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Le guide de la Winter Music Conference

D’un petit évènement précurseur sur un courant musical qui n’attirait pas encore les foules, la Winter Music Conference est devenu en 25 ans le plus grand rassemblement dédié à la musique électronique. La 26 ème édition ouvre ses portes le 8 mars et devrait, comme à son habitude, enflammer Miami. Pendant cinq jours, le Convention Center va accueillir des conférences et ateliers réservés aux professionnels de l’électro tandis que la fête battra son plein dans les boîtes et hôtels de South Beach.
En 2010, 1 909 artistes et DJ sont passés par Miami, attirant plus de 100 000 personnes, professionnels et amateurs. « Aujourd’hui, c’est entre les grandes retrouvailles annuelles d’une industrie et un spring break pour adultes », résumait le Miami Times en mars dernier, rappelant qu’à l’époque du web, la Winter Music Conference reste l’occasion pour les artistes de se rencontrer, d’échanger et de créer. C’est aussi le lieu où des carrières se lancent. En 2006, la chanteuse R&B Rihanna s’y produisait puis ce fut au tour de Lady Gaga, en 2008.
Quant aux événements « satellites » -les innombrables fêtes qui rythment la WMC-, ils contribuent à la réputation de South Beach comme une destination mondiale incontournable pour la fête. En résumé, la WMC, c’est l’occasion d’aller faire des fêtes démesurées et de tomber sur son DJ préféré en train de mixer au bord d’une piscine.
Le badge professionnel donnant accès aux conférences et aux soirées coûte 395 dollars. Cliquez ici. Sans ce badge, le tarif des soirées oscille entre 0 et 100 dollars.
Vous trouverez ici la liste officielle des événements : cliquez ici.
Et voici notre sélection de fêtes à ne pas rater :
Pour l’ouverture, le mardi 8 mars, optez pour Danny Tenaglia, pilier de la WMC avec 24 participations sur 25 éditions. Il mixera avec une quinzaine d’autres DJ au National Hotel. Cliquez ici.
Le jeudi 10 mars, rendez-vous pour dix-sept heures de son non stop sur la plage, pour la célèbre Miami Electric Beach Party organisé par le club Nikki Beach. Cliquez ici et lire à la fin de la page.
Le même jour, vous pouvez aussi opter pour Do you wanna boogie ? au Beach Plaza Hotel où la fête sera plus « grand public » puisque DJ Spinna et ses acolytes mixeront de l’électro mais aussi de la funk, des sons disco et boogie. L’entrée est gratuite sur réservation, cliquez ici.
Vendredi 11 mars, les DJ Iz et Diz de Chicago seront au Love Hate Lounge. La fête est gratuite. Cliquez ici.
Le samedi 12 mars, la Cadenza Boat Party vaut le détour, même à 100 dollars l’entrée. La fête se déroule sur un yacht de 15 heures à 21 heures. Cliquez ici.
Puis enchaînez le soir avec l’excellente Djette allemande Monika Kruse au Space Miami. Cliquez ici.
Pour terminer le dimanche, testez la Cadenza Closing Party au Shine dans le Shelborne Beach Resort. Les DJ Michel Cleis et Robert Dietz seront aux platines et devraient séduire le public de Miami comme celui du célèbre Pacha d’Ibiza.
L’autre événement dédié à la musique électro, l’Ultra Music Festival, organisé habituellement en même temps que la WMC, aura lieu cette année du 25 au 27 mars. Retrouvez le programme en cliquant ici.

Quand Miami fait son carnaval

Du 25 février au 13 mars 2011 place aux parades colorées, les performances de DJ, des musiques carabeiennes et de la soca, des steelbands…Le carnaval de Miami, c’est la plus grande fête célébrant la communauté hispanique aux Etats-Unis. Pendant 10 jours de célébration !
Au programme :
– Le 8 mars, à partir de 18h, les plus célèbres chefs de la cuisine latino-américaine vous font découvrir leurs meilleurs plats. Où? Winn Dixie Store, Coral Way et 32ème avenue.
– Le très célèbre tournoi de dominos le 9 mars à 16h dans le domino Park  (8ème rue), dans Little Havana
– Le 10 mars, c’est l’annuel tournoi de golf qui débute à partir de 12h. Où ? à l’International Links de Miami
– Un tournoi de soccer organisé par la Calle Ocho. C’est le 12 mars au Three Lake Park
A ne pas manquer:
– La fermeture du carnaval, dimanche 13 mars dans la Calle Ocho pour la plus grande manifestation du festival.
Et un petit plus : un carnaval pour enfants fait aussi parti des nombreuses réjouissances de cette fête de rue qui compte parmi les plus importantes des États-Unis.
Plus d’informations sur : www.carnavalmiami.com

 

4 garçons dans le vent, le retour

Les Fab Four, c’est l’histoire de quatre passionnés, qui rendent hommage à leur manière aux Beatles. Ce groupe américain est considéré aux Etats-Unis, comme le meilleur “Beatles tribute band”. Les Fab Four font revivre le groupe anglais en personnalisant leurs interprétations. Ce groupe à été formé  à Los Angeles, il existe depuis 16 ans et incarne les Beatles avec un minutieux souci du détail . Le spectacle reste fidèle aux versions originales des Beatles, jusque dans l’apparence physique des protagonistes.

Ils ont été dernièrement sélectionnés pour le film de Robert Zemeckis, Yellow Submarine, dans lequel ils interprèteront le fameux quatuor.

Quand ? le 4 mars à 20h

Où ? Fort Lauderdale, Parker Playhouse, 707 Northeast 8th Street, FL 33304
(954) 763-2444

 

Chopin par Ophra Yerushalmi

Devenue elle-même pianiste de concert grâce à Chopin, Ophra Yerushalmi décide de réaliser un documentaire sur le compositeur un après-midi, devant sa tombe fleurie de Frédéric Chopin au Cimetière du Père Lachaise.
Chopin le romantique et Chopin le révolutionnaire : ce sont les deux facettes du musicien culte qu’explore Chopin’s Afterlife (2005, 54 minutes, en anglais). Ophra Yerushalmi nous transmet sa fascination pour le compositeur, et nous prouve que son oeuvre résonne plus que jamais aujourd’hui.
Où ? Maison Française de NYU, 16 Washington Mews, New York, NY 10003
Quand ? Mardi 1er Mars à 19h
Combien ? Gratuit

La newsletter des new-yorkais pressés

C’est un fait, chacun consulte ses emails avant de se coucher. Forts de ce constat, Marc-Henri Magdelenat, Arthur Ceria, Romain Dessal et Michael Quinn, ont lancé Time To Sign Off il y a quatre mois. Le principe : une newsletter, « The last email of the day », envoyée tous les jours entre 20h et 21h, heure de New York, aux new-yorkais urbains, pressés, qui n’ont pas le temps de lire les journaux. « On leur donne des informations sur ce qu’ils ont raté aujourd’hui (What you missed today), ce qu’ils ne doivent pas rater demain (What you can’t miss tomorrow) et sur ce qu’il y a à faire ce soir à New York (In case you can’t sleep). Sans oublier les chiffres clés ou « fact bombs », ainsi que les liens vers les articles du New York Times ou Bloomberg.
La valeur ajoutée, à l’heure de la suprématie du web et des réseaux sociaux à profusion : « La sélection de l’information, affirme Marc-Henri Magdelenat, qui avec Arthur Ceria gère la partie opérationnelle quotidienne de Sign Off. Le rôle éditorial a de plus en plus d’importance sur le web. On donne à nos lecteurs un moyen mnémotechnique pour se souvenir des informations clés de la journée. » Et ça marche. Sur le point de vous rendre à un dîner, sachez désormais que le débat « Brooklyn plus cool que NYC » ne déchaîne plus autant les passions. Les quelques 2000 abonnés apprendront également qu’on parle plus de 800 langages à New York. Time To Sign Off vous donne les bons plans du lendemain, du type concert de jazz gratuit au Ella Lounge. Et vous apprenez dans la foulée qu’il y a 33 003 musiciens de jazz à New York. Bon à savoir pour relancer une discussion lors d’un dîner d’affaires, ou pour épater vos amis.
Le nouveau business fourmille de projets. Sont prévus un lancement à San Francisco, Miami, Los Angeles, Chicago et même Paris. « On souhaite élargir le concept à d’autres sujets, comme la mode ou la nourriture », explique Marc-Henri Magdelenat. L’entrepreneur, ancien de l’agroalimentaire en Europe, a fondé la SSII Screentonic en 2001, à l’époque leader de la publicité sur mobile. Il revend sa société à Microsoft en 2007, et devient directeur de Microsoft Advertising Media, jusqu’en octobre dernier.
L’objectif derrière tout cela, c’est bien sûr de gagner de la publicité. « On a signé notre premier client publicitaire, une grande banque, début janvier », signale Arthur Ceria, co-fondateur de Time to Sign Off, et co-président, avec le publicitaire Michael Quinn, de Creative Feed, une agence de création digitale. Romain Dessal, l’un des quatre partenaires financiers de Sign Off, ancien directeur commercial de Havas Media, est aujourd’hui basé à Paris, où il a créé son entreprise Best of Artisans.
Deux éditeurs traquent chaque jour les informations les plus pertinentes. Les fondateurs ont demandé à un journaliste du New York Times, ancien directeur éditorial d’AOL, d’écrire la newsletter du vendredi. Time To Sign Off s’est récemment enrichi de deux nouvelles rubriques. Avec “Who’s next in NYC”, “on identifie les jeunes talents, âgés de 20 à 30 ans”, explique Marc-Henri Magdelenat. La rubrique “The 9 to know” met en avant neuf choses à connaître à New York, comme les neuf blogs les plus influents.
Le succès de Sign Off dépasse aujourd’hui New York, avec 13 000 fans Facebook et un lancement à Los Angeles et Chicago, prévu le 11 mars. Les fondateurs démarchent actuellement des journalistes français dans le cadre d’une prochaine newsletter parisienne.
Inscrivez-vous à la newsletter Time to Sign Off ici.
Retrouvez la page Facebook de Time to Sign Off ici.

Percussions strasbourgeoises au Lincoln Center

Dans le cadre du festival Tully scope, le Lincoln Center accueille un groupe de musique peu commun : les Percussions de Strasbourg. Six musiciens qui se sont réunis en 1961, ont voulu fonder un ensemble de percussions novateurs. Ces musiciens peuvent jouer sur plus de quatre cents instruments à percussion en peaux, bois, métaux, accessoires…
Le groupe interprètera vendredi soir “Grisey : le noir de l’étoile” et samedi soir “All-Xenakis program. Pléïades; Persephassa”.
Après le concert de Vendredi, une rencontre-discussion est organisée avec les membres de l’ensemble :  Jean-Paul Bernard, Jean-Pierre Luminet, Olaf Tzschoppe et John Schaefer.
Quand : vendredi 4 mars à 19h30 et samedi 5 mars 19h30
Où : Alice Tully Hall
70 Lincoln Center Plaza
New York, NY 10023
(212) 875-5050
Renseignements et réservation ICI.

Quand le Jazz est là

Ce bar est avant tout un haut lieu du Jazz et du Blues, mais le décor sort tout droit de l’époque de la prohibition. Ici, pas de chichi, bière à la main, assis ou debout on se laisse transporter par le son des cordes, des vents, des percussions… On se laisse envahir par la chaleur jazzy, le rythme saoul…Il fait chaud, on reprend une bière et c’est reparti.
Qui jouent ? – Max Haymer et son groupe, le Vendredi 4 mars à 18h
– The Brooklyn Boogaloo Blowout (les enfants du pays), le Vendredi 4 mars à 22h
– KJ Denhert, un groupe qui mélange Jazz, Funk et R&B, le Samedi 5 mars à 22h
– Mike Stern (le guitariste de Miles Davis SVP): le mercredi 9 mars à 22h
Où ? 55 Christopher Street, new York, NY 10014
Prix ? Entrée 12 euros + consos

Catherine Deneuve sur les écrans de Brooklyn

La Brooklyn Academy of Music rend hommage à une icône du cinéma français qui a travaillé avec les plus grands réalisateurs : Catherine Deneuve. Le lendemain de la première new-yorkaise de Potiche de François Ozon, le BAM lance une rétrospective de près d’un mois sur l’actrice.
8 femmes, Peau d’âne, Le Dernier métro, Les Demoiselles de Rochefort, Belle de jour, Les Parapluies de Cherbourg… parmi tant d’autres,  une sélection de 25 films sera projetée. L’occasion de voir ou de revoir les grands classiques du cinéma français.
Brooklyn Academy of Music cinematek, du 4 au 31 mars
30 Lafayette Avenue
NY 11243
(718) 636-4100
Infos et réservation ICI.

Razia Said, la world musique écolo

Après avoir passé son enfance à Madagascar, Razia Said rejoint sa mère au Gabon puis suit des études de pharmacie en France. Véritable globe-trotteuse, elle passe par l’Italie, Bali et Ibiza, avant de finalement s’installer à New York où elle vit toujours aujourd’hui.

Très éclectique, sa musique s’inspire des rythmes traditionnels malgaches, mais aussi de ses icônes, les Beatles, Bob Marley ou encore James Brown.

En 2006, elle retourne dans son pays d’origine pendant six semaines, accompagnée de ses musiciens. De ce voyage, véritable retour aux sources, naîtra Zebu Nation. Paru le 21 Mai 2009, cet album s’écoute comme un plaidoyer pour la protection de l’environnement de cette île de l’Océan Indien.

En parallèle, elle a lancé la campagne “The March of 10.000 trees”, pour lutter contre la déforestation qui touche la région.  Vous pouvez soutenir financièrement l’initiative ici.

? The Cooper Square Hotel Penthouse (25 Cooper Square (sur 3rd Avenue entre 5e et 6e rues)
Quand ?
Lundi 28 Mars de 19h à 21h
RSVP : [email protected]
http://www.cumbancha.com/razia
http://www.raziasaid.com

MAM et BHL : règlements de comptes

Le remaniement ministériel, annoncé par le président Nicolas Sarkozy ce dimanche 27 février, intrigue les journaux américains. Le Time, pointe du doigt le scandale de Michèle Alliot-Marie, qui aurait été la cause de ce remaniement « il fallait faire quelque chose …». MAM est remplacée par Alain Juppé. Néanmoins, insiste le journaliste, «son départ ne règlera pas facilement les problèmes de la diplomatie française trop floue, inefficace et de plus en plus absente face à l’évolution rapide des affaires internationales…». Même ton dans le Wall Street Journal qui se focalise sur le “scandale” MAM. Le journaliste rappelle que le Premier ministre français François Fillon et sa famille avaient accepté un voyage et autres dépenses du gouvernement égyptien pendant les vacances du Nouvel An. « Les deux événements ont donné au public français l’impression que la France faisait copain-copain avec les despotes du Moyen-Orient, au lieu de soutenir les forces démocratiques ». Sans tout axer sur les scandales diplomatiques, Bloomberg livre son analyse du remaniement: «Le président français Nicolas Sarkozy a remplacé les principaux ministres et conseillers dans le but d’endiguer les critiques de sa gestion de la politique étrangère au milieu des révolutions dans le monde arabe.».

La rencontre entre l’artiste français JR et la journaliste Gaby Wood du New York Times Magazine prend des allures de contes urbains. Défini clairement comme un artiste hors norme à l’intersection entre «le photographe et le graffeur», JR intrigue la journaliste au point qu’elle dresse une analyse ethnologique sur le monde du graffiti parisien. Sans toujours échapper aux clichés , la journaliste retrace le parcours de cet enfant de la cité qui parle «avec enthousiasme un argot typique de la banlieue…  il n’a jamais été porté sur les études, il s’est fait expulser du lycée à 16 ans». Concrètement, JR est décrit comme étant «le mélange de Belmondo et Buddy Holly».  Une complicité (instantanée ?) entre l’enfant terrible et le reporter, qui se concrétise par une balade au cœur du Paris insolite. Oui, oui, vous ne rêvez pas, JR a bien fait monter Gaby Wood sur les toits et l’a promenée dans les égouts de Paris.

BHL fait parler de lui dans le Wall Street Journal Magazine. Sans aucun doute la journaliste est sous le charme « un homme magnifique, connu pour son style, avec des yeux sombre (…) il dégage je ne sais quoi de philosophe français ». Elle décrit approximativement sa vie personnelle, cafouillant sur l’état de sa vie sentimentale (et oui, il n’est plus avec Arielle Dombasle). Cependant, l’article est une confession de BHL, qui explique pourquoi il ne fait pas l’unanimité dans le cœur des français. Il revient aussi sur la publication de son dernier livre Public Ennemies. La journaliste évoque à son tour le co-auteur, Michel Houellebecq qu’elle qualifie de «tristement célèbre». Washington Times, s’intéresse aussi à la sortie de ce nouveau livre, en précisant qu’une des spécialités françaises est “de rendre célèbre un auteur qui dévoile ses frasques.” Le journaliste compare Victor Hugo, Sartre, Camus à Houellebecq et BHL…

La cérémonie des Césars a distingué le réalisateur Roman Polanski, qui revient sur le devant de la scène à 77 ans avec son film The Ghost Writter. Pour le  New York Times , ces distinctions ressemblent à un prix de consolation, pour un réalisateur « boudé aux Oscars». Le journal insiste sur la double éviction du G et des Hommes et des Dieux, pourtant lauréat du César du meilleur film. Cependant Des Hommes et des Dieux est acclamé par la critique américaine. The Hollywood Reporter évoque « l’immortalisation de Xavier Beauvois au cours de la cérémonie des César (…) plus glamour et intimiste que les oscars américains ». Quant à la critique du New York Daily News, elle souligne la sensibilité d’un film  « réaliste, habilement joué, avec des scènes délicates qui portent à réfléchir ».

Du Sud de la France au Sud… du Bronx

Dans un coin de la salle numéro 410 de l’école publique PS 73 du Bronx, la classe de Marie-Pierre Serra se rassemble pour un exercice un peu particulier. La professeure de français veut que ses élèves de 2nd Grade (CE1) se présentent, face caméra, dans le cadre d’une vidéo qui sera ensuite envoyée… à l’école primaire Jules Ferry de Perpignan. Edward, pas impressionné du tout du haut de ses 7 ans, égraine ses goûts en Français dans le texte. « Mon fruit préféré est l’orange, ma couleur préférée est l’orange… » Il termine son monologue par : « Au revoir ». Prononciation parfaite, aucune hésitation, et surtout utilisation du pluriel quand et comme il fallait : ses camarades applaudissent.
Cette scène, observée lundi dernier, est le résultat concret du rapprochement initié en 2009 entre la Ville de New York et l’Académie de Montpellier dans le domaine de l’enseignement. Ainsi, dans le cadre du programme Jules Verne, qui permet à des enseignants titulaires du premier et du second degré français de se rendre aux Etats-Unis pour un an, deux enseignants issus de l’Académie ont rejoint des établissements “bronxites” à la rentrée 2010: Outre Mme Serra de l’école Jules Ferry à Perpignan affectée au programme bilingue de PS73, un enseignant de la section anglo-américaine du collège Camille Claudel de Montpellier se trouve à la Junior High School 22, plus au Nord.
« Quand on entend le mot Bronx, on s’imagine tout un tas de choses qui ne sont pas vraies, s’exclame Marie-Pierre Serra. On découvre certes un quartier socialement défavorisé avec des élèves qui ont des difficultés, mais aussi une équipe et un directeur extraordinaires qui font un travail très ciblé pour que l’élève soit dans un environnement agréable et un cadre dans lequel il va bien travailler.»
A PS 73, le contenu des cours de français inclut donc des activités d’échange avec Perpignan. Depuis septembre, les élèves de 1st et 2nd grade du programme bilingue de l’école ont envoyé des lettres à leurs correspondants français de CP et CE1 à l’école Jules Ferry, réalisé des documents sonores et des vidéos pour se présenter. Les First Grade ont également préparé un livre sonore basé sur le travail du peintre Mondrian.
Quatre mois après la rentrée, Marie-Pierre Serra se dit « impressionnée » par le progrès de ses élèves, en particulier en lecture. « Les élèves new-yorkais apprennent tous à lire en Kindergarten donc ils sont capables de lire quand ils arrivent en First grade et même d’écrire un texte de manière autonome quand ils sont en 2nd grade. Obligatoirement, quand on apprend une langue étrangère, des ponts se font. Ils sont envie de lire, d’avancer » observe l’institutrice.
« Mrs Serra » comme ses élèves l’appellent peut également se targuer d’avoir littéralement mis Perpignan « on the map » pour ces enfants qui, pour certains, n’ont jamais vu la Statue de la Liberté : « La première semaine de cours dans la classe de 2nd grade, nous avons placé, sur un globe, un drapeau américain sur New York et un drapeau français sur la ville Perpignan pour qu’ils se rendent compte des distances, se rappelle-t-elle. Pour eux qui ne voyagent même pas à l’intérieur de New York, Perpignan, c’est gigantesque ».
« Il y a beaucoup de nouveautés dans le Bronx et nous en faisons partie, souligne Jean Mirvil, le directeur francophone de PS 73. Le Bronx ne brûle pas, il se développe et nous avons besoin que beaucoup d’autres personnes nous rejoignent pour qu’il devienne un quartier comme les autres.» Et pourquoi pas avec l’accent du Sud?
Voir le blog de Marie-Pierre Serra sur New York in French

Rencontre avec Revolver

« Pop de chambre », c’est ainsi que le groupe Revolver se qualifie. « Pop » pour l’influence des Beatles ou encore d’Elliott Smith sur leurs compositions. Et « chambre » comme une référence à leur formation classique à la maîtrise de Notre-Dame de Paris, le violoncelle et l’harmonie des trois voix qu’ils utilisent dans leurs chansons.
Depuis sa formation en 2006, ce trio de jeunes musiciens parisiens a écumé les festivals de l’Hexagone. Revolver entament sa première tournée d’un mois aux Etats-Unis et au Canada. Avant leur concert samedi soir au Mercury Lounge, French Morning a posé quelques questions à Jérémie Arcache, le violoncelliste du groupe.
French Morning : Pourquoi venir aux Etats-Unis était-il si important pour votre groupe ?
Jérémie Arcache : Quand on est venu la première fois aux Etats-Unis en octobre dernier pour des festivals à New York et à Los Angeles, on a rencontré un tourneur. Il a bien aimé notre musique et a organisé une tournée d’un mois aux Etats-Unis, c’était le rêve qui devenait réalité. On a toujours rêvé de jouer notre musique ici car c’est le pays où la musique qui nous inspire est née.
Est-ce différent de se produire devant un public américain ?
Le public américain n’a pas la même culture musicale. La pop music relève plus de la culture des Etats-Unis que de la culture française. On a ressenti tout de suite en venant ici que l’on avait plus le même langage musical avec les Américains. Le fait aussi de chanter devant des personnes qui comprennent ce qu’on chante, on interprète les chansons différemment car les gens sont plus attentifs aux paroles.
Pourquoi chanter en anglais ?
C’est à cause de la musique que l’on fait. En français ça ne marche pas quand on veut harmoniser à trois voix. Le français a un côté plus soliste avec une mélodie particulière dans le rythme des mots. L’anglais est plus dans l’arrondi, permet d’avaler des mots, c’est plus mélodique et harmonique.
Quels sont vos impressions sur New York ?
Il y a une vraie puissance dans cette ville. Quand on vient ici on prend un bain d’énergie incroyable, même au niveau artistique c’est inspirant et ultra dynamique. Les gens sont très motivés, entreprenants quand on a un projet. En venant ici en octobre dernier, on avait déjà commencé à écrire des chansons, le fait d’aller aux Etats-Unis nous a surmotivés. Et pendant que l’on était là et même en revenant, trois ou quatre chansons sont nées en deux semaines. On avait l’impression en venant ici de pouvoir défendre réellement la musique que l’on fait.
Peut-on prendre la grosse tête avec une tournée d’un mois aux Etats-Unis ?
On tourne dans d’énormes villes américaines mais les salles où on se produit sont toutes petites. En France on avait l’habitude de faire des salles de 500 à 1000 personnes et donc d’avoir du monde, et que le public nous soit quand même un peu acquis. En venant ici, les personnes nous découvrent et on est renvoyé dans une sorte d’anonymat. On doit convaincre les gens. C’est une motivation saine qui ne relève pas de l’égo. On n’est pas du genre à se prendre la tête, on s’équilibre dans le groupe.
(Photo : Nicolas Hidiroglou)
Pour toute information sur le concert voir notre page agenda ICI.