Son nom n’apparait pas parmi les premiers dans le générique des nombreux films d’action où il a joué. Pourtant Robert Bastens seconde l’acteur principal sans que le public s’en aperçoive : il est cascadeur-doubleur. Ce Belge de 42 ans est le doubleur attitré de Vin Diesel, tête d’affiche de The Fast and The Furious, Il faut sauver le soldat Ryan, Baby-Sittor, Fast & Furious 4 ou encore Babylon AD de Mathieu Kassovitz.
Autant dire tout de suite que les comédies romantiques, ce n’est pas son truc. Les films dans lesquels il double Vin Diesel mettent en scène trafic de drogue, secrets d’Etat, guerres ou chasses à l’homme. Ames sensibles s’abstenir. Mais Robert Bastens est un peu plus qu’un double car Vin Diesel est plus que son patron.
Son accent belge est à peine décelable, mais c’est lorsqu’il se remémore sa rencontre avec le célèbre acteur qu’il se trahit : “c’était en nonante neuf, ninety nine”, précise-t-il. “J’étais en boite de nuit et un mec bourré cherchait la bagarre avec un autre qui n’avait rien demandé. Il était vraiment insistant alors je l’ai pris par le bras, amené au bar et je lui ai commandé un Coca pour qu’il laisse l’autre tranquille.” Robert ne s’est pas posé de questions. Après tout, il a été videur et barman dans une vie antérieure, alors les chercheurs d’embrouilles, il les repère vite. Sauf que la personne à qui il venait de rendre service n’était autre que Vin Diesel, un acteur en pleine ascension à l’époque.
Vin Diesel lui rend la monnaie de sa pièce quelques mois plus tard, sur le tournage de The Fast and The Furious. Robert Bastens y avait été sélectionné pour être doubleur, et les deux hommes se sont immédiatement reconnus. Depuis cette époque, il accompagne Vin partout sur les tournages. “Il me fait confiance, et c’est rare pour les acteurs avec une telle notoriété de faire confiance aux gens, car tout le monde veut quelque chose d’eux.”
Robert Bastens est en réalité caméléon dans l’industrie. Il est acteur, doubleur et “stand-in”, trois fonctions bien distinctes. Cascadeur, il l’a été au début de sa carrière, mais un accident grave y a mis plus ou moins un terme. “C’était sur le tournage de la série télé Charmed, on était deux et on devait faire des sauts de plusieurs mètres suite à une explosion. Mais mon partenaire m’est tombé dessus et son genou a atterri en plein sur ma pommette, ça a fait crac!” Le traumatisme a été suffisant pour le dissuader de poursuivre.
Crâne rasé, lunettes de soleil sur le nez et carrure imposante, la ressemblance avec Vin Diesel ou Bruce Willis, qu’il a tous les deux doublés, est frappante. C’est d’ailleurs le critère numéro un qui garantit le succès d’un doubleur. “En tant que doubleur, je fais toutes les scènes où on ne voit pas la tête de l’acteur principal par exemple lorsqu’il est de dos ou lorsqu’on voit juste sa main”, explique-t-il. “L’idée est de n’avoir recours au véritable acteur que dans les scènes indispensables afin de maximiser son temps, le public ne se rend pas compte de ça!”
A côté de cela, Robert Bastens est “stand-in”, un terme difficilement traduisible qui fait référence aux acteurs qui interviennent en phase de pré-production pour préparer le tournage. “Je joue la scène comme si Vin la jouait pour que les caméras fassent leur mise au point, que les projecteurs règlent l’intensité de la lumière en fonction de la couleur de la peau, que le réalisateur se rende compte de ce que la scène va donner”, une préparation technique épargnée à l’acteur-star qui pendant ce temps a le temps de se préparer pour la scène.
Cela fait plusieurs mois que Robert n’a pas tourné, et il en a profité pour se faire pousser une longue barbe drue, un atout qu’il va devoir sacrifier bientôt : “je pars à Porto Rico cet été pour tourner Fast Five, la suite de Fast & Furious, je vais devoir raser tout ça.” Car son apparence est son atout principal, et il se doit de l’entretenir : “je fais de la muscu deux heures par jour, du jogging deux fois par semaine, et aussi du yoga et du surf”, c’est sans compter les arts martiaux, qu’il pratique depuis qu’il a 7 ans conjugué à un régime alimentaire strict.
Il le reconnait, ce Liégeois d’origine n’aurait jamais imaginé arriver là où il en est, et pourtant, il ne se repose pas sur ses lauriers. “Dans ce milieu, il faut se battre tous les jours et apprendre constamment, la concurrence est rude, les carrières se font et se défont rapidement”, souligne Robert Bastens, qui tente aujourd’hui de percer comme un acteur à part entière et de tenir, lui-aussi, les premiers rôles. Son succès, il le doit au travail saupoudré d’un peu de chance. Son conseil : s’éloigner des gens négatifs et rester avec ceux qui sont positifs, ceux qui vous encouragent à atteindre votre but.
"Ma double vie avec Vin Diesel"
Papaloko à l'Alliance française de Miami
Né à Port au Prince en Haïti, Papaloko travaille lorsqu’il est « en transe ». L’artiste tombe dans un état de profonde méditation et peint des morceaux de vie sur ses toiles.
Vers l’âge de six ans, Jude a commencé à étudier la sculpture et la céramique. Son intérêt pour l’art a grandi à l’Art Institute of Saint Jean Bosco, puis il a terminé ses études au Lycée Annténor Firmin. Papaloko maîtrise toutes les techniques de l’art haïtien, des œuvres indigènes aux modernes. L’artiste a développé un style de peinture à l’acrylique très personnel. Ses peintures uniques en leur genre créent une émotion de sérénité.
Vernissage le vendredi 2 juillet à 19h en présence de l’artiste
Galerie Carré Rouge à l’Alliance Française de Miami jusqu’au 17 juillet
Alliance Française
South Florida
618 SW 8 St
Miami – FL 33130 – USA
Tel: 305.859.8760
Fax:305.856.9398
[email protected]
La mangue a son festival
Tout au long du festival, des conférences auront lieu dans la Garden House du Fairchild autour de la mangue, sa production et sa distribution, animées par des professionnels du marché. Pour ceux qui souhaitent simplement la déguster ou apprendre à la cuisiner, il sera également possible d’apprendre à l’associer aux crevettes, à la cuisiner avec du filet de porc ou encore de la déguster en cupcake et en smoothie.
Le International Mango Festival rassemblera le plus grand nombre de variétés de mangue jamais réalisé ainsi que tous les produits (miel, savon, ketchup, etc.) dérivés du fruit. Enfin, pour ajouter toujours plus d’originalité à ce festival, il vous sera également possible de prendre des cours de yoga, et de faire du vélo pour vous y rendre avec Bike Valet, afin d’obtenir une réduction sur votre billet d’entrée.
Fairchild Tropical Garden 10901 Old Cutler Road, at SW 101st Street, South Miami
Admission: Gratuit pour les membres Fairchild et les enfants de 5 ans et moins. Non-membres: 20 $ pour les adultes, 15 $ pour les personnes âgées 65 ans et plus et 10 $ pour les enfants entre 6 et 17 ans. Si vous roulez à vélo au Festival et utiliser le Bike Valet, l’admission est de 15 $ pour les adultes et 8 $ pour les enfants.
Plus d’infos et programme détaillé ICI
Beyond, la magie de la danse
Créé par le danseur et acrobate Aurélien Roulin, BEYOND est un hommage à sa propre vie. C’est le rêve d’un homme en quête d’amour qui au fil du temps se transforme en réalité. Ce périple l’emmènera autour du monde grâce à la magie de la danse.
C’est au travers de sublimes acrobaties aériennes que le thème des 4 éléments est abordé.
La musique originale du chanteur compositeur français Emmanuel Moire, les costumes et la décoration « glamour » donnent une touche romantique à ce spectacle haut en couleurs.
Où : El Portal Theatre, 5269 Lankershim Blvd., North Hollywood, CA 91601 tel : 818-508 4200 (Steve Shedd)
Quand : du 1 juillet au 1 aout 2010 à 20h30 (19h00 les dimanches) (Soirée de Gala à 19h00)
Plus d’infos : Renseignements sur http://www.elportaltheatre.com/
Tarifs : $35 – $55 (à l’exception du 2 juillet, $100 et du 14 juillet, $75), réservation au 818-508 4200 ou 866-811 4111 et sur http://www.elportaltheatre.com/
Bénéficiez d’une réduction de $5 sur chaque billet en prononçant le code « PARIS » par téléphone ou par internet.
(Les groupes de plus de 20 personnes bénéficieront d’une réduction de $10 sur chaque billet.)
(Mardis et mercredis : $35, jeudis aux dimanches : $55, soirée de gala avec champagne, hors d’œuvre et desserts : $100, 14 juillet avec vin et hors d’œuvre : $75)
Toutes les douleurs de la France
“Ce sport est stupide de toute façon” titrait le New York Post au lendemain de la défaite américaine face au Ghana lors des huitième de finale de la coupe du monde. Une façon d’exprimer la frustration d’une nation qui semblait à peine découvrir les joies du football. Pour le New York Mag, tout ce boucan autours de la coupe du monde est tout de même un peu excessif: « Quand tout sera fini, presque tout le monde sur terre – ou du moins les fans de 31 des 32 nations participantes – se sentiront aussi nuls que nous. Parce que si vous ne gagnez pas la finale, vous rentrez chez vous perdant. Ensuite il faut attendre quatre longues années pour devenir fou à nouveau (si vous êtes qualifié). Quatre années au cours desquelles tant de choses peuvent arriver. »
Que les choses changent avant la prochaine Coupe du Monde, c’est ce qu’espèrent les Français pour lesquels la pilule est difficile à avaler. Dans la presse américaine, après l’aspect guignolesque des événements de la semaine précédente, on insiste principalement sur la violence des réactions médiatiques et politiques autours du fiasco. “Les joueurs de l’équipe à majorité noire ont été qualifiés de «chefs de gangs» et de «voyous», ils sont accusés de manquer de respect à la nation“. Même si ce n’est pas l’intention de ces réactions précise le Los Angleles Times du 26 juin, ces commentaires amènent à la haine raciale puisqu’ils associent les joueurs de l’équipe aux problèmes des ghettos français. Cités dans l’article du quotidien, ainsi que dans le New York Times du 24 juin, les propos d’Alain Finkielkraut mettent le doigt sur le problème: “Les Bleus sont “un miroir terrible” de la société française.” Selon le quotidien new yorkais, «il y a un aspect plus troublant de la réaction à cette défaite, qui a mis l’accent sur le manque de patriotisme, de valeurs partagées et l’honneur national dans une équipe avec de nombreux membres qui sont noirs ou métisses, issus de l’immigration. » Pourtant, « en 1998, l’équipe française qui a remporté la Coupe du Monde a été largement louée pour son caractère multiethnique – black, blanc, beurre – et considérée comme le symbole d’une nation plus diversifiée. » Les deux quotidiens ironisent: en même temps que les résultats de l’équipe de France étaient toujours plus mauvais, les partis politiques d’extrême droite, Front National en tête, ont montré un regain de popularité.« La composition raciale de l’équipe française a longtemps été un problème à l’extrême droite, même dans un pays où tous les Français sont des “citoyens” censés avoir des droits égaux. Des 22 hommes qui composent l’équipe de France, 13 sont des hommes de couleur. »
Le journal français Le Monde fait parler de lui depuis quelques semaines dans les médias américains. Un article du New York times de Steve Erlanger daté du 28 juin raconte la difficile reprise du journal. Deux groupes sont en lice pour en reprendre le contrôle. D’un côté, un groupe favorisé par les journalistes constitué de Matthieu Pigasse, banquier chez Lazard et éditeur du magazine culturel Les Inrockuptibles, de Xavier Niel, fondateur d’une entreprise de télécommunications appelé Iliade, et de l’industriel Pierre Bergé. De l’autre, Claude Perdriel, le propriétaire du Nouvel Observateur dont la candidature a été rejointe par France Télécom, le groupe espagnol Prisa, qui publie le journal El País mais surtout « soutenue par Nicolas Sarkozy » souligne le journaliste. Il rappelle que « Pierre Bergé était l’un des conseiller de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international, considéré comme le rival le plus probable à Nicolas Sarkozy pour les élections présidentielles de 2012 ».
Mais les journalistes du Monde ont voté à 90% contre la candidature de Mr Perdriel qui s’est finalement retiré de la course, « ils craignent de perdre le contrôle au profit d’un groupe d’investisseurs soutenus par le président français » explique Steven Erlanger. Après plusieurs scandales autour de Nicolas Sarkozy plaçant des proches à la tête de grands organismes de presse ou de médias, le président français est à nouveau pointé du doigt dans cette affaire, “l’intervention directe de Nicolas Sarkozy dans une affaire qui n’a rien à voir avec le gouvernement, c’est la vente d’un journal indépendant à un groupe privé, ça a profondément choqué le comité de rédaction,” raconte un journaliste qui a préféré garder l’anonymat.
La garden party est officiellement annulée. Nicolas Sarkozy a déclaré qu’il voulait réduire de façon significative le train de vie des fonctionnaires de l’état. Pour William Horobin du Wall Street Journal, « il s’efforce de montrer l’exemple au milieu des plans pour réduire le déficit public de la France ». Le journaliste explique que le gouvernement français a « récemment donné des détails sur la façon dont il avait l’intention de réduire le déficit de l’état. Il sera de 8% du produit intérieur brut cette année, de 6% en 2011 atteindre les 3% en 2013. » En tout les coûts devraient être réduits de 10% d’ici à 2013, il y a des efforts à faire !
Le journaliste du Wall Street Journal plaisante sur le passé plus ou moins « bling bling et du Président au style de vie somptueux ». Dans le Washington Post, un article d’Edward Cody titre “la coupe du monde ajoute aux douleurs de la France“. Et des douleurs il y en a. Le journaliste rappelle que « la Garden Party avait coûté aux contribuables près d’un million de dollars l’année dernière rien qu’en champagne et amuses bouche », une belle somme! Il semblerait que les temps changent… Et pour cause, en plus de la Garden Party c’est aussi la chasse présidentielle qui passe à la trappe cette année. Elle sera remplacée par de fades battues de régulation. “Chaque euro public doit être un euro utile et légitime“, a déclaré M. Sarkozy. Reste à savoir si les commandes pour la fête n’ont pas déjà été passées et surtout payées. Effet d’annonce ou véritable restriction budgétaire, le doute plane…
Adeline Dessons et Anne-Lise Fernandez
Bastille Day à Miami
CELEBRATE BASTILLE DAY à L’Alliance Française:
Cette année la fête commencera le 13 juillet grâce à l’Alliance Française. Dès 18h30, vous pourrez gratuitement assister à un concert de Tangi Colombel et Farida, qui chanteront une sélection des chansons les plus populaires de l’hexagone. Des boissons et gourmandises provenant du Buena Vista Deli seront également en vente sur place.
Entrée Gratuite
Lieu: Alliance Française South Florida, 618 SW 8th Street – Miami, FL 33130
Plus d’infos: 305.859.8760 ou www.afmiami.org
BASTILLE DAY CELEBRATION avec les French Tuesdays:
Le 14 juillet, les French Tuesdays prennent la relève et ouvrent les festivités dès 16h00 à La Piaggia avec activités en tous genres: Pétanque, jeux de plage, dégustation de crêpes et autres gourmandises françaises. Cette année, les French Tuesdays ont choisi une thématique tropézienne et un dress code Bleu-Blanc-Rouge. A 22h, la tombola mettra en jeu deux billets aller-retour pour Paris avec Open Skies et sera suivie d’un feu d’artifice sur une musique de Jean-Marc Halimi.
Dress Code: Saint Tropez et les couleurs du drapeau tricolore (bleu, blanc, rouge).
Entrée: Sur Guest List avant 21h, RSVP: [email protected]. A partir de 21h, l’entrée est à $20.
Pour réserver une table: 786 718 2930
Lieu: La Piaggia, 1000 South Pointe Drive, Miami Beach FL 33139
Où jouer au foot à New York?
– Urban Soccer, le leader new-yorkais du foot indoor et outdoor, organise tournois et championnats tout au long de l’année à travers Downtown Manhattan. A vos feuilles de matches ! Pour plus d’infos, visiter le site d’Urban Soccer.
– New York Coed Soccer propose une série de tournois pendant l’été à Brooklyn (Williamsburg), Manhattan (Lower East Side, Chelsea…) et dans le Queens (Long Island City) pour garçons et filles. Attention : il faut créer un compte pour voir le calendrier des tournois.
– Vous rêvez d’une augmentation suite à une passe décisive à votre patron ou d’impressionner vos collègues de bureau avec vos reprises de volée en lucarne? La New York Corporate Co-Ed Indoor Soccer League est pour vous. Cette ligue réservée aux équipes d’entreprises accepte actuellement les inscriptions pour un tournoi d’été qui débute le 6 juillet. Sinon, rassurez-vous, il y en aura d’autres.
– Le NYC Soccer collective organise des tournois coed et masculins tout au long de l’année.
– NYC Soccer promet de vous remettre en forme à moindre prix: à 50 dollars l’inscription, difficile de faire mieux! Des ligues co-ed et masculines sont organisées à chaque saison. Les matches ont lieu à Randall’s Island, entre l’hôpital psychiatrique et la voie de chemin de fer aérienne. Il suffit d’avoir le nez sur le ballon pour ne pas se laisser distraire par la beauté du paysage!
– Le spécialiste du sport co-ed ZogSports organise des tournois (cinq joueurs et trois joueuses par équipe) à Manhattan et Brooklyn. Une partie des revenus des inscriptions est reversée à une association.
– Les inscriptions pour les tournois d’été d’Ultimate rec sont également ouvertes ! Équipes co-ed ou masculine à huit contre huit ou onze contre onze sont la règle.
– Pour mêler Histoire et foot, rendez-vous au Cosmopolitan Soccer Club, dont le tournoi homme huit contre huit a été fondé en 1923 ! Pour plus d’infos sur ces tournois co-ed et masculins, visiter le site .
La gratuité en ligne de mire
La gratuité des Lycées français de l’étranger est-elle une mesure d’égalité ou une ‘subvention aux privilégiés’? Promesse électorale de Nicolas Sarkozy, la mesure n’a jamais été populaire auprès des élus français. Elle coûte cher, très cher. Le remboursement des frais de scolarité des élèves de citoyenneté française atteint cette année 41 millions d’euros. Et encore la mesure ne s’applique-t-elle pour l’heure qu’aux élèves des classes de Seconde à Terminale. Si elle devait être étendue à toutes les classes, comme le prévoyait initialement le projet de Nicolas Sarkozy, le coût exploserait.
La grogne atteint même les députés de l’UMP. Deux d’entre eux, Jean-François Mancel et André Schneider ont co-signé avec le socialiste Hervé Féron un rapport parlementaire rendu public ce mercredi. Ils préconisent purement et simplement la suppression de la mesure et la redistribution des crédits vers les bourses ou les subventions aux établissements. Les députés pointent du doigt l’effet d’aubaine, qui permet à des familles qui ont les moyens de payer les frais de scolarité de bénéficier du remboursement.
Mais le débat n’est pas clôt pour autant. Une bataille des rapports s’annonce. En avril, Nicolas Sarkozy a en effet commandé un autre rapport sur le sujet à deux élues UMP, Geneviève Collot, députée de l’Essonne et Sophie Joissains, sénatrice des Bouches du Rhône. Elles sont notamment venues en voyage d’étude à New York début juin, où elles se sont rendues au Lycée Français, mais ont aussi découvert des “solutions alternatives” tels les programmes bilingues des écoles publiques new-yorkaises. Leur rapport doit être remis au Président de la République dans les tous prochains jours. De source familière avec leur travail, les deux élues semblaient s’orienter vers un blocage de la mesure aux classes déjà concernées (de la Seconde à la Terminale), mais n’envisageraient pas une suppression. Elles pourraient également s’orienter vers une prise en compte des revenus des familles pour plafonner le remboursement.
Le débat s’annonce virulent, sur fonds de rigueur budgétaire. Difficile pour beaucoup d’élus de justifier une mesure qui, vue de France, apparaît “comme une subvention à des privilégiés”. Rendant compte du rapport, le Parisien parlait par exemple des “grands patrons du CAC 40” qui mettraient leurs enfants dans les Lycées Français de l’étranger, ceci alors qu’aucun patron du CAC 40 ne vit à l’étranger…Les frais de scolarité (aux alentours de 23 000 dollars à New York) apparaissent exhorbitants vus de France, où même les écoles privées sont pour l’essentiel très bon marché (les enseignants étant payés par l’Etat).
A noter que, depuis cette année, le remboursement est déjà plafonné au montant des frais de scolarité de l’année 2007-2008. Les augmentations intervenues depuis sont donc à la charge des familles. Par ailleurs, cette mesure, qui s’applique aux établissements reconnus par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) ne concerne que les élèves de citoyenneté française. Ceux qui n’ont pas la nationalité doivent payer les frais de scolarité. A New York, seuls 40 % des élèves ont la nationalité française.
Un nouveau Conseiller culturel français à NY
Antonin Baudry, actuel Conseiller de Coopération et d’Action Culturelle à l’Ambassade de France en Espagne remplacera Kareen Rispal, à la tête des Services culturels français aux États-Unis, dont le QG est à New York. Le remplacement interviendra « fin août, début septembre », selon un porte-parole à New York.
“J’ai aimé chaque seconde, chaque minute de ma mission. J’ai été extrêmement honorée d’exercer cette fonction, dit Kareen Rispal à French Morning. Je souhaite à Antonin Baudry tout le succès possible. Il réussira fort bien, il connait le réseau et a toutes les qualités pour réussir.”
Ancien conseiller du Premier Ministre Dominique de Villepin sur les questions de culture et d’économie internationale, Antonin Baudry dirige les Services culturels français en Espagne, établis à Madrid, depuis octobre 2006. Normalien, il s’est illustré par le lancement en 2007 à Madrid de DeMon, un pôle de création artistique franco-espagnol, puis, en juin 2010, de Mod’art Madrid, une école de mode franco-ibérique calquée sur le modèle de Mod’Art International basé à Paris.
A New York, il devra notamment gérer le dossier sensible de la vente du prestigieux immeuble dans lequel sont installés les services culturels, sur la Vème avenue, et que le Ministère des Affaires étrangères envisage de vendre dans le cadre de la “rationnalisation” de son patrimoine immobilier.
Kareen Rispal était la deuxième femme à occuper le poste de Conseiller culturel depuis sa création aux États-Unis. Ses cinq années à la tête des Services culturels de l’Ambassade, un réseau d’une centaine de personnes à travers le territoire qui assure le rayonnement culturel et intellectuel de la France aux États-Unis, ont notamment été marquées par l’expansion de l’apprentissage du français, la promotion de formes d’expressions artistiques contemporaines et d’artistes français émergents dans un pays où les clichés poussiéreux sur la France ont la vie dure. Le tout en période de crise. On retiendra en particulier le lancement, en octobre 2008, d’un audacieux festival de cultures urbaines « I kiffe NY » quelques mois après la parution dans Time Magazine d’un article controversé sur « la Mort de la culture française ». “Je n’ai pas de regrets, on a fait beaucoup de choses” dit-elle.
Kareen Rispal quitte la diplomatie pour aller dans le prive. Elle occupera, dit-elle, sans donner plus de precisions, “des fonctions de direction dans une entreprise du CAC 40 en France.“
Cours du soir et solutions alternatives
Les Afters Schools
L’after school constitue une solution efficace pour des enfants scolarisés la journée dans un établissement américain. Ayant lieu de une à deux fois par semaine, ces cours de français ont vocation à socialiser l’enfant dans un milieu francophone, lui donner des bases solides de vocabulaire, de grammaire et d’orthographe française et lui faire apprécier l’apprentissage de la langue.
-L’association EFNY: http://www.efny.net/
Créé il y a 6 ans, l’Education Française à New York regroupe les parents qui désirent que leurs enfants puissent pratiquer le français au dela de la simple maîtrise de l’oral. Elle organise des cours dans huit public schools de New York. Elle offre un enseignement des programmes de français sous la forme de cours, groupes de jeu et de projets afin d’améliorer leur niveau écrit et surtout de socialiser en français avec d’autres francophones. L’enseignement est axé sur les compétences en écriture (la grammaire et l’orthographe) mais aussi sur l’histoire/géographie francophone. De plus, c’est une vraie communauté francophone, un journal ” La Gazouillette” est publié, fait par et pour les enfants et de nombreux évènements sont organisés comme des picnics l’été. Chaque école a des groupes, horaires, tarifs, professeurs , et contraintes différentes.
Catherine, maman de Nathalie 4 ans: ” Ma fille n’avait absolument aucune envie d’apprendre le français et aujourd’hui elle est très fière. Grâce aux afterchools, elle se sent à l’aise avec le vocabulaire et surtout ne se sent pas seule avec ses petits copains qui l’entoure, ce qui est important je pense pour un enfant qui jongle avec deux nationalités. Le fait que la EFNY soit une association bénévole renforce la communication, tout le monde peut participer à l’organisation des évènements, et à le désir de la faire évoluer et grandir. Nous avons tous un but commun de rendre la EFNY de plus en plus sérieuse. Un dernier point je pense que le plus important et le developpement de mon enfant et quand je vois son sourire à la sortie et les soirées avec ses copines françaises je suis rassurée.”
Les 8 écoles qui offrent des “after-school” EFNY:
-PS41 (Greenwich Village), 116 W 11th St. NY NY 10011. Tel: 212 675 2756
-PS363 (East Village), 121 East 3rd Street New York, NY 10009. Tel: 212 387 0195
-PS58 (Carroll Gardens) 330 Smith Street Brooklyn, NY 11231. Tel: 718 330 9322
–PS10 (Park Slope), 511 Seventh Avenue Brooklyn, NY 11215. Tel: 718 965 1190
-PS59 (Midtown East), 228 E 57th street, New York, NY 10022. Tel: 212 752 2998
-P.S. 234 (Downtown) 292 Greenwich Street, New York, NY 10007. Tel: 212 233 6034
-P.S. 183 ( Upper East Side) 419 East 66 Street , New York, NY 10021. Tel: 212 734 7719
-P.S. 84 ( Upper West Side) 32 West 92nd Street, New York, NY 10025. Tel : 212 799 2534
-French ABC http://www.thefrenchabc.com/
21-31 New Milford Avenue, Dumont, NJ 07628.
Tel: 201 338 8320
L’école est ouverte depuis 2007 ( Lire ici) et propose des cours de français sous forme d’activités extrascolaires. Elle s’adresse à des enfants de 3 à 12 ans et plus. Les classes sont organisées par âge et par niveau. L’école propose des afterschool de 4h à 5h30 une fois à deux fois par semaine (mercredi et vendredi), et aussi le samedi. Le côut est de 335$ (un jour par semaine) et 435$ (le samedi).
Xavier, papa de Sophie 9 ans : “Ma fille est scolarisée dans une école américaine, je pense qu’il est très important qu’elle apprenne le français pour ouvrir son esprit mais aussi pour ne pas être perdue si un jour on rentre en France. J’aime beaucoup the French ABC pour des raisons pratique car c’est à côté de chez moi mais aussi parce-que les afterschools sont à la fois sérieux et amusants pour les enfants. C’est toujours très compliqué d’imposer des heures de cours en plus à ses enfants mais une fois les premières semaines passées, ma fille se rendait avec beaucoup de plaisir. Elle s est fait des nouveaux amis, dans le même cas qu’ elle, ils peuvent donc se soutenir.”
-Parlez-vous français http://www.parlez-vous-francais.com/
21 Normandy Heights Road, Morristown, NJ 07960.
Tel: 973-457 4306
“Parlez-vous français” est une association à but non lucratif créée en janvier 2007. Elle propose 2heures de cours par semaine et compte aujourd’hui plus de 100 élèves de 2 ans et demi à 15 ans. Les élèves sont répartis en 15 classes : petite section, moyenne section et grande section. A chaque inscriptions, les élèves passent un test afin de définir leur niveau. Le programme est basé sur l’éducation nationale, et compte beaucoup de devoir à la maison adapté aux besoins de chaqu’un. Le prix est d’environ 1000$ pour 36 heures de cours.
Caroline, maman de Colin 13 ans: “Mon mari est américian et souhaitait scolariser notre fils dans une école américaine. Je tenais absolument que mon fils apprenne ma langue maternelle. Forcément au début, il n’était pas du tout content de prendre des cours en plus, mais maintenant il se sent fier de pouvoir parler une nouvelle langue et s’amuse même à me parler vite français pour afin que mon mari ne comprenne pas.”
-IBS Brooklyn:
L’International Brooklyn School ( Lire Ici ) propose des afterschool de 3 ans à 9 ans. Les horaires: le jeudi de 3.30pm à 4.30pm pour les 3 à 5ans, et de 4.30 à 5.30 pour les 6 à 9 ans. Les cours de football en français sont le vendredi de 3.30 à 4.15 pour les 3 à 5 ans et de 4.15pm à 5pm pour les 5 et 6 ans. Les prix pour ces afterschools varient entre 200 et 250$.
-Le FIAF
Language Center Office
22 East 60th Street
3rd floor
646 388 6612
Le centre culturel français organise des afterschools de 90 minutes une fois par semaine et le samedi pour les 5 à 17 ans. Les classes sont divisées en 4 niveaux.
Ces cours sont conçus spécifiquement pour les étudiants qui parlent déjà français et fréquentent des écoles américaines. Les cours sont axés sur la lecture, l’écriture, le vocabulaire et surtout la culture francophone. Les prix varient, allant de 360$ à 970$.
-BE Lingual! http://www.besmarterbelingual.com/
Jersey City (1 Mac Williams Place – Hamilton Park Montessori School), Hoboken, Bayonne et Edgewater
Tel: (201) 656 4089 / (917) 535 6995
« Be Lingual! » est une Afterschool proposant des cours de français, à Jersey City, Hoboken, Bayonne et Edgewater. En plus du français, l’école propose également l’enseignement du chinois et de l’espagnol. Les élèves ont entre 5 et 8 ans, et sont répartis en deux classes: une grande maternelle et un CP. L’objectif de Be Lingual est de permettre aux enfants français scolarisés dans le système américain de pouvoir réintégrer le système français le plus facilement possible. Les cours sont partagés en trois semestres de dix semaines, à raison d’un cours d’une heure et demi par semaine. Un semestre coute 360$.
Clémence, maman de Boris, 7 ans: « Boris prend des cours d’une heure et demie par semaine à Be Lingual depuis maintenant deux ans. Il a fait beaucoup de progrès depuis et commence à se sentir autant à l’aise en français qu’en anglais. Pour nous, il est important qu’il garde un bon niveau de français et ne prenne aucun retard scolaire, dans le cas où nous rentrerions en France. Be Lingual propose des prix tout à fait raisonnables et le format d’apprentissage est très intéressant. Boris ne voit pas ces cours comme une contrainte, ce n’est pas vraiment l’école mais une activité extra-scolaire. De plus, comme d’autres langues y sont enseignées, cela apporte une ouverture d’esprit aux enfants, l’envie d’apprendre d’autres langues étrangères. »
(Page suivante: par correspondance et online).
Eva Longoria, amoureuse de la France
Il existe des rumeurs qui disent que vous songez à vivre en France, comme d’autres stars hollywoodiennes d’ailleurs, est-ce exact ?
Oui, nous allons sans doute s’y installer quand Tony aura fini sa carrière ici. Il a joué dans l’équipe d’Asvel, à Lyon. On s’installera donc sûrement dans cette region. J’adore la France. A vrai dire, je suis tombée amoureuse du pays avant même de rencontrer mon mari ! Je veux que mes enfants parlent le francais et l’espagnol.
Parlez-vous vous-même français ?
Un petit peu (en francais, ndlr)…
Y a-t-il un lien entre votre amour pour ce pays et celui pour la cuisine ?
Oui, j’ai créé deux restaurants, l’un à Hollywood, l’autre à Las Vegas, car j’adore cuisiner, j’adore manger, cela va ensemble. Ouvrir un restaurant était comme une extension de ma cuisine et de ma salle à manger. Je cuisine tous les jours pour ma famille, mes amis… Donc pourquoi ne pas amener mes recettes à un plus large niveau ? Je fais de la cuisine mexicaine et internationale, car depuis que je vis avec Tony, j’ai appris l’art des sauces à la francaise.
Votre famille a elle-meme immigré, du Mexique vers les Etats-Unis. A quand cela remonte-t-il ?
C’était en 1610. On est la 11ème generation. Mais il reste une forte influence de la culture mexicaine chez moi.
Vous avez recemment repris des études universitaires sur les latinos, pourquoi ?
Parce que je suis une avocate de la cause des latinos, des droits civiques. Je me posais beaucoup de questions sur la persistance des injustices. La seule facon de comprendre cela, et pour savoir où aller, est de savoir d’où l’on vient, en tant que communauté. Je voulais en savoir davantage sur l’histoire des Latinos en Amérique.
Qu’y apprenez-vous exactement ?
Vous savez, l’histoire des chicanos est essentiellement celle de la lutte mexicano-américaine, de la civilisation précolombienne à l’ère moderne. Donc cela couvre toute la période des Toltèques et des Aztèques et à celles de la première et de la seconde guerre mondiale, de la guerre du Vietnam, de la guerre de Corée, de l’Alena (Accord de libre echange nord americain, ndlr) et evidemment la question de l’immigration contemporaine.
Quelle est votre opinion sur cette loi controversée visant les immigrés, votée en Arizona et applicable dès cet été, qui incite les autorités à faire des contrôles d’identité au faciès ?
J’y suis tout à fait opposée. Son seul intérêt est de remettre la question à l’ordre du jour. Mais cela va cibler de nombreux Américains d’origine mexicaine, des gens comme mon père qui ont la peau marron mais vivent là depuis des générations ! Cela va créer une sorte de chasse basée sur la race, la couleur de peau. Quelque chose doit être fait, certes, mais ce n’est pas la bonne solution. Par ailleurs, c’est une question qui doit être reglée au niveau fédéral, au risque de provoquer des migrations inter-Etats : les migrants vont se diriger vers les Etats les plus accueillants, et ceux-ci vont se trouver face à des flux incontrôlables. Et puis l’Arizona, c’était jadis le Mexique. Ce n’est pas les gens qui ont traversé la frontière mais la frontière qui les a traversés.
Dans vos films en cours de production, vous jouez justement des personnages de latina, loin de la femme inactive et insatisfaite que vous incarnez dans Desperate Housewives, pouvez-vous en parler ?
L’un s’appelle Cristiada, c’est un film sur les cristeros, un mouvement de rébellion des catholiques contre le gouvernement anti-clérical pendant les années 1920 au Mexique. Je joue aux côtés d’Andy Garcia, son épouse. En ce moment, je poursuis avec un film intitulé A Town Without Men, tiré d’un livre colombien et réalisé par l’Argentine Gabriela Tagliavini. J’incarne la maire d’une ville fictive d’Amerique du sud, où les hommes sont partis à la guerre. Ce film s’intéresse à la vie des femmes et la façon dont elles se sont organisées pour vivre sans les hommes. C’est une « dramédie » noire.
Vous êtes aussi productrice executive de Harvest, un documentaire sur les travailleurs dans les champs…
Oui, il doit sortir en août normalement. C’est un documentaire sur les enfants que l’Amérique exploite, aujourd’hui, et dont personne ne sait rien. J’ai rencontre Dolores Huerta il y a plusieurs années, la dernière icône vivante en matiere de droits civiques, elle m’a ouvert les yeux sur ce problème. Un quart de la nourriture que nous mangeons aux Etats-Unis est produite par le travail d’un enfant. Il y a beaucoup, beaucoup d’enfants dans les champs… Des jeunes qui vont au lit parfois affamés, alors qu’ils nourrissent la plus riche nation du monde.
Le festival Sud de France chez Benoit
Dans le cadre du festival Sud de France, le bistro Benoît propose une carte éphémère jusqu’au 3 juillet. Ce sont des plats imaginés par le chef étoilé Jean Marc Boyer du restaurant Le puit du Trésor à Lastours qui seront servis. Les vins choisis par le vigneron Gontran Dondain du Château Cabezac seront également proposés à la dégustation. L’occasion de s’échapper quelques heures pour retrouver toutes les saveurs de la région Languedoc Roussillon !
Jusqu’au 3 juillet chez Benoit, 60 West 55th Street New York, NY 10019
Retrouvez tous les événements du Festival Sud de France sur http://www.festival-suddefrance.com/New-York.62.0.html