Dans son appartement d’Hollywood, Jonathan Lajoie décroche dans un placard son accoutrement de loser sexiste. Chemise hawaïenne, short vert, lunettes de soleil et casquette bon marché. Hors de question de le porter dans la rue, on lui sauterait dessus illico, prévient-il. Et pour cause, le clip de rap qu’il a publié sur Internet vêtu ainsi, «Show Me Your Genitals» (« Montre-moi tes organes génitaux »), a été vu plus de 27 millions de fois ! Forcément, les réactions sont loin d’être unanimes. Pour certains, il va trop loin. Mais, se défend-il, un groupe féministe lui a envoyé des félicitations pour avoir tourné en dérision le hip-hop machiste.
Pour les fans, la force humoristique de ces 2 minutes 51 d’obscénités réside dans le contraste entre les paroles et le look pathétique du personnage (sa tenue, certes, mais son pas de danse et sa voiture feraient aussi assurément pleurer Snoop Dogg).
Quoi qu’on en pense, forcer le trait, c’est ce qui a fait émerger ce Québecois de Montreal sur la toile. Optant pour un anglais cru exempt de toute censure, même s’il a passé une partie de son enfance dans une école francophone, Jon a touché un public large, y compris en Europe où on le presse de venir. « J’ai vraiment envie de le faire, dit-il. Il faudrait que je transforme un peu mon show».
Basculant dans l’absurdité à tendance scatologique, son style est inclassable, comme l’était celui des Monty Python. C’est d’ailleurs l’une de ses références. «J’aime ironiser sur la culture populaire américaine et me moquer de ceux qui se prennent au sérieux», explique-t-il. « Pythonesques » et nonchalamment rebelles, ses sketchs et parodies musicales s’appuient sur un franc parler décomplexé.
Né le 21 aout 1980 dans une famille « très religieuse protestante », de père francophone et mère anglophone, Jonathan cause des organes sexuels sans ciller. Pas la peine d’y chercher un refoulé lié à une fréquentation excessive de l’Eglise étant gosse (ou faut-il?). C’est la tendance actuelle. Ceux qui ont grandi avec les sketchs des Nuls devraient apprécier cette manie de prendre le contre-pied du brouhaha mainstream en en détournant les recettes. La fausse pub fait ainsi toujours effet, tout comme cette chanson où, un tee-shirt « Radio friendly artist » sur le dos, il raille le concept commercial des majors avec ses riffs pseudo rock et ses voix guimauves. Pour son prochain coup, « Pop Song », il prépare un clip «qui montre cinq stéréotypes de chanteurs de pop, à la Justin Timberlake».
A Montréal ou à Los Angeles, où il vit desormais, Jon écrit ses chansons chez lui avec sa guitare. II lui suffit de trouver une idée choquante telle les dérives du site Chatroulette pour laisser son imagination deborder. Qui est-il, alors, au fond ? Peut-être pas cet obsédé qu’il endosse sans réserve. Son personnage le plus « autobiographique », confie-t-il, est son «mec de tous les jours», celui qui rappe son quotidien de classe moyenne dans « Everyday normal guy ». Celui qui «fait de chouettes avions en papier». Son premier tube, vu plus de 15 millions de fois sur Youtube.
Hollywood, succombant aux sirènes d’une telle audience, le fait venir. «Au départ, je voulais tuer tout le monde ici», se souvient-il. Ce brun desinvolte accepte finalement «le rôle parfait» à ses yeux, où il peut exploiter son humour sans limites: celui d’un type décalé dans The League, une série de la Fox qui reprendra à l’automne aux Etats-Unis. Actuellement, il passe des castings. Et pour arrondir les fins de mois, il trimballe sa six-cordes acoustique et ses déguisements dans des salles de « stand-up » remplies aux Etats-Unis et au Canada.
L’année où il a emmenagé à L.A, en 2008, le magazine Variety l’a désigné comme l’un des dix meilleurs humoristes à surveiller. Malgre tout, on dirait qu’en dehors de la scène, en chemise à carreaux, jean et baskets, tout cela lui est tombé dessus par hasard. «Si on m’avait dit il y a deux ans où je serai aujourd’hui, j’aurais rigolé». Quand il s’est acheté sa camera à 300 dollars un an avant, c’était simplement pour combler l’ennui. Mais il ne partait pas de zéro, avec ses trois ans de théâtre, quelques années dans un soap opera canadien et quatre ans comme guitariste-chanteur dans un groupe.
Seul risque, en cette période faste : Jon va-t-il devenir aussi mainstream que ceux dont il se joue ? Il a déjà refusé de signer chez une maison de disque pour sortir son premier album, disponible sur iTunes. Et n’a de toute facon pas intérêt à rentrer dans le rang car, si ce n’est ses parents (qui le préfèreraient dans un Disney), c’est toute sa base qu’il décevrait.
Prochain spectacle le 14 mai a Cleveland. Site : www.jonlajoie.com.
Jon Lajoie, l’absurdité décompléxée
Jets privés: les turbulences d’un business de haut vol
Poids moyen: 15 tonnes à vide. Mensurations: 7 mètres de haut, plus de 20 mètres de long et d’envergure. Prix: entre 25 et 50 millions de dollars. Bienvenue dans le monde des Falcon Jet, les avions d’affaires de Dassault. Un monde sur lequel veille Jean Rosanvallon depuis son bureau de Teterboro, dans le New Jersey, au coeur de la zone aéroportuaire. L’adresse est peu séduisante. Mais l’essentiel est là, à quelques pas des bâtiments de l’avionneur français, dans un grand hangar blanc: les appareils de démonstration Falcon 900, 2000 et 7X pointent leur nez rutilant, prêts à décoller.
Jean Rosanvallon a été nommé PDG de Falcon Jet en 2003, après 27 ans passés chez Dassault Aviation, dont il est également le Directeur Général des avions civils. Une carrière dans l’aéronautique non programmée. L’envol a été pris «par hasard», semble-t-il encore s’étonner. Né à Blois il y a 58 ans, il fait HEC comme son frère de 4 ans son aîné, Pierre, qui prendra «une voie plus intellectuelle» et deviendra historien et professeur au Collège de France. A peine sorti de l’école, Jean est lui embauché au siège de Dassault pour coordonner le business des Falcon entre Paris et sa filiale américaine. C’était en 1975. Quatre années plus tard, il s’installe avec sa femme Geneviève dans le New Jersey. Depuis, c’est l’American life. Le couple n’a quitté les États-Unis qu’une seule fois, en 1984, pour une coupure française de 10 ans. Jean Rosanvallon est revenu pour être successivement Vice-président, Président et PDG de la filiale américaine de Dassault. Sur la plaque d’entrée de son bureau, on peut lire: “John Rosanvallon”.
En 35 ans de carrière, il s’est constitué un carnet d’adresses unique. Des clients fortunés, des célébrités « mais il faut être très très star pour s’offrir un jet », souligne-t-il en souriant , « et avoir une passion particulière pour le pilotage, comme Harrison Ford ou Arnold Schwarzenegger ». Ces grandes stars et les gouvernements ne représentent en fait que 30% des acheteurs de Falcon. À 70%, ce sont des entreprises. « Les plus riches, comme AT&T ou IBM, possèdent une flotte de plusieurs appareils et cherchent à l’augmenter ou à l’upgrader ». Les sociétés de plus petite taille possèdent un seul avion, c’est le cas de SONY. Enfin, de plus en plus d’entreprises optent pour le fraction onwership, la propriété partagée: elles achètent des parts d’avion. Dassault est ainsi partenaire de NetJets, la société de jets privés en multipropriété détenue par le milliardaire Warren Buffett.
«Le rapport à l’avion privé n’est pas le même qu’en Europe», précise Jean Rosanvallon. «Plus de la moitié des Fortune 500 a un avion ici, alors qu’en France, rien qu’au sein du CAC 40, les entreprises hésitent beaucoup à posséder un appareil ». Question d’image. Une image qui a tout de même pris un coup dans l’aile depuis fin 2008 et l’affaire des constructeurs automobiles GM, Ford et Chrysler, venus à Washington réclamer des aides financières à bord de leurs jets privés. Pour le patron des Falcon et son équipe, s’en est suivi une campagne de lobbying à la Maison Blanche et au Congrès afin d’expliquer les conséquences désastreuses pour l’industrie.
Jean Rosanvallon ne montre aucun signe d’agacement. Il a connu d’autres bashing, le French bashing en 2003 lors de l’opposition française au déclenchement de la guerre en Irak. « Des clients nous ont alors clairement dit qu’acheter français leur posait des problèmes de conscience », se souvient-il. Du pain béni pour les 2 grands concurrents de l’avionneur français, l’américain Gulfstream et le canadien Bombardier. D’autant que Dassault a un handicap ici: ses coûts élevés, car en partie en euros – l’assemblage des avions est réalisé en France sur le site de Bordeaux-Mérignac. « Malgré tout, Dassault reste en tête avec 40% du marché ». Et ce, malgré la crise qui a vu les annulations de commandes dépasser les prises de commandes, « du jamais vu ». 77 appareils ont pu être livrés l’an dernier -un record!-, sur les 120 annoncés 2 ans plus tôt. Mais les prix ont été revus à la baisse et il a fallu licencier 20% des 2.000 employés de l’usine de Little Rock, dans l’Arkansas, le plus grand centre industriel du groupe où s’effectue l’aménagement commercial des avions.
Le business de l’avion d’affaires n’est donc pas un long vol tranquille. « Le contact personnel est évidemment très important dans notre travail. Nous avons 4 directeurs des ventes dont 2 aux États-Unis. Chacun manage une équipe de 6 ou 7 vendeurs. Mon rôle est d’aider cette équipe de première ligne », précise Jean Rosanvallon. La zone géographique ne cesse de s’agrandir. « Jusqu’au début des années 2000, les deux tiers du business se faisaient aux États-Unis. Depuis 5 ans, on se developpe beaucoup en Europe de l’Ouest – Russie –, au Brésil, en Inde et en Chine ». Et le Moyen-Orient: le 4 mai dernier, un Falcon a été livré à l’Arabie Saoudite, le premier d’une commande de quatre.
« J’ai la chance de rencontrer des gens intéressants, les plus influents du monde, de voyager et d’avoir une vie biculturelle très riche », conclut Jean Rosanvallon, posant son regard de collectionneur averti sur une lithographie du peintre Tom Christopher, posée à même le sol. Il est attendu à Washington. Entre vols domestiques et internationaux, il estime à 300.000 le nombre de km parcourus chaque année dans les airs, soit plus de 7 fois le tour de la terre. On l’imagine à bord des Falcon maison, installé confortablement dans les sièges de cuir de ces luxueux salons privés aériens. “Et bien non, j’utilise les lignes régulières car, les trois quarts du temps, je voyage seul. Je me sentirais bien isolé à bord d’un jet privé! » plaisante-t-il. Beaucoup de voyages en semaine, avant le week-end en famille. « Mes deux fils sont ici à New york et ma fille, comédienne à Paris, pense à revenir ». Un enracinement profond qui fait de Jean Rosanvallon un “cas” un peu à part: il est un des rares boss français à envisager sa retraite de ce côté-ci de l’Atlantique.
Sarko discret, Copé journaliste, OSS fait rire… c'est la France à l'envers
Un peu moins de « bling bling » et un peu plus de discrétion. Le nouveau style, « plus sage », du Président français intrigue le Time. Où est donc passé Nicolas Sarkozy, et pourquoi se cache-t-il ? Face à la situation grecque par exemple, le président s’est fait plus discret qu’à son habitude, laissant la chancelière allemande Angela Merkel seule sur le devant de la scène. Pas non plus d’avancées sur les questions de l’Iran et de la réglementation des marchés financiers sur lesquelles le président français aime pourtant donner régulièrement son point de vue. « Au lieu de cela, Sarkozy a discrètement accompli les tâches sous-estimées de la présidence française classique » Le Président est allé en Bretagne, puis en Chine, où il n’a pas évoqué les problèmes du Tibet et des droits de l’Homme, et enfin à la finale de la coupe de France de football. « Ce qui a changé? La popularité de Sarkozy, pour commencer, ainsi que la méfiance du peuple français.» Par conséquent, le Président « semble se concentrer sur les questions internationales tenues dans l’ombre. » Il s’agit bien entendu d’une stratégie temporaire selon le magazine, le temps pour lui de revenir plus fort.
« En tant que défenseur ardent d’une interdiction de la burqa, je voudrais expliquer pourquoi il s’agit à la fois d’une mesure légitime pour la sécurité publique et la réaffirmation de nos idéaux de liberté et fraternité. » Jean-François Copé, Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, écrit pour le New York Times afin de répondre aux nombreuses critiques faites dans la presse américaine au sujet de cette loi. Pour lui, il y aurait deux arguments fondamentaux justifiant cette interdiction : elle est « essentielle pour notre sécurité et est une condition pour vivre ensemble » selon le français. En effet, il existe un « problème de sécurité dès lors que les caméras de sécurité jouent un rôle important dans la protection de l’ordre public. » De plus, à ceux qui pensent qu’il s’agit d’une violation des libertés individuelles, il répond que si « la liberté individuelle est essentielle, les individus, comme les collectivités, doivent accepter des compromis qui sont indispensables pour vivre ensemble, au nom de certains principes qui sont essentiels pour le bien commun. » Ce qui l’amène à une métaphore assez osée : « Le fait que les gens ne soient pas autorisés à se promener nus sur la Cinquième Avenue, ne constitue pas une attaque contre les droits fondamentaux des nudistes. » CQFD… tout du moins selon l’auteur de l’article.
70 ans après l’invasion allemande, Newsweek compare la France d’hier et la France d’aujourd’hui. Selon le magazine, il semblerait que beaucoup de choses n’aient pas changées depuis 1940. « Malgré tous ces changements (technologiques, économiques, etc.), certaines choses de la société française sont restées remarquablement constantes depuis la guerre-éclair, en particulier en comparaison avec les États-Unis. » Entre autres : « l’Etat français conserve un rôle démesuré dans la société », de même pour « les intellectuels dans la vie française », et enfin, « la France reste le centre mondial de produits de luxe qu’elle a été pendant des siècles ». Les Français consomment toujours énormément de vin : « les adultes atteignent encore une moyenne de 70 bouteilles par an, soit près de sept fois ce que les Américains consomment. » Enfin, en 1940, les Français se posaient déjà énormément de questions sur leur identité nationale: « Le débat sur l’immigration est intense et passionné. Cette passion et cette intensité révèlent encore une continuité entre 1940 et 2010-à savoir que le sujet sur lequel les Français parlent avec beaucoup d’éloquence, et la plus engageante, est encore eux-mêmes. »
Plusieurs films français sont sortis la semaine dernière sur les écrans américains. « Babies » de Thomas Balmes fait sans aucun doute l’unanimité. « Si vous aimez les bébés, vous trouverez qu’il est très difficile de ne pas aimer “Babies” » selon le New York Times. Un « délicieux documentaire français » selon le Buffalo News : « Ce film fait le même effet que ces autres documentaires magiques, nous montrer le monde des insectes de Microcosmos, la société des pingouins dans La marche de l’empereur, la magie du vol dans Le Peuple migrateur ou la magnifique vie sous-marine dans «Océans». » Mais surtout, Babies est « un film qui montre que la faculté des bébés à être adorable n’a pas de frontières » selon le Time.
Si la presse est moins unanime concernant le dernier OSS 117, Rio ne répond plus, la suite des aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath peut se venter de séduire les critiques beaucoup plus que le film précédent. Pour le San Fransisco Gate, le film “défie les idées préconçues sur le cinéma français, avec un goût chaleureux pour les gags américains, politiquement incorrects et un genre d’espion frauduleux qui n’a jamais été une spécialité française. » Une suite réussie également pour le Los Angeles Times qui ne tarit pas d’éloge sur la performance de Jean Dujardin : « De ses cheveux gominés à son sourire, (…) Dujardin habite aussi bien le look impécable et l’indéfectible idiotie d’Hubert (Bonisseur de la Bath). Je ne sais pas si nous avons réellement besoin de l’agent OSS 117, mais le monde est un endroit un peu mieux avec lui dans les parages. »
Gala annuel de la chambre de commerce franco-américaine
Réservez dès maintenant vos places pour le Gala annuel de la chambre de commerce franco-américaine, à l’hôtel Sofitel de Miami et venez habillé uniquement de noir et blanc comme l’impose le Dress Code. La soirée commencera par une réception dès 7:30pm puis continera avec un dîner exceptionnel, en présence du Consul Général de France à Miami. Au programme: ventes aux enchères et tombolas…
Sofitel Miami, 5800 Blue Lagoon Drive
Réservations: [email protected] contact ou 305.374.5000
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Une journée pour la Défense française
En Floride, ce sont en moyenne chaque année environ 500 jeunes de 17 a 25 ans qui se soumettent a cette obligation. Le 8 mai, ils étaient environ une centaine à faire la queue devant la frégate « Chevalier Paul », amarrée dans le port de Miami, a bord de laquelle était organisée la session. Une session, assez particulière si on la compare a celle qui est imposée aux jeunes résidant en France métropolitaine. Ceux la doivent se présenter des 8 h 30 du matin dans une caserne, où ils auront d’abord à effectuer divers tests destinés à mesurer leur degré de connaissance de la langue française. Ensuite, trois modules sont consacrés à la nécessité et aux moyens de la Défense. Enfin, les « stagiaires » découvrent les divers métiers que peut leur offrir l’armée, et ils sont nombreux…
A Miami, le programme était considérablement allégé… Il faut dire que toute la matinée avait été consacrée a une cérémonie au cours de laquelle la Secrétaire d’État au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, devait remettre les insignes de la Légion d’Honneur a quinze vétérans américains de la seconde guerre mondiale, venus tout exprès de Naples, sur la côte ouest de la Floride. La session n’allait donc débuter qu’aux alentours de14 h 30. Petite visite du navire, quelques présentations audiovisuelles consacrées a l’identité du citoyen français ET européen, ses droits et ses devoirs… Des témoignages aussi, autour de l’expérience des militaires présents, les offres d’emploi dans l’armée, elles sont nombreuses et diverses, et les moyens d’y répondre. Enfin, les jeunes ont découvert les nombreuses bases militaires de la France dans le monde, et le sous-officier de service leur a listé les nombreux conflits actuels.
La conclusion, c’est l’officier de réserve Jean-Michel Caffin qui devait la tirer. Dans ce pays où chacun est si fier d’appartenir à sa Nation, il ne pouvait tenir un autre langage: les jeunes français aussi doivent être fiers de leur pays, de leur passeport et de leur drapeau. Message reçu dix sur dix par les « stagiaires » qui assistent chaque jour au lever des couleurs et a la récitation du « Pledge » dans leur Highchool. Commentaire de l’un d’entre eux: «Intéressant, mais pas vraiment indispensable. C’est sûrement plus utile en France car cela permet de mesurer le niveau général des jeunes ». Ceux qui vivent aux USA seraient-ils d’un niveau supérieur?
Baptême pour la frégate
La frégate « Chevalier Paul », qui accueillait cette JAPD, est un bâtiment tout neuf, sorti des chantiers navals en décembre dernier, et qui effectue depuis plusieurs mois des tests dans des conditions extrêmes. Elle a navigué dans les eaux les plus froides au nord de la Russie, puis dans l’Atlantique Nord, au large du Canada, avant de rejoindre les températures autrement plus chaudes de la Floride, et de se diriger vers l’Amérique du Sud: Vera Cruz, Valparaiso, les cotes brésiliennes, puis le Maroc, avant de rejoindre, le 15 juillet prochain, Toulon, son port d’attache. On comprend que pour beaucoup de marins du « Chevalier Paul » l’engagement dans la Marine Nationale constitue une bonne réponse à l’appel de l’aventure…
Le Commandant Herve Boy, 48 ans, n’est pas peu fier d’être le seul maître à bord de ce navire flambant neuf de 152 mètres de long et qui jauge 7000 tonnes. L’homme a une carrière bien remplie: on l’a vu participer a plusieurs opérations en mer Adriatique et dans les Comores, et peut-être surtout, au cours de l’opération « Ariane », dans le golfe arabo-persique, au cours de la guerre Iran-Irak. Personne ne s’étonnera qu’il soit titulaire de la Légion d’Honneur… Sous son autorité, un équipage de 180 marins, dont environ 15% de femmes. Ses missions futures: la protection anti-aérienne des forces à la mer, mais aussi la protections des côtes: son radar lui permet de voir à 400 kilomètres, c’est à dire lorsque le navire se trouve en dehors des eaux territoriales de n’importe quel pays. Pas négligeable…
Le navire devait quitter le port de Miami le 12 mai, après une escale de cinq jours qu’aucun des hommes – et des femmes – d’équipage ne regrettera.
Les Lakers toujours en tête!
Pour l’heure, les Lakers mènent 2 à 0 contre l’Utah Jazz (après avoir gagné les deux premiers matchs à Salt Lake City). S’ils remportent leur pari et gagnent 4 matchs sur 7 contre l’Utah, ils joueront la finale au Staples Center de Los Angeles contre Phoenix ou San Antonio.
Les billets se vendent à prix d’or très longtemps à l’avance mais vous pouvez toujours tenter votre chance sur place ou sur internet (http://losangeles.craigslist.org/)
Sinon, les matchs sont bien sûr retransmis à la télévision:
– Samedi 8 Mai à 17h: 3ème match contre Utah Jazz sur ABC
– Lundi 10 Mai à 20h30: 4ème match sur TNT
Les autres matchs ne sont pas encore définis et dépendront des résultats.
En course pour la victoire donc, ils sont toujours numéro 1 du classement de la Conférence Ouest. Les Lakers détiennent l’un des plus beaux palmarès de la NBA et c’est la seconde franchise la plus titrée (15 titres) à deux longueurs de leurs rivaux historiques de Boston. Parmi les meilleurs marqueurs, certains des joueurs les plus renommés au monde ont fait partie de l’effectif des Lakers; notamment Kobe Bryant, Magic Jonhson ou Shaquille O’Neal!
Parmi les grands joueurs francophones de la NBA figure Didier Ilunga M Benga dans le staff des Lakers. D’origine congolaise, le pivot belge de 2,13m joue pour les Lakers de Los Angeles depuis Janvier 2008 et devient le 14 Juin 2009 le premier joueur belge à remporter le titre NBA!
Plus d’infos: http://www.nba.com/playoffs2010/index.html
Ana Chénel
Boltanski investit le Park Avenue Armory
Un peu plus de cinq mille mètres carré d’installation, c’est le projet ambitieux de Christian Boltanski à New York. Il s’agit d’ailleurs de son plus grand projet aux Etats-Unis jusqu’à ce jour. Cet espace, l’artiste français le comblera par des milliers de morceaux de vêtements, et une musique rappelant le son des battements du cœur qu’il collecte dans le cadre d’un autre projet en cour : Archives du coeur.
Présentée au Grand Palais à Paris en Janvier, l’installation sera transformée pour s’adapter à l’espace de Park Avenue. Œuvre visuelle et sonore, cette installation explore le thème des limites de l’humanité, et sa capacité à se tourner vers le mal. Une vision qui rappelle les illustrations de L’Enfer de Dante par Gustave Doré.
Depuis les années 1970, Christian Boltanski a développé une carrière internationale qui le place sans nul doute au premier rang de la création contemporaine. Se définissant lui-même comme artiste peintre, il va sans dire que ce sont ces installations qui l’ont amené à ce niveau de reconnaissance. Cette dernière installation, éphémère, sera ensuite présentée à Milan, mais avec de nouveaux éléments car ceux qui seront présentés à New York seront recyclés à l’issue de l’exposition, selon la volonté du Français.
Pour accompagner l’exposition, le compositeur français et collaborateur de longue date de Boltanski, Franck Krawczyk a mis au point Dawn, un événement musical unique, partie intégrante du travail monumental de Boltanski, qui sera interprété par Argento et son chef d’orchestre Michel Galante les 2 et 3 juin. Christian Boltanski donnera également une conférence le dimanche 16 mai au sein de Park Avenue Armory, à partir de 2pm. Enfin, pour en savoir toujours plus sur cet artiste, un documentaire, The possible lives of Christian, sera projeté près de l’installation.
Plus d’infos ICI
Entraînement ouvert au public à Randall's Island
Les joueurs parisiens vont fêter leur récente victoire en Coupe de France lors de leur passage à New York. Mais ils vont aussi s’entraîner. L’entraînement se déroulera à Randall’s Island sur le terrain #50. Les joueurs se livreront ensuite à une séance d’autographes.
Comment y accéder?
Prendre le metro 4, 5, 6 jusqu’à Harlem East 125th. Sur le coin Nord Ouest de la 125e et Lexington, il y aura le bus M35 qui relie directement Randall’s Island. Sortir après 3 arrêts au “Central Fields.”
Directions :
http://www.villagelions.org/about/directions/
Paradise Island aux Bahamas : c’est du lourd !
Paradise Island ! Avec un nom comme celui-là, deux solutions : soit vous y croyez vraiment et vous n’avez qu’une hâte, c’est d’arriver au paradis trois heures après votre départ de New York, soit vous flairez le produit marketing et vous vous dîtes que le paradis pour gogos, c’est vraiment pas pour vous.
Soyons clair, si Christophe Colomb et son équipage de la Santa Maria ont découvert les Bahamas en 1492, ce n’est pas eux qui ont donné le nom de Paradise Island. Non, c’est beaucoup, beaucoup plus récent que cela puisque cette petite île reliée à la capitale par deux ponts fut renommée ainsi en 1998, lors de la construction par Sol Kerzner, propriétaire de la chaîne hôtelière Sun, d’un resort extraordinaire lui-même baptisé Atlantis. Oui, il y a bien une énorme dose de marketing là-dedans. Il faut l’accepter comme tel et choisir de profiter à fond de ce que propose le complexe, ou alors, choisir une autre île des Bahamas pour passer ses vacances. Il y en a 700, dont des minuscules très charmantes.
Le charme à Paradise island, on le trouvera sur les terrasses de l’hôtel One&only. Mais à Atlantis, c’est tout autre chose. Le complexe est constitué de plusieurs bâtiments construits au bord de l’eau, impressionnants par leur taille. Ils abritent plus de 3000 chambres !
Le thème du resort, vous l’aurez deviné, c’est l’Atlantide, une cité mythique engloutie 1500 ans avant notre ère et dont les architectes de Sol Kerzner ont reconstitué, pardon, ont retrouvé quelques rues, fresques et habitations. Baptisées « The Dig », les fouilles, elles sont entourées d’immenses bassins peuplés de piranhas, requins, raies géantes et méduses, gardiens du royaume englouti. On les observe en toute sécurité en parcourant un tunnel de verre. À quelques mètres, la réplique d’une pyramide du Yucatan dont les côtés servent de toboggans aquatiques. Pas mal. Avec une vingtaine de bassins, tous immenses, Atlantis est probablement ce qui se fait de mieux en matière de parc aquatique. Quant on aime çà, il y a de quoi passer des journées dans l’eau sans se lasser car chaque bassin a un thème différent : cascades, grottes, plongées, … Le resort possède également ses plages, aménagées, entretenues, aseptisées.
L’intérieur des bâtiments est tout aussi gigantesque. Mention spéciale pour le lobby du Royal Towers, le 5* du complexe, et sa suite de 800 m2 à 25 000 dollars la nuit.
Théâtre, multitude de restaurants, casino ouvert 24 heures sur 24, avec 850 slots et 80 tables de jeux au milieu d’une décoration totalement délirante, programme d’activités quasi non-stop du matin jusqu’au milieu de la nuit dans les discothèques du resort, bref, la totale.
Aucun doute, 100% de ceux qui aiment ce style de vacances adorent Atlantis. À recommander tout particulièrement aux familles quel que soit l’âge des enfants. J’y ai croisé des Américains et des Européens âgés de 25 à 35 ans qui s’éclataient littéralement. Pourquoi pas vous ?
Y aller ?
Nombreux vols directs entre New York et Nassau. Durée du vol environ 3 heures. Meilleur tarif actuel pour un AR, 327 dollars avec Delta suivi de près par Jet Blue.
Quand y aller ?
De maintenant à septembre octobre car, contrairement à ce que l’on pourrait penser, il peut faire très frais en hiver aux Bahamas.
Où loger ?
Dans le resort, j’ai préféré les chambres du Royal Towers et du Cove Atlantis, plus récentes, ainsi que les appartements (du studio aux suites) du Reef Atlantis.
À l’extérieur du resort, le One&Only Ocean Club a beaucoup de charme. En ville, à Nassau, l’hôtel Graycliff est une institution dont les chambres sont maintenant défraîchies, mais l’atmosphère y est toujours très agréable.
Où se restaurer ?
21 restaurants dans le resort Atlantis, çà ira ? La nourriture m’a semblé bonne et fraîche partout.
À Nassau, il faut aller dîner au Graycliff. Sa table demeure très bien cotée et sa cave à vins juste incroyable : 250 000 bouteilles ! Un véritable trésor que peu de clients ont le privilège de visiter. www.graycliff.com
À faire absolument
Si, à mon sens, l’activité « nager avec les dauphins » n’a pas beaucoup d’intérêt pour les adultes, elle fera toujours plaisir aux petits.
Bon compromis entre le snorkeling (masque et tuba) et la plongée bouteille, le snuba permet à ceux qui ne se voient pas avec une bouteille sur le dos de plonger en respirant par un tuyau.
Néanmoins, vous pouvez profiter de votre séjour à atlantis pour prendre des leçons de plongée avec bouteille.
Pour le reste, tout est bon pour s’amuser en famille.
Combien ?
On trouve actuellement des offres à partir de 299 dollars pour 4 nuits sur Kayak. Amazing !
Un dernier conseil ?
Il serait dommage de se limiter à Paradise Island pendant votre séjour. Essayer d’aller voir une ou deux autres îles de l’archipel des Bahamas.
www.bahamas.fr ou.com
Panik s'exporte à New York
Depuis près de neuf ans, Panik secoue l’Elysée Montmartre à Paris en recevant Djs et groupes de rock. Yuksek, Neneh Cherry, Ellen Allien, Gotan Project ou encore Hot Chip ont notamment joués pour Panik. Le concept s’exporte désormais hors de France, après Berlin, Bamako et Montréal, le Tribeca Grand Hotel de New York se transformera en dance floor géant le 14 mai avec comme guest Telepopmusic, Monsieur Monsieur, Dominique Keegan et KCPK.
Plus d’infos ICI
Benjamin Millepied présente son dernier ballet
Pour sa dernière création, Why am I not where you are, le Français à notamment travaillé la musique avec son compatriote organiste et compositeur à l’Orchestre National de Lyon Thierry Escaich, ainsi qu’avec l’architecte mondialement connu Santiago Calatrava pour les décors. Sur scène, deux couples, des amants fantomatiques et une atmosphère inquiétante font la réussite de ce ballet, formidablement dansé par Sean Suozzi et Sara Mearns entre autres.
Le 22 mai pour deux représentations, puis les 26 et 27 mai.
Prix: entre $20 et $105
Réservations ICI