La fondation Jerome Lohez fut créée après la mort de Jerome Robert Lohez le 11 Sptembre dans les tours du World Trade Center. Sa veuve Dening Lohez décida de distribuer des bourses à de jeunes Américains partant étudier en France et à de jeunes Français faisant le voyage inverse. «Mon mari est un Français mort pour une cause américaine pour honorer sa mémoire je veux favoriser les échanges franco-américain. Je demeure étonnée par les malentendus les plus subtils à l’échelle internationale et l’incapacité des gens à se mettre sur la même longueur d’onde. Selon moi aucune vie ne peut être dite entièrement vécue si l’on n’a pas profité de toutes les rencontres qu’elle aurait pu offrir ».
La bourse Jerome Lohez est affiliée aux écoles les plus prestigieuses, École pour L’informatique et les Techniques Avancées (EPITA), Columbia University – School of Engineering and Applied Science, Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po), Stevens Institute of Technology. Même si cette bourse a une composante académique, elle s’attache également aux valeurs des étudiants, à leurs projets professionnels et personnels. Comme par exemple le projet de Pauline Dochez qui est de faire le tour du monde pour rencontrer et aider les femmes ou encore le Capitaine Jordan Becker qui a passé dix ans dans l’armée américaine et a mené des patrouilles de combats en Irak.
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Pauline Dochez, jeune lauréate confirme cette vision.« Je n’aurai jamais postulé pour une autre bourse, je suis fière d’avoir obtenu celle ci, on se sent compris et soutenu. Sans cette bourse j’aurai pu perdre confiance et ne pas faire aboutir mes projets personnels ». La somme attribuée aux étudiants n’est pas suffisante pour payer l’ensemble d’une année scolaire mais c’est un beau moyen de leurs donner confiance et de les encourager. La France salue et encourage « l’action généreuse et utile favorisant les échanges culturels et éducatifs. C’est une belle réponse à l’attentat monstrueux perpétré contre les Twin Towers. »
La compétition pour la bourse 2010- 2011 est ouverte . Elle sera décernée à un étudiant de Columbia University poursuivant une année d’études dans l’une des trois institutions françaises, à un étudiant en provenance des trois institutions françaises poursuivant une année d’études à Columbia University, et à un étudiant de l’Ecole pour L’Informatique et les Techniques Avancées. La date limite pour postuler est 30 septembre 2010.
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Prestige et Bourse Universitaire
Requiem pour Ionesco
Les étudiants de la NYU se mettent en scène dans un requiem composé à partir de Le Roi se meurt et L’Impromptu de l’Alma, sous la direction de Cécile Cotté.
Les 23 et 24 Novembre à 7pm. Reservations au 212-998-8750 ou [email protected]
16 Washington Mews
New York, NY 10003
Tel: (212) 998-8750
Amoureux du cinéma Italien
L’événement est gratuit.
19 Novembre à 7 p.m.
Umberto D. | Umberto D.
(1955) | (91 min)
Un film de Vittorio De Sica
Avec Carla Battisti et Maria Pia Casilio
20 November à 6:40 p.m.
Accattone | Accattone
(1968) | (120 min)
Un film de Pier Paolo Pasolini
Avec Franco Citti et Franca Pasut
Tower Theatre
1508 SW 8th St.
Miami, Fl 33135
305-642-1264
Historical Museum of Southern Florida
L’ Historical Museum of Southern Florida ouvre est consacré à l’histoire de la Floride du Sud et d’une partie de la Caraïbe.
En ce moment, il y a deux très belles expositions : « The Whitman Family Collection » qui présente une collection d’objets et de photos retraçant l’histoire de Miami Beach et également « Black Crossroads, the African Diaspora in Miami » qui retrace la souffrance endurée par les Noirs américains depuis 1896 pour conquérir leur liberté a Miami.
Historical Museum of Southern Florida
101 West Flagler Street. Miami, FL 33130
Fumeurs de Havane
Mike’s Cigars
Très bonne sélection
1030 Kane Concourse. Bay Harbor, FL 33154. Tel: 305-866-2277
Liborio Cigar & Tobacco Shop
9520 Harding Avenue. Surfside, FL. Tel:305-865-0015
Total Wine
Petite cave, bonne sélection.
14750 Biscayne Blvd. Miami, FL 33181. Tel: 305-354-3270
Cuba Tobacco Cigars Co
Très drôle, on se croirait à la Havane, les cigares sont faits sur place.
1528 SW 8 Street. Miami, FL 33135. Tel: 305-649 2717
Fêter le Beaujolais nouveau
Jeudi 19
Au Pied de Cochon
La soirée commence à 5 pm, avec l’arrivée du “love bus” de Georges Duboeuf, et ses dégustations gratuites. Jusqu’à 9 pm: musique live et food drive au bénéfice de Feeding South Florida. Apportez de la nourriture (non périssable) et vous recevrez une dégustation gratuite.
Menu spécial $55 + taxe et service: entrée, plat, dessert et un verre de Beaujolais
81 Washington Ave. Miami Beach. Tel: 305-674-1844
Petit Rouge
Menu Spécial $35 + taxe et service. entrée, plat , dessert et un verre de Beaujolais Nouveau Egalement vendredi 20 et Samedi 21
12409 Biscayne Blvd, North Miami. Tel:305-892-7676
Lemon Twist
Menu Spécial $35 + taxe et service : entrée, plat dessert
908 71st St; Miami Beach. tel: 305-865-6465
Le Provencal
2 plats du jour cuisines au Beaujolais Nouveau: Coq au vin ou lotte.
382 Miracle Mile. Coral Gables. Tel: 305-448-8984
Vendredi 20
L’Alliance Française
Soirée Beaujolais Nouveau, fromages et charcuterie de 18h30 à 22h30
Réservez dès maintenant vos places au 305.859.8760
3 $ le verre, 12 $ la bouteille, 10 $ l’assortiment de fromage ou de charcuterie
618 SW 8 St. Miami
Lundi 23 Novembre
Les « décalés » Coconut Grove fêtent le Beaujolais Nouveau le 23 Novembre, Dj’s et ambiance assurée
George’s in the Grove
3145 Commodore Plaza
Coconut Grove. Tel: 305-444 7878
Au Bouchon Du Grove
3430 Main Hwy. Coconut Grove. Tel: 305-448-6060
Claude Debussy et Edgar Allan Poe en scène à New York
Ce n’est pour dire vrai pas la première fois que Claude Debussy est mis en scène à New York. C’est d’ailleurs après le succès de Pelléas et Mélisande joué au FIAF en 2005 que nos deux passionnés ont eu envie de recommencer : « Le public américain aime beaucoup l’opéra et recherche aujourd’hui des choses pointues ». Et depuis leur arrivée à l’OFNY en 2001, « l’opéra alternatif » s’est imposé comme une signature de l’institution ; l’idée d’un pont culturel transatlantique comme sa marque de fabrique. Ce dernier opéra en est l’exemple même : Jean-Philippe et Olivier sont allés chercher le baryton Phillip Addis au Canada et le pianiste américain Jeff Cohen à Paris. Les textes sont chantés en français, mais la mise en scène est truffée de codes américains.
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L’histoire de l’œuvre elle-même résulte d’une « production d’entre deux mondes », comme dit Olivier. Quand il a présenté Pelléas et Mélisande en 1908, Debussy a fait couler beaucoup d’encre. Son style avant-gardiste du « parler chanter » révolutionnait le langage opératique d’alors. Ce scandale lui a pourtant valu une commande du Metropolitan Opera : imaginer un opéra sur les écrits d’Edgar Allan Poe, cet auteur américain que les traductions de Baudelaire ont rendu célèbre en France. Debussy meurt avant de terminer de composer, et sa fille sémera à tout va les partitions de l’opéra inachevé en hommage à son défunt père. Admirateurs convaincus, Jean-Philippe et Olivier ont voulu relever ce défi d’imaginer ce qu’aurait pu être la suite de Pelléas et Mélisande. En pariant sur une mise en scène très « expérimentale » en 70 minutes, un décor moderne, un visuel très graphique et la chanteuse Ariadne Greif toute de dentelles noires vêtue…
On est loin de la « grande robe en velours rouge du théâtre classique », précise Jean-Philippe. Et c’est exactement ce que les deux directeurs artistiques aimeraient promouvoir au-delà de New York. Ils travaillent actuellement avec Opera America pour faire voyager les opéras français sur le continent. Mais leur registre peu conventionnel perce encore mal en dehors de New York : « Cette ville donne le ton, c’est prescripteur mais ça prend du temps » espèrent-il. En attendant une grande tournée à travers les Etats-Unis, les idées de projets fusent pour l’OFNY, qu’ils préfèrent assimiler à une compagnie qu’à une maison de théâtre. Notamment un Debussy Marathon en France et à New York d’ici 2012 : proposer aux « fans absolus » sur un weekend entier Pelléas et Mélisande, l’intégrale des mélodies puis La Chute de la Maison de Usher. Jouer une pièce de théâtre musicale tirée du roman de Jean Echenoz sur la fin de vie de Ravel, serait un autre rêve pour New York. Et comme le registre de l’OFNY est plus francophone que simplement français, Jean-Philippe et Olivier aimeraient faire venir deux compositeurs suisses. Franck Martin pour son opéra de chambre qui revisite la légende française de Tristan et Iseut. Et Arthur Honegger pour Les Aventures du Roi Pausole, une pièce « carrément érotique mais qui transpire d’influence jazzy ».
L’OFNY ne peut prévoir ses financements au-delà d’une année. D’autant que la frilosité des sponsors dans ce contexte de crise n’aide pas à envisager le long terme. Mais quand on leur demande s’ils se considèrent comme une antenne de l’Opéra de Paris, Jean-Philippe et Olivier préfèrent parler de « pont culturel », et n’entendent pour rien au monde se contenter de relier Paris à New York. Rendez-vous à la saison prochaine.
Vendredi 20 et Samedi 21 Novembre à 8pm au FIAF – Florence Gould Hall – 55 East 59th Street- Ticket Prices : FIAF Members $40 / Non-Members $50 – Plus d’INFO
Réception chez le Consul général
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LVMH sponsor officiel de Musique
C’était l’une des tâches de Renaud Dutreuil lorsque Bernard Arnault l’avait nommé à la tête de la branche américaine de LVMH: insérer le N° 1 mondial du luxe dans le tissu culturel new-yorkais. Fidèle à la passion de son patron pour la musique classique, l’ancien ministre et député devenu patron s’engage donc dans le secteur, en devenant sponsor de l’American Composers Orchestre. «LVMH veut rendre hommage au 18ème siècle, siècle des lumières, de la création et de la culture où on se disait que tout était possible, explique Renaud Dutreil. Notre devise est de cultiver l’art de vivre ».
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L’American Composers Ochestra (ACO) se présente comme “le seul orchestre au monde dédié à la création, préservation et la performance”. Tous leurs artistes sont compositeurs et interprètes. LVMH et l’ACO sélectionneront un compositeur le 15 Janvier 2010 et lui verseront une subvention de 7000$ pour réaliser et produire son œuvre. Le gagnant devra créer une composition originale de 7 à 9 min durant laquelle il mettra en avant les cinq quartiers de Manhattan et un New York Vert.
L’opération marie donc la musique et l’écologie, l’autre passion officielle de LVMH. Plus tôt dans l’année, l’entreprise de luxe avait sponsorisé les vélos « Bike in Style Challenge » en collaboration avec le maire Michael Bloomberg et la Fashion Institut of Technologie afin de sensibiliser les New Yorkais à l’environnement.
En attendant le résultat du concours, en janvier, LVMH et l’ACO commencent leur collaboration dès ce mois-ci, avec la présentation d’une oeuvre d’Erin Gee jeune vocaliste compositeur et interprète. Avec son travail Mouthpiece XIII Mathilde of Loci Part1, un concert-opéra inspiré de la vie de Mateo Ricci, le 30 Novembre à l’American Composers Orchestra.
Nos ancêtres les Gaulois
Il n’est plus recommandé d’être Français dans l’Afrique postcoloniale. « Sauf pour un haut fonctionnaire de Paris venu visiter le palace d’un homme puissant », précise Adam Nossiter depuis Dakar, pour le New York Times cette semaine. Dans les rues des anciennes colonies, les dissidents ont manifesté tout l’été leur désir de démocratie et conseillé aux résidents français de se cloîtrer chez eux. Au même moment, rappelle le journaliste, les rencontres entre chefs d’Etat africains et hommes politiques français battaient leur plein. Où est cette « relation débarrassée des stigmates du passé » tant promise par notre président de la rupture ? Depuis trois ans que Nicolas Sarkozy a donné sa parole, la France et l’Afrique auront plus discuté d’uranium, d’eau et de pétrole que de libertés civiles. Ali a remplacé Omar au Congo, Robert Bourgi –père de la Françafrique- est entré dans l’ordre de la Légion d’Honneur, l’indiscipliné Jean-Marie Bockel a dû laisser sa place à Alain Joyandet, les leaders de la junte guinéenne ont été reçus à Paris, tout comme Paul Biya président du Cameroun.
La transition s’impose ici avec un article d’Alan Cowell pour le New York Times qui relève une étonnante coïncidence entre la célébration du 120e anniversaire de la Tour Eiffel et le débat de l’identité nationale, qui prendrait des allures « postcoloniales » aux yeux du journaliste. La Tour Eiffel ne donne pas l’heure, ne couve pas de reliques royales, n’honore pas de divinité. Elle ne délivre pas non plus de message comme le fait son aînée la Statue de la Liberté. Mais en ces temps de quête identitaire et de discours nationaliste, celle qui n’avait d’autre fonction que de symboliser la magnificence française revêt d’un coup un sens tout à fait révélateur : « les ascenseurs plongent les visiteurs au milieu d’une foule de vendeurs à la sauvette chargés de tours miniatures en porte clés. La plupart sont immigrés ». Et le journaliste de rappeler que tous les sept ans, les 60 tonnes de peintures nécessaires pour repeindre l’hôte de la capitale sont appliqués par des Grecs et des Roumains, entre autre.
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Vous l’aurez compris, ce débat identitaire français devient un angle inévitable des rubriques « France » de journaux américains. Edward Cody du Washington Post a même trouvé matière à en parler depuis Poligny, ville de 4000 habitants du Jura. Les habitants de Poligny se mobilisent depuis plusieurs semaines pour sauver de la fermeture la vieille librairie de la ville, qui ravit petits et grands depuis 150 ans et fait partie du paysage urbain. Tant de solidarité touche le journaliste, qui ne tarde de constater qu’à l’ère de l’électronique et de la communication instantanée, la France reste le seul pays déterminé à se battre pour ses vieilles traditions et son héritage culturel. Pays des grands vins et des fromages fabriqués à la louche, la France est aussi le terroir du conservatisme, où Jacques Chirac et maintenant Nicolas Sarkozy se heurtent aux résistances populaires face « aux changements nécessaires pour être compétitif dans le monde moderne de l’économie globale ». Pour rien au monde les Français ne troqueront leur longue pause déjeuner contre un salaire plus élevé, encore moins leur système de protection sociale pour des taxes inférieures. Le débat sur l’identité nationale « révèle une fois de plus cette tendance française à refuser de voir les choses comme elles sont quand on demande aux Français comment elles devraient être ». Un pays qui compte plus de 6 millions de Musulmans mais où l’identité continue de se définir sur l’héritage historique, le patrimoine culturel, les institutions, la langue et la Marseillaise.
Autre sujet cher à nos confrères américains, la présidence de l’Union européenne qui a du mal à trouver chaussure à son pied. Pour Stephen Castle du New York Times, si ce nouveau poste crée par le Traité de Lisbonne est on ne peut plus prestigieux, d’autres portefeuilles influents de la Commission Européenne sont davantage sollicités. Le Royaume Uni, l’Allemagne et la France voient chacun dans la candidature de l’un des leurs un moyen de ne pas se faire voler la vedette sur les questions d’ordres économique et monétaire. Bruce Crumley pour le Time Magazine s’attarde lui sur la récente polémique née de critiques de Pierre Lellouche à propos de certains eurosceptiques du parti Conservateur anglais. Un ministre français « des plus anglophiles » qui se met à dénoncer la politique anti européenne des Tories, à l’heure où le fragile Traité de Lisbonne vient d’être ratifié, n’est pas de bon augure pour la suite de l’intégration. Associated Press anticipe les calculs des 27 quand ils se retrouveront à Bruxelles jeudi prochain : trouver la juste mesure entre les grands et les petits pays, les membres de l’Est et ceux de l’Ouest, les socialistes et les conservateurs, les hommes et les femmes, et enfin les partisans d’une Europe forte et les eurosceptiques.
Gaelle Faure pour le Time Magazine revient elle sur la notoriété dont peut se prévaloir un Lyonnais de 39 ans après le braquage romanesque de 17,2 millions de dollars. L’acte de ce « Robin Wood » des temps modernes -avant deux semaines de cavale largement applaudies sur la toile- tombait à pic dans un pays où la crise économique et les déboires du système bancaire ont mis les Français dans une colère noire. Autant vous dire que si Astérix avait connu Internet, les gaulois auraient jeté leurs tablettes fissa pour acclamer via Facebook les prouesses du héros face à l’armée romaine de Jules César. Comme beaucoup de bloggeurs, la journaliste se demande si ce n’est pas tout simplement une tendance française d’encourager les opprimés de l’Autorité. Mais gare à l’inconstante liesse populaire. Jérôme Kiervel a fait partie de ces antihéros à l’heure de gloire passagère : ses 200 groupes de fans sur Facebook ont vite laissé place à un ressentiment général.
Et Jacques Chirac, héros ou antihéros ? Helene Franchineau pour le Washington Times se pose la question. A 76 ans, l’ancien chef d’Etat recueille quand même 60% d’opinions favorables (selon un sondage BVA) alors qu’il est mouillé jusqu’aux os dans une affaire de détournement de fonds. Contrairement à Robin des Bois, l’ancien maire de Paris n’a pas distribué l’argent des riches pour le donner aux pauvres. Qu’importe, il est devenu le quatrième président préféré des Français, après de Gaulle, Pompidou et Mitterrand. Nicolas Sarkozy en prend pour son grade ; les sondés auraient oublié le taux de chômage de l’époque chiraquienne mais pas la fermeté dont il a fait preuve face aux tout-puissants Américains à propos de la guerre en Irak.
Tales From Iraq
11 Novembre à 7.00pm
ROUND TABLE
“IRAQ: PRESENT AND FUTURE”
Participants: Gema Martín Muñoz, Director General of Casa Árabe, Mohamed Al Daradji,
director of the film Ahlaam and Matias Zibell, BBC correspondent in Iraq in 2005.
13 Novembre à 7.00pm
USA PREMIERE: AHLAAM
Mohamed Al Daradji, (Iraq, 2006, 105´. Fiction)
The film will be followed by a Q&A session with the director.
18 Novembre à 7.00pm
TURTLES CAN FLY
Lakposhtha Parvaz Mikonand.
Bahman Ghobadi, (Iran/Iraq, 2004, 95´. Fiction)
25 Novembre à 7.00pm
UNDEREXPOSURE
Oday Rasheed, (Iraq/Germany, 2005, 74´. Fiction)
2 Décembre à 7.00pm
IRAQ IN FRAGMENTS
James Longley, (USA, 2006, 94’. Documentary)
9 Décembre à 7.00pm
LIFE AFTER THE FALL
Al Hayat Ma Baada Al S uqut.
Kasim Abid, (Iraq, 2008, 155’. Documentary)
Title: Tales From Iraq
Location: At DOTFIFTYONE 51 NW 36th St, Miami, FL 33127
Plus D’INFOS: Click here
ALL MOVIES WILL BE DISPLAYED IN ORIGINAL VERSION WITH ENGLISH SUBTITLES
LIMITED SPACE
Du: 11-11-2009 au 09-12-2009
Le retour gagnant de Yannick Noah
La vue est saisissante. On pourrait s’imaginer sortir un pied de la fenêtre et chatouiller la cîme des arbres ocres de Central Park. C’est du 14 ème étage, de son salon, que Yannick Noah contemple «le poumon de la ville». Assis sur son canapé blanc, Noah allume calmement une cigarette, picore quelques cacahuettes, un oeil distrait sur l’écran plasma collé au mur qui diffuse un match de foot anglais, l’autre pour constater que son petit dernier Joalukas sort de la sieste, les cheveux blonds en bataille, l’air encore endormi.
Yannick Noah va quitter New York. Isabelle, sa femme, a la date en tête. Le 17 Juin marquera la fin de l’année scolaire des enfants au Lycée Français. Tous feront alors leur valise pour atterrir dans les Yvelines, où Yannick possède une maison en pleine campagne. New York-Feucherolles ! Choc des cultures ! « Ca va leur faire tout drôle c’est sûr, eux n’ont pas envie de partir. Moi je suis prêt même si ça m’embête un peu de laisser les grands ici aux Etats-Unis, Yelena à New York où elle fait ses études et Joakim à Chicago. J’aime bien voir mes gosses ensemble, c’est ma priorité en fait. On va continuer à se voir, mais ce sera plus éparpillé. Et je vais devoir me lever à 4 heures du mat pour regarder Jo jouer au basket » !
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Yannick devait déjà partir l’an dernier mais il a prolongé son séjour new yorkais. Pour ses enfants. Elyjah (13 ans) et Jénayé (12 ans) adorent cette vie. Lui aussi. L’anonymat. Les milk-shakes pris sur les marches d’un brownstone à regarder les autres passer. Conduire les petits à l’école en survêtement. Flâner. Aller au concert. Déjeuner le midi avec ses potes. Dans un éclat de rire, il avoue, sans complexe : « C’est terminé les vacances ! ». Il est ici le papa poule attendri, le chef de tribu incognito qui veille sur les siens. Ses enfants ont 3 mamans différentes. Lui incarne le socle malgré sa vie d’artiste.
“Ici, je suis spectateur de la vie, de la ville” dit-il d’une voix basse. « Les gens ont la patate, c’est une ville stimulante et je mène une vie simple ».
Dans l’appartement qu’il a acheté il y a 10 ans à New York, à côté de Columbus Circle, la déco orangée d’Halloween est encore accrochée aux fenêtres . On remarque aussi une toile noire et blanche de l’artiste new yorkais Michael S. Elle représente un Capitole entouré de citations. Le ton est très anti-Bush. En haut à droite une date : 18 mai 2008. « Je l’ai acheté parce que le 18 Mai c’est mon anniversaire ! ». La vraie raison n’est pas là. La toile évoque surtout le racisme. Et ce pays qui change. Yannick Noah confie qu’il a vécu l’un des plus beaux moments de sa vie le 4 Novembre de l’an dernier avec la victoire de Barack Obama. «J’aimerai raconter cette histoire en musique mais ce n’est pas facile car tout le monde l’a vécue de façon différente. Je ne sais pas si ce sera une chanson pour moi, pour le souvenir ou à partager». Et d’ajouter très admiratif: “Ce mec a quand même eu le pouvoir incroyable de redonner le moral à toute la planète, tout simplement ! Et le moral c’est important surtout par les temps qui courent !” La « saga Obama » fera donc peut-être partie de son nouvel album. Noah travaille avec son futur gendre (il ne sait pas trop comment l’appeler ! Gendre ? Pote ? Petit ami de ma fille ? ). Ils se retrouvent régulièrement à Brooklyn dans un petit studio aménagé. L’album devrait avoir une tonalité assez funk.
Il ne faut pas croire que Noah a fui la France. Il voulait tout simplement « recharger ses batteries » pour donner le meilleur de lui même, à son retour. On sent qu’il a réfléchi à la popularité, aux limites à poser pour conserver son intimité. Noah est d’une nature généreuse. Mais il peut aussi se refermer sur lui-même s’il ne se sent pas épanoui dans son mode de vie. «Ce n’est pas forcément sain tous les jours d’être toujours caressé dans le sens du poil. C’est pas facile de se remettre en question avec autant d’amour parce que c’est souvent ça, ce sont des choses très belles, mais j’ai besoin d’être au niveau, sans forcément être l’acteur, être « Yannick Noah ». Pour cela j’ai besoin de me ressourcer… Voilà maintenant je suis prêt ! »
Noah n’a jamais coupé les liens avec la France. Il y revient souvent pour les vacances scolaires, pour voir sa maman, gérer ses associations, taper la balle dans quelques matchs d’exhibition, récemment contre Borg, Wilander et Edberg. Avant de partir pour une séance photo à Times Square, le chanteur aux dreadlocks légèrement grisonantes, ouvre son ordinateur portable connecté sur les informations françaises. Le titre évoque le débat sur l’identité nationale. Il fait la grimace. “Où est le débat ?” se demande-t-il. «Tant que l’on acceptera pas que l’on vit dans une France multiculturelle… » A-t-il-peur de retrouver la France de Sarkozy après avoir vécu dans celle d’Obama ? A la question, Noah répond d’abord par un petit soupir nerveux. (ouh la ! ) Sa phrase («si Sarkozy gagne je me casse») le poursuit. Il revendique son opposition au pouvoir actuel. «Peur ça n’est pas le mot, j’avais peur avant l’élection et maintenant je ne suis pas surpris, je reste déçu forcément ».
Dans la cuisine décorée comme un diner américain avec table en bois luisant et banquette latérales , Vincence et Catherine les 2 attachées de presse de l’artiste , venues de Paris , sablent le champagne en compagnie d’Isabelle. L’accueil est chaleureux. Amical. La conversation fluide. Yannick Noah n’est pas encore parti mais il travaille déjà à son retour ! Ce sera pour une grande fête. Un méga concert. Par la grande porte. 100 000 personnes attendues au Stade de France, le 25 Septembre pour une date unique !
Par ordinateur, il échange des plans, des maquettes pour imaginer une scène centrale. « Je veux pouvoir toucher tout le monde, être près des gens. Je veux pouvoir bouger. C’est moi qui aurai les clefs du stade de soir là, je voudrais que cela soit une très belle fête ».
Et puis il y aura ensuite les copains, la tournée, les routes de France. Le plaisir de chanter. De vivre ce « rêve qui continue, ce métier de privilégié ». Noah redeviendra alors le personnage public, l’homme le plus aimé des français au milieu des français. Le bon pote, regardé, scruté, parfois épié. Avant sans doute de se poser à nouveau à NY. Comme il y a 2 ans. Comme après sa victoire à Roland Garros. Chez cet homme si attachant -qui fêtera aussi cette année ses 50 ans- les départs sont toujours suivis de retours gagnants…
A voir aussi sur French Morning: Yannick Noah en vidéo