Intitulée « The body of the text », l’exposition durera jusqu’au 4 juin.
L’occasion de découvrir des œuvres tirées d’un « rituel enfantin » selon l’artiste. Ce dernier souhaite, à travers ses œuvres, « concilier aisément les éléments minimalistes et Baroques du décor et les combiner dans des formes imaginaires, énigmatiques, suspendues entre l’attrait du vide et la profusion exubérante de vie ».
Où ? Ruth Bachofner Gallery, Bergamot Station, 2525 Michigan ave, Santa Monica
Quand ? Vernissage : samedi 23 avril 2011 , de 17h à 19h.
L’exposition : du 24 avril au 4 juin 2011. Ouvert du mardi au samedi, de 10h à 17h30
Combien? Gratuit
Michel Alexis expose ses peintures
La réussite professionnelle par l’exil
En toute modestie, Ouenda avoue “avoir le tournis” devant la rapidité de sa carrière professionnelle américaine. La voilà à 36 ans vice-présidente chargée des finances de «Real Mex Restaurants», une entreprise qui compte plus de 200 restaurants, employant au total près de 17000 salariés dans une douzaine d’Etats du pays, pour un chiffre d’affaire annuel de 600 millions de dollars.
Rien ne prédisposait cette enfant de Montigny-les-Cormeilles, Val-d’Oise à grimper si vite les échelons de son entreprise. «Jamais je n’aurais imaginé en arriver là», raconte-t-elle. «Après mon bac, je me suis orientée vers un BTS et je ne pensais pas aller plus loin. Mais lors d’un stage chez Colgate-Palmolive, j’ai eu une sorte de révélation sur l’orientation que je voulais donner à ma vie personnelle et professionnelle. Je sortais enfin d’un milieu ouvrier, de ma cité et des codes qui la régissaient, pour rencontrer des gens du monde entier. Une véritable nouveauté… J’ai également eu la chance de croiser des personnes qui ont eu la gentillesse de me prendre sous leur aile et de m’encourager à reprendre mes études.»
Suite à ce stage, la jeune femme décide donc de partir 6 mois en Ecosse, à l’Université d’Edimbourg, pour parfaire son anglais. «C’était la première fois que je partais seule. Cette liberté a été une bénédiction. J’ai compris que pour construire mon identité, je devais m’ouvrir aux autres et quitter ma banlieue où, d’habitude, une fille d’origine maghrébine doit se marier jeune et trouver un emploi. Dès mon retour en France, j’ai redéfini mes objectifs et repris mes études à la Sorbonne.»
Un choix couronné de succès, puisque Ouenda Baaïssa poursuit son cursus jusqu’au doctorat. «Je ne l’ai toutefois pas terminé. J’avais démarré ce doctorat d’économie industrielle en 1999, mais j’ai obtenu un stage en Californie et je suis partie dans la foulée.»
Le rêve américain se transforme cependant en déception, quelques jours après son arrivée. «J’ai vite réalisé que ce stage n’était pas sérieux et ne débouchait sur rien.» Mais une bonne étoile veille sur la jeune femme. Fortuitement, cette dernière rencontre en effet Charles Bonaparte, «un descendant de l’Empereur», à la tête d’une petite chaîne de restaurants, «El Gallo Giro». L’entrepreneur lui propose ainsi un poste d’analyste financier et la possibilité de rester sur le sol américain. «J’y ai effectué mes armes durant 5 ans, avant d’être débauchée par « Real Mex » qui m’offrait de devenir directeur comptable. Le challenge était intéressant, j’ai foncé.» Avec la réussite que l’on sait…
Plus de dix ans après son arrivée en Californie, Ouenda Baaïssa ne regrette donc nullement son exil californien. Et si la nostalgie de la France s’empare d’elle, la jeune femme sait pourtant qu’elle n’aurait pu y réaliser le même parcours : «Après mon DEA d’économie, je me suis aperçue que le marché du travail en France était sclérosé. En fonction du sexe, de l’origine et du diplôme, je pouvais connaître par avance le salaire, l’évolution et le montant de la retraite. C’était déprimant. Aux Etats-Unis, on ne vous rigole pas au nez et on n’hésite pas à vous donner des responsabilités lorsque vous êtes jeune. On vous donne votre chance et l’ambition n’est pas un mot grossier, même si le revers de la médaille est de travailler 12 heures par jour.»
La jeune femme pousse même la comparaison plus loin en se montrant inquiète quant à l’évolution de la société française : «Même si le marché du travail américain a été durement touche par la crise économique, je reste persuadée que l’on a plus de chance d’y faire carrière lorsque l’on est jeune diplôme et ambitieux. Il s’agit de deux sociétés profondément différentes quant à la valeur travail et à sa rémunération. Le revers de ce système, comparé à la France, est un filet social en peau de chagrin et des coûts d’éducation astronomiques, mais il vaut mieux être jeune diplômé ici qu’en France. A Paris, aurais-je pu doubler mon salaire en 2 ans et le tripler en 5 ans ? Ici, il n’y a pas de limite.»
De loin, elle suit les débats français, de l’égalité des chances à la laïcité et s’inquiète de ce “profond malaise”. “Pour parler franchement, ici, je n’ai jamais senti que mes origines, la couleur de ma peau ou mon accent ont été des paramètres pendant mon parcours professionnel. Or en France c’est un sujet qui revient constamment dans les conversations et dans la presse”.
La jeune femme n’est toutefois pas aigrie et s’avoue toujours séduite par la France, «sa culture, le niveau et la qualité de conversation des gens». Elle aimerait d’ailleurs y revenir dans les mois à venir pour tenter d’intégrer l’ENA : «Pour l’heure, je n’ai pas trouvé de structure académique (un autre contraste avec les US) qui me permette de préparer l’examen d’entrée dès la rentrée prochaine. J’envisage donc de passer, l’an prochain, le concours externe de préparation au 3e concours.»
En attendant, Ouenda Baaïssa ne sombre pas dans la routine. En dépit d’un emploi du temps surchargé, elle a repris ses études à l’université d’UCLA afin de préparer l’examen du CPA (Certified Public Accountant) : «L’équivalent en France de cette certification est l’expertise comptable. J’ai tellement pratiqué cette profession, qu’il serait dommage de repartir en France sans un diplôme professionnel. C’est aussi une certification très reconnue à l’étranger et dans les entreprises travaillant à l’échelle internationale.»
Une fois ses études terminées, Ouenda Baaïssa pourra alors traverser l’Atlantique en sens inverse pour partir à la conquête de la France, et y suivre son rêve de travailler pour les Affaires Etrangères.
Le Miami Children's Museum célèbre la planète bleue
Tous les 22 avril depuis 1970, le Earth Day (Jour de la Terre) met à l’honneur notre planète et l’importance de sa préservation pour les générations à venir.
Rendez-vous en famille au Children’s Museum vendredi 22 avril de 11h à 17h pour une après-midi d’ateliers ludiques qui initieront vos enfants aux problématiques environnementales, le tout dans une atmosphère conviviale.
Miami Children’s Museum
980 MacArthur Causeway
Miami, Florida 33132
A noter aussi, à l’occasion de Pâques le musée organise une chasse à l’oeuf (et une multitude d’activités) dimanche de midi à 17h.
Les artistes de demain dès aujourd'hui au Loewe Museum
Jusqu’au 8 mai venez découvrir les grands noms de demain au Loewe Museum. Habituellement réputé pour ses collections d’antiquités et d’arts premiers, le musée vous propose pourtant comme chaque année une bouffée d’art contemporain en exposant œuvres des étudiants en art de l’Université de Miami à l’occasion de l’Annual Juried Student Competition. Plus d’infos : http://www6.miami.edu/lowe/index.htm
Quand ? Du 16 avril au 8 mai.
Où ? Loewe Museum, Lowe Art Museum, University of Miami, 1301 Stanford Drive, Coral Gables, Florida 33124-6310
Combien 10$
Le Trans-Siberian Orchestra en concert à la Germain Arena
Le mythique groupe de Paul O’Neill Trans-Siberian Orchestra sera en concert à Estero le dimanche 24 avril. Retrouvez dès 19h30 à la Germain Arena à deux heures de Miami ce groupe qui année après année a su s’imposer comme une valeur sûre du progressive rock. La line-up vous fera revivre l’émotions du classique « Beethoven’s last night » et les sons du plus récent « Night Castle ».
Où ? Germain Area, 11000 Everblades Parkway, Estero.
Quand ? Dimanche 24 avril a 19h30.
Combien ? Environ 50$.
Les Bouygues Boys à l'attaque du tunnel de Miami
Le rendez-vous est pris sur le chantier. Guillaume Dubois et Louis Brais me font l’honneur d’une visite exclusive. Munie d’un casque, d’un gilet de protection et de chaussures de chantier –obligatoires- me voilà fin prête à découvrir l’envers du décor. Nous longeons le bras de mer qui sépare le downtown de Watson Island jusque sous le pont de l’autoroute I-395. Un frêle escalier métallique nous amène au beau milieu de l’autroute, la voie « aller » sur notre droite, celle « retour », sur notre gauche. Là, surprise: au milieu d’un champ de grues toutes plus grandes les unes que les autres, je découvre une immense piscine (certainement la plus grande de Miami), entourée de hauts murs de protection latéraux, sur laquelle un petit bateau de plongeurs flotte paisiblement. Guillaume et Louis m’expliquent qu’ils sont en train de creuser la rampe de lancement du tunnel, que ces hauts murs (6 mètres) ont été conçus pour éviter toute inondation en cas d’ouragan et de montée des eaux exceptionnelle. Les plongeurs sont là pour s’assurer «que là dessous», tout se passe bien.
(Photo: Guillaum Dubois, patron de Miami Access Tunnel, sur le chantier).
Avec quatre millions de croisiéristes et près de huit millions de tonnes de marchandises par an, le port de Miami est en pleine croissance. Situé sur Dodge Island, le seul moyen d’y accéder est de passer par Downtown Miami. La circulation y devient critique et le trafic devrait y doubler d’ici 15 ans. Les commerçants se plaignent, leurs clients fuient le centre ville et le port commence à craindre la concurrence de Fort Lauderdale, à 30 minutes de là. D’où l’idée d’un tunnel qui permettrait de détourner les camions du centre et de faciliter l’accès au port. Après bien des péripéries politiques (et une controverse qui n’est toujours pas éteinte), c’est le consortium conduit par Bouygues qui a remporté l’appel d’offres en 2009. L’État de Floride a alors signé un contrat avec MAT ( Miami Access Tunnel), une société américaine créée pour l’occasion par le groupe Bouygues et un fonds d’investissement. Un contrat d’un type totalement inédit aux États-Unis: le tunnel sera conçu, construit, financé et entretenu par le partenaire privé. L’État de Floride devient « locataire » du projet et du tunnel pendant 35 ans. Il percevra alors un loyer couvrant toutes les dépenses (études, travaux, maintenance etc ).
Le savoir-faire est en grande partie français: Guillaume Dubois, aux commandes de MAT et Louis Brais, exécuteur de travaux chez Bouygues, sont responsables de la conception et de la construction. Ils se connaissent bien et ont déjà travaillé ensemble à la construction d’une autoroute en Jamaïque. Les Français représentent cependant moins de 10% des personnes travaillant sur place. L’énorme chantier emploie actuellement 200 personnes, un effectif qui va très bientôt monter à 500.
Après deux ans d’études, le tracé des deux tunnels (un pour la voie aller et l’autre pour le retour) est établi : il part de l’autoroute I-395 au niveau de Watson Island, passe sous le bras de mer et rejoint Dodge Island sur une longueur de mille cent mètres. Les contraintes ? Énormes. «Il a fallu déplacer une autoroute, rien que cela!» confie Guillaume Dubois. Et d’ajouter «sans pour autant perturber le trafic très chargé de l’I-395 (cent mille voitures par jour), un des axes principaux en direction de Miami Beach».
Actuellement, l’équipe creuse la rampe de lancement qui accueillera cet été le tunnelier, une énorme machine de douze mètres de diamètre, cent mètres de long et cinq mille tonnes ! Il arrivera d’Allemagne par la mer et sera assemblé sur place. «Ce montage – trois mois ! – sera spectaculaire, les gens n’en croiront pas leurs yeux» se réjouit Guillaume Dubois. Puis, le tunnelier débutera sa lente mission, à raison de quelques centimètres par minute. Son rôle : creuser, évacuer les déchets sur tapis roulant (séchés et utilisés ailleurs comme remblais, « so green ») et, tous les deux mètres, placer correctement un anneau en béton (soixante centimètres d’épaisseur), parois du futur tunnel, fabriqué au préalable dans une usine près des Everglades. Arrivé au bout, il fera demi-tour pour creuser la voie « retour » de la circulation.
Les moyens techniques utilisés pour creuser sous la terre et sous la mer (sept couches géologiques différentes) sont étonnants: on congèle l’eau, on fait des injections pour renforcer le sol qui est sableux, on leste le tunnel de façon à ce qu’il ne remonte pas à la surface (vous vous souvenez, la poussée d’Archimède ?)… Tout ça sans faire de vagues: pas question de déranger les touristes qui débarquent au port, les sociétés qui chargent et déchargent leurs containers, ni même les usagers de l’autoroute. Pas question non plus d’affecter le fond marin. «Miami est le seul port industriel à avoir une eau transparente», m’explique Louis Brais. «La « turbidité » – l’opacité de l’eau de mer – doit rester nulle, le bruit n’est pas toléré». La question de l’environnement est capitale. «Trois agences gouvernementales en environnement travaillent avec nous sur le projet» rajoute Louis, «c’est une question très sérieuse».
La fin des travaux est prévue en 2014. D’ici-là, Guillaume et Louis porteront la responsabilité de cet ambitieux projet, illustration d’une belle alliance franco-américaine.
http://www.portofmiamitunnel.com/
Comme un voile sur la politique française
Ce ne sont pas les réactions qui manquent après l’entrée en vigueur de la loi sur le voile intégral lundi dernier en France. Au point que lecteurs américains ne doivent probablement plus savoir où donner de la tête.
Le New York Times d’abord, qui s’interroge : Pourquoi en faire toute une histoire alors qu’il n’y a qu’une minorité de femmes concernée ? « L’idéal français de république laïque » voudrait faire abstraction des appartenances religieuses ou ethniques, tente d’expliquer le quotidien. Il y aurait plusieurs raisons à l’instauration de cette législation : culturelle d’abord, avec notamment l’importance capitale du «regard » (en français dans le texte), mais aussi historique et politique. “La peur, le ressentiment, le rejet […] de l’Autre » seraient profondément enracinés, et côtoieraient des souvenirs encore vifs du colonialisme et d’une éventuelle « mission civilisatrice », notamment à l’extrême-droite.
Dans la rubrique courrier des lecteurs du quotidien, on trouve plusieurs les réactions virulentes à la nouvelle loi française : un « premier pas » vers l’intégration de femmes souvent à l’écart du reste de la société pour l’un, ou pour un autre, fervent défenseur du Premier Amendement, une atteinte à la « liberté de religion, de conscience et de pensée ».
Le Huffington Post publie quant à lui deux tribunes d’opinion sur la polémique : si une éditorialiste regrette que la couverture médiatique américaine ait failli à replacer cette loi dans son contexte et n’ait fait que renforcer les préjugés, un autre, pas avare de comparaisons historiques, condamne un « retour à l’époque médiévale » et taxe Sarkozy d’«homme de Néandertal». Il dénonce une manipulation des femmes, et affirme qu’« on ne doit pas les forcer à faire quelque chose contre leur volonté ». « Un changement culturel durable ne peut se faire que par le biais du libre arbitre, et non sous la contrainte », ajoute-il.
Du côté du Washington Examiner et de Forbes, ce n’est pas le même son de cloche : les autres pays européens devraient suivre l’exemple de la France, qui avec cette initiative « courageuse », pourrait enfin trouver une solution aux « problèmes d’intégration » et à l’échec du « multiculturalisme », lit-on notamment dans l’article de Forbes.
« La modestie n’est pas l’apanage de la France », peut-on lire dans le Christian Science Monitor. Mais le journal le reconnaît, pour une fois Paris n’a pas cherché à s’attribuer la victoire de l’arrestation de Gbagbo. Le président n’aurait en effet pas voulu « agiter l’épouvantail de l’impérialisme dans l’ancienne colonie française ». Une intervention militaire, motivée des « liens historiques », un « intérêt national », des considérations idéologiques, mais surtout politiques, qui semble pleinement justifiée pour le journaliste.
Un avis que partage aussi l’éditorialiste Roger Cohen dans le New York Times : il n’hésite d’ailleurs pas à affirmer que le président français pourrait légitimement prétendre à un second mandat…
Dans un autre article, le quotidien s’interroge aussi sur le récent interventionnisme militaire français en Libye et en Côte d’Ivoire. Cinquante ans après l’indépendance africaine, certains constatent un retour aux temps de l’ingérence française en Afrique, de la Françafrique qui a pourtant techniquement pris fin vers le milieu des années 90. Alors, doit-on y voir une nostalgie du colonialisme ou une « realpolitik pragmatique » ? Une chose est sure, si l’armée française, agissant sous mandat onusien, a indéniablement eu un rôle dans le dénouement de la situation ivoirienne, il s’avère délicat de faire abstraction du « passé colonial » de la Métropole…
À propos de l’intervention militaire française en Libye, le Los Angeles Times a d’ailleurs publié ce week-end une interview de trois pages de Bernard-Henri Levy. Ce cher BHL n’a décidément pas fini de faire parler de lui outre-Atlantique…
Enfin, une fois n’est pas coutume, l’opposition a aussi sa place dans les médias américains : les virages entrepris par le Parti Socialiste dans son projet pour l’élection présidentielle, adopté il y a dix jours, n’ont pas échappé au New York Times. Les socialistes, qui pour le quotidien ont toutes leurs chances pour 2012, y affirment notamment noir sur blanc leur volonté de réformer le libre-échange tel qu’il existe à l’heure actuelle. L’idée : « installer des barrières douanières aux frontières de l’UE » pour les pays qui ne respecteraient pas les normes sociales et environnementales (« droits syndicaux, travail des enfants, émissions de gaz à effet de serre »). Une proposition surtout liée à des enjeux de politiques intérieures, et qui viserait à «récupérer les voix des perdants de la mondialisation » qui se seraient reportées vers l’extrême-droite, analyse l’article. Mais ce retour au protectionnisme, s’il semble rejoindre les positions du Parti Démocrate américain, risque de ne pas être du goût de tout le monde, du directeur du FMI, loin d’être un grand protectionniste dans l’âme, à l’Union Européenne, nettement « dans le camp du libre-échange ».
(credit photo: SIPA/LE FLOCH)
Les auteurs francophones convergent à New York
Ce vaste rassemblement d’auteurs venus de tous les points du globe “ne doit pas faire illusion”, selon Télérama. Dans un récent article intitulé “La Forteresse américaine”, le magazine évoque le profond désintérêt (“l’incuriosité absolue”, citant Anne-Solange Noble de Gallimard) des éditeurs américains pour les auteurs non anglophones : la traduction ne représente que 3% de la production littéraire américaine. Alors le PEN Festival, l’arbre qui cache la forêt? Quoiqu’il en soit, on ne peut que se réjouir de la robustesse de l’arbre!
Environ cent vingt écrivains (dont la moitié ne sont pas américains) convergent à New York pour ce festival organisé par le PEN American Center, branche américaine de PEN. L’association internationale d’écrivains a été fondée en 1921 afin de «rassembler des écrivains de tous pays attachés aux valeurs de paix, de tolérance et de liberté».
Salman Rushdie, Jonathan Franzen, Malcolm Gladwell, seront aussi parmi les têtes d’affiche de cette nouvelle édition. A ne pas manquer, la soirée d’ouverture à Chelsea Piers coorganisée par les services culturels de l’ambassade de France, le 25 avril. On va aussi se régaler avec la série de conversations littéraires à l’heure du déjeuner à la Maison Française de NYU (gratuites et ouvertes au public). La sélection :
-Lectures et concert à la soirée d’ouverture “Ecrit sur l’eau” porte bien son nom puisqu’elle aura lieu au bord de la rivière Hudson à Chelsea Piers, coorganisée par les services culturels de l’ambassade de France. Avec entre autres Malcolm Gladwell, Amélie Nothomb, Salman Rushdie, Wallace Shawn, Deborah Eisenberg.
Quand : lundi 25 avril,19h30
Où: le lighthouse de Chelsea Piers, Pier 61, W. 23rd St. & Hudson River, New York City
$30/$20 pour les membres du PEN et étudiants. (866) 811-4111 ; ovationtix.com
– The Public Intellectual
Quand : lundi 25 avril,17h30-19h
Où: A l’hôtel Standard, High Line Room, 848 Washington St., New York City
Avec Pierre Guyotat, Hervé Le Tellier, Manuel de Lope, Peter Godwin, Thomas Lehr, Linda Polman
$15/$10 pour les membres du PEN et étudiants. (866) 811-4111 ; ovationtix.com
-Conversations littéraires à l’heure du déjeuner :
Ludovic Debeurme et Kjersti Annesdatter Skomsvold le mardi 26 avril, midi–13h30
Laurence Cossé et Hervé Le Tellier, le mercredi 27 avril, midi–13h30
Où: La Maison Française, 16 Washington Mews, New York City
gratuit et ouvert au public
–Auteurs et audiences
avec Mario Bellatin, Laurence Cossé, Yael Hedaya, Manuel de Lope, Asaf Schurr
Quand: mercredi 27 avril, 15h30–17h
Où : Cultural Services of the French Embassy, 972 5th Ave., New York City
gratuit et ouvert au public
-Révolutions dans le monde arabe
Avec Abdelkader Benali, Abdellah Taia, Rula Jebreal, Ghassan Salamé
Quand: mercredi 27 avril, 19h30
Où: 92nd Street Y, Unterberg Poetry Center, 1395 Lexington Ave., New York City
$20/$15 PEN Members, students with valid ID. Call (866) 811-4111 or visit ovationtix.com
-Translating America
Quand : vendredi 29 avril, Midi–13h30
Où: Scandinavia House, 58 Park Ave., New York City
Avec Emmanuelle Ertel, Asaf Schurr, and Sandro Veronesi
gratuit et ouvert au public
A noter, la conversation entre Abdellah Taїa et Dale Peck le 1er mai est à 13h au lieu de 15h.
Programme complet : http://www.pen.org/page.php/prmID/1096
Le Young Concert Artists célèbre son 50ème anniversaire
De nombreux musiciens ont passé les portes du Young Concert Artists International Audition avant de connaître le succès. Depuis un demi-siècle l’organisation cherche la perle rare et lui donne sa chance. Mercredi 20 avril est l’occasion de célébrer son succès à travers un concert donné par d’anciens lauréats et désormais musiciens de talent et respectés à travers le monde.
Le quatuor Modigiliani se fait connaître en 2004, année où il est repéré par le YCA, et remporte prix sur prix depuis. Composé de 2 violons, un alto et un violoncelle, il est désormais l’une des formations de chambre les plus demandées et réalise des tournées dans toutes l’Europe mais également aux Etats-Unis et au Japon. Jean-Efflam Bavouzet connaît quant à lui un grand succès depuis 1986. Le pianiste donne régulièrement des récitals dans des opéras de par le monde et s’est également enrichi de ses nombreuses collaborations, entre autres avec l’Orchestre National de France pour des tournées à l’étranger.
Quand ? Mercredi 20 avril 2011, 19h30
Où ? Au Florence Gould Hall, 55 East 59th Street, New York, NY 10022
Combien? $40, $30 pour les membres du FIAF
Pour réserver vos tickets, cliquez ici.
"Write about now" regroupe quatre écrivains pour parler littérature et art
Selon les différents sujets abordés, Yannick Haenel, Laurent Numez, Vicotira Patterson et Siva Vaidhyanathan expliqueront leurs points de vue et échangeront avec leurs confrères. L’occasion également d’échanges entre écrivains de différents pays et donc, de différentes cultures.
Quand ? Jeudi 21 avril 2011, à 19h30
Où ? Au Skyroom, 22 East 60th Street, New York, NY 10022.
Combien? $15, $10 pour les membres du FIAF et les étudiants.
Nouveau regard sur l'identité nationale
Alors que la nécessité – ou non – d’un débat sur l’identité nationale déchaine notre scène politique, la Maison française de Columbia se penche sur la question en invitant deux chercheurs : Patrick Simon directeur de recherches à l’INED et Angéline Escafré-Dublet chercheuse à Sciences-Po.
Profitez du recul d’un océan pour prendre le temps de porter un regard nouveau sur cette seconde génération d’immigrants qui peinent à se sentir français malgré un passeport bel et bien en poche.
Où ? Maison Française, Buell Hall Columbia University, 515 West 116th Street, New York 10027.
Quand ? Mercredi 20 avril de 18h à 20h.
Combien ? Gratuit.