Le Mint Theater s’est spécialisé dans un genre particulier. Ses pièces sont toutes inconnues, méconnues ou oubliées du public américain. Niché au 3e étage d’un étroit building de la 43e rue, à un bloc de Broadway, ce petit théâtre de 99 places va accueillir, pendant près de 2 mois, la plus célèbre des pièces de Jules Romains, écrite en 1923 et que Louis Jouvet surnommait sa « pièce magique» tant il aimait la jouer: Dr Knock ou le triomphe de la médecine. Ou plutôt Dr Knock or the Triumph of Medicine car il s’agit d’une version anglaise, inédite et scrupuleusement fidèle à la pièce originale. Rencontre dans la salle de répétition avec l’auteur de la traduction, le metteur en scène Gus Kaikkonen, et le directeur artistique du Mint Theater, Jonathan Bank.
Dr Knock ou le triomphe de la médecine a été longtemps oubliée aux États-Unis, la pièce de Jules Romains n’a pas été donnée à New York depuis 1928. Pourquoi la produire aujourd’hui?
Jonathan Bank: Le rôle d’un directeur de théâtre est de trouver la bonne pièce, au bon moment. L’an dernier par exemple, au plus fort de la crise économique, j’ai choisi de produire une comédie car les gens avaient besoin de rire. Dr Knock est une pièce que je connaissais mais j’attendais pour la présenter. Les questions médicales étant d’actualité aujourd’hui avec la réforme de notre système de santé, je pense que c’est probablement le meilleur moment.
Pourtant, Dr Knock n’a rien à voir avec la réforme en cours: c’est l’histoire d’un homme assoiffé de pouvoir qui transforme une bourgade de bien portants en un vaste sanatorium rempli d’hypocondriaques. Il persuade les gens qu’ils sont malades.
JB: Dr Knock pratique une médecine à plusieurs vitesses, en prescrivant des traitements onéreux aux patients les plus fortunés. Ses prescriptions sont ajustées en fonction des biens et des revenus. Or, aux États-Unis, c’est un fait: ce sont les gens les plus aisés qui ont le plus grand nombre de traitements et les plus chers! Dans notre culture, le patient veut une solution onéreuse car il paie cher son médecin. Et cette pièce dénonce l’incroyable pouvoir de l’autorité médicale. Ce pouvoir, on le vit tous les jours. Un soir, mon fils de 2 ans et demi refusait de se laisser brosser les dents. Quand on lui a dit: « Fais le pour le Dr X » – notre dentiste –, il a instantanément ouvert grand la bouche. Nous sommes en plein Dr Knock!
Gus Kaikkonen (en français): C’est l’autorité médicale dans cette pièce, mais ce pourrait être l’autorité religieuse ou politique… Jules Romains a écrit cette pièce en 1923 alors que le fascisme commençait à monter en Europe. Il dénonce la dangerosité de suivre, les yeux fermés, une autorité quelle qu’elle soit. Ce pourrait être également le pouvoir du succès économique. Difficile de résister au succès financier, ce qui a permis à Bernard Madoff, par exemple, d’escroquer autant de monde!
Gus Kaikkonen, vous avez écrit une nouvelle traduction. Pourquoi? Il en existait une, celle du Britannique Harley Granville Barker, datant de 1925.
GK: Granville Barker était un grand homme de théâtre, le plus connu de son époque. Nous aimons beaucoup cet auteur, Jonathan a produit 3 de ses pièces. Mais sa traduction de Dr Knock est très anglaise et trop rigide. Dr Knock était vu comme un aristocrate, alors que c’est un bourgeois. J’ai essayé de rester le plus fidèle possible au texte de Jules Romains.
Vous parlez et écrivez bien le français. Avez-vous rencontré des difficultés à traduire la pièce?
GK: Non, car c’est un langage moderne. Et nous avons gardé les mêmes noms; la petite ville de Saint-Maurice, Dr Knock, Dr Parpalaid… J’ai eu du mal en revanche à trouver une traduction au sobriquet du Dr Parpalaid, “Ravachol”. Ravachol était un anarchiste français du XIXe siècle et cela faisait rire le public du début XXe siècle. Mais, aujourd’hui, qui connaît Ravachol? Il est encore moins connu aux États-Unis. Donc j’ai choisi “Jack the Ripper” (Jack l’Étrangleur) pour conserver le même contraste comique entre la personnalité du Dr Parpalaid, gentil et naïf, et son surnom terrible.
Le célèbre « est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous grattouille? », ça donne quoi en anglais?
GK: « Does it tickle or does it prickle? ». J’ai découvert que cette réplique était très connue en France. C’est une pièce amusante et sérieuse à la fois, a very serious comedy.
Jonathan Bank, quelle réaction attendez-vous du public?
JB: J’espère que les spectateurs vont mesurer combien Romains était perspicace et visionnaire en écrivant cette pièce, il y a plus de 80 ans. J’espère qu’ils passeront un bon moment, mais aussi qu’ils seront amenés à réfléchir sur leurs propres relations avec la médecine moderne.
Dr Knock or the Triumph of Medicine au Mint Theater, du 14 avril au 6 juin.
311 West 43rd Street, New York
Tickets online: http://www.minttheater.org/boxoffice/
Tickets par téléphone: (212) 315-0231
Prix: 45$ du 14 au 25 avril. 55$ du 28 avril au 6 juin. 25$ pour les -25 ans.
Dr Knock ou la réforme du système de santé d'Obama
Alain Mikli, les lunettes pour voir autant que pour êtres vues
Depuis 30 ans, Alain Mikli défend ses valeurs de “correction et de distinction”. Ses lunettes, entre tradition et innovation, esthétique et technique, sont le résultat d’une fabrication artisanale et de recherches brevetées. Offrir du style à une contrainte, transformer un handicap en signe de personnalité, les lunettes Alain Mikli sont “des lunettes pour voir autant que pour être vues”. Alain Mikli a été le premier “créateur de lunettes” à ouvrir une boutique en nom propre à paris, en 1987. Son ami, le célèbre designer Philippe Starck a créé pour lui un mobilier inédit que l’on retrouve dans chacune de ses boutiques et qui incarne parfaitement l’univers de ses marques, Alain Mikli, Starck Eyes , Delfina Delettrez : luxe, raffinement, élégance et plaisir. Opticien de formation, alain mikli souhaite créer dans ses boutiques une relation privilégiée avec ses clients. Ainsi, des professionnels de l’optique leur apporte un conseil sur-mesure pour trouver à travers ses nombreuses gammes de lunettes, la meilleure monture et les meilleurs verres en fonction de leur morphologie, de leur personnalité et de leur amétropie.
Alain Mikli international : les marques
-Alain Mikli “ les lunettes pour voir autant que pour êtres vues ”
Sans concession au niveau du style, du prix, de la qualité et de la communication, les lunettes alain mikli sont depuis 1978 la marque de référence de l’optique.
-Starck Eyes “ la biomécanique au service de la vision ”: Le bionisme, c’est s’inspirer de l’organique pour créer des technologies mieux adaptées à l’humain. Alain Mikli et le designer Philippe Starck créent en 1996 la biovision : une collection de lunettes inspirées de l’intelligence du corps humain, pour mieux servir celui-ci. 2010 est une très forte année pour Alain Mikli, après avoir lancé la dernière collection Starck Eyes Biolight en mars, resultat de l’incroyable charnière biolink (permettant une rotation à 360 degrés) et la légereté de la non-monture.
En avril Alain Mikli lance en exclusivite dans les boutiques sa collection idyl.
Enfin 2010 se traduit par l’arrivée dans les boutiques de la collection Vuarnet, nouvel ajout de ces exceptionnels solaires à la marque connue pour ses optiques. La collection sortira en Juin 2010.
-Vuarnet « la légende »: La marque de référence en terme de protection solaire depuis près d’un siècle. La protection de ses verres offre au porteur un confort visuel optimal. Le verre exceptionnel Skilynx par exemple, permet de regarder le soleil sans être ébloui et augmente la luminosité par temps brumeux. Aujourd’hui, il reste l’emblème de la marque et continue de conférer aux lunettes Vuarnet un atout majeur.
Alain mikli sponsorisera la soirée des “French Culture Night” le 21 avril, soutenant l’artiste Pierre-Henry Guerard avec sa collection de « poupées ». N’hesitez pas à venir dans nos boutiques et/ou a nous contacter à [email protected].
Les boutiques Alain Mikli:
575 Madison Avenue, NY, 10022. Tel: 212 751 6085
986 Madison Avenue, NY, 10075. Tel: 212 751 6085
The Mall at Short Hills, NJ, 07068. Tel: 973 564 8100
J’irai dormir sur ton canapé !
L’un des derniers gros rassemblements de “couch surfeurs” fut la Pillow Fight à Union Square le samedi 3 avril 2010. Parmi les 20 000 personnes, plus d’une centaine de “couch surfeurs” (Cs), se sont retrouvés pour une énorme bataille de polochon. Après trois heures de combat, ils se sont retrouvés dans un bar au concept très “Cs”: une bière achetée, une pizza offerte.
Le couchsurfing consiste à chercher/prêter son canapé, que ce soit pour une nuit ou une semaine. Cela permet ainsi à des voyageurs de se loger à moindre coût. Une ville comme New York est évidemment une destination très prisée par les couch surfeurs, où les hôtels qui facturent en dessous de 200 dollars la nuit sont rares. « J’ai environs 30 demandes d’hébergement par jour ! Je suis malheureusement contraint d’en refuser quelques-uns… », explique Mike, un des administrateur du Couchsurfing de New York. Les statistiques indiquent que les Cs les plus nombreux restent les 18 / 24 ans, mais environs 8 % des inscrits ont entre 40 et 70 ans et 345 ont plus de 80 ! « Mon ancienne colocataire à New York accueillait beaucoup de surfeurs. Un soir, une dame de plus de 60 ans est restée sur notre canapé. Elle venait pour des conférences sur l’écologie. Je me suis sentie un peu coupable de ne pas lui laisser mon lit mais elle a insisté pour rester dans le salon,” se souvient Sarah.
Un autre côté vraiment intéressant est que les hôtes connaissent leur ville ! Ainsi, ils peuvent facilement communiquer les bons plans. « Grâce à Mauricio, un Cs de New York, j’ai découvert le Fat Cat, un club de jazz situé vers Christopher street et la 9ème Avenue. Un live super, j’ai adoré», raconte Bérangère, comédienne française en vacances à New York.
Comment ça marche ?
Rien de plus simple. Créer un profil. Le mieux est de mettre un maximum d’information, car c’est ce que vont voir les autres Cs qui voudront vous contacter. Mettre une photo est aussi important car lorsqu’un rendez-vous est fixé dans un lieu public on se rend vite compte à quel point c’est utile. Enfin, définir si vous proposez votre canapé ou juste d’aller boire un verre, faire visiter la ville… Il n’est aucunement obligatoire d’accueillir des gens chez soi ! Pour chercher un canapé, il suffit de se rendre sur la page adéquate et entrer les critères. Il est possible de choisir tout, ou presque, concernant les hôtes : âge et genre désirés, chambre à part etc.
N’est-ce pas un peu… dangereux ?
Evidemment, aller dormir chez un inconnu peut paraître pure folie. Seulement, le couchsurfing propose plusieurs manières de se rassurer. Il existe des membres dits « certifiés » : après avoir envoyé environ 20€, le site a vérifié leur identité et adresse. Chacun peut émettre un commentaire sur une personne et cette dernière ne peut l’effacer. En clair, lorsqu’un Cs possède près d’une vingtaine d’amis et autant de critiques positives, il y a peu de risque, voire aucun. Et si vraiment la crainte persiste, il suffit de se rendre au rendez-vous hebdomadaire pour rencontrer environs 20 à 30 Cs par semaine et mieux connaître son futur hôte. « Cela fait maintenant cinq ans que je pratique le couchsurfing. J’ai été logé en Thaïlande, au Philippine, en Irlande… et j’ai accueilli beaucoup de gens chez moi à Marseille. Je n’ai jamais eu aucun problème, que des bons moments et des rencontres intéressantes ! », explique Nico.
Sortir entre Cs…
Et si le fait de dormir chez des inconnus est trop effrayant, il est toujours possible de se balader sur le forum du site et rencontrer des gens avec qui aller au musée, se balader dans Central Park ou encore faire une virée à Coney Island.
Le site est plein d’autres surprises à découvrir par vous même : www.couchsurfing.org
La recette du succès
Il en fait tourner, des restaurants: 32 exactement, dans le monde entier qui réalisent un chiffre d’affaires total annuel d’environ 220 millions. Après huit ouvertures de restaurants en 2009, Jean-Georges s’apprête à en ouvrir huit nouveaux restaurants en 2010. Avec son nouveau ABC Kitchen dans le magasin ABC Carpet, il inaugure un concept qu’il qualifie de “beaucoup plus hippie” que son précédent restaurant (au Mark Hotel). C’est une première pour lui : un restaurant “de la ferme à la table”, avec des ingrédients bios et locaux, des vins biodynamiques, des assiettes en céramique du Connecticut et des couverts achetés sur eBay. «Au depart, on devait faire un restaurant où tous les produits venaient d’un rayon inférieur à 100 miles autour de New York mais je n’ai pas encore trouvé huile d’olive dans le coin.» Le restaurant est ouvert le soir uniquement pour l’instant et fera le déjeuner prochainement. Mais Jean-Georges s’attèle déjà aux ouvertures suivantes, des restaurants (beaucoup moins hippies) dans les hôtels de luxe St. Regis à Puerto Rico et Mexico.
L’épopée américaine de Jean-George commence en 1985 à Boston, où il travaille au restaurant Lafayette. En 1986 il débarque à la Big Apple pour être chef à Lafayette New York au Drake Swissotel. « J’ai tout de suite été séduit par la ville. » En 1991, il ouvre le bistro JoJo puis Vong (qui a fermé en 2009) et le gastronomique Jean Georges dans la tour Trump à Columbus Circle en 1997. Jean Georges qui a de façon infaillible ses trois étoiles au guide Michelin reste le fleuron de l’empire.
En 2004, il ouvre Spice Market, le méga-restaurant à la thématique asiatique situé dans le Meatpacking District. « On a fait un joli coup avec Spice Market”, explique-t-il. Suite à cette ouverture, l’entreprise d’investissements Catterton Partners a approché le chef pour créer Culinary Concepts, une « joint venture » avec le groupe hôtelier Starwood Hotels & Resorts Worldwide (16 restaurants). «Deux équipes, deux présidents, un même esprit», résume Jean-Georges. En 2005, c’est l’ouverture de Perry St, un restaurant ultra chic dans le West Village où son fils Cédric est chef. “Je ne voulais pas inciter mes enfants à travailler dans l’industrie. Visiblement j’ai échoué.” (Sa fille a fait des études d’hôtellerie).
Le péché mignon de Jean-Georges, c’est le design. Il s’entoure notamment des meilleurs designers : Jacques Garcia, Jacques Grange, Richard Meier, David Rockwell et Christian Liaigre. « Voir leur vision des choses, c’est extraordinaire », s’enthousiasme-t-il. « J’adore le design et l’architecture et la cuisine ».
A Paris, il n’a qu’un seul restaurant Market, la cantine des banquiers et galeristes du 8ème arrondissement. Mais il pourrait bien aggrandir sa présence française : « On est en négociations pour ouvrir Spice Market dans l’hôtel W à Paris. Il sera dans le quartier de l’Opéra [près la place Vendôme]. La moitié de l’immeuble sera un magasin Apple, l’autre l’hôtel. »
Quel est sa recette ? «Je me fais plaisir. Je ne suis pas devenu cuisinier pour être comptable. C’est un métier, où si l’on n’est pas entouré, on ne fait rien.» Un employé corrobore : “ Jean-Georges n’a pas un ego surdimensionné. C’est ce qui fait sa force car il sait s’entourer“. Jean-Georges, c’est aussi une discipline de vie. S’il concède qu’il “est devenu très glamour d’être chef “, les excès, très peu pour lui. Il fait du sport tous les jours et privilégie les soirées en famille aux soirées alcolisées.
Son succès n’a d’égal que celui de Daniel Boulud, son alter ego dans le cœur des Américains. « Il fonce et moi aussi. On ne se voit pas assez souvent, environ 5 ou 6 fois par an, aux événements. Il y a une fraternité qui est là. » Certaines personnes de l’industrie reprochent à Jean-Georges d’avoir grandi trop, trop rapidement (contrairement à Daniel) aux dépens de la qualité qu’ils jugent inégale à travers son réseau de restaurants. Mais il n’est pas moins une figure tutélaire, pour son charisme, son sens des affaires et surtout pour sa cuisine. Ceux qui ont déjeuné ou dîné à Jean Georges sont unanimes : c’est une épiphanie.
Wall Street carbure au Beta Coffee
Depuis quatre mois, les expressos, mochas, macchiatos et cappuccinos de Beta Coffee embaument le Financial District. Le créateur de cette oasis caféinée Maximilien Geiger semble galvanisé. « Beta Coffee signifie la version beta, avant la version finale qui est de créer une véritable marque et une chaîne », explique t-il. Après avoir travaillé à l’Occitane, café de Prince Street, Maximilien a voulu« être le capitaine de son propre navire ».
Pari réussi. Ici les cafés sont tous frais : “Chaque tasse est directement moulée, ce qui simplifie et naturalise le goût ». Outre les boissons chaudes (chacune est à moins de 350 calories), Beta Coffee propose aussi des pâtisseries, des sandwichs “aux saveurs françaises, c’est-à-dire simples, sains et bons”. Pour ce jeune entrepreneur de 30 ans, le café est avant tout une question de valeurs et aussi d’environnement. En effet, Maximilien encourage les banquiers de Wall Street à venir avec leur propre tasse. Une petite révolution.
Tout les jours de 6.30am à 7.30pm
Adresse: 50 Fulton St (entre Pearl St & Cliff St)
Psychodrame présidentiel, laïcité militante et coup de foudre hollywoodien
Le New York Times parle d’un nouveau « psychodrame présidentiel » et compare la suite d’événements à une véritable « farce française moderne.» L’enquête menée par la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) sur ordre de l’Elysée, afin de remonter le fil de la rumeur d’infidélité au sein du couple Sarkozy est commentée dans la presse américaine avec stupéfaction et humour. «C’est Tartuffe à l’ère de Twitter », selon le quotidien. La rumeur a déclenché la frénésie médiatique, et « M. Sarkozy, comme à son habitude, est devenu incandescent », raconte le quotidien. «Sentant le complot », il lance une enquête qui accuse dans un premier temps Rachida Dati. « L’élégante et intelligente » Dati se voit privée de ses anciens privilèges de ministres (voiture de fonction, chauffeurs et gardes du corps). Enfin, le quotidien rapporte des propos de Claude Guéant, qu’il qualifie de «cardinal sombre de l’administration Sarkozy » : « La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui », pour les tourner en dérision : « Une phrase qui pourrait servir de devise pour ce divertissement ».
Cela est assez rare dans la presse américaine pour être souligné : un article du Wall Street Journal qualifie la mesure qui vise à l’interdiction du voile intégral en France de « légitime ». Si « une interdiction du voile intégral dans les États-Unis serait impensable. (…)La France est différente. (…)Pour beaucoup de Français, la laïcité a acquis un sens militant, selon lequel le gouvernement doit limiter la religion à la sphère privée. » Pour le journaliste, «l’interdiction risquée » de Nicolas Sarkozy est destinée à envoyer un double message culturel : « 1/A la minorité musulmane: la majorité estime que le voile couvrant tout le corps est incompatible avec la culture de la liberté politique en France. 2/A la majorité non-musulmane: c’est votre droit et votre responsabilité de veiller à ce que tous les citoyens français puisse jouir de leurs droits et honorer leurs responsabilités d’hommes et de femmes libres. »
Depuis le vote de la réforme santé aux Etats-Unis, le modèle français semble être la référence pour les Américains. Dans le Washington Post cette semaine, le journaliste économique Ezra Klein commente le système de santé français. «[…] Il est difficile pour les gens de concevoir combien notre système est pire que le système français.» Le journaliste renvoie également à un article du même journal datant de septembre 2009, au moment où le débat venait d’être lancé aux Etats-Unis par le Président Obama. « La plupart des Français ont grandi avec l’idée que le gouvernement est l’ultime garant de la santé, même pour les personnes qui ne peuvent pas se permettre de payer. Le concept est tellement ancré depuis un demi-siècle qu’il est un élément intangible du paysage politique, ce qui rend le débat sur les propositions du Président Obama à Washington “tout à fait surréaliste.”»
Enfin, la journaliste française Laurie Cholewa a été citée plusieurs fois dans la presse à scandales pour avoir été vue dans Paris en compagnie de l’acteur écossais Gerard Butler, notamment connu pour ses rôles dans 300 et PS I Love You. Les photos du couple mettent d’ailleurs fin aux rumeurs qui le disaient avec Jennifer Aniston, sa partenaire dans le film The Bounty Hunter, sorti il y a quelques semaines aux Etats-Unis. Contactée par le magazine Us, la journaliste qui travaille pour la chaîne Direct 8 aurait déclaré que l’acteur habitait tout de même trop loin pour qu’une relation sérieuse soit envisageable… Cependant, selon le magazine People, l’acteur aurait eu le coup de foudre pour la Française lorsqu’il faisait la promotion du film en France et aurait déjà oublié Jennifer Aniston. Affaire à suivre… Ou pas.
La Promenade des artistes
Beaucoup d’artistes francophones et francophiles comme le peintre Patrick Bancel, la créatrice de bijoux Isabelle Johansen ou encore la sculptrice Anne de Villeméjane exposeront leurs œuvres à l’occasion de cette “Promenade” dans le village de Larchmont.
Trente-six artistes en tout exposeront dans six maisons prêtées par des membres de la communauté. Comme à chaque édition, les artistes reverseront 15% de leurs bénéfices à des associations caritatives, cette année Abraham House et l’Entraide Francaise.
La Promenade des artistes est également l’occasion de découvrir la région du Westchester au printemps. Cette année elle se tiendra dans le quartier du “village” de Larchmont, près de la gare. La ville se situe à 35 minutes de Grand Central en train (Metro North, New Haven Line).
Plus d’infos :http://www.promenadedesartistes.org/
Quatuor Parisii à la Morgan Library
Les séries DOUBLE TAKE sont composées de plusieurs concerts autour d’un thème : cette fois-ci, ils seront dédiés à l’expérience de l’interprétation. A cette occasion, le quatuor français Quatuor Parisii, créé en 1981 par quatre étudiants du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, donnera une de ses rares performances.
Le mardi 13 avril à 7:30pm à Morgan Library & Museum, 225 Madison Avenue @ 36th Street
Prix: $35 pour les non-membres, $25 pour les membres.
Réservations: (212) 685-0008 ext. 560 ou www.themorgan.org
Le Royaume de Nicolas Touron
Une exposition intitulée “The Kingdom” rassemble les peintures, sculptures et collages de l’artiste Nicolas Touron.
Virgile de Voldere Galerie, 526 West 26th street – 4ème étage – Salle 416
Heures d’ouverture: du mardi au samedi 11 -6 pm et le samedi de 12 à 6 pm et sur rendez-vous
Plus d’infos: 212-343-9694 ou www.virgilgallery.com
Cours de cuisine méditerranéenne
La sculptrice française d’origine marocaine envisage la cuisine comme art, qu’elle a décidé de partager, en proposant des cours de cuisines. Chaque cours (les mercredis soirs) portera sur un menu méditerranéen différent à 3 plats. Au programme : tajines d’agneau aux amandes et aux pruneaux, couscous aux sept légumes, méchoui d’agneau, soupe provençale au pistou, tortilla aux pommes de terre et aux poivrons, salade de lentilles, anchoïades, et plus…
Prix : $130 pour un cours, $260 pour les deux et $480 pour deux personnes. Ceci comprend les deux cours, et le coût des ingrédients.
Dates : Premier menu le mercredi 21 avril et deuxième menu les mercredis 14 ou 28 avril
Enfin, pour des anniversaires ou événements, Danièle Pollitz propose également de faire le cours chez vous.
Pour plus d’infos, contacter : Danièle POLLITZ, 121 West 17 St, 917-495-4398 ou [email protected]
Le Taxi passe à New York
Tout commence à Londres, en 2005, quand Maud Franklin se fait percuter par un taxi, alors qu’elle traversait la rue. Cette ancienne étudiante aux Beaux Arts de Strasbourg est hospitalisée à l’hôpital de Garches pendant plusieurs mois. Là elle réalise des portraits de ses amis en fauteuil roulant, à l’aide d’un appareil photo qu’elle pose sur ses genoux et se met à écrire : « Après l’accident, je me suis rendue compte que j’étais devenue anachronique par rapport aux autres. Les gens vont vite, et ne te voient pas. Il fallait que je m’adapte et me reconstruise. Au fur et à mesure que je redécouvrais mon corps, par fragments, j’avais des poussées d’écriture.» nous explique-t-elle. De ces “poussées” naît donc Le Taxi, dans lequel Maud raconte son corps, sa reconstruction et ses désirs, avec brutalité et fraîcheur. “Avant de commencer à écrire je connaissais déjà et appréciait beaucoup les peintures de Francis Bacon ou les photos d’Eadweard Muybridge. J’ai toujours travaillé sur le corps. Dans un société où il existe un tel culte du corps parfait, je trouve cela important d’en parler.”
Pour illustrer Le Taxi, Nathalie Trovato n’est pas entrée en contact avec Maud : « Le texte était déjà écrit quand j’ai commencé mes dessins, mais je ne voulais pas être influencée», nous raconte Nathalie. Pour ponctuer l’histoire, elle décide d’utiliser la linogravure (technique qui consiste à creuser la partie blanche du dessin), afin d’accentuer les contrastes, et cette vie qui bascule du blanc vers le noir.
Installée à Brooklyn depuis deux ans avec son mari, Nathalie Trovato, également artiste, a voulu amener Le Taxi jusqu’à elle, à New York, l’occasion de rencontrer Maud Franklin pour la première fois. « Je l’ai découverte de manière déstructurée, à l’image de son livre. D’abord à travers ses textes, puis par mail, téléphone et cette fois ce sera en personne.» De l’autre côté de l’Atlantique, Maud Franklin, ayant déjà vécu à New York, est ravie de faire le voyage. C’est en riant qu’elle nous raconte: « Un an après mon accident, j’ai voulu regarder le ciel, mais comme je ne sens pas le sol, j’ai levé la tête et là je me suis retrouvée par terre… Je ne suis pas revenue à New York depuis mon accident, mais une chose est sûre, je devrais faire attention à ne pas trop regarder les grattes-ciel ! »
Lectures au Rizzoli Bookstore (31 West 57th Street) le 13 avril, puis à Brooklyn, le 16 avril à Greenlight Bookstore (686 Fulton Street) et le 22 avril à BookCourt (163 Court Street).
EXTRAIT:
MON CORPS a deux vitesses. je vais vieillir mais en même temps récupérer petit à petit des capacités physiques. je me suis naïvement dit que ça allait m’aider à vieillir. jeune avec une canne, ça a encore son charme, on se demande dans la rue, on s’interroge, mais plus tard vieille je serai une canne parmi tant d’autres. le fait de récupérer des capacités ne va pas me faire rajeunir ni même m’enlever ma canne ! c’est horrible d’être vieux ! ils marchent avec une canne et parce que tout le monde trouve ça normal personne ne les regarde. quand je croise un vieux dans la rue avec une canne, je lui dis bonjour avec la mienne. on se sourit. mais c’est parce qu’on a le temps de se dire bonjour merde !
Le blog de Maud Franklin : http://letaxidemaudfranklin.blogspot.com/
Le site de Nathalie Trovato: www.nathalietrovato.com
Montréal: l’euphorie du printemps!
Bien que prévenu par un ami journaliste que j’allais arriver à Montréal dans la période de l’année la plus « folle », je n’imaginais pas que c’était dès les couloirs de la Maison de Radio Canada que j’allais pouvoir vérifier l’extraordinaire souffle d’optimisme et l’énorme envie de se lâcher qu’engendrent les premiers beaux jours, les premières chaleurs. Incroyable ce vent nouveau qui soufflait dans les bureaux et les studios de radio et TV.
J’avais, jusqu’à présent, séjourné à Montréal et dans la province de Québec exclusivement en hiver et l’hiver est long ici. Si pendant les mois les plus froids tous ne sombrent pas dans la dépression, s’instaure tout de même une certaine pesanteur, comme une lassitude.
Et puis voilà que tout d’un coup, lorsque le mercure remonte, les sourires réapparaissent, les visages se détendent, les jupes remplacent les pantalons des filles et les cols roulés laissent place à des décolletés plus ou moins vertigineux, ce qui ne manque pas d’en affoler certains.
Et ce ne sont que les premiers signes. Partout ensuite, du centre ville au Vieux Montréal, en passant par le plateau et ses cafés branchés, les Montréalais semblent revivrent, sortir de la nuit, bénir le soleil, jeter les doudounes certifiées Moins 15, moins 20 ou moins 30 degrés. L’hiver est fini, que la fête commence. Alors, si vous passez du temps à flâner dans les rues, que ce soit pour « magasiner » ou pour visiter les monuments, à prendre un verre en terrasse, au mont Royal ou sur le Vieux Port, et surtout, en soirée ou au cœur de la nuit, dans les bars et discothèques qui font le plein, vous côtoierez des garçons et des filles, peut être plus de filles que de garçons d’ailleurs, bien décidés à faire une fête énorme et durable. L’hiver a assez duré. Les corps et les esprits semblent avoir grand besoin de tout lâcher alors, tout est possible.
Cette sympathique euphorie collective est effectivement bien palpable au quotidien et c’est sans aucun doute pour cela que tout semble aller mieux et être plus facile à Montréal lorsque vient le printemps. Même la police est plus arrangeante… pour les fautes bénignes.
C’est bien pourquoi je vous conseille vivement de préférer cette saison à l’été ou même à l’automne pour visiter Montréal. Si vous avez besoin de retrouver la « positive attitude » ce sera parfait pour vous.
Comment y aller ?
En avion : forcément le plus rapide. 1h22 de vol et un bon tarif actuellement chez Continental, 309 $ l’AR, par exemple pour le week-end prochain.
Par la route : 374 milles, environ 6h30 de route avec un temps d’attente à la frontière qui peut rallonger la durée du voyage
En train : pas vraiment pratique, long et plutôt cher. Pas fait pour un week-end en famille.
Quel hébergement ?
Pour un court séjour, il convient d’être dans les quartiers qui bougent. Vous choisirez ainsi un hébergement (hôtel ou gîte, c’est comme cela que l’on appelle les chambres d’hôtes) situé au Quartier latin, au Village ou au Plateau.
L’Alexandre Logan propose cinq chambres charmantes dans une ancienne demeure du Village.
Dans le quartier latin, vous pourrez descendre à l’hôtel Armor Sherbrooke.
Sur le plateau Mont-Royal, mention spéciale pour l’Auberge La Fontaine et sa vingtaine de chambres et pour un budget moins élevé, le Couette & Café Cherrier offre un bon rapport prestations/prix si vous optez pour les chambres supérieures.
Manger, boire, danser ?
Dans le Vieux Montréal : la boulangerie café Olive Gourmando pour ses sandwichs.
Sur le plateau, l’incontournable Schwartz’s, la file d’attente devant chez ce traiteur semble exister depuis 1928 !
Le soir, commencez par commander une bière maison au Réservoir, sur le Plateau, poursuivez par l’une des plus belles cartes de la ville à L’Express rue Saint-Denis puis, après le dîner, un verre au Saint-Sulpice dans le Quartier latin et enfin pour danser, le Tokyo Bar, sur le Plateau.
À voir absolument
Le Vieux Montréal, autour de la place Jacques Cartier, la basilique Notre Dame, le Vieux Port, le quartier du Plateau Mont-Royal et, si vous avez le temps, l’une des îles du Saint-Laurent, soit l’île Sainte-Hélène, soit l’île Notre Dame.
À faire absolument
Monter au dernier étage de la tour Ville-Marie afin de prendre un verre en terrasse tout en profitant d’une vue panoramique sur tout Montréal. Le bar ouvre à 17 heures.
Passer une heure ou deux dans le Musée des Beaux Arts, l’entrée est gratuite.
Magasiner sur la rue Sainte-Catherine, la grande artère commerçante de la ville et arpenter quelques-uns des 32 kilomètres de galeries de la ville souterraine, plus vaste domaine piétonnier au monde (1700 boutiques !!!)
Le dimanche, après un copieux brunch, aller danser sur les rythmes des Tams Tams du Mont-Royal. L’ambiance y est toujours excellente.
Le dernier conseil ?
Évitez absolument le week-end du 13 juin car c’est celui du Grand Prix de Formule 1 et tous les hébergements sont réservés depuis un an.
Pour en apprendre plus:
Les guides Ulysse, écrits et publiés par des québécois.
Le site www.bonjourquebec.com