Fans du jeune créateur Alexander Wang, courez à ses “sample sales” qui offriront des soldes jusqu’à moins 80% ce week-end. L’occasion de s’offrir le sac polochon Rocco à 350$ au lieu de 875$ ou la jupe assymétrique kaki à 238$ au lieu de 575$, même si ce n’est pas donné, ce n’est pas tous les jours que vous dénicherez de vêtements d’un tel créateur aussi bien bradés. 93 Mercer St., nr Spring St.; Th (2–7), F–S (10–7), Su (10–3).
Messieurs, c’est aussi le bon week-end pour “shopper”. Vous avez jusqu’à dimanche pour profiter des prix réduits du magasin Seize sur Vingt. Vêtements de la marque Seize sur Vingt mais aussi de Troglodyte Homunculus ou Wolf-Rayet seront soldés. Les vestes seront vendues entre 150$ et 400$ au lieu de 2500$, les costumes de 200$ à 800$ au lieu de 3500$, et les polos de 30$ à 55$ au lieu de 110$. 78 Greene St., nr Broome St. (212-625-1620); M–S (11–7), Su (noon–6).
Un bijou à offrir ou à s’offrir, rendez-vous à la “Sample Sale” Michal Golan où vous trouverez un collier Blue Lagon à 69$ au lieu de 115$, ou encore des boucles d’oreille anneaux à 33$ au lieu de 55$. 4 Courtland St., nr. Fulton St. (212-227-8557); M–F (11–7), S–Su (11–5). 313 Columbus Ave., nr. 75th St. (212-362-6690); Su–S (11–7).
Si les noms Marithé + Françoise Girbaud, Annette Gortz, ou Trippen vous disent quelque chose, c’est peut-être le moment d’aller faire un tour aux sample sales de la boutique A Uno où vous trouverez plus de 75% off sur les prix de base. 123 W Broadway, nr Duane St. (212-227-6233); M–Su (11–7).
Non vous ne rêvez pas, c’est bien le créateur des stars Matthew Williamson qui solde ce week-end sa collection printemps-été. Robes qui passent de 1595$ à 957$, maillot de bain à 177$ au lieu de 295$, parce que vous aussi, avez le droit de jouer à Blair Waldrof. 415 W. 14th St., nr. Ninth Ave. (212-255-9881); M–S (11–7), Su (12:30–6).
Pour finir sur une touche arty, pourquoi ne pas profiter des soldes de la Lomography Gallery Store pour acquérir un appareil photo Diana F+, Fisheye ou Colorsplash. Jusqu’à dimanche, ils seront tous soldés entre moins 15 et moins 50%. 41 W. 8th St., nr. MacDougal St. (212-529-4353); S (10:30–9), Su (11–7).08.07 à 08.08
Shopping de vacances
Avant-première : Gansevoort Park Avenue
Le Gansevoort Park Avenue ouvre finalement le 16 Août. Un aperçu de l’hôtel et nous voilà rassurés sur le sort des futurs clients. Certes, les couleurs bleu et rose du lobby et des chambres sont un peu criardes.
Mais les chambres sont luxueuses.
Et la terrasse sur trois étages tant attendue est sublime.
L’accès à la piscine extérieure est réservé aux clients de l’hôtel la journée et ouverte au public le soir ainsi que l’accès au Plunge Bar + Lounge. Une mosaïque au fond de la piscine représente une pin up avec l’inscription “I am waiting”.
Si cela ne suffit pas à vous convaincre, vous serez peut-être emballés par le nouveau partenariat entre Porsche et Gansevoort. Les clients pourront se déplacer dans la ville en Porsche Panamera 4S flambant neuve à leur service.
L’hôtel ouvre en plusieurs phases : 140 chambres dans un premier temps (249 chambres au total à partir de l’automne). Le tarif pour une chambre commence à partir de $395. Le prix d'”introduction” cependant est à partir de $275.
Un boom à New York
Deux tendances se dégagent nettement :
1/L’émergence de NoMad, pour “North of Madison Square Park”. Nouveau nom, nouvelle identité pour ce quartier situé entre la 23è et la 30ème rue, anciennement réservé aux vendeurs de rue de faux parfums, faux téléphones, faux sacs. Le très prisé hôtel Ace (véritable symbole du NoMad) a ouvert en 2008 et les groupes hôteliers ont emboîté le pas. Le dernier en date : le Gansevoort Park Avenue, petit frère du Gansevoort Meatpacking district célèbre notamment pour sa piscine et ses mannequins. Parmi les autres ouvertures récentes : Fashion 26, Eventi, Strand Hotel, Maze, Indigo. A deux pas du Fashion Institute of Technology, Fashion 26 est un bon plan. Les chambres sont à des prix (relativement) raisonnables (à partir de $229 la nuit) et le rooftop ouvert au public est un must qui n’est pas encore trop connu. Le Strand Hotel a ausi un rooftop avec vue imprenable sur l’Empire State Building.
2/Times Square fait peau neuve : piéton depuis l’année dernière, le quartier réputé pour ses néons criards et ses touristes devient (presque) vivable. On peut même envisager d’y dormir. Et pourquoi pas dans l’un de ses nouveaux hôtels comme Element Times Square, au concept “eco-chic” ou le gigantesque Intercontinental de 607 chambres ouvert hier. En prime, la partie “pédestre” (sur Broadway, entre la 47e et la 42e) affiche, et ce pour environ 18 mois, une immense fresque, créée et exécutée directement par terre, sur le béton, dans la rue, fresque qui représente une rivière.
Gansevoort Park Avenue LIRE ICI.
L’hôtel ouvre en plusieurs phases : 140 chambres dans un premier temps (249 chambres au total à partir de l’automne), une piscine intérieure, quatre cheminées, sans oublier la marque de fabrique Gansevoort : la piscine sur le toit. L’accès à la piscine extérieure est réservée aux clients de l’hôtel la journée et ouverte au public le soir ainsi que le bar de la piscine (Plunge Bar + Lounge). Le design de l’hôtel, signé Stephen Jacobs et Andi Pepper, l’équipe du Gansevoort Meatpacking District fait très South Beach. A partir de cet automne, il aura aussi un spa Exhale, une trattoria Ristorante Asellina et un bar speakeasy… Désolée de vous annoncer que le tarif pour une chambre commence à partir de $395. Le prix d'”introduction” à l’ouverture cependant commence à $275. Au coin de 29th St et Park Avenue South.
Date d’ouverture : 16 août
W New York Dowtown
Situé près de Ground Zero, le nouveau W compte 217 chambres d’hôtels et 222 résidences sur 57 étages : lounge et centre de conférence, ainsi qu’un ‘sky lobby’ au cinquième étage pour les clients de l’hôtels et des résidences de luxe à partir du 32e étage. Les chambres commencent à $399 la nuit en semaine et $599 le week-end. Les réservations ouvrent le 1er août pour séjour à partir du 16. On peut aussi d’ores et déjà aller dîner au “gastro pub” BLT Bar & Grill, qui n’a de “LT” que les initiales. En effet le groupe nommé BLT pour “Bistro Laurent Tourondel” est désormais contrôlé par Jimmy Haber, l’investisseur qui a évincé notre chef français. 123 Washington Street.
Date d’ouverture : 16 août
Andaz Fifth Avenue
Après l’ouverture de l’hôtel Andaz Wall Street en janvier, le groupe Hyatt Hotels ouvre un autre établissement sur la Cinquième Avenue et 41ème rue (tout près de la New York Public Library et de Bryant Park). Les chambres commencent partir de $295. Clé de voûte du concept Andaz, selon le p.-d. g. d’Hyatt, “l’interaction avec le client” : pas de ‘front desk’, pas de valet, ni concierge mais des ordinateurs portables destinés à accueillir le client, le guider jusque dans sa chambre et l’aider à “s’acclimater”. Le design est modern et minimaliste, les murs du lobby en bambous, des salles de réunion avec cuisine ouvertes où les chefs peuvent cuisiner à la demande, en échangeant avec les clients pendant les pauses ou les repas. 485 5th Avenue.
Date d’ouverture : 5 juillet
InterContinental Times Square
InterContinental Hotels Group vient d’ouvrir ce gigantesque hôtel de 607 chambres sur 36 étages. Il est le plus grand hôtel du groupe depuis le Westin voisin (863 chambres). Design de Jeffrey Beers (qui a signé la rénovation du Fontainebleau à Miami Beach) avec beaucoup de bois foncé et de pierres, 10 salles de réunion, et bistro français « Ca Va » du chef de Boston Todd English (connu pour sa chaîne de restaurants Olives). La liste des pratiques écologiques de l’hôtel est à rallonge : lampes LED, jusqu’aux toilettes, recyclage. West 44th Street and Eighth Avenue.
Date d’ouverture : 28 juillet
Staybridge Suites Times Square
InterContinental Hotels Group ouvre aussi un hôtel de 310 chambres sous la marque Staybridge Suites, le premier de la marque à New York. 340 W, 40th St. 212-757-9000
Trump Soho
Donald Trump oblige, le nouveau complexe du flamboyant magnat de l’immobilier est un complexe un brin mégalo : 391 chambres sur 46 étages, dont 3 suites spa, 10 suites penthouse entre 110 et 220 m2, baies vitrées, meubles de Fendi Casa, pierres de Pompei, restaurant Quattro Gastronomia Italiana, et terrasse de 500 m2 avec piscine. Concession à l’esprit “hôtel boutique”, une bibliothèque dessinée par David Rockwell remplie de livres Täschen. Trump Soho Hotel Condominium n’est pas tout à fait un hôtel. Les 391 unités sont des appartements de luxe. Chaque “condo” est vendu (à partir d’1 million de dollars pour un studio) mais les acheteurs ne peuvent y habiter plus de 120 jours par an. Le reste du temps, ils sont loués comme des chambres d’hôtel. Il semble que Donald Trump peine à les vendre. Vous aurez la piscine pour vous! 295 Spring Street.
Date d’ouverture : 9 avril
Mondrian New York
Morgans Hotel Group qui a notemment le Hudson Hotel et le Royalton à New York poursuit l’expansion de sa marque Mondrian, un concept de ‘resort urbain’ déjà présent à Los Angeles, Scottdale en Arizona et Miami avec l’ouverture de ce nouvel hôtel situé sur Crosby Street.
Date d’ouverture : fin 2010
NYFACS : il est encore temps de s'inscrire
La première rentrée approche à grand pas pour la New York French American Charter School (NYFACS pour les intimes), et tout est presque prêt: équipe pédagogique au complet, programme bouclé, bâtiment enfin trouvé dans un coin tranquille au cœur d’Harlem. Il ne manque plus qu’à réceptionner les meubles et les manuels importés de France, repeindre les murs et la première école à charte franco-américaine de New York pourra couper le ruban. «Le bâtiment est joli, le quartier est vraiment sympathique, sourit Katrine Watkins, la directrice de NYFACS. Nous sommes tous impatients que la rentrée arrive.»
Dans les cartons depuis 2005, NYFACS verra donc officiellement le jour le 1er septembre 2010, date de la rentrée des classes. École résolument biculturelle, elle aspire à former des «leaders» dans la société multiculturelle de demain à travers une méthode d’enseignement mêlant rigueur française et flexibilité américaine. Les cours seront assurés à la fois en français et en anglais par des professeurs francophones et américains, avec en ligne de mire le Baccalauréat international et le Regents, clefs aux grandes universités francophones et anglophones.
Onze places à pourvoir
Katrine Watkins précise que onze places en classe de CE1 sont toujours à prendre. Les inscriptions n’étant pas soumises aux obligations de zones, les parents résidant en dehors d’Harlem peuvent inscrire leur(s) enfant(s) à NYFACS. Les inscriptions seront ouvertes jusqu’en décembre.
Les autres niveaux (CP et Kindergarden) sont complets, mais la directrice encourage les parents à s’inscrire sur la liste d’attente pour pouvoir bénéficier d’éventuels désistements.
« Ca a été un long chemin au cours duquel nous avons beaucoup appris, conclut Katrine Watkins, qui a notamment co-fondé et co-dirigé la French American School of New York (FASNY) dans le Westchester. Mais au bout, il y a une école.»
Le site de NYFACS : www.nyfacschool.net
François Carré : "J'écris pour dépasser les clichés"
Deux inconnus, un jour de Saint Valentin se croisent dans le métro. Mais sont-ils vraiment des inconnus ou un couple qui a décidé de se jouer la comédie ? François Carré, auteur, metteur en scène et interprète de Cats don’t grin revient pour French Morning sur la genèse de la pièce.
Comment vous est venue l’idée de cette pièce ?
J’ai eu l’idée après une rupture amoureuse… L’idée de base de la pièce est un constat tout simple, et assez troublant: on est souvent plus patient, et on fait preuve en général de plus de considération, avec quelqu’un qu’on connaît à peine qu’avec quelqu’un dont on partage la vie depuis des années. L’expression “parfait inconnu” en dit long. Est-ce qu’un parfait inconnu est quelqu’un qui nous est parfaitement inconnu, ou est-ce que c’est quelqu’un qui est parfait parce qu’encore inconnu?
Est-ce la première fois que la pièce est montée?
Il y a deux ans, la pièce avait été mise en scène à Paris (sous le titre français Parfait inconnu, au Théâtre du Passage vers les Etoiles, dans le 11ème arrondissement ndlr) et pour être honnête j’avais peur que le public français n’aime pas cette fin ouverte et en fait les gens ont vraiment apprécié. Ça a représenté un gros boulot au niveau de la construction, plus compliqué que je ne le pensais (rires) ! Parce que je voulais pouvoir maintenir le doute chez le spectateur tout au long de la pièce. Chaque élément de l’histoire devait donc laisser le choix entre les deux options. Je voulais que les gens puissent sortir de la pièce avec leur propre opinion.
Pourquoi ce titre, Cats don’t grin ?
Parce que la traduction littérale de Parfait inconnu existait déjà en anglais et ce titre Cats don’t grin fait référence à Alice au Pays des Merveilles et au chat… Lewis Carroll a toujours travaillé sur l’idée d’aller au-delà des apparences et c’est un thème récurrent dans la pièce. Ainsi le thème du miroir est très présent avec les deux personnages qui se font face comme deux glaces. Tu ne sais plus ce qui est réel, ce qui est faux et tu lâches prise pour finalement accepter le fait que tu ne sais pas. D’ailleurs, j’écris un peu pour ça : pour dépasser les clichés, je me méfie des affirmations.
Pour Cats don’t grin, vous êtes auteur, metteur en scène, acteur…
Oui, c’est la première fois que je fais tout en même temps, c’est du travail mais c’est très agréable. C’est vraiment créer quelque chose, complètement. Je travaille avec un co-directeur qui a eu un coup de cœur pour le texte, Elinor Famutimi. Ça me permet d’avoir du recul quand moi je suis sur scène en train de jouer. Elle est complètement dedans et suit mes choix, c’est une vraie collaboration.
Comment êtes-vous venu au théâtre ?
J’ai commencé par le théâtre car j’ai été acteur en France pendant très longtemps. J’ai fait un peu de tout : du théâtre, du cinéma, du théâtre de rue… et je pense d’ailleurs que c’est important d’avoir été acteur quand on veut écrire des pièces. Parce que l’expérience parfois difficile d’avoir un texte en bouche quand on est acteur aide ensuite pour l’écriture, pour avoir un style naturel et parlé. Cats don’t grin est ma deuxième pièce représentée. Le reste du temps j’écris des romans, qui ont été publiés en France. Là je prépare mon premier roman en anglais.
Y’a-t-il une différence entre être artiste à Paris et à New York ?
Sur un plan pratique, c’est mieux d’être en France parce qu’on a le statut d’intermittent. Mais d’un point de vue artistique, ici c’est merveilleux. Les gens prennent plus de risques, et il y a une proportion de bons théâtres à New York qui est impressionnante. C’est pourquoi j’ai été très honoré d’avoir été sélectionné pour le Fringe Festival. Et puis, plus largement, le simple fait d’être un étranger est une expérience incroyable. L’Amérique c’est à la fois une culture très proche de la nôtre mais en même temps il y a un gouffre incroyable. Je suis venu pour deux semaines et finalement j’ai décidé de rester tant que j’apprenais des choses nouvelles. Ça fait maintenant 6 ans que je vis à New York et je continue d’apprendre, tous les jours.
Cats don’t grin, avec Sanam Erfani et François Carré
Friday, August 13th at 5:00PM
Wednesday, August 18th at 4:00PM
Monday, August 23rd at 3:45PM
Thursday, August 26th at 7:00PM
Saturday, August 28th at 9:00PM
Studio at Cherry Lane Theatre
38 Commerce Street (7th Ave & Hudson St)
Subway: Christopher Street or West 4th
http://www.cherrylanetheatre.org/images/clt-map.gif
For tickets visit www.fringenyc.org or call 866 468 7619: $18 ($15 in advance).
Se laisser séduire par Eric Rohmer
Pour plus d’informations, cliquer ICI ou appeler le 212 875 5601.
Vente à partir du 5 août – Projections su 18 août au 3 septembre
Ticket à l’unité : $12 General Public/ $8 Seniors & Students/ $7 Members [$10 Affiliate]
Weekday Matinee Screenings, Mon-Fri before 6pm: $9 General Public/ $6 Seniors & Students/ $5 Members
Five Film Pass: $50 General Public/ $35 Seniors & Students/ $30 Members
All Access Pass: $129 General Public/ $109 Seniors & Students/ $99 Members
Purchase Options:
Online: www.FilmLinc.com
In Person: Walter Reade Theater box office; Hours: Mon-Fri opens at 12:30pm, Sat/Sun opens 1/2 hr before first public screening; closes 15 minutes after last public screening, at 6pm when there are no public screenings.
Le flou artistique d'Alexandre Guillaume
Alexandre Guillaume n’était « pas bon » à l’école. C’est là le point de départ de sa carrière d’artiste. Adolescent il abandonne les salles de classe pour apprendre la vie au fil des rencontres et des petits boulots qui se présentent. La carrière de ce Français de 36 ans qui expose ses œuvres à New York chez la galeriste Muriel Guépin et à Paris à la Galerie Pierce ne ressemble en rien à une ligne droite. Elle est à l’image de ces traits noirs et épais jetés sur la toile – peinte en bleu, rouge ou gris – à la manière d’un Pollock : lisible dans tous les sens et sans direction imposée.
D’abord assistant d’un restaurateur de manèges pour les forains – « cet homme était un vrai peintre, un vrai artiste » se souvient-il – puis créateur de logo et journaliste pour l’armée durant son service militaire, infographiste ensuite, Alexandre Guillaume a fait de tout avant de vivre de son art. « Mais le lien entre toutes mes expériences c’est la création » souligne cet homme à la gestuelle délicate mais à la carrure imposante, intarissable sur son travail et ses envies.
Des envies qui ne s’expriment vraiment librement qu’à la fin des années 90. Sa première œuvre sera inspirée de son expérience dans la gendarmerie pendant son service militaire : « J’étais à l’entrée de la garnison, c’est moi qui faisait entrer ou sortir les gens et dans mon costume, je me faisais l’effet d’un clown alors mon premier tableau représentait ce clown ”
Et puis les voyages à l’autre bout du monde qu’il a entamés l’inspirent d’autant plus dans son travail qui ne cessera d’évoluer au cours du temps, devenant de plus en plus abstrait. L’Angleterre lui offrira son premier succès en 2000 et aussi sa première désillusion sur le monde de l’art : « Je m’étais installé dans le Kent avec ma future femme. Mes toiles qui rappelaient un peu Turner mais en plus abstrait plaisaient beaucoup. J’ai vendu tout de suite et du coup ma galerie me disait de faire ça et pas autre chose. Je ne pouvais pas faire évoluer mon art » se rappelle-t-il.
La principale révolution dans le travail d’Alexandre Guillaume sera son refus progressif de donner toute explication au sens de ses toiles. « Après l’Angleterre, j’ai commencé à faire des toiles dont le fond était en couleur ou blanc, ça représentait l’existence de quelqu’un. Les traits que je traçais dessus étaient les différentes évolutions au sein d’une vie. Tu bâtis ta vie avec des croisements. Mais en fait je faisais de l’abstrait en ayant une explication figurative de la chose ». Alors aujourd’hui, dans la galerie de Muriel Guépin, ne lui demandez pas de vous expliquer ses toiles, chacun doit se faire sa propre opinion face à ces onze peintures de différentes tailles où l’on peut lire ce que l’on veut.
Son art a aussi évolué par la nouvelle vie qu’il mène à New York depuis 5 ans. Cette ville où l’ « on regarde ton présent et ton projet. On te donne ta chance, sans regarder ton passé » explique-t-il. Mais l’avenir est ailleurs, Alexandre Guillaume a besoin de nouveaux espaces, de nouvelles inspirations, peut-être la côte ouest bientôt.
Alexandre Guillaume (exposé en même temps que Claudia Sbrissa)
Du 6 août au 12 septembre
Ouverture de l’exposition le 6 août à 18h30
Muriel Guepin Gallery
51 Bergen Street
Brooklyn, NY 11201-6336
www.murielguepingallery.com
Et pour en savoir plus sur Alexandre Guillaume, cliquez ICI.
« ON|PAPER » Christophe Leroux
Parmi de nombreux artistes, les visiteurs pourront admirer l’art original de Christophe Leroux. Cet artiste français né en 1964 combine grâce et puissance avec des influences urbaines et industrielles.
Où : Billis Gallery LA, 2716 La Cienega Blvd., Los Angeles, CA 90034, 310-838 3685
Quand : Jusqu’au 4 septembre, du mardi au samedi de 10h00 à 18h00.
Pour plus de renseignements : [email protected] et http://www.georgebillis.com/
Carla Bruni se prend la tête avec une baguette
On commence avec un peu de légèreté et beaucoup de moqueries. Carla Bruni-Sarkozy a été la cible ces derniers jours des quolibets de la presse américaine pour le fiasco que semble avoir été son premier jour de tournage avec Woddy Allen. La belle qui incarne un commissaire d’exposition dans le dernier film du réalisateur américain a dû refaire 34 fois la même scène: sortir d’une supérette avec une baguette sous le bras… Vanity Fair se montre d’ailleurs sceptique quant aux performances de l’actrice, la citant “Peut-être serai-je très mauvaise”, explique-t-elle. Peut-être, on le saura bientôt” remarque le magazine…
L’article du New York Daily News parle de “quelques reportages plutôt hilarants” qui seraient sortis à Paris à propos du tournage et titre par un très sec ”Woody Allen n’est pas impréssionné par Carla Bruni”. Le journal, reprenant des sources britanniques, cite des propos tenus anonymement par quelque quidam présent sur le tournage: Carla Bruni “luttait pour éviter de regarder directement la caméra, ce qui n’impressionnait pas Woody Allen” et ajoutant: “La scène de la baguette aurait pu être plus simple mais Carla Bruni voulait en faire une grande scène“. Le journal remarque, un peu taquin, que “si elle a donné à Allen un gros mal de tête à la place, le réalisateur l’a minimisé”. Et citant le Mail, le New York Daily News ajoute que Woody Allen “ne semblait pas particulièrement enthousiaste par le jeu de Carla” . Ca promet…
Et puis son mari a fait parler de lui avec son voeu de renforcer le dispositif légal pour l’expulsion des Roms, souvent appelés “gens du voyage”. Toute cette semaine, la presse américaine est revenue sur le débat. Et le New York Times choisit son camp en anglant l’un de ses papiers sur le combat entre le président et les associations de droits de l’homme:” le président Nicolas Sarkozy a décidé l’expulsion de Rom clandestins et d’immigrés itinérants ainsi que le démantèlement de leurs camps dans une action qui a été qualifiée par les groupes de défense des droits de l’homme de xénophobe et critiquée par ses opposant politiques”
Le New York Times met en rapport cette dureté de ton et d’action qu’applique Nicolas Sarkozy avec sa baisse de cote de popularité et les émeutes de 2005, où cette même intransigeance l’avait fait grimper dans les sondages : “M. Sarkozy sortit de cet épisode (“racailles” et “karsher”, ndlr) avec des sondages montrant qu’il avait adopté la bonne approche (…) Maintenant, confronté à un fort taux de chômage et forçant les réformes sociales et économiques compliquées, M. Sarkozy fait face à une popularité déclinante dans les sondages et à une élection en 2012 contre un PS renforcé”
Un article du Boston Globe lui aussi souligne d’emblée les accusations des associations qui considèrent que le “gouvernement agit de façon raciste dans son traitement des Roms”. Le journal prend un angle très engagé pointant les précédentes persécutions dont les Roms ont fait l’objet. Selon le journal, le langage très rude du président “a un fond qui glace le sang dans un pays où les authorités ont rassemblé les Roms et les ont envoyés en camp de concentration sous l’occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale (…) Jacques Chirac avait condamné ’la folie nazie qui avait voulu éliminer les Roms’”. Un rappel qui ne peut que pousser à faire la comparaison avec le pouvoir actuel en France… Et une analyse qui va peut-être un peu trop loin ou qui du moins manque de nuance..
Et enfin c’est un fait divers qui a également retenu l’attention des médias américains cette semaine. Une assistante maternelle, Dominique Cottrez, a reconnu avoir tué 8 de ses propres enfants. Le Time Magazine tente de comprendre les raisons d’un tel acte dans un article et pointe la nationalité française de l’accusée, étrange analyse : “La question est aussi horrible qu’importante à poser: pourquoi y’a-t-il un nombre grandissant de femmes françaises qui tuent leurs nouveaux-nés?”
D’après les experts interrogés par le journaliste, les cas d’infanticides de ce genre “résultent d’un déni de grossesse, une situation souvent mal comprise et minimisée (…) le déni de grossesse est quasiment un état de schizophrénie dans lequel les femmes soit ne réalisent pas soit n’acceptent pas qu’elles vont avoir un enfant – même pas suffisamment pour se faire avorter”.
Le journaliste conclut par cette question “glaçante”: “Y’a-t-il vraiment quelqu’un pour croire que ce phénomène en expansion de déni de gossesse – et l’infanticide auquel cela peut mener – est un problème purement français?” A vous de juger…
Ludovic Lefebvre décoiffe l'Amérique
« Les Américains adorent mon poulet frit! », s’amuse Ludovic Lefebvre. Dans son nouveau camion ambulant, il propose du poulet mariné, le sandwich Ludo au pain de Bread et des cookies à la limonade. Mais Ludovic Lefebvre a plus qu’un poulet frit à son arc. Il est classé parmi les 50 meilleurs chefs mondiaux par le guide « Relais et châteaux ». Son concept « Ludo Bites » cartonne pour la cinquième saison consecutive. C’est chez « Gram & Papa’s » à Downtown LA quil opère “Ludo Bites 5.0” jusqu’à début septembre. La journée Gram & Papa’s est une sandwicherie. Chaque soir, Ludo loue l’endroit le soir. A partir de 16h, il s’approprie l’endroit et le transforme l’endroit en véritable temple de la gastronomie.
L’homme aux tatouages n’a pas attéri à Hollywood par hasard. Sa vie est celle d’un réalisateur de film : les décors changent, le thème et les acteurs aussi. Tout ce qu’il veut, c’est continuer de mette en scène son art et aussi longtemps que la cuisine française aura une place dans le cœur des Américains : « Il faut leur montrer que notre cuisine a évolué. De la crème et du beurre! Ce n’est pas parce que l’on mange bien que l’on mange lourd! Je revendique plus que jamais mes origines, la cuisine sera toujours française… »
Ludovic Lefebvre est né en Charentes. Tout commence pour lui chez Marc Meneau qui le prend sous sa coupe dans son restaurant l’Espérance à Vézelay en Bourgogne, alors qu’il n’a que 13 ans. Rêvant, depuis son plus jeune age, de partir aux Etats-Unis, il doit d’abord, à 20 ans, effectuer son service militaire : ce sera auprès de deux ministres de la Défense : Pierre Joxe et François Léotard. Il a d’autres rêves. Dans le métier, on parle sans cesse de ces grands chefs qui on réussi sur le nouveau continent ! Leurs noms résonnent déjà dans sa tête : Jean George, Daniel Boulud, Jean-Louis Palladin…
En 1996, arrivé à l’Orangerie de Los Angeles comme sous-chef, moins d’un an plus tard il se retrouve chef de ce même établissement. L’ascension est rapide. Grâce a lui, ce restaurant devient l’un des plus prisés de Californie. En moins de dix ans Ludovic Lefebvre a fait un parcours sans faute. Il dit pourtant que les Etats-Unis lui ont appris à être lui-même, qu’il n’a pas eu à s’adapter spécialement, qu’il n’a pas cherché à plaire, mais qu’il a fait ce qu’il a voulu.
Un jour peut être, il sera propriétaire de son propre restaurant. Il se réjouit déjà d’être propriétaire « d’un savoir faire unique qu’il partage avec ses clients ». Après un premier livre de recettes « Crave », il s’apprête à publier un son second ouvrage, dans lequel il parlera « de [ses] grands chefs préférés. » En attendant, il sera invité prochainement par Michelle Obama à la Maison Blanche.
Photo credit: Nate Hoffman