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Victor Wembanyama, dans les pas de Tony Parker à San Antonio

C’est un événement dont seul le sport américain a le secret. La NBA a organisé le 16 mai à Chicago la « Draft Lottery », un tirage au sort réunissant les 14 plus mauvaises équipes de la saison, avec à la clé, la possibilité de recruter les meilleurs espoirs du basket pour se renforcer. Et à ce petit jeu de hasard digne de l’EuroMillions, ce sont les San Antonio Spurs qui ont décroché le premier choix, leur permettant ainsi de recruter le Français Victor Wembanyama à la draft qui aura lieu le jeudi 22 juin à Brooklyn.

Victor Wembanyama, un talent «unique»

Cet événement avait lieu en deux temps avec d’abord un tirage au sort à l’abri de tous les regards dans une pièce close, suivi par l’annonce officielle devant les caméras de la chaîne ESPN. « Woo-Hoo! Let’s go! », a d’abord réagi le grand patron des Spurs Peter John Holt sur la scène, avant de répondre aux questions des journalistes. « Notre avenir s’annonçait déjà brillant, désormais on peut viser la lune. Victor Wembanyama est un talent unique ». Les médias américains étaient également en extase au moment du résultat final. La veille, le journaliste star d’ESPN Adrian Wojnarowski nous confiait que cette loterie était la plus attendue de l’histoire. « On n’a jamais vu un prospect comme Victor Wembanyama. Il va non seulement changer sa franchise, mais peut être la face de la NBA comme personne ne l’a fait avant lui ».

22 ans après Tony Parker

L’histoire est belle puisque Victor Wembanyama (19 ans) devrait marcher dans les pas de son illustre aîné tricolore, Tony Parker, à San Antonio. L’ancien capitaine des Bleus avait été drafté en 2001 chez les Spurs, où il a passé 17 ans et gagné quatre titres de champions en 2003, 2005, 2007 et 2014. « Je veux gagner une bague de champion dès que possible. Préparez-vous », a déclaré « Wemby » dans la soirée, lui qui a suivi la loterie à la télévision en France avec sa famille et de nombreux amis.

À San Antonio, le jeune talent français retrouvera Gregg Popovich (74 ans), sans doute le meilleur entraîneur de l’histoire de la NBA. De quoi progresser dans le meilleur environnement possible. « Il devait partir à la retraite, mais je pense qu’il va rester quelques années de plus. San Antonio est l’endroit parfait pour Victor, c’est un petit marché, une petite ville, à l’image de là où il a grandi en France (Le Chesnay en Île de France) », a commenté Tom Orsborn, correspondant local pour le San Antonio Express-News.

Victor Wembanyama (2,21 m) devrait être le troisième first pick de l’histoire de la franchise texane, qui avait pu recruter deux autres intérieurs en 1987 et 1997, respectivement David Robinson et Tim Duncan. Le Français espérera poursuivre l’héritage laissé à la fois par Tony Parker et ces deux pivots légendaires des Spurs. Une tâche ardue mais loin d’être impossible pour celui que tout le monde annonce comme la nouvelle star du basket américain et mondial.

Événement : Journée golf avec la French American Academy (New Jersey)

[Agenda partenaire]

Rendez-vous le 5 juin 2023

La French American Academy organise une journée golf le 5 juin 2023, au Knickerbocker Country Club à Teaneck, NJ, au profit de l’enseignement du bilinguisme.
Préparez votre swing !
Rejoignez-nous lors d’une journée de golf et de cuisine française fournie par Cuisine Solutions, Cuisinery Food Market, avec le soutien de l’Académie Culinaire de France ! Par ailleurs, d’extraordinaires vins seront fournis par Millesima.

Tarifs

Le pass journée avec accès général comprend le déjeuner, 1 green fee, le dîner et de nombreux prix à gagner ! L’enregistrement se fait à 11h00. Tarifs :

  • 600$ par personne pour l’accès général
  • 4 000$ par entreprise sponsor : comprend 4 green fees, l’affichage sur le terrain du Knickerbocker + 1 trou sponsorisé.
  • 1 000$ pour le parrainage d’un trou seulement
  • 1 500$ pour le plus long drive, le plus proche du drapeau et le drive le plus droit
  • 190$ pour le cocktail et dîner seulement (18h00 – 21h00)

Tous les bénéfices seront reversés à la French American Academy, Englewood, NJ. Des sponsors sont disponibles, renseignez-vous au 908-759-7565 ou sur le site de l’événement.

Cheffe Sophie: La culpabilité des conjoints d’expat quand ça ne va pas

L’écrivain Antonio Tabucchi a dit : « La culpabilité est un sentiment irrationnel, le sentiment d’être responsable de tout le mal du monde. Le remords, lui exprime une nostalgie, le regret de ce qui aurait pu être et n’a pas été. » Sophie, elle … elle se sent coupable.

Alors qu’elle adore sa vie Lyonnaise, une vie sociale, épanouissante et excitante, Sophie décide de partir vivre à l’étranger avec son mari et leurs deux enfants. Une fois sur place, elle découvre cette nouvelle vie américaine qu’elle attendait avec impatience. Au début, elle doit mettre entre parenthèse sa carrière. Elle s’investit alors à la maison pour installer tout le monde et recréer le cocon familial. Elle donne aussi de son temps à l’école de ses enfants pour vivre cette nouvelle aventure à fond.

Sauf que, ses efforts pour recréer son cercle social ne l’amènent pas au succès espéré. Alors quand tout se calme, Sophie se sent seule. S’est-elle un peu oubliée en chemin ? Possible.

S’empare d’elle alors un nouveau sentiment : la culpabilité. Elle est conjoint suiveur en expatriation, et vu de loin, elle a tout pour être heureuse : une jolie maison, une belle famille avec qui elle découvre ce pays-continent où elle s’est installée. Les autres comprendront-ils son mal-être ? Pourtant elle l’aime cette nouvelle vie.

Dans ce nouvel épisode de French Expat, on explore l’ambivalence des sentiments qui s’emparent des conjoints suiveurs : le bonheur de l’expatriation couplé à la solitude et la culpabilité de ne pas se sentir complètement à sa place.

French Expat est un podcast de French Morning qui raconte les parcours de vie des français établis hors de France. Retrouvez-le sur toutes les plateformes d’écoute : SpotifyApple PodcastDeezerGoogle PodcastPodcast AddictAmazon Music. Cet épisode est raconté, produit et réalisé par Anne-Fleur Andrle, habillé et mixé par Alice Krief.

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[Vidéo] Découvrez comment investir dans l’immobilier aux USA facilement avec LandQuire

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Cinéma: le retour des films en plein air à Los Angeles

Tradition largement suivie à Los Angeles, la saison des cinémas en plein air démarre en ce mois de mai. Ils investissent sites et parcs historiques de la ville, rooftops et terrasses perchées entre les gratte-ciel. French Morning vous dévoile les spots d’exception pour vous faire une toile en pleine immersion.

Cinespia, les grands classiques au cimetière

Depuis un peu plus de 20 ans, Cinespia organise des projections de films dans les sites historiques de Los Angeles, ainsi du site le plus courtisé, le Hollywood Forever Cemetery (et aussi à Downtown, Los Angeles Historic Park et The Greek Theatre). Le cimetière des stars, véritable parc paysager comptant lacs, prairie, cygnes et paons en liberté, et où sont enterrées Jayne Mansfield, Rudolph Valentino et même Joe Dassin, déploie son grand écran à partir du 19 mai, démarre par un set de DJ avant la projection de classiques : « Le Seigneur des Anneaux » en soirée d’inauguration, suivi de « Mrs Doubtfire » le 26 mai et « Dix bonnes raisons de te larguer » le 27 mai. Une trentaine de films sont au programme cette saison. Conseil : ramener ici couvertures, oreillers, pique-nique et bières pour passer la soirée, compète d’apéro en vue. Tarif : 22 $. Programme et billets.

Rooftop Cinema Club, perché en immersion

En version terrasse privée au 4e étage d’un immeuble de Dowtown LA ou perché au 5e étage de l’Arts District, le Rooftop Cinema Club projette tout l’été à Los Angeles les films culte américains, comédies potaches et films du moment (« Everything Everywhere All at Once » le 14 mai, « Retour vers le futur le 17 mai », « Ratatouille » le 21 mai, « Shrek » le 3 juin, « A star is born » le 3 juin, « E.T » le 2 juillet). La maison sert les transats pour tout le monde (version duo pour les couples), le menu du jour et des glaces à qui veut, et, particularité de l’événement, fournit à tous les spectacteurs un casque audio pour vivre le film en pleine immersion. Conseil : arriver tôt pour le meilleur transat, le principe de la maison étant celui du premier arrivé, premier servi. Tarif : de 16,50$ la location du transat à 22,50$ avec transat luxe et pop-corn. Programme et billets.

Street Food Cinema à Los Angeles.

Street Food Cinéma, food et block busters

C’est désormais une tradition à Los Angeles. Le festival Street Food Cinema vient de lancer sa douzième saison de films en plein air. Pendant 4 mois, l’événement, qui se déroule sur plusieurs sites – dont les pelouses du Autry Museum à Griffith Park, celles du Los Angeles State Historic Park et du Will Rogers State Historic Park à Pacific Palisades – projettera chaque semaine quelques pépites du cinéma américain, ainsi de « Ghost World » (le 27 mai), « Fight Club » (le 3 juin), « Do the right thing » (le 17 juin), « La La Land » (le 1er juillet) ou encore « Dirty Dancing » (le 26 août). Outre la venue de nombreux DJ et chanteurs avant les projections, Street Food Cinema réunit sur place une sélection de Food Trucks toujours bien choisis, allant du burger à la pizza, aux ailes de poulet et crèmes glacées. Tarif : à partir de 25$. Programme et billets.

Melrose Rooftop Theatre, le plus fancy

Quartier West Hollywood, au croisement de Melrose et La Cienega, en plein carrefour du shopping de Melrose Avenue, le restaurant E.P & L.P compte un rooftop avec vue sur le Pacific Design Center (là où s’est notamment déroulé le dernier défilé Versace), réservé à une cinquantaine d’invités seulement, tous conviés à se vautrer dans ses beanbags (genre de fauteuils à mémoire de forme) et à venir regarder quelques grands classiques du cinéma et nouveautés. Entre autres : « Terminator » le 19 mai, « Dune » le 26 mai, « Top Gun : Maverick » le 29 mai… Comme au Rooftop Cinéma Club, chaque spectateur reçoit un casque sans fil. Côté cuisine, la maison livre à chaque fauteuil le menu qu’il souhaite, des options allant de la bouteille de champagne à la planche de charcuterie en passant par la réservation au restaurant Bombo au deuxième étage. Tarif : de 25 à 199$. Programme et billets.

Hollywood Bowl, films en musique

Inratable au Hollywood Bowl, le temple des grands concerts à Los Angeles, les movies nights ajoutent à la projection de films de légende, la musique de l’ensemble philarmonique de Los Angeles. À voir « Harry Potter » le 24 juin, « 2001, L’Odyssée de l’Espace » le 3 août, dont chaque passage du film en musique est joué en synchronisation par l’orchestre. Tarif à partir de 29,50$. Programme et billets.

Et aussi :

Les rooftop movies du Montalbán Theatre à Hollywood avec transats, casques et au programme : « Sunset Boulevard » le 20 mai, « Casino » le 21 mai, « Full Metal Jacket » le 27 mai… Tarif : 28$. Outdoor Movie Night à Jamaica Bay Inn, ambiance pelouse, plage et cinéma en plein air tous les dimanches à Marina del Rey avec « Jumanji » le 25 mai, « Mama Mia » le 4 juin, « L’école du rock » le 2 juillet… Gratuit. Outdoor Movies dans les jardins du Skirball Cultural Center, dans les montagnes de Santa Monica (non loin du Getty) avec « Vacances romaines » le 9 juin, « Le Train sifflera trois fois » le 23 juin, « Nos plus belles années » le 7 juillet… Tarif à partir de 20$.

Sharon Stone participera au premier gala des Elles Collective à Los Angeles

Vente aux enchères, champagne, red carpet et donateurs… Jeudi 18 mai, le réseau de business women francophones The Elles Collective organise son premier gala à la résidence de France de Los Angeles, à Beverly Hills. Un événement chic organisé sous le patronage de la consule, Julie Duhaut-Bedos, en présence d’une invitée d’honneur, l’actrice Sharon Stone, comme l’ont annoncé les Elles ce mercredi 17 mai sur leur compte Instagram.

“Nous sommes très honorées d’avoir le soutien de cette actrice oscarisée, une femme indépendante, une battante, qui cultive un lien particulier avec la France ” se réjouit Claire Arnaud-Aubour, membre des Elles, qui a orchestré la communication autour de l’événement avec son agence SpLAshPR Agency. Le but du gala : soutenir ces femmes françaises ou francophones qui lancent leur business aux États-Unis. Une centaine de billets ont été mis en vente au prix de 180$ sur le site Internet des Elles, où un appel aux sponsors et aux dons a été lancé en amont du gala.

Visibilité et levée de fonds

« En vendant des billets à ce prix élevé, notre but n’est pas d’organiser une soirée pour nos membres mais d’attirer des donateurs extérieurs à notre communauté, insiste Nadine Teboul, à la tête du Chapter de Los Angeles, qui pilote la soirée. Nous aimerions faire venir des Américains francophiles, qui sont les principaux clients des Elles », explique la décoratrice. Cours de boxe, stage de voile, photographies, livres, ĝateaux… Les lots mis en vente lors du cocktail, pour la plupart donnés par les Elles pour une valeur de 10.000$, reflètent leurs talents.

Pour la jeune association, en forte expansion depuis sa création par Karine Hervouet il y a 4 ans dans la région de LA, l’enjeu est double : gagner en visibilité et lever des fonds. « Nous rassemblons 108 membres à travers les États-Unis et de nouvelles recrues nous rejoignent tous les mois, mais nous restons encore confidentielles, reconnaît Céline Amilien, la dynamique présidente des Elles, basée à San Diego. Nous avons aussi besoin de lever des fonds pour nous pérenniser et à terme, payer des salariés, car l’association repose uniquement sur le bénévolat. »

L’esprit de sororité

Avec ce premier gala, les Frenchies veulent aussi « apprendre les codes des non-profits américaines », selon Nadine Teboul, inspirée par le Women Business Network (WBN) de la chambre de commerce de Beverly Hills. « Aux États-Unis, où les associations ne reçoivent pas de subventions publiques, solliciter des mécènes est naturel, ce dont nous avons moins l’habitude en France », relève-t-elle.

Mettre en commun ses contacts, s’encourager face aux difficultés, le tout entre femmes, dans un climat bienveillant… Pour les expatriées qui partent à l’assaut du marché américain, l’esprit de sororité des Elles offre une vraie « bulle de sécurité », selon Céline Amilien. Une entraide précieuse pour ces femmes, nombreuses à se reconvertir ou à démarrer leur activité à partir de zéro après avoir suivi leur conjoint aux États-Unis. 

Ouvert à tous les profils

Le réseau n’est pas réservé aux cheffes d’entreprise, mais accueille aussi les free-lance ou les femmes en responsabilité dans de grosses boîtes. Certaines sont stylistes, coachs en santé, pâtissières, travaillent dans le tourisme, l’immobilier ou le développement durable… « Nous voulons montrer qu’elles peuvent être en position de leadership même si elles n’ont pas fait d’école de commerce », martèle leur présidente. 

Plusieurs fois par mois, les Elles se rassemblent en ligne ou en personne dans les chapters de Los Angeles, Pasadena, Orange County, San Diego et San Francisco. Des rencontres aux formats variés : « L’outil du mois », lancé récemment, connaît un gros succès, tout comme les « masterminds », des petits groupes où les femmes partagent leurs problématiques professionnelles en toute confidentialité. Une formule qui suscite de plus en plus l’engouement au-delà de la Californie. Un nouveau chapitre doit être lancé à Denver, et un septième devrait ouvrir à Seattle d’ici la fin de l’année.

The Lafayette Trail: comment un Français a recréé le tour du marquis en Amérique

« J’ai vraiment l’impression d’ajouter quelque chose à l’amitié franco-américaine, d’ajouter une pierre à l’édifice », confie Julien Icher depuis sa chambre d’hôtel à Louisville, dans le Kentucky où Gilbert du Motier de La Fayette s’est rendu, en tant qu’« invité de la nation », lors de son tour d’Amérique en 1824 et 1825.

Depuis 2015, le Carcassonnais de 29 ans s’intéresse à cette tournée inédite du marquis sur l’invitation du président américain James Monroe, après avoir découvert l’envergure de sa popularité aux États-Unis. Alors en stage au College de William et Mary en Virginie, « j’ai pu voir les conséquences du tourisme de masse qui interprétait l’histoire racontée aux visiteurs », explique-t-il, en se demandant pourquoi le général avait « ce statut d’icône nationale ».

Julien Icher à Boras, Louisiane, pour la pose d’un panneau. (Crédit: Twitter/The Lafayette Trail)

« Patrimonialisation du passage de Lafayette »

Tous les passionnés d’histoire franco-américaine savent que le marquis de La Fayette avait été invité aux États-Unis de juillet 1824 à septembre 1825. Lors de cette visite, il se rend dans 24 États différents et est reçu par les Américains comme un héros. De nombreux monuments lui sont dédiés pour commémorer et honorer la mémoire de sa visite. Une célébrité qui se voit représentée jusqu’aux abords de la Maison Blanche, où un square à son nom et une statue lui rendent également hommage.

Le Lafayette Trail traverse 24 États américains dans l’Est du pays. © The Lafayette Trail

Alors que Julien Icher cherche un stage pour compléter son master de géographie numérique à l’École nationale supérieure de Lyon, il décide de se rendre une seconde fois aux États-Unis, et atterrit au consulat de Boston pour démarrer son projet sur la tournée de Lafayette. « J’ai proposé l’idée du projet de patrimonialisation du passage de Lafayette en Nouvelle-Angleterre où il y a beaucoup de francophiles », explique-t-il. En 2016, pendant six mois, il fait ses recherches sur le terrain, et à sa grande surprise, voit un « grand engouement autour du projet, et énormément de réponses positives », se souvient-il.

Julien Icher à Cincinnati, Ohio, pour la pose d’un panneau. (Crédit: Twitter/The Lafayette Trail)

Obtention de la carte verte grâce à son projet

Ce n’est que le début d’une grande aventure, et des tracas administratifs. Alors qu’il souhaite étendre son projet aux 24 États visités par Lafayette, il doit lancer une demande de J-1 dans le cadre d’un programme d’échange, en plus de commencer une levée de fonds. Il réussit à repartir en juillet 2018 jusqu’à l’été 2019 et parcourt 18 États. « J’ai pu encore voir dans quelle mesure il y avait de l’enthousiasme, comme en Nouvelle-Angleterre », se remémore-t-il, « c’était un moment particulier de l’amitié franco-américaine ». Il est touché par les rencontres qu’il fait dans le cadre de son projet, ce qui l’encourage à continuer son aventure et créer une organisation à but non lucrative en avril 2019 en Pennsylvanie. « The Lafayette Trail » est officiellement lancé.

Grâce à cette initiative, Julien Icher réussit à demander un ajustement de statut qui le conduira à obtenir la carte verte pour son projet reconnu par les États-Unis comme d’« intérêt national ». S’en suit un partenariat avec la Fondation Pomeroy qui lui fournira tous les panneaux de commémoration qu’il installe dans les villes où le général s’est rendu. « On a 120 panneaux dans les 24 États », souligne fièrement Julien Icher. Il produit également une série documentaire sur YouTube « Follow The Frenchman », en anglais, qui lui permet de toucher un public plus large. « En 2024, nous allons fêter le bicentenaire de sa tournée », rappelle Julien Icher, ajoutant qu’il est « heureux de pouvoir partager ses recherches avec les Américains ».

Avec Jean-Stéphane Sauvaire, un peu de New York au Festival de Cannes

C’est un New York où ne s’aventurent que les New-Yorkais. Le New York des coins perdus de Bushwick, des laissés-pour-compte, des oubliés. Jean-Stéphane Sauvaire, le réalisateur français précédemment auteur de « Johnny Mad Dog » (2008) et « Une Prière avant l’aube » (2017), y a posé ses caméras pour son troisième long-métrage, intitulé « Black Flies ». Il n’a pas eu besoin de faire beaucoup de chemin puisqu’il habite le quartier depuis une quinzaine d’années. Mais ses talents ont convaincu le Festival de Cannes d’intégrer le film dans sa Sélection Officielle, en compétition pour la Palme d’Or en compagnie de 20 autres films et de réalisateurs prestigieux (Kaurismaki, Anderson, Triet, Kore-Eda, Moretti, Ceylan, Loach, Wenders…).

« Cannes, ça devient comme une famille, puisque mes deux premiers longs-métrages y avaient déjà été sélectionnés, Johnny Mad Dog dans la catégorie Un Certain Regard, et Une Prière avant l’aube dans la sélection de minuit, hors compétition, confie-t-il depuis sa maison de Bushwick, quelques jours avant de s’envoler pour la France. Se retrouver en sélection officielle, c’est une belle surprise mais c’est une progression. »

Inspiré d’un livre

Le film, inspiré d’un livre de Shannon Burke du même nom (« 911 » dans sa traduction française), raconte le quotidien d’un jeune ambulancier, incarné par Tye Sheridan (« The Tree of Life », « Mud »), qui découvre le métier en compagnie d’un collègue expérimenté et désabusé (Sean Penn). On pense forcément à « À Tombeau Ouvert », le film de Martin Scorsese (1999) au thème et au décor -New York- similaires.

Sean Penn et Tye Sheridan tiennent les deux rôles principaux de Black Flies.
Sean Penn et Tye Sheridan tiennent les deux rôles principaux de « Black Flies » en compétition à Cannes cette année.

« La difficulté était : comment faire mon film sur New York, sans tomber dans la redite, en me détachant de tout ce que j’avais pu emmagasiner jusque-là ?, reconnaît le réalisateur. Il y a pleins de films que j’admire et qui ont filmé New York. C’est aussi pour ça que je suis venu vivre ici. J’ai voulu filmer la ville comme un corps en ébullition, comme une artère avec ses vaisseaux, quelque chose d’organique. La ville est montrée comme un piège dont on ne peut pas s’échapper. New York est devenu un personnage du film. J’ai voulu le filmer comme une expérience, quelque chose d’immersif, dans une espèce de New York assez peu montré aujourd’hui au cinéma. »

Jean-Stéphane Sauvaire et ses équipes ont beaucoup filmé de nuit, en très peu de temps (23 jours), un peu à Chinatown ou dans le Bronx mais surtout à Bushwick. « Dans ma maison et dans des lieux autour, dans une laverie au coin de la rue, dans un take-out asiatique, dans un appartement un peu plus loin, raconte-t-il. Bushwick est un peu ce New York fascinant qui est en train de disparaitre. Un New York qui rappelle les années 80 et 90. Un New York mythique qui n’existe plus vraiment. Ça me plaisait de tourner dans un New York encore resté un peu dans son jus. Bushwick est une sorte de Tour de Babel, avec plein d’origines différentes. »

Mike Tyson à l’affiche

Les moyens ont été réduits et la technique limitée, volontairement. « Je voulais capturer la ville telle qu’elle est, être à armes égales, explique-t-il. Mon cinéma se rapproche davantage du documentaire dans la forme. J’ai voulu montrer la réalité de New York. Montrer cette face plus populaire de la ville, ce côté tiers-monde presque, cette misère sociale qui est très forte ici. Les gens sont obligés de se débrouiller par eux-mêmes, c’est assez dur mais ça leur donne beaucoup d’énergie et de générosité. »

L’histoire est un prétexte. Jean-Stéphane Sauvaire continue à y mettre les thèmes qui lui sont chers : la violence, la rédemption, la spiritualité. Son choix d’acteurs a été très arrêté dès le début (Mike Tyson, un enfant de Brooklyn, est aussi à l’affiche) et le travail de préparation intense : le metteur en scène a passé un an et demi, au rythme d’un ou deux jours par semaine, en immersion avec les ambulanciers de l’hôpital de Wyckoff, pour emmagasiner un maximum de détails.

« Je voulais qu’on soit précis sur chaque geste, justifie-t-il. Je voulais être en mesure de comprendre la violence de la ville et comment tout cela s’imbrique. Le métier d’ambulancier me paraissait intéressant car les ambulanciers entrent dans l’intimité des gens, dans leurs appartements, à des moments où ces personnes sont très vulnérables. » Un New York loin des cartes postales, mais un New York sûrement plus fidèle à la réalité.

Les dates de sortie du film aux États-Unis et en France n’ont pas encore été définies.

Claire Kramsch, une figure emblématique du multilinguisme

Pour ce nouvel épisode du podcast Révolution Bilingue, la professeure Claire Kramsch aborde avec Fabrice Jaumont des sujets clés tels que l’évolution de l’enseignement des langues, l’impact des réseaux sociaux sur la place des langues, le lien entre l’apprentissage des langues et la construction de communautés plus tolérantes, ainsi que le concept du multilinguisme par rapport à celui de monolinguisme. Ils discutent également de l’émergence de l’éducation bilingue et des défis et opportunités qui en découlent pour les parents d’enfants bilingues, trilingues et monolingues.

Après avoir étudié la langue et la littérature allemandes à l’Université de Paris-Sorbonne dans les années 1950, Claire Kramsch a émigré aux États-Unis où elle a enseigné au M.I.T. et à l’Université Cornell. Aujourd’hui professeure émérite à l’UC Berkeley, Claire Kramsch a marqué le domaine de la linguistique appliquée par son approche sociale, culturelle et stylistique de l’étude de la langue. Ses publications sont des références dans le domaine de l’enseignement des langues.

Révolution Bilingue est un podcast de French Morning, produit avec le soutien de la fondation CALEC.

https://www.spreaker.com/user/frenchmorning/episode-39-claire-kramsch

Dadju en concert à Miami, Boston et New York

Dadju est de retour en Amérique du Nord. Dans le cadre de sa tournée mondiale, le chanteur franco-congolais se rendra au Canada les 19 et 20 mai avant de chanter à l’Afro Nation Miami le week-end des 27 et 28 mai, puis à New York le soir de Memorial Day, le lundi 29 mai. 

La musique est une affaire de famille chez les Djuna : Dadju est le fils du chanteur congolais Gaston Djanana Tchika, membre du groupe Viva La Musica de Papa Wemba, le petit frère de Gims et le grand frère de Darcy. Natif de Bobigny, il a commencé sa carrière au sein du tandem The Shin Sekai formé en 2012 avec le rappeur Abou Tall puis continué en solo quatre ans plus tard avec la sortie de son premier album « Gentleman 2.0. » où figure le titre « Reine », énorme succès certifié single de diamant. 

Depuis, le chanteur de 32 ans a sorti deux autres albums (« Poison ou Antidote » en 2019 et « Cullinan » en 2022) et enchaîne les récompenses. Avant d’entamer une premìère tournée commune avec Gims cet été (Gims & Dadju Summer Tour), le chanteur franco-congolais se produira à Miami les samedi 27 et dimanche 28 mai à l’occasion du festival Afro Nation Miami au loanDepot Park (billets ici), puis, le soir même du dimanche 28 mai, à 9pm, à Randolph près de Boston, au Vincent’s Nightclub (billets ici) et finira son tour aux États-Unis à New York, sur la scène de l’Irving Plaza, le lundi 29 mai à 7pm avec, pour ces deux derniers concerts, DFILS, Jon Rise et Lily B en première partie (billets ici).

Frenchy Comedy Show: 5 pièces de théâtre en français à New York

Carole Benhamou a vu les choses en grand. Tout à la fois comédienne, auteure et metteuse en scène en France, cette « boulimique de projets » comme elle se décrit elle-même se rendra avec sa troupe à New York du mercredi 17 au samedi 20 mai pour présenter cinq pièces de théâtre comiques. « C’est un travail de titan pour l’organisation, et une grande fierté d’être les premiers à organiser un festival de ce type à New York », explique celle qui a également dirigé un théâtre à Lyon (Lulu sur la Colline) pendant 12 ans.

Toutes les pièces du « Frenchy Comedy Show » auront lieu au Florence Gould Hall du FIAF, une salle de 361 places située à Midtown. Le festival débutera le 17 mai à 8pm par « Je préfère qu’on reste amis », une comédie romantique imaginée par Laurent Ruquier qui triomphe actuellement en France.

Le lendemain, Carole Benhamou présentera sa création « Aime-moi si tu oses ! » à 8pm, une pièce romantique et comique qui a vu le jour à Lyon en 2019 et qui s’est ensuite exportée dans toute la France et en Suisse. « Plus vraie que nature » suivra le 19 mai à 8pm, une pièce drôle et émouvante de Martial Courcier, comédien de théâtre et de cinéma, auteur de nombreuses pièces dont celle-ci nommée aux Molières.

La dernière journée sera pour le moins chargée puisque Carole Benhamou et sa troupe enchaîneront deux pièces à la suite : « 20 ans après ! » de Julien Sigalas à 4:30pm, puis « Cuisine et dépendances » à 8pm, comédie mythique depuis 1991, imaginée par Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, et récompensée aux Molières.

« Nous venons en équipe à sept personnes. Il y a d’abord les quatre comédiens qui m’accompagnent : Nicolas, Alexandra, Franck et Bruno, qui sont des artistes chevronnés qui tournent depuis des années en France et dans les festivals comme celui d’Avignon. Et puis il y a Benoît et Caroline, lui est régisseur, et elle est co-responsable de la communication du festival », détaille Carole Benhamou.

« C’est un défi puisque nous arriverons à New York le 11 mai, et qu’il nous faut trouver tous nos accessoires et costumes sur place. Mais on a la chance de pouvoir compter sur l’aide de la communauté », ajoute-t-elle. French Morning est partenaire du festival, au même titre que le réseau ONLYLYON et Barnes New York, agences immobilières haut de gamme. Informations et places disponibles ici (tarif unique de 45$ hors frais de plateforme).

Guide Michelin 2023: 4 nouveaux étoilés en Floride

Arrivé l’an dernier sous les palmiers du Sunshine State, le prestigieux Guide Michelin, une véritable référence en matière d’excellence gastronomique, compte désormais 19 tables étoilées avec quatre nouvelles adresses. Le célèbre guide culinaire français a dévoilé jeudi 11 mai le nom des restaurants couronnés cette année dans les trois grandes agglomérations urbaines de l’État : Miami, Orlando et Tampa.

Un nouvel étoilé à Miami

Pour cette seconde édition floridienne, quatre restaurants décrochent leur première étoile, dont trois à Tampa : Koya, qui concocte une cuisine japonaise aux huit convives que peut accueillir cette enseigne intimiste, Lilac aux influences méditerranéennes, nichée au sein de l’élégant hôtel Tampa Edition et Rocca avec le chef Bryce Bonsack à la barre, qui mêle son savoir-faire new-yorkais aux connaissances qu’il a acquises en Italie. Le quatrième établissement ayant obtenu son premier macaron est Tambourine Room by Tristan Brandt, implanté sur Collins Avenue à Miami Beach, qui propose un menu inscrit dans la tradition gastronomique française, agrémenté de quelques touches asiatiques.

L’Atelier conserve ses 2 étoiles

L’Atelier de Joël Robuchon, la seule adresse de Floride auréolée de deux macarons lors du millésime 2022, conserve sa distinction. Ayant su séduire une nouvelle fois les inspecteurs anonymes de l’emblématique guide rouge, ce restaurant, dirigé par le chef exécutif français Alain Verzeroli, est établi au cœur du quartier de Design District à Miami.

Bib Gourmand: 33 restaurants

Huit autres tables ont également été ajoutées à la sélection Bib Gourmand, une distinction récompensant des enseignes plus abordables : Jaguar Sun et Rosie’s, deux établissements situés à Miami, Isan Zaap, Norigami, Otto’s High Dive et Taste of Chengdu, ouverts du côté d’Orlando, ainsi que Gorkhali Kitchen et Psomi, tous deux lovés à Tampa.

Notez par ailleurs que trois enseignes de la métropole floridienne ont quant à elles perdu leur Bib Gourmand acquis lors de la première édition du Guide Michelin : Itamae, Krüs Kitchen et Red Rooster Overtown. Ainsi, la région de Miami en compte dorénavant 18, tandis qu’Orlando et Tampa en abritent respectivement 11 et 4, soit 33 en tout en Floride.

« La Floride est une destination de choix pour les voyageurs en quête de nouvelles saveurs », déclare, dans un communiqué, Gwendal Poullennec, le directeur international des Guides Michelin. « Grâce à toutes ces bonnes tables, gourmets locaux et voyageurs internationaux sont toujours assurés de passer un délicieux moment. »