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Le génie des lampes de Marine Breynaert

C’est dans l’usine de son grand-père à Bordeaux que le projet de cette ancienne étudiante aux Arts Déco est né. Autour d’elle des moteurs défectueux et des machines à polir, poncer, souder. Un coup de coeur puis une idée: redonner une seconde vie à ces matériaux industriels en les transformant en lampe.Un pari audacieux pour la jeune fille au visage poupon qui s’était auparavant lancée dans le textile et se destinait à davantage travailler dans des bureaux de mode qu’au milieu d’ouvriers.
Et Marine Breynaert n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis. Du début jusqu’à la fin, elle officie seule: sélection des pièces défectueuses, démontage et nettoyage des moteurs avant leur remise en état. “J’ai appris à apprivoiser le métal. C’est un matériau subtil et compliqué à travailler. Il y a tellement d’alliages différents qu’on ne sait jamais sur quoi on va tomber, surtout quand on fait de la récupération”.
Après être passées entre les doigts de Marine, les pièces d’acier perdent de leur austérité et trouvent des courbes architecturales d’une étonnante délicatesse. Les formes arrondies donnent aux lampes une silhouette féminine, d’autant plus renforcées par les abat-jours dont le côté grillagé rappelle la texture des collants résille. La designer met un point d’honneur à ne pas altérer l’authenticité des pièces qu’elle récupère, un devoir de sincérité qu’elle admet retrouver aussi dans sa personnalité.
Les créations de Marine Breynaert sont de celles qui ne peuvent laisser indifférent tant le résultat obtenu avec de tels matériaux est étonnant. Le contraste entre l’aspect brut des pièces et la douceur générale de l’objet intrigue et invite le visiteur à jouer avec les parties du pied dont certaines tournent. Un ludisme qui se manifeste également dans l’approche qu’a Marine de son travail : “Redonner vie à des objets m’amuse. C’est ce qui m’a guidé au début. Je trouve ça très amusant de transformer des matériaux voués à être jeter . C’est ludique et techniquement, il y a un vrai challenge. “
Ses créations vont de 400$ à 5000$ et dans sa clientèle se trouvent aussi bien des amateurs d’art contemporain que des collectionneurs plus classiques, car les lampes surprennent ici encore en s’adaptant à des intérieurs très divers. À la fois rétro et modernes, nul doute que ces lampes vont aussi conquérir le coeur des New-Yorkais. Prochaine étape : Beyrouth.
Lampes Marine Breynaert

Show-rom: 231 West 18th street- Suite 3. +1 (646) 719 6450

Une classe bilingue ferme dans le Queens

A la rentrée 2011-2012, PS 151 dans le Queens fermera sa classe bilingue de 3rd grade pour cause d’effectifs insuffisants, a indiqué mardi le directeur de l’école Jason Goldner. En outre, la décision de lancer un after-school en français est suspendue à une décision budgétaire, a-t-il indiqué.
Le programme bilingue de PS 151 a connu des revirements de fortune à répétition depuis son lancement en septembre 2009. Jason Goldner avait indiqué à l’époque que la taille des effectifs d’élèves – “une dizaine” en K et 16 en 1st Grade – permettrait une bonne croissance du programme. C’était sans compter l’ouverture l’an dernier de l’école à charte franco-américaine NYFACS à Harlem. Plusieurs parents d’élèves de PS 151 y ont inscrit leur enfant.
En septembre dernier, PS 151 a été sélectionnée avec d’autres écoles pour recevoir une bourse fédérale destinée à financer de nouveaux programmes et améliorer les résultats de l’école. La bourse devait servir à la mise en place du International Baccalaureate Primary Years Program, un programme pour les enfants de 3 à 12 ans mêlant mathématiques, études sociales, sciences, technologie, art et enseignement d’une seconde langue. L’obtention de la bourse devait servir à la pérennisation du programme.
Aujourd’hui, l’avenir de ce dernier dépend en partie du nombre d’inscriptions en Kindergarten. Jason Goldner précise que les inscriptions sont « très faibles » pour l’instant. Rappelons que PS 151 a le statut de « magnet school », c’est-à-dire que des enfants en dehors du quartier de Woodside, où se trouve l’école, peuvent s’y inscrire.
Pour plus d’informations sur le programme bilingue de PS 151, contacter Jason Goldner au (718) 728-2676. P.S. 151 50-05 31st Ave., Woodside

Warm Up au MoMa PS1

Le MoMa lance, cette année encore, son festival de musique, le Warm Up qui a lieu tous les samedis en juillet et en août. Au programme, le meilleur de la musique expérimentale. Comme chaque année, agnès b. finance en grande partie ce festival ; l’un des samedis du Warm Up est présenté spécialement par agnès b. avec, à l’affiche, des artistes de tous horizons. Une occasion de découvrir de nombreux artistes qui façonnent le paysage musical contemporain.
Ce samedi 16 juillet, ce sont Joakim, Koudlam et Mirror Mirror qui sont à l’honneur – deux têtes de proue d’une scène électronique française complexe et un groupe new-yorkais psychédélique.
Les concerts commencent comme tous les samedi à 14h et durent jusqu’à 21h. Les billets sont à $15 et vous permettent d’accéder à toutes les expositions du MoMa PS1. C’est l’occasion idéale d’aller voir si cela n’a pas déjà été fait les expositions en cours du MoMa PS1 (comme la rétrospective Francis Alÿs, par exemple)  Le MoMa PS1 est une annxe du MoMa qui se trouve au 22-25 Jackson Avenue (46th Avenue) dans le Queens (Long Island City). Grâce au East River Ferry Service, le MoMa PS1 est aussi accessible par bateau !

Piquez une tête en plein New York

Certes,  la plage est au bout du métro. Mais sans quitter votre hood’ préféré, les spots pour piquer une tête abondent.  Attention : nombre de ces lieux ne sont pas accessibles à tous. Tour d’horizon entre spa, hôtels et piscines municipales.
Les plus huppées
Soho House. La très sélect Soho house est une forteresse quasi impénétrable. Si vous souhaitez accéder au saint-graal que représente la fameuse piscine sur le rooftop; mieux vaut faire partie des membres ou dépenser au moins 445$ pour une nuit dans une des 24 chambres que possède l’hôtel.
29-35 Ninth Ave., New York, NY 10014 nr. 13th St
Le Península. C’est sûrement une des piscines où il vous faudra dépenser le plus pour sentir des gouttes d’eau sur votre corps. Des gouttes goût dollar puisqu’il vous en coutera au moins 285$, le prix de leurs 75 minutes de Spa. Et de leur vue imprenable sur la ville.
700 Fifth Ave. at 55th St
Gansevoort Hotel– Plunge. La piscine du Gansevoort se trouve sur le rooftop de l’hôtel et offre une vue imprenable sur New York et le New Jersey. Malheureusement, il est davantage probable que vous profitiez de cette vue côté bar car la piscine est réservée aux membres de l’hôtel. Il vous est toujours possible de contourner la règle en vous acquittant d’une réservation pour une table en bord de piscine. Pour les plus aventureux ou les paniers percés, il vous est toujours possible de prendre un verre sur le roof et de tenter de berner la sécurité. Ah et en passant, le  New York Post aurait découvert des traces de polluants dans la piscine. Mais c’est apparemment un malentendu.
Gansevoort Park Avenue, 420 Park Ave S
Les bons rapports qualité/prix
Wall Street Bath and Spa 88D’inspiration Russe, le lieu dispose d’une grand surface occupée par une piscine intérieure, trois différents types de sauna, un jacuzzi, une piscine d’eau froide, un restaurant , une salle à cigares et une salle de bronzage. Des massages, manucures et autres services sont également proposés, sur rendez-vous uniquement. L’entrée pour une journée est de 32,50$.
88 Fulton St., nr. Gold St
Body by Brooklyn. Le lieu est un mélange de cultures russe, française et turque, conséquence des plusieurs mois de voyage des propriétaire. Situé dans une usine de chocolat rénovée et immense, il regroupe à peu près tous les moyens de plonger dans l’eau, hormis celle de la mer évidemment, le tout dans une ambiance design recherchée. Leur credo : “have a massage and a martini !“. Le prix à la journée est de 45$.
275 Park Ave., at Washington Ave., Brooklyn Heights
Grace Hotel. Anciennement hôtel QT, le Grace Hotel est équipé d’un petit spa avec sauna et hammam et d’une piscine attenante  au bar. Vous pourrez déguster un cocktail les pieds dans l’eau, bercé par les sample du DJ. L’entrée est de 10$ pour les visiteurs et il vous est possible d’acheter des maillots de bain à l’entrée, idéal pour un plongeon improvisé.
125 W. 45th St.
Les plus popu’

Côté piscines municipales, le bon plan reste de souscrire une inscription auprès du New York City Department of Parks and Recreation qui propose un abonnement illimité et gratuit dans ses 54 piscines en plein air.
Celle d’Astoria vaut d’ailleurs le détour. C’est la plus grande piscine de New York et ses murs sont remplis d’histoire puisqu’ils ont accueilli les Jeux Olympiques de natation en 1936 et 1964. Le lieu est souvent bondé en raison de l’admission gratuite.
Astoria Park, 19th St at 23rd Ave, Astoria, Queens
Enfin, déception du côté des Summer Streets qui ne semblent pas réitérer cette année leur concept de “Dumpsters Pools”, ces piscines improvisées dans des bennes. Autrement, il vous reste toujours la baignade désespérée dans l’Hudson River mais French Morning décline toute responsabilité concernant les normes de sécurité et de propreté.

"L'Arbre" de Julie Bertuccelli : un chant australien sur les écrans

Dawn (Charlotte Gainsbourg) est dévastée par la mort subite de son époux. Avec ses quatre enfants, elle lutte pour survivre en son absence. Sa fille de huit ans, Simone (Morgana Davies) croit que son père lui parle à travers les feuilles du figuier qui domine la maison. Elle confie son secret à sa mère. Dawn retrouve du courage La vie reprend peu à peu ; mais l’arbre grandit, et il menace la maison : il faut le faire abattre… Symphonie mélancolique et touchante, l’Arbre traite du deuil et de la vie avec brio. Le film de Julie Bertucelli se passe au cœur de la campagne Australienne ; le drame est porté par Charlotte Gainsbourg et Morgana Davies, une véritable révélation.
Deuxième long-métrage de Julie Bertuccelli après son premier succès, Depuis qu’Otar est parti, l’Arbre arrive aux États-Unis. Le film sera projeté à partir du 15 juillet au Beekman Theatre (1271 2nd Ave. entre les 66è et 67è rues) et au Village East (181 – 189 2nd Ave).

Deux jours de French Culture

Les French Culture Nights, dont nous vous parlions la semaine dernière, commencent ce samedi 16 juillet au Novotel de Times Square. Nous vous rappelons que le festival est gratuit si l’on réserve en ligne. Vendredi est la date limite pour les réservations, précipitez-vous pour profiter de cet événement culturel exceptionnel.
French Culture Nights : Entrée gratuite si réservation en ligne, $10 sur place. Novotel de Times Square (226 W 52 St.)

FreshPlanet: petits jeux entre amis

Mathieu Nouzareth n’est pas un entrepreneur français du genre râleur. Il ne se plaint pas de la situation des créateurs d’entreprise dans l’Hexagone. « Quand on est une start-up dans la high-tech, on n’est pas mal! » assure le Parisien de 39 ans. Il rappelle la mise en place en 1997 du FCPI, Fonds commun de placement dans l’innovation (par Dominique Strauss Khan, alors ministre du Budget), favorisant le capital-investissement. Mathieu a déjà créé 3 sociétés en France. La première à 23 ans avec son frère Romain de 3 ans son cadet: WebConcept, l’une des premières sociétés françaises de conseil e-business, rachetée 3 ans plus tard par le consultant suédois IconMedia. Deux autres entreprises par la suite: Boonty.com en 2001 et Cafe.com en 2006, sites de jeux online. Mais selon Mathieu, l’Europe reste un marché trop fragmenté et étroit, « difficile pour une jeune entreprise d’y dépasser la taille moyenne ».
Pour leur 4e start-up spécialisée dans le social gaming (jeux sur les réseaux sociaux), les deux frères ont donc décidé de quitter Paris l’an dernier pour s’installer à Manhattan. « New York n’est pas encore San Francisco mais l’écosystème internet/pub y est très développé. Il y a eu une explosion de start-ups suite à la bulle financière ». De nombreux informaticiens, préalablement embauchés dans les banques, ont en effet choisi de créer leur entreprise high-tech quand ils ont perdu leur job. « Il y a une concentration ici de gens techniques, de créatifs et une chaîne de financement développée (business angels, investisseurs). » Le bon moment pour les frères Nouzareth de créer leur boîte, baptisée FreshPlanet, avec un logo rigolo: une tranche de pastèque croquée. Un clin d’oeil à Apple? « Non », sourit le CEO de la jeune société. « On cherchait en fait un logo pas cher et disponible, celui-ci l’était. Et la pastèque rappelle le côté Fresh! »
FreshPlanet édite actuellement 2 jeux: Red Fish, du site français d’apprentissage Poisson Rouge pour le 3-5 ans, développé pour l’IPad; et Crazy Cow, un jeu de quiz musical (blind test musical), pour Facebook cette fois. « Le jeu social est en pleine explosion et l’avenir passe par Facebook. On retrouve le principe du jeu de société, on joue avec les “friends” de son compte, bien plus intéressant que de jouer avec des inconnus sur internet ». Le jeu est gratuit au départ, mais l’obtention de biens virtuels (les accessoires de customisation, les pouvoirs supplémentaires…) est payante. C’est d’ailleurs la principale source de financement de l’éditeur… et de Facebook!
Trois jeux vont sortir cet été, le secret est bien gardé. Seuls indices: l’un sera destiné aux femmes, cœur de cible. « Les femmes de 30-40 ans, voire 50 ans, sont les plus grandes joueuses sur les réseaux sociaux ». Celles qui ne sortent plus le samedi soir, dit-on dans le milieu… Un autre jeu “unisexe” consistera à aller sauver des animaux au bout du monde; pas de détail sur le 3e, « trop compliqué à expliquer ». Objectif attendu: 1 million de joueurs à la fin de l’année.
La concurrence est rude dans un marché en pleine expansion, avec, en tête, le leader Zynga – 250 millions d’utilisateurs chaque mois, dont plus de 60 millions pour son gros succès FarmVille -, qui s’apprête à faire son introduction en bourse. « Enfin une IPO intéressante avec une société qui fait à la fois de la croissance, du chiffre d’affaires et du profit!” Un exemple certainement à suivre. « Il y a de la place pour tout le monde. Nous ne faisons pas 1 milliard de chiffre d’affaires comme Zynga mais on a notre place. »
FreshPlanet a le soutien d’investisseurs de poids comme Jeff Clavier et son fonds SofTech VC, Jeremie Berrebi de Kima Ventures ou encore de business angels incontournables comme Xavier Niel (Free.fr), Jacques-Antoine Granjon et Ilan Benhaim (Ventes-Privees.com). En tout 1,5 millions de dollars levés l’an dernier. Cet investissement de départ a permis d’embaucher 20 personnes à New York ainsi qu’une petite dizaine de créatifs en Ukraine, et de créer de nouveaux produits. Le développement coûte cher en temps et en argent: il faut compter 6 mois entre la conception et le lancement d’un jeu, et une facture de 500.000 à 1 million de dollars.
Les frères Nouzareth ont une foi infaillible dans le potentiel de Facebook. Mathieu ne cache pas son admiration pour Mark Zuckerberg, qu’il a rencontré une seule fois. « C’est un homme d’une grande intelligence, avec une vision à très long terme. Facebook va croquer Google et aller très loin ». L’entrepreneur français espère bien que, dans ses bagages, le plus grand réseau social du monde emportera FreshPlanet!
 

BHL ou DSK: Qui nuit plus à l'image de la France?

L’article de Bernard Henri Levy publié dans le Daily Beast et dont nous vous parlions la semaine dernière a fait des remous. Au NY Times, l’éditorialiste Joe Nocera a vivement répondu au philosophe, encensant le District Attorney pour sa réactivité dans l’affaire DSK et réduisant BHL a quelqu’un qui “préfère vivre dans un pays où on demande rarement des comptes aux élites, où les crimes contre les femmes sont habituellement excusés en un clin d’oeil et où les personnes démunies sont traités comme les personnes insignifiantes que la classe française aisée pense qu’ils sont. ”  Bernard Henri Levy a répondu à son tour à l’intéressé durant une émission de CNN où il dénonce de nouveau la façon dont les procès se transforment ici en “cartoon”, ces dessins animés qui ont pour but de divertir le plus grand nombre.
Toujours dans le New York Times, le journaliste Clyde Haberman revient sur les conséquences du cas DSK pour la communauté française de New York à l’approche du 14 juillet. Selon lui, ce ne sont que des “whiffs“, des relents d’animosités hérités du refus d’intervenir en Irak. Mais des relents détectables, dit-il, à la vue des titres de tabloïds graveleux qui nourrissent l’image d’un Français sournois et aux moeurs légères.
Dans le New Yorker, on rend compte des différences entre le système judiciaire Français et Américain dans l’affaire DSK. Intitulé “juges or jury ?”, l’article s’interroge à la fois sur la rapide propension des jurés américains à davantage osciller du côté de la victime, mais aussi sur la qualification de ceux-ci comparé aux juges Français. L’auteur ne manque d’ailleurs pas de faire un bref rappel sur la formation des juges en France et de souligner la complexité de l’examen d’entrée à l’École Nationale de la Magistrature.
Côté culture, que ce soit le Huffington Post ou encore le Los Angeles Times, de nombreux journaux américains s’émeuvent du décès du chorégraphe Roland Petit. Nombre d’entre eux reviennent sur le parcours de celui qui jonglait entre Paris et Hollywood et côtoyait les plus grands tels que Fred Astaire ou encore Orson Welles.
Dans le NY times, l’écrivain Marc Fumaroli fait honneur à la France avec son livre “When the world spoke French“. L’auteur revient sur cette époque où parler français était synonyme d’éducation et d’élitisme et où la France était le centre culturel de l’Europe. Face à l’avènement de l’anglais comme langue de référence, il tire une conclusion assez optimiste : “Je suis amené à croire par mon expérience que le nombre de personnes dans le monde d’aujourd’hui capables d’une réelle conversation en Français a en vérité augmenté”. Et au journaliste de nuancer ” la traditionnelle sophistication du Français conserve sa grande influence sur une petite élite internationale “.
Du côté du Wall Street Journal, les Rencontres Économiques d’Aix-en Provence prennent une tournure peu crédible dans les lignes de Frances Robinson. Difficile de ne pas sentir l’ironie lorsqu’il conclut : “La France a toujours excellé dans les belles idées. Que ce soit “liberté, égalité et fraternité” ou les 35h, c’est un pays qui a la réputation d’innover dans les grands concepts. Aix consiste à penser sous un ciel bleu plutôt qu’à penser à faire le ciel plus bleu; attendons de voir laquelle des idées de cette année va passer de ces ruelles provençales sinueuses à la réalité…”

Eloge du communautarisme

Arrivé il y a six ans à Montréal pour travailler à la radio, Philippe Régnoux est devenu depuis un membre actif de la vie associative des Français au Québec. Il vient de publier un essai politique, Nous tracerons des horizons. Sa première expérience au Canada au sein de Radio Shalom Montréal, lui a permis de découvrir un nouveau mode de fonctionnement des communautés – «Je suis le premier goy à être directeur d’une radio juive !», dit-il en riant. Faire partie d’une communauté l’a aidé à mieux s’intégrer : c’est là qu’il a commencé à réfléchir aux moyens d’actions collectives.
M. Régnoux explique que quatorze mille français viennent chaque année avec un permis de « vacances-travail » au Québec. A cela s’ajoute l’immigration permanente – qui représente quatre mille Français par an. «C’est depuis à peu près cinq ou six ans que l’on voit une montée en régime de l’arrivée des Français. Ils sont jeunes et ultra diplômés, et viennent sans forcément être préparés aux réalités du territoire nord-américain. C’est là que nous intervenons : sur le web, en mettant en place des forums d’information, mais aussi en faisant pression sur les autorités fédérales. » À cela, il faut ajouter le fait que l’État français est de moins en moins pourvu de moyens financier pour subvenir aux besoins de ces gens : «on est à un point crucial ; c’est à la communauté elle-même de mettre en place des structures qui pallient l’absence de mécanismes d’États.»
M. Régnoux précise son propos : « Quand je dis communauté, ce n’est pas un groupe fermé sur lui-même ; au contraire, c’est une entité ouverte sur la réalité et ouverte sur les autres communautés. Justement le problème des Français est que nous n’avons pas cette vision-là d’une communauté qui s’assume pour pouvoir partager, faire circuler les expériences de vie, et venir en aide aux autres membres. » Ce décalage entre la communauté française – dont le lien de solidarité est très lâche – et d’autres communautés s’explique sans doute par la peur du mot « communauté » chez les Français.
« On n’a pas la culture communautaire nord-américaine », explique M. Régnoux, « on vit sur un format républicain, on n’a pas ce modèle de communautés qui se prennent en main mais qui sont aussi intégrées. C’est dû au fait que l’on n’est pas habitués à intégrer ces communautés. Pour les Français, le mot même de « communauté » donne l’impression d’un repli sur soi, d’un côté Cocorico. Ici, d’ailleurs, les gens ont souvent honte de montrer le drapeau français ; ils l’associent à un côté patriotique, d’extrême droite. » C’est pourtant précisément les Français de l’étranger qui peuvent redécouvrir leur identité « à travers les autres » ; «En plus, on est étranger ici, donc nous aussi nous formons une communauté fragile, minoritaire : cela donne une autre dimension à notre communauté, cela peut nous permettre de mettre en place un autre modèle du vivre ensemble français. »
Nous tracerons des horizons est disponible sur internet.

« Floin’ to America » pour le Bastille Day

Floanne nous convie au Metropolitan Room le 13 juillet pour un solo cabaret show exceptionnel. Floanne reprendra des classiques de la chanson française et de la chanson américaine … et mélangera les deux ! Elle chantera ainsi sa propre traduction de « Are you lonesome » en français et, inversement, régalera son public avec une version anglaise de « Pour un flirt avec toi ». La chanteuse confie qu’elle est heureuse de pouvoir jouer dans le Metropolitan Room, salle dont elle parle avec beaucoup d’enthousiasme.
Le spectacle, Floin’ to America, aura lieu au Metropolitan Room le 13 juillet à 19h. Entrée : 20 dollars (two drinks minimum). Réservations en ligne. 34 West 22d Street (entre les 5è et 6è Avenues)
Floanne sera aussi à l’affiche des French Culture Nights le 16 juillet.

Thierry Henry fêtera le 14 juillet à Los Angeles

Alors qu’on apprenait à la même date l’année dernière que  Thierry Henry s’envolait rejoindre l’équipe des New York Red Bulls, le footballeur sera cette année aux côtés de ses compatriotes français le 16 juillet lors d’un un match l’opposant à l’équipe de soccer mexicaine basée à L.A. Déclaré en honneur du jour de la Bastille, le match se déroulera au fief des Chivas, le Home Depot Center. Il vous est possible d’acheter vos tickets ici.
Et qui sait, peut-être croiserez-vous la star du football au bal du 14 juillet organisé par French Tuesdays …
 

La révolution en dansant

Un bal, des bals… Trois cette année en tout. Le traditionnel bal du Comité des Associations françaises de New York, source de financement essentielle de ce regroupement d’associations frenchies a désormais de la concurrence. Il reste néanmoins, affichent fièrement ses organisateurs, “le seul bal officiel du Bastille Day depuis 1924”.
Bal du CAF: L’entrée est à $30. A partir de 7:30, au 404 (404 10th Avenue,  au croisement de la 10th Avenue et de 33rd Street).
Le même soir, les French Tuesdays déménagent le jeudi pour leur Blue Bastille Day Celebration, un bal tout en bleu (dress code : « revolutionnary blue » !).
Blue Bastille Day Celebration: L’entrée nomale est à $25 en prévente ($35 sur place) sur le site (lien ci desus) ; l’entrée “premium” (accès à la terrasse extérieure) est à $45 en prévente ($55 sur place). A partir de 18h3, à la Hudson Terrace (621 West 46th Street)
Enfin, le samedi 16 juillet aura lieu le festival de French Culture Nights au Novotel de Times Square. Le festival est gratuit si l’on réserve en ligne. Pendant la journée, les œuvres d’artistes divers seront exposées – ce sera l’occasion notamment de découvrir les photographies d’Alexandra Breznay et les sculptures de Pierre-Henry Guérard. A partir de 13 heures et jusqu’au soir, de nombreux chanteurs et musiciens se succèderont. Si la plupart n’ont pas encore été annoncés, il est sûr que l’on pourra assister aux concerts d’Alex Jacquemin à 17 heures et de Floanne Ankah à 18h45. La festival culturel devient, à partir du soir, une grande fête en présence de DJ, toujours au Novotel.
French Culture Nights: Entrée gratuite si réservation en ligne, $10 sur place. Novotel de Times Square (226 W 52 St.)
Voir aussi : Les street fairs de Bastille Day.