Les fans de rubgy qui vivent aux Etats-Unis le savent: avec une coupe du monde qui se déroule en Nouvelle-Zélande, il est bien difficile de regarder tous les matches en direct. Car le fuseau horaire de la Nouvelle Zélande (UTC+12) impose aux amateurs de rugby de rester éveillés très tard. Samedi, lorsque la France affrontera l’Angleterre en quart de finale, il sera 3h30 du matin à New York. Mais dans la ville qui ne dort jamais, il est tout de même possible de trouver des bars qui resteront ouverts pour le match. French Morning a fait une sélection des endroits où vous pourrez supporter votre équipe en direct:
–La Provence en boîte: ce restaurant français , situé dans Brooklyn, reste ouvert en soutien à notre équipe nationale. Jean-Jacques Bernat le patron, en infatigable “bleu-blanc-rouge” sera sur le pont pour servir omelette, croissants, vin, bière et café. 263 Smith street, Brooklyn. Tel: 718 797 0707
–Opia: Antoine et Frédéric veillent eux aussi et accueillent leurs clients dans leur restaurant et bar lounge. Ambiance calme et chic dans ce bar qui diffuse tous les matches de la coupe du monde de rugby. 130 East 57th street at Lexington Avenue. Tel: 212 688 3939
–The Red Lion: C’est le bar sportif par excellence. Mieux vaut arriver vers 2h, car il risque d’y avoir beaucoup de monde. Et soyez prévenus: l’ambience risque d’être plus Rose que Coq… 151 Bleecker street. Tel: 212 260 9797.
–The Australian: Ce bar et restaurant australien offre un grand choix de vins et de bières et diffuse la quasi-totalité des matches de la coupe du monde. 20 West 38th street. Tel: 212 869 8601
–The Playwright: Ce pub irlandais diffuse régulièrement de nombreux événements sportifs. Le menu offre de nombreux choix de plats et de sandwichs. 27 West 35th street. Tel: 212 268 8868
–Kinsale Tavern: Un autre pub irlandais spécialisé dans la diffusion de matchs. Très large choix de whiskys. 1672 third avenue, entre 93th et 94th street. Tel: 212 348 4370
Et pour ceux qui préfèrent regarder le match depuis leur canapé, il est diffusé en direct à 3h30 par Universal Sports en Pay Per View, ainsi que sur internet. Attention, ce match est payant et disponible seulement à la demande. Le tarif est prohibitif: $29,99! Si vous ne voulez pas rester éveillé toute la nuit, notez que que le match est rediffusé le samedi 8 octobre à midi, sous les mêmes conditions.
De la musique sacrée pour adoucir les moeurs
La musique sacrée et spirituelle est à l’honneur à Los Angeles: le “World Festival of Sacred Music”, qui a lieu tous les trois ans, se tient jusqu’au 16 octobre. Le but de ce festival: promouvoir la paix entre les différentes nations et religions à travers la musique. La programmation est internationale et insiste sur le rôle que joue la musique sur l’esprit.
Vendredi 7 octobre, la musicienne Anne Licater jouera de la flûte. Les mélodies de “Sacred song: an evening of meditation” s’inspirent des chants des Indiens et Tibétains. Le but du concert: procurer à l’esprit un “état méditatif profond”. Sacred songs, vendredi 7 octobre de 19h30 à 21h30, au Los Angeles Art of living Center, Yoga Room, 948 W. Adams Blvd. Entrée gratuite.
Samedi 8 octobre, vous pourrez admirer la musique et la danse hawaiennes: les artistes de “Halau O Lilinoe a me Na Pua Me Kealoha” présenteront les chants et danses sacrées de leurs ancêtres. Vous pourrez également apprendre à jouer des instruments hawaïens grâce à un atelier interactif. Halau O Lilinoe a me Na Pua Me Kealoha, samedi 8 octobre de 13h à 14h30, à l’Autry National Center, 4700 Western Heritage Way. Tarif: prix d’entrée du musée.
Dans la pièce “Right here, right now”, le guitariste new yorkais Christian Amigo se joint au groupe Los Angelenos Surrealestate. Cette pièce est centrée sur ce que ressentent les musiciens et le public lorsqu’ils partagent la même musique. Right here, right now: le 8 octobre de 14h à 16h, au Inner-City Arts, 720 Kohler St. Entrée gratuite.
Dimanche 9 octobre, le festival continue avec, entre autres, “Emerging Voices: Spirit of the Child”. La violoniste Lesa Terry dirige une chorale d’enfants de Los Angeles. Emerging Voices, dimanche 9 octobre de 16h à 18h, au Nate Holder Performing Arts Center, 4718 W. Washington Blvd. Plein tarif: $12, tarif réduit: $10.
Place à la musique religieuse avec Envensong&Organ Recital: la chorale de l’église Saint James vous invite à assister à l’expression musicale de la foi anglicane. Envensong& Organ Recital, le 9 octobre de 16h30 à 19h, à St James in the City, 3903 Wilshire Blvd. Entrée gratuite.
A noter également le vendredi 14 octobre l’étonnant duo Sira composé du chanteur et joueur de kora sénégalais Ablaye Cissoko et du trompettiste Volker Goetze. Après leur rencontre à Saint Louis du Sénégal, les deux hommes ont d’abord joué en ouverture de Youssou N’Dour avant développer une collaboration qui n’a depuis plus cessé. Sira, Au théâtre Raymond Kabbaz le 14 octobre à 7:30. Entrée $25.
Vous trouverez le programme complet de l’événement ici.
La rue vous appartient
Dans une ville où la voiture est plus que partout ailleurs in-dis-pen-sa-ble, l’initiative CicLAvia fait du bien au moral et à l’environnement. Après deux éditions applaudies, le parcours initial (voir le plan ici) s’élargit cette fois à El Pueblo/Oliveira Street et South L.A, pour la plus grande joie des promeneurs de tous poils (non motorisés bien sur, toutous inclus mais en laisse). A cette occasion, restaurateurs et commerçants ouvriront leurs portes tandis que fleuriront dans les rues performances et animations. Au programme : DJ’s, spectacles de danse, cours de yoga, musiciens…
Lancé il y a plus de 30 ans à Bogota en réponse a l’invasion croissante de la voiture en ville, les journées Ciclovias ont depuis lors essaimé un peu partout en Amérique Latine et aux Etats-Unis. Une jolie façon de réinvestir l’espace public, de rencontrer ses voisins et d’oublier les embouteillages, pour quelques heures au moins. 100 000 personnes son attendues ce dimanche. “Nous voulons que le public tombe de nouveau amoureux de la ville” confie Aaron Paley, directeur et co-fondateur de l’événement. You bet?
Plan et programmes des animations sur :
http://www.ciclavia.org
Globe-trotteur entrepreneur
Frédéric Dominioni, 38 ans, affiche le parcours du parfait globe-trotter. Né à Paris, mais élevé en Afrique (Madagascar, Côte d’Ivoire…), il a ensuite travaillé près de 10 ans entre Londres et Taïwan, avant de poser ses valises près de San Francisco en 1999. Depuis cette date, le jeune homme enchaîne les expériences, en espérant trouver un challenge à la hauteur de ses attentes : «J’ai eu la chance de débuter très tôt en tant qu’entrepreneur, explique-t-il. Après ma sortie d’école de commerce, je suis parti étudier à l’université UIBE de Pékin, puis à TLI Taïwan. Dans la foulée, en 1995, j’ai effectué mon VSNE (ndlr : Volontariat du Service National à l’Étranger) à Taïwan pour la société Bull. C’est là que j’ai eu l’idée de créer ma société d’import/export, FIDOM Group, après avoir découvert le bambou chinois. Je me suis dit que ce pouvait être une très bonne idée de produit déco et j’ai commencé à le proposer à différentes enseignes.»
Le succès est rapide. Le «Lucky Bamboo» est vite commercialisé par Ikea ou Habitat. Frédéric Dominioni compte près de 50 salariés répartis sur l’Asie, l’Europe et les Etats Unis. Son chiffre d’affaires dépasse les 11 millions de dollars, avec des profits dépassant les 30%. «J’ai transféré mes bureaux à Londres. Mais, ce déménagement avait des répercussions sur ma vie personnelle. Ma femme, d’origine taïwanaise, ne supportait pas la Grande Bretagne et ne voulait pas aller en France où elle trouvait que le regard des gens, sur les étrangers, n’était pas bienveillant. Le compromis était alors de partir en Californie où j’avais fait un stage en 1989.»
Depuis Palo Alto, aux portes de San Francisco, Frédéric Dominioni poursuit son activité jusqu’en 2003, avant de prendre la décision de la mettre en sommeil pour se tourner vers de nouvelles expériences. La même année, il décroche un «Executive MBA» à l’université de Stanford, puis tente l’aventure des nouvelles technologies : «J’ai travaillé pour différentes sociétés de la Silicon Valley. J’y ai occupé un peu tous les postes : responsable des ventes, manager, ou directeur financier. J’ai fait cela jusqu’en mars dernier, date à laquelle j’ai décidé de tout arrêter. Je n’étais plus heureux dans mon travail et j’avais surtout l’impression de perdre mon temps. Les entreprises californiennes sont à l’image de l’Etat : elles sont très belles en façade, mais elles ne proposent que du vent. Je sentais que je devais revenir à quelque chose de concret.»
L’entrepreneur polyglotte (il parle six langues : français, anglais, mandarin, espagnol, italien, russe) réactive donc sa société et se lance dans l’import/export de produits de qualité : «Je me positionne sur le bon vin, le bon chocolat, le jambon d’Espagne, le caviar, etc. J’ai déjà activé mes réseaux et tout est opérationnel, de même que le site internet qui propose la gamme de produits :www.redcaviars.com»
Loin de rester les deux pieds dans le même sabot, Frédéric Dominioni travaille aussi sur un autre projet, hôtelier cette fois, au Mexique : «Il y a quelques années j’ai acquis un terrain fabuleux en Baja California, face à la mer de Cortez. J’y fais construire ma maison, avec le but de monter un petit hôtel et un bar à vins. J’aimerais m’y installer d’ici 6-7 ans, et changer de vie : travailler tout en profitant de ma famille et de l’existence. Selon moi, le Mexique est véritablement la nouvelle frontière. Les opportunités sont nombreuses. Le pays est en train de changer positivement.»
Une nouvelle aventure qui ne le rapprochera pas de la France, dont il n’a aucune nostalgie : «Je suis Français, et fier de l’être. Mais rien de ce que j’ai effectué dans ma vie n’y aurait été possible. Il existe une mentalité anti-entrepreneur que je ne comprends pas. L’argent y est mal vu. Par ailleurs, lorsque l’on n’est pas issu du sérail, c’est-à-dire d’une grande école, les chances de réussite sont limitées. Et je suis désolé de le dire, mais les Français restent racistes, snobs… C’est la grande différence avec les Etats Unis où, même si l’on sort de Harvard, cela ne veut rien dire tant que l’on n’a pas montré sa valeur au travail. L’Amérique offre sa chance à tous et cela est unique.»
Frédéric Dominioni n’est pourtant pas un partisan béat de son pays d’adoption : «J’ai le sentiment que tout ici est comme Hollywood. On soigne la façade, mais l’envers du décor est terrible : santé, protection de l’emploi, logement… tout est précaire et l’on peut vite dégringoler. D’un autre côté, les entrepreneurs sont soutenus et les initiatives encouragées. Par ailleurs, il n’y a pas de jugement sur les personnes et sur leur origine. Pour mon fils de 7 ans qui est à moitié chinois, je sais qu’aucune porte ne lui sera fermée au nez, alors qu’en France…»
Toutefois, ce constat sur les différences entre les deux pays ne sera bientôt qu’un lointain souvenir, le sable des plages de Basse Californie étant désormais l’ultime horizon pour la petite famille de Frédéric Dominioni.
Ebène, du classique très jazzy
Ce week-end, la musique classique a une sonorité française à Los Angeles: le jeune quatuor parisien Ebène donne un concert dimanche 9 octobre à 15heures, à la prestigieuse Colburn School. Des élèves de cette école d’art se joindront au quatuor pour le concert. Les quatre musiciens du groupe Ebène ont tous étudié à Paris et ont gagné de nombreux prix depuis 2004. Leur style est assez éclectique pour un quatuor de musique classique: “C’est un quatuor à cordes classique qui peut sans peine se métamorphoser en un groupe de jazz” expliquait le New York Times en 2009 à propos du groupe.
Dimanche, Ebène et les élèves de Colburn School joueront La revue de cuisine, de Martinu, le Quartet in G minor, de Debussy, et Verklaerte Nacht Op. 4, de Schoenberg. Les amateurs de musique classique apprécieront.
Concert dimanche 9 octobre à 15h, dans The Colburn School. Herbert Zipper Concert Hall. 200 South Grand Avenue. Tarifs réduits à $10 avec le mot de passe Ebene10. Tarifs normaux à $25 ou $50.
Un mois pour la loterie de la Green Card
Le rêve américain pour les chanceux au tirage… Comme chaque année, les Etats-Unis distribuent 50.000 cartes vertes, ou “diversity visas”, pour l’année 2013, au hasard parmi les personnes qui se sont inscrites avant le 5 novembre sur ce site.
Tous les pays n’y ont pas droit (sont exclus ceux qui ont atteint leur quota d’immigrés par d’autres voies), mais les personnes nées en France ou dans les pays dont le français est la langue officielle sont autorisées à se présenter à la loterie. Les seules exceptions concernent le Canada et Haïti, qui ont envoyé plus de 50.000 émigrants aux Etats-Unis lors des cinq dernières années. Vous pouvez vous inscrire à la loterie quelque soit le pays dans lequel vous vivez, Etats-Unis compris, et ce même si vous possédez déjà un visa. Un quota précis est accordé à chaque pays, calculé après la clôture des inscriptions en fonction du nombre total de candidatures. L’année dernière, pour la France, ce quota était de 574 personnes.
Les critères
Pour s’inscrire, il y a quelques critères à remplir. (La liste complète en anglais ici). Il faut être titulaire de l’équivalent du baccalauréat ou tout au moins avoir un diplôme sanctionnant la réussite de douze années d’études dans le primaire et le secondaire, ou alors avoir travaillé au moins deux ans dans un domaine nécessitant deux années de formation au cours des cinq dernière années. Attention, pour que ce travail soit pris en compte par le gouvernement américain, il doit être classé dans la catégorie 4 ou 5 et dans un rang supérieur à 7. Pour savoir si vos années d’expérience vous rendent éligible, rendez vous sur ce site, cliquez sur “find a job”, trouvez votre métier et rendez vous dans l’onglet “job zone”.
L’heure du résultat
Les résultats de la loterie sont accessibles à partir du 1er mai 2012. Vous ne serez pas prévenus par email, que vous ayez gagné ou perdu. Pour voir les résultats, il faut vous rendre sur le site du gouvernement et entrer votre numéro d’inscription. Méfiez-vous des sites non-gouvernementaux qui proposent leur aide dans ce fastidieux processus: ils sont souvent trompeurs et inutiles.
1er mai 2012: vous allez voir votre statut et découvrez que vous avez remporté le droit d’avoir une carte verte. Bravo, mais tout n’est pas encore gagné! Pour être sûr de donner chaque année 50.000 “diversity visas”, les Etats-Unis tiennent compte du fait que certaines personnes ne viendront pas et sélectionnent plus de 50.000 gagnants. Il faut donc faire toutes les démarches nécessaires pour obtenir la carte verte rapidement: mieux vaut s’inscrire pour un entretien auprès du consulat américain de son pays le plus vite possible. Ces entretiens commencent en octobre 2012. Une fois que que les 50.000 visas ont été distribués, le programme s’arrête.
Le chemin vers la nationalité américaine est souvent long et semé d’embûches. Mais avec un peu de chance…
When the world spoke French
L’anglais n’a pas toujours été la langue la plus parlée au monde… A l’occasion de la traduction en anglais de son livre “When the world spoke French”, Marc Fumaroli donne le 5 octobre à la Maison française de Columbia une conférence sur l’importance mondiale qu’avait autrefois la langue française. L’intellectuel, membre de l’Académie française, raconte qu’au XVIIIème siècle, le français était la langue dans laquelle conversaient tous les intellectuels. Au début de la conférence, les spectateurs assisteront à a projection d’un film, “Quand l’Europe parlait français”, un documentaire réalisé par ARTE. Venez redécouvrir l’époque où tous les grands de ce monde parlaient la langue de Molière.
Conférence “When the world spoke French”, le mercredi 5 octobre de 18h à 20h30, à la maison française de Columbia. Morningside campus, Buell Hall East Gallery. Au croisement de 116th street et Broadway.
Les rapports hommes/femmes en France passés au crible
Le “donjuanisme à la française” est le sujet de cette conférence, de toute évidence inspirée par l’actualité de ces derniers mois … La sociologue Christine Fauré, auteure de “La démocratie sans les femmes”, sera le jeudi 6 octobre à la Maison française de NYU. “Si Don Juan était à l’origine un aristocrate espagnol voire européen, il est très tôt devenu français”, assure la sociologue. Christine Fauré parlera de la discrimination des femmes dans l’histoire de la France et dans la société française actuelle, affaire DSK comprise.
Conférence le 6 octobre de 7pm à 8:30 pm à la Maison française de NYU, située au 16 Washington Mews (au croisement entre Univ. Place et 8th Street)
Alain Juppé le recours?
Cette semaine, c’est Alain Juppé qui a le beau rôle dans la presse américaine: le New York Times dresse le portrait du ministre des affaires étrangères français. Steven Erlanger le présente comme un homme de première importance dans le paysage politique français actuel, et le décrit comme “compétent, poli et légèrement ennuyeux”. Le journaliste rappelle que le début du ministère d’Alain Juppé ne s’est “pas bien passé”: Sarkozy a décidé de soutenir les rebelles libyens “sans même demander l’avis de son nouveau ministre des affaires étrangères”. Mais Juppé ne s’est pas laissé faire, et a menacé de démissionner. Pour le journaliste, en France, la politique étrangère a toujours été dans les mains du président, mais un ministre des affaires étrangères autoritaire peut avoir un rôle malgré tout. C’est le cas d’Alain Juppé.
La vie du ministre n’a pas toujours été facile: “il y a quelque chose de tragique” dans son destin pour le New York Times. Après avoir fait les meilleures études possibles et réussi un brillant début de carrière, le politicien proche de Jacques Chirac voit sa carrière brisée par son procès dans l’affaire des emplois fictifs à la mairie de Paris. Eloigné de la vie politique pendant un an, Juppé est réélu maire de Bordeaux en 2006. En 2010, il est nommé ministre de la défense et connaît depuis, d’après le journaliste, “une impressionnante résurrection”. Le ministre des affaires étrangères assure en public que Sarkozy est le meilleur candidat pour la présidentielle de 2012. Mais pour le New York Times, il est surtout en train de préparer sa propre campagne: celle de 2017. Il a laissé entendre que le sénateur John Mac Cain s’était présenté à la présidentielle à l’âge de 72 ans. Or, comme le fait remarquer Steven Erlanger, “c’est l’âge qu’aura Alain Juppé en 2017”. A bon entendeur…
Le Canard Enchaîné, un modèle économique unique au monde
Un journal français qui fait des profits quand la presse va mal, et qui se permet en plus d’ignorer internet… Vous l’aurez reconnu, c’est le canard enchaîné. Le Wall Street Journal publie une analyse de ce journal français atypique. Pour le journaliste Max Colchester, un journal sans site internet est extrêmement rare. Il ajoute que Le Canard Enchaîné est aussi unique “parce qu’il n’a pas de publicité”. Cela n’a pas empêché ce journal qui vend 500.000 exemplaires par semaine de faire un profit de 4,5 millions d’euros en 2010. Le modèle du canard enchaîné montre donc que la presse écrite n’est pas morte pour Max Colchester. Le journaliste cite une autre revue française qui a imité avec succès le modèle du canard enchaîné: la revue XXI.
La question que se pose alors naturellement le Wall Street Journal: ce modèle de fonctionnement pourrait-il être repris dans d’autres pays? Pas si sûr, pour Max Colchester. Le journaliste explique que les journaux français tirent 40% de leurs revenus de la publicité, quand ceux américains en tirent 73%. C’est pourquoi “se passer de publicité est un moins gros sacrifice en France”. Le journaliste assure qu’à l’étranger, on ne trouve pas de journaux satiriques qui soient l’équivalent du Canard Enchaîné. En Angleterre, le magazine satirique Private Eye accorde toujours beaucoup d’importance à son édition papier mais a tout de même mis au point un site internet conséquent. Aux Etats-Unis, The Onion, qui propose des histoires satiriques fictives a une version papier, une version internet et également une version télévisée! Preuve que le Canard enchaîné reste aujourd’hui un OVNI dans le monde de la presse.
Après les Vélib’, les Autolib’! A Paris, on peut désormais emprunter à une borne Autolib’ des voitures électriques, les Bluecar, et les restituer à une autre borne. Mais pour le Financial Times, c’est un “pari très risqué” qu’ont pris Bertrand Délanoë, le maire de Paris, et Vincent Bolloré, l’entrepeneur qui fournit les voitures. D’après le journaliste Paul Betts, Bertrand Delanoë a l’espoir, “dans une atmosphère pré-électorale très volatile”, de retrouver le même succès qu’il a connu avec les Vélib’. Mais le Financial Times assure que les hommes politiques locaux ont déjà du faire face aux protestations des électeurs, des compagnies de taxis et des loueurs de voitures. “Paris a déjà très peu de places de parking” écrit le journaliste, qui ajoute que de nombreux résidents craignent que les 12,5km de places de parking qui seront dédiés aux stations Autolib’ ne rendent la situation intolérable.
D’après Paul Betts, le pari qu’a pris Vincent Bolloré est encore plus risqué: celui-ci a en effet investi 15 milliards d’euros pour créer une batterie spécifique aux voitures électriques. Pour la première semaine d’essai, Vincent Bolloré a engagé 1.500 personnes dont la fonction est d’aider les utilisateurs à se servir des Bluecar. D’après le Financial Times, leur rôle sera également de “lutter contre le même vandalisme qui avait affecté les Vélib'”. Le journal rappelle d’ailleurs, à la fin de l’article, que le succès économique des Vélib’ est contestable à cause des dégradations subies: durant les deux premières années de mise en service des Vélib’, près de 16.000 vélos ont été détruits ou volés.
Le Los Angeles Times ne semble pas non plus totalement convaincu par le projet des Bluecar. La journaliste Kim Willshers assure que tous les Parisiens ne sont pas ravis. Elle cite un mécontent: “J’ai vécu ici pendant 30 ans et personne ne m’a jamais demandé si je voulais ces Autolib’. Est-ce que c’est ça, la démocratie?”. La journaliste affirme “au passage” que “Vincent Bolloré est un ami de Sarkozy”. Enfin, elle ajoute qu’assurément, “les Autolib’ sont propres, électriques et silencieuses. Mais elles rendent la vie plus dangereuse aux piétons parisiens si endurants”. Et conclut son article de manière ironique: “Si vous êtes renversé par une Bluecar, vous ne l’entendrez même pas venir”.
Un mois pour la loterie de la Green Card
Le rêve américain pour les chanceux au tirage… Comme chaque année, les Etats-Unis distribuent 50.000 cartes vertes, ou “diversity visas”, pour l’année 2013, au hasard parmi les personnes qui se sont inscrites avant le 5 novembre sur ce site.
Tous les pays n’y ont pas droit (sont exclus ceux qui ont atteint leur quota d’immigrés par d’autres voies), mais les personnes nées en France ou dans les pays dont le français est la langue officielle sont autorisées à se présenter à la loterie. Les seules exceptions concernent le Canada et Haïti, qui ont envoyé plus de 50.000 émigrants aux Etats-Unis lors des cinq dernières années. Vous pouvez vous inscrire à la loterie quelque soit le pays dans lequel vous vivez, Etats-Unis compris, et ce même si vous possédez déjà un visa. Un quota précis est accordé à chaque pays, calculé après la clôture des inscriptions en fonction du nombre total de candidatures. L’année dernière, pour la France, ce quota était de 574 personnes.
Les critères
Pour s’inscrire, il y a quelques critères à remplir. (La liste complète en anglais ici). Il faut être titulaire de l’équivalent du baccalauréat ou tout au moins avoir un diplôme sanctionnant la réussite de douze années d’études dans le primaire et le secondaire, ou alors avoir travaillé au moins deux ans dans un domaine nécessitant deux années de formation au cours des cinq dernière années. Attention, pour que ce travail soit pris en compte par le gouvernement américain, il doit être classé dans la catégorie 4 ou 5 et dans un rang supérieur à 7. Pour savoir si vos années d’expérience vous rendent éligible, rendez vous sur ce site, cliquez sur “find a job”, trouvez votre métier et rendez vous dans l’onglet “job zone”.
L’heure du résultat
Les résultats de la loterie sont accessibles à partir du 1er mai 2012. Vous ne serez pas prévenus par email, que vous ayez gagné ou perdu. Pour voir les résultats, il faut vous rendre sur le site du gouvernement et entrer votre numéro d’inscription. Méfiez-vous des sites non-gouvernementaux qui proposent leur aide dans ce fastidieux processus: ils sont souvent trompeurs et inutiles.
1er mai 2012: vous allez voir votre statut et découvrez que vous avez remporté le droit d’avoir une carte verte. Bravo, mais tout n’est pas encore gagné! Pour être sûr de donner chaque année 50.000 “diversity visas”, les Etats-Unis tiennent compte du fait que certaines personnes ne viendront pas et sélectionnent plus de 50.000 gagnants. Il faut donc faire toutes les démarches nécessaires pour obtenir la carte verte rapidement: mieux vaut s’inscrire pour un entretien auprès du consulat américain de son pays le plus vite possible. Ces entretiens commencent en octobre 2012. Une fois que que les 50.000 visas ont été distribués, le programme s’arrête.
Le chemin vers la nationalité américaine est souvent long et semé d’embûches. Mais avec un peu de chance…
Sécu: la chasse aux expat' est ouverte
Ils seraient «plusieurs dizaines de milliers». «Ils», ce sont ces expatriés qui profitent de leurs séjours en France pour faire rembourser indûment leurs soins par la bonne vielle Sécu. C’est pour les identifier et procéder à la radiation de certains d’entre eux que le gouvernement a autorisé à la mi- septembre la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnamts) et la Direction générale des finances publiques (Dgfip) à recouper leurs listes.
«Il n’y a pas d’interaction entre les impôts et la Sécu. Les Français qui vivent à l’étranger peuvent donc conserver leur carte vitale même s’ils ne sont plus résidents fiscaux en France, résume Eric Thoby, directeur régional pour l’Amérique du Nord du groupe Crystal Finance. Et quand ils retournent en France, le médecin ne peut pas vérifier qu’ils sont résidents fiscaux.»
La phénomène des « expatriés fraudeurs » n’est pas nouveau. En avril 2004 déjà, une note de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) relative à l’évaluation des fraudes à l’assurance maladie le listait parmi les cinq cas de fraudes régulièrement observés chez les porteurs de la fameuse carte verte.
Face au coût du préjudice pour la Sécu et à la nécessité de réaliser des économies en ces temps de contraintes budgétaires, le gouvernement a donc décidé de passer à l’action. Le Parisien Aujourd’hui en France évalue à 40% la part des nouveaux expatriés recensés depuis 2007 qui sont faits soigner lors d’un retour en France, pour un montant moyen de 308 euros par personne. En extrapolant aux quelque deux millions d’expatriés, le préjudice pour la Sécu pourrait s’élever à presque 100 millions d’euros, selon le journal.
Sont concernés les expatriés qui ne sont pas couverts par leur employeur français (salariés en mission), ni ne cotisent à la Caisse des Français de l’étranger (CFE) ou à une assurance privée et doivent donc cotiser au système d’assurance maladie du pays d’accueil. 50.000 cas d’expatriés seront examinés par an, prévient la Caisse nationale d’assurance maladie dans un communiqué.
Les expatriés suspectés de fraude recevront dès octobre une lettre contenant différentes questions sur l’utilisation de leur carte. Avertissement sans frais cependant car, selon Le Figaro, aucun des fraudeurs identifié ne devra rembourser les sommes indûment perçues.