Si vous aimez la musique de chambre, ne ratez pas le Khloros Concert qui s’arrêtera à New York les 13 et 14 octobre. Cet organisme français, actuellement en tournée internationale, a été créé par la musicienne Odile Perceau pour promouvoir la musique classique à l’étranger.
Durant le concert, le Quatuor de Bordeaux exécutera deux oeuvres de musique de chambre contemporaine composées par Odile Perceau. Cette flutiste de formation dirige les choeurs des enfants de l’Opéra de Paris et compose depuis plus de 20 ans ses propres oeuvres. Le Quatuor de Bordeaux réunit quatre solistes qui partagent tous la même passion pour la musique classique et jouent du violon, de l’alto et du violoncelle. Le concert est gratuit mais il faut réserver.
Concerts le jeudi 13 et le vendredi 14 octobre, à 19h30, au Kaye Playhouse, Hunter College: 68th Street entre Park and Lexington Avenues. Concert gratuit sous réservation à cette adresse: [email protected] Téléphone: 212-606-3648
Musique de chambre par le Quatuor de Bordeaux
L'interdiction du ketchup ou l'expression du chauvinisme français
La décision française qui étonne les Américains cette semaine, c’est l’interdiction du ketchup à la cantine pour des raisons de santé. La presse outre-Atlantique ne comprend pas le bien-fondé de ce reglèment et s’en moque allègrement. Le Los Angeles Times est particulièrement féroce: “la nouvelle menace de la culture française est maintenant le ketchup”, ironise dès le début de l’article la journaliste Kim Willshers. Elle explique que ce condiment n’est autorisé qu’une fois par semaine, avec des frites accompagnées d’un hamburger. “On ne comprend pas bien si la police de la nourriture enverra les étudiants en détention s’ils trempent leur hamburger dans le ketchup qui accompagne leurs frites” se moque-t-elle.
Kim Willshers explique que les étudiants français ne pourront plus mettre de ketchup sur leur blanquette de veau “même si elle est pleine d’os”, ni sur leur boeuf bourguignon, et ce “quelle que soit la quantité de gras qu’il contienne”. On le comprend entre les lignes, pour le Los Angeles Times, l’interdiction du ketchup, c’est la fin du libre arbitre pour les écoliers français. Kim Willshers rappelle que du temps de Ronald Reagan, la maison blanche “considérait le ketchup comme un légume”. Ce n’est pas le cas de la France, qui voit ce condiment “avec le même dédain que les séries américaines, les mots anglais et les Mac Donalds”: tous sont considérés comme “des imposteurs culturels” et sont “tout sauf bienvenus”. Pour le Los Angeles Times, “ces règles ne laissent pas de choix aux jeunes amateurs de ketchup”, car ceux-ci ne sont même pas autorisés à apporter leur déjeuner à l’école: ils doivent manger à la cantine ou rentrer chez eux. La journaliste ajoute que pour Christophe Herbert, président de l’assemblée nationale des directeurs de restaurants collectifs, le chauvinisme français joue un rôle dans cette décision. Pas besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre que la journaliste pense la même chose.
Pour le Huffington Post aussi, cette nouvelle règle est incompréhensible: “la mayonnaise est toujours au menu, mais c’est la fin du ketchup” commence la journaliste Tara Kelly, insinuant ainsi que ce ne sont pas forcément que des raisons de santé qui ont motivé cette décision. D’autant que les cantines doivent proposer “quatre ou cinq plats par jour” et “une quantité illimitée de pain”. La journaliste note que la France est le plus grand marché européen de Mac Donald’s, avec l’Angleterre et l’Allemagne. “C’est peut-être justement la raison qui explique des règles si étranges” analyse la journaliste. Qui conclut, un brin dubitative: “nous verrons bien si la police de la nourriture arrive à les faire respecter”.
Enfin, le magazine hebdomadaire Time plaint les pauvres enfants français. Le titre -ironique- de l’article, “Les écoles françaises rationnent le ketchup pour que leurs écoliers restent français”, montre à quel point le Time trouve la mesure ridicule. Le journaliste Megan Gibson cite Christophe Herbert, qui affirme que les enfants utilisent le ketchup pour masquer le goût des aliments. “Christophe Herbert a raison sur un point”, écrit le journaliste: “les enfants mettent du ketchup sur leurs aliments pour en masquer le goût“. Mais le Time suggère alors que Christophe Herbert a “oublié le goût des repas qu’on sert dans les cantines françaises”, et c’est pourquoi le journal plaint “les pauvres enfants qui doivent manger tout leurs repas sans avoir un peu de ketchup pour éviter de sentir ce goût de carton”.
Marine Le Pen, une extrême droite qui se camoufle
Le journal The Nation s’intéresse cette semaine à Marine Le Pen, et c’est la journaliste Catherine Poirier qui dresse son portrait. Elle commence par une description physique du leader du front national: “poignée de main ferme, regard franc, voix forte”. Pour la journaliste, il n’y a pas de doute, Marine Le Pen est bien la fille de son père. “La blonde aux yeux bleus est aussi grande que large: c’est une force de la nature”, écrit-elle. Pour Catherine Poirier, la question que tout le monde se pose, en France, c’est de savoir si Marine a les mêmes opinions que son père. En apparence, non: elle s’est éloignée de la “rhétorique raciste” de Jean-Marie Le Pen et a sermonné un militant qui faisait un statut hitlérien. Pour la journaliste, “Marine Le Pen est différente de l’extrême-droite classique”: elle est divorcée, en faveur de l’avortement et des droits pour les homosexuels. “Le catholicisme fondamentaliste n’est clairement pas sa tasse de thé” analyse ainsi The Nation. D’après le journal, beaucoup ne sont pas convaincus des changements de Marine Le Pen: elle cherche simplement à cacher les idées les plus extrêmes de son parti pour se donner une véritable légitimité.
Marine Le Pen refuse l’étiquette d’extrême droite: dans toutes ses interviews, elle défend des valeurs de gauche, comme la laïcité, les services publics et l’intervention de l’Etat pour protéger les faibles. “En l’écoutant, on pourrait la confondre avec l’homme politique de gauche Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la défense”, assure la journaliste, pour qui ce n’est d’ailleurs pas une coïncidence, puisque Marine Le Pen a déclaré qu’elle serait prête à coopérer avec Jean-Pierre Chevènement. Lequel a répondu qu’ils n’avaient rien en commun. Pour The Nation, c’est le signe que “les hommes politiques français ne sont pas dupes de la métamorphose de Marine Le Pen”.
Le leader du front national ne croit pas à l’Euro: “il va s’effondrer, c’est inévitable”, assure-t-elle à la journaliste. La militante du Front National veut sortir de la zone euro. “Au fur et à mesure que la crise s’intensifie, ses propos semblent de plus en plus visionnaires”, analyse The Nation. D’après Catherine Poirier, le refus de l’étiquette “extrême droite” brouille les pistes: “la mission de Marine Le Pen est d’instiller le doute là où il n’y en avait pas-personne ne doutait auparavant que le front national était d’extrême droite- et de rendre les choses plus subtiles-auparavant, le front national aimait être caricaturé”, écrit la journaliste. A la question: “auriez vous tué le roi en 1793?”, Marine Le Pen répond que non, car elle est une femme de conciliation. “L’est-elle vraiment?” se demande la journaliste dubitative, qui conclut son article de cette manière.
De la difficulté d’être noble
Le Wall Street Journal révèle à un phénomène social dont on parle peu: la difficulté d’être un noble aujourd’hui dans la société française. Le journaliste Max Colchester porte un regard ironique et désabusé sur une population qui se plaint de ne pas pouvoir entretenir son château ou d’être obligée de travailler. Le journaliste commence par citer “l’association d’entraide de la noblesse française”, (l’ANF). Pour son vice-président, le comte de Raffin, “le problème de la France est qu’il n’y a pas de roi”. Max Colchester fait une parenthèse pour expliquer qu’en France, on n’utilise pas le prénom des premiers-nés des familles nobles : “ceux qui me connaissent me reconnaîtront” affirme ainsi le comte de Raffin. Max Colchester ajoute quand même que le prénom du comte est Pierre. Travailler n’étant pas considéré comme une activité digne, “les nobles français doivent faire face à des situations très difficiles. Aujourd’hui, certains ont tout simplement hérité du fardeau financier de s’occuper d’un vieux château” raille le journaliste.
Max Colchester narre la naissance de l’ANF: en 1932, des nobles attendant un train à Paris s’aperçoivent soudain que celui qui portait leurs bagages était un noble comme eux. “Ils étaient choqués” commente le comte de Raffin, ce qu’on peut aisément comprendre. L’ANF était donc née. Cette association pourvoit chaque année près de 200.000 euros aux familles nobles et leur offre un soutien moral. D’après le Comte de Causans, qui est à la tête de la section auvergnate de l’ANF, 55% de la noblesse française trouve difficile d’être noble dans la société actuelle -c’est sûr, mieux vaut être un roturier pauvre qu’un noble désargenté- et 87% d’entre eux ont le sentiment d’avoir un rôle dans la société.
L’ANF a beaucoup de mal à trouver de nouvelles recrues. Comme l’explique Max Colchester, c’est une association extrêmement sélective: pour en faire partie, il faut prouver que son titre a été donné par un roi ou un empereur et que l’on descend de nobles héritiers mâles qui ont fait un mariage chrétien. Pas évident. Le Wall street Journal explique que les nobles ont parfois des contacts avec les roturiers à travers l’association “les amis de l’ANF”, dans laquelle des gens non-nobles peuvent participer à des activités avec eux. Mais, comme le précise le journaliste, “plus de la moitié des membres de l’ANF ont hué la proposition”. Les nobles, bien conscients de leur différence, ne sont pas encore prêts à frayer avec la masse, même pour rire.
Le G20 de Cannes, seul espoir pour Sarkozy
Pour le blog The Source, hebergé par le Wall Street Journal, Nicolas Sarkozy mise beaucoup sur le G20 qui se déroulera à Cannes les 3 et 4 novembre prochain. “Dans ce sommet, il met en jeu non seulement le destin du monde de l’économie, mais également son avenir politique en France”, écrit le journaliste William Horobin. Il explique que Sarkozy a fait le pari que la crise grecque serait endiguée d’ici la fin du sommet de Cannes. “Nicolas Sarkozy a désespérément besoin de traduire cette victoire potentielle en capital politique dans son pays”, écrit William Horobin. D’après lui, Nicolas Sarkozy peut difficilement espérer gagner la présidentielle en 2012 sans cette victoire. “Un succès au G20 pourrait aider M. Sarkozy à remonter dans les sondages” analyse le journaliste. Même si les élections ne sont pas gagnées à travers des problèmes internationaux, de bonnes performances financières pourraient séduire les hauts revenus français. “Avec une situation intérieure qui ne joue pas en sa faveur, M. Sarkozy a besoin de décrocher le jackpot à Cannes”, conclut le journaliste.
Le potin de la semaine vient du New Yorker. La journaliste Rebecca Mead y dresse un portrait de Daphné Guinness, l’héritière de la marque de bière, célèbre personnalité connue pour son physique avantageux et ses tenues à la mode. La journaliste écrit que Daphné Guinness “fréquente Bernard Henri-Levy depuis 5 ans”. Notre fameux BHL est décrit comme “un philosophe français, héritier d’une compagnie spécialisée dans le commerce du bois“. Ainsi, pour le New Yorker, Daphné Guinness et BHL sont bel et bien amants, ce n’est pas une rumeur. Et depuis 5 ans qui plus est. Rebecca Mead fait même une petite allusion à Arielle Dombasle, indiquant que cette “chanteuse et actrice” est mariée à BHL. Le lecteur comprend ainsi que la liaison BHL-Daphné Guinness n’est pas vraiment légitime.
Controverse autour du nouveau Secrétaire d’Etat aux Français de l’étranger
Cela s’appelle “retourner sa veste“. En mai 2011, Edouard Courtial co-signait une proposition de loi « visant à permettre la perte de nationalité pour les citoyens non domiciliés fiscalement en France». En octobre, nommé Secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger en remplacement de David Douillet, il fait machine arrière. “Le secrétaire d’Etat que je suis désormais regrette que le député que j’étais ait signé cette proposition de loi“, a-t-il déclaré, vendredi dernier, quelques heures après son entrée en fonction, rapporte le Nouvel Obs.
Encore plus fort, le nom d’Edouard Courtial n’apparaît plus sur le texte controversé visible en ligne dans son intégralité. Et pour cause, il aurait été retiré début octobre, si l’on en croit le site d’information Rue89. Est-ce constitutionnel ? Oui et non. Si l’article 84 alinéa 2 du règlement de l’Assemblée nationale autorise l’auteur et le premier signataire d’un texte de loi à retirer leur nom avant l’adoption d’un texte en première lecture, un porte-parole de la chambre basse cité par Rue89 assure que la mesure s’applique « par extension à tous les cosignataires de la proposition de loi », dont Mr Courtial. Pourtant, cette disposition n’apparait nulle part dans le règlement.
Nomination politique
Edouard Courtial, jeune député de l’Oise, maire de la commune d’Agnetz, est décrit par la presse comme un « jeune loup », étoile montante de l’UMP. Ce proche de Brice Hortefeux est délégué général aux fédérations du parti présidentiel et ferait également partie de la cellule de campagne officieuse de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012.
La nomination de Mr Courtial a provoqué un tollé chez de nombreux représentants des Français de l’étranger. Richard Ortoli, conseiller centriste à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) pour la circonscription de Washington, qui comprend New York, Washington et Miami, parle d’une nomination motivée par des critères « essentiellement politiques ».
“Edouard Courtial est sans doute l’un des derniers auxquels les membres de l’AFE auraient pensé pour prendre sa succession (de David Douillet, ndlr). Il n’avait que peu de familiarité avec les problématiques des Français de l’étranger et de surcroît y était même hostile! (…) Nous ne pouvons qu’espérer qu’il se montrera à la hauteur et qu’il fera tout très rapidement pour dissiper les doutes qui planent sur lui et sur ses compétences.”
Love in New York
Non, cette nouvelle chronique ne s’appellera pas Sex in the City… De temps en temps cette rédaction sait ne pas céder à la facilité. Mais c’est bien de «sex» et de New York qu’il va s’agir ici avec cette chronique qu’on a donc nommée «Love in New York». Une fois par mois, Thérèse Harcot-Jacob nous parlera donc de couple, amour, sexualité, (bref que des mots-clefs qui vont faire s’envoler le «ranking» de votre site préféré sur Google)…
Venue de Belgique, Thérèse est installée depuis un an à New York. Jeune mère de famille, diplômée de philosophie et de sexologie, elle a ouvert en arrivant à Manhattan un cabinet de «conseil en vie familiale, affective et sexuelle» où elle reçoit une clientèle de Francophones qui vivent ici. C’est sur cette expérience qu’elle basera sa chronique. Comme d’habitude à FM, pas question de diktat, de leçon de morale. Ni d’exclusivité: les commentaires sont là pour vous permettre de donner votre avis, réagir, protester. Les opinions ou les avis de Thérèse tranchent parfois avec le discours ambiant (voyez son livre «Pour une libération sexuelle véritable» et son site, , pour vous faire une idée). Mais ici il s’agira avant tout d’évoquer ces questions telles que les vivent les Français d’Amérique, qu’ils aient ou non décidé de traverser l’Atlantique par amour…
Pour sa première livraison, Thérèse Harcot-Jacob a choisi l’infidélité féminine. Parce qu’il n’y a pas que des DSK dans la vie.
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L’affaire DSK avait tout pour marcher de ce coté-ci de l’Atlantique: sexe, politique, argent. Mais surtout, elle surfait sur les clichés qu’on adore ici sur les hommes français. Tous infidèles! Sauf que… la réalité, en tout cas telle qu’elle frappe à la porte de mon cabinet, est tout autre. Ces derniers mois, un nombre impressionnant de jeunes Français sont venus me voir pour me parler de l’infidélité de… leur femme ! Est-ce l’exception qui confirme la règle ? Peu m’importe, ce que je sais c’est qu’il existe dans cette ville des hommes fidèles à leur femme et leur engagement de mariage. Et si pour cette première chronique sur French Morning, on parlait d’eux? Laissons donc tomber les clichés et les Unes des tabloïds.
Amaigri, le teint blafard, cerné, il me dit d’une voix mal assurée : «ma femme couche avec un autre homme». Ultra rationnel, ce n’est pas le besoin de vengeance mais l’incompréhension qui l’envahit. «Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? On ne se dispute jamais. Je suis gentil avec elle. Elle est si mal à l’aise avec sa féminité… ». Son entrée en matière me suffit pour comprendre beaucoup. Mais il ne le sait pas encore. Plus tard il découvrira qu’affirmer son désaccord c’est se poser en tant que personne à part entière et refuser de se perdre dans la fusion ; que derrière le doux nom de « doudou » auquel il répond depuis tant d’années, se cache un besoin de sécurité qu’il tente de combler, perdant du même coup son pouvoir de séduction. Au lieu d’être gentil, il vaut mieux être vrai et retrouver ainsi sa virilité perdue. Enfin, il y a des choses qui ne dépendent que de son épouse et qu’elle seule peut régler. Il a beau la complimenter tous les jours, si elle n’est pas convaincue de sa beauté, rien n’y fera. Dans une histoire de couple, il y a trois individus: lui, elle et leur relation. Souvent, c’est dans les situations dramatiques que l’on s’en rend compte.
Le drame, justement, c’est de réaliser qu’il n’a pas de prise sur elle : «ma femme est comme une droguée!». Et il a raison à deux niveaux. Physiquement, il y a effectivement un lien de dépendance qui se crée sous l’effet de l’ocytocine secrétée lors du rapport sexuel de manière plus élevé chez la femme. C’est un lien qui est trop souvent sous-estimé par ceux-là même qui mentionnent (de manière abusive) les effets de la testostérone pour justifier l’infidélité masculine ! Sous cet angle, on peut déjà dire que les femmes ne trompent pas les hommes comme ils le feraient. Le vécu est biologiquement différent. Mais ça n’aurait que peu d’importance si la femme n’attendait pas de la relation extra-conjugale qu’elle la sauve de ses problèmes relationnels et personnels. L’autre niveau est donc la charge affective qui se cache derrière l’infidélité ou comment la femme utilise son amant pour se sortir des difficultés de son mariage et compenser ses angoisses. Une fois ses motivations inconscientes découvertes, elle peut tenter de trouver la manière la plus adaptée pour y répondre. C’est pourquoi, il me l’envoie.
« Jamais je n’aurais cru être capable de faire ça !» me dit-elle mi fière mi coupable. Je lui réponds que j’en suis convaincue. Ce ne serait certainement pas arrivé le cas contraire. Remarquons que les femmes sont toujours surprises d’être infidèle. Les hommes eux se rassurent. « Aimer les femmes », c’est dans leur nature. Il existe encore un tabou sur le fonctionnement du fantasme qui amplifie le sentiment de culpabilité et enferme dans l’imaginaire jusqu’au jour où on « craque ». Pourtant, le secret des couples fidèles c’est d’oser se partager leurs désirs, même les plus intimes, pour les mettre au service de leur amour. Utilisez donc la moindre attirance pour communiquer à l’autre vos manques, vos déceptions, vos frustrations. Passez aux mots plutôt qu’aux actes. Dans ce domaine, ils seront toujours moins douloureux. Première étape, révélez directement votre ébranlement pour stopper court votre imagination: « il est pas mal du tout cet homme ». Deuxième étape, Messieurs, faites preuve d’humour et de légèreté : « quoi ? Celui avec ses chaussettes blanches ? ». Troisième étape, nommez la chose précise qui vous plait : « il me fait rire ». Quatrième étape, exprimez votre sentiment « je me suis sentie divertie». Cinquième étape, formulez à l’autre quel est votre besoin : « en ce moment j’ai besoin de nouveauté car la routine de notre couple m’étouffe ». Ainsi les bases d’un bon dialogue sont posées : « dis-moi, ce qui t’étouffe ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour changer ça ? ».
Ni les hommes, ni les femmes ne naissent fidèles. C’est un art qui requiert un certain savoir-faire et savoir-être. Ça s’apprend. J’observe que l’expérience certainement la plus douloureuse pour un couple peut être aussi l’occasion d’avancer vers une meilleure connaissance de soi et épanouir la relation à l’autre.
J'ai un accent français: c'est grave, docteur?
A peine dites-vous “Hello” qu’on vous répond “Oh, you are French“? Pas de panique, c’est normal: l’accent français est facile à repérer et difficile à perdre. “On reconnaît l’accent français à cause des accents toniques“, explique Jeffrey Davis, coach pour Speak Clear Communication. “Les Français accentuent toujours la deuxième syllabe des mots, alors qu’en anglais, c’est plus compliqué“, affirme-t-il. Le son “th” nous trahit aussi: il semblerait que nous ayons beaucoup de difficultés à le prononcer correctement. Autre particularité des Français: nous bougeons beaucoup notre bouche quand nous parlons. Tous ces détails font qu’il est facile de nous reconnaître. Mais l’accent de l’Hexagone n’est pas pour autant plus fort qu’un autre. “La dureté de l’accent français dépend des régions”, affirme Jeffrey Davis. “Les Parisiens ont souvent un accent assez fort. En revanche, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui venaient de la région des Alpes et qui avaient un accent très léger“.
On peut réussir avec un accent
Avoir un accent français n’est pas à un obstacle pour celui qui veut réussir sa carrière à New York… Pour peu tout de même qu’on le comprenne! “Les gens qui viennent nous voir pour réduire leur accent ne veulent jamais le perdre totalement” raconte Jane Latz, présidente de Corporate Speech Solutions. “En général, ils y sont attachés. Ils veulent seulement le diminuer pour être compris par leur entourage“, ajoute la spécialiste de phonétique anglaise. De toute façon, perdre totalement son accent est quasiment impossible pour des adultes. “Pour y arriver, il faudrait travailler environ 10 heures par jour pendant de nombreux mois. C’est ce que font les acteurs quand ils veulent perdre ou acquérir un accent” affirme Jane Latz.
L’accent français, “so pretty” pour les New Yorkais
Quand on interroge les Français et les New Yorkais, on se rend vite compte que ce sont surtout les premiers qui sont gênés par leur accent, alors que les deuxièmes le trouvent généralement “so pretty”. La chanteuse Lady Popcorn, qui chante en anglais avec un accent français, raconte ainsi que ce sont surtout les Français qui notent son accent. “Au début, j’étais gênée quand je chantais, d’autant que les Français me faisaient souvent des remarques sur ma prononciation. J’ai donc voulu perdre mon accent, mais à chaque fois que je demandais à des Américains de m’aider, ils me disaient: pas question, c’est trop joli comme ça, garde ton accent!”. Ce qui a redonné confiance en elle à la chanteuse: “maintenant, je le vis bien“, conclut-elle.
“Agréable et romantique” sont les deux adjectifs qui reviennent le plus souvent lorsqu’on demande aux Américains de caractériser notre cher accent. Dans ce cas, on n’a vraiment pas de souci à se faire… “Ce ne sont pas les Français qui viennent me voir le plus souvent” ajoute Jane Latz. “En général, ils sont fiers de leur accent, ils ne veulent pas le changer”. Et si vous demandez à la “speech therapist” pourquoi, elle répond sans ambage: “Mais parce qu’il est magnifique!”.
Et pour les Français qui n’aiment pas leur manière de s’exprimer, voici quelques trucs pour lutter contre son accent “frenchy”:
1-Parler lentement: les Français s’expriment trop vite!
2-Toujours prononcer la dernière sonorité de chaque parole: il ne faut surtout pas mâcher ses mots.
3- Projeter sa voix: parler dans sa barbe parce qu’on est pas sûr de notre accent n’aide pas à se faire comprendre.
4-Accentuer les mots importants d’une phrase (en français, nous prononçons tout sur le même ton, mais les anglais marquent des différences sur les mots essentiels)
5-Faire attention à prononcer les “h” des débuts de mots, souvent occultés par les Français.
“Le seul moyen d’améliorer son accent, c’est la pratique” affirme Jane Latz. “Ca prend beaucoup de temps!”. Les cours de réduction d’accent sont très souvent efficaces, même s’ils ne font pas de miracle. Mais ils sont chers (entre 40 et 100 dollars la séance, selon la notoriété du ‘therapist’), du coup une solution plus économique consiste à rencontrer un New Yorkais qui cherche à apprendre le français et converser avec lui dans une langue puis dans l’autre. De nombreux New Yorkais proposent ce genre d’échanges. Et si malgré tout vous ne parvenez pas à améliorer votre accent, dites que vous qu’être Frenchy, c’est sexy.
Les Français d'Amérique préfèrent Aubry
Les Français d’Amérique du Nord préfèrent Martine Aubry, en tout cas la poignée qui s’est déplacée lors des primaires organisées à leur intention samedi. Sur les 624 personnes qui se sont déplacées aux Etats-Unis et au Canada, la maire de Lille remporte 260 voix (41,6%). Elle est suivie par François Hollande, qui obtient 184 voix (29,5%). Vient ensuite Arnaud Montebourg avec 76 suffrages (12,2%), puis Ségolène Royal avec 52 (8,3%). Manuel Valls remporte 46 voix, et Michel Baylet 4.
Les chiffres du bureau de New York reflètent ces tendances: sur les 131 votants, 53 ont voté pour Aubry (40,4%), 48 pour Hollande (36,6) et 12 (9,1%) pour Montebourg. La différence new yorkaise réside dans le très bas score de Royal, avec 5 suffrages. Elle arrive après Valls, qui obtient 12 voix. Personne n’a voté pour Baylet. Julien Ducourneau, secrétaire de la section de New York du parti socialiste, nuance les divergences entre la France, les Etats-Unis et le Canada: “Il y a quelques différences entre les votes des Français d’Amérique du Nord et ceux de l’Hexagone, mais dans l’ensemble on retrouve les mêmes résultats: on a deux leaders qui se détachent du reste, François Hollande et Martine Aubry, et un candidat qui arrive en troisième position, Arnaud Montebourg.”
Une participation décevante
Les primaires socialistes en Amérique du Nord n’ont pas connu un franc succès: les 624 personnes qui ont voté dans les différents bureaux représentent 0,62% des inscrits sur les listes électorales. “Un résultat un peu en-deçà de nos espérances”, concède Julien Ducourneau. Le militant rappelle toutefois que ce résultat ne tient pas compte des votes par correspondances qui concernent près de 400 personnes aux Etats-Unis et au Canada, et dont les bulletins ont été dépouillés en France. “En tout, le taux de participation était environ de 1%”, affirme-t-il.
Pour le secrétaire de la section de New York, si la participation a été plutôt faible dans la grosse pomme, c’est en raison de l’éloignement du bureau de vote par rapport au domicile de certains sympathisants. “Il y avait 21.800 inscrits au bureau de New York, mais il ne faut pas oublier que ce bureau englobe entre autres l’Etat de New York et celui du New Jersey. Pour quelqu’un qui habite à Philadelphie, par exemple, ce n’est pas évident de faire tout ce trajet pour voter”, explique le militant. Autre raison qui explique la participation décevante d’après Julien Ducourneau: le vote pour les primaires s’est tenu le jour de Yom Kippur, une fête religieuse. “Tout cela, ajouté au fait que les inscriptions pour les votes par correspondance se sont terminées très tôt, le 13 juillet, explique le faible nombre de votants”. Mais le militant ne perd pas espoir: “on attend plus de monde pour le deuxième tour. On aimerait se rapprocher de la participation en France, qui est d’environ 6%”, affirme Julien Ducourneau.
Samedi prochain, le 15 octobre, on recommence: les sympathisants de gauche doivent choisir entre François Hollande et Martine Aubry pour le deuxième tour. Pour y participer, les conditions sont les mêmes que pour le premier tour: être inscrit sur les listes électorales au consulat de New York avant le 31 décembre 2010 et addhérer à la charte des valeurs de la gauche.
Vote le samedi 15 octobre à l’hôtel W Times Square, au croisement de Broadway et de la 47ème rue. L’adresse exacte: 1567 Broadway, au 5ème étage. Le bureau sera ouvert de 9h à 19h.
Los Angeles vote comme la France
“A Los Angeles, les primaires socialistes ont donné quasiment les mêmes résultats qu’à l’échelle de la France. Le hasard est assez étonnant pour un petit échantillon de 26 votants!” s’exclame Guillaume Forget, président du bureau de vote de Los Angeles. Samedi 8 octobre, les Français des Etats-Unis ont voté pour désigner le candidat socialiste qu’ils voulaient voir se présenter à la présidentielle. A Los Angeles, 13 personnes ont voté pour François Hollande, 8 pour Martine Aubry et 5 pour Arnaud Montebourg. Un résultat similaire à celui général: 39% des Français ont choisi François Hollande, 30% Martine Aubry et 17% Arnaud Montebourg.
Pour Guillaume Forget, la participation aux primaires de Los Angeles est “assez faible”, mais le militant reste optimiste: “ces primaires nous ont permis de prendre contact avec des militants de Los Angeles que nous ne connaissions pas, puisque tous les organisateurs du bureau de vote venaient de San Francisco”. Car à Los Angeles, il n’y a pas de section du parti socialiste: “les primaires vont peut-être permettre d’en ouvrir une”, commente Guillaume Forget. Pour le militant, la journée de samedi s’est “bien passée”: l’ambiance était “décontractée” et beaucoup de gens étaient venus pour discuter.
Samedi prochain, le 15 octobre, on recommence: les militants doivent choisir entre François Hollande et Martine Aubry pour le deuxième tour. Pour y participer, les conditions sont les mêmes que pour le premier tour: être inscrit sur les listes électorales au consulat de Los Angeles avant le 31 décembre 2010 et addhérer à la charte des valeurs de la gauche. Pas la peine de redonner $2, la première participation suffit.
Le vote pour le second tour aura lieu le samedi 15 octobre au Los Angeles Lesbian and Gay Center’s Village at Ed Gould Plaza, 1125 N McCadden Pl. Le bureau sera ouvert de 9h à 19h.
Retrouvez les résultats pour le reste de l’Amérique du Nord sur French Morning NY
Les Français d'Amérique préfèrent Aubry
Les Français d’Amérique du Nord préfèrent Martine Aubry, en tout cas la poignée qui s’est déplacée lors des primaires organisées à leur intention samedi. Sur les 624 personnes qui se sont déplacées aux Etats-Unis et au Canada, la maire de Lille remporte 260 voix (41,6%). Elle est suivie par François Hollande, qui obtient 184 voix (29,5%). Vient ensuite Arnaud Montebourg avec 76 suffrages (12,2%), puis Ségolène Royal avec 52 (8,3%). Manuel Valls remporte 46 voix, et Michel Baylet 4.
Les chiffres du bureau de New York reflètent ces tendances: sur les 131 votants, 53 ont voté pour Aubry (40,4%), 48 pour Hollande (36,6) et 12 (9,1%) pour Montebourg. La différence new yorkaise réside dans le très bas score de Royal, avec 5 suffrages. Elle arrive après Valls, qui obtient 12 voix. Personne n’a voté pour Baylet. Julien Ducourneau, secrétaire de la section de New York du parti socialiste, nuance les divergences entre la France, les Etats-Unis et le Canada: “Il y a quelques différences entre les votes des Français d’Amérique du Nord et ceux de l’Hexagone, mais dans l’ensemble on retrouve les mêmes résultats: on a deux leaders qui se détachent du reste, François Hollande et Martine Aubry, et un candidat qui arrive en troisième position, Arnaud Montebourg.”
Une participation décevante
Les primaires socialistes en Amérique du Nord n’ont pas connu un franc succès: les 624 personnes qui ont voté dans les différents bureaux représentent 0,62% des inscrits sur les listes électorales. “Un résultat un peu en-deçà de nos espérances”, concède Julien Ducourneau. Le militant rappelle toutefois que ce résultat ne tient pas compte des votes par correspondances qui concernent près de 400 personnes aux Etats-Unis et au Canada, et dont les bulletins ont été dépouillés en France. “En tout, le taux de participation était environ de 1%”, affirme-t-il.
Pour le secrétaire de la section de New York, si la participation a été plutôt faible dans la grosse pomme, c’est en raison de l’éloignement du bureau de vote par rapport au domicile de certains sympathisants. “Il y avait 21.800 inscrits au bureau de New York, mais il ne faut pas oublier que ce bureau englobe entre autres l’Etat de New York et celui du New Jersey. Pour quelqu’un qui habite à Philadelphie, par exemple, ce n’est pas évident de faire tout ce trajet pour voter”, explique le militant. Autre raison qui explique la participation décevante d’après Julien Ducourneau: le vote pour les primaires s’est tenu le jour de Yom Kippur, une fête religieuse. “Tout cela, ajouté au fait que les inscriptions pour les votes par correspondance se sont terminées très tôt, le 13 juillet, explique le faible nombre de votants”. Mais le militant ne perd pas espoir: “on attend plus de monde pour le deuxième tour. On aimerait se rapprocher de la participation en France, qui est d’environ 6%”, affirme Julien Ducourneau.
Samedi prochain, le 15 octobre, on recommence: les sympathisants de gauche doivent choisir entre François Hollande et Martine Aubry pour le deuxième tour. Pour y participer, les conditions sont les mêmes que pour le premier tour: être inscrit sur les listes électorales au consulat de New York avant le 31 décembre 2010 et addhérer à la charte des valeurs de la gauche.
Vote le samedi 15 octobre à l’hôtel W Times Square, au croisement de Broadway et de la 47ème rue. L’adresse exacte: 1567 Broadway, au 5ème étage. Le bureau sera ouvert de 9h à 19h.
100% pur rock frenchy
Depuis la déférlante French Touch qui a vu littéralement exploser Daft Punk, Air et Phoenix aux Etats-Unis, nos musiciens indé frais émoulus ont sacrément la cote outre Atlantique. Dans un pays ou l’on fait du rock comme on apprend à faire ses lacets, il semblerait que les jeunes français aient un petit quelque chose d’inimitable. France Rocks, “Bureau Export” de la musique indé française en terre new-yorkaise ne s’y est pas trompé. La structure, soutenue notamment par l’ambassade de France s’est donné pour mission depuis 15 ans d’aider les artistes et leurs labels à s’implanter à l’international.
Pour ce faire, elle organisera dans le cadre du CMJ Music Marathon 2011, deux soirées exclusivement dédiées aux meilleurs groupes émergents de la scène hexagonale(rock, pop, folk, electro). Parmi eux, des artistes déjà bien implantés comme Zenzile ou Make the Girl Dance mais aussi des révélations plus récentes comme Hindi Zara, The Lankies ou The Two. L’entrée étant gratuite (mais il vous faut réserver ici) et la programmation pointue, il serait dommage de se priver, d’autant qu’il est bon parfois de remettre un peu ses oreilles d’expat’ à la page. Foncez, les places vont partir vite et emmenez donc vos amis américains, pour une bonne leçon de rock à la française.
France Rock CMJ Nights
Mercredi 19 octobre 2011 – Hiro Ballroom, 371 W. 16th St., de 8pm-12am.
8pm – The Lanskies
9pm – Hindi Zahra
10pm – The Two
11pm – Revolver
12pm – Chateau Marmont
Jeudi 20 octobre 2011- Santos Party House, 96 Lafayette St., de 9pm à 12am
9pm – Stranded Horse
10pm – The Inspector Cluzo
11pm – Zenzile
12pm – Make The Girl Dance
Yann Arthus-Bertrand, la tête dans les gratte-ciels
Le ciel est-il moins haut à New York? Vous pourrez réfléchir à cette très philosophique question en feuilletant l’ouvrage de Yann Arthus-Bertrand. Ses photos sont prises d’hélicoptère évidemment, et pourtant nombre de ces gratte-ciels semblent vus du côté plus que du dessus. Magie du très gros téléobjectif utilisé par le photographe (jusqu’à 500 mm), mais aussi miracle de ce qu’il appelle lui-même “la liberté qu’on a ici“. “J’ai volé des heures au-dessuss de New York, sans avoir à demander des milliers d’autorisations, et sans que personne ne se plaigne, raconte-t-il. A Paris, j’ai pu le faire en tout et pour tout 3 fois, et à chaque fois il a fallu que ce soit le President de la République lui-même qui donne l’autorisation…”
“New York from the air” est une réedition (l’ouvrage était paru en 1998), mais plus de 80 % des photos sont nouvelles. “Cette ville change tellement que ça n’aurait eu aucun sens de publier d’anciennes photos. Et même depuis que j’ai fait ces photos là -les dernières en juin 2010, il y a encore eu de nouveaux immeubles. Sans parler du World Trade Center qui se construit!” Sous-titré “A story of achitecture”, l’ouvrage est autant un livre d’architecture que de photos. Le texte, très complet, a été écrit par John Tauranac, critique et professeur d’architecture. Il a pris l’hélicoptère aux côtés du photographe et guidé le travail avec un souci du détail qui a même étonné le perfectionniste qu’est Arthus-Bertrand. “Il connait chaque rue, chaque immeuble, chaque façade même! Il est passionnant”
Mais c’est d’abord une ville très vivante que montre Yann Arthus-Bertrand. Et c’est pour voir cette fourmillière qu’est Manhattan qu’il a dérogé à sa règle. “D’habitude j’aime photographier tôt le matin ou en fin d’après-midi, parce que la lumière est plus belle. Mais là, on a fait certaines photos à midi, par exemple celle de Bryant Park où les gens sont sur la pelouse, ou celle de Union Square (voir ci-contre)”.
“New York from the air, a story of architecture”, Yann Arthus-Bertrand et John Tauranac. Abrams Edition. $60.
En 2009, lors d’une de ces visites pour photographier New York, French Morning avait rencontré Yann Arthus-Bertrand et réalisé cette interview en vidéo:
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=v3O_62m809s]
Stars et Haute-Couture dans l'objectif des plus grands
On ne tourne pas les pages du Harper’s Bazaar comme on feuillette un vulgaire magazine de mode. Condensé précieux de ce qui se fait de meilleur en matière de mode avec un grand M, c’est une institution à traiter avec dévotion. Crée en 1867 aux Etats-Unis, la première revue de mode alors publiée au format journal est devenue en un siècle la référence absolue en la matière. S’il est la source d’inspiration des fashionistas de haut-niveau, c’est aussi une vitrine sophistiquée et souvent provocante pour les stars, la Haute-Couture et les photographes les plus fameux. Les pages du magazine ont vu en effet défiler des collaborations prestigieuses. Mark Shaw, Man Ray, Richard Avedon, Hiro, Mario Sorrenti, Peter Lidbergh, Patrick Demarchelier, Nan Goldin ou Jean-Paul Goude sont parmi tant d’autres, les auteurs de nombre de couvertures ou reportages de cette Bible de la mode sur papier glacé.
L’International Center of Photography exposera jusqu’au 8 Janvier 2012 une sélection de 30 clichés issus de la célèbre revue. Un panorama de la mode exigeant, haut en couleurs et en styles, où se rencontrent des stars comme: Julianne Moore, Karl Lagarfeld ou Lady Gaga. L’occasion de revivre en images une folle décennie de mode.
“Harper’s Bazaar, a Decade of Style” International Center of Photography, 11333 Sixth Avenue, $12. Du 7 octobre au 8 janvier 2012.
(Photo d’illustration: Ralph Gibson, Caroline Winberg (Harper’s Bazaar, May 2005)
Chiner à la Grange de Silvermine
Poncer, décaper, décirer, peindre, teindre et patiner… le travail d’Anne-Laure Martyn et de Sybille Campbell exige patience et endurance. « C’est très physique car on déménage beaucoup également! » plaisantent les deux Françaises, installées à une heure de Manhattan, dans le sud-ouest du Connecticut. Depuis 2 ans, Sybille et Anne-Laure sillonnent la campagne à la recherche de meubles et accessoires délaissés ou bradés dans les brocantes pour leur redonner vie. Et c’est dans le charme d’une grange de 1779, dans le quartier de Silvermine en Fairfield County, qu’elles exposent leurs objets relookés.
Armoires, tables, fauteuils, chaises et lits en bois les plus désuets trouvent un nouveau souffle sous leurs mains. « Soit on les garde dans leur jus, on fait de la restauration simple, soit on les rénove en les décalant, par une touche de couleur, une tapisserie inattendue. » Résultat: une collection sobre et élégante, à des prix très abordables. Car Sybille et Anne Laure se sont lancées dans la décoration d’intérieur après s’être posées la même question: comment se meubler avec un budget (très) réduit?
« Je n’avais que 10 dollars en poche pour la déco » explique Sybille, évoquant l’arrivée dans sa maison du Connecticut, il y a 5 ans. Elle venait de quitter son appartement new-yorkais et cherchait à aménager ce nouvel espace six fois plus grand. « Les boutiques pratiquent des prix exorbitants ici. Je me suis vite rendue compte que, pour avoir un meuble sympa et pas cher, il fallait le faire moi-même. » Constat similaire d’Anne-Laure, 2 ans plus tôt, lors de son déménagement de Paris dans la suburb new-yorkaise. «Après un stage de patine en France, je me suis mise à retaper des meubles que j’avais mais qui n’allaient plus dans ma maison du Connecticut.»
Cette nécessité de se meubler pas cher s’est doublée d’une envie d’entreprendre. Anne-Laure était prête à quitter le monde de la mode dans lequel elle avait travaillé à Londres et à Paris, et Sybille celui de la pub. «J’ai toujours vu ma mère peindre des meubles, et ma belle-mère revendait des objets chinés dans les vide-greniers de la région. J’avais envie de combiner les deux!» explique Sybille qui a entamé des études à la New York School of Interior Design. De leur rencontre fortuite dans un magasin de leur ville est donc née La Grange de Silvermine, au printemps 2010.
Depuis, les deux Françaises parcourent les tag sales. « Nous sommes vraiment la deuxième chance des meubles et accessoires. » Elles dispensent également des conseils en design. « Les Américains – la moitié de nos clients – ont une certaine timidité face à la décoration intérieure. En les accompagnant chez eux, en les conseillant dans leur espace, ils prennent confiance ».
Une envie de chiner à la campagne des meubles vintage chic dotés d’une French touch, à des prix raisonnables? La Grange de Silvermine, 315 Mill Road, à New Canaan, dans le Connecticut, ouvre ses portes jusqu’à 19h00 ce vendredi 7 octobre et de 10h00 à 17h00 demain samedi. 50 à 70% sur toute la collection de l’an dernier – accessoires à $40 ou $50, fauteuils à partir de $350, tables d’appoint à partir de $100. Le reste de l’année elle est ouverte sur rendez-vous seulement.
Pour vous faire une idée: www.lagrangeds.com.
On peut aussi trouver les meubles d’Anne-Laure et de Sybille chez Hiden Galleries (booth 1352), dans le quartier des antiquaires de Stamford, CT.