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Debussy et Ravel à LA

Deux violons, un alto, un violoncelle, une flûte et une harpe: Cet ensemble de six musiciens d’orchestres différents et aux parcours éclectiques seront réunis dimanche prochain pour un concert de musique de chambre au Dorothy Chandler Pavilion de Los Angeles.
Au programme, la Sonate de Debussy pour le trio flûte, violon alto et harpe L137, la Fantaisie pour harpe et violon opus 124 de Saint-Saëns et Quator pour cordes en Fa Majeur de Maurice Ravel.
Où ? Dorothy Chandler Pavilion-135 North Grand Avenue-Los Angeles, CA 90012-3013
Quand ? Dimanche 20 mars à 16h
Combien ? $65, Réservations ICI ou au (310) 498 0257

Patrick Timsit s’invite à L.A

Après New York en octobre dernier, Patrick Timsit part à la conquête du public de l’Ouest à Los Angeles. Deux soirs de suite, il montera sur scène pour son « One Man Stand-Up Show », spectacle écrit par Bruno Gaccio et Jean-François Halin.
Patrick Timsit s’attaque aux sujets de société avec un humour plus corrosif que jamais. En venant, aux Etats-Unis, il n’hésite pas non plus à adapter ses textes au public.
Où ? Théâtre Raymond Kabbaz – 10361 West Pico Boulevard – Los Angeles, CA 90064
Quand ? Vendredi 25 et samedi 26 mars à 19h30
Combien ? $45-$55, en vente ici
En français sans surtitres.

50 ans de cinéma avec Lelouch

La caméra de Lelouch met en scène le quotidien: «Un cinéma de concierge» nous confie-il. «J’adore quand il arrive des choses extraordinaires à des gens ordinaires.» En filmant le frisson, le plus petit instant de bonheur qui permet à l’Homme de s’épanouir, Lelouch donne une vraie couleur à ses héros. «J’ai fait des films avec des gens qui de temps en temps, avaient le droit à cette récompense». 50 ans de passion retracée par un film synthèse, bouleversant par son authenticité et la portée d’un sentiment universel : l’amour.

Ces Amours là, c’est le portrait d’Ilva Lemoine, une jeune femme spontanée et sincère, qui fait évoluer ses amours dans la France de l’occupation et d’après guerre. Ilva, c’est la figure de la femme moderne, qui donne pour remercier, qui aime pour exister. Quel que soit son amant, quels que soient le regard des autres, elle ne triche pas : Nazi, Américains, avocat… Elle aime, un point c’est tout. C’est ce que le metteur en scène voulait nous transmettre: des amours plurielles et sincères, qui résument une carrière menée par cette passion cinématographique. En établissant ses personnages au cœur de la guerre (souvenir traumatisant de son enfance), Ces amours là est un plaidoyer contre la modernité et ses valeurs superflues: «On a créé une société d’enfants gâtés. Aujourd’hui, il n’existe plus la culture de la mémoire personnelle ». Il déplore l’utilisation trop systématique d’internet, «la mémoire ne garde que l’essentiel, internet garde la merde», il revendique la culture du sensible, qu’on savait transmettre avant que l’informatique ne concurrence l’école… Finalement, pour Lelouch, « la culture c’est ce qui nous reste quand on a tout oublié»

Qu’importe son succès, Claude Lelouch est très heureux de participer à ce festival du film français. Pas seulement pour pouvoir déguster les délicieux pastramis du Midtown, mais parce qu’il s’intéresse de près aux Etats-Unis. «Il est toujours intéressant de venir prendre la température de ce pays. Son rôle est trop important dans le monde pour ne pas aller de temps en temps sur place. ».

Sa carrière américaine, il n’en a jamais rêvé.  Tout simplement parce qu’il se considère comme «un homme libre». Les metteurs en scènes aux Etats-Unis ont une situation inconfortable, tiraillés sans cesse entre les exigences des acteurs, des producteurs, des distributeurs… Hollywood donc, adieu : «J’ai eu la chance de pouvoir vivre en ne faisant que des films libres, ça durera comme ça jusqu’à mon dernier souffle. » Cependant, il ne refuserait pas de tourner avec certaines étoiles du cinéma américain, comme Natalie Portman, ovationnée dernièrement aux oscars, une femme universelle à ses yeux.

Et s’il reconnaît les failles du système américain, il reste fidèle à ce devoir de mémoire, véritable signature de ses films, et n’hésite pas à rappeler que sans les troupes alliées, il ne serait pas là aujourd’hui. «C’est un pays qui nous a libérés, je n’oublierai jamais ça”.

A chacun sa « French nanny »

Liz Fuerstman voulait que ses enfants apprennent le francais. Mais dans sa “petite ville” de Chappaqua dans le Westchester, c’est plus facile à dire qu’à faire. Les contacts avec la langue sont limités, surtout quand personne dans la famille n’a le français pour langue maternelle. Et dans cette situation-là, même la francophilie de Liz (ancienne “French major” à Columbia et étudiante à Paris pendant un an) n’y fait rien. « L’alternative était d’aller en France pendant un an mais les enfants sont contre car ils seraient loin de leurs amis » précise-t-elle.
Mais il y a deux ans, elle a sorti l’arme fatale: la jeune fille “au pair” française. Chaque été, Sophie Clary se joint donc à la famille pour enseigner le français de manière ludique. Jeux de société, cahiers de vacances, sorties en VF, sport. Les enfants adorent, et la maman est ravie: “Ils s’habituent au rythme de la langue et apprennent des expressions qu’ils ne verraient pas à l’école, dit-elle. Comme ‘chai pas’ “.
“Les enfants m’ont montré certaines leçons scolaires qui étaient remplies de fautes et malheureusement pas axées sur la pratique du français dans des situations précises, et utiles, ajoute Sophie Clary. Mon but n’était pas qu’ils sachent décrire le temps qu’il fait ou qu’ils connaissent tous les mois de l’année en français, mais plutôt qu’ils soient capable de rencontrer des enfants français, de leur parler, sur le vocabulaire du jeu, du sport et des activités quotidiennes et qu’ils sachent exprimer qu’ils se sont fait mal, qu’ils ont soif ou faim avant tout le reste.”
Dans le grand melting pot de New York et  sa région, nombreux sont les parents  qui, comme les Fuerstman, ont recours à des “nannies” ou “au pair” françaises pour exposer leur enfant à la langue et la culture de Molière. Les raisons citées sont diverses : certains, des Français, veulent encourager la pratique de la langue dans un environnement anglophone, notamment pour reconnecter les enfants à leurs racines. D’autres, des Américains, ont abandonné l’apprentissage de la langue il y a très longtemps et voudraient que leur enfant reprenne le flambeau. D’autres encore espèrent que le français leur ouvrira des portes à l’école et au travail. Résultat : sur les réseaux francophones en ligne comme New York in French et Voila New York, les « recherche French nanny » font florès, et des organismes tels que UnPetit Monde.org ou The Baby Sitter’s Guild, proposent aux parents intéressés les services de baby-sitters francophones.
« J’ai une amie qui paie sa baby-sitter,  je crois, 45 dollars de l’heure pour parler deux-trois heures de français à son enfant de sept mois ! » s’exclame Brigitte Saint-Ouen, fondatrice de la galerie Gramercy 32 Fine Arts et organisatrice de « play dates » francophones pour les enfants de moins de cinq ans.
« J’imagine qu’il y a beaucoup de parents qui ont mis leur enfant dans des programmes bilingues et qui aimeraient qu’ils aient un accent parfait, ce qui n’arrive pas toujours quand ils apprennent le français avec un prof américain » avance Alia Farah, la « nounou » que Mme Saint-Ouen a recrutée en février. Ou tout simplement parce que le français fait chic ! »
Le phénomène illustre non seulement la manière dont la mondialisation s’invite dans les familles, mais aussi un changement d’attitude envers le bilinguisme. Il y a vingt ans seulement, une « nanny » étrangère aurait été vue comme une source de confusion pour l’enfant, souligne un article sur la question paru dans le New York Times en aout dernier.
Pourtant, certains parents interviewés disent que la place singulière de la « nanny » ou de l’« au pair » (ni maman ni prof) au sein de la famille les met dans une position de choix pour enseigner le français aux enfants. «Le problème est qu’ils nous entendent parler anglais donc ils nous parlent anglais, souligne Peggy Lavielle à propos de ses enfants de 7 et 4 ans. Ce n’est pas le cas des jeunes filles au pair», qui ne sont pas identifiées comme anglophones.
La “nounou”, plus forte que le prof’? Pas sûr. La mission de nature temporaire et volatile de la “nanny” ne génère pas toujours la continuité nécessaire à l’apprentissage d’une langue étrangère – sauf en cas de tissage de liens durables avec la famille.
Par ailleurs, les parents rencontrés soulignent que rien ni personne ne pourra remplacer le cours de français à l’école. «La nounou est idéale si on veut apprendre les bases, mais si on veut aller plus loin, comme apprendre la grammaire, il faut des cours, affirme Denise El Chaar, maman américaine de trois enfants, dont deux scolarisés au Lycée français.
Last but not least“, les progrès de l’enfant dépendront de la discipline de la “nounou” et de sa capacité d’adaptation à des niveaux linguistiques et des degrés de motivation variables chez des enfants d’âges différents. La chasse à la “super nanny” peut donc s’avérer longue et coûteuse.

Duo Jazzy

Nestor revient à l’Alliance ! En duo avec Paul Banman (piano), le saxophoniste Nestor Zurita H, propose un nouveau concert de jazz, attendu par un public déjà conquis par la prestation précédente.
Tous deux virtuoses de leurs instruments, leur musique peut être décrite comme une fusion de Bebop et de musique latine moderne.  Leur objectif : explorer de nouvelles formes de sons tout en rendant hommage au jazz.
Nestor a débuté aux Etats-Unis, il a voyagé partout en Europe, en Amérique du Sud… Il a effectué plus d’une centaine de concerts aux styles variés : du jazz classique en passant au jazz contemporain et à la musique musique moderne, mêlant musiques traditionnelles du monde. Il a notamment joué avec Steve Lacy, Dado Moroni, Aldo Zunino, Jovinho Santos Neto, etc.
Paul Banman est producteur, directeur musical et claviériste. Il apporte une touche éclectique à tous ses projets musicaux. Il a joué avec des artistes de renommée mondiale dans l’univers du jazz  comme Pete Minger, Othello Molineaux  et Jerry Hahn…

Quand ? Mercredi 30 mars à 19h30

Où ? Alliance Française South Florida – 618 SW 8th Street – Miami, FL 33130
Tel: 305.859.8760

L’Autre Monde, un cyber thriller

Le deuxième film de Gilles Marchand qui a été présenté au Festival de Cannes est époustouflant, un petit modèle d’intelligence, mélange de jeux vidéo (et je n’en suis pourtant vraiment  pas un adepte) avec la réalité. Le contraste est d’autant plus réussi qu’il entraine un jeune homme  sympathique et sans histoire (Grégoire Leprince-Ringuet), qui pourrait être votre ado, et sa tendre amie, magnifique Pauline Etienne, dans un enfer noir. Titre du film en Anglais : «Black Heaven». Au bout du rêve cybernétique, la manipulation, l’appât (Louise Bourgouin), le crime, lui, bien réel et presque parfait.
Contraste aussi entre le monde réel d’une ville du sud de la France en bord de mer et d’une ville virtuelle futuriste. Tout commence par la découverte d’un téléphone portable qui va entrainer le héro dans un jeu d’animation parfaitement élaboré (je me suis laissé prendre), mais duquel une  réalité noire va surgir. Un scénario à couper le souffle de Dominik Moll et Gilles Marchand, les auteurs de «Harry, un ami qui vous veut du bien»(2000),  avec des acteurs parfaitement choisis pour brouiller les pistes. Deux actrices qui accroissent le contraste entre le bien et le mal, le virtuel et le réel.
Un film à ne pas manquer, du 18 au 24 Mars. Entre temps le Coral Gables Art Cinéma présente une rétrospective des films du mois dernier pendant une semaine. Si vous avez raté Eyes Wide Open, La Yuma, Orgasm Inc., Phil Ochs:There But For Fortune, Southern District (Zona Sur), Undertow (Corntracorriente) and White Wedding. ou, si vous voulez profiter  du programme en cours :Blue Valentine en 35mm, dernière occasion de voir ces films indépendants.
Coral Gales Art Cinema: 260 Aragon Avenue Coral Gables. Parking public même adresse. Tel. 786 358 9689. www.coralgablescinematheque.org

Photos-peintures de Colette Birambo

Même si elle vit et travaille à Paris, Colette Birambo vient à Miami Beach depuis 20 ans, fascinée par la lumière et les gens de la Floride du Sud. Depuis 2004, ses œuvres sont exposées à la galerie Commenoz à Key Biscayne.
Pour sa dernière exposition « Miami through the eyes of Colette Birambo”, l’artiste propose une série de photographies retouchées qui après les avoir retravaillées par ordinateur ressemblent alors à des collages colorés.
L’Alliance française de Miami invite également ses membres à un cocktail de 18h à 19h le vendredi 17 mars pour le vernissage de l’exposition “Colette Birambo Goes Tripping In The Tropics”
Où ? Commenoz Gallery – 328 Crandon Blvd. # 218, Key Biscayne, Fla. 33149
Quand ? Vernissage jeudi 17 mars de 18h à 19h
Contact : 305-361-7052 ou [email protected]
Informations ICI.

La Nuit de la Pub

Pour la “Maison de la Pub” et pour sa fondatrice et directrice, Anne Saint Dreux, la publicité fait partie de notre héritage culturel et possède, au-delà de son message commercial, un intérêt économique et sociologique.

Venez le constater vous-même jeudi soir, lors La Nuit de la Pub (The Night of the Ad), un évènement organisé en cooperation avec l’Alliance Française de Miami.

La discussion (en anglais), animée par Anne St Dreux et intitulée “Is there a strategy of Emotion in Advertising?”, sera suivie de projections de publicités classées par thèmes. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’évolution de la publicité depuis ses premiers pas, et de mieux comprendre comment son message façonne nos sociétés contemporaines.
Où ? World Erotic Art Museum 1205 Wahington Ave, Miami Beach, FL 33139
Quand ? Dimanche 13 Mars à 19h30
Combien ? $5 

Ronny Turiaf et la renaissance des Knicks

Il a froid Ronny Turiaf. Six mois après avoir quitté Los Angeles pour New York, le Martiniquais ne se fait toujours pas aux rigueurs de l’hiver new-yorkais. Mais son enthousiasme communicatif a gagné le coeur des supporters et de ses coéquipiers, même si, pour cause de blessure notamment, il ne s’est pas totalement imposé parmi le 5 majeur des Knicks.
Pour cette nouvelle Corner Interview de French Morning, il s’est prêté au jeu et nous a emmené chez lui à Tarrytown, à l’entraînement et bien sûr au Madison Square Garden qui, après des années de disette, recommence à vibrer pour l’équipe locale, grâce aux exploits d’Amare Stoudemire et Carmelo Anthony, la recrue de dernière minute. Il nous raconte sa hâte de voir les play-offs commencer, son rêve d’enfance (être un autre Bernard Lama), et son merveillement continu d’être en NBA pour la sixième année consécutive.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=O9BHeXy8EmE]

NY Sephardic Jewish Film Festival

Depuis 15 ans, le New York Sephardic Jewish Film Festival présente chaque année une sélection de films de fiction ou documentaires permettant au public de découvrir l’histoire et la culture juive séfarade à travers le monde. Au programme de ce nouveau cru 2011, quelques Français. Aux côtés d’Alexandre Arcady et son film Les Cinq doigts de la main, deux jeunes réalisateurs Jonas Parienté et Mathias Mangin présentent leur documentaire Next year in Bombay.
Ce film est consacré à la la communauté juive Bene Israel installée en Inde depuis plus de 2 000 ans mais dont la population s’est considérablement réduite dans les années 1950 avec le départ de nombreux Juifs vers l’Etat d’Israël nouvellement créé.
C’est par hasard que Jonas Parienté croise pour la première fois la route de cette communauté. En août 2006, il voyage en Inde avec un ami qui ne mangeait que casher. En cherchant un lieu où trouver de la viande casher, ils rencontrent alors le rabbin Gavriel Holtzberg et sa femme, tous les deux tués deux ans plus tard lors des différents assaults meurtriers de Bombay. Le couple avait quitté Brooklyn pour Bombai en 2003 afin de gérer la Chabad House, à la fois centre d’éducation, centre social et synagogue. C’est grâce aux Holtzberg que Jonas rencontre la diaspora juive Bene Israël.
De retour de ce périple, il décide de réaliser un documentaire sur cette communauté avec son collocataire français de l’époque, Mathias. Les deux jeunes réalisateurs vivent à New York où ils poursuivent un cursus cinématographique. Jonas Parienté suit un Master en média et en art à Hunter College après des études de sociologie en France. De son côté, Mathias Mangin fait une école de commerce puis intègre la New York film academy.
Le thème du déracinement est au coeur du documentaire, un sujet qui leur est cher à tous les deux. “Ce documentaire nous permettait d’explorer des questions liées à la diaspora juive et fait écho à nos histoires familiales riches en déracinement et immigration”, explique Jonas. En effet, Jonas est un juif Francais aux origines égyptiennes et polonaises. Mathias est franco-brésilien aux origines libanaises.
Dans leur exploration de la double identité, les deux jeunes réalisateurs rencontrent Sharon et Sharona à Bombai accrochés a leur communauté Bene Israel dont il sont les deux derniers éducateurs.
“Nous avons passé trois mois et demi avec eux. C’est un couple charismatique et très dynamique qui est très touchant dans notre film. Ils auraient pu aller vers d’autres horizons, mais ils n’ont jamais lâché. La combatitivité avec laquelle ils ont maintenu le judaïsme en Inde est touchante, la fidélité à leur communauté est très belle”, insiste Jonas.
Next Year in Bombai sera projeté lundi 14 mars à 18h30. Informations sur le fim ICI.
Toutes les informations sur le festival et le programme sont ICI.
Ventes de tickets sur  www.smarttix.com ou au 212-868-4444
Du jeudi 10 au mercredi 16 mars 2011
Center for Jewish History
15 West 16th Street
New York, NY 10011
The JCC in Manhattan
344 Amsterdam Avenue
New York, NY 10023
 

Cherche -désespérément- prof de français

La multiplication des programmes d’immersion bilingue a une contrepartie: trouver des enseignants pour les faire vivre.
La situation est particulièrement urgente à PS 133 (Park Slope) et PS110 (Greenpoint). Les deux programmes de Brooklyn qui doivent voir le jour à la rentrée ne pourront ouvrir si un enseignant n’est pas trouvé pour leur classe de Kindergarden, le seul niveau proposé la première année. Dans l’Upper West Side, PS84 cherche un enseignant remplaçant de toute urgence pour une durée de 12 à 14 semaines pour ses classes de K à 5th grade.
Six autres établissements recherchent des enseignants pour leurs niveaux K à 5 : PS 58 (Brooklyn),  PS 151 (Queens), PS73 (Bronx), PS770 (Brooklyn), NYFACS (Manhattan). La Middle School MS22 (Bronx) cherche, elle, un enseignant pour ses grades 6 à 8.
Pour Fabrice Jaumont, attaché linguistique à l’Ambassade de France, la longueur de la liste s’explique par la croissance naturelle des programmes bilingues, qui grossissent d’un niveau chaque année. Il y a deux ans, un accord avait été trouvé avec le Département de l’éducation de New York State (NYSED) pour faciliter la venue d’enseignants français mais l’effort a été coupé par la crise économique qui a entraîné « un gel des recrutements hors New York». «On commence à avoir une masse critique. Cela veut dire qu’on va nous écouter un peu plus, nous soutenir et étudier les dossiers de visas, relativise Fabrice Jaumont. Si la communauté française veut que ces programmes s’épanouissent, il faut faire passer le message que le secteur recrute.»
Contacts pour chaque école :
–          PS110 (Gowanus, Brooklyn) – Dana Raciunas – [email protected]
–          PS133 (Greenpoint, Brooklyn) – Heather FosterMann – [email protected]
–         PS 58 (Carroll Gardens, Brooklyn) – Giselle Gault [email protected]
–         PS 151 (Astoria-Woodside, Queens) – Jason Goldner [email protected]
–         PS73 (Yankee Stadium, Bronx) – Jean Mirvil [email protected]
–         PS84 (Upper West Side, Manhattan) – Robin Sundick [email protected]
–         PS770 (Brooklyn) – Shimon Waronker [email protected]
–         MS22 (Bronx) – Linda Rosenbury [email protected]
–         NYFACS (Harlem) –  Katrine Watkins [email protected]
 
 

A chacun sa « French nanny »

Liz Fuerstman voulait que ses enfants apprennent le francais. Mais dans sa “petite ville” de Chappaqua dans le Westchester, c’est plus facile à dire qu’à faire. Les contacts avec la langue sont limités, surtout quand personne dans la famille n’a le français pour langue maternelle. Et dans cette situation-là, même la francophilie de Liz (ancienne “French major” à Columbia et étudiante à Paris pendant un an) n’y fait rien. « L’alternative était d’aller en France pendant un an mais les enfants sont contre car ils seraient loin de leurs amis » précise-t-elle.
Mais il y a deux ans, elle a sorti l’arme fatale: la jeune fille “au pair” française. Chaque été, Sophie Clary se joint donc à la famille pour enseigner le français de manière ludique. Jeux de société, cahiers de vacances, sorties en VF, sport. Les enfants adorent, et la maman est ravie: “Ils s’habituent au rythme de la langue et apprennent des expressions qu’ils ne verraient pas à l’école, dit-elle. Comme ‘chai pas’ “.
“Les enfants m’ont montré certaines leçons scolaires qui étaient remplies de fautes et malheureusement pas axées sur la pratique du français dans des situations précises, et utiles, ajoute Sophie Clary. Mon but n’était pas qu’ils sachent décrire le temps qu’il fait ou qu’ils connaissent tous les mois de l’année en français, mais plutôt qu’ils soient capable de rencontrer des enfants français, de leur parler, sur le vocabulaire du jeu, du sport et des activités quotidiennes et qu’ils sachent exprimer qu’ils se sont fait mal, qu’ils ont soif ou faim avant tout le reste.”
Dans le grand melting pot de New York et  sa région, nombreux sont les parents  qui, comme les Fuerstman, ont recours à des “nannies” ou “au pair” françaises pour exposer leur enfant à la langue et la culture de Molière. Les raisons citées sont diverses : certains, des Français, veulent encourager la pratique de la langue dans un environnement anglophone, notamment pour reconnecter les enfants à leurs racines. D’autres, des Américains, ont abandonné l’apprentissage de la langue il y a très longtemps et voudraient que leur enfant reprenne le flambeau. D’autres encore espèrent que le français leur ouvrira des portes à l’école et au travail. Résultat : sur les réseaux francophones en ligne comme New York in French et Voila New York, les « recherche French nanny » font florès, et des organismes tels que UnPetit Monde.org ou The Baby Sitter’s Guild, proposent aux parents intéressés les services de baby-sitters francophones.
« J’ai une amie qui paie sa baby-sitter,  je crois, 45 dollars de l’heure pour parler deux-trois heures de français à son enfant de sept mois ! » s’exclame Brigitte Saint-Ouen, fondatrice de la galerie Gramercy 32 Fine Arts et organisatrice de « play dates » francophones pour les enfants de moins de cinq ans.
« J’imagine qu’il y a beaucoup de parents qui ont mis leur enfant dans des programmes bilingues et qui aimeraient qu’ils aient un accent parfait, ce qui n’arrive pas toujours quand ils apprennent le français avec un prof américain » avance Alia Farah, la « nounou » que Mme Saint-Ouen a recrutée en février. Ou tout simplement parce que le français fait chic ! »
Le phénomène illustre non seulement la manière dont la mondialisation s’invite dans les familles, mais aussi un changement d’attitude envers le bilinguisme. Il y a vingt ans seulement, une « nanny » étrangère aurait été vue comme une source de confusion pour l’enfant, souligne un article sur la question paru dans le New York Times en aout dernier.
Pourtant, certains parents interviewés disent que la place singulière de la « nanny » ou de l’« au pair » (ni maman ni prof) au sein de la famille les met dans une position de choix pour enseigner le français aux enfants. «Le problème est qu’ils nous entendent parler anglais donc ils nous parlent anglais, souligne Peggy Lavielle à propos de ses enfants de 7 et 4 ans. Ce n’est pas le cas des jeunes filles au pair», qui ne sont pas identifiées comme anglophones.
La “nounou”, plus forte que le prof’? Pas sûr. La mission de nature temporaire et volatile de la “nanny” ne génère pas toujours la continuité nécessaire à l’apprentissage d’une langue étrangère – sauf en cas de tissage de liens durables avec la famille.
Par ailleurs, les parents rencontrés soulignent que rien ni personne ne pourra remplacer le cours de français à l’école. «La nounou est idéale si on veut apprendre les bases, mais si on veut aller plus loin, comme apprendre la grammaire, il faut des cours, affirme Denise El Chaar, maman américaine de trois enfants, dont deux scolarisés au Lycée français.
Last but not least“, les progrès de l’enfant dépendront de la discipline de la “nounou” et de sa capacité d’adaptation à des niveaux linguistiques et des degrés de motivation variables chez des enfants d’âges différents. La chasse à la “super nanny” peut donc s’avérer longue et coûteuse.