Brad Pitt et Angelina Jolie sont des fans. Depuis que le couple habite dans une maison coloniale du French Quarter avec leur tribu, ils sont des inconditionnels des Saints, l’équipe de la ville et étaient dans les gradins du Superbowl pour les soutenir. La victoire au Superbowl a consacré selon certains la renaissance de la Nouvelle-Orléans. Un autre signe de cette vigueur, l’industrie du cinéma a investi la ville. Grâce aux nombreux abattements fiscaux, la ville est devenue un gigantesque plateau de tournages et il n’est pas rare de voir Nicolas Cage piquer une tête dans la piscine du Roosevelt Hotel. Ambiance plus bobo sur Magazine Street avec ses petits cafés, galeries d’art, boutiques de designers. L’acteur de la série Mad Men Bryan Batt a sa boutique de décoration Hazelnut. Tandis que les chefs star John Besh et Emeril Lagasse font vibrer la scène gastronomique de la ville.
Si la plaie Katrina semble toujours vive, le passé est apprivoisé de manière inattendue : les Katrina tours. Des opérateurs capitalisent sur la curiosité voyeuriste des touristes en les emmenant dans le 9th Ward, l’un des quartiers dévastés par l’ouragan. Au programme du tour en bus, vous verrez les maisons écologiques avec panneaux solaires construites par l’association Make it Right de Brad Pitt. Les bars du French Quarter mettent quant à eux en avant le cocktail «Hurricane» sur leurs cartes.
La Nouvelle-Orléans est empreinte de sa riche histoire: la ville a été tour à tour française, espagnole puis française à nouveau et enfin américaine. Elle est pétrie de mythes, croyances, sorcières (les touristes peuvent choisir le tour des manoirs hantés) et le vaudou y est omniprésent. Mais la Nouvelle Orléans est surtout la ville où est né le jazz, de manière organique : les esclaves improvisaient la musique car ils ne savaient pas lire les partitions. La spontanéité musicale demeure : on la déniche de manière furtive quand une serveuse se met à chanter ou quand on voit des musiciens affluer vers Charles Street, l’instrument sous le bras. C’est avant tout cela qui donne à la Nouvelle-Orléans ses bonnes vibrations.
Vendredi
A trois heures d’avion de New York, vous gagnez une heure depuis New York grâce au décalage horaire et pouvez profiter de toute la soirée du vendredi. Sirotez un cocktail au coucher du soleil au bord de la piscine, sur le toit du Roosevelt Hotel (123 Baronne Street), dont le sous-sol a été inondé pendant Katrina et qui a depuis été refait à neuf. Dîner au Sazerac, où a été inventé le célèbre cocktail. Goûtez les plats typiques de Louisiane.
Samedi
Baladez-vous dans le French Quarter. Allez manger un French doughnuts (beignet) au Café du Monde (1039, Decatur Street). Direction la Maison de Degas (2306 Esplanade Avenue). Appelez à l’avance pour la visite et rencontrez votre guide : la petite nièce de l’artiste, une pimpante Américaine (Degas avait de la famille américaine). Elle vous dira tout sur les quatre mois que l’artiste a passé à Nouvelle-Orléans. A la fin de son séjour, Degas remarquait « Mon goût pour l’argent est positivement américain ». Flânez sur Magazine Street et tombez sur un vernissage dans l’une des galeries d’art. Dîner à Nola (534 St. Louis Street), le restaurant d’Emeril Lagasse. Là encore, goûtez aux spécialités de Louisiane. Ecartez-vous du French Quarter et des touristes pour rejoindre Charles Street et écouter du jazz.
Dimanche
Petit déjeuner à Brennan’s (417 Royal Street), une institution. Accrochez-vous, on vous sert dès le matin un cocktail “eye opener” avec une omelette au boudin, et des bananes flambées. Montez au 11ème étage de l’hôtel Westin et admirez la vue panoramique sur le Mississipi et toute la ville. Traversez le Central Business District et visitez le tout nouveau WWII Museum. Le “D Day“ y est détaillé minute par minute. Allez visiter une plantation comme la Oak Alley Plantation ou des swamps (les marécages).
La Nouvelle-Orléans a le mojo
Action contre la Faim pour Haïti
Tout au long de la soirée auront lieu des performances qui vous feront voyager avec le chanteur et compositeur australien Daniel Merriweather, le chanteur Afro-pop Kaïssa, l’artiste indie Clara Lofaro et le groupe rock américain The Tangents. La DJ Sabine de Brooklyn mixera la musique soul et roots d’Haïti. Un buffet créé par Vitella’s Cucina sera à votre disposition avec des cocktails. 100% des bénéfices iront à Action contre la Faim pour Haïti.
Le 14 Février de 5pm à 10pm
Les tickets sont à $30 en prévente. A la porte $40
Touch: 240 West 52nd Street, New York NY
Plus d’infos : http://www.actionagainsthunger.org/
"Fêtes de la Nuit", une échappée amoureuse et furtive à Paris
Dès les premières minutes, vous êtes transporté dans café parisien, au jardin du Luxembourg, dans un cours des Beaux Arts ou encore dans une manifestation parisienne. Dans cette pièce décapante, les Parisiens sont gourmands, libres, seuls, amoureux, snobs, sexuels et sensuels. La Parisienne est capable d’aimer plusieurs hommes à la fois et prend du plaisir à faire l’amour. Le Parisien, lui est dragueur et s’enflamme très vite.
C ‘est l’histoire de l’Amour, sous toutes ses formes: la recherche de l’amour, la perte de l’amour, le comment de l’amour, le pourquoi de l’amour, le quoi de l’amour, la découverte de l’amour. Nanette (Jodi Dick) attend l’amour de sa vie. Sumiko (Rumi Oyama) a quitté Catherine mais Catherine (Jessica Green) veut une seconde chance. Jean-François (Kyle Knauf) est veuf. Henry (Danyon Davis) croit en l’amour au premier regard. Yvette (Ana Grosse) est ouverte et cool. Sophie Alexandria Wailes et Pierre John McGinty parlent leurs propres langages. Lartigue (Babis Gousias) aime son Canard Apicius. Didier aime discuter avec Roland. Roland (Khris Lewin) aime faire l’amour. Barbesco Luis Moreno est un philosophe rockstar. Simone (Corinne Edgerly) est une déesse entourée de ses trois Graces: Grace Thalia (Christine Rebecca Herzog), Grace Aglaea (Itsuko Higashi ) et Grace Euphrosyne (Jubil Khan ).Entre rire, larme, sexe, romantisme, Fêtes de la Nuit est un petit bijoux pendant cette période de Saint Valentin.
Les acteurs sont extraordinaires. Aucun art ne leurs échappe : danse, théâtre, chant… Un duo est joué par des comédiens sourds, sans aucune interprétation vocale, nous offrant alors un nouveau regard sur l’amour. La musique vous rappellera votre enfance avec Frère Jacques ou tout simplement la France avec la Marseillaise et Edith Piaf. En sortant de l’Ohio Theatre, vous serez déboussolés par cette aller-retour parisien, si beau et si furtif.
Jusqu’au 27 Février à 8.00pm
Ohio Théatre: 66 Wooster Street (Entre Spring et Broome)
Tickets ($18) : http://fetesnyc.com/tickets.html
La passion mise en chaire
Deux danseurs étoiles de l’Opéra de Paris, Clairemarie Osta et Mathieu Ganio, danseront dans les extraits de trois ballets du répertoire, lors de la soirée « Emotion and motion » organisée dimanche et lundi soir prochain au Guggenheim.
La soirée débutera avec un extrait du plus fameux ballet romantique de tous les temps. Créé en 1841, le ballet « Giselle » est tiré d’une légende du folklore allemand qui raconte qu’une jeune fiancée morte d’épuisement après avoir trop dansé, se serait transformée en willi, créature ailée vivant dans la forêt.
Un siècle sépare les tutus de « Giselle » des justaucorps minimalistes des danseurs de George Balanchine, soit une révolution dans la danse, mais s’agissant d’amour, l’inspiration reste la même. Quand le chorégraphe de génie créé Emeraudes en 1967, il pense au romantisme français et à ses créatures imaginaires, et fait donc de son ballet un moment poétique.
La série s’achève sur les frasques sentimentales de l’empereur romain Caligula, avec un extrait du « Caligula » de Nicolas Le Riche. Entre chacun de ces moments dansés, une biologiste et anthropologue américaine, spécialiste des comportements amoureux, abordera les questions qui titillent chacun : pourquoi aimons-nous une personne plutôt qu’une autre ? Pourquoi aimons-nous tout court ?
Marguerite Duras dansée
Place au fantasme féminin et à l’amour impossible au Baryshnikov Arts Center, du 19 au 21 février, avec l’adaptation par la chorégraphe Razerka Ben Sadia-Levant de « L’homme assis dans le couloir », roman de Marguerite Duras, publié en 1980.
Dans cette pièce de danse contemporaine, tout le pouvoir érotique des mots de Duras se déploie sur scène à travers le mouvement des danseurs. Des passages lus du livre ont été préenregistrés et viendront recouvrir l’ensemble de leur timbre sensuel. L’homme, notamment, est interprété par Jacques Dutronc. Le spectacle fait partie du festival « In the words of Duras » du FIAF, qui célèbre pendant un mois, du 18 février au 18 mars, la vie et l’oeuvre de l’écrivaine controversée.
Cyril Chapuy : le mascara le fait vibrer
Il est rare de voir un dirigeant aussi à l’aise dans les coulisses des défilés. Il déambule, discute avec Julia Stegner, l’une des égéries de la marque, parle tendances avec la “make up artist” Charlotte Willer. Cyril Chapuy est dans son élément donc. C’est sous son impulsion que la marque est devenue le sponsor officiel de la Fashion Week de New York en Septembre 2009. Mais si le côté « paillettes » de la marque lui plaît, c’est “l’équilibre parfait entre le monde créatif et celui des affaires” qu’il aime avant tout dans son métier : les belles photos de publicité sur papier glacé et les chiffres.
Maybelline, la première marque mondiale de maquillage, réalisait un chiffre d’affaires d’1,5 milliard d’euros en 2009. Une cinquantaine de personnes travaillent au pôle de développement marketing mondial de Maybelline basé à New York. Cela n’inclut pas les équipes opérationnelles dans les différents marchés, ni les agences de publicités dédiées à Maybelline.
Achetée par L’Oréal en 1996, la marque est l’une des rares du groupe à avoir son siège à New York et non à Paris. Avant Cyril Chapuy, c’était une Anglaise qui dirigeait la marque et avant encore un Américain. Mais peu importe. « Le groupe a beaucoup évolué. La nationalité d’origine importe peu », explique-t-il. L’équipe de Cyril Chapuy compte d’ailleurs douze nationalités, dont seulement 40% d’Américains. Il refuse le formatage. « Il y a des HEC, des MBA très brillants. Mais j’ai aussi des anciens “makeup artists” très talentueux dans mon équipe ».
Avec 17 ans de carrière chez L’Oréal, Cyril Chapuy est pourtant issu du « moule ». Naissance à Saint-Etienne, classe préparatoire à Lyon, décroche l’ESSEC puis entre chez L’Oréal en 1993. Il passe neuf ans au siège à Paris où il devient directeur marketing mondial de la marque Garnier. Direction ensuite le Brésil en 2000 où il dirige la division des Produits Grand Public de L’Oréal.
C’est à Rio de Janeiro que naît son premier fils. « Il n’a que cinq ans mais il adore dire qu’il est brésilien. Ca lui permet de frimer car il adore le foot ». La famille se plait au Brésil. Sa femme, une ancienne L’Oréalienne (ils se sont rencontrés chez L’Oréal) est inspirée par les couleurs du pays et le style des Brésiliennes au point de créer sa propre ligne de «beachwear».
Quand on lui demande, après un rapide retour au siège, de partir à New York pour diriger Maybelline New York, il se lance avec enthousiasme dans la nouvelle aventure. « Le maquillage est la catégorie qui associe à merveille le rationnel et l’émotionnel ». Pour allier la performance des produits à la nouveauté, les deux facteurs clés dans l’achat de maquillage, la marque joue sur la stratégie d’innovations “en cascade” du groupe. Après Lancôme (une autre marque de L’Oréal), Maybelline a par example lancé en 2009 son propre mascara vibrateur.
Ce qu’il aime par dessus tout, c’est “se frotter aux différentes cultures.” Etudiant, Cyril Chapuy partait tous les étés en sac à dos avec une bande de copains visiter une région du monde ou un pays : l’Asie, la Grèce, la Turquie… Il voyage toujours, la moitié du temps notamment en Chine où la marque détient 20% du marché du maquillage. Jean-Paul Agon, le PDG de L’Oréal était président de L’Oréal USA avant d’être adoubé au poste suprême. « Je n’aurai pas la prétention de dire que j’envisage le même parcours que lui» précise-t-il. A le voir à la Fashion Week, il semble effectivement profiter du moment présent.
Trois héroïnes dramatiques revisitées
Le ténor américain John Duykers, qui a créé de nombreux rôles dans des opéras de Philip Glass et John Adams sera la star de cette soirée dédiée à trois oeuvres très riches.
Schéhérazade, Op. 35, est une suite symphonique composée par Nikolai Rimsky-Korsakov en 1888. Ses quatre mouvements sont basés sur le livre des Mille et une nuits. Schéhérazade est considérée comme l’œuvre la plus populaire du compositeur. Il écrivit à son sujet : « Le Sultan Schariar convaincu que toutes les femmes sont fausses et infidèles, fit le serment de mettre à mort toutes ses femmes à l’issue de la nuit de noce. Schéhérazade, elle, sauva sa vie en lui contant de fascinantes histoires durant mille et une nuits. Le Sultan, dévoré de curiosité, repoussait sans cesse de jour en jour son exécution, et finalement décida de renoncer à son sanglant serment.”
Le Mandarin Miraculeux est une pantomime en un seul acte, composée par Béla Bartók entre 1918 et 1924 qui causa un scandale lors de la première en Allemagne et fut interdite. Elle est depuis présentée en version concert. Après une introduction orchestrale décrivant le chaos de la grande ville, l’action se transpose dans une vitrine derrière laquelle deux malandrins obligent une jeune femme à s’exhiber pour séduire les passants afin de les dépouiller de leurs biens. L’histoire finira mal bien sûr, mais la musique de Béla Bartók décrit parfaitement le sexe et la violence du scénario écrit par Michael Lengyel.
Xénia L‘un des grands mystères de la Rome antique : pourquoi Ovide, le plus grand poète de son temps, fut brusquement exilé sur la Mer Noire ? Ovide lors d’un voyage au bord de la Mer Noire, nostalgique de Rome, se demande si son œuvre restera dans l’histoire. Il rencontre Xénia qui, elle seule, connait la réponse. Sa rencontre avec cette jeune femme et leur passion serait-elle à l’origine de son exil ? Xénia lui révélera-t- elle ce qu’elle sait? Le compositeur Thomas Sleeper vient de mettre en musique ce cycle de lieder d’après la nouvelle de Jane Allison The Love Artist.
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Hermès fait la fête comme en 2007
«Nous célébrons l’ouverture du premier magasin pour hommes au monde. Pour la soirée, nous nous sommes inspirés de l’univers de l’homme : salle de voyage, salle de jeu, bibliothèque et club de jazz», explique Robert Chavez, PDG de Hermès of Paris Inc à French Morning. Un faux plafond, des salles à thèmes, des buffets et un parterre de celébrités à l’ouverture de la boutique (Katie Holmes, Martha Stewart, John Slattery, l’acteur de la série Mad Men et Fern Mallis, la prêtresse de la Fashion Week). “New York renoue avec ses bonnes habitudes”, note une invitée.
Le champagne a coulé à flots donc et pour cause : Hermès a annoncé vendredi une croissane de 8,5% en 2009. Pour la région Amérique, elle a annoncé une croissance de 19,5% au quatrième trimestre 2009 à taux de change comparable (11%). Le secret de cette performance : “la distribution limitée, l’artisanat, et l’excellent service”, explique Robert Chavez. La marque a 24 magasins en propre aux Etats-Unis, dont trois à New York, avec le nouveau. En 2010, elle ouvrira un magasin phare pour le Midwest à Chicago.
Située en face de l’autre magasin Hermès, la nouvelle boutique homme sur quatre étages a été réalisée par RDAI, le cabinet d’architectes français fondé par Rena Dumas. Puisque c’est Hermès, on trouve notamment dans le magasin les fameuses cravates en soie et des vestes en cuir (dont le prix de départ est $50,000). Quelques articles ont été crées spécifiquement pour la nouvelle boutique dont des cravates avec un double motif (Statue de la Liberté et Tour Eiffel, devant des drapeaux américains et français).
Hermès a ouvert son premier magasin américain en 1930. En pleine Great depression, le magasin a dû fermer rapidement. Ce n’est que bien des années plus tard qu’elle rouvre une boutique. En 2007, le groupe ouvre une boutique à Wall Street. Un invité se souvient encore de la soirée d’ouverture avec son jardin tropical et ses pyramides de petits fours. “C’était incroyable.”
"La Jeune fille et les loups" à l'Alliance Française
Le synopsis: Juste après la Grande Guerre, Angèle (Laetitia Casta), 20 ans, est déterminée à devenir la première femme vétérinaire, mais elle est l’objet d’une rivalité sans merci entre son promis, un industriel visionnaire mais sans scrupule et un homme simple, retiré dans la montagne, près des loups et loin de la folie des hommes. Angèle va alors exploiter au mieux cette rivalité pour atteindre son véritable objectif : sauver les loups. Un casting riche (Laetitia Casta, Jean-Paul Rouve, Michel Galabru et Patrick Chesnais), des paysages magnifiques et un scénario original.
Jeudi 18 Février à 7pm
Adresse: 618 SW 8 St Miami – FL 33130 – USA
Plus d’infos: http://www.afmiami.org/EventListing0210.htm
Concerto Soave au Tropical Baroque Festival
Concerto Soave est né d’une rencontre : celle de la soprano Maria Cristina Kiehr et du claveciniste Jean-Marc Aymes. Spécialisé dans la musique italienne du Seicento, ils vous feront redécouvir un répertoire qui ne finit jamais de révéler ses beautés et ses richesses. Après avoir parcouru les plus grands festivals : Montreux, Bruges, Nantes Ambronay, Concerto Soave sera en concert à Miami.
Le groupe sera présenté dans le cadre du Tropical Baroque festival qui aura lieu à Miami du 27 février au 5 mars.
Le 27 Février à 8pm
St Philip’s Espiscopal Church 1142 Andalusia Avenue Coral Gables, FL 33134
Tickets: http://www.ovationtix.com/trs/pe/7931785;jsessionid=F091770AFA83DD38153241D8F0F56D8C
Massacre à la Saint Valentin
Cher Nicolas
Ce dimanche 14 Février sera la quatrième fête de la Saint Valentin que je passe a New York, et à chaque fois, en compagnie d’un « boyfriend » différent, un vrai record ! Je pars déjà presque vaincue, je ne sais pas ce que je fais de mal pour toujours me retrouver seule, incapable d’avoir une relation sérieuse avec un Américain alors que j’approche de la trentaine. Quels sont vos conseils pour que cette Saint Valentin ne se finisse pas en massacre comme toutes les autres ?
Sophie, NY
Chère Sophie,
Mon premier conseil serait déjà de ne pas vous départir de votre sens de l’humour, vous en aurez besoin si l’un de vos désirs est de vivre une relation sérieuse avec un Américain. Au risque de donner un coup de sang à certains lecteurs, une relation franco-américaine est, en général, vouée a l’échec. Ce qui pourrait paraître comme un jugement léger et hâtif est hélas une triste vérité tant de cœurs ont été brisés en raison des nombreuses différences culturelles qui existent entre la France et les États-Unis. Le « dating » à l’Américaine, d’ailleurs intraduisible en français, en est la représentation absolue. Toutes les règles et les pièges que cela implique n’ont pas d’équivalent chez nous, il faut le vivre pour le comprendre.
Commencez par ne pas confondre votre «date» avec un de nos rendez vous galant. Le jeu dans lequel vous allez vous embarquer peut se comparer à un tour de montagnes russes émotionnelles, où montrer ses sentiments est une faiblesse et savoir lire entre les lignes une vraie qualité. Ne vous offusquez pas s’il vous demande de partager l’addition à la fin du repas, ne passez pas des nuits à vous demander comment répondre à ses textos tant ils sont énigmatiques, et cessez d’attendre des coups de fils promis qui ne viendront pas. Si tous ces messages codés qu’il vous lance d’une façon désinvolte vous laissent perplexe, apprenez-en la traduction une bonne fois pour toute : « I will see you soon », il ne veut plus vous revoir. « Let’s get in touch soon », bonne nouvelle, il veut vous revoir, mais c’est à vous de le contacter la prochaine fois. « You are too pushy » annonce généralement un énorme faux-pas, vous avez voulu le revoir trop tôt, et vous risquez de vous prendre en retour un « let’s touch base soon » qui vous envoie directement en prison sans passer par la case départ. S’il répond à vos actes de tendresse par un « you are too needy », c’est pour vous faire comprendre qu’il ne vous appartient pas encore, même si vous ne lui avez rien demandé. Et pour finir en beauté, s’il vous susurre à l’oreille le grand classique « I love you but I am not in love with you yet », accrochez vous, il prendra tout le temps qu’il lui faut pour vous jauger et vous comparer aux autres femmes qu’il voit en même temps que vous. Et oui, l’une des règles fondamentales du dating est que cela se conjugue au pluriel, surtout au genre masculin.
Bien sûr Sophie, je force le trait, mais l’esquisse est bien là. L’idée est d’être votre miroir pour que vous vous posiez les bonnes questions afin de découvrir les bonnes réponses qui sont en vous. Je vois souvent des femmes, des hommes et même des couples « mixtes » qui se retrouvent dans une impasse, incapable de gérer le fossé culturel et émotionnel qui existe entre les deux pays. Au lieu de continuer à vous taper la tête contre les murs en espérant qu’ils se brisent, il est préférable de prendre du recul et de regarder la situation telle qu’elle est, et non pas comme vous voudriez qu’elle soit.
Êtes-vous fatiguée de jouer un rôle qui ne vous ressemble pas ? Vous sentez vous perdue dans un jeu de piste dont vous ne voulez plus faire partie ? Que voulez-vous vraiment qu’il se passe dans votre vie ? Si vous voulez rencontrer quelqu’un proche de votre culture qui vous rendra heureuse, New York, ville cosmopolite par excellence, est l’endroit idéal pour cela. Si votre désir de sortir avec un Américain génère en vous tant de craintes, la partie est déjà à moitié perdue. Soit vous vous y prêtez de bonne grâce, l’humour et la dérision sont des outils efficaces pour cela, soit vous abandonnez l’idée de sortir avec un Américain qui a fait des règles du « dating » les seuls règles possible de rencontres. Mais quoi qu’il arrive, ne perdez surtout pas votre identité et ne reniez pas vos principes fondamentaux de vie. Jouer à contre-emploi, surtout lorsqu’il s’agit de votre vie personnelle, peut vous transporter dans une spirale de pensées négatives et ébranler la confiance que vous avez en vous-même.
J’ai connu, comme vous, des désillusions au travers de mes expériences de « dating ». Pour moi, l’amour n’a rien à voir avec gagner une bataille, bien au contraire, aimer c’est avant tout rendre les armes et s’avouer vaincu. J’ai donc très vite renoncé à l’espoir de vivre un jour une relation franco-américaine épanouie et équilibrée. Pourtant, et ironiquement, c’est bien dans une de ces relations que je suis aujourd’hui, et ceci depuis plus de six ans. Comme quoi, même pour un coach, il n’est jamais bon de faire des généralités.
Pour en savoir plus sur ce qu’est le life coaching avec Nicolas Serres-Cousiné, visitez www.monlifecoach.com