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De Mexico à la Croisette

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Montée de tension entre la France et le Mexique dans l’affaire Florence Cassez qui tourne à la fièvre. “La querelle qui mijotait à petit feu a explosé cette semaine en une rafale de claques des deux côtés de l’Atlantique“, résume le Time.
L’année du Mexique en France inaugurée le 10 février dernier et qui devrait célébrer la culture mexicaine dans l’Hexagone « semble être davantage l’année du clash » entre les deux pays selon Le Christian Science Monitor. La française Florence Cassez a été arrêtée en 2005 avec son compagnon mexicain de l’époque, Israel Vallarta. Accusée d’enlèvements et condamnée à 60 ans de prison, elle clame son innocence depuis sa prison mexicaine. L’appel de son jugement a été rejeté le 11 février dernier. Le Christian Science Monitor précise bien que « du point de vue français, elle est la victime ». L’article évoque le glissement de cette affaire « de l’ère diplomatique à la scène culturelle ». Le président Sarkozy souhaite utiliser cet événement culturel pour relancer les négociations de sa libération. « Bonne chance avec ça », raille le Time. Les tensions entre la France et le Mexique “sont à leur paroxysme cette semaine”, peut on lire dans les lignes du New York Tmes, compliquant les relations  entre les deux pays au moment où débute “une année symbolique de célébration de leur amitié“.
Côté politique nationale, un homme et une femme font parler d’eux cette semaine. Newsweek s’intéresse cette semaine à Marine Le Pen. Un mois après son élection à la tête du Front National, le magazine revient sur son parcours politique dans l’ombre de son père. Maintenant chef du parti, Marine Le Pen met en place un « Front National new-look » déjà doté de 20% d’intentions de vote pour le premier tour des élections présidentielles de 2012, selon un dernier sondage.
Le New York Times, de son côté raille Dominique Strauss-Kahn et son mutisme quant à sa future candidature ou non aux prochaines présidentielles. “”En attendant D.S.K.” le directeur du Fonds monétaire international, est absent, comme Godot dans la fameuse pièce de Godot, “En Attendant godot””, écrit le journaliste. Cette potentielle candidature fait aussi couler de l’encre Outre-Atlantique car D.S.K. ne s’est toujours pas prononcé sur son départ anticipé du FMI.
Michel Gondry, chouchou de la presse américaine pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind primé par un oscar du meilleur scénario en 2005, revient sur la croisette cannoise. Selon The Hollywood reporter, le « prolifique réalisateur » français présidera le jury du festival de Cannes pour la section court métrage. Il marchera ainsi sur les pas de Martin Scorsese ou de John Boorman.
Clap de fin dans l’affaire Eric Zemmour qui a  été « au-delà des limites autorisées de la liberté d’expression » selon la cour de justice de Paris écrit le New York Times. Le journaliste polémiste est finalement condamné pour «provocation à discrimination raciale ». Eric Zemmour va donc devoir payer $14 000 en dommages et intérêts aux cinq plaintifs, des groupes de défenseurs de droits.

Ma folle journée avec Juliette Longuet

« Trépidante, unique, magique. » La semaine de la mode new-yorkaise, qui amène à New York deux fois par an près de 250 000 personnes, a fait vibrer les fashionistas jusqu’à jeudi dernier. Comme chaque année depuis trois ans, Juliette Longuet, guide aguerrie des Fashion Weeks new-yorkaises, parisiennes et bientôt milanaises, court les défilés de la Big Apple pour son émission quotidienne New York, New York / Paris, Paris diffusée sur la chaîne française June (voir en bas de l’article un extrait de l’émission spéciale NYC Fashion Week). Je la retrouve au deuxième étage du luxueux Plaza Hotel, au salon Warren Tricomi, « là où les filles sont coiffées et maquillées ».
La jeune styliste française, qui a créé sa marque éponyme à New York il y a sept ans, est sur les starting-blocks. « J’adore ça car on est dans un autre univers. On arrive dans des salles avec mille personnes qui viennent admirer les collections, et une centaine de photographes du monde entier », s’enthousiasme-t-elle. Dans quelques minutes commence le défilé de Douglas Hannant, ancien directeur d’affichage chez Barneys et Bloomingdale’s et loué par la critique comme étant « le nouveau maître de la couture américaine ». Place au show. Les premiers mannequins entrent en scène, sous les projecteurs et face au parterre de photographes et cameramen.

Dès l’ouverture de la Fashion Week le 10 février dernier, la dynamique Juliette Longuet s’est glissée dans les coulisses des défilés pour y interviewer les créateurs les plus en vue. Des rencontres, des tendances, du glamour et beaucoup de coups de cœur. Comme le défilé Moncler à Grand Central. « Cinquante danseurs qui portaient chacun une doudoune et défilaient sur un fond sonore poussé au maximum. Un vrai spectacle. » L’ouverture de la boutique de lingerie Agent Provocateur sur Madison Avenue, et sa vingtaine de mannequins faisant du pole dance, reste « un moment emblématique de la Fashion Week ». Autre moment fort : le défilé du styliste américain Narciso Rodriguez, connu pour ses robes luxueuses. C’est lui qui a habillé Michelle Obama pour la cérémonie d’investiture de son mari. Sans oublier le défilé de l’Américain Thom Browne, dans la New York Public Library (NYPL), où « des filles habillées en nonnes, avec sous leurs robes les vêtements du créateurs, se faisaient déshabiller par des prêtres ».
Après un spectacle d’une quinzaine de minutes, direction le Lincoln Center. Fini les défilés sous les tentes à Bryant Park, c’est dans ce vaste centre culturel qui abrite notamment le légendaire Metropolitan Opera, que se déroulent désormais les semaines de la mode. Mission quasi impossible d’accéder aux défilés pour les journalistes qui (comme moi) n’ont pas d’accréditation. « Il y a une telle organisation qu’il faut avoir une forte personnalité pour se glisser un peu partout. Il faut tout le temps se bagarrer. Rien n’est jamais acquis, même en ayant tous les badges et les invitations », raconte Juliette Longuet. Une règle d’or : ne jamais insister avec les mêmes personnes. Le pas pressé, bloc-note sous le bras et téléphone à l’oreille, je tente ma chance. « I’m a guest of Jennifer. » Et ça passe ! J’arrive à temps pour le défilé d’Alexandre Herchcovitch, qui s’est fait connaître comme icône underground à Sao Paulo au début des années 1990, en habillant les prostitués et les travestis du milieu de la nuit. En coulisse, les assistants de l’ombre préparent le défilé suivant, celui du Napolitain Allegri.
Changement de décor pour Allegri : des dizaines de parapluies sont suspendus dans une cour extérieure au sein du Lincoln Center. Au centre, le podium. Les blogueuses mode sont sur leur trente-et-un et chacun y va de son accessoire improbable : pantalon de golf fluo à carreaux, doudoune zippée pailletée bleu nuit, chaussures cloutées, ou uniforme léopard. Trépidante Fashion Week !
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=_znIapoIqO0]
L’émission “New York, New York” spéciale Fashion Week sera diffusée sur June TV le samedi 12 mars à 19h25 et le dimanche 13 mars à 11h30.

Foire aux livres à Columbia

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Littérature, Histoire, livres de référence… Lundi 28 Février de 11h à 16h, la Maison Française proposera des livres d’occasion entre $1 et $5 !
Maison Française 
de Columbia
Buell Hall, 2e étage
515 W 116th Street
New York, NY 10027
Tel: (212) 854-4482

L'enfer c'est les autres

Rendez-vous à la bibliothèque de l’Alliance Française en compagnie de Nadine pour le club de lecture du mois de février.  Au programme, lecture et débat de l’œuvre de Jean-Paul Sartre Huis Clos. Cette pièce symbolise le mouvement existentialiste du XXème siècle. Dans cette pièce Jean-Paul Sartre nous décrit ici « son Enfer » avec brio : « l’Enfer, c’est les autres ». Cette phrase, explique seulement que la vie « se ressent, se perçoit » à travers les autres ; rien ne vaut les individus qui nous font prendre conscience de nous-mêmes, de la triste réalité humaine, mais qui restent nécessaires pour se réaliser.
Quand ? Jeudi 24 février 2011 de 18h à 19h20
Où ? A l’Alliance Francaise de Los Angeles, 10390 Santa Monica Blvd, CA 90025.
Prix: Gratuit pour les membres, 10$ pour les non membres.
Réservations obligatoires avant le 23 fèvrier au (310) 652-0306 ou par email: [email protected].
 
 
 

Un concert lyrique au Metropolitan Opera.

Laissez-vous surprendre par le talent de Natalie Dessay.  Cette soprano hors-norme a déjà fait ses preuves dans plusieurs représentations tels que les contes d’Hoffman ou la flûte enchantée.
Dernièrement, elle a fait une démonstration majestueuse à l’Opéra Garnier en interprétant le rôle de Cléopatre JULES CESAR de Haendel. Plus que jamais elle a fait preuve de l’étendue de son registre de chanteuse et actrice.
 
Si vous êtes déjà conquis, venez approcher le mystère Natalie Dessay au Met pour sept représentations dans le cadre de la reprise de la production 2007-2008 de LUCIA DI LAMMERMOOR signée Mary Zimmerman.
 Cet opéra en trois actes met en scène une  action se déroule dans l’Écosse de la fin du XVI siècle. Les familles luttent entre elles, tandis que les guerres entre catholiques et protestants font rage. Les Ashton — depuis longtemps les grands rivaux des Ravenswood — ont pris possession du château de ces derniers, situé près de Lammermoor…
 
Pour en savoir RDV du 24 février au 19 mars.
Quand ? De 24 février au 19 mars
Où ? Metropolitan Opera Lincoln Center New York, NY 10023
Tel: (212) 362-6000
 

Lionel Loueke au Jazz Standard

Après des études au National Institute of Art de Côte d’Ivoire, à l’American School of Modern Music de Paris et au Berklee College of Music de Boston, il est admis au Thelonious Monk Institute of Jazz de Californie où il reste deux ans.

Il enregistre au même moment deux albums avec le trompettiste Terence Blanchard. Depuis, il a collaboré avec les grands noms du jazz et de nombreux artistes de renom comme Santana, Sting, Marcus Miller ou Angelique Kidjo.

Il se produira en concert avec son trio Gilfema, composé de Ferenc Nemeth à la batterie et Massimo Biolcati à la basse. Ils seront accompagnés de Jason Moran au piano.

Où ? The Jazz Standard, 116 East 27th St., New York, NY 10016

Quand ? Du jeudi 24 au dimanche 27 Février

Combien ? $25/$30, billets en vente ici

Bob Sinclar dans la Big Apple

La star des platines Bob Sinclar, également musicien et producteur de musique, s’est vu décerné le prix du « meilleur album reggae »  lors de la 53ème cérémonie des Grammy Awards,  qui a eu lieu il y a quelques jours au Staples Center de Los Angeles.
Bob Sinclar, de son vrai nom Christophe Le Friant, entame sa carrière à 18 ans. Il débute sa carrière au Palace et devient très vite DJ de plusieurs clubs de Paris. Il se fait d’abord connaître sous le pseudo « Chris the French Kiss ». En 1998, il prend le nom de Bob Sinclar (inspiré du nom du personnage de Jean-Paul Belmondo dans le film Le Magnifique, Bob Saint-Clare) avec son tube « Gym Tonic », réalisé avec Thomas Banglaster des Daft Punk. Peu après, celui qui envisageait une carrière de tennisman professionnel connaît un succès mondial avec son premier album Paradise. Le Breton d’origine, marié et père de deux enfants, conquiert alors les dance floor de Paris, New York, Tokyo, Londres.
En 2000, paraît l’album Champs Elysées. Le titre « Feel For You » est un succès international. En 2006, le DJ compose le générique de la Star Academy, « Love Generation », numéro 1 en Europe, qui frôle le million d’exemplaires vendus. En août 2006, il sort le single « Rock this Party » (reprise de « Everybody dance now ») qui est un succès planétaire.
Où ? Pacha NYC, 618 W. 46th St New York, NY 10036 ; Réservations 212-209-7500
Quand ? Vendredi 25 février à 22h
Combien ? $30 en vente ici, RSVP ici pour obtenir une réduction avant minuit

Français, anglais, franglais: le langage des familles bilingues

Suzanne Barron-Hauwaert est anglaise, mariée à un Français et mère de 3 enfants bilingues âgés de 14, 11 et 8 ans. La famille a vécu en Asie et aux États-Unis avant de poser ses valises en France. En 2004, Suzanne (en photo ci-contre avec sa famille) a publié un ouvrage sur les relations linguistiques entre les parents et leurs enfants, Language strategies for bilingual families. Elle publie aujourd’hui un livre sur la fratrie, Bilingual Siblings: Language use in Families.
-Pourquoi vous êtes-vous intéressée au langage parlé par les enfants d’une même fratrie?
J’ai 3 enfants qui utilisent le français et l’anglais de façon très différente: l’un garde les 2 langues très séparées, un autre mélange les deux et le troisième a longtemps refusé de parler le français. J’étais curieuse de savoir pourquoi ils étaient si différents alors qu’ils recevaient tous les 3 le même apprentissage linguistique de la part de leurs parents. Je me demandais si l’usage des différentes langues était lié à la façon avec laquelle les enfants communiquaient entre eux et à leur place au sein de la famille. Les recherches manquent dans ce domaine car, généralement, elles se concentrent sur le langage parlé entre un enfant et un parent. J’ai donc élargi les paramètres et étudié, via une centaine de cas, la famille dans son ensemble et le langage utilisé entre frères et soeurs.

-Le bilinguisme peut être interne à la famille (parents de 2 langues différentes) ou externe (famille française vivant à l’étranger). Les conséquences sur le langage des enfants sont-elles différentes?

Un enfant devient bilingue dans les 2 cas. Dans les familles où les parents parlent différentes langues, l’enfant associe une langue avec une personne (son père ou sa mère) et dans l’autre cas, la langue est liée au lieu (l’école ou la maison).
-Quel langage les enfants préfèrent-ils parler entre-eux? Peuvent-ils échanger dans plusieurs langues?
Les enfants privilégient généralement la langue du pays dans lequel ils vivent ou celle de leur école. Frères et soeurs font un choix pragmatique: ils choisissent la langue dans laquelle ils se sentent bien pour communiquer. Il est important que les enfants d’une même fratrie aient un langage pour échanger entre-eux, blaguer ou même se disputer! Le choix est généralement fait indépendemment des parents. Certains enfants choisissent de parler les 2 langues ensemble ou de les mixer, de changer de langue en fonction des sujets ou au sein même d’une phrase, ce qui est un bon moyen de maintenir le bilinguisme.
-Faut-il s’inquiéter du franglais parlé par les jeunes enfants?

Au cours de ses jeunes années, l’enfant peut adopter le franglais ou le langage mixé jusqu’à ce qu’il acquière assez de vocabulaire pour s’exprimer correctement en anglais ou en français. Cela peut inquiéter les parents mais, en fait, ce n’est pas un signe de paresse car les enfants qui mélangent 2 langues gardent, en général, la grammaire correcte.
-Pourquoi, au sein d’une même famille bilingue, certains enfants préfèrent parler une langue plutôt qu’une autre?

C’est la question que de nombreux parents posent. Ils se demandent pourquoi leurs enfants ont des affinités différentes. Un enfant peut se sentir plus proche culturellement d’une langue ou d’un parent. Ou il peut avoir des amis qui ne parlent qu’une seule langue, ce qui lui fait abandonner temporairement l’autre langue. D’autres enfants trouvent une langue plus facile que l’autre et se sentent plus à l’aise pour l’utiliser. Les préférences peuvent varier dans le temps selon des facteurs extérieurs comme des amitiés nouvelles ou un changement de langue scolaire.
-La place de l’enfant dans la famille ou encore l’écart d’âge entre frères et soeurs ont-ils une influence?

J’ai étudié les facteurs tels l’ordre de naissance, l’écart d’âge, la taille de la famille et le genre. Ces facteurs n’ont pas vraiment d’influence sur le bilinguisme. Cependant, les parents soulignent que les aînés, particulièrement les filles, aiment jouer à la maîtresse, ce qui peut aider les plus jeunes à se familiariser avec les accents et les rythmes de chaque langue. De la même manière, les aînés peuvent “parler” à la place des plus jeunes, ce qui retirent à ces derniers toute chance de parler les langues.
-Les filles et les garçons réagissent-ils pareillement? Vous évoquez dans votre livre le mythe de la fille  (“The Girl Myth”). Qu’est-ce que c’est?
“The Girl Myth” fait référence au fait, prétendument reconnu, que les filles parlent plus facilement que les garçons et qu’elles sont plus “douées” pour les langues en général. C’est peut-être vrai pour le monolinguisme mais dans le cas du bilinguisme, les garçons semblent aussi compétents que les filles. Peut-être parce que, dans le bilinguisme, les enfants utilisent les 2 hémisphères de leur cerveau simultanément, ou peut-être parce qu’ils sont plus stimulés par l’usage de 2 langues à la maison.
-Des couples francophones installés aux États-Unis s’inquiètent parfois d’entendre leurs enfants parler et jouer en anglais plutôt qu’en français. Ils ont peur que les enfants oublient leur langue maternelle. Faut-il imposer le français à la maison?

Il est tentant de bannir l’anglais à la maison, une mesure que des parents prennent notamment concernant la télévision et les livres. Cela marche pour les enfants de moins de 6 ans, mais c’est difficile de poursuivre cette démarche avec des enfants plus âgés et des adolescents qui amènent la langue du pays d’habitation à la maison via des amis, les activités extra-scolaires et les devoirs. C’est le choix des enfants de jouer ensemble en anglais et non quelque chose que les parents peuvent ou doivent contrôler. Néanmoins, il est important qu’un ou les 2 parents continuent, le plus possible, de parler en français à leurs enfants et qu’ils encouragent l’usage de cette langue par le biais d’évènements culturels ou sociaux vécus avec d’autres francophones.
-Dans votre précédent livre, Language strategies for bilingual families, vous avez étudié la méthode OPOL (one-person-one-language) et son application concrète au quotidien. Est-ce la méthode la plus efficace?
L’OPOL est une méthode selon laquelle chacun des parents parle uniquement sa langue à ses enfants. C’est certainement efficace pour poser, clairement, les langues parlées à la maison, mais ça marche jusqu’à un certain âge seulement. Mes recherches montrent que, dès l’entrée de l’enfant à l’école, les parents ont moins d’influence sur le choix de la langue de leur enfant et l’une des langues parentales peut être éclipsée au profit de la langue parlée à l’école ou dans le pays d’habitation.
Je voudrais dire aux nouveaux parents qu’il est important d’avoir une méthode linguistique pour commencer, mais qu’il faut savoir s’adapter à l’agrandissement et à l’évolution de la famille, spécialement quand une petite soeur ou un petit frère arrive. De nombreux parents commencent avec l’OPOL, puis évoluent vers une méthode mixte lorsque leurs enfants s’expriment dans les 2 langues.
Bilingual Siblings: Language Use in Families, Suzanne Barron-Hauwaert. Edition Multilingual Matters. Prix: $29.95 sur amazon.com ou $23.96 en commandant directement chez l’éditeur: www.multilingual-matters.com
Blog de Suzanne: http://opol-family.blogspot.com/
 

Des jouets "frenchies" pour les petits Américains

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Perdues au milieu de près de 1 100 exposants de 27 pays différents, trois entreprises françaises de jouet participaient cette semaine au 108e Annual American International Toy Fair au Javits Center, ouvert uniquement aux professionnels. Deux d’entres elles venaient pour la première fois.
Entre des peluches en tous genre, des costumes de princesses ou encore des cubes en bois, Mon petit art dénote avec des coloriages en trois dimensions au graphisme raffiné, des jeux de construction en carton créés en collaboration avec des designers.
« On propose des produits très French touch, différents des autres car on les invente. Tout est fabriqué en Europe, en France , en Allemagne et en Pologne. On est sur une ligne not made in China alors c’est sûr que c’est plus cher mais ce sont aussi des jouets plus fouillés, plus originaux. On ne s’adresse pas à la grande distribution », explique Olivier Magou.
Il est responsable des ventes de Mon petit art, une entreprise éditrice de jouets créée par sa femme depuis plus de quatre ans près d’Aix-en-Provence. Leurs produits sont tous conçus en collaboration avec des  illustrateurs du monde entier.
Cette entreprise exporte déjà 60% de sa production dans toute l’Europe. Deux de leurs jeux sont déjà vendus aux Etats-Unis sur le site internet hearthsong.com ou dans la boutique du Metropolitan museum. Les boutiques de musées étant leur principal client.
En venant pour la première fois au salon, ils espèrent étendre leur réseau de vente  aux Etats-Unis en rencontrant des distributeurs et de nouveaux clients.
Le marché américain du jouet se porte bien actuellement puisque les ventes ont augmenté de 2% en 2010. En dépit de ces bons chiffres, intégrer un réseau commercial étranger n’est pas une mince affaire comme a pu le constater Emmanuel Arnould, président de l’entreprise familiale Cepia.
Ce dernier a breveté, il y a à peine trois ans, des billes haute-technologie appelées « Zball » qui roulent comme si on jouait avec dans un parcours en sable sur la plage. Ses jeux sont maintenant vendus dans tous les Etats-Unis.
« Cela reste un monde très difficile car très concurrentiel. Il faut sortir des jeux de bonne facture, de qualité, aux normes du pays, en plein de langues différentes et donc avec  un coup de marketing élevé », raconte Emmanuel Arnould..
De son côté, Parrot, une entreprise française de téléphonie de plus de 500 salariés dans le monde, tente aussi sa chance. Plus habituée à la création de périphériques sans  fil, Parrot se lance pour la première fois dans le divertissement avec la sortie l’été dernier de l’ARdrone.
Un nom qui sonne bien haute-technologie pour un jouet. Cet hélicoptère à quatre moteurs, équipé d’une caméra embarquée, se pilote avec un  iPhone ou un iPod transformé en télécommande grâce à une application gratuite.
Une nouveauté « à la frontière du modélisme, du jeu vidéo et du jouet », selon Vanessa Loury,  responsable des relations presse sur le salon.
Le but maintenant est de trouver des distributeurs car ce jouet nouvelle génération est déjà vendu en ligne sur Amazon.com ou chez Brookstone pour presque 300 dollars.  Les enfants …ou plutôt les parents devront casser leur tirelire.

Vivre à l'imparfait

Lorsque Annie vint me voir pour la première fois, je fus frappé par son calme et son grand sourire. Si les gens avec qui je travaille sont loin d’être dépressifs -un coach n’est ni un psychologue ni un psychiatre- ils projettent tout de même une grosse frustration souvent enrobée d’angoisse, due a l’incapacité de résoudre le dilemme dans lequel ils se trouvent. «J’adore New York où je vis depuis sept ans avec mon mari et mes deux garçons. Je me sens bien dans ma peau, mais je vis une situation inhabituelle donc déstabilisante. Je n’arrive pas à trouver la réponse à une question qui me taraude l’esprit depuis un long moment:  “et maintenant, que faire?”».
Annie a arrêté de travailler pour élever ses enfants qui ont maintenant 10 et 12 ans. Elle se rend compte aujourd’hui, sans amertume mais tout de même avec un peu de jalousie, que c’est la seule dans son foyer qui n’a pas d’identité propre. Elle est devenue «la maman de» et «la femme de». Pourtant, elle se dit prête a tout faire pour rajouter à la palette de sa vie d’aujourd’hui des couleurs qui n’appartiennent qu’à elle. «Je ne veux plus travailler dans une banque comme avant, je veux faire ce dont j’ai toujours eu envie. Je sais que c’est quelque chose de créatif, je sens que c’est là, figé dans mes tripes, mais je n’ose pas le sortir, je me sens un peu bête». Qu’est ce qui l’en empêche ? «La peur du regard des autres, la peur de me sentir vulnérable, mais avant tout je sais bien que c’est la peur de me lancer et de réaliser que je ne serai pas la meilleure à ce que je fais». Quand je lui dis que la pression qu’elle se met sur les épaules ressemble plutôt à une fausse excuse pour ne pas explorer ce qu’elle a toujours voulu faire, elle ne me contredit pas. «J’ai tendance à être ma pire ennemie tant je suis dure et exigeante avec moi-même. C’est comme cela que j’ai été élevé. L’aînée de la famille qui doit donner l’exemple à ses petits frères, encore et toujours. On m’a tellement poussé à être la soeur parfaite que j’ai l’impression d’avoir décliné ce concept dans tous les aspects de ma vie. Annie la parfaite écolière, la parfaite étudiante, la parfaite copine, la parfaite femme, la parfaite mère…c’est lourd à porter».
Avant de chercher à l’aider à exprimer ce dont elle a vraiment envie, Annie doit apprendre à conjuguer sa vie à l’imparfait.
Cela ne fut pas tous les jours faciles. Je reçus souvent des emails d’appel au secours entre deux séances, mais au bout de quelques mois, Annie commença à réaliser tous les bienfaits des actions entreprises dans sa vie quotidienne. «Je ne cherche plus à être un docteur lorsque l’un de mes fils est malade et je n’en ressens plus aucune culpabilité. Je ne cherche plus à être un chef cuisinier lorsque j’invite des amis dîner à la maison, et l’atmosphère est bien plus agréable et détendue pour tout le monde. Je m’accorde le droit de dire non à mon amie quand je ne veux pas faire quelque chose qu’elle me demande, et ce n’est pas fin du monde si je suis grognon lorsque mon mari rentre à la maison après une longue journée de travail. Je comprends maintenant que ce sont les petites imperfections de la vie qui en font sa richesse». Son mari est soulagé non seulement de voir superwoman laisser place à la femme qu’il avait épousée quinze ans auparavant, mais aussi de pouvoir laisser tomber son habit de superman qui ne lui a jamais vraiment collé à la peau.
Annie est maintenant prête à répondre à la question posée le premier jour de notre collaboration. «C’est incroyable Nicolas, en trois mois de travail ensemble, nous n’avons pas parlé une seule fois de ma créativité et de quelle façon elle pourrait se traduire en activité professionnelle. J’ai l’impression d’avoir fait tout un travail en aval qui a complètement dégagé mon horizon. La réponse n’était pas seulement dans mes tripes, mais aussi au bout de mon nez. Je ne pouvais la voir tant mes attentes étaient élevées». Finie la jeune femme bloquée et sans réponses, la voilà légère et déterminée. «J’ai toujours pris des photos, partout et sur tout. Je vais m’inscrire à des cours rapidement, sans pression, sans vouloir être parfaite, juste par pur plaisir et envie. Ce n’est pas une lubie ou un caprice d’enfant, c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, mais un jour, il y a très longtemps, j’ai décidé arbitrairement que je ne pourrais jamais en vivre. C’est peut-être vrai, mais cette fois ci, je veux le découvrir par moi-même».
Annie n’a plus besoin de mon aide. Nous ressemblons à ces vieux couples que l’on voit parfois au restaurant et qui n’ont plus rien à se dire, sauf des banalités. Il y a toujours un côté touchant lorsqu’une collaboration prend fin. On a tant donné l’un à l’autre qu’il est difficile de lâcher prise. Je l’ai emmené au bord de la falaise, je la rassure et lui dis que c’est maintenant à elle de prendre son envol, c’est elle l’experte de sa vie.
Elle m’envoya quelques mois plus tard des photos qu’elle avait prises récemment, dont l’une de son mari. Son professeur en avait fait le sujet principal de l’un de ses cours tant ce portrait était éblouissant de vérité et d’émotions. «Je le sais, j’ai une certaine facilité à exprimer ma vision du monde avec l’aide de mon appareil photo. Je ne sais pas encore ou cela va me conduire, mais ce qui est amusant, plutôt bon signe et définitivement ironique, est que mon prof trouve que c’est justement mon manque de technique, et donc les imperfections que cela entraîne, qui fait que les gens connectent si bien avec mes photos».
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com

« L’Autre Femme », l'autre film de Natalie Portman

Le film commence comme une histoire d’amour, de divorce, de jalousie et de ressentiments, banale en quelque sorte. Mais là ou ce film s’avère « différent»  c’est par la présence de cette actrice bouleversante de justesse. Son diplôme de psychologie de Harvard lui a certainement facilité l’étude du personnage. Elle est le centre du film, la camera scrute chacune des émotions qui la traverse. Elle est entourée d’excellents acteurs dans les seconds rôles qui mettent en valeur son incroyable prestation.
Peu d’actrices sont capables de se mettre à nu dans leur rôle comme Natalie Portman le fait dans ce film. En général, quand j’essaie de vous encourager à voir un certain film, j’évite de m’appesantir sur un acteur en particulier mais ici, il s’agit de l’exception qui confirme la règle.
Les rapports d’Emilia avec son nouveau compagnon, avec le fils et l’ex femme de celui-ci, avec sa mère et son père, sont clairement définis à travers ses émotions, laissant toutefois une zone d’ombre liée à la mort de son bébé ; on apprendra plus tard la cause de cette mort. Cette zone d’ombre s’installe en nous, dérange notre « petit » confort, fait de ce film une vraie incitation à aller au cinéma. Les cadrages sont serrés sur l’héroïne en permanence, l’image est magnifique dans ce film tourné et projeté en 35 mm.
On ne peut éviter de ressentir directement ses joies, ses doutes, sa tristesse, la véracité de sa beauté intérieure surpasse celle de toutes les meilleures actrices du moment. La découvrir, absolument – sur grand écran à partir du 25 Février au Coral – Gables Art-Cinema, 260 Aragon Av, Coral Gables.

New York Fashion Week, the French way

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