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6 rooftops avec piscine pour être au septième ciel à Miami

Laper un cocktail les pieds dans l’eau, tout en profitant de panoramas à couper le souffle. C’est ce que promettent les rooftops avec piscine qui ont élu domicile au sommet des immeubles de la métropole floridienne.

Arlo

Parmi les petits nouveaux, Arlo, le tout premier hôtel de Wynwood, a récemment ouvert ses portes au beau milieu du quartier du street art de la ville. Au sommet de cet établissement haut en couleur se trouvent un bar ainsi qu’une vaste piscine. Un cadre idéal afin de se relaxer tout en sirotant mojitos, margaritas et autres cocktails savamment concoctés. Avec modération, cela va de soi. Pour profiter de cet espace, les non-clients de l’enseigne devront d’abord s’acquitter de la somme de 30 dollars pour la journée. 2217 NW Miami Ct, Miami – (786) 522-6600

Goodtime Hotel

Il se consacre à la musique, mais œuvre aussi dans l’hôtellerie. Le chanteur américain Pharrell Williams s’est associé à David Grutman, qui dirige plusieurs restaurants et discothèques dans la région, afin de concevoir le Goodtime Hotel, un hôtel raffiné niché dans le quartier animé de South Beach. S’attirant les faveurs des instagrameurs, la terrasse rose bonbon de son restaurant aux influences méditerranéennes nous donne envie d’y passer des heures à refaire le monde entre amis. Vous aurez aussi de quoi être « Happy », comme dans son tube planétaire, en barbotant dans l’une des deux piscines. Il vous en coûtera 50 dollars pour la journée. 601 Washington Ave, Miami Beach – (305) 506-2112

Tony Hotel

Dans une ville mondialement connue pour son courant architectural Art déco, caractéristique de l’entre-deux-guerres, le Tony Hotel en est l’un des plus beaux exemples. Situé sur Collins Avenue à South Beach, cet établissement d’un cachet délicieusement rétro abrite sur son toit un bar ainsi qu’une piscine bordée de confortables chaises longues, d’où l’on entend le remous des vagues sur la plage. Comptez 25 dollars pour accéder à ce havre de paix. 801 Collins Ave, Miami Beach – (305) 531-2222

1 Hotel

Un peu plus loin sur Collins Avenue, l’établissement 1 Hotel se targue d’avoir le plus vaste rooftop pool de Miami Beach, mais aussi l’un des plus hauts. Juché à près de 180 mètres, cet espace a un faux air de salon d’extérieur, en version XXL, avec son mobilier en teck disposé autour d’une vaste piscine invitant à la détente. On s’y sustente d’une cuisine japonaise d’influence péruvienne. Réservation obligatoire pour les non-clients de l’hôtel. 2341 Collins Ave, Miami Beach – (305) 604-6580

Mayfair House Hotel & Garden 

Si vous avez envie de vous dorer la pilule au bord d’une d’une piscine tout en appréciant une charmante vue sur la baie de Biscayne, grimpez jusqu’au dernier étage du Mayfair House Hotel & Garden, un édifice à l’architecture inspirée par Gaudí en plein cœur de Coconut Grove. Après avoir déboursé la somme de 40 dollars, les non-clients de l’établissement pourront y buller tranquillement. Le rooftop dispose également d’un bar très tendance et de moelleux sofas pour déguster un verre entre amis. 3000 Florida Ave, Miami – (305) 441-0000

SLS Brickell

Les amateurs de design en prendront plein les yeux au SLS Brickell. Implanté dans le quartier financier de la ville, cet hôtel haut de gamme, dont la décoration est signée par Philippe Starck, est doté d’un spacieux toit terrasse avec piscine et espace lounge où trône une sculpture démesurée de canard, dessinée par le célèbre designer français. Comptez 50 dollars la journée si vous souhaitez y parfaire votre bronzage. 1300 S Miami Ave, Miami – (305) 239-1300

Alex Grardel: Mon tour des États-Unis… en stop

Au cours des dernières élections présidentielles Américaines, je suis tombée dans les médias sur le témoignage de ce français, qui racontait ses rencontres avec le peuple Américain après avoir parcouru le pays en stop. Il racontait avoir créé un podcast, Pèlerinages Américains, et je dois bien vous avouer qu’il était passionnant alors je me suis tout de suite mise à écouter ses créations. Ce Français, il s’appelle Alexis Grardel, mais il préfère qu‘on l’appelle Alex.

Passionné d’aventure, de pop culture et d’histoires, il s’est mis en tête de raconter l’Amérique en la sillonnant armé de son micro pour aller à la rencontre de ses habitants aux 4 coins du pays dans des lieux symboliquement connus, respectés, et importants : la tombe de Jack Kerouac, le temple de l’église de Scientologie, ou encore Strawberry Fields à Central Park, Alex ne lésine pas sur les kilomètres qu’il parcourt en stop. Alors bien entendu, j’ai eu envie qu’il nous raconte son voyage au micro de French Expat.

Cet épisode a été enregistré il y a quelques années déjà : si vous souhaitez des nouvelles fraîches, retrouvez le bonus enregistré il y a quelques jours. Peut-être aurez-vous envie de répondre à l’appel que lance Alex dans cet épisode ?

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

 

Le Vendée Globe à New York: bien plus qu’une course

Quand deux mythes se rencontrent : en mai 2024, le Vendée Globe visitera New York ! Les organisateurs de cette épreuve mythique ont en effet décidé de faire partir de la Grosse Pomme au printemps prochain la dernière des épreuves qualificatives, qui reliera les États-Unis à la France, quelques mois avant le grand départ de ce tour du monde à la voile et en solitaire, qui s’élancera, lui, le 10 novembre 2024 depuis Les Sables d’Olonne.

La venue des voiliers aux États-Unis aura lieu en deux étapes. Le vendredi 24 mai, la Liberty Race permettra à l’ensemble des bateaux présents de naviguer autour de la Statue de la Liberté et au pied de la skyline de Manhattan pour une sortie « exhibition ». Les images feront certainement le tour du monde, comme en 2016 lors de leur précédente et seule venue. « Naviguer dans la baie de Manhattan est quelque chose d’unique, se souvient Laura Le Goff, la directrice de la course, présente sur un bateau en 2016. Voir tous ces buildings depuis l’eau, autour de nous : c’est encore aujourd’hui un de mes meilleurs souvenirs. C’est complètement à part, des images incroyables. »

Les bateaux IMOCA devant la statue de la liberté : un souvenir autant pour les spectateurs que pour les skippeurs. ©Th.Martinez/Sea&Co/OSM.

Le mercredi 29 mai, place à la compétition : la « New York – Vendée Les Sables d’Olonne » s’élancera au large des côtes américaines, pour un peu moins de dix jours de traversée de l’Atlantique et pour tenter de décrocher les derniers billets qualificatifs pour le Vendée Globe. Entre-temps, les curieux ou les passionnés de voile auront pu admirer les bateaux dans trois marinas de la ville (North Cove, One15 et Moonbeam), ainsi qu’à Newport (Rhode Island).

Populariser la voile aux États-Unis

« Nous voulons donner une nouvelle impulsion à ces courses au large sans assistance, explique Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe et du Département de Vendée. On veut que notre venue à New York soit une grande fête. La voile n’est peut-être pas le sport le plus répandu aux États-Unis, mais on veut leur donner l’occasion de rêver avec nous. »

Sportivement, la venue des voiliers dans ces eaux réputées difficiles aura valeur de test autant que d’ultime préparation. « Les départs ne sont pas évidents depuis les côtes américaines, concède Laura Le Goff. Pour le départ, nous avons tracé une ligne à 100 miles au large, au point de rencontre entre New York et Newport où seront accostés nos bateaux. Dans ces eaux, il y a beaucoup de courant et de nombreux cétacés. La biodiversité marine y est très préservée. »

Les organisateurs ont travaillé en amont avec des cartes et des universitaires. « Nous surveillerons de très près le mouvement des cétacés, car on ne veut aucun risque ni pour les animaux marins ni pour nos skippeurs », précise Alain Leboeuf.

Des ponts entre la Vendée et New York

Une fois les navigateurs partis, la Vendée restera toutefois encore un peu présente à New York : un des buts des organisateurs est de créer des ponts entre le département français et la mégalopole américaine. « Nous voulons établir des vraies relations, notamment économiques, avec les États-Unis, reconnaît Alain Leboeuf. La Vendée est une terre reconnue et un territoire dynamique. Nous disposons d’un tissu important de chefs d’entreprise et d’entrepreneurs. Nous voulons leur donner la possibilité de profiter de la visibilité d’une course comme le Vendée Globe pour enclencher quelque chose sur le territoire américain. »

Pour Laura Le Goff, la directrice du Vendée Globe, naviguer dans la baie de Manhattan est «unique». © Jean-Louis Carli/Alea

Des échanges ont déjà été noués avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vendée, ainsi qu’avec le Consulat général de France à New York. Le Vendée Globe compte profiter de la force d’une marque connue à l’international. Ou quand le sport contribue à l’économie.

Parc national d’Acadia: le meilleur de la montagne et de l’océan

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Un décor qui
hésite entre végétation alpine, reliefs de montage et côte océanique, Acadia
est l’un des seuls parcs nationaux de l’Est mais aussi l’un des plus étonnants.
La longue route qui y mène depuis les grandes villes américaines de la Côte Est
donne le ton. Accéder au parc national d’Acadia se mérite. Les  nombreux miles à parcourir permettent de se
plonger petit à petit dans l’ambiance unique de cette région océanique, isolée
et sauvage. Tout en haut de la Nouvelle Angleterre, presque à la frontière
canadienne, les reliefs changent, la nature se fait plus saisissante. Acadia,
c’est deux îles et une péninsule, un vaste territoire éclaté qui partage une
même singularité, une même ambiance de bout du monde.

Village de pêcheurs à Acadia

Informations pratiques

➤ Parc accessible toute l’année.

➤ Entrée 35$, pass America The Beautiful accepté.

➤ Pas de réservation nécessaire.

Toutes les informations sur le site officiel du parc national.

Carte parc national Acadia

Ce que le parc national d’Acadia a de spécial

Quand on vit sur la Côte Est des Etats-Unis, comme moi, et qu’on est mordu des grands espaces de l’Ouest américain, on est parfois un peu frustré par le manque de parcs nationaux de ce côté-là des Etats-Unis. La perspective d’un séjour nature dans un décor sauvage peut me faire rouler plusieurs centaines de miles. C’est ce que j’ai fait, un été où j’avais décidé de ne pas prendre l’avion pour mes vacances. 963 miles à remonter la Virginie, passer par les grandes villes de la Côte Est avec un petit arrêt à Boston avant de ralentir le rythme dans le Maine. Entre petits villages de pêcheurs au charme contagieux et côte sauvage, je suis enfin arrivée dans le parc national d’Acadia, seul parc national de la Nouvelle-Angleterre et de toute cette région du nord-est des Etats-Unis.

Un endroit sauvage et étrangement aménagé car Acadia entoure quatre villages de pêcheurs qui flottent donc en plein cœur du parc national. Petits îlots de civilisation au milieu de la nature sauvage. Cette configuration est unique, aucun autre parc national ne possède de vrais villages (en dehors des regroupements d’hôtels et restaurants que l’on trouve dans certains gros parcs nationaux). Cela donne une tout autre dynamique au parc qui a sa propre vie une fois les touristes repartis. Celle des pêcheurs que l’on voit s’affairer sur le port et à qui on peut acheter des homards frais depuis l’une des cabanes de bord de route. Celle que l’on devine derrière les jolies maisons et celle des commerces qui approvisionnent voyageurs comme locaux. Le parc d’Acadia est assez unique en son genre.

Marais d'Acadia

Si on devait résumer le décor du parc national d’Acadia, c’est un peu la montagne qui rencontre l’océan ou le meilleur de ces deux mondes. À Acadia, on peut balader sur la montagne le matin et crapahuter l’après-midi sur les rochers qui s’avancent dangereusement dans l’océan. On peut flâner autour d’un petit lac de montagne ou se poser sur le sable d’une plage encadrée de hauts sapins quelques heures plus tard. On peut tout aussi bien traverser un marais d’herbes géantes comme se rapprocher d’un phare suspendu à la falaise. Lacs, rivières, collines, prairies, plus hautes montagnes, baies, plages ou encore côtes escarpées…  le parc national d’Acadia possède des écosystèmes d’une diversité étonnante. Logiquement, la vie sauvage qui les habite est tout aussi intense : ours, pumas, coyotes, loups, faucons (entre autres rapaces), hérons, moules, crabes, homards et plus loin même des baleines y ont élu domicile. Une chose est sûre, la monotonie n’a pas sa place ici !

Végétation alpine au bord de l'océan

Comment rejoindre le parc ?

Le parc national d’Acadia  est composé de 3 parties. Deux d’entre elles sont accessibles par la route, une en bateau. Il se situe à 4 grosses heures de route de Boston.

En avion :

L’aéroport international le plus proche est celui de Boston à plus de 4 heures de route de la partie principale de Mount Desert Island. Vous pourrez de là louer une voiture pour rejoindre le parc national d’Acadia.

En voiture :

On circule en voiture dans Mount Desert Island comme dans Schoodic Peninsula où la route qui fait le tour de la péninsule en 6 miles se fait en sens unique.

En navette :

La navette gratuite Island Explorer dessert les sites et hôtels principaux de Mount Desert Island et Schoodic Peninsula, elle se prend dans le parc national d’Acadia ou depuis les villages alentour. Plus d’informations sur le site de la navette.

En bateau :

C’est en bateau que l’on rejoint Isle au haut, cette petite île au large de la partie principale de Mount Desert Island. Elle est accessible toute l’année sur la base du premier arrivé, premier servi (le nombre de voyageurs sur l’île est limité, attention donc en été à venir de bonne heure). Le ferry se prend à Stonington, une bourgade située sur une île accessible en voiture plus au sud de Mount Desert Island (à plus d’une heure de là). Les véhicules ne sont pas autorisés à bord mais vous pourrez embarquer un vélo moyennant un petit supplément.

Sand Beach Acadia

A quelle saison visiter le parc national d’Acadia ?

La saison idéale est du printemps à l’automne avec une préférence pour l’été si vous voulez profiter de la douceur des températures et pourquoi pas tenter un petit plouf rafraichissant côté océan ou côté lac. L’hiver, du 1er décembre au 14 avril (dates pouvant changer d’une année à l’autre), une grande partie du parc et de ses routes sont fermées. Toutes les informations sur les zones qui restent ouvertes sur le site officiel du parc national d’Acadia.

Passerelle dans les marais

Où se loger et où se restaurer dans le parc

Le parc est composé de 3 parties distinctes, qui, de par leur singularité, offrent des options de logement et de restauration bien différentes.

Mount Desert Island

La présence de 4 villages dans les quelques zones de Mount Desert Island qui ne sont pas classées comme parc national donne lieu à plusieurs options de logements et de restauration dans cette partie du parc. On y trouve des hôtels et des cottages (cabines traditionnelles en bois) aux prix variables autour des 4 villages de l’île. L’autre option plus économique pour dormir plus près de la nature étant de camper. Deux campings sont implantés dans cette partie : le Blackwoods Campground à l’ouest de l’île (ouvert du 6 mai au 16 octobre) et le Seawall Campground au sud-est (ouvert du 25 mai au 9 octobre). Plus d’informations sur le site du parc national.

Autre option : quelques campings privés autour des villages sont de bonnes alternatives pour ceux qui préfèrent les campings plus aménagés (certains avec piscine) ou si les campings du parc national sont déjà complets (ce qui est fréquent, surtout en été). Vous aurez l’embarras du choix côté restauration dans les villages de l’île, chose exceptionnelle dans un parc national.

Isle au haut

L’île ne possède aucune infrastructure en dehors de 5 abris de camping situés au Duck Harbor Campground  (ouvert du 15 mai au 13 octobre et sur réservation). Plus d’informations sur le site officiel du parc national. Pensez à venir avec vos provisions.

Schoodic Peninsula

Un seul camping est présent sur la péninsule, il s’agit du Schoodic Woods Campground (ouvert du 25 mai au 9 octobre sur réservation, dès 2 mois à l’avance). La péninsule n’abrite aucun restaurant, pensez aussi à prévoir vos repas à l’avance.

Camping Acadia

Conseils pour une expérience authentique

La meilleure façon de découvrir le parc national d’Acadia est de profiter de ces écosystèmes bien différents. Le mot d’ordre étant de varier les plaisirs à Mount Desert Island (partie principale du parc) avec des randonnées à la fois en bord d’océan, sur les sommets de Cadillac Mountain  ou encore dans les marais du centre. Sans oublier de faire des arrêts dans l’un des lacs de l’île, oasis de nature où la faune sauvage se laisse facilement observer. Mais pour une expérience encore plus authentique, il faut pousser jusqu’aux deux autres parties du parc : Schoodic Peninsula (plus sauvage et moins aménagée) et d’Isle au Haut (accessible uniquement en bateau avec un nombre limité d’entrées). Des visites qui conviendront plus aux randonneurs ou aux voyageurs qui veulent profiter de la nature loin des foules  avec une touche off the beaten path.

Bass Harbor Head Light Station

Que voir et que faire dans le parc national d’Acadia ?

Il vous faudra plusieurs jours pour explorer les différentes parties du parc. Comptez une grosse demi-journée à Schoodic Peninsula, une journée à Isle au haut (avec les temps de ferry) et au moins deux jours à Mount Desert Island.

Mount Desert Island

La partie principale du parc national d’Acadia se divise en deux zones : l’est et l’ouest.  L’est concentre un maximum d’attractions naturelles (des lacs, la plage, la montagne et différents points de vue côtiers), les villages de Bass Habor (le plus développé du parc)  et celui de Northeast Harbor, le visitor center de Hulls Cove ainsi que la route scénique de Park Loop Road. La partie ouest est, quant à elle, plus sauvage. Elle comprend aussi quelques lacs, le célèbre phare de l’île, des villages et une côte assez sauvage et moins fréquentée.

A l’est, ne manquez pas :

  • La park Loop Road : une boucle de 27 miles qui fait le tour de l’extrémité sud-est de l’île et passe par la plupart de ses sites d’intérêt.
  • Le très photogénique lac de Jordan Pond.
  • La plage de Sand Beach et le très beau point de vue en surplomb du même nom.
  • Le sentier d’Ocean Path : à prendre depuis Sand Beach et qui  longe  le trou dans la roche de Thunder Hole, la plage de Boudler Beach et mène au point de vue d’Otter Point Overlook.
  • Le sommet de Mount Cadillac qui offre une vue imprenable sur le parc national et les îles autour (attention, de fin mai à fin octobre une réservation et 4$ sont demandés pour emprunter la route de Cadillac Summit Road. Plus d’informations.
  • Le village principal de Bar Harbor.
  • Les marais de Great Meadow Wetland.

A l’ouest :

  • Le spectaculaire phare accroché à la falaise de Bass Harbor Head Light Station.
  • La côte sauvage au niveau de Seawall.
  • Les marais de Bass Harbor Marsh.
  • Le grand lac d’Echo Lake avec sa plage de sable.

Jordan Pond

Isle au haut

L’activité principale sur l’île est la randonnée, à pied ou à vélo (si vous venez avec votre propre équipement). De mi-juin à fin septembre, le bateau pourra vous déposer  près du camping à Duck Habor. Un arrêt pratique pour les campeurs mais aussi pour les visiteurs à la journée, la baie de Duke Harbor étant la plus belle de l’île et donc un arrêt incontournable d’une visite de Isle au Haut. Le reste de l’année, le ferry vous déposera obligatoirement à Town landing (à 1h30 de marche de là). Sur la côte est, ne manquez pas le phare et la plage de Goss Beach. Sur la côte ouest, vous pouvez pousser jusqu’au cimetière de Smith Cemetery ou la plage de Boom Beach. Plusieurs sentiers permettent de traverser l’île d’ouest en est.

Schoodic Peninsula

Un visitor center (situé au niveau du camping) permet de prévoir sa visite dans cette partie du parc national d’Acadia. Une route à sens unique de 6 miles en fait le tour et s’arrête aux principaux points d’intérêt de la péninsule : plages, baies, forêts… Ne manquez pas en parallèle :

  • Frazer point : un très beau point de vue avec une jetée qui s’avance dans la baie de Mosquito Harbor. On y trouve aussi des tables de pique-nique.
  • Les rochers de Schoodic Point : d’où on profite d’une vue sur Mount Desert Island par temps dégagé.
  • Alder Trail : un sentier à prendre au départ du parking de Blueberry Hill jusqu’à Schoodic Head.
  • Schoodic Head : le plus haut point de la péninsule offre un panorama imprenable sur le parc national d’Acadia jusqu’à Mount Desert Island. C’est aussi le point de départ de plusieurs randonnées.

Baie Acadia

FAQ

  • Faut-il une réservation pour visiter le parc national d’Acadia ?

    Non, aucune réservation ne vous sera demandée pour accéder au parc. Toutefois, l’accès à Cadillac Summit Road se fait sur réservation une partie de l’année et l’accès à Isle au haut est limité. Plus de détails dans l’article.

  • Peut-on dormir dans le parc ?

    Oui. Mount Desert Island offre plusieurs options d’hébergement, un camping aménagé se trouve à Schoodic Peninsula et des refuges primitifs à Isle au haut.

  • Peut-on visiter le parc national d’Acadia en un jour ?

    Si vous ne voulez visiter qu’une partie du parc, oui (mais prévoyez quand même plus pour Mount Desert Island). Sinon, il vous faudra prévoir plusieurs jours sur place.

  • Le parc est-il accessible toute l’année ?

    Oui, mais de nombreux sites et routes sont fermés en hiver.

Côte escarpée Acadia

Nature, plages, quartiers historiques : une journée à vélo pour découvrir Staten Island

Il est le plus mal aimé des boroughs new-yorkais, et pourtant, Staten Island offre tous les éléments pour passer un weekend réussi avec ses belles plages, sa forêt dense et ses quartiers historiques à découvrir. Accessible gratuitement en ferry au départ du White Hall Terminal à Downtown Manhattan, l’île se visite facilement à vélo. Voici un exemple d’itinéraire sur une journée.

9am : Todt Hill, sur les terres de la mafia italienne

Impression écran, Google Maps.

À l’arrivée au St Georges Terminal, dirigez vous vers le quartier de Todt Hill, situé à 25-30 minutes à vélo à l’ouest. Oasis de verdure perchée sur les hauteurs de l’île, ce quartier résidentiel abrite de magnifiques propriétés avec vue sur l’océan. La réputation de Todt Hill est pourtant sulfureuse, puisque plusieurs barons de la mafia italienne de New York ont habité ici. On vous conseille de vous arrêter devant le 177 Benedict Rd, où trône un gigantesque manoir avec piscine olympique construit en 1980 par Paul Castellano, parrain de la famille Gambino, la plus puissante organisation criminelle des États-Unis à l’époque.

11am: la forêt de Latourette Park

Crédit photo : nycgovparks.org

Après voir grimpé la colline de Todt Hill, il est temps de redescendre tranquillement vers Latourette Park. Ce grand parc de 200 hectares (330 pour Central Park) dispose d’un golf, de circuits de randonnées et d’un chemin en terre accessible aux vélos. On vous conseille de vous engouffrer dans la forêt au croisement de Richmond Hill et Forest Hill Rd, en direction de l’ouest, avant de prendre la première à gauche pour traverser le parc du nord au sud jusqu’au cimetière St. Andrew. La balade totale au départ de Todt Hill vous prendra environ 1h30. (Attention, certains passages sont caillouteux, gare à la chute).

1pm: Richmond Town, village du XVIIème siècle

Perine House. Crédit photo : Facebook Historic Richmond Town

Cette matinée sportive vous a ouvert l’appétit ? À quelques blocs du parc se trouve le village historique de Richmond Town, un joyau fait de maisons coloniales et de fermes remontant jusqu’au XVIIème siècle. Après avoir englouti une tartine salée, un grilled-cheese ou un açaí bowl à Main Street Coffee, baladez-vous dans le quartier en passant par la Decker Farm puis la Perine House, une maison construite par les colons hollandais en 1677.

3pm: Cedar Grove Beach

Crédit photo : Maxime Aubin

La balade qui suit à vélo n’est pas la plus agréable, il faut traverser des rues passantes et des centres commerciaux pendant 25-30 minutes pour arriver jusqu’à Cedar Grove Beach, à la pointe sud de l’île. Le trajet vaut le coup, puisque cette plage isolée est calme et bucolique, très loin du béton et des immeubles de Rockaway ou Coney Island. C’est l’endroit idéal pour se baigner et jouer au frisbee entre amis.

5pm: Fort Wadsworth et le Verrazzano Bridge 

Crédit photo : Maxime Aubin

Après vous être rafraîchi, empruntez le Franklin D. Roosevelt Boardwalk à vélo, une promenade d’ouest en est de trois kilomètres qui longe l’océan. Prenez ensuite la route qui passe sous le Verrazzano Bridge (le pont qui relie Brooklyn et Staten Island) et continuez jusqu’à surplomber Fort Wadsworth. Cette ancienne installation militaire, posée sur l’Upper Bay, a des faux airs de Fort Boyard en France. Le panorama sur le pont, le fort et la skyline de Manhattan est à couper le souffle. Poussez ensuite pendant une trentaine de minutes supplémentaires vers le nord pour retourner au ferry.

Le cable car fête ses 150 ans à San Francisco

Le 2 août 1873, le premier cable car s’élance sur Clay street, à San Francisco. Inventé par l’Écossais Andrew Hallidie, à la tête d’une entreprise fabriquant des câbles métalliques utilisés sur les ponts et dans les mines, il vient remplacer le tramway hippomobile, peu adapté aux collines de San Francisco. En 1869, Andrew Hallidie est en effet témoin d’un accident sur Jackson Street : des chevaux tirant une voiture glissent sur les pavés mouillés et dévalent la pente; les cinq animaux sont tués. Par ailleurs, le cable car est deux fois plus rapide que les chevaux.

De nombreuses villes, aux États-Unis, puis partout dans le monde, emboîtent le pas à San Francisco : Londres, Paris, Sydney, New York, Chicago, LA, Philadelphie…

https://www.instagram.com/p/BH2LOv1j2tD/

Des 120 kilomètres répartis sur vingt-trois lignes à l’apogée du cable car dans les années 1890, on ne peut plus en parcourir que 7,5. Lourdement affecté par le tremblement de terre de 1906 qui détruisit les rails et la machinerie, le cable car est remplacé par les trolleys électriques, moins coûteux. En 1947, le maire de San Francisco annonce la fin des cable cars. La mobilisation des habitants de San Francisco permet de le sauvegarder. Entre 1982 et 1984, un vaste chantier de restauration, à l’initiative de la maire de l’époque, Dianne Feinstein, permet de refaire l’infrastructure et de réparer de nombreux wagons. Trois lignes sont actuellement en service : California-Van Ness, Hyde-Powell et Mason-Powell. Devenu monument national en 1964, le cable car transporte chaque année 7 millions de passagers.

À bord du Big 19

Pour fêter le cent cinquantième anniversaire du cable car, de nombreuses activités sont prévues de juin à décembre. Pour commencer, quoi de mieux que de parcourir l’histoire de ce moyen de transport en photos, grâce à l’exposition organisée par le SF Railway Museum, qui permet de mieux comprendre comment il a contribué à façonner la ville de San Francisco. L’entrée est gratuite, le musée et ouvert du mardi au dimanche de 12 à 5pm. San Francisco Railway Museum, 77 Steuart Street, San Francisco, CA, 94105. Infos

On pourra notamment traverser San Francisco à bord du Big 19, le plus long et plus vieux cable car, construit en 1883, et qui parcourait Market Street jusqu’au tremblement de terre de 1906, puis sur la ligne Sacramento-Clay jusqu’en 1942. Complètement restauré, le Big 19 circulera sur la ligne California Street chaque samedi jusqu’au 28 octobre, de 11:15am à 7pm. Pour une expérience encore plus spéciale, rendez-vous au Cable Car museum sur Washington et Mason Streets le samedi à partir de 10am, et embarquez à bord du Big 19 quand il quitte le dépôt du musée à 11:15am. Cable Car Museum, 1201 Mason Street, San Francisco. 

Découvrir comment on répare les cable-cars

Dans le quartier de Dogpatch, on pourra aussi visiter gratuitement les ateliers de menuiseries où les cable cars sont construits et réparés. Des visites guidées de 45 mn sont organisées de juillet à novembre, le premier et le troisième vendredi de chaque mois. Les groupes sont limités à 50 personnes, et les réservations sont obligatoires. San Francisco Municipal Railway Carpenter Shop, 1040 Minnesota Street, San Francisco, CA, 94107. Plus d’infos

Le mercredi 2 août 2023 est le jour des commémorations officielles des 150 ans du cable car sur Hallidie Plaza, au départ de la ligne Powell. Une reconstitution historique aura lieu à partir de 10:30am, avec acteurs en costume et dignitaires pour marquer la date exacte à laquelle Andrew Hallidie a effectué le premier trajet en cable car, sur Clay Street. La voiture numéro 1 s’élancera de la station Powell jusqu’à Aquatic Park, dans le quartier de Fisherman’s Wharf. Plus d’infos

Enfin, le Muni Heritage Weekend se déroulera le samedi 23 septembre et le dimanche 24 septembre 2023, de 10am à 4pm. Ce sera l’occasion de monter à bord de cable cars et trolleys historiques, en particulier le Big 19, le cable car 42, ou encore un Blackpool Boat Tram 233 de 1932. En effet, de nombreux tramways historiques connaissent une nouvelle vie à San Francisco, après avoir été soigneusement restaurés. De quoi effectuer un voyage dans le temps le long d’Embarcadero ou de Market street. Plus d’infos.

Le succès français des farines d’insectes aux Etats-Unis

D’après la société de sondages YouGov, un adulte sur cinq en France comme aux Etats-Unis serait prêt à introduire des insectes dans son régime alimentaire. Une bonne nouvelle pour les entreprises françaises Ÿnsect et InnovaFeed, toutes deux spécialisées dans l’entomoculture et présentes outre-Atlantique.

Faible coût environnemental, forte valeur nutritive

Maye Walraven, directrice générale de l’équipe InnovaFeed aux Etats-Unis, explique que la start-up se concentre sur l’élevage de mouches soldats noires « pour leur profil nutritionnel, très riche en protéines et en acide laurique, mais aussi pour leur efficacité : elles grandissent rapidement, se nourrissent d’une grande diversité de substances et ne nécessitent que peu de matières premières pour être transformées en ingrédient de qualité ». L’ingénieure insiste sur leur potentiel de recyclage de biomasse à faible valeur ajoutée, car « les insectes peuvent se nourrir de feuilles que d’autres espèces ne mangent pas, et nourrir à leur tour des oiseaux et d’autres petits animaux. Mais ils sont complètement oubliés dans la chaîne de valeur alimentaire industrielle ou humaine telle que nous la connaissons. »

Même constat pour Alain Revah*, directeur commercial chez Ÿnsect – où sont élevés des scarabées Molitor (aussi appelés ténébrions meuniers ou vers de farine) et des scarabées Buffalo : « ces espèces contiennent énormément de protéines, participent à la réduction du cholestérol, des lipides et de de la mortalité animale, et permettent un accroissement du rendement dans les fermes aquacoles ».

« Les gros poissons d’élevage sont en général nourris au soja ou au blé. La Commission Européenne a autorisé les protéines d’insectes dans l’aquaculture en 2017 », retrace Maye Walaraven. « L’alimentation des volailles et des porcs a suivi, et enfin la consommation humaine », poursuit Alain Revah. « Nous poussons tous dans la même direction pour débloquer les freins régulatoires, car il faudra répondre à un déficit de protéines qui est en train de se créer à l’échelle mondiale. La FAO (l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr) estime qu’il sera de l’ordre de 30 millions de tonnes pour l’aquaculture d’ici 2030 », précise Maye Walraven. « Nous aurons besoin de 70% de nourriture en plus d’ici 2050 », renchérit Alain Revah, s’appuyant sur les chiffres de la même organisation. « Il faudra donc produire à très grande échelle pour éviter une crise alimentaire, car nous serons plus de neuf milliards sur terre, et avec seulement 5% de terres arables disponibles. Il n’y a pas de concurrence quand le besoin est si important, mais bien une multitude de solutions alternatives : les algues, la viande cellulaire… »

Des marchés multiples

La dernière levée de fonds d’InnovaFeed (250 millions d’euros en série D en septembre dernier) devrait financer son entrée aux Etats-Unis, « mais aussi un déploiement à l’international plus largement, en Europe et en Asie du Sud-Est », précise Maye Walraven. En plus de sa ferme verticale française, l’entreprise possèdera dès l’an prochain une usine américaine dans l’Illinois, pour laquelle elle table sur « une capacité de production quatre fois supérieure à celle de [son] site français. Nous prévoyons d’être opérationnel dès janvier 2024, avec une montée en puissance qui devrait démarrer d’ici 2025 », poursuit la responsable. « Les Etats-Unis constituent un grand atout agricole. Le Midwest, qui fait office de grenier du pays, est une zone très pertinente pour notre implantation, notamment du fait de la disponibilité des matières premières utilisées pour l’élevage d’insectes » – souvent des co-produits du blé ou du maïs. InnovaFeed mise donc sur le marché de la nutrition animale (grâce à son association avec les géants américains de l’agroalimentaire ADM et Cargill), du fertilisant (les déjections d’insectes pouvant être mises à profit dans l’agriculture biologique), et enfin de l’alimentation humaine.

Arrivée en Amérique du Nord un peu plus tôt que sa consœur suite à un partenariat avec le distributeur de nourriture ultra-premium pour chiens Pure Simple True LLC, Ÿnsect se positionne sur les mêmes segments. L’entreprise a toutefois annoncé, après avoir levé 160 millions d’euros il y a trois mois, un virage stratégique sur le marché de la nutrition animale pour se concentrer surtout sur les animaux de compagnie. Alain Revah rappelle qu’« il existe aux Etats-Unis un très gros marché du “backyard chicken”, avec quelque dix millions d’individus qui ont des poules dans leur jardin, une tendance qui s’est accélérée avec la pandémie ». Après avoir acquis son concurrent néerlandais Protifarm (dont le site de production a depuis été fermé) ainsi que le producteur américain de vers de farine Jord Producers, Ÿnsect a lancé Sprÿng, sa propre marque d’alimentation animale. Elle envisage également d’ajouter à son portefeuille de fermes verticales et couvoir un nouveau site de production aux Etats-Unis, cette fois en collaboration avec la minoterie Ardent Mills.

En ce qui concerne la consommation humaine, Alain Revah note qu’il faut en revanche passer outre un certain nombre de réticences et barrières psychologiques, notamment celles communément liées à l’ingestion de l’animal entier. « Une fois réduit en poudre, en gélule, en complément alimentaire ou servi en milkshake, il n’y a plus de problème », observe-t-il.  Sous cette forme, « la nutrition sportive représente un créneau énorme. The American Journal of Clinical Nutitrion (La revue américaine de nutrition clinique, ndlr) a récemment publié un article sur l’équivalence de notre protéine d’insectes avec la protéine de lait, généralement utilisée pour augmenter la masse musculaire. » Il y a donc des opportunités à saisir pour Ÿnsect et InnovaFeed, qui n’ont pas encore commercialisé de produits destinés à l’assiette aux Etats-Unis.

*Alain Revah a désormais quitté son poste mais travaillait toujours chez Ÿnsect lorsque French Morning l’a contacté.

Café Chelsea, la touche française du légendaire Hotel Chelsea

Institution de New York, le mythique Hotel Chelsea a accouché d’un beau bébé français: Café Chelsea. Situé au rez-de-chaussée de l’institution de la 23e rue, où ont vécu Bob Dylan, Patti Smith ou encore un certain Mark Twain, le restaurant est né le 14 juillet au plus grand plaisir des amateurs de cuisine tricolore.

Au menu: boudin noir et blanc, steak tartare, ravioles du Dauphiné, poulet rôti et autres plats bien de chez nous arrosés de vins de la Loire et de Bourgogne notamment. Les plats sont assurés par le chef américain Derek Boccagno (Atera, Sunday in Brooklyn) et la carte des vins par la sommelière Claire Paparazzo, passée par Shun et Le Jardiner.

« On a envisagé différents concepts, mais on voulait une formule qui puisse fonctionner pour le quartier et l’hôtel. Il nous est apparu qu’un bistrot franco-américain pouvait offrir le type de nourriture qu’on voudrait manger plusieurs fois par semaine. C’est ce qu’attendent les clients de l’hôtel. C’est aussi un lieu chic, adapté aux goûts des habitants du coin», explique Charles Seich, le manager des lieux qui s’est associé avec Sunday Hospitality, la société à qui l’on doit notamment Sunday in Brooklyn, haut-lieu du brunch à Williamsburg, pour assurer la gestion des espaces de restauration de l’hôtel.

Le résultat est agréable à l’oeil. Situé à l’emplacement d’une ancienne boutique de pêche, Café Chelsea se déploie sur plusieurs salles au décor rétro soigné, avec des lustres, des fenêtres en rondelles de verre et des banquettes dont la couleur verdâtre tranche avec la chaleur du bois environnant et le sol en damier noir et blanc. Dans une salle de soixante places adjacente au bar, nommée le Grand Café, un puits de lumière naturelle attire l’attention. Une salle à manger privée d’une trentaine de place a également été aménagée. Au total, le restaurant peut accueillir environ 200 personnes.

Des tableaux créés par les illustres résidents de Hotel Chelsea décorent les murs: un portrait de l’artiste Joseph Beuys par le roi de la nuit new-yorkaise, Arthur Weinstein, ou encore un des dessins de lapin du peintre japonais Hiroya…

Dernier exemple en date de la résurgence des restaurants français à New York, Café Chelsea s’inscrit dans la renaissance du Hotel Chelsea. Rénové, ce dernier a rouvert ses portes l’an dernier après des années de changements de propriétaires et de bras-de-fer médiatiques entre les locataires qui y vivent toujours et les développeurs successifs.

L’adresse française est le premier restaurant à voir le jour au sein de l’établissement du XIXème siècle depuis l’espagnol El Quijote en 1930. Celui-ci existe encore, mais sa taille a été réduite. « J’ai fête mon 21e anniversaire à El Quijote et j’ai passé du temps dans cet hôtel, où il y avait une boîte de nuit au sous-sol, se souvient Charles Seich. Il n’y a rien de plus cool que de participer au développement de ce lieu historique ».

Thierry Lefort, un Cézanne en Californie

Avec son chapeau en feutre, ses mèches poivre et sel et son pendant d’oreille, il cultive une allure juvénile et un petit côté rebelle. Thierry Lefort nous a donné rendez-vous à Burbank, au nord de Los Angeles, au pied de l’immense fresque qu’il a achevée ici il y a un an. À la demande de la ville, le peintre français a reproduit sur un mur l’une de ses huiles sur toile, repérée sur Instagram, en format XXL. Au croisement d’East Orange Grove et de San Fernando Boulevard, c’est l’âme du lieu qu’il a su capturer.

La ligne imposante des collines, une large avenue bordée de palmiers dont les ombres fines éclaboussent les murs, des couleurs éclatantes… On croirait sentir la chaleur d’un été à Burbank. « J’ai mis un mois et demi à réaliser ce mur. Je peignais sur le trottoir de 7h du matin à 14h tous les jours. C’était une belle expérience » raconte le peintre autour d’un café de chez Starbucks, dégusté sur un banc. 

De Los Angeles -où il vit la moitié de l’année- à Paris, cette œuvre lui vaut un nouvel élan de notoriété. Elle plaît tant qu’on lui a proposé d’autres projets. Elle a même tapé dans l’œil du célèbre street-artist américain Shepard Fairey. « Lors d’un vernissage, il m’a dit que ce que j’avais fait, c’était du fine art sur un mur. “Tu as peut-être lancé un nouveau truc” m’a-t-il dit. Et pourtant, il s’y connaît en murs, il en a peint partout autour du globe », s’étonne encore le Français.

Le peintre français Thierry Lefort a fait parler de lui avec cette fresque murale réalisée à Burbank en août 2022. © French Morning/Agnès Chareton

En termes de talent, Thierry Lefort n’a pourtant rien à envier à Shepard Fairey. À 56 ans, au fil d’une vie consacrée à la peinture, sa sensibilité unique a trouvé son public. On peut découvrir ses toiles sur son site Internet ou son compte Instagram. Des paysages urbains croqués « sur le motif », des couleurs vibrantes et ces ombres mystérieuses qui font ressortir la lumière… Aujourd’hui, ses œuvres sont remarquées dans le cercle feutré des collectionneurs d’art français.

Sublimer les choses et les lieux 

Une rue, des poteaux électriques, des voitures… « Mon travail est de sublimer des lieux pas forcément agréables à l’œil. J’aime trouver la beauté là où on ne la voit pas tout de suite » explique l’artiste au regard transparent. Ses quartiers préférés à Los Angeles ? Eco Park ou Hollywood, « avec ses routes qui montent et serpentent. » Si sa peinture peut paraître simple, c’est en réalité le fruit d’un long travail de composition pour « apporter une vision simplifiée, agréable des choses, sans complication. »

Sa vocation est née à l’âge de 12 ans, à Paris. Lui qui « n’était pas fait pour l’école » perfectionne sa technique une dizaine d’années auprès de Philippe Lejeune, le « maître de l’école d’Etampes.» En 2016, il veut « couper avec le microcosme parisien » et part tenter l’aventure en Californie. Grâce à Maud Bonanni, une actrice et modèle, il écume les ateliers de Los Angeles. C’est le déclic. « LA est une ville qui fourmille d’artistes et d’idées, apprécie-t-il. Les gens vont plus loin, sont plus excentriques. Les côtoyer me force à sortir de mon cadre.»

Mais c’est sa rencontre avec Yoyo Maeght, petite-fille du grand marchand d’art Aimé Maeght, il y a deux ans, qui le fait changer de dimension. La commissaire d’expositions repère chez lui quelque chose de rare. « Dans les compositions de Thierry, au même titre qu’un tableau de Kandinsky, on ne peut rien enlever, ni rien ajouter. Il enlève beaucoup de choses dans l’image et ne garde que l’essentiel » s’enthousiasme-t-elle.

Des toiles récentes de Thierry Lefort présentées lors de l’exposition “Fahrenheit”, organisée par Yoyo Maeght, en 2022. © French Morning/Agnès Chareton

C’est le début d’une collaboration intense entre eux. Yoyo Maeght expose ses tableaux dans son showroom de Montrouge aux côtés d’œuvres de Giacometti, Léger ou Kandinsky ; elle lui ouvre son réseau ; organise des expositions qui font salle comble… « Thierry Lefort plait car il arrive à représenter de notre époque non pas une photographie, mais un ressenti », analyse-t-elle.

Elle se dit impressionnée par sa personnalité hors du commun : « C’est quelqu’un de très posé, calme et déterminé, qui a une très grande certitude de ce qu’il doit faire. Il me fait penser à Miró, que j’ai bien connu (ndlr Joan Miró 1893-1983). C’est la même structure mentale, la même détermination, la même humilité par rapport à son travail.»

Vernissage en novembre

Thierry Lefort s’apprête à peindre tout l’été à Los Angeles, en vue d’un grand vernissage qui devrait avoir lieu ici en novembre. « Ça m’oblige à avoir un regard un petit peu nouveau sur cette ville. Même si le thème reste le même, le trait progresse, la vision change et c’est toujours intéressant pour moi de rester sur un même sujet et de voir comment on peut rentrer encore plus profondément dans l’intimité des formes et des couleurs » explique-t-il dans une vidéo postée sur Instagram, où il présente une série de croquis de LA au feutre saisissants.

Le défi de cette première grosse expo sur le sol américain n’en reste pas moins énorme. Comment tenir la pression ? « Entre 1997 et 2001, j’ai vécu au temple de Shaolin, considéré comme le berceau des arts martiaux, en Chine, où j’ai expérimenté des techniques intérieures “secrètes” et de la méditation, répond le peintre. J’en ai gardé une paix intérieure qui m’aide à être centré sur moi. »

Yoyo Maeght en est persuadée, cet admirateur de Cézanne a tout pour tutoyer les plus grands : « ll faut juste du temps, qu’un grand critique d’art écrive sur lui dans un magazine influent et que la reconnaissance vienne de l’étranger. » Une reconnaissance qui pourrait bien venir de Californie.

Partir à la découverte des États-Unis à vélo

Certes l’imaginaire américain est peuplé de road trips en voiture. Mais avez-vous déjà pensé à arpenter le pays à vélo ? Depuis plusieurs années, il est tout à fait possible de pratiquer le cyclotourisme en passant par les US Bicycles Routes (USBR). Ces axes forment un vaste circuit de près de 18 000 miles (28 000 km), traversant une trentaine d’États aux quatre coins des États-Unis. Le développement des USBR a été confié à l’Adventure Cycling Association, une entité qui entretient les routes et qui dessine, chaque année, de nouveaux itinéraires pour permettre à tous de découvrir l’Amérique autrement.

L’Adventure Cycling Association travaille d’arrache-pied puisque environ 3 000 miles (4 600 km) ont été ajoutés en 2021 dans les États de Californie, Washington, Utah, Ohio et Indiana. Dans les années à venir, cette association, dont le rôle est aussi de faire la promotion du vélo aux États-Unis, ambitionne de proposer un total de 50 000 miles (80 000 km) de voies cyclables sur l’ensemble du pays.

Des routes diverses et variées

Le travail entamé par l’Adventure Cycling Association a permis de créer des routes diverses et variées, avec toutes sortes de paysages et de reliefs. Celles-ci sont divisées en sections, afin de pouvoir faire des haltes et faire du tourisme et récupérer. Sur la totalité du réseau, quelques itinéraires sont remarquables, à l’image du Western Express qui relie San Francisco à Dolores (Colorado) en passant par le Nevada et l’Utah. Partant d’Astoria (Oregon), la Pacific Coast Route, qui rejoint la ville de Crescent City (Californie), vaut aussi le détour, tout comme la route Sierra Cascades qui part de l’État de Washington pour descendre vers la frontière mexicaine. Toujours en Californie, l’USBR 66, qui suit une partie de la mythique route 66, démarre en Arizona pour finir dans le comté de San Bernardino.

Si la côte Ouest regorge d’itinéraires, le Midwest et la côte Est des États-Unis possèdent aussi de belles pépites, comme la route qui relie Chicago à New York en passant par Indianapolis (Indiana), Colombus (Ohio) et Pittsburgh (Pennsylvanie). Avec la route Parks, Peaks and Prairies, les amateurs de grands espaces pourront traverser le Minnesota, le Dakota du Sud, le Wyoming et l’Idaho.

Enfin, pour les cyclistes rompus aux longues distances, l’Adventure Cycling Association a concocté quelques trajets qui permettent de traverser tout le pays. C’est le cas de la route Southern Tier, longue de 2 900 miles (plus de 4 500 km), qui part de Floride (Saint Augustine) pour finir en Californie (San Diego). Il existe encore plein d’autres routes dans ce vaste réseau et pour tous les niveaux de pratique.

Comment bien préparer son voyage

Partir à la découverte des États-Unis à vélo demande évidemment une préparation tant physique que logistique. Pour se faire aider ou profiter de l’expérience de professionnels, plusieurs agences sont spécialisées dans l’organisation de ces voyages. Parmi elles, on trouve les sociétés Trek Travel (USA) ou Velorizons (France), avec une offre complète comprenant les hébergements et même la location de vélo sur place. Et pour les cyclistes qui veulent vraiment se débrouiller, l’Adventure Cycling Association dispose d’un site Internet très complet, regroupant tous les détails des itinéraires et les conseils d’une communauté de plus de 350 000 membres.

L’organisation a même développé une application pour smartphones, afin de planifier les trajets. Tout est prévu puisqu’en cas de perte de réseau dans des coins reculés, il est possible de télécharger les cartes et même de les récupérer dans des formats compatibles avec la plupart des GPS du marché, pour 10 dollars environ. Il n’y a plus qu’à bien s’équiper et… à vous, l’aventure!

Crédits photos Shutterstock et Adventure Cycling Association.

(Cet article a été initialement publié le 15 juillet 2022).

Myriam & Pierre : Notre tour du monde handi-valide

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Le 13 novembre 2015, Pierre assiste a un concert de rock. Un concert dans la salle mythique du Bataclan, celui de Eagles of Death Metal. Au cours de ce concert à la destinée tragique, Pierre devient paralysé des membres inférieurs.

A l’époque, ça fait tout juste quelques mois que lui et Myriam sont en couple, et les amoureux se retrouvent autour d’une de leurs passions naissantes : le voyage. Après une lune de miel aux Etats-Unis, un pays très adapté aux besoins des voyageurs en fauteuil, Myriam et Pierre créent une association, Wheeled World (littéralement “un monde sur roue”). Il s’agit d’une association qui promeut et encourage le voyage quelque soit le handicap.

Quoi de mieux que de partir à l’aventure afin d’inspirer les autres voyageurs à en faire autant ? Pierre et Myriam se lancent ainsi dans un tour du monde en 2019. L’ascension du Machu Pichu, la découverte des glaciers de Patagonie ou encore la traversée de la Nouvelle-Zélande en tandem : le couple de voyageurs en prend plein les yeux, puis doit mettre son tour du monde en pause quand arrive la pandémie du Coronavirus.

Dans cet épisode de French Expat, Pierre et Myriam racontent cette année de voyages autour du monde et ce qu’ils ont appris sur eux, et sur l’exploration handi-valide.

Il y a quelques semaines, les fondateurs de Wheeled World ont accepté de nous donner des nouvelles, et nous racontent comment ils ont repris la route. Si vous souhaitez suivre leur ascension du Kilimanjaro, le plus haut sommet d’Afrique, ne manquez pas cet épisode bonus :

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

 

5 musées insolites à Miami

La métropole floridienne possède de sérieux atouts pour séduire les touristes et les locaux, dont de beaux musées. Certains se visitent d’ailleurs gratuitement. Afin d’occuper votre temps libre, French Morning a sélectionné cinq lieux qui sortent de l’ordinaire.

Paradox Museum

Parmi les derniers-nés, le Paradox Museum, où les illusions d’optique sont légion, met vos sens sens dessus dessous. Ayant ouvert ses portes dans le quartier de Wynwood, ce musée s’amuse du fait que notre cerveau n’arrive pas à comprendre ce que nos yeux perçoivent. Miroirs déformants, kaléidoscope ou encore vortex, le parcours immersif est doté de plusieurs dizaines d’installations interactives qui repoussent les limites du réel, à l’image de cette salle de sport inversée où des altères au plafond semblent défier la gravité. Une expérience littéralement renversante. 2301 N Miami Ave, Miami – (305) 614-3808 

World Erotic Art Museum

En plein cœur du quartier de South Beach, le World Erotic Art Museum fait rimer art avec érotisme, sans jamais tomber dans la vulgarité. Rassemblant plusieurs milliers d’objets ayant appartenu à la défunte Naomi Wilzig, grande collectionneuse d’art érotique américaine et fondatrice du musée, cette institution met en avant de vieux ouvrages sur la sexualité, quelques photos licencieuses de l’époque victorienne, ainsi que certains tableaux signés par de grands maîtres européens, tels Salvador Dalí, Rembrandt et Pablo Picasso, qui, durant leur carrière, ont exprimé leur vision de l’érotisme. 1205 Washington Ave, Miami Beach – (305) 532-9336

Black Police Precinct & Courthouse Museum

Situé dans le quartier d’Overtown, qui est depuis longtemps surnommé le « Harlem du Sud », le Black Police Precinct & Courthouse Museum occupe les murs d’un édifice historique qui abritait jadis un commissariat et un palais de justice, tous deux exclusivement réservés aux policiers et juges afro-américains. Bâti au milieu du XXe siècle, alors que la ségrégation raciale divisait toujours le pays, cet établissement a maintenu ses activités jusqu’en 1963. Aujourd’hui, les visites guidées permettent de découvrir entre autres les anciennes cellules et les salles d’interrogatoire, mais aussi de revenir sur l’histoire de la première unité de patrouilleurs noirs de la ville de Miami, et d’en apprendre davantage sur la lutte des Afro-américains pour leurs droits civiques. 480 NW 11th St, Miami – (305) 329-2513

Museum of Graffiti

Créé à l’initiative du conservateur et graffeur de renom new-yorkais Alan Ket et de la femme d’affaires américaine Allison Freidin, le Museum of Graffiti est entièrement dédié à l’histoire de cet art urbain, l’un des mouvements artistiques les plus populaires de la seconde moitié du XXe siècle. À travers ses expositions, cet établissement, implanté à Wynwood, permet de comprendre comment le graffiti, qui a pris son essor dans les rues de la Grosse Pomme au début des années 1970, a transformé certains quartiers industriels somnolents en destinations touristiques incontournables. 276 NW 26th St, Miami – (786) 580-4678

Coral Castle Museum

Les plus romantiques d’entre nous iront visiter le Coral Castle Museum, un musée à ciel ouvert niché dans le sud-ouest de la ville. Datant du début du XXe siècle, cette perle architecturale de calcaire et de corail serait l’œuvre d’un seul et même homme, un certain Edward Leedskalnin. Le cœur brisé par sa dulcinée ayant refusé de l’épouser, ce sculpteur originaire de Lettonie aurait consacré près de trente ans de sa vie à réaliser cette construction dans l’espoir de la reconquérir. Fable ou réalité, cette structure mystérieuse reste malgré tout chargée d’émotion. 28655 S Dixie Hwy, Homestead – (305) 248-6345