut perçue comme le signe d’une arrogance toute française, d’un chef peu coutumier des habitudes new-yorkaises. « Ducasse arrive à New York et voilà qu’il fait le pire travail de relations publiques jamais réalisé, à l’exception de Firestone » confie Jeffrey Steingarten, critique culinaire à Vogue, en référence à la communication catastrophique de l’entreprise de pneumatiques à la suite d’une série d’accidents causés par des pneus défectueux, au New York Observer en juin 2000. Notant une simplication du service, le New York Times lui décerne quatre étoiles dès décembre 2001, estimant: “Alain Ducasse (…) a promis un grand restaurant à New York. Il lui a offert”. Malgré cela, le restaurant ferme en 2007.

“Persévérer”

En 2003, Alain Ducasse tente une nouvelle offensive de charme sur New York. Celle-ci s’appelle « Mix », un établissement proposant une carte américaine et européenne sophistiquée. Même si le restaurant est toujours ouvert à Las Vegas (et a même été décoré d’une étoile au Michelin), sa sœur new-yorkaise a fermé. « Partout dans le monde il faut beaucoup de temps et d’efforts pour s’imprégner des modes de vies de la clientèle. Ce travail est parfois un peu long, souligne le chef. Ce qui est important c’est de persévérer afin de réellement comprendre en profondeur et en détail les attentes de la clientèle. »

Pour se familiariser avec les us et coutumes culinaires des New Yorkais, « Chef Ducasse » a donc passé du temps dans la Grosse Pomme, mangeant notamment au McDonald’s, participant à des barbecues et dégustant même des hot-dogs dans la rue. Sa revanche porte deux noms : « Adour », du nom de la rivière qui passe près de son Castel-Sarrasin natal, et « Benoît ». Le premier a ouvert ses portes fin janvier 2008 au Saint-Regis. Le second, lancé en 2008 aussi, est l’interpration ducassienne du bistrot traditionnel français. Pour la critique, Ducasse a appris la leçon. Les menus sont, dit-elle, plus accessibles. Bref, plus en phase avec les attentes de la ville. Et ceux-là même qui le critiquaient hier l’encensent aujourd’hui.

Mais quand on lui demande s’il considère avoir enfin réussi à New York, il se garde de crier victoire. « Avec Adour et Benoît, nous cherchons à créer des restaurants qui correspondent aux attentes des New Yorkais » répond-t-il sobrement. La réussite « pour un chef dans ce pays où la concurrence est particulièrement riche et de très haute qualité, c’est de durer.»

Trophée des Arts Gala 2011– le vendredi 9 décembre. Trophée des arts: Alain Ducasse. Pilier d’or : Paul Desmarais, Jr, PDG de Power Corporation of Canada. L’acteur Stanley Tucci (Julie & Julia) remettra le trophée à Alain Ducasse. Pour plus d’informations, cliquer ici

 

Maje rhabille New York

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La marque chic parisienne Maje débarque enfin à New York. Deux boutiques ont ouvert leurs portes le mois dernier. La créatrice Judith Milgrom, qui a créé Maje en 2000, ne cesse de développer sa marque. Avec succès. Les habituées des boutiques parisiennes ne seront pas dépaysées. Sobres, raffinées, peinture beige aux murs: les boutiques new-yorkaises sont les copies conformes de leurs soeurs françaises. On plait à y prendre son temps, pour tout essayer. Les deux magasins proposent l’ensemble de la collection d’automne 2011. Celle-ci comprend bijoux, ceintures, écharpes, sacs à main et chaussures. Vous y trouverez l’incontournable blazer en laine noire de cette saison (à partir de $470), pantalons denim, en laine ou en cuir. La nouvelle ligne offre un mélange de gris neutre, beige et crème avec des touches de couleur comme le corail et des tons de bleu et bordeaux. Allez vite y faire un tour avant que tout ne disparaisse. Boutiques Maje. Soho (145 Spings St) Maje West Village (417 Bleecker St)  www.maje.com

Autre bon plan du weekend, la grosse solde bi-annuelle de Opening Ceremony. Des marques comme Alexander Wang, Band of Outsiders, Cacharel, Jeremy Scott, Patrik Ervell, Proenza Shouler, Rachel Comey baissent les prix de 60 à 90%. Les soldes de la boutique sont très attendues. Un petit conseil : venez tôt ou entre midi et 14h. Opening Ceremony. Du vendredi 9 décembre au samedi 10 décembre de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h. 76 Wooster St entre Spring et Broome Sts. www.openingceremony.com

Les soldes de Matt Bernson valent aussi le détour. Achetez vos chaussures d’hiver pour $100. Les bottes et les chaussures à talon sont toutes à $60. Sandales, composées et ballerines à $40. Pour les plus chères : des pièces en peau de mouton sont disponibles à $100. A savoir : certaines pièces de la collection ne seront soldées que le samedi. Matt Bernson. Du jeudi 8 décembre au Samedi 10 décembre. Tous les jours de 11h à 18h. 20 Harrison St entre Hudson et Greenwich Sts. www.mattbernson.com

Enfin, à l’occasion du retour de Princesse tam-tam à New York, Bloomingdale’s présente officiellement la marque le vendredi 9 et samedi 10 décembre. Vous bénéficierez ainsi d’un cadeau spécial Princesse tam.tam pour tout achat supérieur à 100 euros. Dégustez au passage quelques bonbons offerts par la marque. Bloomingdale’s présente Princesse tam.tam. Vendredi 9 décembre de 15h à 19h. Bloomingdale’s SoHo (504 Broadway). Samedi 10 décembre de 14h à 16h. Bloomingdale’s 59th street (1000 3ème Avenue). www.princessetamtam.com


Poudlard en Californie, c'est pour 2016 !

Après sept livres, huit films, et un nombre incalculable de produits dérivés, un parc d’attraction consacré à l’univers de Harry Potter verra le jour en 2016 au coeur des studios d’Universal à Hollywood. L’idée n’est pas nouvelle puisque qu’un parc précédent a été inauguré le 18 juin 2010 à Orlando, en Floride, également le bercail du parc Disney World. Le parc californien comportera une reproduction du mythique château de Poudlard, des manèges, des magasins et des restaurants. On n’en sait pas plus pour l’instant.

Si le futur parc fait des déjà le bonheur des fans locaux, il fait hurler les aficionados du sorcier à lunettes qui voient d’un très mauvais oeil la mercantilisation de leur héros préféré. En revanche, la presse locale raconte que l’ouverture de ce Poudlard de plastique et carton pâte ravit les autorités californiennes. En effet, “c’est un grand jour pour l’investissement en Californie” a déclaré le gouverneur de l’Etat Jerry Brown. Si le coût du parc est evalué à plusieurs centaines de millions de dollars, plusieurs experts affirment qu’il sera une source de création d’emplois majeure – plus de 1.000 postes seront disponibles – et pourrait rapporter plus de 417 millions de dollars à la Californie. Ces estimations se basent sur le succès du parc d’Orlando qui a accueilli plus de 10 millions de visiteurs du monde entier depuis son ouverture.

 

Des boutiques éphémères pour Noël

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Ephémères comme les décorations de Noël: les “pop-up stores” sont des boutiques ou services ouverts pour une durée déterminée pour répondre à la demande du moment. Restauration, luxe, librairie: cette forme de marketing est usitée dans nombre de domaines. Noël ne pouvait échapper longtemps au phénomène. Voici notre sélection des “pop-up stores” incontournables:

Le Wired pop-up store, sur la 42th et Broadway, est spécialisé dans les produits high-tech. On y trouve tout: des accessoires Ipad aux aspirateurs Dyson, en passant par de surprenantes machines à bière dernier cri. Des vendeurs sont sur place pour répondre aux questions de la clientèle. Le magasin fermera définitivement ses portes pour redevenir virtuel le lendemain de Noël. Wired popup store, 42th et Broadway, ouvert du mercredi au dimanche de 12h à 19h,

La maison de pain d’épice de Hansel et Gretel version new-yorkaise s’appelle Dylan’s Candy Bar. Les murs de ce temple de la sucrerie sont couverts de bonbons. Situé juste en face du marché de Noël de Bryant Park, ce pop-up store aux couleurs acidulées, gorgé de tentations, fera sans nul doute tourner la tête aux plus petits (et peut-être bien aux plus grands). Dylan’s Candy Bar, 42th et 6th avenue, tous les jours jusqu’au 7 janvier

Le BUST Magazine Craftacular and Food Fair Holiday exposera environ 200 artisans proposant toutes sortes d’objets, du bijou au vêtement en passant par la nourriture et les cartes de vœux. Tout est fait à la main, pour des cadeaux originaux. BUST Magazine Craftacular and Food Fair Holiday 2011, 82 Mercer St. entre Broome and Spring Sts, samedi 10 et dimanche 11 décembre, à partir de 11h. Entrée $3.

Barney’s New York consacre un étage entier – le 5ème – de son magasin de Madison Avenue au Gaga’s Workshop, un espace placé sous la direction… de Lady Gaga. On nous promet que la chanteuse a choisi ou dessiné les objets vendus. Ces derniers comprennent des produits cosmétiques, des jouets et des bijoux. C’est dire si l’esprit créatif de la star internationale a insufflé un grain de folie chez Barney’s ! Pour joindre l’utile à l’agréable, 25% du produit des ventes sera reversé à la fondation de la chanteuse, la « Born This Way Foundation ». Gaga’s Workshop à Barney’s, 5ème étage au 660 Madison Avenue, entrée sur la 60th St entre Madison et 5th Avenues, fermé le 25 décembre, l’espace est ouvert jusqu’au 1er janvier.

Photo: Dylan’s Candy Bar

Brunchez branché à Williamsburg

« Le comptoir », nom masculin: petit restaurant français à Williamsburg (Brooklyn), charmant, où l’on a pour habitude de bien manger, boire, bruncher et écouter de la bonne musique. Situé sur Grand Street, le restaurant a ouvert ses portes il y a un an maintenant. Adrien Angelvy, propriétaire des lieux, nous accueille dans son temple. Sourire aux lèvres, il lance un « Ca va ? Tout va bien ? » dés qu’on franchit la porte de son restaurant. Rien d’inhabituel pour ce propriétaire qui a la tchatche.

Ce restaurant français est loin du cliché de la « brasserie parisienne » où saucisson, beurre et baguette sont la règle. « Je ne voulais pas faire de ce lieu un cliché français, comme certains restaurants qu’on retrouve dans le Meatpacking ». La preuve : le décor d’abord, sobre et raffiné. Pas de drapeau bleu-blanc-rouge en vue ! La cuisine après : « Je la définirai comme étant féminine, délicate et moderne ». C’est Sébastien Chamaret, l’associé d’Adrien Angelvy et ancien chef cuisinier à la Goulue, dans l’Upper East Side, qui est aux fourneaux.

Le point fort du restaurant, c’est son brunch, familial le samedi, décalé le dimanche. Ce jour-là, le restaurant se transforme en mini boite de nuit… en pleine journée. Un DJ est présent de 14h à 19h30 environ. House, funk, techno, variété française : la musique est variée. Le DJ change tous les weekends. Objectif : faire du brunch une fête que l’on partage avec plein de nouveaux amis. Pour $24,50, le restaurant offre plat au choix et boissons à volonté. Croque-monsieur ou madame, eggs benedict mais aussi tartare de thon japonais et pain-perdu sont au menu. L’ambiance est arrosée et conviviale. Il n’est pas rare de voir des gens danser. Et apprécier la nourriture.

Infos pratiques :

« Le Comptoir » Ouvert tous les jours jusqu’à 23h. Brunch les samedis et dimanches de 11h à 16h30 (carte spéciale brunch). Les dimanches, le DJ est présent de 14h à 19h30. Pour $24,50 le restaurant propose un plat au choix +open bar. 251 Grand St à Williamsburg. Site internet ici