Du 8 au 21 Mars, Federer et Nadal, mais aussi Razzano, Bartoli, Tsonga, Monfils ou Chardy fouleront les terrains californiens d’Indian Wells pour ce célèbre tournoi crée en 1987.
Nadal et Zvonareva, les tenants du titre, auront beaucoup à faire pour conserver leur trophée.
Quand ? Du 8 au 21 Mars
Où ? Indian Wells Tennis Garden
78200 Miles Avenue, Indian Wells, CA
Plus d’informations et pour réserver : http://www.bnpparibasopen.org/
Tarifs : Billets disponibles dès $25 (Billets Grandstand gratuits pour les qualifications des 8 et 9 Mars)
BNP Paribas Open 2010 – Indian Wells
La nouvelle vie d'une ex
Le cliché a fait le tour du monde. Cécila Sarkozy en chemise blanche, tout sourire, accompagnant les infirmières bulgares libérées par Kadhafi sur le tarmac de l’aéroport de Sofia. C’est cette même image, au ralenti, qui est projetée dans un clip sur l’écran placé dans l’une des salles presitigieuses de la New York Public Library. Celle qui reçoit s’appelle …Cécilia Attias. Ses invités sont venus fêter sa première année à la tête de sa fondation.
« Vous avez remarqué que ma fondation s’appelle « Cécilia Attias foundation for women» précise-t-elle quelques heures avant le début du dîner préparé par le très réputé chef français Daniel Boulud. Installée très simplement dans une arrière-salle, l’ancienne Première Dame de France se prête sans condition au jeu des questions-réponses. «Hier soir j’étais à un dîner, personne ne savait que j”avais été mariée à Nicolas Sarkozy. Aux Etats-Unis, je ne suis pas connue, je ne suis pas un personnage public… Bien sûr que mon ancien nom a aidé au début” dit-elle avec franchise « mais aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas. Les gens viennent nous voir pour ce que nous faisons et non pas pour le nom que je portais ».
Cela fait un an que Cécilia Attias a lancé son mouvement d’action pour les femmes. Elle l’avait annoncé en Californie, aux côtés de Maria Shriver, 1st Lady de Californie, épouse du «Gouvernator», en pointe sur les questions féminines. Depuis, la fondation a grandi. Silence sur le budget, les sommes récoltées, le nom des donateurs parce que « ce serait mal compris en France, question de mentalité ». Mais elle explique, le regard déterminé, qu’elle aide plusieurs associations, souvent méconnues, un peu partout dans le monde. « Ma fondation sert de plateforme. Avec nos moyens, financiers ou logistiques, nous aidons des femmes et des associations très différentes. Par exemple Hours, une association dans le Bronx qui s’occupe de femmes ayant eu un bébé en prison. Nous soutenons aussi une petite organisation en Ukraine, des femmes prostituées auxquelles on a confisqué le passeport. Ou encore une association de femmes voilées en Afghanistan. Et un hôpital en Israël qui travaille sur le cancer du sein“.
L’heure du dîner approche. En jean, pull débardeur en peau de mouton, 2 téléphones à la main, Cécila Attias fait le tour des tables. Richard son mari s’est assis pour vérifier que les invités pouvaient voir le pupitre d’où elle s’exprimera. Elle demande que les magnifiques fleurs blanches et pourpres qui décorent les tables chaleureuses soient recoupées pour ne pas obstruer la vue. Du travail de pro. Celle que l’on appelle sans doute trop facilement «Cécilia» mais qui peut vous renvoyer un glacial «monsieur» quand elle est contrariée par un détail, déteste l’approximation. Elle a baigné dans la politique et ce qu’elle peut avoir de mise en scène. Lui navigue dans la pub et le monde des affaires. Le couple Attias maîtrise parfaitement la communication évenementielle.
Sur scène Julia Migenes répète. Carmen retentit brièvement. « J’en ai la chair de poule » murmure Cécilia en prenant une photo de la chanteuse. Elle avoue qu’en passant à côté du piano elle a été tentée de s’assoir pour jouer. Elle aurait pu sans doute devenir pianiste. Comme son arrière grand-père, également compositeur. «Je joue toujours, mais seule, quand il n’y a personne autour de moi ». A 52 ans, Cécila Attias donne l’image d’une femme épanouie mais sous contôle. Elle habite Upper East Side et passe ses week-ends dans la maison familiale du Connecticut. Quand on lui parle de son nouveau statut de jeune grand-mère, elle appuie sur la touche de son blackberry pour montrer la photo de son petit-fils. «Vous avez vu comme il est mignon mon petit nain de jardin» lâche-t-elle en éclatant de rire.
Cécilia Sarkozy ne semblait pas «aimer» son statut et sa fonction de Première Dame. Cécila Attias donne le sentiment de «maîtriser» son destin désormais. Femme publique au service des femmes anonymes. Elle raconte que sa nouvelle vie était une évidence après son divorce. «Je n’ai pas cherché une voie. Je vis ma vie. Je suis riche de mes expériences, j’ai eu beaucoup de chance, j’ai connu beaucoup de gens, beaucoup de situations». Elle poursuit d’une voix douce mais d’un ton ferme: «Je pense qu’on est riche de ses expériences. Et à un moment donné c’était comme une évidence pour moi qu’il fallait rendre un tout petit peu de ce que j’avais reçu dans la vie. Je pense que sur terre, on doit passer et laisser quelque chose. En tout cas essayer de construire et de ne pas être passée pour rien. J’ai donc eu envie de faire cette fondation ».
Jeudi soir Cécilia Attias a remis plusieurs prix à des femmes « symboles ». La compagne du maire de New York, Diana Taylor. Christiane Amanpour, journaliste emblématique de CNN, Sister Tesa Fitzgerald, responsable de l’association Hours dans le Bronx ou encore Melanne Verveer, Ambassadrice américaine pour les questions féminines. Parmi les invités, un mélange de diplomates onusiens, de journalistes américains influents , de chefs d’entreprise, de banquiers et d’artistes. Et un Sarkozy ! Olivier, demi-frère du Président de la République qui habite New York depuis très longtemps. Contrairement à une idée reçue, Cécilia Attias ne refuse pas de parler de son passé. Elle le fait avec prudence. En pesant ses mots et avec précision lorsque l’on aborde les questions politiques. Son regard sur l’action de Nicolas Sarkozy ? «Je pense que c’est un homme d’Etat, je pense qu’il a un vrai courage politique et je souhaite de tout coeur que la France , comme le reste du monde, sorte de la crise économique parce que l’on traverse vraiment des moments compliqués». Sur la loi interdisant le port du voile en France ? «Je n’y habite plus ce serait difficile pour moi de prendre une position tranchée. J’ai vécu dans des pays arabes et j’ai vu cette perte d’identité que représente le voile. Mais cette question est beaucoup plus complexe qu’on le dit souvent“.
Elle évoque enfin avec beaucoup d’amour et d’humour son fils Louis. «Il fait rigoler tout le monde au Lycée Français de New York, c’est un grand comédien, très drôle” même si elle souhaiterait qu’il se concentre davantage sur son travail. Elle confirme au passage, en réponse à une question, que Nicolas Sarkozy , Carla Bruni-Sarkozy et elle même se sont vus en Septembre au moment de l’Assemblée générale de l’ONU. «C’était comme un cadeau pour Louis. Mon fils était absolument ravi de voir papa et maman ensemble. Je pense que nous avons un petit garçon en commun et qu’on ne peut pas l’oublier, nous sommes des gens raisonables et c’est très bien pour ce petit garcon de voir ses parents réunis sans aucune agressivité».
Et Carla ? En fine politique, Cécilia répète ce qu’elle dit invariablement depuis qu’elle a pris sa succession à l’Elysée. «Je la respecte énormément mais je n’ai aucun regard à porter sur elle». En accompagnant Nicolas Sarkozy à Washington dans le bureau de celui qui était à l’époque, en 2006, sénateur de l’Illinois, Barack Obama lui avait glissé à l’oreille : «vous faites le métier le plus difficile, femme d’homme politique». Quatre ans plus tard, son ex-mari est chef d’Etat, Barack Obama dirige les Etats-Unis. Cécila Attias elle préside la fondation qui porte son nom. Elle n’est plus la «femme de».
Le site de la fondation.
Retrouvez l’interview audio réalisée par Philippe Antoine pour RTL
Dégustation de vins de Cahors
Le Cahors Malbec Tour est l’occasion unique de déguster les plus grands vins de Cahors, le lundi 8 mars à partir de 8:00pm.
Location: Holiday Inn- 1350 South Dixie Highway, Coral Gables
RSVP: 954-360-9933
Jean-Georges, version Upper East
Simon Elias et Izak Senbahar, les nouveaux propriétaires du Mark Hotel, cette institution new yorkaise, se sont fait plaisir : ils ont fait venir Jacques Grange, le “Jean-Georges du design” pour la rénovation l’hôtel.
Et quand Jean-Georges Vongeritchen rencontre son compère designer (qui a notamment fait la rénovation du Guggenheim, les jardins d’Yves Saint Laurent à Marrakesh et des projets pour Paloma Picasso et Caroline of Monaco), c’est l’explosion : colonnes torsadées, bois précieux, chaises roses en velour, moquette profonde, verrière.
Dans ce décor très Upper East, Jean-Georges a conçu un menu qu’il décrit comme “comfort”. “On ne s’est pas lancé dans le super luxe. Il y a déjà beaucoup de restaurants dans l’Upper East, il y a Daniel, etc.” “II y a quelque chose pour tout le monde“ , poursuit-il. Assis au “raw bar”, vous pouvez commander un plateau de fruits de mer ($35) ou un tartare de thon. En cuisine, Pierre Schutz, l’ancien chef de Vong (le restaurant de JG qui a fermé en 2009) et un sous-chef du restaurant Jean Georges. Au menu, on peut choisir des pizzas comme celle à la truffe noire avec fromage fontina ($16), des pâtes, un bar servi avec du fenouil braisé et des olives ($28), ou le veau enveloppé dans du proscuitto ($38). En dessert, tarte au citron kiwi, opera, charlotte au chocolat signés Eric Hubert, un ancien chef pâtissier de Jean-Georges et de Solex.
Mieux vaut s’armer de patience pour les réservations. Depuis l’ouverture, le restaurant d’une centaine de places ne désemplit pas, de même que le bar de l’hôtel, nouvelle alternative branchée au bar du Carlyle et à Bar Pleiades.
Le Mark à peine ouvert, Vongeritchen s’apprête déjà à ouvrir un autre restaurant : dans le magasin ABC Carpet près d’Union Square, avec des ingrédients bio et locaux, des vins biodynamiques et des couverts achétés sur eBay. “Ca sera très différent d’ici, ce sera beaucoup plus hippie”, s’amuse-t-il.
The Mark Restaurant, 25 E 77th St (between Madison and Fifth Ave), New York, NY 10075, 212-744-4300
Alicia Keys en concert
Auteur, compositeur, pianiste, chanteuse et actrice Alicia Keys, New-Yorkaise d’origine, a vendu depuis le début de sa carrière plus de 30 millions de disques et a remporté 12 Grammys 11 Billboard 5 Americian Music… Le magazine American Billboard l’a classée parmi les 5 meilleurs artistes R&B/Hip-hop de la décennie 2000-2010.
Au cours de ce concert Alicia Keys interprétera son dernier album the Element of Freedom et ses nombreux succès comme Empire State of Mind son dernier duo avec Jay-z.
Le 17 Mars 2010
Madison Square Garden: 4 Penn Plaza New York, NY 10001
Tickets: http://www.ticketmaster.com
En attendant le beau temps
Le style des vêtements Earnest Swen serait réservé aux filles fortunées ? Les soldes à venir prouvent le contraire. Tous les articles sont entre 15$ et 100$. Les jeans sont à 70$ au lieu de 225$, les robes ou les hauts passent de 225$ à 50$, les vestes pour femmes sont à 70 et les pulls pour hommes dégringolent à 30$. Jusqu’au 7 Mars. 94 Orchard St.
Parce qu’un chapeau se porte en toute occasion, la journée, le soir, pour des événements… Still Life vous propose toutes les formes et couleurs en promotion! Les casquettes à carreaux sont à partir de 100$ et les chapeaux melons à 70$. Jusqu’au 31 Mars 77 Orchard street entre Broome et Grand.
Pour vous refaire une garde-robe sans culpabilisier, la boutique Jane’s Closet vous propose des articles et accessoires des marques Huit-Huit, Deborah Sweeny et bien plus encore à petit prix. Jusqu’au 4 Avril. 60 N.6th Whyte Ave, Williamsburg.
Il vous manque quelque chose pour avoir un look parfait et vous avez la flemme de le chercher ? Pas besoin de se déplacer, il suffit de surfer sur le site d’Otrera, les écharpes, les accessoires et les bijoux sont à moins 75%. http://www.sacredaccessories.com
Le soleil arrive, une paire de lunette de soleil s’impose. La marque de lunettes la plus branchée de Manhattan, Robert Marc solde ses huit boutiques! Reese Witherspon ou encore Matt Damon en sont fous. Entre les aviators à 213$ au lieu de 425$, ou encore les styles rétro à 198$ tout est à votre disposition. Jusqu’au 14 Mars. Dans les boutiques de Manhattan.
Tyra Banks adore cette marque. Pour une petite robe d’été ou de soirée rendez-vous chez Rachel Roy. Cette semaine la boutique affiche moins 20%, sur les vestes, les pochettes, les robes de soirées ou encore les chaussures plates… Pas besoin de quitter votre maison tout se fait par internet. http://www.rachelroy.com
Newport News solde ses sacs à mains et ses chaussures! Les sacs en cuir sont à 34$ au lieu de 64$, les bottes en leopard passent de 74$ à 45$, les ballerines sont à 20$. les bottines noires à 69$. http://www.newport-news.com
Amy Downs Hats risque de faire salle comble en proposant une journée entre 10$ et 100$. Tout les chapeaux sont en solde, pour un marriage, un évènement, la journée ou une soirée vous aurez le choix. Dimanche. 178 Ludlow.
Asia Rustic est une version bohème de Bed Bath & Beyond, avec des produits entièrement faits main et bons pour l’environnement. A l’occasion du nouvel an chinois, la boutique solde ses articles à moins 70%. Les verres avec un collier sont entre 80$ à 56$, un coffret contenant crème hydratante, masque à l’argile, gommage est à 39$. Jusqu’au 20 Mars. 37W 23 street.
Pour rendre votre intérieur agréable rendez vous chez Coran Shop. Le magasin vous offre moins 15% sur des articles déjà soldés. Entre les tapis, les fournitures pour bureau ou encore les lampes tout est là pour décorer votre maison. Jusqu’au 15 Mars. 407 E 59th St sur la 1ère Av.
Rendez-vous avec la fine fleur du cinéma français
Cent trente films français chaque année: c’est le régime de Richard Pena. Le directeur artistique du Lincoln Center visionne l’essentiel de la production cinématographique française pour pouvoir en tirer chaque année la meilleure sélection. “Notre but est de montrer un panel de films qui soit représentatif du cinéma français contemporain, nous explique-t-il. Je commence à repérer les films à Cannes chaque année, puis avec l’aide précieuse d’Unifrance, j’arrive à une sélection finale au mois de décembre». Le public pourra ainsi découvrir pour la première fois aux Etats-Unis le drame de Xavier Gianolli, A L’ origine avec François Cluzet et Emmanuelle Devos, sélection officielle du festival de Cannes l’été dernier, ou la comédie très réussie de Riad Sattouf, Les beaux gosses, César du meilleur premier film 2010.
Organisé depuis 15 ans en partenariat avec Unifrance, l’organisme chargé de la promotion du cinéma français à l’étranger, le Rendez Vous with French Cinema du Lincoln Center est également l’occasion pour le public new yorkais de rencontrer les réalisateurs et acteurs des films projetés. « Notre but est de familiariser le public américain avec ces grands artistes. Je suis personnellement extrêmement satisfait de la venue de Vincent Lindon à New York pour le film Welcome. Ses films sont très souvent sélectionnés pour le festival, c’est une vrai star en France et j’aimerais que le public new yorkais fasse sa connaissance» se réjouit Richard Pena. Pour l’édition 2010, c’est le film de Christian Carion, L’affaire Farewell, avec Guillaume Canet et Emir Kusturica, qui a été sélectionné pour la soirée d’ouverture. « Guillaume Canet, qui sera présent lors la représentation, est connu et apprécié du public américain depuis le succès de Ne le dis à personne. Nous pensons qu’il n’aura aucun mal à remplir le Alice Trully Hall, qui contient environ 1 000 places.»
1% des billets pour des films étrangers aux US
L’objectif de Rendez Vous est bien de faire connaître le cinéma français au public américain. Objectif ambitieux: également professeur à l’université de Columbia, Richard Pena admet avoir beaucoup de mal à encourager ses propres étudiants, même les plus brillants, à aller voir des films français. «C’est un problème d’attitude. Aujourd’hui seulement 1% des tickets de cinéma vendus sont pour des films étrangers. Nous faisons de notre mieux pour combattre cela. De plus, il est toujours extrêmement intéressant de voir la réaction du public américain face à certains films ». Le film de Michel Hazavanicius par exemple, OSS 117 Rio ne répond plus, avec Jean Dujardin, est un pari risqué. Persuadé que le cinéma transcende les cultures, Richard Pena est conscient que ce n’est pas toujours le cas des comédies. «Personnellement j’ai beaucoup apprécié ce film. Il est de plus visuellement très intéressant, il me fait penser à un vieux James Bond. Ce film a été un énorme succès en France et je suis très curieux de voir comment il sera reçu ici». Rendez Vous est donc également une expérience.
Enfin, grâce au succès des éditions précédentes, le festival innove en proposant pour la première fois des soirées entièrement consacrées à un réalisateur ou acteur afin de faciliter toujours plus la rencontre avec le public. Les festivaliers pourront donc s’entretenir avec l’acteur et réalisateur césarisé Yvan Attal, présent pour Rapt et Les regrets, ainsi que Michel Gondry suite à la projection de son dernier film L’épine dans le cœur et Christophe Honoré, accompagné de Chiara Mastroianni, pour une rediffusion des Chansons d’amour au FIAF.
Programme détaillé et réservations sur www.rendezvouswithfrenchcinema.com
Mise à jour: Guillaume Canet a dû annuler son voyage à New York et ne sera donc pas présent lors des projections de L’Affaire Farewell les 11 et 12 mars.
Armory Show, l'art contemporain XXL
Cette année, les hangars 92 et 94 auront l’accent allemand. En plus des 300 galeries venues d’environ 30 pays différents, l’Armory Show 2010 célèbre la ville de Berlin, avec plus de 20 galeries berlinoises qui exposent dans une section à part. “La foire doit trouver un angle pour attirer les visiteurs, nous avons donc décidé de mettre une ville en valeur chaque année”, explique Katelijne Debacker, directrice de l’Armory.
Le lieu est immense. Dans les hangars des Piers 92 et 94, au dessus de l’Hudson, l’art se mélange à la nature. Vos yeux se baladent de bas en haut, de gauche à droite, au milieu de toutes ces galeries. Un conseil: accrochez-vous à votre plan. Sur la jetée 92, l’ambiance est “select”, les galeries les plus connues au monde se regroupent, les prix de certaines oeuvres se comptent en millions de dollars. Dans le hangar 94, l’ambiance est plus détendue, entre photos, vidéos, peintures, sculptures il est possible de dénicher des oeuvres entre 5.000 et 20.000 dollars qui seront peut-être les Picasso ou Warhol de demain.
17 galeries françaises
De plus en plus de galeries françaises sont présentes, les grandes se mélangent aux petites, ici tout le monde est à la même échelle. La célèbre Galerie parisienne Emmanuel Perrotin connait les lieux, “c’est la 8ème fois que nous participons à l’Armory Show et nous prennons toujours autant plaisir”. L’ambiance est bonne, de nombreux visiteurs s’arrêtent pour les saluer et les féliciter.
Pour la Cortex Athletico de Bordeaux c’est une première, “nous avons envoyé notre projet artistique et nous avons été très vite retenus, aujoud’hui nous sommes ravis, le stand est très bien placé”, dit Tomas Bernard, représentante de la galerie. Elle expose Pierre Clerk artiste peintre et sculpteur de génie inspiré des plus grands comme Picasso, Matisse ou Mondrian. “Beaucoup de gens s’arrêtent et nous disent: mais c’est Pierre! Nous sentons vraiment l’intérêt des visiteurs” nous explique Thomas Bernard.
Présent dans les plus grands musées New-Yorkais, comme le Moma ou le Guggenheim, Pierre Clerk arrive serein et heureux d’être là. “J’aime cet endroit, c’est intime, nous pouvons rencontrer, parler, échanger avec le public, c’ est comme un grand club où tout le monde se retrouve” dit-il. “Je suis ici pour le plaisir, d’ailleurs je vais me balader pour voir mes collègues ainsi que leurs oeuvres” . Pierre Clerk s’en va alors se melanger à cette foule d’amateurs et de professionels.
Première fois aussi pour Maxime Rossi. Cet artiste français a fait le déplacement de France pour présenter ses oeuvres dont “No condom”, des empreintes de souffle dans des préservatifs réalisées en porcelaine de Limoges émaillée, ces dix moulages de “capotes anglaises” gonflées tels des ballons sont présentes au stand Anne de Villepoix. L’Armory Show, dit-il “est impressionnant. C’ est excitant de se retrouver au milieu d’autant de richesse artistique”. Même si selon lui il y a “quelques écarts de conduite, la foire reste très homogène et les rencontres passionantes”.
Du 4 au 7 Mars 2010
Adresse: Piers 92 et 94 12th Avenue at 52nd Street
Outre l’Armory Show, cette “semaine de l’Armory” est marquée par d’autres foires périphériques, notamment:
The ADAA Art Show (Park Avenue Armory, Park Avenue at 67th Street)
PULSE New York Pier 40 (330 West Street at West Houston Street),
SCOPE New York (Lincoln Center Damrosch Park),
Volta New York (7 West 34th Street) et The Independent.
Liste des Galeries Françaises à l’Armory Show:
Galerie Cortex Athletico: stand 1119
Galerie Anne de Villepoix: stand 1601
Galerie Emmanuel Perrotin: stand 1306
Galerie Yvon Lambert: stand 501
Galerie Thaddaeus Ropac: stand 919
Galerie Hussenot: stand 1411
ART: CONCEPT: stand 1011
GDM: stand 625
Galerie Laurent Godin: stand 943
In situ / Fabienne Leclerc: stand 806
Galerie Jousse Entreprise: stand 729
Gabrielle Maubrie
Galerie: stand 1609
Nathalie Obadia Paris / Bruxelles: stand 607
PRAZ-DELAVALLADE
Galerie: stand 1110
GP & N Vallois: stand 707
Galerie Franck Elbaz: stand 1404
Galerie LOEVENBRUCK: stand 1316
Plus d’infos: www.thearmoryshow.com
www.galerieperrotin.com
www.maximerossi.com
www.cortexathletico.com
Photo: courtesy Galerie Cortex Athletico
– Grande toile noir&blanc : titre : Max Schell, 1969, acrylique sur toile, 189 x 212 cm,
– Petite toile noir&blanc: titre : Ave B, 1971, Acrylique sur toile, 76 x 86 cm,
– sculpture : titre : Orange pekoe, 1999, acier peint, dimensions variables
Photo: Maxime Rossi “No Condom”
Maurice Ravel célébré à la NYU
Pour jouer les compositions de Ravel, la maison française de la New York University recevra la violoncelliste Caroline Stinson, la violoniste Nurit Patch et la pianiste Priya Mayadas.
Né le 7 mars 1875 au Pays Basque, Maurice Ravel est connu dans le monde entier pour son lyrisme et sa féerie, la maîtrise de ses paroxysmes, l’équilibre subtil entre la limpidité et la sensualité dans chacune de ses oeuvres. La plus connue d’entre elle est sûrement le Boléro, composée en 1928.
Le 8 mars à partir de 7:00pm à la Maison française de la NYU
Prix: $20.; $10 pour les étudiants
Réservations: 212-998-8750; [email protected]
Molière vu d'Amérique
A quel point Molière est-il connu aux États-Unis?
Craig Baldwin: Molière est assez connu des adeptes du théâtre car ses pièces sont fréquemment jouées aux États-Unis. C’est un auteur également souvent étudié en classe de littérature au lycée (high school) et à l’université (college). Mais surtout, je pense que les traits de la société du XVIIe siècle dont se moque Molière sont très actuels, peut-être plus que jamais! Les caractères et les situations sont étonnamment reconnaissables pour un public américain contemporain. Comme tout bon texte, les pièces de Molière gagnent en pertinence et significations au fil du temps. Et, bien sûr, elles restent incroyablement drôles!
Ellen Orenstein: Craig a résumé tout ce que je voulais dire. Je n’avais encore jamais monté Molière auparavant mais je l’ai joué en tant qu’actrice, avec beaucoup de plaisir. En fait, je jouais Madame Pernelle (mère d’Orgon dans Tartuffe) et je me suis éclatée!
Qu’est ce qui vous intéresse dans le personnage de Tartuffe?
Ellen Orenstein: Tartuffe est un personnage fascinant car c’est un merveilleux escroc. Il est habile et charmeur, il a été capable de convaincre un homme intelligent à qui tout réussi. Il a obtenu la confiance et l’amitié d’Orgon. Il a presque réussi à s’en sortir. L’hypocrisie est le thème principal de la pièce – et, nous l’espérons, de notre production.
L’Avare est une pièce satirique qui dénonce, notamment, l’obsession de l’argent. Est-ce le message que vous voulez transmettre au public?
Craig Baldwin: Quand j’ai lu la pièce, j’ai réalisé, avec stupéfaction, à quel point Molière semblait parler directement de notre situation actuelle, l’Amérique de 2010. Nous sommes au milieu d’une crise financière sévère et cela affecte des millions de familles à travers le pays. Il est certainement juste de dire que les Américains sont obsédés par l’argent, mais c’est aussi une des grandes forces du pays. Quel que soit son parcours, chacun a l’opportunité de réussir et de gagner de l’argent – le rêve américain fait tellement partie de notre culture! Si vous travaillez dur, vous serez récompensés. Mais cette crise a quelque peu ébranlé ce rêve. Il y a beaucoup de peur et de défiance. Des femmes et des hommes qui travaillaient dur ont perdu leur emploi, hypothéqué leur maison et ont du mal à subvenir aux besoins de leur famille. Les gens se serrent la ceinture, les entreprises souffrent et beaucoup de familles sont détruites par des problèmes d’argent. En regardant Molière disséquer la manière dont l’argent sépare les familles, vous vous demandez combien de familles dans le pays sont confrontées à la même situation. Et, bien entendu, Molière le fait avec humour, ce qui rend le message encore plus percutant.
Comment avez-vous conservé en anglais l’humour et le mordant de Molière?
EO: Pour Tartuffe, nous avons choisi l’excellente traduction de Ranjit Bolt. C’est contemporain sans perdre la poésie du texte de Molière.
CB: L’humour transcende le temps et les cultures. Bien sûr, il y a certaines références que j’ai dû actualiser, des changements mineurs comme des noms de personnes et de lieux pour que le public comprenne. Mais le plus grand obstacle à franchir était de trouver un équilibre entre fidélité au texte original et fluidité de diction. Le langage était plus important au XVIIe siècle. Les gens devaient faire très attention à leur façon de s’exprimer. Une parole malheureuse pouvait détruire leur réputation. La rhétorique et l’éloquence faisaient partie de leur éducation. Nous n’insistons plus autant sur le langage. Nous pardonnons l’imprécision et souvent, ce que nous ne disons pas est plus important que ce que l’on dit. J’ai essayé de trouver une traduction qui retienne ce sens de la précision dans la façon de s’exprimer, sans que cela paraisse guindé et archaïque. Ce n’était pas facile et j’ai fini par adapter moi-même une traduction.
Avez-vous lu les pièces en français?
EO: Non, et je ne suis pas sûre que cela aurait été utile. Si j’avais travaillé avec des acteurs francophones, j’aurais, bien sûr, lu le texte original et peut-être même intégré du français dans la production.
CB: J’aurais aimé pouvoir le faire! Malheureusement, mon français n’est pas assez bon. J’ai lu toutes les traductions anglaises que j’ai pu trouver afin de saisir toutes les nuances du texte. Toutefois, la pièce sera jouée en anglais donc, de toute façon, il fallait nous éloigner du français. J’ose espérer que Molière aurait apprécié notre version!
The Performing Arts Center, Purchase College, 735 Anderson Hill Road, Purchase, NY.
–The Miser (L’Avare): les 11, 13, 14, 19 et 20 mars.
–Tartuffe: les 12, 13, 18, 20 et 21 mars.
Achat des tickets par téléphone: (914) 251-6200 ou par internet: www.artscenter.org
Prix des places: $17,50 ($12,50 pour les seniors).
Deux continents, un langage: l'art
Ils se sont rencontrés lors d’un match de foot organisé par des amis communs. C’était il y a deux ans, à Central park. Les artistes-peintres Sybille Mathiaud, française, et Robert Aitchison, américain, exposent aujourd’hui ensemble leurs toiles, à New York, dans un espace prêté par un ami designer.
Le thème de cette exposition: la nature et ses paysages. Les grands espaces ciselés des parcs naturels américains pour elle. La densité de la jungle bolivienne pour lui. Souvenirs de voyages. Deux univers si lointains rapprochés là, deux opposés qui se répondent et s’équilibrent soudain.
Aucune concertation dans leur travail. Chacun a peint de son côté de l’Atlantique, à des milliers de kilomètres. Un socle : l'”admiration” et le “respect” sans borne pour le travail de l’autre. Et cette surprise lors de l’accrochage des tableaux : “on s’est aperçu que tout se tenait, que c’était cohérent”, s’enthousiasme Sybille.
La jeune Française a traversé l’Atlantique pour l’occasion. À Paris, elle donne des cours de peintures à des adultes. New York c’est un peu chez elle aussi: elle y a vécu pendant deux ans il y a une dizaine d’années.
C’est lors d’un voyage de Robert à Paris, l’année dernière, que l’idée d’une exposition commune a germé. Le temps de tout organiser et de trouver un lieu. Le projet de deux amis, et l’esthétique comme langage commun.
“La poésie du paysage” au 220 Atelier
220 W. 30th St. Bet. 7th & 8th Av.
Sybille Mathiaud : www.sybillem.com
Robert Aitchison : www.robertaitchison.com
Photo: Andrew T. Foster
L’histoire extraordinaire des Justes du Chambon
Pendant l’occupation nazie, cinq mille villageois des Cévennes ont caché près de cinq mille Juifs dans leurs fermes, pensions et écoles, après leur avoir donné de nouveaux noms et de faux papiers. Aucun n’a été dénoncé. Les réfugiés venaient des quatre coins de France, après avoir entendu dire que dans cette « Montagne Protestante », ils seraient enfin en sécurité.
Le documentariste Pierre Sauvage, né Juif dans une ferme du Chambon en 1944, œuvre depuis plusieurs années pour faire connaître cette histoire un peu oubliée.Le président Barack Obama a parlé du Chambon l’année dernière lors d’une commémoration de la Shoah à Washington, mais en France peu de gens sont au courant de cet épisode de résistance collective.
« Je sais que mon film est très peu vu en France, alors qu’il circule pas mal aux Etats-Unis, où il est diffusé dans les universités et les écoles», explique Pierre Sauvage, qui vit à Los Angeles depuis 1971. Au moment de sa sortie, la chaîne américaine PBS a passé le long-métrage en prime time ; à la télévision française, il a été montré en plein milieu de la nuit.
M. Sauvage explique ce peu d’attention par le fait que la France laïque a du mal à rendre hommage à des héros croyants, à une communauté soudée autour de la foi. En effet, l’identité protestante, ainsi que la mémoire des persécutions anti-huguenotes, est essentielle pour comprendre les actions des villageois de la région. Lors d’un sermon proclamé peu après l’armistice de 1940, les pasteurs du Chambon avaient demandé à leurs fidèles de résister, « d’opposer à la violence exercée sur leur conscience les armes de l’Esprit. »
Après la guerre, les réfugiés ont quitté le Chambon, et les habitants du plateau sont restés discrets. Leurs actions n’ont été reconnues publiquement en France que bien des années plus tard. Dans « Les Armes de l’Esprit », lorsque M. Sauvage demande à une habitante pourquoi elle a pris tant de risques pour sauver des Juifs, celle-ci hausse les épaules et répond : «Je sais pas… on était habitués», avant de détourner les yeux. «Pour eux, il n’y avait vraiment rien d’autre à faire que ce qu’ils ont fait » explique le réalisateur. « J’ai mis longtemps à comprendre que ce qui comptait dans cette histoire, c’était ce haussement d’épaule.»
Avant de se réfugier dans les Cévennes, les parents de Pierre Sauvage avaient demandé de l’aide à Varian Fry, un jeune Américain à la tête d’une opération de sauvetage de Juifs à Marseille. Fry n’avait pas pu aider la famille Sauvage, mais à partir de 1940, son équipe a permis à 2 000 Juifs et réfugiés politiques, dont Marc Chagall et Hannah Arendt, de fuir l’Europe occupée. Depuis plusieurs années, c’est sur cet autre Juste que M. Sauvage prépare un documentaire. Des extraits du film seront montrés lors de la rétrospective, et une sortie en salles est prévue pour 2011.
Museum of Jewish Heritage
Rétrospective Pierre Sauvage du 17 au 21 mars.
36 Battery Place, New York
“http://www.mjhnyc.org/
Fondation Chambon http://www.chambon.org