D’abord photographe, il est désormais peintre. Comme tous les peintres, il ne sait pas bien d’où lui vient l’inspiration, si ce n’est des tripes. Il ne cherche pas non plus à créer quelque chose en particulier car «si vous avez en tête ce que vous voulez créer, vous n’y arrivez pas ou cela s’avère rapidement décevant». Il se laisse guider. Entre message et interprétation, les tableaux s’enchaînent dans son immense studio du Queens, à Long Island City. Des œuvres inédites qui seront présentes à la prochaine exposition, des œuvres anciennes, d’autres encore qui sont personnelles et qu’il garde pour lui. Il aime raconter l’histoire de chaque tableau, de la création à l’interprétation possible ou son message.
En constante recherche de nouveauté, Ron Agam essaye assez rapidement de trouver une technique qui lui sera propre, d’autant qu’il a longtemps craint la comparaison. Son père, Yaacov Agam, est peintre également, et Ron aura besoin de temps avant de se lancer.
Aujourd’hui, l’artiste est fier de ses œuvres, fruit de son expérience dans la photographie et dans le dessin. Ayant travaillé pendant longtemps sur ordinateur pour son travail de photographe, il exploitera le filon pour créer un mélange de peinture et d’impression digitale. Il ajoutera ensuite un film en résine d’époxy sur certaines d’entre elles. Le style « Ron Agam » est né. « Avec ce film, le tableau n’est plus statique mais dynamique. Il y a le reflet, la lumière, les ombres ou encore le brillant. L’époxy apporte un mouvement très intéressant à l’œuvre de départ ».
D’autres œuvres aux styles très différents se joindront à l’exposition. Des créations le plus souvent abstraite, qui tranchent avec sa dernière exposition où les fleurs étaient mises en avant : des fleurs photographiées de très près et agrandies en taille humaine, afin de sensibiliser le public à la planète. La beauté surdimensionnée pour prendre conscience.
Cette fois-ci, les œuvres ne permettront pas de sortir un avis unique de la part du public. L’idée est de laisser libre court à l’imagination. « Petit, j’allais à des expositions et je regardais la peinture. Je n’avais pas besoin de titre ou d’explication, j’admirais l’œuvre, tout simplement » raconte-t-il.
L’exposition qui se déroulera sur un mois à la Galerie représente 18 mois de travail intense. Une vie d’ermite au service de la création. La vie sociale sera mise de côté au profil de ses œuvres, « mais ce n’est pas un sacrifice, j’étais attiré ». Une trentaine d’œuvre seront présentées. Son grand studio sera vide. Il en est d’ailleurs un peu effrayé lors de notre visite, prenant conscience qu’il se retrouvera dans de grandes salles sans les œuvres qui l’accompagnent depuis 1 an et demi.
Et si le soir de l’ouverture il semble un peu déprimé, c’est normal, l’artiste a un coup de blues à chaque exposition, à chaque aboutissement. Il ne se l’explique pas, c’est comme ça. Vous pourrez en tout cas discuter sans peine avec cet homme ouvert et désireux de partager sa passion avec le public.
Quand ? Du 5 mai au 6 juin. Ouverture le 5 mai, de 18 à 20h.
Où ? La Galerie Bertrand Delacroix, 535 West, 25th Street, New York, NY 10001
Combien ? Gratuit
Pour réserver une invitation pour l’ouverture ou pour plus d’informations: 212 627 4444
Entre peinture et photographie, Ron Agam expose
Cédric Klapisch: "J'ai toujours eu envie de tourner à New York"
Instant nostalgie avec Cédric Klapisch, qui a emmené la caméra de French Morning en balade autour de NYU, l’université où il a étudié le cinéma pendant 2 ans. Il nous parle de cette expérience qui lui a inspiré l’Auberge Espagnole, de son dernier film, Ma part du gâteau et de ses envies de tournage dans la Big Apple…
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=13sc17AUJUA]
Cliquez ici pour lire notre article sur le Tribeca Film Festival
Tout sur le droit du travail américain
Le petit déjeuner se veut cordial mais néanmoins sérieux. Un panel d’experts sera présent afin de discuter des changements importants que peuvent conduire certaines modifications de lois. Connaisseurs sur ces questions, ils seront en mesure d’apporter une lumière efficace à vos possibles angoisses législatives.
Les experts : Stuart M. Gerson et Amy Traub, de Epstein Becker & Green. George Harmon, manager / Relations des employés, Deloitte Services LP.
La rencontre sera modérée par Pierre Goerge Bonnefil, de Epstein Becker & Green.
Quand ? Jeudi 5 mai, de 8h à 10h.
Où ? Au Yale Club, 50 Vanderbilt Avenue, NYC.
Combien ? $50, pour les membres FACC : $30
Pour plus de renseignements, téléphonez au (212) 867-9064
Paul Smith et APC, ce week-end les créateurs sont soldés
Cette année les soldes de Paul Smith étaient ouvertes à tous et la foule ne s’est pas faite attendre. Fans des créations colorées et originales du créateur anglais n’attendez plus pour venir rafler vos prochaines pièces fétiches à prix réduits. L’affaire en or de la saison c’est notamment des robes à 100$ venant concurrencer jupes et jeans à 60$. Côté accessoires on opte pour des écharpes à seulement 30$ et des ceintures à 40$. Un grand choix de chaussures sera aussi au rendez-vous du 36 au 40, comptez toutefois 120$ la paire. Les articles sont pour la plupart de la saison actuelle et figuraient au défilé 2011.
Paul Smith, 382 W Broadway entre Broom et Spring Street.
Rien de tel que les jeunes créateurs français pour attirer les regards dans les rues de New York. APC nous avait déjà habitué à ses choix d’espaces design et audacieux et une fois encore ne nous déçoit pas à l’occasion d’un week-end de soldes à Brooklyn à l’Invisible Dog Art Center le samedi 30 avril et dimanche 1er mai. Vêtements et accessoires seront soldés à -70%. Et pour plus de choix n’hésitez pas à revenir plus d’une fois : le stock sera renouvelle d’un jour sur l’autre.
APC, 51 Bergen St entre Smith et Court Sts, troisième étage, Boerum Hill, Brooklyn
En 2005 le maçon Matt Bernson découvre lors d’un voyage en Inde des chaussures faites a la main qui lui inspire sa propre ligne il n’en faut pas plus pour transformer une ébauche en success-story. Le style brut et minimaliste de ces sandales séduit Kate Moss, les New Yorkaises s’arrachent ce qui devient rapidement un must-have. Si vous ne craignez pas l’émeute rendez-vous jusqu’au dimanche 1er mai à des soldes exceptionnelles pour retrouver ces basics pour seulement 40$.
Matt Bernson, 450 Greenwich St entre Desbrosses et Vestry St.
Aeffe Showroom et son choix de stylistes à faire pâlir les fashionistas casse les prix. Même soldés il faudra tout de même compter 695$ pour une robe Moschino ou 831$ pour une veste d’un des fameux smokings pour femme signés Yves Saint-Laurent. Si pour vous l’amour de la mode n’a pas de prix foncez: les soldes durent jusqu’au samedi 30 avril.
Aeeffe Showroom, 30 W 56th Street entre 5th et 6th Av.
Envie de relooker votre intérieur ? Le designer norvégien Bo Concept repute pour son élégance adaptée aux appartements modernes vous offre jusqu’au samedi 30 un rabais de 10%. On opte donc pour un design malin grâce a des canapés-lits (1599$), d’ottomanes à transformer en sofas (449$) et de tables a café contenant des espaces de rangement (985$).
Pour trouver le magasin Bo Concept le plus proche rendez-vous sur : http://www.boconcept.us/
Le Met nous désoriente
Ce n’est pas tous les jours que le MET met un artiste contemporain a l’honneur. Le musée a donc choisit à cette occasion celui que l’on considère souvent comme un des plus grands artistes vivants : Richard Serra. Essentiellement connu pour ces plaques d’acier massif aux courbes organiques, le MET nous offre l’occasion de découvrir une facette moins connue de son œuvre, ses dessins.
A la fois plus zen et incisif que ses sculptures, le choix du lin pour certaines pièces sont comme un clin d’œil a l’usage si particulier des matériaux qui a rendu l’artiste célèbre. Ce dernier appelle d’ailleurs les visiteurs à ne pas regarder ses dessins comme tels mais comme une invitation à repenser l’espace physique dans lequel nous nous trouvons.
Où ? 1000 Fifth Ave
Quand ? Jusqu’au 28 août.
Combien ? Donation suggérée 20$.
Le FIAF à l'heure marocaine
Sur le même modèle que les précédentes, cette quatrième édition de World Nomads a été pensée comme un « miroir du multiculturalisme», explique Lili Chopra, directrice de la programmation au FIAF (French Institute-Alliance Française). Et après le Liban en 2010, c’est le Maroc qui est mis à l’honneur cette année. « Le Maroc est un pays clé dans le monde arabe, il s’y passe beaucoup de choses culturellement parlant », ajoute-elle. Un choix pertinent donc qui, même si le festival n’a qu’une vocation culturelle, tombe à pic au vu du contexte politique actuel dans le monde arabe. Et au lendemain de l’attentat de Marrakech, la nécessité de montrer tous ces visages du Maroc n’a en outre jamais été aussi évidente.
Pour Zeyba Rahman, programmatrice du festival, « l’évènement a été imaginé comme un véritable voyage à travers la culture kaléidoscopique du Maroc, une culture entre héritage historique et innovation artistique ». C’est cette ambivalence, ce va-et-vient constant entre culture traditionnelle et contemporaine, qui est d’ailleurs au coeur du festival : « La modernité, et la création artistique, restent toujours très ancrées dans les traditions», confirme Lili Chopra.
Plusieurs milliers de festivaliers sont déjà attendus, ainsi que des dizaines intervenants, certains venus pour l’occasion du royaume chérifien, d’autres issus de la « diaspora marocaine » du monde entier, et notamment des Etats-Unis. En plus d’aborder des enjeux sociaux et culturels comme l’identité ou le développement durable à travers le prisme de disciplines variées (musique, littérature, arts visuels, architecture…), le festival tient aussi à donner la parole aux femmes : les participantes feront notamment entendre leur voix lors de la conférence « Women, Artists in Morocco » et de l’exposition « Senses and Essence ».
Mais, comme le souligne Lili Chopra, ce festival est avant tout une « célébration du Maroc dans sa diversité », comme en atteste la programmation musicale. De la rappeuse Soultana au pianiste classique Marouan Benabdallah en passant par les musiciens Gnaoua et l’expérience audio-visuelle du collectif Soundwalk, le moins qu’on puisse dire c’est que l’affiche est éclectique. A l’image de l’orchestre arabo-andalou de Fès, porte-parle d’une tradition musicale ancestrale et symbole de l’identité religieuse double du pays, qui se produira sur scène au côté de la chanteuse Françoise Atlan lors du concert d’ouverture (malheureusement déjà complet).
Du côté du 7e art, les traditionnels CinémaTuesdays du FIAF font ce mois-ci la part belle à la nouvelle génération de réalisateurs marocains. Au programme, entre autres : le controversé Casa Negra de Nour Eddine Lakhmari, représentant du Maroc aux Oscars l’année dernière; A Thousand Months de Faouzi Bensaidi doublement récompensé au Festival de Cannes 2003; le court métrage de 1935 View of the Main Square and the Small Square de Gabriel Veyre; I Loved You So Much de Dalila Ennadre, un documentaire sur des femmes berbères employées dans l’armée coloniale française; The Man Who Sold the World de Swel et Imad Noury, un récit futuriste inspiré de Dostoïevski et Beckett.
French Morning a sélectionné pour vous les évènements incontournables du festival :
Cliquez sur les titres pour plus d’informations
Concerts
Orchestre de Fès et Françoise Atlan
Samedi 30 avril à 20h30 au FIAF (Florence Gould Hall)
Soultana
Vendredi 6 mai à 21h30 au Joe’s Pub
« Soundwalk: The Passenger »
Lundi 9 mai à 20h30 au FIAF (Florence Gould Hall)
Gnaoua
Samedi 21 mai à 20h au FIAF (Florence Gould Hall)
Conférences
« Women, Artists in Morocco »
Lundi 2 mai à 12h30 au FIAF (Skyroom)
« Regenerating Morocco’s Architecture »
Lundi 9 mai à 19h au FIAF (Tinker Auditorium)
« Essaouira and Fes: Sustaining Cultures » (avec André Azoulay
et Faouzi Skali)
Mercredi 11 mai à 19h au FIAF (Skyroom)
Exposition
« Senses and Essence » (par les artistes visuelles Amina Agueznay, Safaa Erruas et Najia Mehadji)
Du jeudi 5 mai au samedi 28 mai à la galerie du FIAF
Cinéma
CinémaTuesdays: Moroccan Cinéma
Tous les mardis du mois de mai
Sur la route des Présidents (2e partie)
Vers le sud de New York:
*Mount Vernon, Virginie: domaine (500 acres) de George Washington, 1er Président (1789-1797). Le Father of his country (Père de son pays) est certainement le président le plus respecté du pays. Pas étonnant donc que sa propriété, dans laquelle le héros de la Guerre d’Indépendance vécut 45 ans, est l’un des lieux les plus visités des Etats-Unis. Le tour commence par la projection d’un film sur la vie du président au Ford Orientation Center, elle se poursuit par le musée, puis la ferme où sont présentées les techniques agricoles du 18e siècle; puis visite de la maison elle-même, de style géorgien, et ses 21 pièces dont la chambre de Washington et le lit d’acajou (de petite taille pour un homme de 1,90 m!) dans lequel il mourut en 1799. Sur le domaine, à voir également le bâtiment des esclaves, les 2 jardins et leurs buis du 18e, une distillerie, une des plus grandes du pays à l’époque; enfin la tombe du Président et de sa femme Martha. La boutique de souvenirs est conseillée: quantité de jouets en bois et de cadeaux plutôt jolis.
Route: 3200 Mount Vernon Hwy, VA. 240 miles (385 km) de NYC, 4h30 de voiture par I-95S. Un bateau quotidien relie Washington DC au Mount Vernon (25 km) par le fleuve Potomac. Ouverture: tous les jours de 8h à 17h entre avril et août, de 9h à 17h en sept. et oct. et 9h à 16h en hiver. Le week-end des 13-15 mai, dégustation de vins de Virginie. Restaurant sur place.
*Monticello, Virginie: propriété de Thomas Jefferson, 3e Président (1801-1809) et la seule demeure des États-Unis classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Principal auteur de la Déclaration d’Indépendance, Jefferson était également un architecte de talent. Il consacra sa vie (entre ses 25 et 65 ans) à bâtir et agrandir cette maison palladienne. Il en a conçu les plans en s’inspirant de l’hôtel de Salm (Palais de la Légion d’honneur) à Paris, découvert quand il était ambassadeur en France. Monticello est un modèle d’innovations: portes doubles pour conserver la chaleur, présentoir à vêtements rotatif ou encore monte-plats camouflés de part et d’autre de la cheminée du salon, permettant d’alimenter discrètement en bouteilles, depuis la cave à vin, les longues soirées de discussions entre Jefferson et ses hôtes, Lafayette notamment. Jefferson cultivait des vignes et le site est reconnu domaine viticole du pays. Les jardins sont magnifiques au printemps. Après leur visite à Monticello, les enfants ne regardent plus les nickel (pièces de 5 cents) de la même façon. On peut poursuivre le séjour à Charlottesville et découvrir l’université de Virginie, fondée par Jefferson et également classée par l’Unesco.
Route: 931 Thomas Jefferson Prkwy, Charlottesville, VA. 340 miles (547 km) de NYC, 6h30 de voiture par l’I-95S, 410 miles (moins de trafic), 6h30 de voiture par l’I-78W et I-81S. Ouverture: toute l’année sauf 25 déc., de 8h à 17h de mars à oct, de 9h à 16h30 de nov. à fév. Pas de restaurant sur place, distributeur de boissons.
*Montpelier, Virginie: domaine (2500 acres) de James Madison, 4e Président (1809-1817), The Father of the Constitution (le Père de la Constitution). Ami et secrétaire d’État de Jefferson avant d’être son successeur à la tête du pays, James Madison s’inspira beaucoup de Monticello, situé 25 miles (40 km) plus au nord, pour aménager Montpelier. Il n’avait que 9 ans quand son père lança, en 1760, la construction de la maison géorgienne de briques rouges. Il ajouta par la suite un porche à 4 colonnes devant la porte d’entrée, une aile de plein pied et transforma les intérieurs pour loger ses parents et sa femme Dolley. Il y mourut en 1836, à l’âge de 85 ans, et fut inhumé dans le caveau familial sur la propriété. Depuis sa mort, Montpelier connu 6 propriétaires différents et de nombreuses transformations, pas toujours heureuses. Des travaux de rénovation ($30 millions investis) sont en cours pour redonner à Montpelier son apparences des années 1820.
Route: 11407 Constitution Hwy. Montpelier Station, VA. 319 miles (513 km) de NYC, 6h de voiture par l’I-95S. Ouverture: toute l’année sauf Thanksgiving, 25 déc. et 1er janv., de 9h30 à 17h30 d’avril à oct, de 9h30 à 16h30 de nov. à mars.
* Sherwood Forest, Virginie: propriété (1200 acres) de John Tyler, 10e Président (1841-1845). Qualifié de président “par accident” car investi à la suite de la mort brutale du Président Harrison, Tyler fut toute sa vie controversé. Aristocrate sudiste, Tyler fut accusé d’avoir rompu le fragile équilibre entre esclavagistes et abolitionnistes en signant la loi d’annexion du Texas et d’avoir déclenché la guerre avec le Mexique. Critiqué de toute part, exclu de son propre parti, le Whig (droite libérale), il se retira dans son domaine de Virginie qu’il rebaptisa “Sherwood Forest” en référence à Robin des Bois, se considérant lui-même comme un hors-la-loi des pouvoirs établis. Il mourut à Sherwood en 1862 et, depuis, la propriété resta dans la famille. Le domaine est réputé pour la variété de ses arbres et leur longévité: s’y trouve le plus vieux Ginko du pays, cadeau du capitaine Matthew Perry à son retour d’Orient dans les années 1850.
Route: 14501 John Tyler Memorial Hwy., Charles City, VA. 365 miles (587 km) de NYC, 6h45 de voiture par l’I-95S. 18 miles à l’ouest de Williamsburg. Ouverture: toute l’année, de 9h à 17h.
Vers l’Ouest de New York:
* Millard Fillmore House à East Aurora, New York: maison de Millard Fillmore, 13e Président (1850-1853). Comme ses prédécesseurs de l’époque, dont Tyler, Fillmore fut confronté à la difficulté d’intégrer de nouveaux États pro et anti-esclavagistes. Ses positions modérées (il apporta son soutien au Compromis de 1850) lui coûta sa carrière politique. Il vécut dans la maison d’East Aurora avec sa femme de 1826 à 1830. Aujourd’hui transformée en musée, la modeste bâtisse et son jardin (avec sa roseraie d’origine) constitue une halte agréable pour tous ceux qui se rendent aux chutes du Niagara en voiture.
Route: 24 Shearer Ave., East Aurora, NY. 355 miles (540 km) de NYC, 6h30 de voiture par l’I-86W/NY-17/Southern Tier Expy ou 370 miles de NYC, 6h30 de voiture par l’I-80W. Ouverture: de juin à oct. les mercredis, samedis et dimanches de 13h à 16h.
*Eisenhower National Historic Site, à Gettysburg, Pennsylvanie: domaine (690 acres) de Dwight Eisenhower, 34e Président (1953-1961). Texan d’origine, diplômé de West Point, “Ike” Eisenhower reste, aux yeux des Américains et des Français, le héros du débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944. Il fut facilement élu à la tête du pays en 1953, puis réélu en 1957. La maison de Gettysburgs fut la seule qu’Eisenhower posséda. Située à 30 km de Camp David, elle accueillit le Général de Gaulle, les Premiers ministres anglais Churchill et indien Nérou ou encore le Chancelier Adenauer. Elle fut surtout le lieu de rencontres informelles entre Kroutchev et Eisenhower en 1959, en pleine Guerre Froide. “Ike”s’y retira avec sa femme Mamie en 1961 et en fit don au département des Parcs Nationaux en 1967, 2 ans avant sa mort. La visite comprend également les 4 fermes du domaine.
Route: 1195 Baltimore Pike, Gettysburg, PA. 210 miles (338 km) de NYC, 3h30 de voiture par l’I-78W. Ouverture: tous les jours de 9h à 16h sauf Thanksgiving, 25 déc. et 1er janv. Accès par bus à la maison. Cafétéria sur place.
Vers le nord-est de New York:
*Adams National Historical Park, à Quincy, Massachussetts: maisons de John Adams, 2e Président (1797-1801) et de son fils John Quincy, 6e Président (1825-1829). Les 2 bâtisses, construites à une 20aine de mètres l’une de l’autre, sont typiques du style Saltbox colonial du 17e siècle en Nouvelle-Angleterre (en bois, en forme de “boîte à sel” car le toit, très pentu, recouvre la cuisine située à l’arrière et touche le sol). John Quincy Adam y rédigea la Constitution du Massachassutts -toujours en vigueur. À visiter également sur le site une autre maison, Peacefield, surnommée the Old house, achetée par John Adams et qui servit de maison présidentielle d’été à son fils lorsqu’il voulait s’éloigner de Washington. Nombreux meubles et objets d’origine.
Route: 1250 Hancock St., Quincy, MA. 220 miles (354 km) de NYC, 4h de voiture par l’I-95N. Ouverture: du 19 avril au 10 nov, de 9h à 17h.
*Franklin Pierce Homestead State à Hillsborough, New Hampshire: maison d’enfance de Franklin Pierce, 14e Président (1853-1857). La visite de cette demeure de style fédéral en bois blanc transformée en musée, permet d’appréhender l’extension vers l’Ouest des États-Unis: achat des terres mexicaines qui deviendront l’Arizona et le Nouveau-Mexique et construction du chemin de fer jusqu’au Pacifique. C’est aussi sous la présidence de Pierce que les opposants à l’esclavage au sein du parti Whig créèrent un nouveau parti, le 20 mars 1854: le Parti Républicain.
Route: 301 2nd NH Turnpike Hillsborough, NH. 240 miles (386 km) de NYC, 4h30 de voiture par l’I-91N ou 95N puis I-91N. Ouverture: tous les jours de 10h à 16h du 1er juillet au 1er sept., seulement les week-ends du 24 mai au 29 juin et du 6 sept. au 13 oct. Pas de restaurant sur place, mais tables de pique-nique à disposition.
* Calvin Coolidge State, à Plymouth Notch, Vermont: propriété de Calvin Coolidge, 30e Président (1923-1929). Le site historique est en fait un petit village resté quasiment inchangé depuis près d’un siècle. À visiter: la maison natale de Calvin, la demeure dans laquelle il prêta serment, le 3 août 1923, au lendemain de la disparition brutale du Président Harding (mort d’une pneumonie) ou encore the Dance Hall qui servit de maison présidentielle d’été. Période de l’histoire intéressante précédant la Grande Dépression dont on attribue la responsabilité aux idées non-interventionnistes de Coolidge, fervent partisan de la libre-concurrence. La cérémonie d’investiture pour son 2nd mandat présidentiel fut retransmise en direct à la radio, pour la première fois dans l’histoire des États-Unis.
Route: 3780 Route 100A, Plymouth Notch, VT. 260 miles (418 km) de NYC, 5h de voiture par l’I-95N puis I-91N. Ouverture: de fin mai au 16 oct. de 9h30 à 17h30. Restaurant dans le village.
*John Fitzgerald Kennedy National Historic Site, Brookline, MA: maison natale de John Fitzgerald Kennedy, 35e Président (1961-1963). Le père de JFK acheta cette maison néo-coloniale dans la banlieue bostonienne en 1914, juste avant son mariage avec Rose. John y est né le 29 mai 1917 et y vécut ses 4 premières années avec son frère aîné et ses deux soeurs cadettes. La famille déménagea ensuite dans une maison plus grande quelques rues plus loin. En 1967, Rose Kennedy restaura la demeure et la transforma en musée consacré à son fils assassiné 4 ans plus tôt.
Route: 83 Beals St., Brookline, MA. 215 miles (345 km) de NYC. 4h de voiture par l’I-95N. Ouverture: du 22 mai à l’automne. Visites guidées de la maison de 10h à 15h. Visites libres de 15h30 à 16h30. Compter 1h sur place. Parking gratuit dans la rue. Plusieurs restaurants dans le quartier. Beaucoup de monde attendu pour Memorial Day, week-end de commémorations du 94e anniversaire de la naissance de JFK.
*pour 2011, le gouvernement américain a décrété 17 jours “admission free” dans les parcs nationaux, dont cette semaine du 16 au 24 avril (National Park Week), le 21 juin (1er jour de l’été), le 24 septembre (National Public Lands Day) et le week-end du 11 au 13 novembre (Veterans Day).
RETROUVER LA PREMIERE PARTIE DE CETTE ROUTE DES PRESIDENTS ICI.
Discutons jardinage avec un Prince
Véritable amoureux des jardins et potagers, il est propriétaire du Château de la Bourdaisière en Touraine. Désireux de faire partager sa passion, il fait de ce château un parc dédié aux plantes de toutes sortes et réalise des jardins comme de véritables œuvres d’art avec l’aide de paysagistes de renom. Dans le potager, il crée ensuite le Conservatoire de la Tomate, en réunissant aujourd’hui plus de 650 variétés.
Désormais, et depuis 2008, le Château de la Bourdaisère est un exemple de restauration écologique et un lieu de résidence pour les artistes inspirés par le rapport entre l’homme et la nature. Vous l’aurez compris, c’est un passionné et un professionnel des jardins. Il sera d’autant plus intéressant de le rencontrer sur un thème, il est vrai, en plein essor. Il sera présent avec Roger Doiron, cuisinier spécialisé dans la confection de plats issus du potager.
Quand ? Lundi 2 mai, à 19h
Où ? Au Skyroom du FIAF, 22 East 60th Street New York, NY 10022
Combien? $25, $20 pour les members du FIAF
Le cours des affiches anciennes grimpera-t-il?
Afin de satisfaire les amoureux de vintage qui ne trouvent pas leur bonheur, le Poster Auctions International propose à l’occasion de sa 53e vente aux enchères d’Art Nouveau et d’Art Déco, une vente de plus de 500 lots d’affiches. Une collection impressionnante qui rend cet événement unique car ces produits authentiques ne furent pas reproduits à grande échelle comme c’est le cas avec de nombreuses affiches anciennes.
Si vous n’êtes pas certain de la qualité ou de l’intérêt des lots, vous pouvez vous rendre au Posters Please jusqu’au 30 avril afin de les admirer et peut-être repérer ceux qui vous tentent le plus.
Le début de la vente sera marqué par une collection remarquable de plus de 43 affiches d’aviations rares, dont les plus anciennes datent de 1908.
Quand ? Dimanche 1er mai, à 11h
Où ? Au Posters Please, 601 W. 26th St., 13th Floor, New York, NY 10001
Combien? Gratuit
Pour plus de renseignements, téléphonez au (212) 787-4000 ou rendez-vous sur le site web: www.postersplease.com
Picasso et Marie-Thérèse : l'Amour Fou
C’est au travers du prisme de son histoire d’amour avec Marie-Thérèse Walter que la galerie Gagosian a choisit de nous montrer Picasso. Une décision qui ravira les visiteurs jusqu’au 25 juin qui pourront ainsi redécouvrir les classiques incontournables et découvrir des pièces méconnues – certaines inédites aux Etats-Unis – provenant de collections privées.
Rassemblant les œuvres de Picasso entre 1927 et 1940, période durant laquelle il vécut avec Marie-Thérèse, ce thème de l’influence de la muse sur l’artiste donne du sens au travail complexe et mystérieux du maître. Ainsi l’on débute par les croquis hyperréalistes révélant l’homme amoureux tentant de percer jusqu’à l’obsession les secrets de cet amour naissant. Certains tableaux des débuts de leur romance se contentent d’initiales presque cachées (regardez attentivement Guitare à la main blanche !).
Rapidement ces derniers laissent place à une exploration des courbes et des couleurs pleine de sensualité qui marqua les plus grandes œuvres de l’artiste. Chaque peinture et sculpture se veut un rappel aux formes charnues et aux yeux en amandes de la jeune fille et révèle une œuvre empreinte d’innocence et de douceur, sublime hommage à celle qui fut d’abord l’adolescente ingénue rencontrée dans les rues de Paris.
Soudain les visages et corps de femmes déconstruits – parfois monstrueux – prennent un sens nouveau alors que l’on devine la distorsion comme moyen d’exploration de l’être aimé, une créativité osée et audacieuse à l’image d’une histoire d’amour longtemps restée cachée.
Alors que la conservatrice de l’exposition Diana Widmaier Picasso (petite fille de Marie-Thérèse et Pablo) travaille au catalogue raisonné des sculptures de son grand-père, c’est sans surprise que l’exposition fait la part belle aux sculptures. Moins connues elles sont ici mises en valeur et offrent comme une réponse aux questionnements sur le corps posés par les peintures.
L’espace de la galerie Gagosian est exploité à merveille, laissant à la fois de la place aux œuvres – et tout particulièrement aux sculptures – pour exister et offrant néanmoins la sensation d’un foisonnement qui laisse au visiteur le sentiment d’une plongée au cœur d’une relation amoureuse. Exposé dans une galerie contemporaine, l’œuvre de Picasso semble reprendre sa signification d’origine: celle d’un art révolutionnaire et novateur porté par une énergie créatrice aux facettes multiples et renouvelées.
On regrette bien sûr parfois l’absence d’explication ou de contextes sur les œuvres, pas de panneau mais un simple communiqué de presse vous sera remis à l’entrée. Et si ce n’était au final pas si grave de se perdre face à cet amour fou ?
Quand? Jusqu’au samedi 25 juin.
Où? Gagosian Gallery, 522 West 21st Street, New York Ny 10011
Combien? Gratuit.
Plan B à découvrir sur la scène new-yorkaise
N’attendez plus pour réserver vos places pour le concert de Plan B mercredi 4 et jeudi 5 mai à la Roseland Ballroom et au Music Hall of Williamsburg car il y a fort à parier que cet artiste au top des ventes en Angleterre saura conquérir les foules américaines. Plan B c’est le hip hop du rappeur Ben Drew, mais que les allergiques au genre se rassurent, la dominante soul de ses chansons offre une qualité musicale unique qui séduira même les plus réticents. A écouter le single She said qui révèle la vraie nature d’un groupe unique en son genre à mi-chemin entre Amy Winehouse et Kid Cudy.
Quand ? Mercredi 4 a 19h30 et jeudi 5 mai a 21h.
Où ? Roseland Ballroom (04/05), 239 W 52nd St (between Broadway and Eighth Ave).
Music Hall of Williamsburg (05/05), 66 North 6th St (between Kent and Wythe Aves) Williamsburg, Brooklyn.
Combien? A partir de 23$.