Le philosophe français Etienne Balibar donnera le lundi 3 octobre, de 18h à 19h30, une conférence sur la crise en Europe et aux Etats-Unis au CUNY Graduate Center. Le célèbre philosophe, professeur à Paris X, est considéré comme l’un des plus grands penseurs politiques actuels. Il a travaillé sur la question des frontières, de l’universalité et de la citoyenneté européenne. Ne ratez pas “Europe, America and the crisis: a philosopher’s remarks”.
Une table ronde fera suite à cette conférence le mercredi 5 octobre. De midi à 14h, vous pourrez poser au philosophe vos questions sur la crise et ses conséquences sur le continent américain et européen.
CUNY Graduate Center, 365 5ème avenue (au croisement avec la 34ème rue), Manhattan. “Europe, America and the crisis: a philosopher’s remarks” le lundi 3 octobre de 18h à 19h30, dans la “Skylight room”. Table ronde le mercredi 5 octobre de midi à 14h, dans la salle 5109.
La crise aux Etats-Unis et en Europe vue par Etienne Balibar
La nuit blanche, version Greenpoint
Depuis 10 ans qu’elle existe, la nuit blanche parisienne a vu son concept transposé à de nombreux pays, dont les Etats-Unis! Demain, samedi 1er octobre, Greenpoint présente sa propre nuit blanche, “Bring to light”, qui a lieu en même temps (ou presque, décalage horaire oblige) que celle de Paris. Au programme, de 18h jusqu’à minuit, des installations de son et de lumière dans les rues, des spectacles et des oeuvres d’art. La majorité des installations sont situés sur Noble street et Milton street.
Vous pourrez admirer, entre autres, l’oeuvre de Camille Scherrer “In the woods”: passez devant les projecteurs et vous verrez votre ombre se transformer en celle d’une créature de la forêt. Ne ratez pas “commercial break”, une projection vidéo qui réunit le travail de 130 artistes explorant les liens entre art et publicité dans les grandes villes. Et avec l’oeuvre “links”, l’artiste Gabriela Barcia-Colombo projette des vidéos de New Yorkais sur la grille d’un parc. En tout, une soixantaine d’oeuvres résolument contemporaines et souvent très déjantées vous attendent au coin des rues de Greenpoint.
Bring to light, la nuit blanche new yorkaise, c’est le samedi 1er Octobre de 18h à minuit à Greenpoint. Rues à arpenter: Noble street et Milton Street au croisement avec Franklin street, ainsi que l’India street pier. Pour accéder au festival, le service des East River Ferry jusqu’à l’India street pier sera assuré jusqu’à minuit, et le métro G sera remplacé par des navettes qui partiront toutes les dix minutes.
Keren Ann en concert
C’est dans un bar à vin de Soho que Keren Ann a décidé de se produire pour deux représentations ce week end. Après le succès de ses précédents disques, la chanteuse est actuellement en tournée pour son dernier opus “101 ». Le son et le look ont changé mais l’on retrouve toujours la douceur caractéristique de l’artiste dans des titres plus rythmés. Parmis les superbes chansons qui composent l’album vous pourrez retrouvez “Ny Names Is Trouble” ou « All The Beautiful Girls”. Celle qui a écrit pour entre autre pour Henri Salvador, Françoise Hardy, Jane Birkin et Vincent Delerm vous fera passer un délicieux moment.
Keren Ann en concert le 30 septembre et le 1er octobre 2011 au City Winery, 155 Varick Street, NY NY. Ouverture des portes à 18h, début du spectacle à 20h. Places: $15 au bar, $20 pour une table réservé, et $25 pour les tables VIP. Réservation ici.
La Target du Brooklyn Museum pour un samedi soir "Latino Heritage"
Vous n’avez jamais dansé face à face avec un Picasso ? Le Brooklyn Museum va arranger ça. Ce samedi, c’est la Brooklyn Museum’s Target First Saturdays, l’occasion de voir autrement ce lieu culturel situé à quelques pas de Prospect Park. Chaque premier samedi du mois, les visiteurs peuvent apprécier une programmation artistique gratuite et des spectacles entre 17h et 23h. Pour le mois d’octobre, la fête s’intitule “Latino Heritage”. Musiques cubaines, danses salsa et artistes Latino-Américains ont au programme. Tout au long de la soirée, le Museum Café propose sandwiches, salades, et boissons. Certains évènements requièrent des tickets qui sont en quantité limitée et distribués au Visitor Center situé dans le Rubin Lobby dès 14h.
Liste des festivités pour le Samedi 1er Octobre 2011:
Danse: 17h30
ABAKUÁ Afro-Latin Dance Company : mambo, funk, et danse afro-caribéenne. 300 tickets gratuits disponibles au Visitor Center à 17h.
Musique: 18h-20h
Jerry Hernandez y La Orquesta Dee Jay pour une soirée salsa. Leçon de salsa prévue par les danseurs Farrah Benoit et Franklin Liranzo à 17h.
Représentation: 18h30
L’actrice dramaturge Carmelita Tropicana présentera des extraits d’œuvres originales.30 tickets gratuits disponibles au Visitor Center à 17h30.
Hands-on Art: 18h30 à 20h30
Créer un collage qui reflète votre passé et votre présent et qui imagine votre avenir. 380 tickets gratuits disponibles au Visitor Center à 17h30.
Discussion sur l’art: 19h
La conservatrice d’art contemporain Eugenie Tsai dans Sanford Biggers: Sweet Funk—An Introspective. 30 tickets gratuits disponibles au Visitor Center à 18h30.
Discussion sur le cinéma: 19h30
Le documentaire de la chaîne HBO « The Latino List » (Timothy Greenfield-Sanders, 2011) explore la vie des Latino-Américains. Après la projection, Greenfield-Sanders parlera avec le public de son travail. 330 tickets gratuits disponibles au Visitor Center à 18h.
Dance Party: 20h-22h
DJ Bobbito Garcia a.k.a. Kool Bob Love aux platines pour un set Latin, Afro-beat, progressive hip-hop, et plus.
Book Club: 21h
Dr. Marta Moreno Vega, présentée dans l’exposition Latino List, évoquera des passages de ses mémoires « When the Spirits Dance Mambo ».
Music: 21h-22h
Le musicien Jose Conde mélangera des titres cubains et des sonorités rock & soul.
200 Eastern Parkway Brooklyn, New York 11238-6052 – http://www.brooklynmuseum.org/visit/first_saturdays.php
Manu croque la politique avec humour
Vous aimez les dessins satiriques sur l’actualité politique et internationale? Courez à l’exposition “Legally French” du dessinateur français Manu, de son vrai nom Emmanuel Letouzé. Elle se déroule du 7 au 9 octobre à la galerie “The invisible dog art center“, au 51 Bergen Street à Brooklyn.
Cet artiste qui a fait sa scolarité à Columbia et est désormais installé à Brooklyn tient un blog sur Rue89 dans lequel il se moque de la politique française et internationale. On y retrouve un Nicolas Sarkozy coiffé d’un bonnet d’âne, un Kadhafi qui trouve refuge dans les flammes de l’enfer et bien d’autres personnages du même acabit. Son deuxième cheval de bataille, c’est l’ONU, les ONG et la bureaucratie en général. Un milieu qu’il connaît bien puisqu’il travaille aux Nations-Unies. Ses dessins sur la bureaucratie sont publiés sur le site Stuff Expat Aid Workers Like. Vous pouvez également retrouver tous ses dessins sur son site Manu Cartoons.
Exposition des dessins humoristiques de Manu du 7 au 9 octobre à la galerie The Invisible Dog Art Center: 51, Bergen Street, Brooklyn. Le vernissage a lieu le 7 octobre de 18h à 23h; pour y participer, mieux vaut s’inscrire sur la page facebook de l’événement ou auprès d’Emmanuel Letouzé: [email protected]. Le samedi, la galerie est ouverte de 13h à 21h, et le dimanche de 13h à 17h.
Trois rendez-vous jazz à ne pas manquer
Jérôme Sabbagh au The Blue Whale
Jerome Sabbagh est loin d’être un inconnu de la scène jazz américaine. Ce saxophoniste ténor d’origine parisienne s’est installé à Brooklyn depuis plus de seize ans. Son projet le plus récent est un trio avec le guitariste Ben Monder et le batteur Daniel Humair. Le répertoire est formé de compositions de Sabbagh et d’improvisations libres. Intitulé Will Follow You, le troisième album présente une mélodie sincère et efficace. Jérôme Sabbag se produira à The Blue Whale jeudi 29 septembre et sera rejoint par des artistes locaux dont le guitariste Larry Koonse, Dave Robaire à la basse et Dan Schnelle à la batterie.
The Blue Whale, 123 Astronaut E S Onizuka St., L.A. Le jeudi 29 septembre à 21h00. Prix: $10. www.bluewhalemusic.com.
Esperanza Spalding au Orpheum Theatre
Originaire de Portland (Oregon), la bassiste et chanteuse de jazz Esperanza Spalding (photo) a été l’inattendue gagnante du Grammy Awards 2011 dans la catégorie Révélation de l’année. La nouvelle en avait étonné plus d’un puisque c’est le jeune Justin Bieber qui était l’immense favori. Ce qui a fait la différence ? La voix douce et chaleureuse d’Espenranza Spalding et sa technique vocale qualifiée de moderne, précise et accessible. L’artiste noire-américaine compte déjà depuis longtemps parmi ses fans le président Barrack Obama qui l’avait d’ailleurs invitée à Oslo en 2009 lorsqu’il a reçu son Prix Nobel de la Paix. La musique de chambre ouverte à l’improvisation et le charisme de la chanteuse sont à découvrir au Orpheum Theatre le vendredi 30 septembre à 20h00.
The Orpheum, 842 S. Broadway Ave., L.A. Vendredi 30 septembre à 20h00. Entre $27 et $60. laorpheum.com.
Le plein de jazz au Angel City Jazz Festival
Pour les inconditionnels du jazz, l’Angel City Jazz Festival devrait leur apporter pleine satisfaction. Commencée depuis le 22 septembre dernier, cette manifestation de renom finira le dimanche 2 octobre. Les meilleurs du jazz innovateurs sont présents. Rudresh Mahanthappa, considéré comme le « joueur de saxophone alto de l’année », le jeune pianiste Tigran Hamasyan ou encore les artistes Satoko et Natsuki Tamura. Angel City Jazz Festival propose au public des talents internationaux d’une grande qualité dans différents établissements de la ville.
Jusqu’au 2 octobre. Prix autour de $40. Tout le programme sur www.angelcityjazz.com.
Le meilleur de la musique frenchie
Cette année, Ooh laL.A vous propose de venir écouter une partie de la scène pop/rock/folk et électronique française. Au programme, 3 nuits de folies dans un superbe théâtre de Los Angeles.
– Vendredi 29 septembre: La soirée commencera avec Hugh Coltman et ses chansons folk/soul. Vous pourrez assister ensuite à un spectacle de la Nouvelle Vague avec “Dawn of Innocence”, une création originale de Jean-Charles de Castelbajac.
– Samedi 30 septembre: Pour ce 2eme soir, c’est le groupe Tinariwen qui sera à l’honneur. Venu du désert malien, leur musique combine du blues, du rock et des rythme d’Afrique de l’ouest. On attends aussi des invités surprises. Hindi Zahra, interpretera également son premier album “Handmade”, meilleur album de musique du monde aux dernières victoires de la musique.
– Dimanche 1 octobre: La dermière soirée sera, elle, entièrement consacrée à la musique électronique. Etienne de Crecy, DJ Cam, Feadz et Chateau Marmont se relaieront toute la soirée aux platines.
Ooh laL.A! Le Festival du 29 septembre au 1er octobre 2011 au Rey Theatre, 5515 Wilshire Boulevard, LA, CA. Les portes ouvriront à 19h. Pour plus d’infos rendez-vous sur le site de l’évènement. Pour réserver, cliquez ici.
Le Misanthrope adapté en anglais
Molière version américaine! Venez assister à l’une des pièces les plus connues de Molière, qui met en scène Alceste, un homme déçu peu enclin à la compagnie mais amoureux de Célimène, qui n’aime rien tant que la vie en société. La directrice du Knightsbridge Theatre, Carolee Shoemaker, est une amoureuse du théâtre classique et a précédemment dirigé Cyrano de Bergerac, le Cid et les Trois Mousquetaires. Alors n’hésitez pas à venir voir ce que donne une pièce de Molière “in english”!
“Le Misanthrope” au Knightsbridge Theatre, au 1944 riverside dr, le samedi à 20h et le dimanche à 14h jusqu’au 16 octobre. Plein tarif $20, tarif étudiant $18. Réservation au 323 667 0955 ou ici.
Stéphane Hessel s'indigne 'in english'
Stéphane Hessel est à New York pour quelques jours à l’occasion de la sortie de son livre “Indignez-vous” aux Etats-Unis, traduit “Time for Outrage”. Sorti en France en octobre 2010, ce petit livre aux allures de pamphlet s’est déjà vendu à 4 millions d’exemplaires dans le monde entier, dont 2 millions en France. Comme son nom l’indique, le livre exhorte ses lecteurs à s’engager pour changer les choses et retrouver les valeurs qui étaient celles de la France résistante et celle des Nations-Unies. Pour French Morning, Stéphane Hessel livre sa vision de l’Amérique et des Américains.
Dans votre livre “Indignez-vous”, vous dites que les valeurs de la Résistance française ont disparu et qu’il faut s’indigner pour les retrouver. Mais les Etats-Unis qui n’ont pas connu cette période peuvent-ils se révolter de la même manière?
Les Etats-Unis n’ont peut-être pas connu la Résistance, c’est vrai, mais ils ont connu ce qu’on appelle le New Deal: dans les années 30, pour pallier la crise économique, Roosevelt décide que l’Etat doit intervenir dans l’économie. C’est un programme merveilleux et tout à fait à gauche. Depuis, ces valeurs ont été détruites par Georges W. Bush Jr. Barack Obama a bien essayé de les réveiller, mais sans succès. C’est au nom de ces valeurs bafouées que les Américains doivent s’indigner.
En France, les raisons de s’engager dont vous parlez sont, entre autres, les traitements faits aux sans-papiers et aux Roms. Quelles sont les raisons de s’indigner aux Etats-Unis?
En regardant autour d’eux, les Américains verront qu’il y a des raisons de s’indigner partout. Pour ma part, il y a de nombreuses choses qui me révoltent aux Etats-Unis. La première, c’est leur position sur la question isralëo-palestinienne. Obama a bien essayé de changer les choses quand il est arrivé, mais il s’est fait avoir par Benjamin Netanyahu, le premier ministre d’Israël. La dernière prise de position d’Obama, qui a dit que l’ONU ne pouvait pas imposer la paix au Moyen-Orient et qu’il fallait laisser les deux pays se débrouiller, équivaut à faire des ronds dans l’eau. Une autre raison de s’indigner: les efforts insuffisants d’Obama pour mettre en place la sécurité sociale aux Etats-Unis.
Vous insistez beaucoup sur la sécurité sociale dans votre livre. Que vous inspire le fait que les Etats-Unis n’aient pas de réelle sécurité sociale pour tous?
La sécurité sociale est une condition essentielle de la démocratie. Pour moi, la définition de la démocratie, c’est un système qui se soucie du peuple, de ceux qui ne sont pas privilégiés. Au contraire, un système qui s’occupe uniquement de ceux qui ont des privilèges, c’est ce qu’on appelle une oligarchie. Au niveau institutionnel, les Etats-Unis sont une démocratie. Mais leur fonctionnement n’est pas démocratique, il est totalement oligarchique. Le fait que les lobbies soient si puissants ici n’est pas non plus démocratique. Aux Etats-Unis, il y en a deux types: le lobby financier et le lobby juif. Ils ont beaucoup d’argent et exercent une pression sur le gouvernement, qui défend alors leur intérêt au lieu de défendre celui de tous. Ici, quand un parlementaire veut changer quelque chose, il rencontre beaucoup d’obstacles car les lobbies font pression. Les lobbies existent en France et aux Etats-Unis, mais pas de la même façon. Ici, c’est un système connu et accepté. En France, ce n’est pas aussi bien organisé.
Vous dites qu’il faut lutter contre ce qui nous indigne aux Etat-Unis, mais quel moyen préconisez-vous?
Le problème des Etats-Unis, c’est qu’il n’existe pas d’opposition politique sur laquelle on puisse compter. Evidemment, je désire qu’Obama soit réélu. Mais même si c’est le cas, je ne suis pas convaincu qu’il aura assez d’audace pour faire bouger les choses. Cela n’empêche pas qu’il faille s’indigner et combattre. Je suis très content de voir que des gens s’indignent en ce moment même devant Wall Street et j’espère qu’ils iront loin. Aujourd’hui, les gens ont la chance d’avoir des moyens de contestation très efficaces: les nouveaux médias. Il faut qu’ils en profitent pour se mettre en réseau, avec Facebook et internet. Un autre moyen de lutte, c’est la formation d’associations nationales et internationales qui apportent leur soutien à certaines causes. Ce n’est pas facile, mais avec de la confiance et du courage, on peut y arriver. Enfin, les Nations Unies ont aussi un rôle à jouer. Il faudrait qu’on leur accorde la puissance nécessaire pour changer les choses. Pour cela, quelques réformes sont indispensables, comme l’explique le New Yorkais Michael Doyle. Il demande la suppression du droit de véto et l’instauration d’un conseil pour les problèmes économiques et sociaux.
Dans Indignez-vous, vous affirmez que la dernière décennie a été une période de récession, et ce en partie à cause de l’intervention en Irak décidée par Bush. Pensez-vous que les Etats-Unis jouent un rôle négatif à l’échelle mondiale?
Non, pas du tout! Durant ces cinquante dernières années, c’est toujours des Etats-Unis que sont venues les impulsions majeures qui ont changé le monde. Personnellement, je suis un très grand admirateur de Roosevelt. Si Obama ressemblait un peu plus à Roosevelt, tant de choses pourraient changer! Mais le rôle des Etats-Unis reste aujourd’hui tristement décevant par rapport à sa puissance. Il faut tout de même noter que les choses ont beaucoup changé depuis la seconde guerre mondiale: les Etats-Unis doivent maintenant composer avec la Chine, l’Inde et de nombreux autres pays. Je suis convaincu que le monde ne changera que sur la base d’un accord international.
Est-ce important pour vous de venir parler de vos idées dans ce pays si puissant?
Oui, cela fait longtemps que je m’intéresse aux Etats-Unis en raison de leur poids à l’échelle mondiale. Je suis content de voir que les gens s’indignent ici aussi. Lors de la conférence que j’ai donnée à Columbia hier, j’ai été extrêmement bien accueilli et heureux de voir que les gens s’intéressaient à mes idées. J’espère que les choses vont changer, mais les indignés de Wall Street me donnent déjà de l’espoir.
Des clichés inédits des grands du cinéma français au Lincoln Center
Certains la surnomment dans le métier « The Française of New York ». Promotrice du cinéma français aux Etats-Unis depuis 32 ans, Catherine Verret Vimont a vu défilé les plus grands dans son bureau. Catherine Deneuve, Isabelle Hupert, Jeanne Moreau, Gérard Depardieu ou encore Jean Reno. Elle expose aujourd’hui 95 photos prises durant son mandat comme directrice exécutive du French Film Office UniFrance Films USA.
C’est un peu par hasard que Catherine Verret Vimont commence la photographie. « Je n’avais pas de photographe sous la main alors j’ai commencé avec mon Olympus automatique, avec un amateurisme complet mais une grande obstination » avoue-t-elle. « Tous les artistes étaient incroyablement coopératifs, patients et généreux ». Ce sont ces photos des artistes avec qui elle a pu travailler qui sont exposées aujourd’hui.
« Catherine Verret a pendant des années été l’ambassadrice du cinéma français aux Etats-Unis, elle a également été l’œil photographique de Paris à New York » commente l’artiste et cinéaste William Klein. « En voyant ses photographies, je suis frappé et un peu jaloux. Elle a non seulement capturé la plus délicieuse et pacifique invasion de grands acteurs et réalisateurs français, mais a aussi créé un album de famille essentiel avec tous ceux que l’on admire et que l’on aime ». Un témoignage essentiel de la conquête du cinéma français à New York.
« New York Mon Amour, A View of French Cinema By Catherine Verret Vimont » présentée par la Film Society of Lincoln Center en association avec le Culltural Services of the French Embassy et UniFrance Films.
Jusqu’au 4 octobre à The Furman Gallery du Film Society of Lincoln’s Center’s Walter Reade Theatre (165 W. 65th St., between Broadway & Amsterdam Ave., Plaza Level).Gratuit. De 10h00 à 17h00.