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Electrochroma, l'oeuvre audiovisuelle de Richard Garet

Dans le cadre du Festival Crossing The Line 2010 du FIAF, Richard Garet présente son oeuvre visuelle et sonore intitulée Electrochroma.
L’installation, audiovisuelle et expérimentale, comprend notamment des projections lumineuses et des sons électroniques. L’artiste, en exploitant les possibilités artistiques qu’offrent le son et la lumière, provoque chez le spectateur une expérience sensorielle à la fois du corps et de l’esprit.
Par le biais de ses oeuvres, Richard Garet explore les médias, comme le film, la vidéo, le son, la musique et la photographie. A propos de son travail, l’artiste affirme : “Quand je crée une oeuvre, je réfléchis à son but, à comment elle entre en relation avec l’espace, à comment elle influence le public et à comment les contenus sonore et visuel sont connectés entre eux. Ces questions déterminent mes choix et influence l’orientation du travail.”
L’oeuvre, d’une durée de 53 minutes, sera projetée dans une pièce spécialement construite pour l’occasion à l’Invisible Dog Art Center de Brooklyn. 
? The Invisible Dog Art Center, 51 Bergen Street (entre Smith & Court St), Brooklyn, NY 11201
Métro: F, G to Bergen Street
Quand ? Du samedi 25 Septembre au dimanche 28 Novembre 2010. Fermé le lundi, mardi et mercredi sur rendez-vous, du jeudi au dimanche de 13h à 19h. Projection toutes les heures de 13h à 18h (Durée: 53min)

Combien ? Gratuit et ouvert à tous

L'Aurorarama de Jean-Christophe Valtat

Soirée de lancement, conférence, lecture… Cette semaine et la semaine prochaine, l’auteur Jean-Christophe Valtat nous présente Aurorarama, son dernier roman publié en août dernier aux Etats-Unis par Melville Publishing House.
Né en 1968, Jean-Christophe Valtat est un écrivain et professeur français. Après avoir étudié à l’ENS de Paris, il enseigne maintenant la littérature comparée à l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Son domaine de recherche inclue la littérature romantique, moderne et contemporaine et les relations entre la littérature, la science, la technologie et les medias. Il est l’auteur d’un recueil de nouvelles, Album (Léo Scheer, 2003) et de deux romans aux éditions Gallimard: Exes (1997) and 03 (2005), publiés aux Etats-Unis en juin dernier par Farrar Strauss & Giroux.
Son dernier romain, Aurorarama, est le premier qu’il écrit directement en anglais. Cette fiction se déroule en 1908 à New Venice, « perle de l’Arctique », cité du Pôle Nord  fantasmée par l’auteur. Mettant en scène des personnages tous plus originaux les uns que les autres, l’intrigue plonge le lecteur dans un voyage aux confins du cercle arctique mêlant fantastique, onirique et mythologie. L’auteur prévoit déjà d’en faire le premier tome d’une longue série.
Soirée de lancement de Aurorarama au Clover Club
Vendredi 24 Septembre, 19h
The Clover Club, 210 Smith St., Brooklyn, NY 11201, Tél: 718.855.7939
www.cloverclubny.com
Conversation avec Bruce Benderson à la Maison Française de NYU
Mercredi 29 Septembre à 19h
Maison Française de NYU, 16 Washington Mews, NY, New York 10003, Tél : 212.998.8750
www.nyu.edu
Lecture du roman à la libraire McNally Jackson
Jeudi 30 Septembre, 19h
McNally Jackson, 52 Prince St. (b/t Lafayette & Mulberry), New York, NY 10012, Tél : 212.274.1160
mcnallyjackson.com
Tous les évènements sont gratuits.

Christophe Ribot, pionnier du kitesurf en Floride

Qu’un Breton se passionne de voile, pas de quoi s’étonner. Mais le rugby? C’est pourtant par le ballon oval que Christophe a d’abord tâté du sport de haut niveau, en sport-études au sein du prestigieux Racing Club de Paris. Mais le service militaire le remet dans la droit chemin en l’envoyant en Guadeloupe où il passe un brevet d’Etat de professeur de Catamaran. Son service terminé, passionné plus que jamais par les sports de glisse, il ambitionne de partir pour la mythique Australie en faisant un stop à Miami pour bosser son anglais. Seulement, un jour de jogging, alors qu’il court sur Rickenbacker Causway (le pont joignant la terre ferme et Virginia Key avant d’arriver à Key Biscayne), Christophe tombe amoureux de cette magnifique vue et décide que sa vie se passera ici.
Il crée son premier Club de Catamaran Miamicatamarans en 1999 sur la plage de Hobie Beach, Key Biscayne. Mais Christophe n’est pas du genre à se contenter d’une affaire qui roule. À la recherche de nouvelles expériences, il découvre avec des copains le kiteboarding (ou kitesurfing), tout nouveau concept de glisse inventé par deux ingénieurs bretons et développé à Hawaï. Les débuts se font tout doucement : c’est un sport extrême qui s’adresse aux furieux de la glisse et des sensations fortes. Certains d’ailleurs y laisseront des plumes … Christophe et ses copains ont la tête bien vissée sur les épaules et commencent par s’auto-enseigner. C’est plus tard, en 2001, qu’ils créent le premier club de kite boarding Miami Kiteboarding. Grâce à des « pontoon boats », ils emmènent leurs élèves au large de Crandon Park, Key Biscayne, « le meilleur spot » qui offre les conditions idéales pour débuter ( un plan d’eau plat et peu profond ) et permet de décoller et atterrir sans encombre. Mais la sécurité reste un élément majeur et le kiteboarding, réservé à une « élite ». À partir de 2006, les énormes progrès techniques apportés en matière de sécurité lui donnent un souffle nouveau. Le kite devient accessible à presque tous, de 7 à 70 ans. Il suffit de « savoir nager et d’être motivé »
Christophe devient un pionnier de la discipline aux Etats-Unis, un des trois instructeurs du pays à pouvoir former des moniteurs. En 2004, il innove encore en créant “Kite for girls”, un évènement destiné aux femmes pour un sport jusque là vu comme très macho. “Elles constituent une clientèle sûre, confie Christophe. Elles “apprennent mois vite mais plus sûrement. Elles observent”.
En 2007, il réussit l’exploit de convaincre le Dade County (où se situe Key Biscayne) de s’installer carrément sur la plage de Crandon Park, juste après la réserve naturelle protégée et à deux pas du lagon. Le comté accepte de créer une zone d’atterrissage et de décollage sur le banc de sable. Exit les « pontoon boats », désormais tout se passe à « pieds dans l’eau ».
En mars dernier, Christophe et ses amis ont annexé la maison en dur de la plage nord de Crandon Park, dernier maillon de cette belle aventure. Le décor est planté : une belle plage blanche avec des palmiers, une eau turquoise, des parasols, des planches bien alignées … et toute une équipe de jeunes passionnés, pieds-nu en short de surf, très ambiance « Beach Boys ».

miamikiteboarding.com
[email protected]
+1 305 345 9974

Photos: Miamikiteboarding

Le business des cadeaux de star

Les flash crépitent, les stars posent, et le sourire est de mise sur la terrasse du Sunset Tower Hotel. Nous sommes à quelques jours à peine des Emmy Awards et les stars nominées se sont données rendez-vous dans cet hôtel huppé de West Hollywood pour assouvir leur soif de “free stuffs”.
C’est une tradition à Hollywood : à la veille des cérémonies télévisées, des suites-cadeaux, ou “gifting lounge” en anglais, arrosent les stars de produits gratuits allant du voyage dans une destination exotique au sac à main de luxe, à la boisson mincissante dernier cri.
“Les suites-cadeaux sont un concept marketing de très haut niveau où on associe un produit à une star pour faire grimper les ventes”, explique Nathalie Dubois-Sissoko, de chez DPA Gifting Lounge, l’une des douzaines d’agences existant sur ce créneau très pointu de placement de produits. L’idée est de donner aux stars des produits gratuits, qu’elles les utilisent, en parlent autour d’elles, se fassent photographier avec et créé un buzz autour de la marque.
En cette milieu de journée, les exposants, qui ont payé en moyenne 5000 dollars pour être présents, répètent avec le même sourire avenant le concept de leur produit aux stars qui défilent au compte-goutte. Wholesome2go propose des plats bio livrés à domicile, Jizo & Chibi, des pendentifs porte-bonheur plaqué or d’inspiration bouddhiste, ou encore des vêtements confortables et classes à la fois “parfait pour les gens qui restent assis dans une limousine (sic) car les robes ne froissent pas”, explique la représentante de DelanoWear.
Les stars, elles, ne se font pas prier, et remplissent leurs sacs. Parmi elles se trouvent les acteurs, producteurs et autres scénaristes de séries télévisées dont True Blood, Modern Family, The Pacific, MadMen, Dexter, The Office, Weeds, 30 Rock, Grey’s Anatomy ou encore Glee, en compétition pour les récompenses des Emmy.
“Ici, les stars jouent le jeu”, souligne Nathalie Dubois-Sissoko, la seule Française présente sur ce créneau à Hollywood. “En France, j’avais organisé une suite cadeaux et les photos de stars avec les produits qu’elles avaient obtenus gratuitement avaient atterri dans Voici et Gala, je me suis fais complètement griller!“, s’amuse-t-elle à rappeler. Les différences culturelles sont réelles. A Hollywood, les stars n’ont aucun scrupule : “c’est équitable : j’ai des produits gratuits et en échange je les porte pour les promouvoir”, explique Peter Murrieta, le producteur du téléfilm Les Sorciers de Waverly Place, qui souligne qu’il a aussi récupéré “quelques produits pour sa femme.” Nathalie Dubois-Sissoko se souvient même de stars qui, après avoir rempli leur sacs de produits gratuits, n’hésitent pas à rappeler à la fin de l’évènement pour en avoir davantage, “quand c’est une star de l’envergure de Madonna ou Sharon Stone, on ne refuse pas…”
Pour chaque star qui vient faire ses emplettes, il faut compter en moyenne deux personnes d’entourage : famille, ami ou agent. Et tout le monde a droit à ses free gifts. Selon le statut, le potentiel et la célébrité de la star, les exposants donnent leur plus beau produit. Le but est qu’il soit porté sur le “red carpet” des Emmy Awards, alors que les photos des stars remplissent les magazines people et leur accoutrement est scruté à la loupe.
Les stars sont des trend-setters, des faiseuses de tendances, et notre objectif dans ces suites cadeaux, c’est de trouver les nouveaux produits, ceux qui ne sont pas encore sur le marché. Les stars ne sont pas intéressées par des produits qui existent déjà, il faut les titiller avec des nouveaux concepts”, explique Nathalie Dubois-Sissoko. De nouveaux concepts qui ont un prix. La valeur des produits distribués peut atteindre les 100 000 dollars par star, ajoute la fondatrice de DPA Lounge. “Ca augmente vite quand on offre des voyages, comme celui qu’on propose en ce moment pour Tahiti”, justifie-t-elle.
Ou quand un maroquinier italien propose ses sacs en peau de serpent à plusieurs milliers de dollars l’unité. “Notre stratégie c’est de donner nos sacs à certaines stars et si elles le portent pendant les Emmy, on leur donne, sinon, on leur demande de nous le rendre”, explique Enrico Flore de chez Paola Graglia. Car c’est la hantise des marques : que les stars accumulent les produits sans jamais les porter et – ce qui arrivent souvent – qu’elles les recyclent comme cadeaux de Noël pour leurs amis et famille, ou, pire, pour leur personnel de maison.
Photo: Bryan Batt, qui joue Salvatore Romano dans Mad Men, à la suite-cadeaux DPA des Emmy Awards.

Musique au Festival international du Film au Théâtre Egyptien

Outre la projection de nombreux films en provenance de France, du Liban, d’Arménie, de Belgique, de Suisse, du Québec, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie et du Vietnam, les organisateurs ont souhaité rythmer cette soirée avec le groupe Element Band.
Ce groupe se distingue par leurs interprétations audacieuses qui marient les mélodies rock au folk américain, français, espagnol, bulgare, italien, portugais, grec, arménien ainsi qu’aux musiques méditerranéennes.
La fête se poursuivra jusqu’à l’aube animée par un disc jockey.
Soirée francophone
Où: The Egyptian Theater, 6712 Hollywood Blvd., Los Angeles, CA 90028. Tel.
Quand : Jeudi 23 septembre 2010 de 19h00 à 1h00
Pour plus de renseignements : www.fcclaoc.com http://www.fcclaoc.com/francophonefest_cinema.html
http://fcclaoc.com/userfiles/flyer%20prototype1%20recto.pdf
Entrée: $10 à l’entrée
Réservation: www.fcclaoc.com

« l.a.textile », salon du textile

Du parachute léger aux fibres plus résistantes que le métal, du cuir au mouton retourné, le salon du textile présente la plus grande collection de la côte ouest des Etats-Unis. Les créateurs de style seront au rendez-vous pour dévoiler le must de l’automne-hiver 2010-2011.
Où : The CMC, California Market Center, 110 East None Street, Los Angeles, CA 90079. Tel. 213-630 3600
Quand : Du lundi  27 septembre au mercredi 29 septembre 2010 (de 9h00 à 17h00 lundi et mardi, de 9h00 à 16h00 mercredi)
Pour plus de renseignements : www.californiamarketcenter.com
Entrée : http://www.californiamarketcenter.com/markets/latextile_attendees.php

Jazz à la belle étoile

Le guitariste de jazz et de funk Dirk Quinn sera à Miami avec son groupe vendredi soir. Ils joueront devant le MoCa, organisateur de cette soirée musicale. Si vous êtes amateur de jazz, il vous suffit juste de prendre votre couverture, et vous pourrez profiter du concert assis sous les étoiles !

Où ? MoCA, 770 NE 125th St., Joan Lehman Building, North Miami, FL 33161; Tél : 305-893-6211

Quand ? Vendredi 24 Septembre à 20h

Combien ? Gratuit

Cocorosie en Floride

Les deux soeurs américaines, Bianca (Coco) et Sierra (Rosie) ont formé le groupe Cocorosie en 2003 à Paris. Depuis, elles ont conquis le monde entier avec leur pop-folk psychédélique.
Actuellement en tournée, elles passeront par la Floride vendredi soir. A l’occasion de ce concert, elles présenteront notamment leur nouvel album, paru en mai dernier et intitulé Grey Oceans.

Cliquez ici pour écouter leur musique sur leur myspace

? Revolution, 200 W. Broward Blvd, Fort Lauderdale, FL, Tél : 954-727-0950

Quand ? Vendredi 24 Septembre à 20h

Combien ? $17

Du Ciné Fast Food au Ciné Gastronomique

Comme vous avez pu me lire, je suis un inconditionnel  du théâtre local où je pense que l’on peut trouver son bonheur à Miami, mais  pour le cinéma jusqu’à ce jour, c’est pour moi le vide, sauf, mais le weekend  seulement, à la cinémathèque de l’université de Miami qui présente des films récents n’ayant pas réussi à rentrer dans les circuits des grandes salles.
Peut être une question d’éducation ou d’âge mais les grandes chaines de cinéma  me donne rarement envie  de leur rendre visite, la programmation « fast food »  pour adolescent attardé…
Voila donc sans doute la solution à portée d’écran dès le 15 Octobre prochain.  Deux grands professionnels du cinéma Robert Rosenberg (Emmy Award winner pour Before Stonewall) et Steven Krams (President et CEO de Continental Film and Digital Labs) ont réussi à trouver les financements à la hauteur respectivement de leur talent et de leur rêve et vont accoucher d’un lieu magnifique qui sera ouvert 7 jours sur 7.
Située face a Book and Books sur Aragon avenue une magnifique salle de 144 places  bénéficiant des technologies les plus moderne aussi bien en 16 mm qu’en 35 mm ou en digital.
La programmation va permettre aux amateurs de salles obscures de voir aussi bien le meilleur des films réalisés récemment par les producteurs  indépendants américains et étrangers que des grands classiques. Ils nous proposerons des « premières » de film, des festivals à thème. Egalement une programmation le samedi midi pour les familles et les enfants en collaboration avec Books and Books,  des projections tardives pour les insomniaques  le samedi soir, un festival international du court métrage.
La salle offrira un espace café et un espace pour des expositions liées à l’histoire du cinéma ainsi qu’une bibliothèque.
L’ensemble des espaces peut également être loué pour des programmations privés mais aussi par des organisations sans buts lucratifs à un taux raisonnable.
Chacun y trouvera donc son compte, une superbe alternative aux grandes salles impersonnelles comme des halls de gare ou aux soirées vidéo a la maison. C’est donc bien le retour, non pas du cinéma ringard, mais bien du cinéma de quartier ou l’on sait qu’on peut au dernier moment aller « se faire une toile » de qualité.
Adresse. 260 Aragon Avenue Coral Gables, Fl 33134
Parking public meme adresse   tel. 786 358 9689  www.coralgablescinematheque.org

Chopin à Miami

La talentueuse pianiste Annemieka Spoelstra viendra partager sa passion pour Chopin à travers une série de concerts intitulés “An evening with Chopin”.
Toute cette semaine, la musicienne se produira dans plusieurs lieux de la ville, aussi bien dans une église que dans un concept store.
Elle jouera notamment à l’Alliance Française de Miami vendredi soir pour $10 ($20 avec son nouveau CD, « Toccare »)
Dates:
Jeudi 23 Septembre à 18h, CityLoftArt, Miami Design District 61, NE 40th Street, Miami
Vendredi 24 Septembre à 20h,  Alliance Française de Miami, 618 SW 8th Street ‐ Miami
Samedi 25, Septembre à 20h, Corpus Christi Church, 3220 NW 7th Avenue Miami
Dimanche 26 Septembre à 18h, Steinway Piano Gallery , 4104 Ponce de Leon Blvd Coral Gables
Programme : Fréderic Chopin (18101849)
Etude en la bémol major, opus 25 nr., Allegro sostenuto
Fantaisie‐Impromptu en do# mineur, opus 66, Allegro agitato
Waltz en do# mineur, opus 64 nr.2, Tempo giusto
Waltz en mi mineur, opus posthume, Vivace
Etude en do mineur, opus 10 nr.12, Allegro con fuoco
Polonaise en do mineur, opus 40 nr.2, Allegro maestoso
Polonaise en fa# mineur, opus 44, Moderato
Nocturne en do# mineur, opus posthume, Lento con gran espressione
Nocturne en do# mineur, opus 48 nr.2, Andantino
Nocturne en si bémol mineur, opus 9 nr.1, Larghetto
Ballade en sol mineur, opus 23, Largo

Thierry Henry s’offre un triplex à Soho

On se demandait où Thierry Henry allait déposer ses valises en arrivant à New York. Réponse : SoHo. Selon le site Curbed, spécialiste de l’immobilier à New York, le footballeur français s’est installé dans un triplex de Crosby Street, à quelques encablures de l’appartement d’Alicia Keys. Montant de la transaction : 14.85 millions de dollars.
« Il a adoré l’appartement tout de suite, précise Ivan Prochtov, l’heureux agent de City Connections qui a conclu le deal. L’appartement a une vue à 360 degrés sur SoHo, il est entièrement privé. C’est l’un des meilleurs appartements du quartier. »
La localisation du futur appartement du champion du monde faisait l’objet de spéculations depuis sa signature avec les New York Red Bulls le 14 juillet dernier. Lors de sa conférence de presse de présentation, Thierry Henry avait precisé qu’il souhaitait « habiter en ville ». «  J’adore Downtown », avait-il répondu à une question de French Morning. Par la suite, il avait été « fréquemment » vu pendant l’été à SoHo et TriBeCa, rapporte le Wall Street Journal, citant des agents immobiliers locaux. « Il était vu comme la récompense à décrocher pour les agences immobilières d’élite ».
Le triplex du champion du monde est composé d’un penthouse de deux étages vendus pour  neuf millions de dollars et d’un appartement à l’étage inferieur, vendu pour 5.85 millions de dollars et accessible par ascenseur. En plus d’imposantes fenêtres qui s’étirent du plancher au plafond, qui depuis le dernier étage lui donneront une vue imprenable sur Manhattan, le penthouse d’une superficie totale d’environ 521mètres carrés comporte deux chambres, plusieurs salles de bains et un patio. A l’étage inferieur, une kitchenette et une autre chambre sont disponibles. S’ajoutent à cela 418 pieds carrés d’espaces extérieurs, dont un jardin de bambous dans une cour intérieure. « L’appartement, souligne le site de City Connections, est parfait pour vivre et recevoir, et le bâtiment luxueux dans lequel il se trouve est à la hauteur de son élégance ». Avec ça, s’il ne marque pas de buts…

“L’étrange affaire” de Sodexo et de Saint-Gobain

Dans les rangs du patronat français, certains soupçonnent l’association Human Rights Watch d’avoir profité d’une rentrée sociale explosive dans l’Hexagone pour mettre de l’huile sur le feu. « Il n’y a absolument aucun lien entre la publication du rapport et les évènements en France. Nous voulions sortir le document avant notre Fête du Travail, le 6 septembre, et l’intégrer ainsi aux débats sur les questions sociales aux États-Unis » se défend l’auteur du rapport, Lance Compa.
Professeur à la prestigieuse université de Cornell et spécialiste du droit du travail, Lance Compa explique avoir passé 18 mois à recueillir des témoignages d’employés, à lire des documents de travail, à correspondre avec les entreprises et à rédiger son rapport. Résultat: 130 pages et un titre pour le moins intriguant: “Une affaire étrange: violations de la liberté d’association des travailleurs aux États-Unis par certaines multinationales européennes”. Une dizaine d’entreprises, dont les françaises Sodexo (100.000 salariés en Amérique du nord) et Saint-Gobain (20.000 employés aux États-Unis) se voient épinglées pour non respect du droit syndical dans certaines de leurs filiales américaines, allant à l’encontre de leur propres valeurs, violant même ponctuellement la loi américaine, pourtant moins stricte que la réglementation française et européenne. Des accusations que réfutent le géant de la restauration collective et le leader mondial des matériaux de construction.
Dans les deux cas, l’auteur dénonce, exemples à l’appui, ce qu’il estime être des flagrants délits de non respect des normes internationales: campagnes d’intimidation menées par la direction via des réunions (“captive-audience meetings”) ou des tête-à-tête (“one-on-one meetings”) au cours desquels les employeurs font part de leur déception aux employés adhérant ou soutenant un syndicat, voire adressent des menaces de licenciement. Des actions interdites par la convention sur le droit d’association des travailleurs de l’organisation internationale du travail (OIT), convention ratifiée par la France… mais pas par les États-Unis. La loi américaine n’interdit donc pas les discours anti-syndicaux et les menaces verbales (elle ne les encourage pas non plus!). Selon le rapport, un des cas les plus criants est celui de l’usine Saint-Gobain de Worcester, dans le Massachusetts. Les salariés ont fini par dissoudre leur syndicat. La porte-parole de la filiale américaine de Saint-Gobain, Karen Cawkwell, s’en défend, rappelant que « la situation était complexe et que ce sont les salariés eux même qui ont voté, en toute liberté, de ne plus être représentés par un syndicat. »
Autre point commun: la non reconnaissance de la représentation syndicale choisie par le personnel. Selon la loi américaine, si plus de 50% des employés votent en faveur d’un syndicat, ce dernier représente alors exclusivement l’ensemble du personnel de l’entreprise. Une loi contestée parfois par les entreprises visées – d’où l’accusation de violation du droit du travail américain. C’est notamment le cas de Sodexo, engagée depuis des années dans un bras de fer avec le Service employees international union (SEIU). « Nous entretenons un dialogue ouvert et positif avec tous les syndicats, excepté le SEIU, en raison de ses campagnes de dénigrement qui salissent la réputation de Sodexo », explique Alfred King, le directeur de la communication de Sodexo USA.
Le SEIU, dirigé pendant 16 ans par le très charismatique Andy Stern, est extrêmement actif. Le 16 avril dernier, une manifestation de salariés devant le siège américain de Sodexo, à Gaithersburg, dans le Maryland, avait été largement médiatisée du fait de la présence et de l’arrestation de l’acteur Dany Glover (célèbre pour son duo avec Mel Gibson dans l’Arme Fatale) aux côtés d’Andy Stern. Durant l’été, la fédération CGT des services a porté plainte auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour non-respect des droits syndicaux par Sodexo aux États-Unis (et en Colombie). Le SEIU a fait de même. « Le seul but du SEIU est de devenir le syndicat dominant de notre industrie, aux détriments des autres syndicats » ajoute Alfred King. Le dialogue est donc rompu. Sodexo USA se targue d’avoir un taux de syndicalisation très élevé: 15%, soit le double de la moyenne nationale dans le secteur privé (secteurs privé et public confondus, le taux de syndicalisation aux États-Unis est de 12,3%… il est en dessous des 8% en France).
« Les employeurs aux États-Unis peuvent licencier des employés ayant participé à une manifestation, comme celle qui s’est déroulée en France le 7 septembre dernier », déplore Lance Compa. Ce que devrait interdire la reforme en cours, l’Employee Free Choice Act. Ce texte (auquel Andy Stern, l’ex-patron du SEIU, a largement contribué), actuellement bloqué au Congrès « par une minorité républicaine”, a le soutien de Barak Obama. Il comprend de nombreuses mesures pour protéger les salariés qui souhaitent se syndiquer. « Ce n’est pas un texte miracle. Il y aura toujours des pressions sur les employés pour qu’ils n’adhèrent pas à une organisation syndicale. Mais il devrait leur permettre de choisir librement leurs représentants”, estime Lance Compa (Sodexo et Saint-Gobain n’ont pas voulu s’exprimer sur la réforme). Avant de conclure: « Nous espérons que ce rapport aidera le vote du texte au Congrès”. L’Employee Free Choice Act n’est toujours pas à l’ordre du jour au Sénat.