Andreï Filipov (joué par Alexeï Guskov), la petite cinquantaine, passe ses journées à lessiver les sols du Bolchoi de Moscou, le célèbre mais décrépit théâtre russe. Sous son humble habit d’homme de ménage, qui soupçonnerait que se cache un illustre chef d’orchestre des années 80, avant que le soviétisme ne le compte parmi ses nombreuses victimes? Filipov, estampillé ennemi du peuple, a vu sa carrière brisée un soir de première, sur ordre du Parti. En plein milieu du concerto pour violon de Tchaikovski, le concert de sa vie. Lorsqu’un jour, affairé à astiquer le bureau du grand patron, il intercepte un fax du Théâtre du Châtelet invitant la troupe à se produire à Paris, Filipov décide aussitôt de reformer son ancien orchestre et de partir pour la “ville lumière”, à la place du vrai Bolchoi.
Le point de départ du Concert de Mihaileanu est donc une farce, une grosse farce aux rouages peu subtils. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour tour à tour faire rire et pleurer : destin brisé, clichés sur les Russes imbibés de vodka, sur l’intelligentsia française avec le très drôle et précieux François Berléand et puis la musique qui réconcilie tout le monde, même l’ancien opposant politique et l’ex-cadre du Parti.
Mais ça fonctionne. L’histoire gagne peu à peu en profondeur et l’on se coule aisément et en douceur dans ce bain de musique, de joie et de mélancolie. On adhère même à cette idée discutable d’”âme slave”, fougueuse et libre. Tandis que l’humour, présent tout au long du film, est le pilier principal de l’intrigue. On pense ainsi aux gitans qui confectionnent de faux passeports pour la troupe russe à même le sol de l’aéroport, à la tête déconfite du communiste russe qui apprend que le PCF ne fait plus recette… Et les deux heures que dure le film filent ainsi sans aucun ennui. Le Concert avait d’ailleurs reçu un très bon acceuil en France, lors de sa sortie en novembre 2009, comptant en février 2010 plus d’1,8 millions d’entrées.
Mihaileanu dépeint en filigrane le fossé entre deux mondes : la France, esthétique et organisée et la Russie au charme anachronique, traînant derrière elle ses vieilles casseroles communistes. La première est lisse et aseptisée, sans idéaux. La seconde est un joyeux foutoir où tout le monde bouillonne et rêve de grandes choses. Stéréotypes encore mais utilisés intelligemment, aboutissant à une réflexion sur la cohabitation – voire la fusion – entre deux cultures.
Les deux pays se rejoignent en la personne d’Anne-Marie Jacquet, la violoncelliste qui permettra l’étincelle lors du concert dans la scène finale du film, interprétée gracieusement par Mélanie Laurent (voir interview). Anne-Marie, cette jeune femme à laquelle on a menti sur son passé, élevée en France mais fille de deux musiciens russes juifs – amis de Filipov – déportés sous le soviétisme. Avec son archet, elle offre à l’orchestre et au public l’”harmonie”, cette vieille rengaine de Filipov. La scène voit se rassembler les musiciens russes débraillés, le très chic public du Châtelet, le maestro et la fille de ses amis disparus, dans un même enthousiasme mélomane… Une fin qui sent l’eau de rose mais c’est un doux parfum.
Le Concert de Radu Mihaileanu. Avec Alexeï Guskov, Dmitri Nazarov et Mélanie Laurent.
Sortie le 30 juillet à The Paris (4 West 58th Street) à New York et au Landmark à Los Angeles (10850 West Pico at Westwood Blvd) puis en août dans le reste des Etats-Unis.
"Le Concert", un hymne à l’optimisme
"Le succès du Concert montre qu'il ne faut pas prendre les Français pour des cons"
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce film?
Plein de choses. J’avais vu les autres films de Radu [Mihaileanu, ndlr], j’avais vu Vas,Vis et Deviens et je trouve que c’est un très grand réalisateur. Avant même d’avoir le rôle, j’étais d’abord très honorée d’avoir le scénario entre les mains, un scénario très populaire, très drôle, très émouvant aussi. Et puis il y avait ce gros challenge du violon. Il a fallu deux mois de cours intensifs! Mais c’était formidable. Avec ce métier on a l’impression de vivre plusieurs vies.
Justement, comment s’est passée la préparation de la scène finale du concert?
Jouer cette scène était un moment absolument fou, avec ces 300 figurants, l’orchestre… La main gauche, c’était un effet spécial [la doublure main était Mathilde Borsarello, violoniste à l’Orchestre national de France, ndlr]. C’était humainement impossible de faire les deux mains après deux mois de violons (rires). Mais la main droite c’est moi. C’est un peu du “air violon” mais tout est bon, la position de l’archet, sur les bonnes cordes… Tout ce travail rend un peu fou, ça devient une obsession, j’écoutais Tchaïkovski en boucle et j’avais l’impression d’avoir chaque note de chaque instrument dans la tête. Pour le son, c’était celui d’une grande violoniste [Sarah Nemtanu, ndlr] avec laquelle je me suis très bien entendue et qui est devenue une amie.
Votre personnage, Anne-Marie Jacquet est en quête de ses origines, de son identité. Ce sont des thématiques qui vous touchent?
Elles me touchent si elles sont bien écrites. Là c’était surtout l’idée de ne pas savoir qu’on a l’âme slave en soi et de le découvrir avec un orchestre. Le film parle aussi du communisme qui a détruit la carrière d’un chef d’orchestre. Il y a cette union aussi entre une violoniste solo et un orchestre et comment dans une société individualiste il faut s’unir aux autres pour obtenir quelque chose d’incroyable.
Le film a été bien reçu en France…
Sincèrement je pensais qu’il ne marcherait pas. Tout le monde ne met pas de l’argent pour un film sur la musique classique. Donc c’est aussi pour des raisons politiques que je l’ai fait. Je me suis dit que si le film marchait ça allait rehausser le niveau de ce qu’on a en France. Le succès du film montre qu’il ne faut pas prendre les Français pour des cons avec de mauvaises comédies. Et ça fait du bien à tout le monde!
Et quel regard portez-vous jusqu’à maintenant sur votre carrière?
Je suis assez contente (rires). Bon j’ai fait quelques petites erreurs de jeunesse mais c’était il y a longtemps. Et même les films qui n’ont pas marché je suis fière de les avoir fait. Je ne travaille plus dans la souffrance et je tourne de plus en plus avec des réalisateurs que j’aime. Et puis je ne me dis pas “Il faudrait…” mais plutôt “Je voudrais…”. D’une manière générale, au cours de ma carrière, je n’ai fait que des choix du coeur.
Mélanie Laurent, César du Meilleur Espoir féminin en 2007 pour son rôle dans Je vais bien ne t’en fais pas, sera à l’affiche du film Le Concert à partir du 30 juillet à New York. La Rafle, dans lequel elle interprète une infirmière, sortira dans quelques semaines aux Etats-Unis. Elle sera également bientôt à l’affiche de Beginners avec Ewan McGreggor et de Requiem pour une tueuse avec Clovis Cornillac. La jeune commédienne commencera le tournage de son premier film en tant que réalisatrice à la rentrée, avec Marie Denarnaud et Gilles Lellouche.
Pour lire la critique du film, cliquer ici.
Quand le skate roule pour l’environnement
Avant que ce businessman écolo ouvre la bouche, on s’attendait au refrain bâti à coup de pubs sur l’urgence de sauver la planète. Au contraire, loin d’être langue de bois, le ton est passionné. Et le parcours de Pierre-André Senizergues explique le cap pris par Sole Technology. A en croire ce quarantenaire arrivé en Californie comme “sans abri”, cette entreprise ne s’y prend pas comme les autres. Elle se veut avant tout « sociale ». M. Senizergues, qui a vécu de bric et de broc pendant quelques mois a Venice Beach, après avoir quitté l’Hexagone pour assouvir sa passion, le skateboard, vante ses opérations tous azimuts : donner des chaussures à des SDF de Los Angeles, offrir des emplois aux jeunes skateurs, construire des skate-parcs publics pour inciter les ados à être actifs…
L’environnement, cause numéro un du groupe et celle qui en fait sa réputation, est en fait venu plus tard. «Trois surfeurs sponsorisés par la société ont lance l’idée», se souvient-il. Au bord du Pacifique, les surfeurs sont parmi les plus écolos. «Ils évoluent dans un milieu naturel victime des marées noires et d’autres pollutions majeures, tandis que les skateurs vivent en milieu urbain, le béton. C’est donc logique que la fibre verte soit venue des premiers». En l’an 2000, Senizergues amorce le tournant via la reconstruction des bâtiments, plus économes en énergie (le toit est couvert de panneaux solaires). Par ailleurs, les vans qui servent à transporter les athlètes fonctionnent aux biocarburants. En peu de temps, cette entreprise tenue par un Français est érigée en modèle parfait, avant même le tsunami du greenwashing.
A tel point que Leonardo DiCaprio fait appel à Sole Technology pour financer son documentaire, La 11e heure, sorti en 2007. «Un jour, il m’a appelé au téléphone, je l’ai questionné pendant une heure car je voulais être sur que ce n’était pas juste une star qui voulait mettre du vert sur son nom». «Je n’aime pas trop le greenwashing», poursuit-il un peu naïvement. L’entreprise a cependant rédigé un communiqué pour annoncer sa dernière performance : une baisse de 14% de ses émissions de gaz a effet de serre. C’est désormais le principal objectif de ce petit empire de la basket, affirme Senizergues : annuler son empreinte carbone.
Utopique ? Pour celui qui, de la rue, est devenu un riche patron sous les palmiers californiens, pas vraiment. «Il faut avoir des rêves, on ne sait pas trop comment on va y arriver, mais le chemin parcouru est significatif. D’ici dix ans, imaginez le progrès fait en matière de nouvelles technologies disponibles!».
Pour parvenir a ce but lointain, Senizergues note qu’il faut embarquer tous les services et toutes les activités de l’entreprise dans l’aventure. «Certains se contentent d’avoir un département Environnement qui fait des choses tout seul dans son coin». Même le triage des poubelles est un « emploi vert » chez Sole technology, assuré par un jeune skateur motivé. L’entreprise a aussi tenu à identifier les sources de pollution. Cette étude, faite en interne, aurait montre que 57% de la pollution vient des usines de production en Asie. D’où l’importance d’influencer, aussi, les fournisseurs. Evidemment, un contrôle total est impossible. «Mais on a des moyens de pression, nos fabricants chinois savent que s’ils ne font pas des efforts, ils peuvent perdre un contrat important». Pourquoi alors travailler avec des usines chinoises, loin d’être exemplaires sur le plan social comme environnemental, et ne pas adopter une stratégie de fabrique sur place, comme le fait la chaine American Apparel par exemple ? «On est toujours dans les usines, on voit ce qui se passe. Des scandales comme ce qui est arrivé à Nike, ce n’est plus possible maintenant, c’est trop risqué», rétorque le Californien d’adoption. Pour ce qui concerne l’effort côté pollution, Sole Technology a demandé aux usines leurs factures de consommation d’énergie. Senizergues ne nie pas les risques de non-coopération, mais ne renonce pas. Il a déjà lâché ses fournisseurs qui tournaient au charbon pour d’autres qui utilisent de l’énergie hydraulique.
En somme, il a fait de la protection de l’environnement un «lifestyle» pour l’entreprise, tout comme l’est la culture skate. Et la clé de ce style de vie, c’est de n’accepter aucune mainmise de financiers, explique Senizergues. Résister a l’entrée en Bourse «malgré les offres». «Je ne veux pas ouvrir le capital et avoir des obligations de rendements de court-terme de 20%», dit-il. Ex-champion de skate, celui qui n’a jamais fait de grande école, n’a jamais étudié le commerce, s’inspire sans doute davantage de l’esprit de son sport, qui n’a ni règles ni terrain délimité.
Grain de beauté
“ Prendre soin de moi m’a permis de vaincre la dépression ” se souvient Marianne. Elle voudrait, à son tour, offrir un remède aux petits tracas de la vie quotidienne en créant dans son salon d’esthétique “ un moment et un espace d’intimité avec soi-même ”. Au coeur de sa pratique : l’aromathérapie, la relaxation et la méditation par la respiration qui l’ont aidée à rependre le dessus. “ Être belle c’est avant tout se sentir bien ” témoigne Marianne qui affiche une sérénité retrouvée.
Marianne se forme au métier d’esthéticienne, dès l’âge de 16 ans, par la voie de l’apprentissage au sein notamment de l’institut Phytomer, à Paris, dans sa région natale. Diplôme en poche, elle exerce d’abord en France avant de rejoindre la ville d’Atlanta, “ je ne m’y plaisais pas vraiment ” dit-elle, puis Los Angeles où sa collaboration avec les hôtels de Santa Monica Shutters on the Beach et Casa Del Mar est interrompue par deux maternités successives. Des événements difficiles bousculent alors la vie personnelle de Marianne qui cherche un nouvel équilibre à travers des méthodes naturelles, aujourd’hui vedettes de son institut.
L’une repose sur la maîtrise du souffle par l’apprentissage et l’exercice de techniques respiratoires ancestrales développées par les yogis : Pranayama (comprendre contrôle – yama – du mouvement constant, de l’énergie vitale – prana). L’autre est une médecine douce basée sur l’utilisation d’huiles essentielles. “ Celles que l’on connaît généralement pour leur parfum ont toutes sortes de propriétés selon le végétal dont elles sont extraites : stimulante, apaisante, équilibrante… ” éclaircit Marianne.
Dans un emplacement pour le moins inattendu, en plein coeur du fourmillant Jewelry District, au 14ème étage d’un immeuble dominant Pershing Square Park, Marianne ouvre au mois d’avril dernier, son salon d’esthétique de la taille d’un grain de beauté. Et quand l’une de ses clientes semble avoir besoin d’une écoute qu’aucun soin ne saurait apporter, elle n’hésite pas “ à baisser le rideau, le temps de prendre un café ”.
Grain de Beauté – Facial & Waxing Studio
412 West 6th Street, Suite 1409, 14th Floor – Los Angeles, CA 90014
310 907 6553 – www.gdbbymarianne.com
Lundi, mercredi et vendredi de 10h00 à 16h30
Mardi et jeudi de 10h00 à 18h30
Stationnement à l’intersection de 6th Street et Spring Street, $6 par jour
Crawfish Festival
Envie d’écrevisses? Nostalgique du Bayou ? Voici l’occasion de se rendre à Long Beach pour une journée d’été et se retrouver en Louisiane !
La culture et la cuisine de la Louisiane seront en vedette lors de ce 17ième festival d’écrevisses. Des groupes de musique Cajun et Zydeco avec parfois un zeste de rock n’ roll nous feront partager de grands moments musicaux.
Des tonnes d’écrevisses se feront ébouillanter pour le plus grand plaisir des gastronomes.
Venez nombreux et retournez chez vous joyeux, la tête pleine de blues !
Rainbow Lagoon, Long Beach, 400-403 Shoreline Village Dr., Long Beach, CA 90802
Renseignements sur www.longbeachcrawfishfestival.com
Samedi 7 août de 12h00 à 23h00 et Dimanche 8 août de 12h00 à 22h00
Pré-réservez vos places jusqu’au 6 août et bénéficiez du tarif avantageux sur www.longbeachcrawfishfestival.com/lbctickets.php
Entrée: $13, $25, ou $35 pour adultes (enfants de moins de 12 ans gratuit)
Parking: $10
US Open of Surfing
Les meilleurs surfeurs du monde se rassembleront du samedi 31 juillet au dimanche 8 août pour la plus grande compétition mondiale de surf professionnel, le US Open, sur la jetée de Huntington Beach.
Musique, défilés de mode et autres divertissements vous feront vivre le « life- style » Californien.
Venez nombreux partager un moment branché avec une foule déchaînée dans une ambiance du tonnerre à surf city USA.
Huntington Beach Pier, 400 Pacific Coast Hwy., Huntington Beach, CA 92648, tel 424-653 1900
Renseignements sur www.usopenofsurfing.com
Du samedi 31 juillet au dimanche 8 août 2010
Entrée gratuite
Fête Nationale Suisse le 1er août 2010 à LA
A l’occasion de la fête nationale, une grande tente se dressera au milieu du parc pour recevoir les festivaliers. Le cor des Alpes, les accordéons et les yodleurs seront bien évidemment à l’honneur et feront danser la foule. Au programme: tir à l’arc, tirs au but, défilé aux lampions. On pourra aussi admirer les superbes chiens suisses : les Bouviers Bernois et les St-Bernards.
N’oublions pas la bonne cuisine du pays! Les amoureux de la table se verront servir saucisse, wienerli, raclette, spätzli, pain, birchermüesli, meringues glacées et autres desserts suisses. Quant aux boissons, le Rivella et le vin se partageront la vedette.
LA Swiss Fair, Swiss Park, 1905 Workman Mill Rd., Whittier, CA 90601; Renseignements sur www.swisspark.la ou au 818-240 0970 (Lilo). Dimanche 1 août de 11h00 à 19h00
Entrée: $5 pour adultes (enfants de moins de 16 ans gratuit)
Dans le cadre de la fête nationale, le Chalet Edelweiss organise une soirée typiquement suisse. Au menu : saucisses à rôtir, cervelas, pâtés accompagnés d’un buffet de salades et des desserts maisons.
Venez nombreux partager un bon repas et célébrer le 1er août en compagnie de l’équipe Edelweiss.
Chalet Edelweiss, 8740 Sepulveda Blvd., Westchester (LAX), CA 90045, tel : 310-645-8740
Renseignements sur www.chaletedelweiss.us
Vendredi 30 juillet à 17h30 ($20 par personne)
"Gardez un peu de temps libre au cas où Laurent Blanc vous appelle pour remplacer l'équipe de France"
La Coupe du Monde est terminée mais l’équipe de France continue d’exciter la curiosité des médias américains. Dans un article du Los Angeles Time, Melissa Rohlin raconte la décision prise par Laurent Blanc de suspendre les 23 joueurs de l’équipe pour le match amical contre la Norvège la semaine prochaine. La raison, “les punir de leur grève” pendant la Coupe du Monde en Afrique du Sud, explique la journaliste. Glen Levy, de Time Magazine, adopte un ton plus ironique. Le journaliste se moque: “si vous lisez ce journal et que vous êtes Français, il serait utile de garder un peu de temps libre dans votre agenda parce que Mr Blanc pourrait vous appeler pour savoir si vous avez envie d’une petite partie“. Il ajoute “apportez vos baskets, n’insultez pas vos entraîneurs et rappelez vous les paroles du plus grand hymne du monde (si vous ne pouvez pas gérer les trois, Laurent Blanc sera arrangeant), et vous pourrez entreprendre une nouvelle carrière. Bonne chance”.
Après le football, le vélo. Cette année encore, c’est l’Espagnol Alberto Contador qui a remporté le Tour de France. Juliet Macur du New York Times raconte qu’ “après 3 semaines et plus de 2.200 miles sur son vélo, il peut enfin souffler”. Une fois de plus, Contador a été en mesure de battre Andy Schleck, pourtant favori du public. “Sur le podium, au milieu des Champs Elysées, ils sont côte à côte, amis dans la vie, mais peu cléments l’un envers l’autre sur les routes du Tour” raconte la journaliste du New York Times. Le grand absent est peut être Lance Amstrong, “qui a fini 23e avec près de 40 minutes de retard sur Contador” précise Juliet Macur. Elle revient notamment sur les accusations de dopage qui planaient sur le cycliste américain.”Il a dit à la télévision française qu’il voulait préserver sa vie privée après le Tour, un retour à cette course l’année prochaine semble donc exclu” conclut l’article du New York Times.
Les Français se font leur place sur le marché des effets spéciaux, c’est ce que révèle un article du New York Times. Selon Eric Pfanner, Hollywood ferait de plus en plus appel aux studios d’animation français pour la réalisation de leurs effets spéciaux. La société française Mac Guff a par exemple participé à “Despicable Me”, film d’animation en 3D produit par une filière d’Universal. “Véritable coup de pouce pour l’industrie de l’audiovisuel français, (…) Mac Guff cherche à refaire des affaires avec Hollywood” raconte le journaliste. De l’autre côté de la Manche, on a bien compris depuis longtemps qu’il y avait quelque chose à faire avec les Américains. “Des compagnies anglaises comme Negative et Framestore ont déniché une niche lucrative en proposant des forfaits pour les studios Hollywoodiens” explique Eric Pfanner, “ce qui a limité ensuite les opportunités pour les entreprises françaises”. Jusque là freinées par le coût élevé des taxes françaises, la baisse de l’euro et une réduction d’impôts visant à attirer les réalisateurs étrangers en France ont finalement joué en la faveur des studios d’effets spéciaux français. Avantage de taille pour Hollywood, les Français ont l’habitude de devoir réduire les coûts de production et là où il faut un Français, il faut trois Américains pour le même travail. Ainsi ““Despicable Me” a coûté 70 millions de dollars là où Toy Story 3 ou Shrek 4 a couté deux fois plus cher” explique l’article du New York Times. Dernière incitation à travailler avec Hollywood “lorsque vous travaillez avec les Américains, quand ils passent une commande, ils vous paient. Lorsque vous travaillez avec les Français, quand ils passent une commande, ils ne vous paient pas”.
On aura tout vu! Des bonnes soeurs françaises dans le même label que Lady Gaga et Eminem. Dans un article de l’Examiner, Jane Lasky raconte que le label de musique Decca Records qui a produit les albums des Rolling Stones, U2, Lady Gaga ou encore Eminem, a signé un contrat avec une chorale de religieuses bénédictines françaises. Decca Records a trouvé ce nouveau groupe près d’Avignon dans le Sud de la France. Pratiquant le chant grégorien, ces religieuses de l’Abbaye de Notre Dame de l’Annonciation “ont été dénichées après plus de 70 couvents visités aux Etats Unis, Afrique et Europe” explique Jane Lasky. Pour la journaliste de l’Examiner, “une chose est sûre, peu importe le succès de leur album prévu courant novembre, les soeurs d’Avignon devraient faire parler d’elles”.
Vigilance contre les arnaques "au pair"
L’histoire de Chrystel Macia est celle d’une descente aux enfers. Au début, l’envie d’améliorer son anglais et de fuir « un passé familial douloureux » en s’exilant aux États-Unis, pour un an, comme jeune fille au pair. A la fin, des années plus tard, le dépôt d’une plainte devant le tribunal de Lyon. Elle a été arnaquée.
Comme des milliers d’autres aspirantes au pair, elle avait placé une annonce sur un site gratuit qui servait d’intermédiaire avec des familles d’accueil – passer par une agence officielle était trop cher pour cette étudiante. Une famille new-yorkaise lui répond quinze jours plus tard et lui demande de passer par une agence de voyage, « Global Travel International », pour gérer visa, billets d’avion et assurance. Il s’agit d’une arnaque, mais la jeune fille ne se doute de rien. « J’ai fait quelque recherches mais rien ne permettait de mettre en doute cette agence.»
La suite de l’histoire est celle d’une série d’escroqueries. Un interlocuteur lui demande 750 livres (l’agence était soi-disant basée en Angleterre), invoque par la suite une mystérieuse nouvelle loi américaine qui justifie l’envoi de 1.000 livres supplémentaires. Pendant plusieurs mois, elle transfert ainsi de l’argent sur le compte de cette fausse agence jusqu’à ce que, sans travail, sans argent, en dépression, elle décide d’arrêter. « Je croyais vraiment à mon projet, mon rêve, j’étais déterminée. J’ai su plus tard que j’étais naïve.»
Avec l’explosion ces dernières années des possibilités de séjours au pair, formule alléchante pour s’immerger dans la culture d’un pays, les arnaques prolifèrent sur les sites spécialisés qui proposent de mettre en relation gratuitement des jeunes candidates (et candidats) au départ et des familles d’accueil. Fausses familles, non-respect des règles s’appliquant aux au pairs en terme de logement et d’horaires… pour des jeunes qui souvent méconnaissent les démarches ou sont prêts à tout pour vivre leur rêve, il est facile de se faire embobiner par la Toile.« C’est un problème relativement peu important mais qui reçoit beaucoup d’attention, note Laura Daly, Présidente d’IAPA (International Au Pair Association), un organisme international regroupant 153 agences au pair accréditées (dont 13 en France) qui a récemment émis une alerte sur les risques associés aux annonces sur internet. Nous recommandons aux jeunes filles de passer par des organismes d’accueil et d’envoi accrédités par IAPA. »
Ces agences assurent notamment la sélection des familles d’accueil, l’obtention de l’assurance médicale et du visa J nécessaire pour les séjours au pair aux Etats-Unis, et garantissent le respect de la loi par les parties. Ce qui explique le coût plus élevé de la procédure. En France, une liste des agences officielles spécialisées dans le placement au pair est disponible sur le site de l’UFAAP (Union Française des Agences Au Pair).
En cas d’utilisation de sites gratuits (et il y en a beaucoup, comme Great au pair, Find au pair, Easy au pair, Au pair care ou Au Pair World…), prudence donc. Les séjours aux États-Unis, destination favorite des “au-pairs” français, sont particulièrement visés. Tout contact avec un interlocuteur demandant des infos personnelles (numéro de compte, adresse et numéro de passeport) ; proposant une rémunération exorbitante ; conseillant une agence de voyage inconnue (dont le nom contient « Global ») ou l’utilisation de Western Union pour les transferts de fonds devrait éveiller les suspicions.
«Je ne veux pas incriminer ces sites car je connais des filles qui sont très contentes du service, souligne Chrystel Macia, actuellement au pair en Espagne. Mais il faut être vigilant».
Pour plus d’informations: le site de Chrystel Macia
Site de l’UFAAP, regroupement d’agence au pair françaises accréditées
Site d’Au Pair in America, leader du placement d’au pairs aux Etats-Unis,
AFE: les élections fixées au 24 octobre
Nombre de Français installés hors de France (en Amérique et en Afrique) froncent les sourcils quand on évoque l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE). Méconnue, l’image de l’organisation ne va pas s’améliorer à la suite du cafouillage qui a accompagné les élections de ses représentants le 7 juin 2009. Le scrutin a été annulé par le Conseil d’Etat. On recommence donc le 24 octobre prochain.
Petit retour sur les événements et explication du fonctionnement du scrutin. Pour choisir sa liste en âme et conscience lors des prochaines élections…
A quoi sert cette Assemblée des Français de l’Etranger ?
Créée en 2004 pour remplacer le moribond Conseil Supérieur des Français de l’Étranger – tué par ses propres électeurs puisque seuls 14% d’entre eux avaient voté en 2003 – elle a un rôle principalement consultatif auprès du Président de la République et du Premier ministre et elle n’est un enjeu que pour les candidats aux 12 postes de sénateurs des Français de l’étranger. Composée de 153 membres élus pour 6 ans, au suffrage universel direct dans les 52 circonscriptions consulaires, elle ne changera donc pas le cours de votre vie menée hors des frontières françaises. Elle se réunit deux fois par an, en assemblée plénière à Paris.
Mais que s’est-il donc passé en juin 2009 ?
Le 7 juin 2009, 42987 Français installés dans la circonscription de la côte Est étaient appelés à voter afin de renouveler partiellement l’Assemblée des Français de l’étranger. L’élection a eu peu de succès puisque seuls 5111 électeurs ont pris la peine de voter. Seulement voilà, les résultats ont fait l’objet de recours. Le 16 juin 2010, le Conseil d’Etat décidait donc d’annuler les résultats pour les circonscriptions de Washington et de Mexico. Les 5 conseillers de la circonscription de la côte Est (Boston, New York, Washington, Atlanta, Miami) ont donc dû quitter leur nouveau poste.
Les services du ministère des Affaires étrangères avaient en effet été négligents : ils n’avaient pas été en mesure de vérifier systématiquement la signature des électeurs qui avaient voté par correspondance. Les réactions parmi les candidats étaient contrastées après cette décision, comme l’explique un autre article de French Morning.
Qui est concerné ?
Le Conseil d’Etat a annulé l’élection de 2009 pour deux circonscriptions: celle du Mexique (qui comprend: Belize, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Salvador) et la 1ère circonscription des Etats-Unis. Celle-ci comprend les circonscriptions consulaires d’Atlanta, Boston, Miami, New York et Washington. Ce sont les ressortissants français inscrits dans ces consulats qui pourront voter le 24 octobre, et par internet du 6 au 21 octobre.
Rien n’a été fait pour qu’une telle chose ne se reproduise pas ?
Si bien sûr. Les services du Consulat ont donc tenté de recueillir les signatures des électeurs afin de pouvoir vérifier l’authenticité des bulletins qui seront envoyés par correspondance. 20 000 courriers et courriels ont été envoyés et l’opération se prolongera dans les semaines à venir. Les électeurs devront également compléter un formulaire à renvoyer par la poste au consulat, ou bien par fax ou par e-mail avec la copie d’un document officiel où figure la signature (passeport, carte d’identité). “A la rentrée, nous procèderons à des affichages dans les lieux les plus fréquentés par la communauté française, explique-t-on au Consulat de New York. Chaque intervention publique du Consul général sera l’occasion de rappeler l’organisation de ce scrutin et les modalités du vote.”
Une manif pour les "sublets"
“Veto, Veto!”. C’est le slogan que plus de 500 personnes ont crié le mercredi 21 juillet devant le City Hall de New York. L’objectif: clamer leur indignation contre la loi S6873/A100008. Adoptée par l’Assemblée de l’état de New York, cette loi vise à interdire toute sous location pour une durée inférieure à moins de 30 jours ainsi que les petits hotels surnommés “illegals hotels” qui fleurissent un peu partout dans la ville.
“Un véritable scandale” pour Ignacio Rosa, Manager au Sky Hotel. “C’est non seulement un des seuls moyens de se loger à New York pour les budgets serrés mais c’est surtout des milliers d’emplois qui sont en jeu si la loi passe” accuse le manifestant en colère. Joe Rabinson, Chef de la sécurité de l’hôtel Pennington ne comprend pas “nous générons de l’argent pour la ville de New York, si cette loi passe, la majorité des touristes ne pourra plus venir à New York avec des chambres d’hôtel classique à 300$”. Si ces “hôtels” sont visés par la loi, c’est qu’ils ne sont pas légalement des hôtels: des promoteurs ont racheté des immeuble de logements entiers pour les transformer en chambres d’hôtels, au grand mécontentement des hôtels classiques.
Marie Reine Jézequel, française, Directrice de la société de location aux particuliers NY Habitat est elle aussi venue manifester. “Cette loi a été votée parce que les lobbyistes des grands hôtels ont fait pression, les touristes n’auront plus le choix entre leurs établissements et des possibilités de logement à moindre prix” s’indigne t-elle.
De l’autre côté de la barrière, sur le parvis du City Hall, les associations de défense des locataires manifestent quand à eux en faveur de la loi. Ils accusent les propriétaires de vouloir transformer des immeubles à loyers modérés (« rent stabilized ») en meublés à court terme, excluant ainsi de la ville les locataires les plus modestes.
Pavel Alter, du site de location de courte durée Roots Travel, n’est pas de leur avis. “Le problème de logement à New York n’est pas la faute du short term rental, les locataires n’ont aucun droit social par rapport à leur propriétaire, ils peuvent se faire virer ou voir leur loyer augmenter n’importe quand. Ce qui changerait vraiment le choses serait le renforcement des droits des locataires”.
Le français installé à New York depuis plusieurs années aurait aimé que la décision ne soit pas prise aussi vite “la loi a été votée le 4 juillet en début de soirée sans en avertir personne au préalable!” s’étonne t-il. Avec plusieurs autres organismes de location à court durée comme Hotel Toshi ou Airbnb, ils se sont rassemblés pour ouvrir la discussion sur le sujet et faire appelle au veto du Gouverneur Paterson. Pavel reconnaît qu’il y a eu des excès et rajoute que “c’est pour cela que nous souhaitons la mise en place d’une législation juste qui n’interdise pas mais régule le short term rental”. Pour se faire, ils essayent de diffuser le numéro de téléphone de la mairie au plus grand nombre de personne en désaccord avec la loi et espèrent atteindre les 10 000 appels.
Après deux heures de manifestation, la foule s’est lentement dispersée. Tous attendent le veto du Gouverneur de New York David Paterson qui devrait rendre son verdict avant samedi soir.
L’art est dans la nature
Il faut savourer tous les plaisirs, et celui de partir le matin vers un lieu que l’on ne connaît pas en est un que j’apprécie tout particulièrement.
Juste quelques mots. Ce sont une ou deux phrases assez énigmatiques, prononcées par un voisin de table dans un restaurant de Manhattan, qui avaient attisé ma curiosité. Me voilà ainsi sautant dans un bus, à Port Authority, pour rejoindre Mountainville, sur la rive ouest de l’Hudson. Destination le Storm King Art Center. Avec un nom un peu ronflant comme celui-là, j’avais tout de même quelques craintes, mais bon, pourquoi pas ?
Sortie sans trop de problème de Manhattan en milieu de matinée puis route facile vers le nord-ouest. Arrivée sur place une heure et demie plus tard. Évidemment, comme tous les visiteurs, je suis alors tenté de me diriger vers l’imposante maison située en haut de la colline. Un conseil, presque susurré à l’oreille par un jardinier, m’évite l’erreur et me voilà cherchant un panneau, une flèche ou un plan m’indiquant le sens de la visite. Mais rien, nothing. Et pour cause, les 200 hectares de Storm King Art Center se découvrent au petit bonheur, selon l’inspiration. Et que voit-on au détour d’un chemin, derrière un bosquet ou carrément un bois ou encore de l’autre côté d’une colline ? De monumentales sculptures, par exemple celles d’Alexander Calder, de Richard Serra toujours étonnantes ou encore l’extraordinaire travail de Maya Lin qui avec sa « wavefield » a modelé la nature, à son idée, forcément artistique.
C’est une journée entière que l’on peut ainsi passer dans les champs et les bois, d’une œuvre à l’autre. Quel bonheur de visiter un musée comme celui-ci dans un tel environnement. Manhattan et son tumulte sont bien loin. Ici, pas de sirènes, de moteurs et de climatiseurs, juste la musique parfois émouvante de la campagne et un règlement très strict qui interdit aux enfants de jouer, aux adultes de pique niquer, etc. C’est vrai que l’on a tendance à oublier que Storm King Art Center est un Musée et non un parc d’attractions. On ne peut pas y faire n’importe quoi et, finalement, c’est mieux ainsi car la virginité de la nature y semble préservée pour l’éternité.
J’ai dû, à regret, quitter les vertes pelouses et les allées entre les arbres de Storm King. Je l’avoue, pendant ma longue balade, j’ai souhaité à plusieurs reprises qu’un orage ou à défaut une averse, vienne se soulager au-dessus des sculptures mais rien. Un ciel bleu, limpide. Pas l’ombre d’un nuage pour éclairer différemment les œuvres, pas une goutte d’eau qui glisserait sur le bronze ou le fer de ses structures étranges qui ont merveilleusement trouvé leur place dans la nature de Mountainville. D’où l’idée de revenir à la fin de l’été, puis en automne et même par un jour de grand froid, en plein hiver. C’est ça. Revoir ces paysages et ces sculptures sous le gel ou la neige. C’est sûr, je reviendrai.
Le Storm King Art Center fête cette année son 50ème anniversaire. À cette occasion, des œuvres ont été commandées à une dizaine d’artistes et sont visibles sur place.
Comment y aller ?
Au départ de Port Authority, Coach Usa propose un round trip à 45$ par personne, entrée à Storm King incluse. Départ à 10h00 du matin et retour à NYC à 6h15 pm.
Bien sûr, il est un peu dommage de ne pas pouvoir profiter de la fin de l’après midi sur place, lorsque la lumière se fait plus douce sur les œuvres, mais vous ne raterez pas grand-chose car le Musée ferme à 5.30 pm !!!
En voiture : Palisades interstate Parkway north jusqu’au Bear Mountain trafic circle puis route 9W, route 107 et enfin route 32. Comptez 1h15 de trajet.
Où déjeuner ?
Sur place, ce n’est pas top. Le Storm King Café assure le basic, sans beaucoup plus.D’accord, on ne vient pas là pour faire un repas gastronomique mais tout de même.
Comment se déplacer ?
Trois solutions pour se balader dans les 200 hectares. Un tram qui s’arrête devant chaque œuvre, ça c’est vraiment si vous êtes fatigué. Un vélo de location. Assurément la bonne idée si vous êtes prêts à pédaler gentiment. Enfin, nous l’avons dit, à pied, tranquillement, pour une superbe balade romantico-culturelle.
Un truc à noter ?
Oui, deux mêmes.
Chercher le remarquable « monumental kiss » de Darrell Petit’s. Deux blocs de granit de 25 et 19 tonnes qui s’échangent un doux baiser.
Et puis, à l’intérieur du bâtiment, le souvenir de Louise Bourgeois, la grande artiste française décédée en mai dernier à New York.
Pour en savoir encore plus avant de vous rendre au Storm King Art Center : www.stormking.org
(Photo: Five Swords, 1976, Alexandre Calder; Calder Foundation, New York)