Le mythique groupe de Paul O’Neill Trans-Siberian Orchestra sera en concert à Estero le dimanche 24 avril. Retrouvez dès 19h30 à la Germain Arena à deux heures de Miami ce groupe qui année après année a su s’imposer comme une valeur sûre du progressive rock. La line-up vous fera revivre l’émotions du classique « Beethoven’s last night » et les sons du plus récent « Night Castle ».
Où ? Germain Area, 11000 Everblades Parkway, Estero.
Quand ? Dimanche 24 avril a 19h30.
Combien ? Environ 50$.
Le Trans-Siberian Orchestra en concert à la Germain Arena
Les Bouygues Boys à l'attaque du tunnel de Miami
Le rendez-vous est pris sur le chantier. Guillaume Dubois et Louis Brais me font l’honneur d’une visite exclusive. Munie d’un casque, d’un gilet de protection et de chaussures de chantier –obligatoires- me voilà fin prête à découvrir l’envers du décor. Nous longeons le bras de mer qui sépare le downtown de Watson Island jusque sous le pont de l’autoroute I-395. Un frêle escalier métallique nous amène au beau milieu de l’autroute, la voie « aller » sur notre droite, celle « retour », sur notre gauche. Là, surprise: au milieu d’un champ de grues toutes plus grandes les unes que les autres, je découvre une immense piscine (certainement la plus grande de Miami), entourée de hauts murs de protection latéraux, sur laquelle un petit bateau de plongeurs flotte paisiblement. Guillaume et Louis m’expliquent qu’ils sont en train de creuser la rampe de lancement du tunnel, que ces hauts murs (6 mètres) ont été conçus pour éviter toute inondation en cas d’ouragan et de montée des eaux exceptionnelle. Les plongeurs sont là pour s’assurer «que là dessous», tout se passe bien.
(Photo: Guillaum Dubois, patron de Miami Access Tunnel, sur le chantier).
Avec quatre millions de croisiéristes et près de huit millions de tonnes de marchandises par an, le port de Miami est en pleine croissance. Situé sur Dodge Island, le seul moyen d’y accéder est de passer par Downtown Miami. La circulation y devient critique et le trafic devrait y doubler d’ici 15 ans. Les commerçants se plaignent, leurs clients fuient le centre ville et le port commence à craindre la concurrence de Fort Lauderdale, à 30 minutes de là. D’où l’idée d’un tunnel qui permettrait de détourner les camions du centre et de faciliter l’accès au port. Après bien des péripéries politiques (et une controverse qui n’est toujours pas éteinte), c’est le consortium conduit par Bouygues qui a remporté l’appel d’offres en 2009. L’État de Floride a alors signé un contrat avec MAT ( Miami Access Tunnel), une société américaine créée pour l’occasion par le groupe Bouygues et un fonds d’investissement. Un contrat d’un type totalement inédit aux États-Unis: le tunnel sera conçu, construit, financé et entretenu par le partenaire privé. L’État de Floride devient « locataire » du projet et du tunnel pendant 35 ans. Il percevra alors un loyer couvrant toutes les dépenses (études, travaux, maintenance etc ).
Le savoir-faire est en grande partie français: Guillaume Dubois, aux commandes de MAT et Louis Brais, exécuteur de travaux chez Bouygues, sont responsables de la conception et de la construction. Ils se connaissent bien et ont déjà travaillé ensemble à la construction d’une autoroute en Jamaïque. Les Français représentent cependant moins de 10% des personnes travaillant sur place. L’énorme chantier emploie actuellement 200 personnes, un effectif qui va très bientôt monter à 500.
Après deux ans d’études, le tracé des deux tunnels (un pour la voie aller et l’autre pour le retour) est établi : il part de l’autoroute I-395 au niveau de Watson Island, passe sous le bras de mer et rejoint Dodge Island sur une longueur de mille cent mètres. Les contraintes ? Énormes. «Il a fallu déplacer une autoroute, rien que cela!» confie Guillaume Dubois. Et d’ajouter «sans pour autant perturber le trafic très chargé de l’I-395 (cent mille voitures par jour), un des axes principaux en direction de Miami Beach».
Actuellement, l’équipe creuse la rampe de lancement qui accueillera cet été le tunnelier, une énorme machine de douze mètres de diamètre, cent mètres de long et cinq mille tonnes ! Il arrivera d’Allemagne par la mer et sera assemblé sur place. «Ce montage – trois mois ! – sera spectaculaire, les gens n’en croiront pas leurs yeux» se réjouit Guillaume Dubois. Puis, le tunnelier débutera sa lente mission, à raison de quelques centimètres par minute. Son rôle : creuser, évacuer les déchets sur tapis roulant (séchés et utilisés ailleurs comme remblais, « so green ») et, tous les deux mètres, placer correctement un anneau en béton (soixante centimètres d’épaisseur), parois du futur tunnel, fabriqué au préalable dans une usine près des Everglades. Arrivé au bout, il fera demi-tour pour creuser la voie « retour » de la circulation.
Les moyens techniques utilisés pour creuser sous la terre et sous la mer (sept couches géologiques différentes) sont étonnants: on congèle l’eau, on fait des injections pour renforcer le sol qui est sableux, on leste le tunnel de façon à ce qu’il ne remonte pas à la surface (vous vous souvenez, la poussée d’Archimède ?)… Tout ça sans faire de vagues: pas question de déranger les touristes qui débarquent au port, les sociétés qui chargent et déchargent leurs containers, ni même les usagers de l’autoroute. Pas question non plus d’affecter le fond marin. «Miami est le seul port industriel à avoir une eau transparente», m’explique Louis Brais. «La « turbidité » – l’opacité de l’eau de mer – doit rester nulle, le bruit n’est pas toléré». La question de l’environnement est capitale. «Trois agences gouvernementales en environnement travaillent avec nous sur le projet» rajoute Louis, «c’est une question très sérieuse».
La fin des travaux est prévue en 2014. D’ici-là, Guillaume et Louis porteront la responsabilité de cet ambitieux projet, illustration d’une belle alliance franco-américaine.
http://www.portofmiamitunnel.com/
Comme un voile sur la politique française
Ce ne sont pas les réactions qui manquent après l’entrée en vigueur de la loi sur le voile intégral lundi dernier en France. Au point que lecteurs américains ne doivent probablement plus savoir où donner de la tête.
Le New York Times d’abord, qui s’interroge : Pourquoi en faire toute une histoire alors qu’il n’y a qu’une minorité de femmes concernée ? « L’idéal français de république laïque » voudrait faire abstraction des appartenances religieuses ou ethniques, tente d’expliquer le quotidien. Il y aurait plusieurs raisons à l’instauration de cette législation : culturelle d’abord, avec notamment l’importance capitale du «regard » (en français dans le texte), mais aussi historique et politique. “La peur, le ressentiment, le rejet […] de l’Autre » seraient profondément enracinés, et côtoieraient des souvenirs encore vifs du colonialisme et d’une éventuelle « mission civilisatrice », notamment à l’extrême-droite.
Dans la rubrique courrier des lecteurs du quotidien, on trouve plusieurs les réactions virulentes à la nouvelle loi française : un « premier pas » vers l’intégration de femmes souvent à l’écart du reste de la société pour l’un, ou pour un autre, fervent défenseur du Premier Amendement, une atteinte à la « liberté de religion, de conscience et de pensée ».
Le Huffington Post publie quant à lui deux tribunes d’opinion sur la polémique : si une éditorialiste regrette que la couverture médiatique américaine ait failli à replacer cette loi dans son contexte et n’ait fait que renforcer les préjugés, un autre, pas avare de comparaisons historiques, condamne un « retour à l’époque médiévale » et taxe Sarkozy d’«homme de Néandertal». Il dénonce une manipulation des femmes, et affirme qu’« on ne doit pas les forcer à faire quelque chose contre leur volonté ». « Un changement culturel durable ne peut se faire que par le biais du libre arbitre, et non sous la contrainte », ajoute-il.
Du côté du Washington Examiner et de Forbes, ce n’est pas le même son de cloche : les autres pays européens devraient suivre l’exemple de la France, qui avec cette initiative « courageuse », pourrait enfin trouver une solution aux « problèmes d’intégration » et à l’échec du « multiculturalisme », lit-on notamment dans l’article de Forbes.
« La modestie n’est pas l’apanage de la France », peut-on lire dans le Christian Science Monitor. Mais le journal le reconnaît, pour une fois Paris n’a pas cherché à s’attribuer la victoire de l’arrestation de Gbagbo. Le président n’aurait en effet pas voulu « agiter l’épouvantail de l’impérialisme dans l’ancienne colonie française ». Une intervention militaire, motivée des « liens historiques », un « intérêt national », des considérations idéologiques, mais surtout politiques, qui semble pleinement justifiée pour le journaliste.
Un avis que partage aussi l’éditorialiste Roger Cohen dans le New York Times : il n’hésite d’ailleurs pas à affirmer que le président français pourrait légitimement prétendre à un second mandat…
Dans un autre article, le quotidien s’interroge aussi sur le récent interventionnisme militaire français en Libye et en Côte d’Ivoire. Cinquante ans après l’indépendance africaine, certains constatent un retour aux temps de l’ingérence française en Afrique, de la Françafrique qui a pourtant techniquement pris fin vers le milieu des années 90. Alors, doit-on y voir une nostalgie du colonialisme ou une « realpolitik pragmatique » ? Une chose est sure, si l’armée française, agissant sous mandat onusien, a indéniablement eu un rôle dans le dénouement de la situation ivoirienne, il s’avère délicat de faire abstraction du « passé colonial » de la Métropole…
À propos de l’intervention militaire française en Libye, le Los Angeles Times a d’ailleurs publié ce week-end une interview de trois pages de Bernard-Henri Levy. Ce cher BHL n’a décidément pas fini de faire parler de lui outre-Atlantique…
Enfin, une fois n’est pas coutume, l’opposition a aussi sa place dans les médias américains : les virages entrepris par le Parti Socialiste dans son projet pour l’élection présidentielle, adopté il y a dix jours, n’ont pas échappé au New York Times. Les socialistes, qui pour le quotidien ont toutes leurs chances pour 2012, y affirment notamment noir sur blanc leur volonté de réformer le libre-échange tel qu’il existe à l’heure actuelle. L’idée : « installer des barrières douanières aux frontières de l’UE » pour les pays qui ne respecteraient pas les normes sociales et environnementales (« droits syndicaux, travail des enfants, émissions de gaz à effet de serre »). Une proposition surtout liée à des enjeux de politiques intérieures, et qui viserait à «récupérer les voix des perdants de la mondialisation » qui se seraient reportées vers l’extrême-droite, analyse l’article. Mais ce retour au protectionnisme, s’il semble rejoindre les positions du Parti Démocrate américain, risque de ne pas être du goût de tout le monde, du directeur du FMI, loin d’être un grand protectionniste dans l’âme, à l’Union Européenne, nettement « dans le camp du libre-échange ».
(credit photo: SIPA/LE FLOCH)
Les auteurs francophones convergent à New York
Ce vaste rassemblement d’auteurs venus de tous les points du globe “ne doit pas faire illusion”, selon Télérama. Dans un récent article intitulé “La Forteresse américaine”, le magazine évoque le profond désintérêt (“l’incuriosité absolue”, citant Anne-Solange Noble de Gallimard) des éditeurs américains pour les auteurs non anglophones : la traduction ne représente que 3% de la production littéraire américaine. Alors le PEN Festival, l’arbre qui cache la forêt? Quoiqu’il en soit, on ne peut que se réjouir de la robustesse de l’arbre!
Environ cent vingt écrivains (dont la moitié ne sont pas américains) convergent à New York pour ce festival organisé par le PEN American Center, branche américaine de PEN. L’association internationale d’écrivains a été fondée en 1921 afin de «rassembler des écrivains de tous pays attachés aux valeurs de paix, de tolérance et de liberté».
Salman Rushdie, Jonathan Franzen, Malcolm Gladwell, seront aussi parmi les têtes d’affiche de cette nouvelle édition. A ne pas manquer, la soirée d’ouverture à Chelsea Piers coorganisée par les services culturels de l’ambassade de France, le 25 avril. On va aussi se régaler avec la série de conversations littéraires à l’heure du déjeuner à la Maison Française de NYU (gratuites et ouvertes au public). La sélection :
-Lectures et concert à la soirée d’ouverture “Ecrit sur l’eau” porte bien son nom puisqu’elle aura lieu au bord de la rivière Hudson à Chelsea Piers, coorganisée par les services culturels de l’ambassade de France. Avec entre autres Malcolm Gladwell, Amélie Nothomb, Salman Rushdie, Wallace Shawn, Deborah Eisenberg.
Quand : lundi 25 avril,19h30
Où: le lighthouse de Chelsea Piers, Pier 61, W. 23rd St. & Hudson River, New York City
$30/$20 pour les membres du PEN et étudiants. (866) 811-4111 ; ovationtix.com
– The Public Intellectual
Quand : lundi 25 avril,17h30-19h
Où: A l’hôtel Standard, High Line Room, 848 Washington St., New York City
Avec Pierre Guyotat, Hervé Le Tellier, Manuel de Lope, Peter Godwin, Thomas Lehr, Linda Polman
$15/$10 pour les membres du PEN et étudiants. (866) 811-4111 ; ovationtix.com
-Conversations littéraires à l’heure du déjeuner :
Ludovic Debeurme et Kjersti Annesdatter Skomsvold le mardi 26 avril, midi–13h30
Laurence Cossé et Hervé Le Tellier, le mercredi 27 avril, midi–13h30
Où: La Maison Française, 16 Washington Mews, New York City
gratuit et ouvert au public
–Auteurs et audiences
avec Mario Bellatin, Laurence Cossé, Yael Hedaya, Manuel de Lope, Asaf Schurr
Quand: mercredi 27 avril, 15h30–17h
Où : Cultural Services of the French Embassy, 972 5th Ave., New York City
gratuit et ouvert au public
-Révolutions dans le monde arabe
Avec Abdelkader Benali, Abdellah Taia, Rula Jebreal, Ghassan Salamé
Quand: mercredi 27 avril, 19h30
Où: 92nd Street Y, Unterberg Poetry Center, 1395 Lexington Ave., New York City
$20/$15 PEN Members, students with valid ID. Call (866) 811-4111 or visit ovationtix.com
-Translating America
Quand : vendredi 29 avril, Midi–13h30
Où: Scandinavia House, 58 Park Ave., New York City
Avec Emmanuelle Ertel, Asaf Schurr, and Sandro Veronesi
gratuit et ouvert au public
A noter, la conversation entre Abdellah Taїa et Dale Peck le 1er mai est à 13h au lieu de 15h.
Programme complet : http://www.pen.org/page.php/prmID/1096
Le Young Concert Artists célèbre son 50ème anniversaire
De nombreux musiciens ont passé les portes du Young Concert Artists International Audition avant de connaître le succès. Depuis un demi-siècle l’organisation cherche la perle rare et lui donne sa chance. Mercredi 20 avril est l’occasion de célébrer son succès à travers un concert donné par d’anciens lauréats et désormais musiciens de talent et respectés à travers le monde.
Le quatuor Modigiliani se fait connaître en 2004, année où il est repéré par le YCA, et remporte prix sur prix depuis. Composé de 2 violons, un alto et un violoncelle, il est désormais l’une des formations de chambre les plus demandées et réalise des tournées dans toutes l’Europe mais également aux Etats-Unis et au Japon. Jean-Efflam Bavouzet connaît quant à lui un grand succès depuis 1986. Le pianiste donne régulièrement des récitals dans des opéras de par le monde et s’est également enrichi de ses nombreuses collaborations, entre autres avec l’Orchestre National de France pour des tournées à l’étranger.
Quand ? Mercredi 20 avril 2011, 19h30
Où ? Au Florence Gould Hall, 55 East 59th Street, New York, NY 10022
Combien? $40, $30 pour les membres du FIAF
Pour réserver vos tickets, cliquez ici.
"Write about now" regroupe quatre écrivains pour parler littérature et art
Selon les différents sujets abordés, Yannick Haenel, Laurent Numez, Vicotira Patterson et Siva Vaidhyanathan expliqueront leurs points de vue et échangeront avec leurs confrères. L’occasion également d’échanges entre écrivains de différents pays et donc, de différentes cultures.
Quand ? Jeudi 21 avril 2011, à 19h30
Où ? Au Skyroom, 22 East 60th Street, New York, NY 10022.
Combien? $15, $10 pour les membres du FIAF et les étudiants.
Nouveau regard sur l'identité nationale
Alors que la nécessité – ou non – d’un débat sur l’identité nationale déchaine notre scène politique, la Maison française de Columbia se penche sur la question en invitant deux chercheurs : Patrick Simon directeur de recherches à l’INED et Angéline Escafré-Dublet chercheuse à Sciences-Po.
Profitez du recul d’un océan pour prendre le temps de porter un regard nouveau sur cette seconde génération d’immigrants qui peinent à se sentir français malgré un passeport bel et bien en poche.
Où ? Maison Française, Buell Hall Columbia University, 515 West 116th Street, New York 10027.
Quand ? Mercredi 20 avril de 18h à 20h.
Combien ? Gratuit.
Yannick Haenel rencontre son public new-yorkais
Yannick Haenel a plusieurs ouvrages à son actif. Tous sont marqués par son style peu ordinaire et furent plusieurs fois salués par la critique. Son dernier roman, Le Sens du Calme, est un autoportrait retraçant 13 épisodes marquant de sa vie et qui conduisent le lecteur à mieux comprendre l’écrivain en quête d’identité littéraire. Jeudi 21 avril, ses lecteurs pourront l’écouter s’expliquer sur ses œuvres et la perception qu’il en a.
Où ? Hadkell Library, 22 East 60th Street, New York, NY 10022
Quand ? Jeudi 21 avril 2011, à 18h.
Combien? $10, gratuit pour les membres du FIAF
Le petit monde de Jessica
Si vous avez posté une annonce de baby-sitting quelque part, vous recevrez peut-être un email de Jessica Schinazi. A 21 ans, cette étudiante française de Columbia surfe sur les forums à la recherche de baby-sitters français. La garde d’enfant est en effet l’activité principale de son réseau d’étudiants francophones, « Un Petit Monde », dont elle est la présidente et la co-fondatrice. A New York, 150 membres en ont font déjà partie, dit-elle. Le réseau propose également des animations d’anniversaire, des préparations aux examens et des sorties en VF aux familles francophones et francophiles de la Grosse Pomme. «On essaye vraiment de s’installer comme un petit bout de France dans la vie des familles françaises ici», souligne Jessica, qui termine un double-diplôme en économie et langues hispaniques.
L’aventure commence en 2006, à son arrivée au Lycée français de New York (LFNY). Jessica poste une simple annonce de baby-sitting sur le site de l’école et reçoit… «70 réponses». Elle décide de mobiliser ses copines au Lycée pour partir à la conquête de cette demande orpheline.
Aujourd’hui, «petit» ne semble plus l’adjectif approprié pour décrire le monde que Jessica a bâti avec sa camarade du LFNY Rocio de Palacio: outre New York, le réseau est présent dans huit villes, dont Paris, Washington, San Francisco et Saint-Germain-en-Laye. Partout où Jessica a vécu, elle a ouvert une antenne – c’est le cas à Barcelone et Londres. Les autres ont été lancées par des membres d’ «Un Petit Monde» partis étudier à l’étranger et désireux d’importer le concept dans leur pays d’accueil. Et rien ne les arrête : “Un Petit Monde” Brésil, Chine et Canada sont déjà dans les cartons, précise Jessica. « La vision, c’est d’être présent là où il y a des familles françaises et des lycées français.»
A New York, Jessica explique que le réseau s’est étendu par bouche-à-oreille et que six cent familles, parmi lesquelles de plus en plus d’Américains, ont bénéficié de ses services depuis sa création. Récemment, elle a inauguré “les Après-midis d’Un Petit Monde”, des «sorties type centre aéré» en français. La première aurait rassemblé les enfants de cinq familles, à Central Park.
« Quand on a des enfants relativement jeunes, la langue est le premier repère à l’étranger. Les parents français se sentent plus à l’aise de confier leur enfant à des Français. C’est plus rassurant pour l’enfant que de se retrouver avec une personne qui ne parle pas la langue» analyse-t-elle.
Pour l’heure, Jessica ne pense pas à transformer son petit monde en petite entreprise. L’animation du réseau ne lui prend qu’«une à deux heures par jour» (elle répond aux messages des parents, les fait suivre et rencontre les futurs membres du réseau pour un « screening » de leurs qualifications). Elle assure que le caractère informel de son opération est une des clefs de son succès. «On ne sait pas où ça va nous mener. On n’a pas un plan précis à 5 ou 10 ans. Nous ne touchons ni frais d’agence ni ‘fees’. Je fais ça comme un service à la communauté française de New York ». Dans un mois, elle aura fini Columbia. Alors, qui sait ?
Pour le site d’ “Un Petit Monde”, cliquer ici
Vincent Delecroix à NYU
Diplômé de l’ENS et de Sciences Po, Vincent Delecroix a signé quelques essais sur le philosophe danois Kierkegaard ainsi que plusieurs romans remarqués : Retour à Bruxelles; Ce qui est perdu (Prix Valéry Larbaud); La Chaussure sur le toit; Tombeau d’Achille (Grand Prix de Littérature de l’Académie Française)
Il sera lundi soir de passage à New York pour une conversation avec , Olivier Barrot, écrivain et journaliste pour l’émission littéraire de France 3 Un Livre un jour.
Où ? La Maison Française de NYU, 16 Washington Mews, NYC, NY, 10003; Tel: (212) 998-8750
Quand ? Lundi 25 avril à 19h
Combien ? La conférence est gratuite et ouverte à tous.
HOME sur CUNY TV
A sa sortie le film Home de Yann Arthus-Bertrand avait été diffusé simultanément dans 181 pays créant un véritable buzz international à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.
Deux ans plus tard et pour cette même journée CUNY TV vous propose de retrouver l’émotion et la réflexion portée par ce film dévoilant notre planète vue du ciel. Loin d’un simple constat alarmiste Home propose aussi une lueur d’espoir pour l’avenir dont il est bon de prendre et reprendre conscience, notamment à la lumière des récentes catastrophes nucléaires. Le film sera suivit par une interview exclusive de Yann Arthus-Bertrand.
Où ? CUNY TV est disponible sur la chaine 75 sur Time Warner, la chaine 77 sur RCN et la chaine 30 sur FIOS dans les cinq boroughs de New York.
Quand ? Du 22 au 25 avril. Le vendredi à 9h, 15h et 22h. Le samedi et le dimanche a 21h.