Vers le sud de New York:
*Mount Vernon, Virginie: domaine (500 acres) de George Washington, 1er Président (1789-1797). Le Father of his country (Père de son pays) est certainement le président le plus respecté du pays. Pas étonnant donc que sa propriété, dans laquelle le héros de la Guerre d’Indépendance vécut 45 ans, est l’un des lieux les plus visités des Etats-Unis. Le tour commence par la projection d’un film sur la vie du président au Ford Orientation Center, elle se poursuit par le musée, puis la ferme où sont présentées les techniques agricoles du 18e siècle; puis visite de la maison elle-même, de style géorgien, et ses 21 pièces dont la chambre de Washington et le lit d’acajou (de petite taille pour un homme de 1,90 m!) dans lequel il mourut en 1799. Sur le domaine, à voir également le bâtiment des esclaves, les 2 jardins et leurs buis du 18e, une distillerie, une des plus grandes du pays à l’époque; enfin la tombe du Président et de sa femme Martha. La boutique de souvenirs est conseillée: quantité de jouets en bois et de cadeaux plutôt jolis.
Route: 3200 Mount Vernon Hwy, VA. 240 miles (385 km) de NYC, 4h30 de voiture par I-95S. Un bateau quotidien relie Washington DC au Mount Vernon (25 km) par le fleuve Potomac. Ouverture: tous les jours de 8h à 17h entre avril et août, de 9h à 17h en sept. et oct. et 9h à 16h en hiver. Le week-end des 13-15 mai, dégustation de vins de Virginie. Restaurant sur place.
*Monticello, Virginie: propriété de Thomas Jefferson, 3e Président (1801-1809) et la seule demeure des États-Unis classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Principal auteur de la Déclaration d’Indépendance, Jefferson était également un architecte de talent. Il consacra sa vie (entre ses 25 et 65 ans) à bâtir et agrandir cette maison palladienne. Il en a conçu les plans en s’inspirant de l’hôtel de Salm (Palais de la Légion d’honneur) à Paris, découvert quand il était ambassadeur en France. Monticello est un modèle d’innovations: portes doubles pour conserver la chaleur, présentoir à vêtements rotatif ou encore monte-plats camouflés de part et d’autre de la cheminée du salon, permettant d’alimenter discrètement en bouteilles, depuis la cave à vin, les longues soirées de discussions entre Jefferson et ses hôtes, Lafayette notamment. Jefferson cultivait des vignes et le site est reconnu domaine viticole du pays. Les jardins sont magnifiques au printemps. Après leur visite à Monticello, les enfants ne regardent plus les nickel (pièces de 5 cents) de la même façon. On peut poursuivre le séjour à Charlottesville et découvrir l’université de Virginie, fondée par Jefferson et également classée par l’Unesco.
Route: 931 Thomas Jefferson Prkwy, Charlottesville, VA. 340 miles (547 km) de NYC, 6h30 de voiture par l’I-95S, 410 miles (moins de trafic), 6h30 de voiture par l’I-78W et I-81S. Ouverture: toute l’année sauf 25 déc., de 8h à 17h de mars à oct, de 9h à 16h30 de nov. à fév. Pas de restaurant sur place, distributeur de boissons.
*Montpelier, Virginie: domaine (2500 acres) de James Madison, 4e Président (1809-1817), The Father of the Constitution (le Père de la Constitution). Ami et secrétaire d’État de Jefferson avant d’être son successeur à la tête du pays, James Madison s’inspira beaucoup de Monticello, situé 25 miles (40 km) plus au nord, pour aménager Montpelier. Il n’avait que 9 ans quand son père lança, en 1760, la construction de la maison géorgienne de briques rouges. Il ajouta par la suite un porche à 4 colonnes devant la porte d’entrée, une aile de plein pied et transforma les intérieurs pour loger ses parents et sa femme Dolley. Il y mourut en 1836, à l’âge de 85 ans, et fut inhumé dans le caveau familial sur la propriété. Depuis sa mort, Montpelier connu 6 propriétaires différents et de nombreuses transformations, pas toujours heureuses. Des travaux de rénovation ($30 millions investis) sont en cours pour redonner à Montpelier son apparences des années 1820.
Route: 11407 Constitution Hwy. Montpelier Station, VA. 319 miles (513 km) de NYC, 6h de voiture par l’I-95S. Ouverture: toute l’année sauf Thanksgiving, 25 déc. et 1er janv., de 9h30 à 17h30 d’avril à oct, de 9h30 à 16h30 de nov. à mars.
* Sherwood Forest, Virginie: propriété (1200 acres) de John Tyler, 10e Président (1841-1845). Qualifié de président “par accident” car investi à la suite de la mort brutale du Président Harrison, Tyler fut toute sa vie controversé. Aristocrate sudiste, Tyler fut accusé d’avoir rompu le fragile équilibre entre esclavagistes et abolitionnistes en signant la loi d’annexion du Texas et d’avoir déclenché la guerre avec le Mexique. Critiqué de toute part, exclu de son propre parti, le Whig (droite libérale), il se retira dans son domaine de Virginie qu’il rebaptisa “Sherwood Forest” en référence à Robin des Bois, se considérant lui-même comme un hors-la-loi des pouvoirs établis. Il mourut à Sherwood en 1862 et, depuis, la propriété resta dans la famille. Le domaine est réputé pour la variété de ses arbres et leur longévité: s’y trouve le plus vieux Ginko du pays, cadeau du capitaine Matthew Perry à son retour d’Orient dans les années 1850.
Route: 14501 John Tyler Memorial Hwy., Charles City, VA. 365 miles (587 km) de NYC, 6h45 de voiture par l’I-95S. 18 miles à l’ouest de Williamsburg. Ouverture: toute l’année, de 9h à 17h.
Vers l’Ouest de New York:
* Millard Fillmore House à East Aurora, New York: maison de Millard Fillmore, 13e Président (1850-1853). Comme ses prédécesseurs de l’époque, dont Tyler, Fillmore fut confronté à la difficulté d’intégrer de nouveaux États pro et anti-esclavagistes. Ses positions modérées (il apporta son soutien au Compromis de 1850) lui coûta sa carrière politique. Il vécut dans la maison d’East Aurora avec sa femme de 1826 à 1830. Aujourd’hui transformée en musée, la modeste bâtisse et son jardin (avec sa roseraie d’origine) constitue une halte agréable pour tous ceux qui se rendent aux chutes du Niagara en voiture.
Route: 24 Shearer Ave., East Aurora, NY. 355 miles (540 km) de NYC, 6h30 de voiture par l’I-86W/NY-17/Southern Tier Expy ou 370 miles de NYC, 6h30 de voiture par l’I-80W. Ouverture: de juin à oct. les mercredis, samedis et dimanches de 13h à 16h.
*Eisenhower National Historic Site, à Gettysburg, Pennsylvanie: domaine (690 acres) de Dwight Eisenhower, 34e Président (1953-1961). Texan d’origine, diplômé de West Point, “Ike” Eisenhower reste, aux yeux des Américains et des Français, le héros du débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944. Il fut facilement élu à la tête du pays en 1953, puis réélu en 1957. La maison de Gettysburgs fut la seule qu’Eisenhower posséda. Située à 30 km de Camp David, elle accueillit le Général de Gaulle, les Premiers ministres anglais Churchill et indien Nérou ou encore le Chancelier Adenauer. Elle fut surtout le lieu de rencontres informelles entre Kroutchev et Eisenhower en 1959, en pleine Guerre Froide. “Ike”s’y retira avec sa femme Mamie en 1961 et en fit don au département des Parcs Nationaux en 1967, 2 ans avant sa mort. La visite comprend également les 4 fermes du domaine.
Route: 1195 Baltimore Pike, Gettysburg, PA. 210 miles (338 km) de NYC, 3h30 de voiture par l’I-78W. Ouverture: tous les jours de 9h à 16h sauf Thanksgiving, 25 déc. et 1er janv. Accès par bus à la maison. Cafétéria sur place.
Vers le nord-est de New York:
*Adams National Historical Park, à Quincy, Massachussetts: maisons de John Adams, 2e Président (1797-1801) et de son fils John Quincy, 6e Président (1825-1829). Les 2 bâtisses, construites à une 20aine de mètres l’une de l’autre, sont typiques du style Saltbox colonial du 17e siècle en Nouvelle-Angleterre (en bois, en forme de “boîte à sel” car le toit, très pentu, recouvre la cuisine située à l’arrière et touche le sol). John Quincy Adam y rédigea la Constitution du Massachassutts -toujours en vigueur. À visiter également sur le site une autre maison, Peacefield, surnommée the Old house, achetée par John Adams et qui servit de maison présidentielle d’été à son fils lorsqu’il voulait s’éloigner de Washington. Nombreux meubles et objets d’origine.
Route: 1250 Hancock St., Quincy, MA. 220 miles (354 km) de NYC, 4h de voiture par l’I-95N. Ouverture: du 19 avril au 10 nov, de 9h à 17h.
*Franklin Pierce Homestead State à Hillsborough, New Hampshire: maison d’enfance de Franklin Pierce, 14e Président (1853-1857). La visite de cette demeure de style fédéral en bois blanc transformée en musée, permet d’appréhender l’extension vers l’Ouest des États-Unis: achat des terres mexicaines qui deviendront l’Arizona et le Nouveau-Mexique et construction du chemin de fer jusqu’au Pacifique. C’est aussi sous la présidence de Pierce que les opposants à l’esclavage au sein du parti Whig créèrent un nouveau parti, le 20 mars 1854: le Parti Républicain.
Route: 301 2nd NH Turnpike Hillsborough, NH. 240 miles (386 km) de NYC, 4h30 de voiture par l’I-91N ou 95N puis I-91N. Ouverture: tous les jours de 10h à 16h du 1er juillet au 1er sept., seulement les week-ends du 24 mai au 29 juin et du 6 sept. au 13 oct. Pas de restaurant sur place, mais tables de pique-nique à disposition.
* Calvin Coolidge State, à Plymouth Notch, Vermont: propriété de Calvin Coolidge, 30e Président (1923-1929). Le site historique est en fait un petit village resté quasiment inchangé depuis près d’un siècle. À visiter: la maison natale de Calvin, la demeure dans laquelle il prêta serment, le 3 août 1923, au lendemain de la disparition brutale du Président Harding (mort d’une pneumonie) ou encore the Dance Hall qui servit de maison présidentielle d’été. Période de l’histoire intéressante précédant la Grande Dépression dont on attribue la responsabilité aux idées non-interventionnistes de Coolidge, fervent partisan de la libre-concurrence. La cérémonie d’investiture pour son 2nd mandat présidentiel fut retransmise en direct à la radio, pour la première fois dans l’histoire des États-Unis.
Route: 3780 Route 100A, Plymouth Notch, VT. 260 miles (418 km) de NYC, 5h de voiture par l’I-95N puis I-91N. Ouverture: de fin mai au 16 oct. de 9h30 à 17h30. Restaurant dans le village.
*John Fitzgerald Kennedy National Historic Site, Brookline, MA: maison natale de John Fitzgerald Kennedy, 35e Président (1961-1963). Le père de JFK acheta cette maison néo-coloniale dans la banlieue bostonienne en 1914, juste avant son mariage avec Rose. John y est né le 29 mai 1917 et y vécut ses 4 premières années avec son frère aîné et ses deux soeurs cadettes. La famille déménagea ensuite dans une maison plus grande quelques rues plus loin. En 1967, Rose Kennedy restaura la demeure et la transforma en musée consacré à son fils assassiné 4 ans plus tôt.
Route: 83 Beals St., Brookline, MA. 215 miles (345 km) de NYC. 4h de voiture par l’I-95N. Ouverture: du 22 mai à l’automne. Visites guidées de la maison de 10h à 15h. Visites libres de 15h30 à 16h30. Compter 1h sur place. Parking gratuit dans la rue. Plusieurs restaurants dans le quartier. Beaucoup de monde attendu pour Memorial Day, week-end de commémorations du 94e anniversaire de la naissance de JFK.
*pour 2011, le gouvernement américain a décrété 17 jours “admission free” dans les parcs nationaux, dont cette semaine du 16 au 24 avril (National Park Week), le 21 juin (1er jour de l’été), le 24 septembre (National Public Lands Day) et le week-end du 11 au 13 novembre (Veterans Day).
RETROUVER LA PREMIERE PARTIE DE CETTE ROUTE DES PRESIDENTS ICI.
Sur la route des Présidents (2e partie)
Discutons jardinage avec un Prince
Véritable amoureux des jardins et potagers, il est propriétaire du Château de la Bourdaisière en Touraine. Désireux de faire partager sa passion, il fait de ce château un parc dédié aux plantes de toutes sortes et réalise des jardins comme de véritables œuvres d’art avec l’aide de paysagistes de renom. Dans le potager, il crée ensuite le Conservatoire de la Tomate, en réunissant aujourd’hui plus de 650 variétés.
Désormais, et depuis 2008, le Château de la Bourdaisère est un exemple de restauration écologique et un lieu de résidence pour les artistes inspirés par le rapport entre l’homme et la nature. Vous l’aurez compris, c’est un passionné et un professionnel des jardins. Il sera d’autant plus intéressant de le rencontrer sur un thème, il est vrai, en plein essor. Il sera présent avec Roger Doiron, cuisinier spécialisé dans la confection de plats issus du potager.
Quand ? Lundi 2 mai, à 19h
Où ? Au Skyroom du FIAF, 22 East 60th Street New York, NY 10022
Combien? $25, $20 pour les members du FIAF
Le cours des affiches anciennes grimpera-t-il?
Afin de satisfaire les amoureux de vintage qui ne trouvent pas leur bonheur, le Poster Auctions International propose à l’occasion de sa 53e vente aux enchères d’Art Nouveau et d’Art Déco, une vente de plus de 500 lots d’affiches. Une collection impressionnante qui rend cet événement unique car ces produits authentiques ne furent pas reproduits à grande échelle comme c’est le cas avec de nombreuses affiches anciennes.
Si vous n’êtes pas certain de la qualité ou de l’intérêt des lots, vous pouvez vous rendre au Posters Please jusqu’au 30 avril afin de les admirer et peut-être repérer ceux qui vous tentent le plus.
Le début de la vente sera marqué par une collection remarquable de plus de 43 affiches d’aviations rares, dont les plus anciennes datent de 1908.
Quand ? Dimanche 1er mai, à 11h
Où ? Au Posters Please, 601 W. 26th St., 13th Floor, New York, NY 10001
Combien? Gratuit
Pour plus de renseignements, téléphonez au (212) 787-4000 ou rendez-vous sur le site web: www.postersplease.com
Picasso et Marie-Thérèse : l'Amour Fou
C’est au travers du prisme de son histoire d’amour avec Marie-Thérèse Walter que la galerie Gagosian a choisit de nous montrer Picasso. Une décision qui ravira les visiteurs jusqu’au 25 juin qui pourront ainsi redécouvrir les classiques incontournables et découvrir des pièces méconnues – certaines inédites aux Etats-Unis – provenant de collections privées.
Rassemblant les œuvres de Picasso entre 1927 et 1940, période durant laquelle il vécut avec Marie-Thérèse, ce thème de l’influence de la muse sur l’artiste donne du sens au travail complexe et mystérieux du maître. Ainsi l’on débute par les croquis hyperréalistes révélant l’homme amoureux tentant de percer jusqu’à l’obsession les secrets de cet amour naissant. Certains tableaux des débuts de leur romance se contentent d’initiales presque cachées (regardez attentivement Guitare à la main blanche !).
Rapidement ces derniers laissent place à une exploration des courbes et des couleurs pleine de sensualité qui marqua les plus grandes œuvres de l’artiste. Chaque peinture et sculpture se veut un rappel aux formes charnues et aux yeux en amandes de la jeune fille et révèle une œuvre empreinte d’innocence et de douceur, sublime hommage à celle qui fut d’abord l’adolescente ingénue rencontrée dans les rues de Paris.
Soudain les visages et corps de femmes déconstruits – parfois monstrueux – prennent un sens nouveau alors que l’on devine la distorsion comme moyen d’exploration de l’être aimé, une créativité osée et audacieuse à l’image d’une histoire d’amour longtemps restée cachée.
Alors que la conservatrice de l’exposition Diana Widmaier Picasso (petite fille de Marie-Thérèse et Pablo) travaille au catalogue raisonné des sculptures de son grand-père, c’est sans surprise que l’exposition fait la part belle aux sculptures. Moins connues elles sont ici mises en valeur et offrent comme une réponse aux questionnements sur le corps posés par les peintures.
L’espace de la galerie Gagosian est exploité à merveille, laissant à la fois de la place aux œuvres – et tout particulièrement aux sculptures – pour exister et offrant néanmoins la sensation d’un foisonnement qui laisse au visiteur le sentiment d’une plongée au cœur d’une relation amoureuse. Exposé dans une galerie contemporaine, l’œuvre de Picasso semble reprendre sa signification d’origine: celle d’un art révolutionnaire et novateur porté par une énergie créatrice aux facettes multiples et renouvelées.
On regrette bien sûr parfois l’absence d’explication ou de contextes sur les œuvres, pas de panneau mais un simple communiqué de presse vous sera remis à l’entrée. Et si ce n’était au final pas si grave de se perdre face à cet amour fou ?
Quand? Jusqu’au samedi 25 juin.
Où? Gagosian Gallery, 522 West 21st Street, New York Ny 10011
Combien? Gratuit.
Plan B à découvrir sur la scène new-yorkaise
N’attendez plus pour réserver vos places pour le concert de Plan B mercredi 4 et jeudi 5 mai à la Roseland Ballroom et au Music Hall of Williamsburg car il y a fort à parier que cet artiste au top des ventes en Angleterre saura conquérir les foules américaines. Plan B c’est le hip hop du rappeur Ben Drew, mais que les allergiques au genre se rassurent, la dominante soul de ses chansons offre une qualité musicale unique qui séduira même les plus réticents. A écouter le single She said qui révèle la vraie nature d’un groupe unique en son genre à mi-chemin entre Amy Winehouse et Kid Cudy.
Quand ? Mercredi 4 a 19h30 et jeudi 5 mai a 21h.
Où ? Roseland Ballroom (04/05), 239 W 52nd St (between Broadway and Eighth Ave).
Music Hall of Williamsburg (05/05), 66 North 6th St (between Kent and Wythe Aves) Williamsburg, Brooklyn.
Combien? A partir de 23$.
"Night Vision", l'obscurité en photos
Inenvisageable auparavant, photographier dans des conditions de faible luminosité devient possible à partir de la fin des années 1880. Les innovations techniques réduisent sensiblement le temps d’exposition, et les photographes vont alors pouvoir continuer à exercer leur passion même après la tombée de la nuit. Parmi les premiers à travailler de nuit, deux grands noms de l’époque, Stieglitz et Steichen, qui avaient d’ailleurs fait l’objet d’une exposition au MET il y a peu (voir notre article ici). Le premier photographie des scènes nocturnes urbaines (Reflections: Night, New York – 1897 ; An Icy Night – 1898), tandis le second préfère s’éloigner de l’agitation de la ville pour capturer notamment la forêt au crépuscule (Woods Twilight – 1899).
Grâce aux appareils plus maniables, aux pellicules plus rapides, et aux flashs plus répandus, la photographie nocturne devient un genre artistique à part entière au début du XXe siècle. Le Français d’origine hongroise Brassaï se fait un nom avec son ouvrage Paris de Nuit (1932), qui réunit des photos de rues parisiennes plongées dans l’obscurité. De l’autre coté de la Manche, Bill Brandt met à profit les coupures d’électricité du bombardement londonien, et dépeint la société britannique des années 30 et 40.
A l’instar de ces deux pionniers, d’autres photographes vont se mettre à chroniquer la vie nocturne urbaine, du brouhaha convivial de Little Italy (Diane Arbus, Sid Grossman) à l’élégance des soirées à l’opéra (Garry Winogrand). Toutes les figures de l’époque, de Berenice Abbott à Robert Frank, en passant par William Klein, Weegee et Diane Arbus, vont capturer pêle-mêle lampadaires étincelants, gratte-ciels scintillants et néons éblouissants. Les photographes de la deuxième moitié du XXe siècle vont quant à eux s’inspirer des techniques de surveillance policière et militaire (pellicules infrarouges, hélicoptères équipés de projecteurs puissants), pour essayer, comme leurs prédécesseurs en leur temps, de rendre la pénombre visible.
Night Vision: Photography After Dark
Du mardi 26 avril au dimanche 18 septembre 2011
En complément de l’exposition, le musée projète le film noir de 1950 Night and the City (Les Forbans de la nuit) de Jules Dassin vendredi 17 juin à 18h.
Du 26 avril au 30 Octobre (si le temps le permet), ne manquez pas non plus les sculptures abstraites en acier de l’Anglais Anthony Caro sur le toit du musée (Anthony Caro on the Roof).
Metropolitan Museum of Art
1000 5th Ave
New York, NY 10028
photo : Nightview, New York (1932) de Berenice Abbott
© Berenice Abbott/Commerce Graphics
Miami vibre au rythme du reggae
Décidemment, Miami accueille tous les styles. La culture reggae est à l’honneur ce week end avec un festival désormais coutumier. Expression musicale jamaïcaine, elle symbolise aussi le mouvement rastafari. Et en plus d’être un rendez-vous musical important et original, c’est également un rendez-vous humanitaire. Comme chaque année, l’entrée est gratuite mais il vous est demandé d’apporter 2 boites de conserves pour venir en aide à différentes organisations locales et nationales.
Comme c’est un jour « d’amour, d’unité et de paix » selon les organisateurs, ce geste vous rapprochera d’autant plus du concept musical que vous venez voir. Dans cette ambiance conviviale, nul besoin d’être un fan inconditionnel de Bob Marley pour apprécier la musique. laissez-vous porter à la cool …
Parmi les artistes présents, Luciano, Cultura Profetica, Warrior King, Bonnie Casey, Spam All Stars, Jahfe, Connis Vanterpool, Ephniko, Kulcha Shok Muzik, et bien d’autres.
Où ? Au Peacock Park, Coconut Grove, 2820 McFarlane Rd. Coconut Grove, Miami, Fl 33133
Quand ? Le samedi 30 avril 2011, de 15h à 23h
Combien ? 2 boites de conserves. Enregistrez-vous avant en cliquant ici ou en téléphonant au (305) 763-4509.
Pour plus d’informations : rockazmvmt.com
Jazz à la belle étoile au MOCA
Avis aux amateurs de jazz : munissez-vous de votre couverture, et vous pourrez écouter gratuitement une performance inédite du jeune percussionniste Andrew Atkinson sous les étoiles de Miami.
Où ? MOCA, 770 NE 125th St., Joan Lehman Building, North Miami, FL 33161; Tél : 305-893-6211
Quand ? Vendredi 29 avril à 20h
Combien ? Gratuit.
Paris, Mon Amour
Samedi 30 avril l’Alliance Française de Los Angeles vous invite au vernissage de l’exposition du photographe David Leclerc, « Paris, Mon Amour. » Nostalgique de Paname venez découvrir le travail de l’artiste, véritable hommage à l’œuvre de Doisneau.
Un Paris en noir et blanc donc pris sous des angles surprenants qui arrêtent le regard pour nous dévoiler les secrets de la ville et proposer un nouveau regard sur les incontournables classiques. Entrée libre pour le vernissage (RSVP et plus d’infos ici), des rafraîchissements seront servis.
Où ? Alliance Française de Los Angeles ,10390 Santa Monica Blvd, Suite 120, Los Angeles, CA 90025
Quand ? Vernissage samedi 30 avril de 18h a 21h. L’exposition se poursuivra jusqu’au moins de juin
Combien ? Gratuit.
Cuisine et nutrition en question
Universitaire spécialiste de la cuisine, de la nutrition et de la santé, Richard Delerins sera de passage à l’Alliance Française de Los Angeles jeudi soir pour une conférence en anglais.
Il traitera des défis de la cuisine au XXIe siècle, qui soulèvent notamment des questions environnementales, identitaires et génétiques.
Il s’appuiera notamment sur son projet de recherche du moment, “21st century cuisine, nutrition and genetics in France and the United States”, qui étudie entre autres ce que nos habitudes, nos pratiques et nos choix alimentaires disent de nous.
Où ? Alliance Française de Los Angeles, Ste 210, 10390 Santa Monica Blvd, Los Angeles, CA 90025-6964; (310) 652-0306
Quand ? Jeudi 28 avril à 19h
Combien ? Gratuit. Donations recommandées. RSVP à [email protected]
Les Lutins, troisième partie
Soutenu par le Ministère de la Culture, la Mairie de Paris ou encore le Centre national de la cinématographie (CNC), le festival des Lutins permet de promouvoir un genre cinématographique souvent mal connu du grand public, et met à l’honneur la nouvelle génération de réalisateurs et d’acteurs.
L’Alliance Française organise la dernière session de projections cette semaine. Au programme, trois courts métrages, dont un film d’animation, sélectionnés par des professionnels de l’industrie du 7e art parmi les meilleurs courts métrages français de l’année dernière.
Après la projection, vous pourrez tester vos connaissances sur le cinéma français lors d’un quiz qui sera accompagné d’un apéritif.
Programme
Montparnasse de Mikhaël Hers
Durée : 58 minutes
L’année de l’Algérie de May Bouhada
Durée : 17 minutes
Le petit dragon de Bruno Collet
Durée : 8 minutes
Où ? Alliance Française de Pasadena, 34 E. Union Street, Pasadena, CA 91103 ; 626 683-3774
Quand ? Vendredi 29 avril à 19h
Combien ? $10 pour les membres, $15 pour les non-membres
Réservations et informations à [email protected]