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« Harmonie », Irvine Global Village 2010


« Harmonie », une société musicale suisse, fut créée par quelques immigrants suisses au début des années 1920 à La Puente en Californie. Depuis, la chorale offre des chants provenant de différentes régions helvétiques en suisse allemand, français, italien et en romanche.
Les festivaliers pourront danser au milieu des yodleurs accompagnés par les cors des Alpes et les accordéons.
Où : Bill Barber Park, 4 Civic Center Plaza, Irvine, CA 92606
Quand : 2 octobre 2010 à 11h00
Pour plus de renseignements : http://www.cityofirvine.org/globalvillage/ et   http://www.swissharmonie.com/
Entrée: gratuite

Quand Picasso rencontre Einstein

“Picasso at the Lapin Agile” imagine une rencontre qui n’a jamais existé, celle de Pablo Picasso et Albert Einstein. Ecrite par l’acteur Steve Martin et dirigée ici par Deborah Mello, professeur au Miami Dade College, la pièce se déroule en 1904 au Lapin Agile, le bistro culte de Montmartre à Paris.

Les deux génies se croisent alors qu’ils sont encore anonymes, avant que Picasso ne révolutionne l’art avec le Cubisme et Einstein la science avec sa Théorie de la Relativité. Des personnages tous plus loufoques les uns que les autres viennent apporter une touche d’humour à ce tête-à-tête.

Où ? Miami Dade College-Kendall Campus, 11011 SW 104th St, Kendall, FL 33176
Tél : 305-237-2282 ; 305-237-2203
Quand ?
Jeudi 30 Septembre à 20h
Vendredi 1er Octobre à 20h
Samedi 2 Octobre à 20h
Dimanche 3 Octobre à 14h
Jeudi 7 Octobre à 20h
Vendredi 8 Octobre à 20h
Samedi 9 Octobre à 20h
Dimanche 10 Octobre à 14h
Combien ? Gratuit
Contactez Deborah Mello par mail : [email protected]

La Floride accueille la finale de l'IndyCar Series

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La course Cafes do Brasil Indy 300, dix-septième et dernière épreuve du championnat IndyCar 2010, aura lieu au Homestead-Miami Speedway. Cette finale se jouera surtout entre les deux favoris, l’autralien Will Power et l’anglais Dario Franchitti, tenant du titre… mais les outsiders peuvent toujours nous surprendre !

Où ? Homestead-Miami Speedway, Speedway Blvd, Homestead, FL; Tél : (305) 230-5000
Quand ? Samedi 2 Octobre à à 19h
Combien ? Billets à partir de 30$ sur Internet

Un samedi après-midi à Paris

Les 2, 16 et 23 Octobre, l’Alliance Française propose un cycle de six documentaires sur Paris. Ces six aperçus différents de la ville et de la vie quotidienne de ses habitants posent un regard nostalgique et intime sur la capitale.

Des rafraichissements seront servis après chaque projection.

Programme :

Samedi 2 Octobre de 16h à 19h

16h | “Sur les toits de Paris” d’O. Lassu (2002) – 55min – en anglais
Ce documentaire s’intéresse aux toits parisiens et à ceux qui les connaissent mieux que les autres. Il suit des parisiens, professionnels ou amateurs, ramoneurs, artistes ou simples passionnés qui connaissent une toute autre facette de la capitale. Des commentaires, lus par l’acteur Philippe Torreton, accompagnent les images de la ville telle qu’on ne l’a jamais vu.

17h | “Jusqu’au dernier saltimbanque” de L. Canches (1999)- 52min – en français sous-titré anglais
Le film part à la découverte d’artistes de rue qui travaillent depuis les années 70 sur la place en face de Beaubourg. Le documentaire, contenant un témoignage de Renzo Piano l’architecte du musée, analyse aussi le rôle que cet espace joue dans la vie du quartier en général.

18h | “Au fin Moka” de B. Joseph (2005) – 53min – en français sous-titré anglais
Le documentaire dresse le portrait de Georgette, la patronne d'”Au fin Moka”, un bistro situé au pied de la butte Montmartre dans le 18e arrondissement, ainsi que de Fernande, une de ses fidèles clientes. Les deux vieilles femmes, nous racontent leur Paris où le temps semble suspendu.

Samedi 16 Octobre de 16h à 18h

16h | “5-7 rue Corbeau” de T. Pendzel (2007) – 58min– en français sous-titré anglais
“5-7 rue Corbeau” nous fait découvrir le destin de l’immeuble devenu le plus grand taudis de Paris et invite le spectateur à une réflexion plus large sur la ville et le logement. Le bâtiment accueillit pendant des années des immigrés de toutes les nationalités. Ses 350 occupants durent séjourner dans la rue durant plusieurs mois après le rachat et la démolition par la Mairie de Paris en 1998.

17h | “Blanche nuit à Paris” de J. Caza et A. Ngatcha (2002) – 54min – en français sous-titré anglais
Depuis quelque temps, la Nuit Blanche est devenue l’évènement culturel parisien le plus attendu de l’année. Le documentaire, consacré à la première édition de cette manifestation artistique initiée en 2002 par la Marie de Paris, suit le périple nocturne d’un groupe de curieux. Il explore aussi l’envers du décor et dévoile les premières installations et performances artistiques à avoir été présentées aux parisiens.

Samedi 23 Octobre de 16h à 19h
16h | “A Portée de Paris” d’A. Imbert (2008) – 150 min – en français sous-titré anglais
Les musiciens Mozart, Prokofiev, Faure, Debussy, Offenbach, Stravinsky, Liszt et Verdi ont tous vécu à Paris. Dans “A Portée de Paris”, on découvre les rues et les quartiers qui les ont influencés, pour ainsi en apprendre un peu plus sur ces talentueux artistes et le Paris de leur époque.
Où ? Alliance Française South Florida – 618 SW 8th Street, Miami, FL 33130, Tel: 305.859.8760
Combien ? $5 conseillé

"Un amor de Borges" à l'Alliance Française

L’Alliance Française de Miami a pour rôle de représenter la France, mais ce n’est pas pour autant qu’elle oublie les autres langues et les autres cultures. Jeudi soir, c’est l’Amérique Latine et l’espagnol qui investissent ses locaux avec la fiddusion d’« Un Amor de Borges ». Le film retrace la vie de l’écrivain argentin Jorge Luis Borges. Il s’intéresse particulièrement à la relation de l’auteur avec sa muse, l’écrivaine communiste Estela Canto, qu’il rencontra en 1944.
L’évènement aura lieu en compagnie de la journaliste et auteure Adriana Bianco, qui commentera et expliquera l’oeuvre. Histoire d’être totalement plongé dans l’ambiance latino, une dégustation de vins argentins accompagnera la projection.
Où ? Alliance Française South Florida – 618 SW 8th Street, Miami, FL 33130, Tel: 305.859.8760
Quand ? Jeudi 30 Septembre à 19h00
Combien ? Entrée gratuite

La France de Bondy, d'Assayas et de Monet

La semaine dernière, Le New York Times s’est intéressé à ces Français se sentant « offensés » par leur pays mais « respectés » par les Etats-Unis. Le quotidien a en effet consacré un article à un programme de l’ambassade des Etats-Unis pour aider les banlieues françaises en difficultés. L’une d’entres elles, Bondy, s’est par exemple vue devenir en quelques années le centre de l’attention de l’ambassade des Etats-Unis à Paris alors qu’elle se sentait abandonnée et stigmatisée par les autorités françaises. Avec un budget d’environ 3 millions de dollars, l’ambassade américaine de Paris a soutenu de nombreux projets, aussi bien de « rénovation urbaine », que culturels. Une des premières à considérer l’« élite économique et politique émergente » de ces quartiers à sa juste valeur, l’ambassade américaine a bien sur gagné le respect de la part des populations locales. Mais l’envers du décor, c’est que ce programme, apparemment désintéressé, s’avère en fait faire partie d’une initiative plus large, celle d’améliorer l’image des Etats-Unis dans les communautés musulmanes du monde entier après les évènements du 11 Septembre 2001. La France, avec ses 5 à 6 millions de musulmans, soit “la plus importante population musulmane d’Europe” est rapidement devenue la zone à privilégier. Obama, très populaire dans les banlieues françaises car interprété comme un symbole d’espoir, s’est finalement révélé être un « puissant instrument diplomatique » et a entrainé une sensibilisation plus visible. A en croire les réactions à un article du Bondy Blog, écrit par deux journalistes de retour d’un voyage aux Etats-Unis, et qui ne tarissent pas d’éloge sur le Nouveau Continent, le sujet ne laisse pas indifférent en France non plus.
Les médias américains se sont aussi concentrés sur l’évènement culturel français de l’automne, l’exposition parisienne « Claude Monet 1840-1926 ». La rétrospective a ouvert ses portes mercredi dernier au Grand Palais, où elle sera présentée jusqu’au 24 janvier 2011. Elle accueille plus de 200 oeuvres de l’artiste culte, qui, comme le souligne le New York Times, proviennent de 70 musées différents dont 27 aux Etats-Unis. Il s’agit de la plus importante jamais présentée depuis 30 ans, précise le Chicago Sun Times. L’exposition part de la volonté de faire redécouvrir l’artiste au public français, qui s’avère le connaitre moins bien que le public international et notamment américain. Le Wall Street Journal, qui regrette la présence de la foule, trop dense pour apprécier à leurs justes valeurs les oeuvres proposées, parle tout de même d’une “réussite”, à ne manquer sous aucun prétexte. Le New York Times se penche surtout sur les rivalités internes liées à l’exposition, notamment révélées par l’absence de l’oeuvre “Impression : soleil levant” qui a pourtant donné son nom au mouvement impressionniste. Comme le souligne le quotidien, le Musée Marmottan Monet a en effet tenu à conserver le tableau pour l’intégrer à sa propre exposition sur Monet, ouverte au public à partir du 6 Octobre. Comprenant des dessins, carnets et croquis elle ne se considère cependant pas comme une « rivale » mais comme un “complément” à l’exhaustive exposition du Grand Palais.
Enfin, ce weekend, le cinéma français a investi les pages du New York Times Magazine, qui a consacré un long article à Olivier Assayas. La revue dresse un portrait du réalisateur français, et analyse sa filmographie en profondeur. Olivier Assayas est d’ailleurs mis à l’honneur en ce moment au New York Film Festival. Son dernier film, Carlos, qui retrace la vie du célèbre terroriste Ilich Ramírez Sánchez toujours incarcéré en France à l’heure actuelle, y sera projeté samedi, et le réalisateur donnera une conférence le lendemain. Le film, d’une durée de cinq heures et demi, sera aussi diffusé à partir du 11 Octobre sur la chaine Sundance.
CORRECTION: contrairement à ce qui était indiqué par erreur dans une première version de cet article, le post du Bondy Blog intitulé “New York chéri, France moisie” n’a pas été écrit par “deux banlieusards ayant bénéficié du programmen de l’ambassade des Etats-Unis” mais par deux reporters pour le blog et pour France Inter, Mehdi Meklat et Badroudine Said Abdallah, qui ont effectué ce voyage à leurs frais. Qu’ils veuillent bien accepter nos excuses pour cette confusion. Nous faisons bien volontiers cette correction à leur demande. Nous y ajouterons pour être complet que les deux auteurs ont néanmoins bien bénéficié de l’aide de l’ambassade des Etats-Unis pour un précédent voyage, au printemps dernier, comme ils le racontent dans ce post.

Olivier Pojzman, la Californie XXL

L’Ouest américain est sa source d’inspiration. Sa marque de fabrique : les grands formats. Olivier Pojzman est passé maitre dans l’art de la photo panoramique explorant les déserts, plages et vastes plaines californiennes. Ses toiles sont à l’échelle des paysages qu’il photographie.
Olivier Pojzman expose au multiplex cinéma Arclight à Hollywood du 30 septembre au 18 novembre.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=aJeKQCOSEaM]
Crédits vidéo :
– Reportage/montage : Cécile Grégoriades
– Musique : Stephen Rowe
– Images extérieures : AC Productions
– Remerciements à la gallerie Lurie de Santa Monica

La France à l'honneur au New York Film Festival

Depuis vendredi dernier, le New York Film Festival a investit les locaux du Lincoln Center, et ce jusqu’au 10 Octobre. La sélection comporte comme pour les éditions précédentes de nombreux films de nationalités différentes, dont plusieurs films français. Dimanche 3 Octobre à 14h30, le réalisateur français Olivier Assayas interviendra lors d’une conférence où il reviendra sur son histoire cinématographique personnelle, juste après la projection de son dernier film, “Carlos”.
Programme :
Film socialisme de Jean-Luc Godard
Mercredi 29 Septembre à 18h et vendredi 8 Octobre à 15h
Copie Conforme de Abbas Kiarostami
Vendredi 1er Octobre à 21h15 et dimanche 3 Octobre à 11h30
Carlos d’Olivier Assayas
Dimanche 2 Octobre à 11h
La Venus noire d’Abdellatif Kechiche
Jeudi 7 Octobre à 18h et samedi 9 Octobre à 20h30
Misterios de Lisboa de Raoul Ruiz (film franco-portugais)
Dimanche 10 Octobre à midi
Tous ces films sont projetés au Alice Tully Hall et le prix de la place pour une séance s’élève à $20.
Pour plus d’informations, appelez le 212.875.5050, suivez @filmlinc sur Twitter ou consultez le site

Broadway à Brooklyn

La comédie musicale “Fela!” retrace l’histoire de Fela Kuti, musicien et homme politique nigérian. A la fin des années 1960, il crée l’Afrobeat, un mélange de musiques traditionnelles du Nigeria et d’Afrique, mais aussi de funk et de jazz. Il utilisera ensuite ce mouvement musical comme instrument politique pour promouvoir les droits civiques dans son pays d’origine, le Nigeria.

Le show, sera présenté dans une version allégée au Brooklyn Bridge Park, qui accueille son dernier évènement culturel de la saison.

Où ? Brooklyn Bridge Park’s Pier 1 (Old Fulton Street et Furman Street dans DUMBO), Tél : (718) 254-8779]
Quand ? Lundi 4 Octobre à 18h30
Combien ? Gratuit
Plus d’informations
(Sur Broadway, Fela est au Eugene O’Neil Theater)

Le Mali à New York

Khaira Arby, originaire de Tombouctou dans le nord du Mali, vient de sortir son premier album international intitulé « Timbuktu Tarab » et se lance pour l’occasion dans une tournée aux Etats-Unis. Si son père l’a d’abord empêché de pratiquer sa passion, elle s’est battue contre l’oppression et les discriminations faites aux femmes, pour finalement devenir une véritable star dans son pays, comme son cousin Ali Farka Touré.

Dans son nouvel album elle chante en quatre langues différentes, en arabe mais aussi dans trois dialectes maliens (le sonrhaï, le tamasheq et le bambara). Ses chansons, teintées de blues et de world music, prennent la forme de prières et d’hommages à sa culture et à son peuple. Khaira Arby, qui y aborde aussi les problèmes subis par les africaines (notamment l’excision dans la chanson « Feriene »), se fait ainsi le porte-parole des femmes de son pays.

Où ? Joe’s Pub, 425 Lafayette St, New York, NY, Tél : (212) 539-8777

Quand ? Mercredi 29 Septembre à 19h30

Combien ? 17$ sur Internet

Khaira Arby sera aussi en concert samedi 2 Octobre à 20h pour l’Afropop Anniversary Party et le dimanche 3 Octobre à 19h à la Malian-Community-Alhassane-Camara

La Justice Pénale Internationale au Consulat Général de France

Le cycle de conférences du Consulat Général de France, “CONFERENCES@934” est de retour mercredi 29 septembre. La discussion, intitulée “International criminal justice : a collaboration of cultures born of conflicts ?” se déroulera en compagnie de deux professionnels de la Justice. Bruno Cathala, juge au Tribunal de Grande Instance d’Evry et Daniel Schimmel, avocat associé à New York, chez Drye&Warren aborderont les enjeux que soulève la justice pénale internationale aujourd’hui.

Où ? Consulat General de France, 934 Fifth Avenue New York, NY 10021 (métro ligne 6 – 77th)

Quand ? Mercredi 29 septembre à 18h30

Combien ? Gratuit et ouvert à tous, inscriptions au 212-606-3648 ou à [email protected]

Quand l'expatriation bouscule le couple

«Un peu comme le sable dans un sablier, notre couple s’étiole au fil du temps. Notre amour, l’un pour l’autre n’est pas en question et, sans vraiment arriver à mettre le doigt dessus, nous nous demandons plutôt si ce n’est pas la ville qui, inexorablement, nous sépare». Othilie et Hugo n’ont pas encore la trentaine et n’ont déjà plus grand chose à se dire. Je ne sais pas encore bien ce qu’il s’est passé, mais une chose est évidente, deux ans de vie à New York les ont fait vieillir de trente.
«Nous nous sommes rencontrés à la fac à Paris et dés nos études terminées, nous sommes venus ici pour réaliser ce rêve d’enfance que l’on a en commun, goûter au rêve américain. L’idée était de revenir en France riche d’une expérience irremplaçable et inoubliable». Fort d’un contrat de trois ans pour s’occuper d’une franchise française de maroquinerie, la vie s’annonce belle, fun et insouciante. «L’énergie de la ville était euphorisante et nous en profitions bien tous les deux, ensemble ou séparément. Mais petit a petit, j’ai eu cette désagréable impression qu’Hugo devenait un autre personnage, une espèce de caricature de lui même» se lamente Othilie. «Et de mon côté, je la voyais encore comme une étudiante pas encore dégrossie, timorée face à tout ce que la ville pouvait nous offrir». Nos deux amoureux se croient perdus ayant pris chacun un chemin différent. De mon côté, je les vois toujours marcher main dans la main mais sous l’emprise du regard souvent déformant d’une ville aussi forte que New York.
Qu’est ce qui vous plait le plus depuis que vous êtes aux États-Unis ? Hugo saute sur l’occasion, je sens bien que c’est lui l’élément du couple avec lequel il faut d’abord travailler. «Le fait que personne ne me connaît, ici je suis comme un nouveau-né. Le personnage Hugo, indélébile en France, est en pleine reconstruction. Cela passe par plein de petits détails qui peuvent paraître complètement stupides mais qui me donne un incroyable sentiment de liberté ». Par exemple ? «Contrairement à Othilie, je ne suis pas si cultivé que cela. J’arrive à parler à peu près de tout moyennement, bref à Paris, je vaux un petit 11 sur 20. À New York, je saute directement à un 16 sur 20, c’est agréable, c’est comme un grand coup de vent qui passe sous mes ailes». Quoi d’autre ? «Ici on me trouve courageux d’être parti, on me considère comme un entrepreneur, on me trouve beau et séducteur, et l’on me fait confiance. Alors que là-bas on me traite d’inconscient, de doux rêveur, les femmes me trouvent pas mal, sans plus, et même ma famille ou mes amis soupçonnent mes réelles intentions». Et c’est cela que vous appelez une reconstruction ? Du coin de l’œil, je vois Othilie sourire.
Hugo est la victime typique du regard « tout beau tout neuf » des autres. Quand en plus ce regard arrive d’un pays étranger très différent culturellement de celui dont on vient, un mélange d’effet loupe et de miroir déformant se met en action. La frontière entre nos forces et nos faiblesses apparaît de plus en plus floue, on devient Monsieur formidable très facilement, il est tellement plus attrayant et original d’être un Français à New York qu’un Français en France. «Cela ne veut pas dire que tu n’es pas tout ce que tu as décrit plus haut Hugo, bien au contraire, mais tout d’un coup c’est comme si le regard de ceux qui ne te connaissent pas du tout est plus important que le nôtre, ceux qui t’aiment et te sont chers». Othilie est dans le vrai et je lui demande comment elle voit l’évolution de la situation. Après tout, c’est l’existence de leur vie de couple qui est en jeu. «Je peux très bien comprendre que nos besoins et attentes de New York soient différents. Je n’ai aucun problème qu’Hugo se laisse griser par ce que l’on pense de lui, quelque part c’est même une réaction très saine, mais il faut aussi qu’il pense bien à qui il est aujourd’hui, et si c’est bien différent de qui il était hier et de qui il sera demain. J’ai besoin de savoir pour continuer ma route, avec ou sans lui».
C’est avec Hugo seul que je dois continuer la mienne. Othilie peut l’attendre au port, elle est prête. L’apprentissage de sa vraie reconstruction fut long et parfois douloureux. N’utiliser que son regard pour se retrouver n’est jamais chose facile. « Ce que j’ai cru au commencement de notre travail être un retour en arrière et un déni total de ce que je pensais être devenu, est en fin de compte une remise en place de la personne que je suis réellement. Que je sois perçu comme tel à New York et comme un autre à Paris n’est en fin de compte que le produit de mon imagination. Je suis perçu comme je suis, ce n’est que le regard des autres qui changent. Et c’est justement ça la richesse que nous étions venus chercher avec Othilie : Mieux se connaître au travers des autres et non pas changer et devenir ce qu’ils voient en nous ».
Quelques mois plus tard, ce qui érodait leur couple en est devenu le ciment. Hugo partagea avec la femme qu’il n’avait jamais cessé d’aimer ses découvertes et ses nouvelles convictions, « se mélanger dans ce grand melting-pot qu’est New York, non pas pour se perdre, mais pour mieux se retrouver, se comprendre et s’accepter ». Othilie et Hugo sont repartis en France un peu plus tôt que prévu tout simplement car c’était le bon moment. Celui de regarder leur vie, à deux et dans la même direction.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com