Accueil Blog Page 1788

Le Dallas Jones BBQ, sauce française

Au cœur du Greenwich Village, le Dallas Jones BBQ fait partie du décor. Les habitués s’arrêtent pour manger sur place ou prendre à emporter les spécialités du restaurant. Sam Bahri, aujourd’hui propriétaire de deux Dallas Jones BBQ, à Greenwich Village et à Brooklyn, est comblée. A Manhattan, les célébrités viennent en bigoudis commander leurs poulets, des gamins passent dire bonjour, Sam connaît tout le quartier. “Les voisins? c’est une famille”, nous explique-t-elle.
Le Dallas Jones BBQ est avant tout l’histoire d’une femme de courage et d’ambition. En effet, la vie de Sam Bahri est de celles qui basculent d’un jour à l’autre. A l’époque, elle travaille en France dans la finance pour une sociétè américaine et gagne bien sa vie. Mais le 11 Septembre 2001, elle perd son emploi en même temps que l’Amérique perd sa figure de proue. S’en suivent alors deux années de galère durant lesquelles Sam tente désespérément de retrouver un job. Par fierté, elle ne met personne au courant.
[ad#Article-Defaut]
Et puis un jour, c’en est trop, elle décide de partir… à New York, la seule ville “où on peut survivre en toutes circonstances” selon elle. Elle enchaîne les petits boulots, travaille sans relâche, s’acharne, que se soit dans un petit restaurant d’Harlem ou dans une boutique de lingerie. Plus tard, elle devient serveuse dans un Steak House à Union Square ; c’est la qu’elle va apprendre les ficelles du métier du restaurateur. Pour elle, cette expérience est une chance, un poste d’observation incroyable. L’idée de devenir propriétaire, c’est un fournisseur de pain qui lui suggère, il lui présente alors ses contacts. Il y a cinq ans, quand elle découvre ce petit restaurant de Greenwich Village (15 places assises), c’est loin d’être le coup de foudre – tout est à refaire – mais Sam Barhi va au bout des choses, et décide de tout rénover, notamment le menu.
Parlons-en du menu, ici aucun plat français, que des spécialités américaines. Connue dans le quartier pour ces ribs, ces wings, son poulet fondant, ses sandwiches et ses hamburgers et sa célèbre sauce barbecue, Sam est fière de proposer un menu entièrement américain. “Le barbecue est une cuisine de qualité. Pourquoi changer les habitudes culinaires des américains ? J’aurais beau mettre un filet de poisson poché au champagne ou un bœuf bourguignon, ce n’est pas ce que recherche ma clientèle”. Des Américains de l’Arizona se déplacent pour venir dîner et les Européens y découvrent la vraie cuisine américaine. Un conseil, laissez-vous tenter par les desserts avec l’authentique cheesecake à la gousse de vanille, le brownie, le gâteau de carotte ou encore la tarte au noix de pécan du Texas… Mais parmi tous ces plats, vous retrouvez la petite touche française dans les salades, les accompagnements (crème d’épinard, brocolis sautés) ou avec la sélection de vin…. Ici rien n’est compliqué, le plus important selon Sam “est que les gens se sentent bien”.
Les plus : Dallas Jones BBQ livre 7/7 jours, offre un service de Catering et propose aussi de privatiser le lieu, les euros sont acceptés!
Livraison a domicile sur http://www.dallasjonesbbq.com
Greenwich Village. 178 West Houston St. 212 333 3366
Brooklyn Heights. 87 Atlantic Ave. 718 855 5511
Plus d’infos: www.dallasjonesbbq.com

The New York Jewish Film Festival

0

Fondé en 1992, le New York Jewish Film festival est le fruit d’une collaboration entre le Jewish Museum à New York et le Film Society of Lincoln Center. Pendant 15 jours le NYJFF vous propose un programme varié, composé de documentaires, courts- métrages, et avant-premières. Cette année parmi les 20 films diffusés 3 sont de réalisateurs français.
– Einsatzgruppen : the Death Brigdes /Les commandos de la mort by Michael Prazan (2009), 20 Janvier à 6.30 pm.
-Leon Blum : For All Mankind by Jean Bodon (2009) . Le 18 janvier  à 12.30 pm,  19 Janvier à 8.45 pm, 20 Janvier à 3.30 pm.
-Ultimatum de Alain Tasma (2008), 20 Janvier à 1.00pm et 6.15 pm.
Du 13 au 28 Janvier
Voir le Programme Complet: www.filminc.com ou http://www.thejewishmuseum.org
Adresse: Walter Reade Theater, West 65th Street, between Broadway and Amsterdam Ave . Additionnal screenings at the Jewish Museum.
Prix: $11-$7  En vente dès maintenant: www.filmlinc.com

Six Samedis avec John Scott et Louis Vierne

John Scott, organiste et directeur de musique à l’Eglise Saint Thomas jouera les six symphonies pour orgue du célébre compositeur français, six samedis consécutifs. Louis Vierne fait parti des plus grands organistes et compositeurs du 20ème siècle, ses compositions reflétent l’architecture de Notre-Dame de Paris où il fut l’organiste principal pendant plus de 30 ans. L’ Eglise Saint Thomas de New York fournit le cadre idéal pour découvrir John Scott et les compositions de Louis Vierne.
Saint Thomas Church Fifth Avenue at 53rd Street
Prix: gratuit, donation recommandée
Samedi 9 Janvier au Samedi 13 Février à 4pm

Magali Léger au Merkin Concert Hall

Elle est la star montante du monde de l’opéra. Avec sa voix de soprano, elle interpretera les oeuvres de Beethoven, Mozart et Joseph Bologne. Charmante, joyeuse, spontanée, la où elle se produit,  Magali Léger récolte des éloges. Son répertoire varie entre Rameau, Offenbach, Schoenberg ou encore Reverdy… Ce concert au Merkin Concert Hall marquera un tournant dans sa carrière.  C’est la première fois qu’elle foulera les planches d’une scène new yorkaise et que les airs rares de Saint Georges dépasseront les frontières françaises.
Programme:
Bologne: L’amant Anonyme: Ouverture and Two Arias
Mozart: Concert Aria: Voi avete un cor fedele, K.217
Beethoven: Symphony NO.3 in E-Flat Major OP.55 “Eroica”
Adresse: Merkin Concert Hall 129 West 67th Street NYC
Prix:  $50 / Seniors et Etudiants $30

Olivier Haligon et ses artistes

Il a de qui tenir! Olivier Haligon est l’arrière petit-fils de Louis Haligon, qui a participé à l’agrandissement de la statue de la Liberté aux côtés d’Auguste Bartholdi. L’atelier de production d’œuvres d’arts transmis de père en fils depuis quatre générations a travaillé avec les plus grands : Miro, Dubuffet, Cesar, Niki de Saint Phalle, Arman, Diego Giacometti. A Miami depuis onze ans, Olivier Haligon perpétue la tradition familiale en tant qu’ingénieur de l’art.
Ingénieur de l’art, kezako?
Je suis complémentaire avec le sculpteur, j’apporte le côté ingénierie et technique. J’ai une formation Maths Sup Maths Spé,  plus une école du Groupe Centrale. J’ai vraiment un rôle de confiance, de conseillé auprès des artistes. Ils viennent me voir avec un projet et  ne savent pas toujours comment le réaliser techniquement, à moi d’apporter les meilleures solutions, soit avec des résines, des polyesters ou de l’acier.

Quels sont les plus beaux projets sur lesquels vous et votre famille avez travaillé ?

Mon arrière grand-père était le chef d’atelier de Bartholdi, et a participé à l’agrandissement de la Statue de la Liberté à New York et à Paris. Il a agrandi L’Archer d’Antoine Bourdelle, il a également travaillé pour Carpeaux, Volti et Rodin. Jusqu’à César, ma famille faisait des agrandissements ou des réductions pour faire des bronzes  principalement pour les monuments commémoratifs des différentes guerres. A partir des années 60, César a dit à mon père avec son bel accent  : « Robert, t’es con tu devrais faire de la résine, c’est avenir !». Il s’est donc lancé avec César à faire des œuvres en résine, comme le pouce, le sein, la main etc. Les polyesters stratifiés et les silicones qui venaient d’apparaitre sur le marché ont complètement révolutionné notre façon de travailler. Dubuffet est devenu un de nos plus gros client. Nous avons travaillé avec Miró, Nikki de Saint-Phalle, Giacometti, Botero, Arman, Raymond Masson, François-Xavier Lalanne.
Pour pour les artistes contemporains ?
Hervé di Rosa est maintenant notre premier client connu plus jeune que moi. Nous travaillons aussi avec Télémaque, Jean-Pierre Raynaud et Rafael Barrios dont vous pouvez voir une grande sculpture à Sunny Isles. Je travaille dans le monde entier, notamment avec le designer hollandais Marcel Wanders, avec lequel nous avons fait une partie de l’hôtel Mondrian à Miami.
Pourquoi avoir décidé de délocaliser votre atelier à Miami ?
Maintenir une entreprise d’artisanat en France est quasi impossible. Il y a onze ans, j’ai pris la décision de déplacer mon entreprise à Miami. Yann Quillien mon plus fidèle collaborateur m’a suivi, nous travaillons toujours ensemble. En France, il y a beaucoup trop de paperasserie pour les artisans. Plus de la moitié des entreprises dans ce domaine ont fait faillite. Et puis Miami c’est parfait, lorsqu’on a fini de travailler, on est en vacances ! C’est également un choix stratégique que je ne regrette pas, j’ai un métier international. De Miami, je peux aller partout. Lorsque je suis arrivé, ça m’a rappelé New York dans les années 70. C’était bien avant que Art Basel Miami n’existe, j’étais certain que cette ville allait se développer.
Est-ce que le business de l’art s’est ralenti depuis la crise ?
Très légèrement, j’ai peut-être une baisse de 2-3% mais je ne sais pas si c’est vraiment lié. Mon carnet de commandes est rempli en général trois mois à l’avance. Je pourrais développer plus, mais chaque œuvre d’art est unique et demande beaucoup de temps et d’attention.

Charlotte Gainsbourg en live à New-York

Charlotte Gainsbourg présentera son splendide second album IRM, en collaboration avec Beck,  à New York le 19 et 20 Janvier au Bell House. Cet album très personnel doit son titre aux nombreux IRM passés par la chanteuse suite à un accident vasculaire cérébral. Ces deux dates marquent le début de sa tournée.
Mardi 19 et Mercredi 20 Janvier
Bell House, 149 7th Street, Gowanus, 718-643-6510
Prix : $25, $30 le jour même.

Il dessine le tout New York, littéralement

« C’est drôle, les gens marchent vite aujourd’hui ». Ce vendredi, Jason Polan squatte le banc du Mercer Hotel à hauteur de Prince Street, et griffonne au stylo noir les pages blanches d’un carnet à dessin. « C’est peut être le sale temps qui les rend si pressés ». Il commence à les connaître, ces milliers d’inconnus qui grouillent les rues donnant à New York sa dynamique si enivrante. Depuis mars 2008, cet artiste de 27 ans, originaire du Michigan s’est mis martèle en tête de dessiner toutes les personnes de New York. Toutes ? « S’il faut que j’y passe le reste de ma vie, alors je le ferai ».
Des gens, il en dessine en moyenne une centaine par jour.  Au musée, dans le métro, au restaurant ou à un croisement de rue, Jason trouve partout matière à crayonner.  Son trait est rapide, énergique et souvent stylisé. Il ne prétend  nullement faire plus que de simples croquis. Juste une silhouette, un profil, une posture qui soudain détournent son regard. Très vite, il s’empare de l’instant, aussi rapidement qu’un photographe de mode. Puis tourne la page, passe du stylo au crayon, jette un coup d’œil à droite et c’est à gauche qu’il détecte sa nouvelle cible. Ses dessins font penser à des croquis d’audience. Lui-même se compare à un dessinateur de justice. Ou de presse. D’ailleurs il travaille parfois pour le New York Times et ses portraits ont déjà illustrés les pages du Metropolis Magazine et du New Yorker.
Ce qu’il cherche ? Vivre avec les gens, « interagir » avec eux en faisant ce qu’il aime, dessiner. Il précise même « ça n’est rien de très profond ou philosophique». Ca, c’est lui qui le dit… A l’université, Jason a étudié l’art et l’anthropologie. Sur son blog, il signale « Il est possible que je vous dessine un jour sans que vous le sachiez ». C’est sa manière à lui de partager. Mieux, il accepte même de forcer un peu le hasard pour les impatients qui, séduits par le projet, ne se seraient pas encore vus sur sa galerie virtuelle. Il suffit de lui fixer un rendez-vous précisant par email adresse et heure, se décrire brièvement, mais ne jamais espérer lui offrir un café. Deux minutes (il ne demande pas plus) pendant lesquels on cherche  vainement l’artiste, avant de reprendre sa route, bredouille. Et de brûler de vérifier que son portrait soit bien posté online le soir venu !
« Mon but n’est pas de gagner de l’argent ». Voir ses dessins exposés ou recevoir un Guinness World Record non plus. Lui veut que les personnes qu’il croise à New York apprécient son travail. La foule new yorkaise lui a inspiré un défi, ce projet serait une façon de l’en remercier. Quand on lui demande ce qu’il a appris sur les New Yorkais depuis qu’il a commencé, Jason Polan n’invente rien « Je ne peux pas dire que tout cela me permet de connaître les gens ici, parce que l’interaction que j’établie avec eux est bien trop rapide. Mais j’ai pu voir à force que les New Yorkais se déplacent vraiment vite d’un endroit à l’autre de la ville ! ». Mais en changeant d’endroits trois à quatre fois par jour, ne négligeant aucun borough de la ville, l’artiste est surpris de constater autant de ressemblances chez les gens. Du quartier d’affaires à Williamsburg, les personnes d’un même quartier « portent le même pantalon et ont la même coupe de cheveux ».
Every Person if New York n’est pas son premier projet artistique. En 2005, Jason avait dessiné tous les objets d’art que l’on pouvait voir au Moma entre le 19 et le 31 Janvier 2005. Cela a donné « Every piece of art in the Museum of Modern Art Book”. C’est aussi aidé des visiteurs du Moma, dans la boutique du second étage, qu’il a réalisé sur plusieurs jours un livre illustré de 500 pages appelé « The Ream Project ». Il conviait les gens à dessiner avec lui. « J’aime les choses qui sont possibles ici. J’aime interagir avec les gens qui font des choses intéressantes ».
Site de Jason Polan

Louis Malle au Film Society du Lincoln Center

Le film Society du Lincoln Center commence l’année avec une célébration de Louis Malle. Le festival inclut la projection du film Les Amants, qui a fait scandale aux Etats-Unis au moment de sa sortie en 1958. Dans le procès Jacobellis v. Ohio, le propriétaire d’une salle de cinéma a reçu une amende $2500 pour obscénité. La décision remontée à la Cour Suprême a finalement été révoquée par la cour qui a jugé que le film n’était pas obscène et devait être par conséquent protégé par la constitution. Le festival inclut aussi My dinner with André suivie d’un question-réponse avec l’acteur Wallace Shawn le 6 Janvier.
Au Walter Reade Theater (The Film Society of Lincoln Center ) 165 W. 65th St. (premier étage)
Le pass valable pour 3 films est à $27 ($18 pour les membres et étudiants/$21 pour les seniors) Pour une séance seule, $11 ($7 pour les membres et étudiants et $8 seniors)
The Fire Within / Le Feu Follet
Mercredi 6 Janvier à 2pm
The Lovers / Les Amants
Mercredi 6 Janvier à 4:15pm
Murmur of the Heart / Le Souffle au coeur
Mercredi 6 Janvier à 9pm
My Dinner with Andre
Mardi 5 Janvier à 2:30pm
Mercredi 6 Janvier 6:15pm
Jeudi 7 Janvier 1pm
Vanya on 42nd Street
Jeudi 7 Janvier à 3:15pm

Débat sur l’identité nationale : « Les Etats-Unis sont passés par là »

French Morning : Quel regard portez-vous sur le débat actuel sur l’identité nationale voulu par le Président Sarkozy?
Tom Bishop: Pour l’instant, le climat est pourri. Je regrette que ce débat soit devenu un enjeu politique. Aujourd’hui, en France, il n’est même plus question du fond mais de la forme : c’est désormais le débat lui-même qui est remis en cause, et non plus les idées. J’espère que le climat va se détendre car tout sujet vaut la peine d’être examiné objectivement.
FM : Quel parallèle dressez-vous entre la manière dont les Français et les Américains réfléchissent à leur identité ?
TB : Aux Etats-Unis, la question de l’identité nationale se pose et s’est toujours posée. Et, de la même manière qu’il n’y a pas de consensus sur ce que signifie « être Français », personne ne peut se mettre d’accord sur ce que signifie « être Américain ». Pendant des siècles, le « melting pot » américain a fonctionné : est Américain celui qui prend la nationalité américaine tout en gardant ses origines de Polonais, ou d’Italien, etc… Dans ce modèle, il n’y a pas de contradiction entre ces différentes appartenances. Aujourd’hui, ce « melting pot » ne fonctionne plus. Les minorités ont commencé à afficher leur différence. Ces dernières années, de nouveaux immigrés sont arrivés aux Etats-Unis. Aujourd’hui, le défi pour le pays provient de l’importance de la population hispanique, qui représente un tiers de la population, soit bien plus que la communauté musulmane sur laquelle se focalise le débat sur l’identité en France. D’ailleurs, les non-hispaniques seront en minorité en 2050 aux Etats-Unis, selon les démographes. Une situation inimaginable il y a quarante ans. Et pourtant, cela va se faire mathématiquement.
La France aussi a changé : elle est un pays multiracial. Il faut donc qu’elle se conçoive autrement. Il y a et aura des grincements car on ne peut pas changer sa façon de penser du jour au lendemain.
FM : En tant que francophile, avez-vous une idée de ce signifie « être Français » au 21eme siècle ?
TB : En tout cas, je sais que ça ne peut plus être « nos ancêtres les Gaulois » car une grande partie des Français n’ont pas les Gaulois pour ancêtres. Il me semble que cette dimension « gauloise » fait partie de l’identité nationale de la France mais ne la résume pas. Les Français d’aujourd’hui ont de nombreux ancêtres, notamment en Afrique. Ce lien avec l’Afrique provient d’un passé colonial peu flatteur pour la France. Mais tous les pays occidentaux, les Etats-Unis y compris, ont un passé. Il faut l’assumer et aller au-delà. Ca peut se faire. Je suis personnellement très impressionné par la manière dont les jeunes Allemands ont réussi à faire face au passé de leur pays. Pour moi qui suis né en Autriche, juif, les Allemands étaient les ennemis : ils m’ont chassé de mon pays, ils m’auraient tué. Aujourd’hui, je leur tire mon chapeau. Il me semble que la France, dont la devise est « Liberté, Egalité, Fraternité », pourrait mieux faire face à son passé colonial et à son passé vichyssois. Passé que le Président Chirac avait commencé à assumer en reconnaissant dans un discours le rôle de l’Etat français dans la rafle du Vel d’Hiv.
FM : Pourquoi est-il aussi difficile pour la France de reconnaitre qu’elle est une nation multiraciale ?
TB : Reconnaitre que l’Autre est Italien, Polonais ou Juif n’est pas la même chose que de reconnaitre qu’il est Maghrébin ou Sénégalais. Lors des premières vagues d’immigration, les Français avaient affaire à des gens qui étaient « comme eux ». Or l’immigration d’aujourd’hui est composée de gens qui ne sont pas « comme eux ». Pour les jeunes aujourd’hui, c’est moins difficile à admettre que pour la génération précédente. D’ailleurs, le fait qu’il y a de plus en plus d’unions mixtes facilite beaucoup les choses. Le métissage dans la France profonde, qui était hier inconcevable, parait aujourd’hui possible. C’est une question de temps. Entretemps, il y aura des moments difficiles. Il faut tout faire pour calmer le jeu parce que, comme toujours, certains voudront attiser la braise.
FM : Un Américain, habitant d’un pays multiracial, peut-il comprendre le débat qui se déroule en France ?
TB : C’est difficile mais ca ne devrait pas l’être car si l’Amérique a fait beaucoup de progrès en 25 ans, ce qui est très peu de temps, elle doit se rappeler qu’elle est passée par là. C’était même pire que ça : la situation des noirs en Amérique était terrible. Malgré la guerre de Sécession, les pratiques ségrégationnistes ont perduré jusque dans les années 50 dans le sud du pays.  Elles ont été éliminées grâce à l’action de la Cour Suprême. En France, la justice ne jouant pas ce rôle, celui-ci doit donc échoir aux gouvernements, quelque soit leur couleur politique.

La Nouvelle-Orléans drague les touristes français

« Nous souffrons d’un problème d’image et cela est injuste”, expliquait Kim Priez,  vice-présidente du tourisme pour la Nouvelle-Orléans au cours d’une conférence tenue cet automne pour la presse étrangère.  Doté d’un budget de marketing de 3,2 M$, le groupement Southcoastusa qui regroupe quatre états qui ont souffert des ouragans (Alabama, Louisiane, Mississipi, Floride) a entrepris une campagne pour cibler avant tout la clientèle internationale.
Pour plaire aux touristes français, la Nouvelle-Orléans et d’autres villes comme Mobile (Alabama) entendent capitaliser sur l’héritage français. « Au XIXe siècle, la ville était surnommé la “Nouvelle Paris”, émerveillant les visiteurs avec son chic parisien, ses restaurants fabuleux et sa culture sophistiquée», note Kim Priez. Avant Katrina, les Français représentaient 10% des touristes internationaux. Si les chiffres récents ne sont pas disponibles, Kim Priez déplore que le nombre de Français ait baissé considérablement depuis l’ouragan. La crise s’est ajoutée, ruinant les espoirs d’une ligne directe entre Paris et la Nouvelle Orléans (les connections se faisant à Atlanta, New York et Houston).
La Nouvelle-Orléans a attiré près de 7,6 millions de visiteurs en 2009 et la ville table sur 7,8 millions en 2010, un chiffre toujours en baisse par rapport à l’avant Katrina (10,1 millions en 2004). Mais elle ne manque pas d’atouts. Depuis que Brad Pitt s’est investi dans la reconstruction de la ville avec son association Make it home, les maisons construites par son association sont une attraction supplémentaire pour les touristes. «Brad Pitt est un ambassadeur formidable pour la Nouvelle Orléans », s’enthousiasme Kim Priez.
La ville a aussi un projet d’extension du musée de la guerre civile de $300M, plus d’un millier de restaurants (contre 805 avant Katrina), de nouveaux hôtels. Le fameux hôtel Roosevelt a été refait à neuf, tandis que le Hyatt, situé à côté du Superdome qui avait été inondé pendant l’ouragan de 2005, rouvrira en 2011.
L’industrie du cinéma a découvert ce nouvel Eldorado grâce à des abattements fiscaux. La ville peut ainsi désormais compter sur la princesse Tiana, l’héroine du dernier film d’animation de Disney The Princess and The frog. « Nous nous réjouissons de la manière dont la ville est représentée dans le film. Nous avons travaillé avec les studios Disney pour promouvoir le film auprès de nos visiteurs potentiels.» Autre signe de dynamisme, l’industrie du mariage en hausse de 20 %, rapporte Kim Priez.  La ville est désormais bien lotie pour les mariages : des fleuristes aux hôtels. Brad Pitt ne fait pas partie du package.

La France débat et Paris s'éteint

Alors que pour le gouvernement français le débat sur l’identité nationale est “un moyen pour les citoyens de faire le bilan sur ce qu’ils sont et la place de la France dans le monde”, Voice of America ironise en précisant que proposer et participer à ce débat est déjà une “preuve de votre identité”, car nous seul avons l’amour des discussions.  Selon le journaliste, la France a changé de visage avec l’immigration: “on croise des femmes voilées, le couscous est devenu le repas préféré des français et des mots comme “toubib” épicent la langue française”.
Avant Noël, le Washington Post s’inquiétait de “la tension grandissante” chez les Musulmans français en raison du débat sur l’identité nationale. Revenant sur la profanation de la Mosquée de Bilal à Castres (deux oreilles de cochons et un groin avaient été retrouvés sur la porte avec les inscriptions “Pouvoir Blanc” et la “France aux Français”), le journaliste s’inquiète de voir la France ouvrir “une boîte de Pandore Raciale“. La France est “de plus en plus mal à l’aise avec ses plus de 5 millions de musulmans”. Entre le débat sur l’identité nationale, le vote d’une commission parlementaire pour l’interdiction de la burqa, ou encore des idées controversées comme l’interdiction des drapeaux étrangers lors des mariages et les déclarations d’ André Valentin qui pense “que la France va être bouffé par l’immigration” le ton monte et encourage la montée d’extrémistes. Cette situation pour le journaliste devient presque “incontrôlable” et ne “trouve toujours pas de solution”.
Le Conseil Constitutionnel Français a rejeté une taxe sur les émissions de carbone pourtant fortement soutenu par notre Président. Le New York Times s’étonne du refus de ce projet qui selon le conseil “contenait trop de dérogations pour les pollueurs”. Le quotidien y voit la “un véritable coup dur pour Nicolas Sakorzy” qui cherchait à “redorer son image verte au niveau international”.
Le Canadian Press s’inquiète de l’état de notre chère Capitale. D’après le journaliste Paris serait en train de devenir la “Capitale européenne du Sommeil”. Malgrès la tentative du gouvernement de laisser ouverts les bars et boites jusqu’à 7h de matin les fêtards émigrent vers d’autres villes européennes: “Les policiers stoppent toujours les fêtes, pour tapage nocturne, éclairage ou autres…“. Une pétition signée par 14000personnes, circule sur internet pour demander aux autorités une législation plus claires et des subventions pour l insonorisation.
En cette fin d’année, le Washington Post s’intéresse au champagne. Selon le quotidien, “la crise profite aux fêtards” avec la baisse considérable du coût de notre boisson préférée.  On peut maintenant s’offrir une bouteille pour moins de 14$ et même les grandes marques ont suivi le mouvement.  Le journaliste reste tout de même prudent sur cette réduction par peur de voir le champagne “perdre son prestige”.
Le Time s’étonne que la France ait aussi bien pris il y a 3 ans l’interdiction de fumer et se dit même “choqué”. Mais pour  le journaliste “un retour de bâton était inévitable”, à cause du manque d’inspection de nombreux établissements ignorent la loi et se retouvent très vite enfumés. Le Time peint alors, le tableau d’une société française rebelle où “certains allument même leurs cigarettes dans les stations de métro”.
ABC News rend hommage au “Baron de la beauté” Yves Rocher décédé à 79 ans samedi 26 Décembre. Le journaliste regrette ce grand industriel français, créateur et directeur de la marque Yves Rocher et qui fut le pionnier de l’utilisation des plantes dans les produits de comestiques, inspiré par les herbes et les plantes de sa région natale la Bretagne.

Cirque Barnum avec le spectacle: “Zing Zang Zoom”

8 Janvier à 7:30pm
Un vrai spectacle de cirque, avec des clowns, de la magie, des éléphants, de magnifique tigres du Bangales, des chevaux etc. Spectacle pour enfants et adultes tous âges.
Tickets: de $16 à  $95
http://www.ringling.com/
American Airlines Arena
601 Biscayne Blvd