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100% pur rock frenchy

Depuis la déférlante French Touch qui a vu littéralement exploser Daft Punk, Air et Phoenix aux Etats-Unis, nos musiciens indé frais émoulus ont sacrément la cote outre Atlantique. Dans un pays ou l’on fait du rock comme on apprend à faire ses lacets, il semblerait  que les jeunes français aient un petit quelque chose d’inimitable. France Rocks, “Bureau Export” de la musique indé française en terre new-yorkaise ne s’y est pas trompé. La structure, soutenue notamment par l’ambassade de France s’est donné pour mission depuis 15 ans d’aider les artistes et leurs labels à s’implanter à l’international.
Pour ce faire,  elle organisera dans le cadre du CMJ Music Marathon 2011, deux soirées exclusivement dédiées aux meilleurs groupes émergents de la scène hexagonale(rock, pop, folk, electro). Parmi eux, des artistes déjà bien implantés comme Zenzile ou Make the Girl Dance mais aussi des révélations plus récentes comme Hindi Zara, The Lankies ou The Two. L’entrée étant  gratuite (mais il vous faut réserver ici) et la programmation pointue, il serait dommage de se priver, d’autant qu’il est bon parfois de remettre un peu ses oreilles d’expat’ à la page. Foncez, les places vont partir vite et emmenez donc vos amis américains, pour une bonne leçon de rock à la française.

France Rock CMJ Nights
Mercredi 19 octobre 2011 – Hiro Ballroom, 371 W. 16th St., de 8pm-12am.
8pm – The Lanskies
9pm – Hindi Zahra
10pm – The Two
11pm – Revolver
12pm – Chateau Marmont
Jeudi 20 octobre 2011- Santos Party House, 96 Lafayette St., de 9pm à 12am
9pm – Stranded Horse
10pm – The Inspector Cluzo
11pm – Zenzile
12pm – Make The Girl Dance
 

Yann Arthus-Bertrand, la tête dans les gratte-ciels

Le ciel est-il moins haut à New York? Vous pourrez réfléchir à cette très philosophique question en feuilletant l’ouvrage de Yann Arthus-Bertrand. Ses photos sont prises d’hélicoptère évidemment, et pourtant nombre de ces gratte-ciels semblent vus du côté plus que du dessus. Magie du très gros téléobjectif utilisé par le photographe (jusqu’à 500 mm), mais aussi miracle de ce qu’il appelle lui-même “la liberté qu’on a ici“. “J’ai volé des heures au-dessuss de New York, sans avoir à demander des milliers d’autorisations, et sans que personne ne se plaigne, raconte-t-il. A Paris, j’ai pu le faire en tout et pour tout 3 fois, et à chaque fois il a fallu que ce soit le President de la République lui-même qui donne l’autorisation…”
“New York from the air” est une réedition (l’ouvrage était paru en 1998),  mais plus de 80 % des photos sont nouvelles. “Cette ville change tellement que ça n’aurait eu aucun sens de  publier d’anciennes photos. Et même depuis que j’ai fait ces photos là -les dernières en juin 2010, il y a encore eu de nouveaux immeubles. Sans parler du World Trade Center qui se construit!” Sous-titré “A story of achitecture”, l’ouvrage est autant un livre d’architecture que de photos. Le texte, très complet, a été écrit par John Tauranac, critique et professeur d’architecture. Il a pris l’hélicoptère aux côtés du photographe et guidé le travail avec un souci du détail qui a même étonné le perfectionniste qu’est Arthus-Bertrand. “Il connait chaque rue, chaque immeuble, chaque façade même! Il est passionnant”
Mais c’est d’abord une ville très vivante que montre Yann Arthus-Bertrand. Et c’est pour voir cette fourmillière qu’est Manhattan qu’il a dérogé à sa règle. “D’habitude j’aime photographier tôt le matin ou en fin d’après-midi, parce que la lumière est plus belle. Mais là, on a fait certaines photos à midi, par exemple celle de Bryant Park où les gens sont sur la pelouse, ou celle de Union Square (voir ci-contre)”.
“New York from the air, a story of architecture”, Yann Arthus-Bertrand et John Tauranac. Abrams Edition. $60.
En 2009, lors d’une de ces visites pour photographier New York, French Morning avait rencontré Yann Arthus-Bertrand et réalisé cette interview en vidéo:
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=v3O_62m809s]


 

Stars et Haute-Couture dans l'objectif des plus grands

On ne tourne pas les pages du Harper’s Bazaar comme on feuillette un vulgaire magazine de mode. Condensé précieux de ce qui se fait de meilleur en matière de mode avec un grand M, c’est une institution à traiter avec dévotion. Crée en 1867 aux Etats-Unis, la première revue de mode alors publiée au format journal est devenue en un siècle la référence absolue en la matière. S’il est la source d’inspiration des fashionistas de haut-niveau, c’est aussi une vitrine sophistiquée et souvent provocante pour les stars, la Haute-Couture et les photographes les plus fameux. Les pages du magazine ont vu en effet défiler des collaborations prestigieuses. Mark Shaw, Man Ray, Richard Avedon, Hiro, Mario Sorrenti, Peter Lidbergh, Patrick Demarchelier, Nan Goldin ou Jean-Paul Goude sont parmi tant d’autres, les auteurs de nombre de couvertures ou reportages de cette Bible de la mode sur papier glacé.
L’International Center of Photography exposera jusqu’au 8 Janvier 2012 une sélection de 30 clichés issus de la célèbre revue. Un panorama de la mode exigeant, haut en couleurs et en styles, où se rencontrent des stars comme: Julianne Moore, Karl Lagarfeld ou Lady Gaga. L’occasion de revivre en images une folle décennie de mode.
“Harper’s Bazaar, a Decade of Style” International Center of Photography, 11333 Sixth Avenue, $12. Du 7 octobre au 8 janvier 2012.
(Photo d’illustration: Ralph Gibson, Caroline Winberg (Harper’s Bazaar, May 2005)
 

Chiner à la Grange de Silvermine

Poncer, décaper, décirer, peindre, teindre et patiner… le travail d’Anne-Laure Martyn et de Sybille Campbell exige patience et endurance. « C’est très physique car on déménage beaucoup également! » plaisantent les deux Françaises, installées à une heure de Manhattan, dans le sud-ouest du Connecticut. Depuis 2 ans, Sybille et Anne-Laure sillonnent la campagne à la recherche de meubles et accessoires délaissés ou bradés dans les brocantes pour leur redonner vie. Et c’est dans le charme d’une grange de 1779, dans le quartier de Silvermine en Fairfield County, qu’elles exposent leurs objets relookés.
Armoires, tables, fauteuils, chaises et lits en bois les plus désuets trouvent un nouveau souffle sous leurs mains. « Soit on les garde dans leur jus, on fait de la restauration simple, soit on les rénove en les décalant, par une touche de couleur, une tapisserie inattendue. » Résultat: une collection sobre et élégante, à des prix très abordables. Car Sybille et Anne Laure se sont lancées dans la décoration d’intérieur après s’être posées la même question: comment se meubler avec un budget (très) réduit?
« Je n’avais que 10 dollars en poche pour la déco » explique Sybille, évoquant l’arrivée dans sa maison du Connecticut, il y a 5 ans. Elle venait de quitter son appartement new-yorkais et cherchait à aménager ce nouvel espace six fois plus grand. « Les boutiques pratiquent des prix exorbitants ici. Je me suis vite rendue compte que, pour avoir un meuble sympa et pas cher, il fallait le faire moi-même. » Constat similaire d’Anne-Laure, 2 ans plus tôt, lors de son déménagement de Paris dans la suburb new-yorkaise. «Après un stage de patine en France, je me suis mise à retaper des meubles que j’avais mais qui n’allaient plus dans ma maison du Connecticut
Cette nécessité de se meubler pas cher s’est doublée d’une envie d’entreprendre. Anne-Laure était prête à quitter le monde de la mode dans lequel elle avait travaillé à Londres et à Paris, et Sybille celui de la pub. «J’ai toujours vu ma mère peindre des meubles, et ma belle-mère revendait des objets chinés dans les vide-greniers de la région. J’avais envie de combiner les deux!» explique Sybille qui a entamé des études à la New York School of Interior Design. De leur rencontre fortuite dans un magasin de leur ville est donc née La Grange de Silvermine, au printemps 2010.
Depuis, les deux Françaises parcourent les tag sales. « Nous sommes vraiment la deuxième chance des meubles et accessoires. » Elles dispensent également des conseils en design. « Les Américains – la moitié de nos clients – ont une certaine timidité face à la décoration intérieure. En les accompagnant chez eux, en les conseillant dans leur espace, ils prennent confiance ».
Une envie de chiner à la campagne des meubles vintage chic dotés d’une French touch, à des prix raisonnables? La Grange de Silvermine, 315 Mill Road, à New Canaan, dans le Connecticut, ouvre ses portes jusqu’à 19h00 ce vendredi 7 octobre et de 10h00 à 17h00 demain samedi.  50 à 70% sur toute la collection de l’an dernier – accessoires à $40 ou $50, fauteuils à partir de $350, tables d’appoint à partir de $100. Le reste de l’année elle est ouverte sur rendez-vous seulement.
Pour vous faire une idée: www.lagrangeds.com.
On peut aussi trouver les meubles d’Anne-Laure et de Sybille chez Hiden Galleries (booth 1352), dans le quartier des antiquaires de Stamford, CT.
 

La saison d'automne est ouverte

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Columbus Day Sales 2011
C’est maintenant et jusqu’au 10 octobre, alors à vos portes-monnaies Mesdames. De Gap à Timberland en passant par Macy’s et autres, de nombreuses marques fêtent l’arrivée de l’automne en cassant les prix.
Gap : TOUS les articles de la marques soldés jusqu’à -50% sur gap.com. L’aubaine.
Macy’s : 15% de réduction sur l’ensemble de vos emplettes. La livraison est gratuite à partir de $99 d’achats.
French Connection : -30 % sur la totalité de vos achats (tout articles confondus) et 30% supplémentaires sur les articles soldés, ce dans les deux boutiques new yorkaises de la marque. French Connection, 700 W. Broadway, Prince Street et 435 West Broadway, entre East 4th St. et Astor Place.
Jusqu’au 10 octobre
Pour plus d’infos : http://www.columbusdaysales2011.com
Erica Weiner : la créatrice de bijoux d’inspiration rétro propose également de belles réduction ce week-end. Ses pièces issues de la récupération de matériaux anciens sont aussi délicates que ludiques et décalés. Les colliers Terrarium passent de $40 à $25, les sautoirs 70’s de $40 ou $45 à $20 ou $25 tandis que les médaillons en or “victoriens” s’affichent àpartir de $50.On adore.
Du vendredi 7 octobre au dimanche 9 octobre. Vend. 15h-21h, sam-dim. 12h-19h., Erica Weiner, 173 Elizabeth St., entre Spring et Kenmare Streets.
Mais aussi ce week-end…

Les créateurs de mode indépendants à l’honneur
Les plus talentueux créateurs indépendants new yorkais font leur show à l’Indépendant Designer Pop Shop du Chelsea Market. Ils seront plus d’une vingtaine à exposer vêtements, bijoux et accessoires pour cette troisième édition. Le lieu où il faut être pour commencer l’automne à la pointe de la tendance et soutenir la jeune création new-yorkaise.
Jusqu’au 10 octobre 2011, de 11h à 20h (de 11 heure à 19h le 9 octobre).
Independant Designer Pop Shop, Chelsea Market, 75 Ninth Avenue, New York, NY 10011. .
http://chelseamarket.com/events
Réouverture de la boutique The Reformation dans le Lower East Side
Venez (re)découvrir la boutique de The Reformation, au 156 Ludlow Street. Une visite qui vaut le détour, tant d’ailleurs pour le nouveau design épuré de cette boutique-atelier gigantesque que pour les créations inspirées et résolument “réformatrices” du fashion tandem formé par Yael Aflalo ( YaYa) et Chi Bui. Leur concept ? Chiner des pièces vintages (vêtements, bijoux, accessoires) pour leur redonner vie après un lifting subtilement inventif. Une démarche originale qui ne compte plus ses fans depuis l’ouverture d’un premier magasin à L.A et un partenariat avec Urban Outfitters. Ça se comprend : chaque pièce étant unique, vous trouverez ici le meilleur moyen de ne ressembler a personne.
Reformation, 156 Ludlow Street, Lower East Side. + 1 646 448 4925.
 

Où passer une nuit blanche avec France-Angleterre

Les fans de rubgy qui vivent aux Etats-Unis le savent: avec une coupe du monde qui se déroule en Nouvelle-Zélande, il est bien difficile de regarder tous les matches en direct. Car le fuseau horaire de la Nouvelle Zélande (UTC+12) impose aux amateurs de rugby de rester éveillés très tard. Samedi, lorsque la France affrontera l’Angleterre en quart de finale, il sera 3h30 du matin à New York. Mais dans la ville qui ne dort jamais, il est tout de même possible de trouver des bars qui resteront ouverts pour le match. French Morning a fait une sélection des endroits où vous pourrez supporter votre équipe en direct:
La Provence en boîte: ce restaurant français , situé dans Brooklyn, reste ouvert en soutien à notre équipe nationale. Jean-Jacques Bernat le patron, en infatigable “bleu-blanc-rouge” sera sur le pont pour servir omelette, croissants, vin, bière et café.  263 Smith street, Brooklyn. Tel: 718 797 0707
Opia: Antoine et Frédéric veillent eux aussi et accueillent leurs clients dans leur restaurant et bar lounge. Ambiance calme et chic dans ce bar qui diffuse tous les matches de la coupe du monde de rugby. 130 East 57th street at Lexington Avenue. Tel: 212 688 3939
The Red Lion: C’est le bar sportif par excellence. Mieux vaut arriver vers 2h, car il risque d’y avoir beaucoup de monde. Et soyez prévenus: l’ambience risque d’être plus Rose que Coq…  151 Bleecker street. Tel: 212 260 9797.
The Australian: Ce bar et restaurant australien offre un grand choix de vins et de bières et diffuse la quasi-totalité des matches de la coupe du monde. 20 West 38th street. Tel: 212 869 8601
The Playwright: Ce pub irlandais diffuse régulièrement de nombreux événements sportifs. Le menu offre de nombreux choix de plats et de sandwichs. 27 West 35th street. Tel: 212 268 8868
Kinsale Tavern: Un autre pub irlandais spécialisé dans la diffusion de matchs. Très large choix de whiskys. 1672 third avenue, entre 93th et 94th street. Tel: 212 348 4370
Et pour ceux qui préfèrent regarder le match depuis leur canapé, il est diffusé en direct à 3h30 par Universal Sports en Pay Per View, ainsi que sur internet. Attention, ce match est payant et disponible seulement à la demande. Le tarif est prohibitif: $29,99! Si vous ne voulez pas rester éveillé toute la nuit, notez que que le match est rediffusé le samedi 8 octobre à midi, sous les mêmes conditions.

De la musique sacrée pour adoucir les moeurs

La musique sacrée et spirituelle est à l’honneur à Los Angeles:  le “World Festival of Sacred Music”, qui a lieu tous les trois ans, se tient jusqu’au 16 octobre. Le but de ce festival: promouvoir la paix entre les différentes nations et religions à travers la musique. La programmation est internationale et insiste sur le rôle que joue la musique sur l’esprit.
Vendredi 7 octobre, la musicienne Anne Licater jouera de la flûte. Les mélodies de “Sacred song: an evening of meditation” s’inspirent des chants des Indiens et Tibétains. Le but du concert: procurer à l’esprit un “état méditatif profond”. Sacred songs, vendredi 7 octobre de 19h30 à 21h30, au Los Angeles Art of living Center, Yoga Room, 948 W. Adams Blvd. Entrée gratuite.
Samedi 8 octobre, vous pourrez admirer la musique et la danse hawaiennes: les artistes de “Halau O Lilinoe a me Na Pua Me Kealoha” présenteront les chants et danses sacrées de leurs ancêtres. Vous pourrez également apprendre à jouer des instruments hawaïens grâce à un atelier interactif. Halau O Lilinoe a me Na Pua Me Kealoha, samedi 8 octobre de 13h à 14h30, à l’Autry National Center, 4700 Western Heritage Way. Tarif: prix d’entrée du musée.
Dans la pièce “Right here, right now”, le guitariste new yorkais Christian Amigo se joint au groupe Los Angelenos Surrealestate. Cette pièce est centrée sur ce que ressentent les musiciens et le public lorsqu’ils partagent la même musique. Right here, right now: le 8 octobre de 14h à 16h, au Inner-City Arts, 720 Kohler St. Entrée gratuite.
Dimanche 9 octobre, le festival continue avec, entre autres, “Emerging Voices: Spirit of the Child”. La violoniste Lesa Terry dirige une chorale d’enfants de Los Angeles. Emerging Voices, dimanche 9 octobre de 16h à 18h, au Nate Holder Performing Arts Center, 4718 W. Washington Blvd. Plein tarif: $12, tarif réduit: $10.
Place à la musique religieuse avec Envensong&Organ Recital: la chorale de l’église Saint James vous invite à assister à l’expression musicale de la foi anglicane. Envensong& Organ Recital, le 9 octobre de 16h30 à 19h, à St James in the City, 3903 Wilshire Blvd. Entrée gratuite.
A noter également le vendredi 14 octobre l’étonnant duo Sira composé du chanteur et joueur de kora sénégalais Ablaye Cissoko et du trompettiste Volker Goetze. Après leur rencontre à Saint Louis du Sénégal, les deux hommes ont d’abord joué en ouverture de Youssou N’Dour avant développer une collaboration qui n’a depuis plus cessé. Sira, Au théâtre Raymond Kabbaz le 14 octobre à 7:30. Entrée $25.
Vous trouverez le programme complet de l’événement ici.
 

La naissance du cubisme au musée de Santa Barbara

Organisée en partenariat avec le Kimbell Art Museum de Fort Worth (Texas), l’exposition du Santa Barbara Museum of Art (SBMA), “Picasso and Braque: The Cubist Experiment, 1910–12” dévoile quinze peintures et vingt-cinq reproductions signées Georges Braque et Pablo Picasso.
Au cours des deux années retenues, l’exposition démontre la vision et la communauté de pensée des deux artistes, lesquels sont en train de créer ce qui se nommera plus tard le Cubisme Analytique. Leur relation artistique est la base même de cette présentation, laquelle propose également de s’intéresser à la ville de Paris comme berceau de l’art et de toutes les fulgurances culturelles.
L’exposition est la première sur la côte Ouest des Etats Unis associant les deux artistes. Jamais aucun musée n’avait en effet pris soin de les réunir pour souligner la puissance de leur imaginaire et de leur talent. «On ne peut pas les dissocier lorsque l’on analyse la naissance du cubisme», explique Larry Feinberg, directeur du SBMA. «Leurs échanges ont permis de les pousser à aller plus loin dans leur créativité et de lancer l’art moderne. Cette exposition permet donc de changer à tout jamais notre compréhension du cubisme, en découvrant le lien qui les unissait.»
Longtemps pourtant, le travail des deux artistes au cours de ces deux années fut l’un des plus difficiles et énigmatiques à interpréter, voire à apprécier. Mais la force de leur travail s’est imposée au fils des décennies, au point d’être respectée et suivie, que ce soit par le public et les connaisseurs.
L’exposition présentée à Santa Barbara a également la particularité de proposer un catalogue comprenant des textes écrits par des spécialistes, artistes et écrivains américains appréciant les œuvres de Braque et Picasso, ainsi que la vie parisienne. Mais le musée va aussi plus loin en associant les nouvelles technologies dans cette visite guidée. Des illustrations seront en effet générées sur les tablettes électroniques des visiteurs par un procédé mis en place par une société proche de Santa Barbara. D’autres innovations de ce type seront aussi à disposition pour révéler au public le travail des deux artistes.
Santa Barbara Museum of Art”, 1130 State Street, Santa Barbara, CA.
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 17h. Tel : 805.963.4364
www.sbma.net

La rue vous appartient

Dans une ville où la voiture est plus que partout ailleurs in-dis-pen-sa-ble, l’initiative CicLAvia fait du bien au moral et à l’environnement. Après deux éditions applaudies, le parcours initial (voir le plan ici) s’élargit cette fois à El Pueblo/Oliveira Street et South L.A, pour la plus grande joie des promeneurs de tous poils (non motorisés bien sur, toutous inclus mais en laisse). A cette occasion, restaurateurs et commerçants ouvriront leurs portes tandis que fleuriront dans les rues performances et animations. Au programme : DJ’s, spectacles de danse, cours de yoga, musiciens…
Lancé il y a plus de 30 ans à Bogota en réponse a l’invasion croissante de la voiture en ville, les journées Ciclovias ont depuis lors essaimé un peu partout en Amérique Latine et aux Etats-Unis. Une jolie façon de réinvestir l’espace public, de rencontrer ses voisins et d’oublier les embouteillages, pour quelques heures au moins. 100 000 personnes son attendues ce dimanche. “Nous voulons que le public tombe de nouveau amoureux de la ville” confie Aaron Paley, directeur et co-fondateur de l’événement. You bet?
Plan et programmes des animations sur :
http://www.ciclavia.org
 

Globe-trotteur entrepreneur

Frédéric Dominioni, 38 ans, affiche le parcours du parfait globe-trotter. Né à Paris, mais élevé en Afrique (Madagascar, Côte d’Ivoire…), il a ensuite travaillé près de 10 ans entre Londres et Taïwan, avant de poser ses valises près de San Francisco en 1999. Depuis cette date, le jeune homme enchaîne les expériences, en espérant trouver un challenge à la hauteur de ses attentes : «J’ai eu la chance de débuter très tôt en tant qu’entrepreneur, explique-t-il. Après ma sortie d’école de commerce, je suis parti étudier à l’université UIBE de Pékin, puis à TLI Taïwan. Dans la foulée, en 1995, j’ai effectué mon VSNE (ndlr : Volontariat du Service National à l’Étranger) à Taïwan pour la société Bull. C’est là que j’ai eu l’idée de créer ma société d’import/export, FIDOM Group, après avoir découvert le bambou chinois. Je me suis dit que ce pouvait être une très bonne idée de produit déco et j’ai commencé à le proposer à différentes enseignes.»
Le succès est rapide. Le «Lucky Bamboo» est vite commercialisé par Ikea ou Habitat. Frédéric Dominioni compte près de 50 salariés répartis sur l’Asie, l’Europe et les Etats Unis. Son chiffre d’affaires dépasse les 11 millions de dollars, avec des profits dépassant les 30%. «J’ai transféré mes bureaux à Londres. Mais, ce déménagement avait des répercussions sur ma vie personnelle. Ma femme, d’origine taïwanaise, ne supportait pas la Grande Bretagne et ne voulait pas aller en France où elle trouvait que le regard des gens, sur les étrangers, n’était pas bienveillant. Le compromis était alors de partir en Californie où j’avais fait un stage en 1989.»
Depuis Palo Alto, aux portes de San Francisco, Frédéric Dominioni poursuit son activité jusqu’en 2003, avant de prendre la décision de la mettre en sommeil pour se tourner vers de nouvelles expériences. La même année, il décroche un «Executive MBA» à l’université de Stanford, puis tente l’aventure des nouvelles technologies : «J’ai travaillé pour différentes sociétés de la Silicon Valley. J’y ai occupé un peu tous les postes : responsable des ventes, manager, ou directeur financier. J’ai fait cela jusqu’en mars dernier, date à laquelle j’ai décidé de tout arrêter. Je n’étais plus heureux dans mon travail et j’avais surtout l’impression de perdre mon temps. Les entreprises californiennes sont à l’image de l’Etat : elles sont très belles en façade, mais elles ne proposent que du vent. Je sentais que je devais revenir à quelque chose de concret.»
L’entrepreneur polyglotte (il parle six langues : français, anglais, mandarin, espagnol, italien, russe) réactive donc sa société et se lance dans l’import/export de produits de qualité : «Je me positionne sur le bon vin, le bon chocolat, le jambon d’Espagne, le caviar, etc. J’ai déjà activé mes réseaux et tout est opérationnel, de même que le site internet qui propose la gamme de produits :www.redcaviars.com»
Loin de rester les deux pieds dans le même sabot, Frédéric Dominioni travaille aussi sur un autre projet, hôtelier cette fois, au Mexique : «Il y a quelques années j’ai acquis un terrain fabuleux en Baja California, face à la mer de Cortez. J’y fais construire ma maison, avec le but de monter un petit hôtel et un bar à vins. J’aimerais m’y installer d’ici 6-7 ans, et changer de vie : travailler tout en profitant de ma famille et de l’existence. Selon moi, le Mexique est véritablement la nouvelle frontière. Les opportunités sont nombreuses. Le pays est en train de changer positivement.»
Une nouvelle aventure qui ne le rapprochera pas de la France, dont il n’a aucune nostalgie : «Je suis Français, et fier de l’être. Mais rien de ce que j’ai effectué dans ma vie n’y aurait été possible. Il existe une mentalité anti-entrepreneur que je ne comprends pas. L’argent y est mal vu. Par ailleurs, lorsque l’on n’est pas issu du sérail, c’est-à-dire d’une grande école, les chances de réussite sont limitées. Et je suis désolé de le dire, mais les Français restent racistes, snobs… C’est la grande différence avec les Etats Unis où, même si l’on sort de Harvard, cela ne veut rien dire tant que l’on n’a pas montré sa valeur au travail. L’Amérique offre sa chance à tous et cela est unique.»
Frédéric Dominioni n’est pourtant pas un partisan béat de son pays d’adoption : «J’ai le sentiment que tout ici est comme Hollywood. On soigne la façade, mais l’envers du décor est terrible : santé, protection de l’emploi, logement… tout est précaire et l’on peut vite dégringoler. D’un autre côté, les entrepreneurs sont soutenus et les initiatives encouragées. Par ailleurs, il n’y a pas de jugement sur les personnes et sur leur origine. Pour mon fils de 7 ans qui est à moitié chinois, je sais qu’aucune porte ne lui sera fermée au nez, alors qu’en France…»
Toutefois, ce constat sur les différences entre les deux pays ne sera bientôt qu’un lointain souvenir, le sable des plages de Basse Californie étant désormais l’ultime horizon pour la petite famille de Frédéric Dominioni.
 

Ebène, du classique très jazzy

Ce week-end, la musique classique a une sonorité française à Los Angeles: le jeune quatuor parisien Ebène donne un concert dimanche 9 octobre à 15heures, à la prestigieuse Colburn School. Des élèves de cette école d’art se joindront au quatuor pour le concert. Les quatre musiciens du groupe Ebène ont tous étudié à Paris et ont gagné de nombreux prix depuis 2004. Leur style est assez éclectique pour un quatuor de musique classique: “C’est un quatuor à cordes classique qui peut sans peine se métamorphoser en un groupe de jazz” expliquait le New York Times en 2009 à propos du groupe.
Dimanche, Ebène et les élèves de Colburn School joueront La revue de cuisine, de Martinu,  le Quartet in G minor, de Debussy, et Verklaerte Nacht Op. 4, de Schoenberg. Les amateurs de musique classique apprécieront.
Concert dimanche 9 octobre à 15h, dans The Colburn School. Herbert Zipper Concert Hall. 200 South Grand Avenue. Tarifs réduits à $10 avec le mot de passe Ebene10. Tarifs normaux à $25 ou $50.

Un mois pour la loterie de la Green Card

Le rêve américain pour les chanceux au tirage… Comme chaque année, les Etats-Unis distribuent 50.000 cartes vertes, ou “diversity visas”, pour l’année 2013, au hasard parmi les personnes qui se sont inscrites avant le 5 novembre sur ce site.
Tous les pays n’y ont pas droit (sont exclus ceux qui ont atteint leur quota d’immigrés par d’autres voies), mais les personnes nées en France ou dans les pays dont le français est la langue officielle sont autorisées à se présenter à la loterie. Les seules exceptions concernent le Canada et Haïti, qui ont envoyé plus de 50.000 émigrants aux Etats-Unis lors des cinq dernières années. Vous pouvez vous inscrire à la loterie quelque soit le pays dans lequel vous vivez, Etats-Unis compris, et ce même si vous possédez déjà un visa. Un quota précis est accordé à chaque pays, calculé après la clôture des inscriptions en fonction du nombre total de candidatures. L’année dernière, pour la France, ce quota était de 574 personnes.
Les critères
Pour s’inscrire, il y a quelques critères à remplir. (La liste complète en anglais ici). Il faut être titulaire de l’équivalent du baccalauréat ou tout au moins avoir un diplôme sanctionnant  la réussite de douze années d’études dans le primaire et le secondaire, ou alors avoir travaillé au moins deux ans dans un domaine nécessitant deux années de formation au cours des cinq dernière années. Attention, pour que ce travail soit pris en compte par le gouvernement américain, il doit être classé dans la catégorie 4 ou 5 et dans un rang supérieur à 7. Pour savoir si vos années d’expérience vous rendent éligible, rendez vous sur ce site, cliquez sur “find a job”, trouvez votre métier et rendez vous dans l’onglet “job zone”.
L’heure du résultat
Les résultats de la loterie sont accessibles à partir du 1er mai 2012. Vous ne serez pas prévenus par email, que vous ayez gagné ou perdu. Pour voir les résultats, il faut vous rendre sur le site du gouvernement et entrer votre numéro d’inscription. Méfiez-vous des sites non-gouvernementaux qui proposent leur aide dans ce fastidieux processus: ils sont souvent trompeurs et inutiles.
1er mai 2012: vous allez voir votre statut et découvrez que vous avez remporté le droit d’avoir une carte verte. Bravo, mais tout n’est pas encore gagné! Pour être sûr de donner chaque année 50.000 “diversity visas”, les Etats-Unis tiennent compte du fait que certaines personnes ne viendront pas et sélectionnent plus de 50.000 gagnants. Il faut donc faire toutes les démarches nécessaires pour obtenir la carte verte rapidement: mieux vaut s’inscrire pour un entretien auprès du consulat américain de son pays le plus vite possible. Ces entretiens commencent en octobre 2012. Une fois que que les 50.000 visas ont été distribués, le programme s’arrête.
Le chemin vers la nationalité américaine est souvent long et semé d’embûches. Mais avec un peu de chance…