Les New York Red Bulls de Thierry Henry ont franchi l’obstacle texan : mercredi, ils ont défait le FC Dallas sur sa pelouse deux buts à rien. L’équipe new-yorkaise devra à présent battre les stars du LA Galaxy dans le cadre de son premier match de demi-finale au sein de la Conférence Ouest (voir notre article sur comment fonctionnent les playoffs en soccer). Le match aller se tiendra ce dimanche 30 octobre au Red Bull Arena du New Jersey. Coup d’envoi: 15h.
Pour une fois qu’Henry et Beckham (mais aussi l’ancien joueur du Barça Rafael Márquez et, côté Galaxy, Landon Donovan, Juninho et Leonardo) seront sur la même pelouse, cela ne vaut-il pas le coup de se rendre dans le New Jersey ? Pour les téméraires qui oseront franchir la Hudson River, le prix des places varie de 25 à 65 dollars. Des tarifs « famille » sont également disponibles. Le stade est accessible par le train PATH (arrêt Harrison) et le New Jersey Transit jusqu’à Newark Penn Station où un bus shuttle gratuit fait la liaison toutes les quinze minutes.
Pour les autres, l’option télé est toujours possible. Le match sera visible à partir de 15h sur ESPN et ESPN Deportes
Pour réserver, visiter le site des New York Red Bulls ici
Un dimanche au stade avec Henry et Beckham
Beckham et Henry, sur la pelouse du Home Depot Center
Les Los Angeles Galaxy connaissent leur adversaire de playoffs. Et il est coriace : il s’agit des New York Red Bulls de Thierry Henry, qui ont défait le FC Dallas sur leur pelouse deux buts à rien. Les deux équipes se retrouveront dimanche 30 octobre au Red Bull Arena dans le New Jersey puis le jeudi 3 novembre au Home Depot Center de Los Angeles dans le cadre des demi-finales aller et retour de la Conférence Ouest. L’occasion de voir sur un même terrain Thierry Henry et David Beckham, mais aussi l’ancien joueur du Barça Rafael Márquez et, côté Galaxy, Landon Donovan, Juninho et Leonardo.
Le match de dimanche sera diffusé à partir de midi sur ESPN2, ESPN Deportes et ESPN3.com. Le match retour à Los Angeles sera visible à 20 heures sur les mêmes canaux.
Pour ceux qui voudraient assister au clash dans le stade, les réservations se font ici. Pour les non-abonnés, le prix des tickets commence à 30 dollars pour des places individuelles. Il existe aussi des formules familles et multi-matchs.
Chère Statue de la Liberté, je t'aime
Il y a deux femmes dans la vie de Brian Snyder : son épouse et la Statue de la Liberté. «Quand on s’est rencontré» se souvient-il, en parlant de son épouse, «il fallait qu’elle accepte l’autre femme de ma vie. Ca faisait partie du package». Sinon ? «On en aurait discuté.»
Brian Snyder, 48 ans, est le vice-président du Statue of Liberty Club, un groupe de collectionneurs et de simple passionnés qui vouent à la Statue de Bartholdi un amour plus que fusionnel. Ils collectionnent tout, de la carte postale aux «American Committee Models», ces miniatures de la Statue mis en vente en avril 1885 pour financer la construction du socle. Dans sa maison, à Fresno (Californie), Bryan Snyder a aménagé un garage entier pour entreposer ses acquisitions. Il a ouvert un compte en banque séparé pour s’adonner à sa passion sans torpiller le budget familial. Sa collection compte 300 statues miniatures, des posters, des bouteilles de vin et un manche à bière en forme de Lady Liberty. Snyder rêve à présent de mettre la main sur l’”American Committee Model” de 32 inches (82 cm), très rare, contrairement aux statuettes de 6 et 12 inches (15 et 30 cm) fabriquées au même moment. «Jusqu’à récemment, l’existence de ces statues de 32 inches n’était qu’une rumeur. Elles sont très rares. Il y a seulement deux exemplaires connus dans le monde.»
Pèlerinage à Liberty Island
Selon Snyder, les effectifs du Statue of Liberty Club n’ont cessé de croître depuis sa création en 1991 par Iris November. Cette passionnée a accumulé près de 1,650 souvenirs et produits dérivés représentant Lady Liberty. Les membres du club – 250 personnes dont 150 aux Etats-Unis – se réunissent tous les deux ans autour du 28 octobre, jour de l’inauguration de la Statue, pour un pèlerinage à Liberty Island. Pendant ces sorties, ils s’échangent des photos de leur collection et partagent leurs trouvailles, dénichées sur ebay, dans les marchés aux puces ou chez les antiquaires. «Quand j’ai rejoint le club, on ne parlait que de la Statue. Je me suis rendu compte que je n’étais pas seule dans mon délire!» plaisante Ethel Fishman, qui a rejoint le club peu de temps après sa création.
Ours en peluche, broches, cartes postales…
Mme Fishman le confesse volontiers, elle adore «collectionner des choses». Outre la Statue, cette New Yorkaise de 85 ans se passionne pour les broderies, les livres « pop-up » et les objets en forme de poisson (elle s’appelle Fish-man, fait-elle remarquer).
Sa passion pour la Statue de la Liberté est venue à l’âge de 13 ans quand elle est montée dans la couronne avec son cousin. Sa grand-mère, originaire de Russie, était passée devant à son arrivée aux Etats-Unis. Elle aurait confié à la jeune Ethel : «j’étais jeune, nerveuse, mais pour moi, c’était l’Amérique. J’étais arrivée». Au pied de la Statue, Ethel a ressenti autre chose: «J’étais surexcitée. Avant même de monter les marches, je disais à mon cousin : ‘Georges, regarde ça, et ça, et ça !’ Je ressens toujours la même excitation aujourd’hui. Quand je la vois, je lui fais un signe de la main».
En 1992, l’ancienne professeur de merchandising au FIT rejoint le club et commence sa collection. Des cartes postales, des articles de presse datés de la fin du 19ème siècle, des cuillères… Elle ne se considère pas comme une collectrice «hard core» – «mes objets n’ont jamais rempli une salle entière» s’excuse-t-elle presque – pourtant, les trophées s’accumulent sur les étagères: un ours en peluche coiffé de la couronne dentée de la Statue et drapé dans une toge bleue. Dans sa patte, une torche : «elle est dans la mauvaise main» fait remarquer Ethel. On trouve aussi des cuillères à mélange flanquées d’une minuscule statue de verre. Des boules à neige. Des broches. Une horloge. «Je ne sais pas pourquoi je l’aime autant, se demande-t-elle en parlant de la Statue. Je pense que je suis juste curieuse. Je souhaite à tout le monde de se passionner autant que moi pour quelque chose.»
Pour nos collectionneurs, la production de représentations de la Statue de la Liberté est loin d’avoir ralenti. Au contraire. Par ailleurs, beaucoup d’objets ont refait surface grâce à l’Internet. Ethel dit «découvrir sans cesse» de nouveaux souvenirs et avoue avoir du mal à suivre le rythme. Depuis la mort de son mari, elle a emménagé dans un appartement plus petit et regrette de ne plus avoir autant de place qu’avant pour « elle » (la Statue). Elle fera don d’une partie de sa collection mais compte néanmoins conserver ses cartes postales. Au total, elle dit en posséder 150. Quand ses proches lui demandent si elle n’en a pas assez, elle répond : «non, il y en a encore 1.500 en circulation.»
Photo: Ethel Fishman, avec quelques unes de ses acquisitions: une serviette de plage, un ours en peluche deguisé en Statue de la Liberté et une horloge (crédit: Alexis Buisson)
Gérer un opéra en France et aux US
Chacun de leur côté de l’océan, l’Opéra de Paris et le New York City Opera se retrouvent confrontés au même problème: comment gérer son budget ? C’est de ce sujet que traite le nouveau livre de Philippe Agid et Jean-Claude Tarondeau, “Le management des opéras: comparaisons internationales”.
Philippe Agid, ancien directeur exécutif adjoint de l’Opéra de Paris, discutera de ces questions le 2 novembre aux Services culturels de l’Ambassade de France. Il en parlera avec Marc A. Scorca, le président de L’Opera America et Anne Ewers, la présidente du Kimmel Center de Philadelphie. L’animateur sera Emmanuel Morlet, directeur du bureau musique des Services culturels de l’Ambassade de France.
Ces spécialistes discuteront des ressemblances et des différences entre la gestion et le financement des opéras des deux côtés de l’Atlantique, ainsi que des tendances dans ces domaines. Cette discussion prendra place dans le cadre de la semaine nationale de l’opéra, qui a lieu du 28 octobre au 6 novembre.
Discussion avec Philippe Agid autour de son nouveau livre “Le Management des opéras: comparaisons internationales”, le 2 novembre à 19h. Services culturels de l’Ambassade de France. 972 5ème avenue (entre la 78ème et la 79ème rue). L’entrée est gratuite mais les places sont limitées. Réservations à [email protected]
Au Met, un voyage en terres d'Islam
Une nouvelle galerie dédiée à l’art islamique ouvre ses portes au Metropolitan Museum of Art, et elle vaut le détour! A partir du 1er novembre, les amateurs d’art pourront admirer plus de 1.200 oeuvres provenant des terres arabes, de Turquie, d’Iran, d’Asie centrale et d’Asie du sud. Une large collection dont la mise en place a coûté $50 millions et a nécessité huit ans de travail. Dans cette galerie, chaque salle d’exposition a été dessinée selon les objets qu’on y trouve. Le plancher de la pièce dédiée aux oeuvres ottomanes provient ainsi de Turquie et la porte qui permet d’y accéder a une forme très orientale. Les bancs situés çà et là sont identiques à ceux que l’on peut voir en Inde et ont été fabriqués au Caire. Une cour marocaine trône au milieu de l’exposition. Si bien que le visiteur de la galerie a réellement l’impression de se perdre en terres d’Islam…
Changement de salle, changement de pays
Le début de l’exposition vous amène en Iran et en Asie centrale du IXème au XIIIème siècle. On peut y découvrir de nombreux porte-encens zoomorphes: un grand chat iranien qui date du XIème siècle et des oiseaux qui proviennent d’Asie centrale. A côté, des astrolabes ou encore des bols décorés avec des princes et des chevaux. Quand on change de salle, on arrive en Egypte et en Syrie du Xème au XVIème siècle. De magnifiques lampes provenant des mosquées égyptiennes se trouvent à côté d’une grande mosaïque bleue. Pour ne pas dénoter, les lampes qui éclairent l’exposition ressemblent à celles qui sont exposées, à la différence qu’elles ont été fabriquées… à Brooklyn!
Tapis ottomans
Dans une autre salle, c’est l’empire ottoman qui est à l’honneur. Des tapis du XVIIème et du XVIIIème siècle sont accrochés aux murs, un autre se trouve au niveau du sol. Tous sont rouge sombre et peuvent atteindre une taille impressionnante. Ils seront remplacés tous les trois mois car le Met possède une immense collection de tapis et ne peut pas tous les exposer en même temps. Dans cette pièce, on ne peut s’empêcher de regarder en l’air: le plafond, qui provient d’Espagne, est entièrement en bois et représente des dessins orientaux. Un salon ottoman qui date du XVIIIème siècle attend le spectateur au fond de l’exposition. On peut ainsi se faire une idée des lieux de réception de l’époque.
Armure iranienne
Dans la pièce dédiée à l’Asie centrale et l’Iran du XIIIème au XVIème siècle, le public peut admirer une armure iranienne ou anatolienne entièrement reconstituée. Et noter une certaine ressemblance avec nos armures du Moyen Âge: plastron, cuissarde, casque avec visière… les guerriers se protégeaient avec la même tenue de métal en France et en Iran. Sur le mur du fond, ce que les Musulmans appellent un “mihrab”: une concavité située dans le mur des mosquées pour indiquer aux croyants la direction de la Mecque. Celle exposée au Met, de plus de 2 mètres, est décorée d’inscriptions arabes et de dessins orientaux bleu turquoise, bleu foncé et blanc.
Dague indienne
En chemin pour la salle dédiée à l’Asie, le visiteur traverse une cour marocaine. Une fenêtre grillagée de bois filtre la lumière et une petite fontaine en décore le centre. Cette cour a été construite par des artistes marocains spécialement pour la galerie. Enfin, les dernières expositions sont consacrées à l’Asie centrale et à l’Asie du Sud. Elles étaient auparavant situées dans une autre galerie et ont été déplacées pour l’occasion. On peut y admirer des tapis, des livres illustrés et des arches de bois. Le Metropolitan Museum est particulièrement fier d’une dague indienne qui date du XVIème siècle.
Ci-dessous, notre diaporama des oeuvres de la galerie (crédit: Lisa Beaujour)
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Voir le site du Metropolitan Museum of Art ici
Quand un Français photographie les celeb' d’Hollywood
« Alors toi, tu es née à Aix ? », nous interpelle le photographe en souriant, « moi c’est Salon », ajoute le natif de Provence, qui en a conservé l’accent. L’humeur est décontractée, le ton chaleureux. Il est vrai que Lionel Deluy n’a rien à prouver, il semble tout simplement fier de son succès. Et il peut l’être : « Je viens d’une région où le seul photographe qu’il y avait prenait uniquement des photos d’identité… mais je n’avais qu’une idée en tête depuis tout jeune, c’était devenir photographe ».
Un tableau de chasse photographique garni de stars
Depuis son arrivée à Los Angeles il y a maintenant 17 ans, il a à son palmarès des stars comme Kirk Douglas, Kevin Bacon, Angelina Jolie, Ray Liotta, Jessica Alba, Katie Bates, Dita Von Teese, Hugh Hefner, Katie Perry, Christina Ricci, 50 Cent, Steeve-O des Jackass… Son secret ? Une haute dose de bonne humeur naturelle provençale et de connaissances techniques, y compris un penchant pour la modification numérique. Le photographe ne se cache pas d’utiliser le fameux logiciel de retouche, qui devient même un cheval de bataille au vu des critiques. Dans une interview au magazine Digital Photo Pro, Lionel Deluy avoue même que le numérique a fait évoluer son métier de photographe en celui d’artiste plus complet, en lui offrant une manière supplémentaire d’exprimer sa créativité. L’artiste joue avec les couleurs et les lumières, auxquelles il est très sensible. Un grand amateur de soleil, avant Los Angeles, Lionel vivait d’ailleurs au Mexique. Mais après avoir été victime d’une attaque d’un groupe rebelle local, il décide de quitter le pays et, lors d’une escale pour aller vivre au Brésil, tombe amoureux de Los Angeles et Venice Beach. Même s’il aime y retourner et y travailler occasionnellement, New York et Paris ne sont pas vraiment pour lui non plus: Lionel Deluy est un enfant du Midi.
Angelina Jolie, « vraiment très belle »
À LA, les débuts ne sont pas faciles : la Français veut photographier des célébrités (acteurs et chanteurs en particulier) alors que les magazines n’ont d’yeux que pour les supermodèles de l’époque comme Naomi Campbell et Cindy Crawford. Sa première célébrité hollywoodienne : Angelina Jolie. « Elle était très jeune et peu connue à l’époque, c’était avant son film Gia, raconte Lionel Deluy, « je me souviens l’avoir trouvée vraiment belle, et que c’est elle qui m’a dirigé pendant toute la séance photo». Et c’est réellement ce qui marche à Hollywood : un professionnel aime faire plaisir, et qui ne veut pas décevoir.
Ayant fait ses armes dans un grand studio de photo parisien dans les années 80, il connaît bien le matériel qu’il utilise et « peint » ses photos de lumières et d’effets qu’il choisit ; il reste cependant une personne naturelle et authentique. En quelques années, la tendance change et les célébrités commencent à fasciner le public en dehors du grand et du petit écran. Lionel Deluy enchaîne alors les contrats pour des magazines en vue de la scène hollywoodienne tels que Glamour, Prestige, GQ, Bazaar, the Sunday Telegraph et Hollywood Life.
Prochaine celeb’ : Kim Kardashian
Son approche de photographe est rapide, instinctive. Il aime parler aux gens qu’il photographie, et créer un lien humain avec eux avant tout. Pour ce, il n’hésite pas à enjamber les broussailles des agents et publicistes, comme lors de la journée qu’il a passée à photographier et filmer l’une de ses idoles, Johnny Rotten des Sex Pistols : « Je suis allé le chercher chez lui, le contact s’est fait très naturellement, et nous avons passé une journée incroyable. » Sur ces clichés, les regards des personnalités sont francs, puissants ou envoûteurs. « J’aime y aller au gré du moment, je vois comment ça se passe. J’aime parler aux gens, les faire se sentir à l’aise. » Malgré un succès dorénavant incontestable, il reste humble et agréable: « J’ai beaucoup de chance de faire ce que je fais, si je peux aider les gens, je les aide. Je suis juste un photographe, et j’essaye d’apprécier au maximum ce que je fais, en étant toujours de bonne humeur ».
Après avoir tout juste fini une publicité pour Dita Von Teese, Kim Kardashian sera la prochaine « celeb’ » à passer dans l’objectif du photographe provençal. Du côté français, Lionel travaille avec le chef prodige basé à LA Ludo Lefebvre, qui produit actuellement une émission et un livre appelés LudoBites.
Un bébé présidentiel et une Europe en crise
Cette semaine, la presse américaine ne s’est pas beaucoup intéressée à la naissance de Giulia, la fille du couple présidentiel. Les articles traitant du sujet sont courts et descriptifs. Le New York Times rappelle simplement que Mme Bruni-Sarkozy fut « une ancienne mannequin et chanteuse qui maria Mr. Sarkozy en 2008 », qu’elle a déjà un « fils, Aurélien, 10 ans, né d’une relation précédente avec le philosophe Raphaël Enthoven.» L’article dresse surtout un arbre généalogique de la famille Bruni-Sarkozy, en expliquant aussi que Mr Sarkozy « a trois enfants, nés de deux premiers mariages » et qu’il est « devenu grand-père l’année dernière ». L’article souligne aussi les états d’âme de Carla Bruni en expliquant « qu’elle a souvent exprimé le désir d’être mère pour une seconde fois.»
Le Washington Post s’attache lui à décrypter les conséquences politiques de cette naissance. Le journal cite l’historien français Christian Delporte, qui explique que « la naissance du bébé pourrait être une aubaine politique pour Mr Sarkozy ou au contraire avoir l’effet inverse ». En effet, « l’image de lui heureux avec sa femme, pourrait paraître indécent aux yeux des Français ». Par ailleurs, le journal explique que la naissance de Giulia Sarkozy est « un événement historique », puisque « c’est la première fois qu’un Président français a un enfant durant son mandat » en ajoutant que c’est aussi « la première fois qu’un Président divorce et se remarie durant son mandat ».
Une Europe « en declin »
La presse américaine dresse un tableau plutôt noir de l’avenir de l’Union européenne. L’euro est pointé du doigt. Le New York Times donne le ton en titrant un article daté du 20 octobre : « L’Euro, destiné à unir l’Europe, semble au contraire la diviser.» Le journaliste Steven Erlanger est particulièrement pessimiste et critique à l’encontre de l’UE. Il explique qu’en surface l’Union européenne est «un énorme succès ». En effet, « l’UE regroupe 500 millions d’habitants et son produit intérieur brut est de $17 trillions, ce qui est plus important que les Etats-Unis et trois fois celui de la Chine ou du Japon.» Cependant « l’Europe est économiquement et démographiquement en déclin ». Ainsi « la part de l’UE dans le commerce mondial ne cesse de décroître » souligne le journaliste.
La crise européenne actuelle exige des changements drastiques et fondamentaux dans le fonctionnement du système. Pour le journaliste, c’est la souveraineté des Etats membres qui est sévèrement pointée du doigt. L’Union européenne « a besoin d’être une union fiscale, a besoin d’une trésorerie et d’un ministre des finances capable d’intervenir sur les budgets nationaux, et de politiques fiscales et de retraites unifiées.» Au contraire, « il est loin d’être clair que l’Union européenne soit capable de se rassembler en mettant de côté les identités fortes et les nationalismes des Etats membres ». Steven Erlanger affirme que la crise européenne n’est pas simplement économique, mais démocratique et politique. Il ironise sur l’autosatisfaction de l’Europe, « modèle autoproclamé du soft power » mais qui est en réalité un « modèle ternis et défectueux ». « L’assomption de ces 60 dernières années semble soudainement creuse », explique Steven Erlanger.
Il termine l’article en se focalisant sur les problèmes des pays moteurs de l’Union européenne : la France et l’Allemagne. En effet, la chancelière allemande, Angela Merkel « se focalise sur les problèmes internes de l’Allemagne, son fédéralisme dissolu et son gouvernement de coalition. Un contraste majeur par rapport à l’Etat français centralisé, presque monarchique. » La France, quant à elle, « est anxieuse par rapport à sa propre dette, son niveau de notation et se retrouve en plein milieu d’une campagne présidentielle méchante, et reste ainsi encore bien loin derrière Berlin ».
Yves Saint Laurent à prix cassés
Le luxe français (presque) à portée de tous avec les ventes privées d‘Yves Saint Laurent. A partir de mercredi 26 et jusqu’au vendredi 28 octobre, la marque propose des vêtements à prix réduits. La vente se passe au Metropolitan Pavilion, sur la 18ème rue entre la 6ème et la 7ème avenue. La plus grosse réduction s’applique aux sacs à main, qui passent de $1,550 à $600. Les chaussures pour femmes passent quant à elles de $795 à $300.
De nombreuses autres pièces sont vendues moins cher que d’habitude. On peut acheter des ceintures à $50, des pantalons à $150, des vestes et des robes à $350, et des pulls à $250. Avis aux fans de la marque!
Ventes privées Yves Saint Laurent, du 26 au 28 octobre. Le mercredi 26 octobre de 17h à 20h, le jeudi 27 octobre de 8h à 20h et le vendredi 28 octobre de 8h à 17h. Metropolitan Pavilion, 125W 18th street (entre la 6ème et la 7ème avenue).
Anne Fontaine au secours de la forêt brésilienne
Ce soir-là, Anne Fontaine, reine de la chemise blanche, était toute de noir vêtue. Perchée sur 20cm de talons, enceinte, crinière en cascade sur épaules dégagées: cette fille d’Amazonie a des airs d’amazone. Ce jeudi 20 octobre, elle lançait à New York la Fondation Anne Fontaine, alors qu’avait lieu le premier “Forest Day” dans les boutiques éponymes. La moitié du revenu des ventes réalisées pendant cette journée a été reversée à la nouvelle fondation.
Celle-ci sera dirigée par Christine Dutreil, ex-directrice de la communication du groupe Wendel. “J’aime travailler avec des femmes. Plus terriennes, nous avons un rapport au temps différent et l’environnement est un engagement de longue haleine” souligne Anne Fontaine. Les deux partenaires, qui partagent un goût commun pour l’Art s’étaient rencontrées plusieurs fois à Paris. “Quand j’ai su que Christine était à New York, je lui ai proposé d’emblée de nous associer. C’était la candidate idéale”.
Dame nature de la mode
Dans l’univers du luxe, Anne Fontaine est un peu Dame Nature. Les flonflons de la mode ? “Pas vraiment mon truc”, avoue celle qui a bâti un empire sur le concept de la chemise blanche. D’ailleurs, aux buildings de New York, cette Brésilienne arrivée en France à l’âge de 20 ans, préfère de loin sa ferme normande où elle élève ses deux filles, ses poules et ses moutons.
Anne Fontaine a tout juste 17 ans quand elle partage pendant six mois la vie de la tribu Canela d’Amazonie. L’expérience initiatique, “quasi mystique” avoue-t-elle, la marque à jamais. La tribu lui donne un nouveau nom, prémonitoire: “Plume d’Aigle Blanche”. Aujourd’hui figure incontournable du luxe (alors qu’elle rêvait d’être biologiste), elle est à la tête de plus de soixante-dix boutiques aux quatre coins du monde. Pour autant, Anne Fontaine n’a jamais oublié ses racines brésiliennes.
Eduquer, planter, créer
“Mais il y a un temps pour tout”, admet-elle. Après celui de la réussite et de la maternité est donc venu le temps de l’engagement pour celle qui rêvait d’aider ses frères d’Amazonie. Mission de la fondation : garantir la protection de la forêt tropicale atlantique brésilienne. Mieux connue sous le nom de Mata Atlantica, cette forêt de la partie sud de l’Etat de Bahia est en danger de disparition.
“Je suis convaincue que la mode et l’art peuvent aider à faire passer le message, nous explique la styliste. Chaque année nous proposerons à un artiste travaillant sur le recyclage de collaborer avec nous”. Les pièces issues de cette collaboration seront vendues dans les boutiques Anne Fontaine au profit de la fondation.
Des actions qui s’inscrivent dans un programme de protection et de prévention plus large. “La base, c’est l’éducation, poursuit-elle. Quand les gens meurent de faim, couper les arbres est un moyen de survie”. C’est pourquoi la fondation s’est associée à des structures locales de sensibilisation, qu’elle soutiendra financièrement. Partenaire des principaux organismes internationaux de protection de l’environnement comme l’UNEP (United Nations Environment Program) et le Nature Conservacy, Anne Fontaine s’est notamment engagée à soutenir le programme des Nations unies “One Billion Tree ” qui vise à planter un milliard d’arbres dans le monde d’ici cinq ans.
Ci-dessous, notre diaporama de la soirée de lancement de la fondation Anne Fontaine, le 20 octobre, à New York (crédit: Lisa Beaujour)
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Voir le site de la Fondation Anne Fontaine ici
Marine Le Pen en tournée américaine
“On ne se fait pas d’illusion, elle n’a pas sans doute beaucoup de supporters parmi les Français de New York”. Stéphane Schinazi, collaborateur bénévole de la campagne de Marine Le Pen a vécu plusieurs années à New York et sait que “ce n’est pas là qu’est sa clientèle”. La candidate du Front National organisera pourtant une “rencontre avec la communauté française” (le 4 novembre à 4pm, au UN Plaza Hotel à Manhattan). “L’idée est de débattre avec tous, supporters ou pas”, assure Stéphane Schinazi.
Le voyage de Marine Le Pen de ce côté-ci de l’Atlantique n’a évidemment pas pour but de recruter des électeurs parmi les expatriés français, mais bien de “présidentialiser son image” en affirmant sa stature internationale. A Washington (les 1er et 2 novembre), à New York (3 et 4 novembre) puis à Miami, elle va donc multiplier les conférences de presse. Le programme mentionne aussi plusieurs “rencontres avec des élus et conseillers républicains et démocrates”, mais pour l’heure un seul a confirmé, le candidat à l’investiture républicaine Ron Paul, un des favoris du Tea Party. “On ne préfère pas donner les noms des autres, qui subissent des pressions pour ne pas la rencontrer” dit-on dans l’entourage de Mme Le Pen. La Présidente du Front national avait également exprimé le souhait de rencontrer l’économiste Joseph Stiglitz, professeur à Columbia. Mais son bureau nous a indiqué que Mr. Stiglitz ne serait pas à New York début novembre et qu’il « n’a fait aucun plan pour rencontrer Mme Le Pen ».
Rencontre avec Ron Paul, chouchou du Tea Party
Contacté par French Morning, le cabinet de Ron Paul a confirmé le rendez-vous “à condition qu’il soit à Washington ce jour-là, ce qui semble être le cas”. “Mme Le Pen a exprimé de l’intérêt pour les vues de Ron Paul sur la politique monétaire, un sujet qu’il est toujours ravi de discuter” explique Rachel Mills, directeur de la communication du candidat républicain. Quant à savoir si la possible controverse déclenchée par une telle visite ne l’inquiétait pas, la porte -parole assure que Ron Paul “accepte généralement les rendez-vous avec les leaders politiques étrangers, en particulier quand ils partagent son intérêt pour la politique monétaire et la nature destructive des banques centrales”. Grand prince, le politicien texan fait assurer par sa porte-parole “qu’il recevra tous les autres candidats qui le demanderaient”.
En tentant ainsi de s’associer avec un des favoris du Tea Party, Marine Le Pen prend aussi le risque de brouiller le message anti-mondialisation qu’elle entend défendre: fidèle à la philosophie “libertarienne”, Ron Paul est un farouche partisan du libre-échange et ennemi maintes fois déclaré du protectionnisme que défend Mme Le Pen.
A New York, outre le rendez-vous avec la communauté, la candidate du Front National passera aux Nations Unies pour y rencontrer “des diplomates francophones”, mais aucun responsable de l’organisation internationale.
2012: êtes-vous inscrit sur la liste électorale consulaire?
Pour ceux qui doutaient de la créativité de notre administration consulaire, regardez la vidéo ci-dessous. Cette parodie des actualités françaises realisée par les équipes du Consulat général de France à New York vise à inciter les Français du Tri-State à s’inscrire sur la liste électorale consulaire en vue des échéances politiques de 2012. L’année sera marquée par l’élection du Président de la République les 21 avril et 5 mai, et, pour la première fois, l’élection de députés représentant les Français de l’étranger les 2 et 14 juin. Les inscriptions seront ouvertes jusqu’au 31 decembre 2011, 18 heures.
Procédure
Il y a plusieurs manières de vous inscrire:
– en vous rendant au Consulat de France (934 Fifth Avenue, entre 74th et 75th streets, New York) ou dans l’une des agences consulaires à Buffalo, Princeton, Hartford ou Hamilton (la vidéo suggère que les agents consulaires vous accueilleront avec des fleurs. On verra si c’est le cas !);
– en envoyant ce formulaire ainsi qu’une copie de votre passeport ou de votre carte nationale d’identité, et un justificatif de résidence de moins de trois mois par courrier au Service Elections du Consulat général de France (934 Fifth Avenue, New York, NY 10021) ou par email à [email protected];
– en vous connectant au guichet d’administration électronique avec votre numéro unique consulaire (NUMIC), présent sur votre carte consulaire, et votre mot de passe;
– Si vous êtes inscrit sur une liste électorale d’une commune en France, vous devez à cette occasion l’indiquer, et préciser votre choix de vote (en France ou à l’étranger) pour les élections présidentielles, législatives et les référendums.
Si vous n’êtes pas sûr de votre situation électorale, vous pouvez vous connecter au guichet d’administration électronique au moyen de votre NUMIC et modifier votre choix d’exercice du droit de vote si besoin. Vous pouvez également envoyer un email à [email protected] pour demander votre numéro en joignant une copie numérisée de votre passeport ou de votre carte nationale d’identité.
Pour plus d’informations, visiter le site du Consulat