C’était en novembre 2007. Time Magazine publiait un article sur la mort de la culture française. Controverse. Pour l’hebdomadaire, le financement public français de l’art et de la culture sapait la créativité de nos artistes.
Avance rapide. Quatre ans plus tard, cette critique est-elle toujours d’actualité ? Pas pour le New York Times du 28 octobre. “Paris regagne une partie de son aura perdue dans le monde de l’art”, titre le journaliste Nicolas Hartvig. La preuve: le succès de la FIAC (foire internationale de l’art contemporain) qui se déroule à Paris. Pour le journaliste, cette foire est “une opportunité pour les artistes français d’apparaître sur la scène internationale“. Le New York Times parle de succès car de très importantes galeries, qui avaient longtemps été absentes de l’événement, y participent aujourd’hui, ainsi que de grands artistes.
Le journaliste s’attarde sur la description des musées français, en particulier le Palais de Tokyo. Son directeur, Marc-Olivier Wahler, donne “carte blanche” aux artistes qui chamboulent la logique qu’il a mise en place. “C’est un véritable tremplin pour les jeunes artistes”, s’enthousiasme le journaliste, avant d’écrire: “le monde de l’art français émerge enfin de son image “franco-française” dont il a longtemps souffert”. Le journaliste cite Marc-Olivier Wahler qui affirme qu’il y a quelques années, les artistes français refusaient de révéler leur nationalité aux acquéreurs potentiels. “Maintenant, cette période est révolue”assure Mr Walher. Le Palais de Tokyo n’est pas le seul édifice à fasciner le journaliste: le centre artistique le Centquatre l’impressionne également. “Son directeur, José Manuel Gonçalves, est arrivé il y a à peine un an avec la philosophie “faites maintenant, analysez plus tard” dans ce pavillion rénové qui accueille des concerts et dans lequel le public peut jouer au basket ou répéter une pièce de théâtre”, écrit-il. Pour lui, le programme du Centquatre est “vaste”, ses visiteurs “jeunes”. On l’aura compris, pour le journal, l’art contemporain a de beaux jours devant lui à Paris.
La journaliste Célestine Bohlen, toujours dans le New York Times, exprime la même idée dans un article sur l’ouverture de la FIAC. “L’euro se débat mais le marché de l’art fleurit”, titre-t-elle. La journaliste met en perspective la crise de l’économie française avec la bonne santé de son marché artistique. “L’ambiance était très enjouée au Grand Palais pour l’ouverture de la 38ème édition de la Foire Internationale de l’Art Contemporain, alors même que les leaders européens s’agitaient désespérément pour tenter de sauver leur monnaie commune“, écrit-elle. D’après Célestine Bohlen, les ventes ont été rapides et très bonnes à la FIAC. La journaliste raconte que la galeriste Nathalie Vallois a été surprise de vendre aussi vite ses pièces les plus importantes, deux sculptures de l’Américain Richard Jackson d’une valeur de 95.000 euros chacune. “Nous étions inquiets de l’atmosphère générale en Europe (…), mais peut-être que nous sommes dans une bulle” a confié la galeriste.
La France, géant économique blessé
En revanche, la presse américaine se veut moins positive quant à la situation économique de la France. Cette semaine, notre pays revêt une fois de plus les habits de géant économique blessé. Le journaliste William Horobin, du Wall Street Journal, décrypte la baisse de la consommation des ménages français au mois de septembre 2011. D’après lui, cette baisse inattendue“prouve que la deuxième économie européenne fait face à un défi de plus en plus difficile à relever pour diminuer ses déficits et garder sa notation triple A”. Pour le journaliste, les dépenses des consommateurs sont le plus gros moteur de l’économie française. En septembre 2011, ces dépenses ont baissé 1,3% par rapport à septembre 2010, d’après le Wall Street Journal. Une baisse à laquelle les économistes ne s’attendaient pas.
Le journaliste rapporte que, lors de son discours télévisé le 27 octobre, Nicolas Sarkozy a promis des mesures d’austérité.“Les engagements français sont surveillés de près par les marchés” écrit William Horobin. Pour lui, la réduction de déficits français est cruciale non seulement pour l’Hexagone, mais également pour la zone euro: “si la France perdait son triple A, c’est tout le renflouage de l’Europe qui serait remis en question”, écrit William Horobin.
Stéphane Hessel, guru des Indignés de Wall Street
Stéphane Hessel, maître à penser du mouvement Occupy Wall Street ? C’est ce qu’affirme le journaliste William D. Cohan sur le site d’information Bloomberg News. D’après lui, le manifeste français « Indignez-vous » est ce dont a besoin le mouvement pour s’unir et survivre. “Il pourrait se révéler utile pour le mouvement Occupy Wall Street qui continue à chercher sa voix et sa raison d’être”, écrit le journaliste. D’après lui, Stéphane Hessel exhorte ses lecteurs à regarder autour de soi ce qu’ils trouvent inacceptable, à s’allier avec d’autres personnes qui partagent le même point de vue, et à ensuite faire pression sur le gouvernement via le vote. “Les révoltés de Wall Street suivent les conseils de Stéphane Hessel à moitié” pour William D. Cohan, qui fait ainsi référence au fait qu’ils ne servent pas pour l’instant du système politique. “A New York, le groupe s’est montré assez résistant pour rester dans Zuccotti Park (…) et attirer l’attention des politiciens et des médias”, écrit le journaliste. Il ajoute: “le mouvement doit maintenant transformer ses nombreux soutiens et sa frustration en action politique, comme le suggère Hessel”.
Carla Bruni en jogging
Pour le Huffington Post, avec le nouveau bébé présidentiel, Carla Bruni a totalement changé de look. La journaliste Ellie Krupnick commence son article de manière plutôt acerbe, en assurant que Carla Bruni n’avait qu’une hâte: accoucher, pour“reprendre sa vie française chic, qui consistait en grande partie à fumer et à boire”. Mais la journaliste assure que Carla Bruni-Sarkozy n’est pas retournée à ses tenues glamour: elle s’est transformée en maman-poule. Pour preuve de ses affirmations, Ellie Krupnick décrit la tenue que portait la Première Dame de France lors d’une récente promenade à Versailles: un pantalon de jogging, une veste zippée et des cheveux décoiffés. “Il faut également noter que le président Sarkozy s’est adapté à cette tenue avec un pull de sport jeté sur les épaules”, ajoute la journaliste. Qui s’attendrit finalement: “Ce n’est peut-être pas son habituel style Christian Dior, mais on doit avouer qu’on adore le nouveau style maman négligée de Carla”. Ouf, notre Première Dame a passé son examen de mode haut la main!
La France en crise, l'art français en forme et Carla en jogging
Art, cuisine et business: la French Week Miami commence
La French Week Miami prend de l’ampleur. De dix jours en 2008, cette “semaine” française s’étale désormais sur presque… un mois. Du 3 au 23 novembre prochains, une trentaine d’événements axés culture et économie se dérouleront dans une multitude de lieux : institutions culturelles, hôtels ou encore restaurants de la ville.
Créé à l’initiative de la French-American Chamber of Commerce (FACC) de Floride, en collaboration avec le Consulat de France et l’Alliance Française, ce festival vise à “inviter les Américains et les autres communautés de Miami à s’intéresser à la culture française” explique Christophe Maincourt, directeur de la FACC de Floride. En poste depuis deux mois, Mr Maincourt a pris la succession de Jacques Brion, après avoir passé dix ans à Miami comme PDG du Groupe Cartier pour les Etats-Unis et l’Amérique Latine.
Côté culture donc, plusieurs expositions auront lieu, dont “Tour de France/Floride, artistes contemporains de France dans les collections privées de Floride” au Forst Art Museum. Le travail de Laurent Grasso, plasticien et vidéaste, sera visible au Bass Museum. Il y aura aussi du cinéma avec notamment des projections de “Gainsbourg, vie héroïque” ainsi qu’une French Comedies Night. Un programme riche et diversifié qui comprend aussi musique (notons tout particulièrement un concert du groupe touareg Tinariwen ) et de la gastronomie.
Pour la deuxième année consécutive, le public est invité à participer à la French Spice. Du bistro au resto gastro, cet événement associe les meilleurs restaurants français de Miami (La Palme D’Or, La Crêpe Bistro, Le Provençal…) pour proposer des déjeuners et des dîners à prix incitatifs. “Un vrai succès, assure M. Maincourt, tant du coté des restaurateurs que du côté du public.”
Si la French Week Miami réveille les appétits, elle stimule aussi les affaires. A ces rendez-vous “récréatifs”, souligne le directeur de la FACC, s’ajouteront des rendez-vous “pro” (dont certains exclusivement réservés aux membres de la Chambre de commerce): une série de conférences se tiendra à l’Université de Miami et l’on parlera Parternship France / Etats-Unis et crise de l’euro lors d’un déjeuner-débat en présence de l’Ambassadeur de France Pierre Vimont, le 22 novembre.
“Miami est encore une ville en devenir qui n’a pas atteint sa pleine maturité” souligne le directeur de la FACC. “Si elle fait figure d’El Dorado, la réalité des affaires aux Etats-Unis est souvent plus complexe qu’on ne le pense“. A travers cette French Week, la FACC s’est donc aussi donnée pour mission d’accompagner, de soutenir et d’informer les créateurs d’entreprises français.
Interrogé sur son mandat, Christophe Maincourt souhaite “développer les liens et les échanges avec d’autres chambres de commerces notamment européennes ou locales” mais aussi “ inviter deux fois par an un dirigeant d’une société française ou un représentant du gouvernement français, de passage à Miami, pour partager des informations stratégiques indispensables au monde des entreprises” poursuit-il.
En attendant de connaître le nom de ce futur invité d’honneur, le public pourra toujours participer le 20 novembre à la French Week Golf Cup. Une nouveauté pour cette 4eme French Miami Week dont les bénéfices seront reversés à une association.
Pour plus d’informations, visiter le site ici
Bilinguisme et langues d'héritage au Lycée français
Avis aux amateurs de bilinguisme. Divers acteurs du monde de l’enseignement bilingue et des langues dites d’héritage se réuniront au Lycée français samedi 5 novembre. Ils feront le point sur les initiatives en cours dans le domaine en France et aux Etats-Unis et s’interrogeront sur les liens entre langues d’héritage et cohésion sociale. La conférence, intitulée “Heritage Languages and Social Cohesion”, est organisée par le French Language Heritage Program, un programme de la fondation French American Cultural Exchange (FACE) soutenu par l’Ambassade de France et qui vise à reconnecter des enfants de francophones aux Etats-Unis avec leur culture d’origine, à travers l’enseignement de la langue française.
Trois panels seront organisés pendant la journée, la première de ce type organisée par Heritage et ses partenaires:
– Recherche sur les langues d’héritage et cohésion sociale. Participeront : Marie-Michelle Monéreau-Merry et Olga Kagan (National Heritage Language Resource Center à l’unviersité de Californie), Joy Kreeft Peyton (Center for Applied Linguistics à Washington DC), Christine Hélot (Universite de Strasbourg) et Ana Roca (Florida International University)
– Communautés, cultures d’héritage et intégration: Plusieurs francophones parleront de la manière dont ils vivent leur héritage dans un contexte américain. Participeront: Fleuriot (Haitian Americans in Action), Julia Schulz (FrancoAmericans, Maine), Assetou Sy (centre culturel malien de New York), Janie Luster (The United Houma Nation, Louisiana), Joseph Dunn (Council for the Development of French in Louisiana)
– Initiatives pédagogiques impliquant des langues et des cultures d’héritage. Les participants feront le point sur les projets d’enseignement des langues d’héritage en France et aux Etats-Unis. Participeront : Magali Ravel (Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et Enfants du Voyage, Académie of Paris), Benoît Le Dévédec (French Heritage Language Program), Carole Bergin (Harvard University), Catherine Poisson (Education Française à New York) et Dariana Castro (Internationals Network for Public Schools)
La conférence sera aussi visible sur les sites suivants :
www.frenchculture.org
www.facecouncil.org/fhlp
www.nhlrc.ucla.edu
www.newyorkinfrench.net
L’événement est gratuit. Pour réserver, cliquer ici
Pour plus d’informations, visiter le site de l’événement ici
Natalité: match nul France-USA
Certes, ni la France ni les Etats-Unis ne sont les champions de la croissance démographique, au regard des pays en voie de développement. Mais l’un et l’autre font figure d’exception au sein des économies avancées.
Les deux pays ont presque le même taux de natalité, avec un léger avantage pour les Etats-Unis. Ces derniers affichent un taux de fécondité dans la moyenne mondiale de 2,06 enfants par femme contre 2,01 par femme en France. En Europe, la France fait figure d’exception. A l’heure où ses voisins européens connaissent une grave crise de la natalité (1,5 enfants par femme en moyenne), la France est devenue, avec l’Irlande, le pays le plus fécond du Vieux continent.
Le taux de croissance est plus élevé aux Etats-Unis qu’en France
Pourtant, le taux de croissance de la population en France en 2011 est de 0,5%, pâlichon en regard du 1% affiché par les Etats-Unis. Explication: la différence du solde migratoire. Aux Etats-Unis, pour 1.000 habitants, on compte 4,18 migrants. Un ratio qui s’élève a seulement 1,46 en France. Ce qui explique pourquoi, en faisant autant d’enfants, la France vieillit pourtant plus vite que l’Amérique.
Fig & Olive , quand le Sud séduit LA
En 2006, un petit groupe d’investisseurs et de fins gourmets franco-américains s’est formé pour créer Fig&Olive. Son pari : conquérir le marché innovant de la gastronomie “next door” (que l’on retrouve en France à travers le mouvement de la « bistronomie », où le renouveau gastronomique de la cuisine de bistrot).
Pari réussi : sur les six dernières années, quatre établissements ont ouvert sur la côte Est (trois à Manhattan à Midtown et dans le Meatpacking, et un dans le Westchester). Au printemps dernier, le petit cinquième a vu le jour à LA, sur Melrose Place. Il a été aussitôt pris d’assaut par les « tastemakers »: fines bouches, amateurs de vins français, hommes d’affaires, professionnels du divertissement, et communauté française expatriée s’y retrouvent. Les stars de la télé aussi, puisque le très glamour « after » des Emmy Awards s’y est tenu en septembre dernier.
Regain d’intérêt pour la gastronomie
Ces dernières années, l’Amérique a redécouvert la gastronomie. De ce regain d’intérêt est née la désormais fameuse « cuisine fusion » qui consiste en une perpétuelle réinterprétation des basiques et un mélange des coutumes culinaires de divers continents. Le succès de Fig & Olive n’a donc pas vraiment de secret: à un business plan élaboré par des professionnels de la restauration et du commerce s’est greffé un décodage efficace des tendances culinaires.
Dans l’expérience Fig & Olive, on retrouve l’expertise gastronomique française et la rigueur professionnelle anglo-saxonne. Laurent Halasz, fondateur de la chaîne, et Gregory Galy, Vice Président du groupe, tous deux originaires du sud de la France, se sont rencontré au salon de la Gastronomie à Mougins. C’est tout naturellement qu’ils ont choisi de placer l’huile d’olive au centre du menu glorifiant ainsi l’essence de leur terroir natal.
Pascal Lorange, chef de talent ayant fait ses armes auprès du chef étoilé Georges Vonas, s’est embarqué un peu par hasard dans l’aventure. Après avoir régalé la famille Clinton, le pape de la mode Oscar de La Renta ou encore le chanteur Julio Iglesias, il a prit les commandes de la cuisine du groupe à sa création. En adaptant les saveurs de la Méditerranée aux couleurs locales il a contribué à la mise au point d’une cuisine fine et à la mode, capable de séduire un public d’initiateurs de tendances. L’olive, la truffe, l’ail et le romarin structurent la carte contemporaine et variée. Le concept est resté fidèle à ses origines latines, combinant l’essence de la Méditerranée au charme d’une atmosphère à la fois sobre et chaleureuse.
Fig & Olive – 8490 Melrose Place, West Hollywood, CA 90069 – Réservations: (310) 360 9100 – Pour plus d’informations, visiter le site ici
Photo: crédit Fig&Olive
Américains et fous de Bretagne
« The Breton music? So fun and enjoyable!». Alex Bartholomew a les yeux qui pétillent quand il parle de musique bretonne. Tout comme Sean, Mike, Richemond et Jacob.
Ils sont Américains, sonneurs de cornemuse, joueurs de bombarde ou percussionnistes. Formés aux « pipe bands » écossais, ils ont été un jour séduits par les sonorités du bagad (groupe traditionnel breton), découvertes par hasard chez un disquaire ou chez un ami breton. Il y a deux ans, ils ont formé leur groupe, Kerlenn New York, avec Yoann Le Goff, originaire de Landeleau dans le Finistère et Philippe Giffard, de Pléneuf-Val-André dans les Côtes d’Armor. « C’est vraiment un groupe américain car nous ne sommes que deux Français sur une vingtaine de musiciens », déclare Yoann avec fierté. Car, pour lui, pas question de rester entre « bretonnants ». La culture bretonne, ça se partage!
L’enthousiasme de ces Américains peut paraître surprenant. Il s’explique par l’envie de jouer hors des contraintes imposées par la musique écossaise, très technique et rigoureuse. « C’est un apprentissage plus élitiste et compétitif. Chaque parade écossaise est une compétition. Nous venons tous de ce monde-là et souhaitions nous échapper de cette pression, jouer plus librement, ce que la musique bretonne nous permet de faire » précise Alex. « Et c’est de la bonne musique! » renchérit Sean. Certains ont déjà participé à des festivals en Bretagne, à Rennes ou Pontivi. D’autres rêvent de traverser l’Atlantique. « La culture bretonne est encore méconnue aux États-Unis, mais il y a une réelle curiosité, surtout dans une région, entre Philadelphie et Boston, de tradition folk dance », estime Yoann, lui-même sonneur de cornemuse. C’est lui qui déniche les partitions de bagad et organise les workshops de langue bretonne, «car ça va avec la musique». Il envisage notamment de travailler avec la branche américaine de l’ICDBL (International Committee for the Defense of the Breton Language), organisation créée en 1975 en Belgique et implantée aux États-Unis depuis trente ans.
Le 5 novembre, le groupe fêtera son 2eme anniversaire en organisant un fest-noz à Manhattan. Son souhait: que tous les amoureux de musique bretonne viennent faire la fête et danser. « C’est aussi la grande différence avec la musique écossaise. La musique bretonne se danse, et pas seulement par les initiés. Par tout le monde! » selon Richemond. Pour autant, Kerlenn New York n’a pas coupé avec ses racines et accueillera des groupes écossais, ainsi que des danseurs irlandais (liste des groupes sur le site de Kerlenn NY: www.bagad.us). « I love fest-noz, you feel so good! » se rejouit déjà Alex, avec toutefois un regret: que Breizh Cola ne soit pas (encore) exporté aux États-Unis.
Kerlenn New York – Samedi 5 novembre 2011, de 4 pm à 11:30 pm – The Hungarian House, 213 East 82nd Street, New York, NY – Tickets à $20. Réservation ici. Discount Code pour les lecteurs de French Morning (tickets à $15): BagadMintin
Programme: 4:00 pm – 5:30 pm : classe de danse bretonne.
5:30 pm – 6:00 pm : démonstration de danses irlandaise et écossaise.
6:00 pm – 11:30 pm : Fest-noz vraz!
(photo de membres de Kerlenn NY (de gauche à droite): Sean Buchta, Alex Bartholomew, Richmond Johnston, Yoann Le Goff et Philippe Giffard)
"Les yeux de sa mère" au Lycée français
Les fans de cinéma français seront ravis: le film “Les yeux de sa mère”, avec Catherine Deneuve, sera diffusé gratuitement au Lycée français de New York le mercredi 2 novembre. Réalisé par Thierry Klifa, il raconte l’histoire d’un écrivain qui se glisse dans la vie d’une star de la télé et de sa fille danseuse-étoile pour retrouver l’inspiration et écrire une biographie non-autorisée. Ce travail va bouleverser la vie de Bruno, un garcon de 20 ans qui habite en Bretagne. Un film sur les secrets de famille, le non-dit et la trahison qui réunit un casting de rêve: Marina Foïs et Jean-Marc Barr partagent l’affiche avec Catherine Deneuve (dont le personnage semble avoir été inspiré par Claire Chazal). Le film est sorti en mars 2011 en France.
Voir la bande-annonce ci-dessous:
Le film sera diffusé à 19h dans l’auditorium, en français avec les sous-titres en anglais. Lycée français de New York, 505 East 75th street (au croisement avec York Avenue). Réservation: 212 439 3820.
Je sors avec une Américaine et c'est la galère!
« Au secours, je n’en peux plus ! ». Son cri du cœur nous fait rigoler. Olivier ne se prend pas au sérieux même si son dilemme l’est. Architecte à New York depuis sept ans, il a butiné de femme en femme, insouciant et rêveur, jusqu’au jour où il a rencontré Patty, une jeune beauté du Midwest en stage dans sa compagnie. Il s’est défait de ses habits de Don Juan invétéré pour se concentrer sur une histoire qui pourrait aller loin. « Les Portoricaines, les Russes, les Argentines, les Italiennes et les Françaises n’ont plus aucun mystère pour moi. Par contre, les Américaines ont toujours été une énigme et ma petite copine ne déroge pas à la règle ». Où est le problème ? Olivier ne sait plus par quel bout prendre sa relation. Il perd tous ses moyens tant leurs idées de romance, d’amour et de sexe diffèrent. Il est en train de tomber amoureux, pourtant il songe à la quitter.
Son cerveau est en ébullition. Des milliers de questions le submergent et l’empêchent de voir clair. L’embarras qu’il ressent à rechercher l’aide d’un coach pour s’en sortir ne fait rien pour arranger les choses. Je ne le juge pas et lui fait savoir. Je me revois à sa place vingt ans plus tôt, désemparé devant les parties de cache-cache incessantes et la froideur parfois clinique de ces âmes anglo-saxonnes qui immanquablement me brisaient le coeur. J’ai envie de lui crier « moi aussi » ou encore « moi, à ta place », mais je ne suis pas un conseiller. C’est de sa vie dont on parle, et il en est le seul expert. Mon job est de l’accompagner à bon port.
Je lui demande de me parler librement de ce qui ne va pas avec Patty. « Cela fait trois mois que je sors avec elle et je n’arrive toujours pas à comprendre les petits pièges qu’elle me tend. J’ai l’impression constante de marcher sur des oeufs». Par exemple ? «Au lieu d’être ensemble le plus souvent possible, elle égrène un rendez-vous par ci, un rendez-vous par là, tout en se lamentant que j’en veuille trop et trop vite. C’est ridicule. Je vois bien qu’elle aussi est accro. Pourquoi n’arrive t-elle pas à se lâcher ? ». Quoi d’autre ? « Après plusieurs semaines de cour acharnée, j’ai finalement pu l’emmener dans mon lit. Le résultat est catastrophique. Je ne sais jamais qui je vais trouver dans mes bras. Elle peut tout autant me faire rougir que me faire pâlir d’ennui. Ses gestes sont mécaniques, comme si elle récitait une leçon apprise je ne sais où. J’ai l’impression déplaisante d’être dans un cours d’éducation sexuelle ». Olivier ne s’arrête plus. « Le même genre de scénario se reproduit lorsque l’on sort au restaurant ou chez ses amis. Rien n’est naturel, tout est calculé et codé, je dois faire mes preuves à chaque fois ». Et s’il essaye de résumer son désarroi en quelques mots et en une image ? « Je la visualise prendre une douche et se rincer les dents dès que nous avons fini de nous aimer. Ça me tue. Je lui fais l’amour et, comme on dit ici, « she is having sex ». Avoir du sexe, en voilà une expression qui ne donne pas envie ! ».
Que voudrait-il qu’il se passe? « J’aimerais bien qu’elle cesse de me jauger et qu’elle me fasse enfin confiance. L’amour, c’est simple, ça ne dure jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus ». Olivier ne réfléchit que sous un angle, le sien. Je lui demande de changer de place en prenant celle de Patty. « Elle doit me trouver bizarre, obscène, désespéré, maladroit, un goujat même ! ». Il a sur son visage les marques d’un homme qui doute. « Est-ce bien moi ? ». Il a besoin de se retrouver. La solution est juste au bout de son nez, mais il ne peut pas la voir. L’aider à la découvrir est tellement plus fort que la lui offrir sur un plateau. Je l’écoute avec intérêt puis le questionne avec curiosité en espérant appuyer là où ça fait mal, là où il doit faire face à lui-même, sans faux-semblant. Est-ce que son but est réaliste ? Il lève les yeux, finalement. C’est peut-être le moment que j’attendais. « Pas du tout. Nous sommes trop différents. Elle a besoin de ces jeux qui me rendent fous alors que c’est pour la femme que j’aime que je veux éprouver de la folie. Je suis fatigué de jouer un rôle qui ne me ressemble pas, perdu dans des montagnes russes émotionnelles dont je ne veux plus faire partie. Je ne sais plus dans quelle direction aller ».
Olivier n’a aucune intention de partir de New York. Il en a marre de passer d’une fille à l’autre et veut rencontrer quelqu’un avec qui il peut construire une relation durable, et pourquoi pas une famille, plus tard. Il vient de réaliser que son vrai but est de se mettre en couple, sans bagarre et sans changer la nature de son amie, ou la sienne. C’est comme vouloir faire rentrer une pièce de puzzle au mauvais endroit. Ça coince, ça fait des dégâts. Au final, l’image ne sera jamais parfaite.
Son objectif est dorénavant réaliste. Il peut se poser les bonnes questions, c’est tout de même plus facile pour trouver les bonnes réponses. Je l’aide un petit peu. Est-ce que Patty est cette femme que tu recherches ? « Elle pourrait l’être, mais elle ne le sera que dans mes rêves. Ou dans cent ans ! Nous ne sommes pas faits l’un pour l’autre ». Quelles sont ses options ? « Je n’en ai pas beaucoup. Lui mettre une pression du tonnerre et la changer. Mais cela servirait à quoi ? ». En voilà une de moins, quoi d’autre ? « Faire avec. Il n’en est pas question. À bien y réfléchir, sa notion de l’amour est bien loin de la mienne et je ne ferai aucun compromis sur ce sujet ». On avance, on avance. « La seule option que je vois est de m’en séparer…et puis re-contacter cette fille qui venait de Buenos Aires et qui m’avait tant plu. Je la trouvais trop proche de ma culture et je m’en étais éloigné, quelle bêtise. Peut-être m’a t-elle pardonné ? ». Patty continue ses jeux de pistes. Julia et Olivier prennent leur douche à deux.
Pour en savoir plus sur le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez son site ici
Ron Paul ne verra pas Marine Le Pen
French Morning vous l’annonçait mardi: Marine Le Pen sera aux Etats-Unis du mardi 1er novembre au samedi 5 novembre. Du propre aveu de son entourage, l’organisation du voyage s’avérait difficile, les responsables politiques américains ne se bousculant pas pour rencontrer la candidate FN. Ils avaient quelque raison de s’inquiéter: Ron Paul, le seul qui avait confirmé publiquement, a finalement décidé d’annuler la rencontre. Le candidat à la primaire républicaine avait fait savoir à French Morning qu’il était “ravi de discuter du rôle des banques centrales avec toute personne intéressée”.
La porte-parole de Ron Paul a annoncé vendredi, sans plus de commentaire, que son patron “ne sera pas à Washington ce jour-là, en raison d’un changement d’emploi du temps”. Le programme de Marine Le Pen diffusé par son cabinet faisait aussi mention de rendez-vous “avec des élus et conseillers républicains et démocrates” le même jour, mercredi, mais aucun nom n’a pour l’instant été révélé.
Le lendemain, jeudi, elle sera à New York et notamment aux Nations Unies. Là aussi le programme s’avère quelque peu compliqué à mettre en place. La candidate d’extrême-droite souhaite rencontrer des diplomates autour d’un déjeuner. L’ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Araud, ne la rencontrera pas “puisqu’elle est ici en campagne présidentielle et pas dans des fonctions officielles” dit une source diplomatique. D’autres ambassadeurs européens et africains ont été approchés. Tous ceux que French Morning a contactés ont assuré avoir décliné l’invitation.
Performa 2011, des spectacles à chaque coin de rue
Times Square. Une cinquantaine d’individus en trench-coats beige s’agitent en silence, répétant inlassablement les mêmes mouvements désarticulés devant une foule abasourdie. C’est une blague? Une procession d’aliénés? Non: c’est une “performance” issue de l’édition 2009 de Performa (voir la vidéo en fin d’article)
Ça peut être drôle ou bizarre, cérébral ou poétique. La 4e Biennale Internationale de la Performance, Performa 11 s’installe à New York pour trois semaines. Ce festival unique au monde présentera le travail d’une centaine d’artistes-performeurs dans plus de cinquante institutions culturelles, mais aussi dans les rues ou les parcs de Manhattan. Attendez vous a faire des rencontres surprenantes…
“Nous emmener vers des territoires inconnus“, voici le mot d’ordre de RoseLee Goldberg, fondatrice de l’événement et pionnière dans l’étude des champs artistiques performatifs. Créé en 2005, Performa a non seulement l’ambition de faire découvrir au public un vivier de création bouillonnant mais également d’« encourager les artistes à écrire le prochain chapitre de l’art de la performance». Pour certains d’entre eux, l’événement est aussi l’occasion d’expérimenter un nouveau format de représentation. 40.000 personnes sont attendues pour cette nouvelle édition, dont la plupart des performances seront en accès libre.
Des artistes français au programme
Parmi la multitude d’événements, on retiendra entre autres :
– Chorale, un projet de l’Encyclopédie de la Parole. Ce collectif d’artistes français enregistre et collecte des discours de tous types (lectures de poèmes, discours politiques, scènes de films, publicités…). Le résultat, retranscrit en chansons, invite le public à découvrir les implications implicites du discours oral.
– Plus sulfureux, l’artiste new-yorkais, Jonathan Vandyke performera One Hand Between us, un psychodrame silencieux et pictural joué par trois acteurs… pendant cinq jours.
– Performa organisera son Occupy Wall Street a lui en invitant le public à prendre part à une manifestation chorégraphiée par le groupe israélien Public Movement. Il y aura une marche, des pancartes, des jeux de rôle, des cris de guerre. Bref, la manif’ comme si vous y êtiez. Le groupe est passe maître dans l’art d’organiser des chorégraphies publiques.
– Dans Musée de la Danse: Expo Zéro, le chorégraphe Français Boris Charmatz, recrée son Musée de la Danse de Rennes à New York. Dans ce musée pas comme les autres, des danseurs et des spectacles éphémères remplacent les tableaux et les sculptures.
Voir la vidéo de l’ouverture de Performa 09:
Performa 11, du 1 au 21 novembre 2011, New York. Voir le programme, lieux et tarifs ici
Yael Naim à City Winery
Il est loin le temps où elle chantait dans les comédies musicales à succès.
Yael Naim, fait desormais partie des rares artistes français à avoir pénétré le top ten des charts américains. Deux raisons à cela : un talent certain qui lui vaut de remporter en 2008 puis 2010 une Victoire de la Musique (meilleur album de l’année, catégorie musique du monde et Meilleure interprète féminine) et Apple, qui acheta dans la foulée le titre phare “New Soul”, pour en faire la bande-son d’une pub pour ordinateur. Depuis, qui ne connait pas le refrain de ce tube planétaire?
La chanteuse d’origine israélienne, auteure-compositeure-interprète a sorti en 2010 un deuxième opus: She was a Boy, toujours en collaboration avec le percussionniste David Donatien, son partenaire depuis 2004. Les mélodies gracieuses de cet album intimiste poursuivent la fusion universelle et folk-pop-jazz initiée sur Yael Naim, le premier album. Mais on y trouve aussi des influences, balkaniques entre autres, plus surprenantes.
Yael Naim est en tournée jusqu’en mars 2012 et s’arrêtera à New York pour deux concerts au City Winery avant de s’envoler pour LA.
Yael Naim en concert, les 29 et 30 octobre, City Winery, 155 Varick Street (between Spring and Vandam Streets), de $25 à $32.
Yael Naim envoûte Los Angeles
Il est loin le temps où elle chantait dans les comédies musicales à succès.
Yael Naim, fait desormais partie des rares artistes français a avoir pénétré le top ten des charts américains. Deux raisons à cela : un talent certain qui lui vaut de remporter en 2008 puis 2010 une Victoire de la Musique (meilleur album de l’année, catégorie musique du monde et Meilleure interprète féminine) et Apple, qui acheta dans la foulée le titre phare “New Soul”, pour en faire la bande de son d’une pub pour ordinateur. Depuis, qui ne connait pas le refrain de ce tube planétaire?
La chanteuse d’origine israélienne, auteure-compositeure-interprète a sorti en 2010 un deuxième opus: She was a Boy, toujours en collaboration avec le percussionniste David Donatien, son partenaire depuis 2004. Les mélodies gracieuses de cet album intimiste poursuivent la fusion universelle et folk-pop-jazz initiée sur Yael Naim, le premier album. Mais on y trouve aussi des influences, balkaniques entre autres, plus surprenantes.
Yael Naim est en tournée jusqu’en mars 2012 et s’arreta à LA pour deux concerts au Théâtre Raymond Kabbaz avant de s’envoler pour Toronto.
Yael Naim en concert, les 4 et 5 Novembre 2011, 7.30 pm, Théâtre Raymond Kabbaz, 10361 W. Pico Blvd, $35.