Pour chacun de ses films, Michel Gondry ne peut s’empêcher de réinventer le cinéma, même quand il s’agit d’un documentaire. Dans L’Epine dans le cœur, Gondry filme avec une tendresse infinie sa tante Suzette, la matriarche du clan Gondry, enseignante dans l’école d’un village rural. Au fur et à mesure, on découvre que cette tante représente une véritable source d’inspiration pour le réalisateur, originaire de Versailles. Il s’agit donc bien d’un documentaire semi-autobiographique, raconté à travers l’image de Suzette.
Installé à New York, le réalisateur avait présenté son film lors du Festival Rendez Vous With French Cinema, et avait également participé à une soirée spéciale en son honneur au Lincoln Center. A cette occasion, le réalisateur était revenu sur sa carrière et avait dévoilé les raisons qui l’avaient poussé à sortir ce film : « Ce n’est pas seulement un film sur ma famille, ce serait trop narcissique. Je voulais explorer les relations filiales à travers Suzette et son fils Jean-Yves, ainsi que la construction de l’identité. »
Village East Cinema, 181-189 2nd Avenue
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L'Epine dans le coeur de Michel Gondry
Tariq Ramadan en tournée médiatique
Il est arrivé de Paris à l’aéroport de Newark mercredi. Tariq Ramadan qui participait le week-end dernier à la 27e Rencontre des musulmans de France au Bourget est en visite aux Etats-Unis pour la première fois depuis qu’Hillary Clinton a levé en janvier l’interdiction de visa qui pesait sur lui depuis 2004, officiellement pour une donation faite au Hamas.
Une fois les “formalités douanières” accomplies (il a été questionné pendant une heure, raconte-t-il au New York Times), Tariq Ramadan a entamé un véritable marathon médiatique. L’attachée de presse en a encore le tournis : Christiane Amanpour sur CNN, NPR, le New York Times, New York Magazine.
Nicolas Sarkozy a dû avoir les oreilles qui sifflent. Tariq Ramadan a cité la France à plusieurs reprises, notamment lors de la table ronde intitulée : «Sécularisme, Islam et démocratie : les Musulmans en Europe et dans le monde occidental», qui s’est tenu à Cooper Union dans l’East Village. Tariq Ramadan, costume gris impeccable et chemise bleue, a égratigné la politique française: «Les femmes qui portent le voile ont choisi de le porter». Applaudissements de l’auditoire.
L’événement couvert par une cinquantaine de journalistes était organisé par The Cooper Union, plusieurs associations AAUP, ACLU, PEN American Center, et le magazine en ligne Slate. “C’est la première fois que je vois un événement musulman à New York qui est à guichet fermé”, note Omar, un New-yorkais pakistanais qui n’a pas réussi à obtenir de billet.
Sous la présidence Bush, cet intellectuel suisse controversé s’était vu interdire l’accès au territoire américain, où il devait occuper une chaire universitaire dans l’Indiana. Désormais professeur d’Etudes Islamiques à Saint-Anthony’s College (Oxford), il est revenu hier sur l’idée d’un moratoire sur la lapidation. Lors d’un débat avec Nicolas Sarkozy alors Ministre de l’intérieur dans l’émission 100 Minutes pour convaincre en 2003, Tariq Ramadan avait été accusé d’éviter de donner une position claire sur ce sujet et de «cacher son jeu». “Quand on voit les relations de Nicolas Sarkozy avec l’Arabie Saoudite, on se demande quel est celui qui tient un double discours», a-t-il lancé hier.
Sur la question des banlieues françaises, il a expliqué : «Ce n’est pas une question de religion. Il faut une politique sociale, des citoyens égaux.» L’une des membres du panel, Dalia Mogahed de l’institut Gallup a souligné que : “Les musulmans sont plus éduqués que la moyenne aux Etats-Unis. Ils ont un emploi, sont entrepreneurs. Le contraste est très fort avec l’Europe où ils sont désavantagés socio-économiquement”. «On est davantage “transparent” à New York. On n’a pas l’impression d’être stigmatisé”, explique Nadia, une jeune Française musulmane présente dans la salle, qui travaille à la Société Générale à New York.
«Il apporte un message : il n’y a pas de contraction entre notre culture musulmane et la société», poursuit-elle. Pour Moncef un Tunisien du New Jersey, «C’est la même histoire qu’il recycle». Une autre Française présente à la conférence ajoute : «Surtout ne dites pas dans votre article qu’il est un prédicateur, c’est un philosophe.» Une question de point de vue.
Voyage dans l’éternité de Cartier-Bresson
Après la seconde guerre mondiale, Robert Capa et Henri Cartier Bresson, à travers la formation de l’agence Magnum, avaient lutté pour la démocratisation du photojournalisme. En quête de connaissance, Cartier Bresson n’a cessé dès lors de combiner photographie et études sociales à travers le monde.
Paris, 1968. Une première salle, aérée, sans lourdeur chronologique de procession, ouvre sur Paris et sa révolte : manifestations Place de la République et au Père Lachaise. Des photos d’une neutralité franche, sans parti pris. Les locaux de la BBC à Londres font leur apparition. Puis, les lieux et les impressions se mêlent : le Caire en 1950, le Michigan en 1960, l’Inde de 1947, l’Iran, l’Italie, la Turquie, l’Espagne, la Roumanie, le Nebraska… Au milieu, quelques scènes bucoliques attrapées en Lozère, au Mans et dans le Vaucluse, suffisamment puissantes et animées pour qu’un Français en exil s’imagine dans un film de Jacques Tati.
Une autre salle présente le reportage de Cartier Bresson en Chine lors du Grand Bond en Avant en 1958. Ce projet a connu un succès limité, alors qu’il a généré de véritables bijoux d’archives !
Le coup de maître du conservateur Peter Galassi, pour The Modern Century, réside justement dans le mariage subtil entre des œuvres dites majeures et d’autres très peu connues, même des experts. Le livre de l’exposition est d’ailleurs déjà considéré comme un ouvrage révolutionnaire dans l’histoire de l’art. The Modern Century présente 300 photographies – dont 220 ont été prêtées par la Fondation Cartier Bresson, créée en 2002 – et resserre le lien étroit entre l’artiste et le musée qui l’avait accueilli en 1947.
Les princes… et les autres
Le luxe des artistes est le paradoxe. HCB en cultivait un de taille : l’amour du photojournalisme – avec une certaine idée de l’objectivité – et l’adhésion au procédé surréaliste d’embellissement du réel (rendre le monde plus surprenant qu’il ne l’est réellement). Cette conception de la photographie poussera HCB à produire certains clichés plus lyriques, assez peu connus : des femmes nues, lascives, recouvertes d’eau, des paysages romantiques au Japon, … Trésors que le MOMA livre au fil de la visite.
« La rue est un théâtre, nos gestes sont des histoires ». L’éventail des gestes que Cartier Bresson a photographiés est large. Son œil s’est posé sur des prostitués mexicaines et sur des princes anglais. Sur la pellicule de l’artiste se rencontrent Henri Matisse et Christian Dior, Richard Avedon et le Roi George VI, François Mauriac et Coco Chanel, Albert Camus et Truman Capote, Jean Paul Sartre et Madame Lanvin, Simone de Beauvoir et Georges Duhamel, Pierre Bonnard et Jean-Marie Le Clézio, Giacometti et Colette… Ces grands noms n’ont pas détourné HCB de sa curiosité pour l’homme de la rue.
Dans la fugacité d’un cliché où un membre de l’académie française, rehaussé par son chapeau Napoléonien, croise sur le même plan un travailleur, se mesure la volonté de HCB de décrire la matière humaine plus que son ordre.
Au MOMA, 11 West 53 Street New York, NY 10019; (212) 708-9400
Du 11 avril au 28 juin.
L'architecte écolo des stars
Rues bordées de palmiers dans un ciel bleu azur à deux pas de la plage : Olivier Touraine a décidé d’élire domicile dans le Los Angeles de ses rêves, à Venice. Et il n’a pas fait les choses à moitié. Cet architecte français a fait de sa maison sa vitrine. Au milieu des coquettes résidences de banlieue trône une boîte de verre recouverte d’une carcasse en acier: summum du minimalisme et du modernisme architectural. La maison semble petite mais les apparences sont trompeuses. Entre le rez-de-chaussée, le premier étage et le loft, il n’y a pas moins 130 mètres carrés habitables. “Avec ma femme (également architecte), nous aimons les choses compactes, simples”, explique Olivier Touraine, alors qu’il grimpe les escaliers en copeaux de bois recyclés de son ouvrage habitable.
Bienvenue chez l’architecte français des stars, ou comme il dit “de l’industrie”, comprenez l’industrie d’Hollywood, un long chemin parcouru depuis sa ville natale du Blanc-Mesnil, dans le 93. Olivier Touraine est discret sur ses clients à paillettes (“on nous fait signer des contrats de confidentialité”). Mais cite par exemple le réalisateur Wim Wenders “un ami personnel”, (pour lequel il a reconverti un garage en maison à Hollywood Hills). Une impressionnante photo de La Havane issue du célèbre film Buena Vista Social Club trône d’ailleurs dans son séjour.
A 46 ans, Olivier Touraine se pose enfin après une vie trépidante aux quatre coins du monde. Il commence par des études à l’école d’architecture de La Villette à Paris. A sa sortie, au milieu des années 80, il apprend aux côtés des plus grands : Renzo Piano dans un premier temps, puis Jean Nouvel. “A cette époque, il y avait beaucoup de projets, ça bougeait de partout”, raconte-il enthousiaste. “Je travaillais comme un fou, j’étais un vrai “Golden Boy” avec ma carte de grand voyageur”, sourit-il. La contrepartie? “Aucune vie privée!” Les choses changent lorsqu’il doit se rendre aux Etats-Unis pour un projet. Il y rencontre sa femme, une Américaine, avec laquelle il fonde son agence d’architecture Touraine Richmond Architects. C’était en 2000. Désormais, il partage sa vie entre l’enseignement aux universités de UCLA et USC, son agence et sa petite famille, qui s’est étoffée il y a trois ans d’un garçon “avec une énergie incroyable”, soupire Olivier Touraine.
Le point cardinal de ses oeuvres, c’est le respect de l’environnement. Pour lui, les maisons doivent faire corps avec la nature au lieu de l’affronter. L’isolation et la ventilation naturelle rendent superflu tout système de climatisation, fait rare dans une ville où les températures naviguent entre 30 et 35 C° l’été.
Olivier Touraine est aussi un adepte des toitures végétales, ces “green roofs” qui absorbent l’eau de pluie et isolent le toit. L’un de ses projets est la conception de maisons préfabriquées écologiques. “Elles existent en six modèles, plus ou moins grandes et l’idée c’est de les rendre auto-suffisantes” : système de panneaux solaires, bois recyclé pour les meubles et le sol, réutilisation des eaux usées, isolation de la maison grâce à des chutes de jeans, lumière à structure tubulaire permettant un Èclairage naturel sans la chaleur qui va avec. “Le tout pour 50 000 dollars!”, s’exclame Olivier Touraine, convaincu du marché de ces “maisons en kit”.
Los Angeles semble être le paradis des architectes avec ses excentricités où l’ultramoderne le dispute au classique et où tous les styles semblent être permis. Mais paradoxalement, la ville de l’entertainment n’est pas l’endroit idéal. “Il manque un culture populaire de l’architecture”, souligne Olivier Touraine, en contraste avec la France. “Ici, dès que les gens ont de l’argent, ils veulent construire leur propre maison et veulent tout de suite des Mc Mansions, ça manque de créativité, question de culture”.
Cinq Français au New Art Center
Apres le succès de la première édition, en 2009, Jean -Jacques Braghini, Directeur de l’Espace Beaujon à Paris et Serge Gregorian, Directeur du New Art Center à New-York ont décidé de réunir cinq artistes nouveaux français pour créer une exposition unique.
Sylvie Lobato, Jean- Baptiste Perrot, Mauro Bordin, Mihail Grecu et Faso sont des artistes, peintres, plasticiens ou encore vidéastes. Ils puisent tous leurs inspirations dans diverses cultures et expériences personnelles. A travers leurs oeuvres, ils s’interrogent sur la condition humaine, la mémoire, le souvenir…
D’origine espagnole, Sylvie Lobato est peintre et travaille aujourd’hui à Paris. Sur ses toiles, Sylvie travaille le corps qui pour elle reflète les toutes émotions, les failles et les fêlures. Durant de l’exposition Sylvie Lobato présentera sa nouvelle série intitulée ” Apparitions”.
A travers ses photographies Jean-Baptiste Perrot nous plonge dans le souvenir, la mémoire à mi chemin entre le présent et le passé. Sa série l’Echangeur s’interroge sur le libre échange.
Mauro Bordin est un peintre contemporain d’origine italienne, il s est installé à Paris depuis 2001. A travers ses peintures, il travaille la mémoire aussi bien sur le plan technique que le plan narratif, comme par exemple avec son célèbre projet en 2001, “Hiroshima après la bombe atomique”.
Mihail Grecu est né en Roumanie. Très vite attiré par les arts, il se balade entre la vidéo 3D, le cinéma ou encore l’architecture faisant toujours travailler son imaginaire. Son travail est montré dans de nombreux festivals de films.
Faso est peintre après de nombreuse années dans la communication, il décide en 2004 de se consacrer qu’à son art. Il peint des hommes sous des masques, ses toiles deviennent alors les temoignages d’une vision grotesque de l’humain.
Du 20 au 27 avril
Cocktail: Mercredi 21 avril 2010
Adresse: 580 8th avenue NYC 10018
212 354 2999
Nicole Renaud en concert
D’origine française, Nicole Renaud vit à New-York depuis 1990. Son originalité ? La chanteuse soprano s’accompagne toujours d’un accordéon. Son répertoire est divers mais exclusivement composé de chansons orginales. Après avoir prêté sa voix à des musiques de films ou encore des publicités, Nicole Renaud se produira à la Maison Française de NYU avec son nouvel album “Couleurs” accompagnée de Brad Whiteley.
Mardi 4 Mai 2010 à 7.30pm
Maison Française de NYU: 16 Washington Mews, New York, NY 10003
Tickets: 5$
Plus d’infos: http://www.nicolerenaud.com/concerts_fr.htm
Miracle Mile Art Walk
C’est devenu une sorte de tradition : chaque quartier essaie maintenant d’avoir son Art Walk.
Comme son nom l’indique, le concept est le suivant : vous laissez votre voiture (pour une fois) et vous vous baladez dans un quartier, passant de galerie d’art en galerie d’art, et profitant des conférences, dégustations et autres cocktails organisés.
Miracle Mile a également son Art Walk, avec plus de 40 galeries, et la prochaine édition prendra place le Samedi 17 Avril.
Quand ? Samedi 17 Avril de 12h à 22h environ.
Où ? Miracle Mile
Pour plus d’information : http://www.miraclemileartwalk.com/
ou via Twitter : http://twitter.com/MiracleMileAW
Jessica Fichot en concert à El Cid
Chanteuse et auteure d’origines Française, Chinoise et Américaine, Jessica Fichot a quitté Paris pour s’installer à Los Angeles, où elle fait rêver le public avec ses airs de jazz gypsy, et de folk latine américaine et chinoise.
Retrouvez Jessica en concert le 16 Avril sur Sunset blvd.
Plus qu’un “show”, c’est un voyage au sein de son imagination que l’artiste nous propose durant ses concerts. “Le Chemin”, son premier album, est sorti en 2007 et a définitivement trouvé son public…
Quand ? Vendredi 16 Avril à 22h
Où ? El Cid
4212 West Sunset Boulevard – Los Angeles CA 90026
Tarif : $10
Pour plus d’information : http://www.elcidla.com/ et http://www.jessicasongs.com/
Backstreet Boys en concert
Le boys band des années 90 composé de Nickolas Gene Carter, Brian Thomas Littrell, Alexander James ‘A.J.’ Mc Lean, Howard Dorough et Kevin Scott Richardson est de retour à Miami. Après avoir vendu plus de 100 millions d’albums à travers le monde et avoir rafflé de nombreux prix, le groupe interprétera ses meilleurs titres comme “Everybody”, et leur nouvel album “This Is Us”et bien sûr toutes leur chorégraphies.
Samedi 29 Mai à 8.00pm
American Airlines Arena | Miami, FL
Tickets: http://www.tickco.com/schedule/backstreet-boys/may-29-at-8-pm/
Découvertes des régions de France
C’est le troisième volet de la conférence « Découverte des régions de France et des départements d’Outre-Mer ». Dulce Goldenberg, conférencier, vous présente toutes les régions de France: les grandes villes, les monuments, les traditions ainsi que l’art, la musique, la littérature… Cette semaine La Loire et sa région sera à l’honneur. Elle sera suivie d’une dégustation de vin et des spécialités régionales.
Vendredi 30 avril de 18h à 20h
Adresse: 618 SW 8 St Miami
Prix: Membres et étudiants : 10$ / Autre : 15$
Business à l’Alliance Française
Madeleine Flanagan organise une conférence pour parler business en français. Que vous soyez dans une grande entreprise ou que vous montiez votre start-up venez échanger et partager vos idées.
Le 14 avril de 8.00 à 9.30 am
Adresse: Boca Raton at the “Cote France Café” (Royal Palm Place , 101 Plaza Real S, Boca Raton, FL 33432)