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Les bons plans shopping de la semaine

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Pour des habits de créateurs:
Scoop: -70% sur les collections automne Homme et Femme du magasin, qui réunit des lignes de créateurs: Diane Von Furstemberg, dont les robes sont désormais à $120, Tory Burch, à moins de $100. Jusqu’au 5 avril, de 9am à 9pm @ 1275 Third Ave., près de 73rd St. (212-535-5577).
Steven Alan: ce grand magasin de vêtements dégriffés, vendus environ 80% moins chers que leurs prix originaux (les prix sont tous compris entre $20 et $200), vient de recevoir un nouveau ravitaillement de créateurs: Rachel Comey, Phillip Lim, et rag & boneDu lundi au samedi de 11am à 7pm, dimanche de 11am à 6pm. @ 465 Amsterdam Ave., près de 82nd St. (212-595-8451).
Pour deux nouvelles paires de jean:
UNIQLO: ce week-end seulement, vous pouvez acheter deux jeans de la marque japonaise pour $49.90, alors qu’une paire est en temps normal à $49.50. Jusqu’au 5 avril, de 11am à 8pm. @ 546 Broadway, entre Spring et Prince Streets.
Pour se racheter des dessous sexy:
Mixona: achetez un article de lingerie des marques Wolford, Eberjey, et Cosabella, et vous recevrez le deuxième à moitié prix. Jusqu’au 5 avril, de 11am à 7.30pm. @ 262 Mott St., près de Houston St. (646-613-0100).
Pour du vintage:
Sweet Tater: -90% sur les chaussures, accessoires et vêtements vintage de cette boutique de SoHo. Pour le bien-être du porte-monnaie, rien ne coûte plus de $50. Jusqu’à mardi 7 avril, de midi à 7pm. @ 280 Mulberry St, entre Houston et Prince Sts., (212-219-6400).
Pour des habits bios:
Samples for (eco)mpassion: ce week-end, retrouvez toute la jeune génération de créateurs écologiques (ou éthiques, ou équitables…à vous de choisir) sous un même toit, le temps d’un grand marché. Parmi les marques (déjà) connues, Kate Organic, Covet, Laura Dawson ou encore Restore Clothing seront présentes. Samedi 4 et dimanche 5 avril, de midi à 7pm. @ 2 Great Jones St, entre Broadway et Lafayette St, (917-226-9765).
Pour les enfants:
Olive and Bette: cette boutique branchée organise ce mardi ses premières soldes pour ses so-cute vêtements pour enfants (des nouveaux-nés aux jeunes adolescents). Tout est à $25! Mardi 7 avril, de 11am à 7pm. @ 252 Columbus Ave, entre 71st et 72nd Sts, (212-579-2178).

Et enfin, si vous et votre fille, ou vous et votre mère, avaient envie de séduire l’objectif du photographe…
– La marque Comptoir des Cotonniers organise un casting pour la campagne “Mères/Filles” ce dimanche 5 avril, de 2pm à 7pm. Tentez votre chance, avec à la clé un aller-retour (gratuit) à Paris pour le shooting, des places pour le défilé de mode du 25 mai, et bien sûr vos photos dans le métro new-yorkais!
Casting à la boutique Comptoir des Cotonniers, au 155 Spring St., près W. Broadway (212-274-0830).

Les saveurs du Pays Basque

A l’opposé de la tendance végétarienne-diététique, le restaurant basque propose du gras, du saturé, des calories, bref de quoi faire bondir n’importe quel nutritionniste, ou même cardiologue, dans son assiette. Ici, pas de chi-chis, la décoration est minimaliste, et la cuisine va droit à l'(acide gras) essentiel: charcuterie, fromage, pain. Pour les Basques, c’est l’occasion de retrouver certains goûts de leur enfance, et pour les new-yorkais, d’expérimenter des tapas un brin révolutionnaires -excusez-les, mais Txikito n’est que le deuxième restaurant basque à ouvrir à New york.
A part l’apparition d’un burger sur le menu déjeuner il y a un mois, aucune concession n’a été faite à la cuisine basque. La carte est un catalogue (presque) exhaustif de 36 spécialités, aux saveurs intouchées. Attention, ce ne sont que des “small plates”, présentées sous forme de tapas, ou de petites portions, à picorer et à partager. Pour commencer, il y a les “pintxoak”, ou canapés, servis grillés et tièdes. Les différents choix incluent des piquillos, des anchois, du jamon et du chorizo bien évidemment. S’il fallait n’en retenir qu’un, c’est sans hésitation “l’arraultza”: pain à l’ail, chorizo, oeuf frit, le tout aggrémenté d’une sauce aux tomates et aux poivrons. Viennent ensuite les “Hotzak”, ou plats froids. C’est sans doute la partie la moins attrayante de la carte, à l’exception notable d’un savoureux carpaccio de calamar (le “pulpo”). Enfin, last but not least, la carte se finit avec les “beroak”‘, c’est-à-dire les plats chauds, et ce sont les choses sérieuses qui commencent: boudins noirs croustillants, langue de boeuf frite, tripes au chorizo, morue salée au queso, gambas sautées à l’ail et confit de porc font partie des réjouissances.
Lorsque les fameuses petites assiettes arrivent, une crainte effleure l’esprit, ou plutôt l’estomac, du client affamé: “elles ont certes l’air appétissantes, mais vont-elles combler ma faim?” Etonnament, oui, et il n’y a même pas besoin d’en commander une dizaine à deux. Il faut en compter de deux à quatre par personne, car, comme vous l’aurez sûrement déjà compris, elles ont beau être réduites par la taille, elles sont loin d’être light au niveau de la composition. Le verdict de l’addition est raisonnable: de $30 à $50 par tête, en comptant un verre de vin (environ $11) et l’impression d’avoir bien mangé.
Derrière Txikito se cache un couple: Alex Raij et son mari, Eder Montero. Elle est américaine, il est né à Bilbao. Si Txikito est leur premier essai basque, et un retour aux sources pour Eder, ils sont des récidivistes de la cuisine espagnole, et s’étaient déjà illustrés avec les bars à tapas El Quinto Pino et Tia Pol. Lorsqu’on demande à Alex Raij de quel coté de la frontière elle trouve davantage son inspiration, elle répond les deux, et cite à titre d’exemple l’assiette de fromage proposée avec les desserts, composée pour moitié de fromages espagnols, et de l’autre, de fromages français. Puisque l’on parle de la carte des desserts, l’incontournable gateau basque y figure également, et permet de finir un dîner corsé avec une note de douceur.
L’atmosphère et le menu du restaurant en font un moment idéal à savourer entre amis: partage des plats, ambiance animée et chaleureuse -il n’est pas rare de sympathiser avec ses voisins de table; mais attention pour un rendez-vous galant. Conséquences malheureuses mais inévitables de la convivialité et d’une cuisine à l’ail et à l’huile, la petite salle est bruyante et abrite une persistante odeur de friture. Nouveau hot-spot de Chelsea, le restaurant de 28 couverts atteint rapidement sa pleine capacité de fonctionnement, et il faut compter 20 à 30 minutes d’attentes en semaine, et le week-end, mieux vaut vous armer de patience, aucune réservation n’étant possible à l’avance. Egizu Afari (Bon Appétit)!
Txikito
240 Ninth Ave., près de 25th St.; 212-242-4730

Embouteillage pour l'Assemblée des Français de l'étranger

Les Français de l’étranger d’Amérique et d’Afrique éliront leurs représentants à l’Assemblée des Français de l’étranger le 7 juin. Dimanche 29 mars était la date limite de dépôt des listes. On pourra voter électroniquement et par correspondance dès le 20 mai.
Les Etats-Unis comptent 4 circonscriptions (le Canada 2, l’Amérique du Sud et centrale 5). Celle de la côte Est, la plus peuplée (elle regroupe les circonscriptions consulaires de Atlanta, Boston, New York, Washington, Miami) sera aussi la plus disputée: pas moins de 6 listes, pour 5 sièges disponibles. On s’arrache donc les parrainages. L’UFE (Union des Français de l’étranger), l’association des expats classée à droite, s’abstient de toute investiture, mais soutient deux listes: celle de Renaud Granel et celle de Nicole Hirsch, qui est par ailleurs investie par l’UMP. Une troisième liste, menée par Richard Ortoli, qui se dit “proche du Nouveau Centre”.
A gauche, l’association ADFE (Association des français de l’étranger) est représentée par Christiane Ciconne, qui a remplacé le sortant de la liste, Christophe Monnier, démissionnaire pour raison professionnelle. Jean Lachaud mène lui une liste “indépendante, de sensibilité de gauche”.
Enfin, une liste de dernière minute, déposée une heure et demie avant la clôture dimanche après-midi, intitulée “Jeunes Français d’Amérique”. Elle est menée par Benjamin Rouah, banquier, et composée, contrairement aux 5 autres, de candidats totalement inconnus dans le microcosme para-consulaire new-yorkais. Elle se veut “indépendante de tous les partis politiques”.
A quoi ça sert?
Deux mois de campagne acharnée s’annoncent donc avec pour première mission: convaincre que l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) sert à quelque chose. Crée en 2004 sur les ruines du Conseil Supérieur des Français de l’Étranger suite à l’absention dramatique des elections de 1997 (24% de participation) et 2000 (19% de participation), elle est composée de 153 membres élus pour 6 ans, au suffrage universel direct dans les 52 circonscriptions consulaires.
L’assemblée se réunit deux fois par an, en assemblée plénière à Paris. Elle a un rôle essentiellement consultatif, elle émet des avis qu’elle peut remettre au Premier Ministre et au Président de la République. Son principal pouvoir consiste en fait en l’élection des 12 sénateurs dits des Français de l’Étranger.
En 2003, les élections n’avaient recueilli que 14 % de taux de participation.
Les listes
(présentées par ordre alphabétique avec les cinq candidats placés en tête de la liste)

Jean Lachaud
Association des Français d’Amérique, menée par Jean Lachaud, traducteur (sortant): «Nous voulons représenter la défense des intérêts des intérêts des Français des Etat-Unis, où qu’ils soient, pas seulement dans les grandes villes, sur la base de mon bilan lors de mes mandats précédents. L’axe de mon action a toujours été de diminuer la pression financière sur les familles, en particulier dans le domaine de l’éducation où les familles financent 90% des établissements.».
Liste : Jean Lachaud, 56 ans, Traducteur, Michèle Oliveres, ép. Alain, 60 ans, Voyagiste, Gilles Rebour,43 ans , Cadre supérieur, Monique Thomas, 62 ans, Infirmière, Philippe Féret, 49 ans, Restaurateur.

Christiane Ciccone
Français du Monde – ADFE – Proximité, actions, résultats pour les Français des Etats Unis avec à sa tête Christiane Ciconne : « Notre souci principal est la scolarisation des enfants, mais à travers le programme de bourses. La décision de Nicolas Sarkozy sur les frais de scolarité de la 2nd à la Terminale sans plafond de ressources pour les parents ni de contraintes budgétaires pour les établissement a fait passer le budget de 5 millions d’euros en 2007-2008 à 20 million pour 2008-2009. Il est délicat de demander à nos compatriotes de payer une telle augmentation. Sur les questions fiscales, nous voulons intervenir pour simplifier la double imposition ».
Liste: Christiane Ciconne, 58 ans, professeur de mathématiques, Corinne Narassiguin, 34 ans, Ingénieur en télécommunications, Marie- Hélène Benzine, Traductrice, Frederic Féru, 47 ans, Chimiste, Claire Francoulon, 50 ans, sans profession.

Benjamin Rouah
Jeunes Français d’Amérique, menée par Benjamin Rouah:«Nous voulons représenter les jeunes professionnels et jeunes familles pa forcément présents sur les autres listes, de manière indépendante politiquement. Notre but est d’amener de nouveaux électeurs à participer, pas d’en prendre aux autres listes».
Liste : Benjamin Rouah, 31 ans, Profession : Banquier, Itto El Hariri, 31 ans, Profession : Expert, Alvaro Larrain, 31 ans, Profession : Acheteur, Mlle Sarah Dahan, 26 ans, Profession : Gestionnaire de portefeuille, Yann Tanini, 30 ans Profession : Directeur.

Renaud Granel
Rassemblement des Français des Etats Unis. Tête de liste: Renaud Granel: «Le conseiller à l’AFE est là pour renseigner les gens. Il doit être une sorte de courroie de transmission entre le Français et l’administration. Les Français de l’étranger ont tous les mêmes problèmes. Le conseiller doit veiller à la défense de leurs intérêts, éviter la double imposition, veiller aux problèmes de retraite, résoudre les soucis de bourses scolaire ou de protection sociale. Je veux être élu pour agir de manière efficace pour mes compatriotes
Liste : Renaud Granel, 62 ans, Agent de voyages; Arnaud Thieffry, 60 ans, Cadre supérieur; Agnès Thiery, 40 ans, Agent de publicité, Olivier Leroy,37 ans, Directeur commercial, Sandrine Ferrandi, 28 ans, Consultant en technologie.

Richard Ortoli
L’Union au CentreRichard Ortoli, président de l’association corse et du comité des associations française de New York: «Nous défendrons un programme axé sur l’éducation, la retraite et la fiscalité, pour défendre les droits des Français de l’étranger, pour être des portes paroles efficaces, les yeux et les oreilles des sénateurs des Français de l’étranger. Le niveau de la représentation n’était plus à la hauteur, notre liste compte un grand nombre de professionnel réellement motivés.»
Liste : Richard Ortoli, 59 ans, Avocat, Philippe Manteau 37 ans, Avocat,Marie Landel, 56 ans, Dirigeante de société, Martine Rubenstein 55 ans, Présidente, LICRA USA, Mme. Marie-Noëlle Pierce, 41 ans, Consultante en marketing.

Nicole Hirsh
Union pour un Mouvement Populaire. Nicole Hirsh (de Miami): «Nous avons obtenu la prise en charge de l’enseignement secondaire pour les enfants des Français de l‘étranger. C’est un combat que j’ai mené depuis 30 ans, quelque soit le gouvernement en France. C’était une promesse du Président Sarkozy qui avait été faire pendant la campagne et qui a été tenu. » Elle regrette cependant « qu’il y ait autant de listes à droite».
Liste : Nicole Hirsh, 75 ans, sans profession; Guy Wildenstein, 63 ans, Marchand et historien d’art, Jean-Paul Picot, 72 ans, Restaurateur, Alexandre Courno, 27 ans, Directeur de marketing, Christine Bolzan, 61 ans, sans profession.
–p–

Les Chtis à New York!

Le restaurant Le Cercle Rouge organise une soirée en l’honneur des Chtis.
Parce qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir les spécialités culinaires du nord de la France autour d’une large bière ou des mystérieux “chtis cocktails”, inscrivez dès maintenant ici pour une chance participer à chaleureux diner, entièrement gratuitement!
Sont à gagner durant la soirée des entrées gratuites pour des musées, des t-shirts, en plus de la chance de partager un bon moment avec/ou entre gens du Nord!
Attention, votre candidature est à envoyer avant le 10 avril.
Nord-Pas-de-Calais in New York
Le 23 avril, début de la soirée à 7pm
@ Le Cercle Rouge

Partir pour mieux revenir

« Je me sens seul comme au milieu de l’océan». Je suis à l’autre bout du téléphone et je peux ressentir toute la détresse de Patrick, 40 ans. En quinze ans, il s’est construit l’une des plus belles réputations de décorateur à San Francisco, les clients se battent littéralement pour avoir ses services, et pourtant il a cette terrible impression d’être arrivé en bout de course. «Je veux arriver à prendre un virage que je n’arrive pas à prendre seul. Ce virage est un nouveau challenge professionnel qui me redonnera l’envie de me lever le matin ».
Patrick a le sentiment de n’avoir plus aucun repère et de se noyer dans un verre d’eau. Partir à 25 ans sur la cote Ouest, sans connaître personne, avec pour seul but de réussir fut une situation compliquée dont il s’est plutôt bien sorti. Pourquoi pas cette fois-ci ?
«Je me souviens d’avoir ce sentiment d’euphorie et d’invincibilité alors que j’étais finalement à San Francisco, la ville où j’avais toujours rêvé vivre. Très vite, mon énergie et enthousiasme m’ont fait rencontrer des architectes, des décorateurs et, après avoir travaillé quelque temps pour eux, je me suis lancé dans mon propre business, sans jamais craindre l’échec ». C’est un plaisir de l’écouter faire le récit de ses débuts. Il a 25 ans de nouveau. Je le sens s’agiter, son langage est haut en couleurs mais subitement, c’est le Patrick version noir et blanc qui ressurgit. « Qu’est ce qui m’arrive ? Je ne supporte plus ce que j’ai construit, je ne vois que les mauvais cotés de la ville, ce pays qui me plaisait tant me fatigue et m’ennuie tout les jours un peu plus, je deviens terne et aigri, j’ai l’impression d’avoir donné à tout le monde sauf à moi ».
Il se considère comme un vrai immigré: Il a en lui cette envie de changement, ce coté aventurier « éternel insatisfait » qui a fait des miracles pour lancer sa carrière, mais qui aujourd’hui est en pleine contradiction avec le Patrick raisonnable, celui qui a atteint son but, s’installer dans son pays de choix et réussir dans le métier qu’il aime.
«J’aimerais faire disparaître le Patrick raisonnable au profit de l’aventurier mais je n’y arrive pas» me dit-il. Qu’est ce qui vous en empêche ? « Je ne sais vraiment pas ». Et si c’était tout simplement parce que le Patrick raisonnable est une partie de vous et chercher à l’éliminer c’est déjà commencer à vous perdre et à vous renier ? Vous avez pris l’habitude d’utiliser soit l’un soit l’autre, je crois qu’il serait temps d’utiliser les deux en même temps, les superposer pour enfin vous retrouver. « C’est vrai, je vois bien la dualité de ma situation. J’ai envie de partir vers de nouvelles aventures, mais j’ai peur. Peur de refaire n’importe quoi, peur de repartir en claquant la porte comme je l’ai fait avant. Je n’ai plus 25 ans ». Superposer les deux parties d’une personnalité est un aspect très courant de mon métier de coach. Il s’agit de chercher à mieux se connaître pour se donner une chance de s’aimer complètement.
Pourtant, après six séances, Il est impossible pour Patrick d’appliquer dans la vie réelle ce qu’il a compris intellectuellement. Son attitude sur tout ce qui touche à son environnement et à ses accomplissements est si négative qu’il n’ arrive pas à penser positif. Je me nourris de ce que mon client me donne, et je me retrouve totalement inefficace. C’est comme s’il était dans des sables mouvants. Je le vois s’enfoncer mais tout ce que je peux faire est de le maintenir à niveau. Lui seul peut s’en extirper. Lorsque je m’apprête à re-évaluer avec lui notre relation, Patrick me surprend une fois de plus.
Un matin, il m’appelle. « Je m’en vais trois mois sur un voilier. Ce sont des vacances loin de ma vie. J’ai décidé de m’arrêter de m’angoisser en ne me projetant plus dans le futur. Je me sens enfin léger. Je ne culpabilise pas du tout, au contraire, ce voyage c’est la chance de me retrouver et d’appliquer ce que j’ai appris dernièrement sur moi. Au fond de moi je sais que ma vie n’est plus ici, mais je sens tout de même que j’ai besoin de partir pour mieux revenir ».
Deux semaines plus tard il s’envolait pour la Turquie démarrer son périple. Je suis content pour lui. C’est sa décision et elle réunit bien les deux cotés de sa personnalité : l’aventurier « s’en va », le raisonnable « revient ». Il est en harmonie avec lui-même et sa nouvelle vie démarre aujourd’hui.
Posez- moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrai dans cette rubrique.

La face cachée de Sophie Matisse

Assise entre plusieurs piles de papiers et de cartons dans son appartement de Tribeca, Sophie Matisse se remémore sa vie avec l’artiste-peintre Alain Jacquet, décédé en septembre dernier. Pas facile avec un nom comme celui de Matisse de trouver ses marques. Son arrière grand-père Henry était le célèbre peintre, son grand-père Pierre était marchand d’art, et son père Paul a lui-même était sculpteur. Sophie est tombée dans la peinture toute petite, pourtant c’est la patience, l’amour et l’envie suscitée par son mari Alain qui poussent la jeune fille plutôt discrète et timide à suivre les traces de ses ancêtres. Qui se cache derrière Sophie Matisse ? Une femme réservée entourée d’hommes célèbres ou tout simplement Sophie une peintre américano-française reconnue pour son talent ? Elle sourit.
Sophie Matisse (Photo: Zoltan Babo)
Née à Boston en 1965, du sculpteur français Paul et d’une mère américaine, Sophie est la cadette de trois frères. Toute petite, elle se réfugie à l’abri des regards pour dessiner, peindre, composer et remplir ses carnets de croquis. A l’âge de 21 ans, elle décide de partir étudier aux Beaux-Arts de Paris. Elle se souvient encore de l’inquiétude de ses parents lorsqu’elle a quitté les Etats-Unis. « Ils étaient fiers et en même temps ils avaient peur pour moi ». Quelques mois après son arrivée à Paris, le coup de foudre est immédiat entre la jeune fille et le peintre Alain Jacquet, de 20 ans son aîné. L’artiste avait été rendu célèbre dans les années 1960 pour avoir lancé aux Etats-Unis et en France une forme d’art relativement proche du Pop Art. Précurseur de Warhol, il ne sera finalement jamais reconnu à la hauteur de son talent. «J’ai tout de suite été séduite par cet homme. Il portait des lunettes fumées et je ne savais pas s’il me regardait, mais j’ai su que s’il se passait quelque chose entre lui et moi, ça allait être différent de ce que j’avais connu jusqu’à présent. Il était très libre et j’aimais beaucoup cela », explique-t-elle.
« Alain m’a aidée à m’exprimer dans mon travail. Je me suis réellement mise à peindre après la naissance de ma fille Gaïa. J’avais le poids de Matisse et c’était très difficile pour moi de trouver ma propre peinture ». Sophie commence par reproduire Vermeer, puis Picasso, Degas, ou encore Manet et Matisse. « C’était mon attitude de penser, si j’aime ce tableau je peux le reproduire. Mon père lui réalisait vraiment tout ce qu’il voulait, avec beaucoup de facilité ».
De-Moiselles, 2007 © Sophie Matisse/Artist's Rights Society (ARS), New York
Sophie Matisse lance en 1997 une première série de toiles, où elle reproduit les plus grands chefs d’œuvres de l’histoire de l’art tout en, en gommant les personnages principaux. « Cette idée m’est venue un soir alors que j’étais en train de regarder le tableau de Mona Lisa et toutes les reproductions qui avaient été faites d’elle. Il était tard et j’ai commencé à penser qu’elle devait en avoir marre. J’ai alors décidé de lui donner un peu d’air et je me suis mise à la gommer de mon tableau », explique l’artiste-peintre qui efface ensuite les invités du déjeuner de Manet, puis les protagonistes de Guernica ou encore les poissons de Matisse. Le succès est immédiat.
Quelques mois après le 11 septembre, choquée par l’effondrement des tours à quelques blocs de son appartement, la peintre prend conscience qu’une Matisse ne peut pas reproduire du Picasso ou du Vermeer mais doit avant tout créer du Matisse. C’est alors qu’elle compose une nouvelle série de tableaux, plus colorée, plus travaillée et recherchée et dans laquelle une patte griffée vient lacérer la toile. Nouvelle série, nouveau succès pour Sophie qui prend ses marques et se libère de la pression Matisse.
« C’est Alain qui m’a aidée à me libérer des contraintes de la peinture », explique-t-elle. Elle est la muse du peintre Jacquet, il est le maître de l’élève Matisse, ensemble ils sont libres. Cette liberté et cet amour va durer plus de vingt ans. Atteint d’un cancer, Alain Jacquet est décédé en septembre dernier à l’âge de 69 ans. C’est désormais seule que Sophie affronte la toile, la couleur, avec la grandeur d’une artiste. «Je me suis surprise, depuis le décès d’Alain, à décliner des bleus indigos ou des couleurs très vive ».
Il y a quelques semaines, elle a décidé de reprendre l’atelier de son mari, pièce conjointe à leur appartement, pour en faire son atelier et y entreposer ses toiles. «Je sens sa présence à mes côtés. J’ai l’impression qu’il est là, qu’il me parle et parfois quand il me manque je l’emmène dans mes rêves ou dans ma peinture», ajoute-t-elle. Aujourd’hui Sophie Matisse se sent plus forte. «J’aime bien la direction que je prends et malgré les difficultés, c’est mieux maintenant». Elle est à 43 ans une femme épanouie. Elle est surtout une artiste qui a su allier la magie du nom Matisse au savoir faire Jacquet donnant ainsi lumière et vie aux tableaux de Sophie.

Sarkozy-as-usual, sur tous les fronts

Commençons par un article publié dans le Washington Times du 30 mars, et qui récapitule la politique récemment menée par Sarkozy, en France, et à l’étranger. Le ton est critique pour cette chronique d’un désamour annoncé entre le peuple français et son président. Les deux journalistes, Andrew Borowiec et Anne-Laure Buffard, retracent les différentes réformes amorcées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement, uniquement pour donner l’impression d’une politique brouillonne. Et si beaucoup de projets ont ainsi été évoqués sur le papier, ils évoquent une population française engluée dans son conservatisme social, d’où le titre de l’article “Sarkozy fait marche arrière“. Au niveau international, le président français est plus ou moins qualifié de bouffon du roi, puisqu’il “se prépare à divertir Obama lors du prochain sommet du G20“.
Avant le rendez-vous du G20, c’est l’Afrique qui est au sommaire de l’agenda diplomatique de Nicolas Sarkozy, et par la même occasion, des colonnes du TIME. Pour Bruce Crumley, le correspondant du magazine à Paris, et pour Sarkozy, la paix vient par l’économie, et la France entend bien être un partenaire économique de choix. “Business-as-usual” souligne le journaliste, qui note la contradiction entre ce type de voyage, qui s’inscrit dans la pure tradition de la diplomatie “Francafrique”, et les discours tenus par Sarkozy après son élection, prônant des relations plus égalitaires, plus démocratiques, avec la nouvelle Afrique. Pas étonnant alors que les très nombreux aller-retours du président sur le continent africain suscitent “espoirs et suspicions“.
Au chapitre des relations économiques, le sommet du G20 captive davantage toutes les attentions. Dans un intéressant article d’opinion paru dans le Washington Post, Jim Hoagland soutient que le rôle du président français ne doit pas se limiter à “divertir Obama” (cf. ci-dessus). Pour un américain, son analyse ne manque pas de piquant: il explique qu’il ne faut pas laisser le contrôle du dollar aux États-Unis, et se range du coté de Sarkozy, qui appelle à la création d’un “Bretton Woods II”. Une position économique qui est d’ailleurs loin d’être révolutionnaire, puisque c’était déjà celle vantée par le général De Gaulle, souligne à juste titre l’éditorialiste. Il distingue donc “deux camps” en vue du prochain G20, mais rappelle que la crise économique actuelle est d’abord et avant “une erreur générale“. Au jeu du plus mauvais élève en classe d’économie, match nul entre la France et les États-Unis donc.
L’économie toujours, avec, une fois n’est pas coutume, un point commun entre l’administration Obama et le gouvernement Sarkozy. Pour Edward Cody, correspondant au Washington Post, le scandale du parachutes doré de Thierry Morin, désormais ancien président de Valéo, témoigne d’un “sentiment de malaise grandissant” des Français à l’égard de leur classe dirigeante. Hasard de l’actualité, cela survient au moment ou l’affaire AIG secoue les États-Unis, et le journaliste ne manque pas de souligner que, des deux cotés de l’Atlantique, c’est ainsi la même indignation face à ces “bonus au montant stratosphérique“. L’inconnue reste de savoir si Sarkozy et Obama seront capables de traduire en mesures concrètes cette colère latente.
Le Pen fête ses 80 ans, et cela ne passe pas inaperçu, ni pour le Parlement Européen, ni pour Bruce Crumley dans le TIME. Désormais le doyen de l’assemblée, il devrait en devenir le président. Mais en choisissant de faire un lobbying actif et bruyant pour empêcher que cela ne se produise, les députés européens ont clairement fait une erreur tactique. Comme si c’était un “enfant capricieux et fauteur de trouble“, le meilleur moyen de le faire taire aurait été tout simplement de ne lui accorder aucune attention. Plus que ses récents et provocants propos, le journaliste retient surtout de Jean-Marie Le Pen son déclin. Si l’écroulement du Front National est salué, le fait que Sarkozy ait repris “avec succès” les thèmes de l’immigration et de la sécurité, ne suscite en revanche aucun commentaire critique.
Pour finir avec une touche de légèreté, le Christian Science Monitor semble s’être spécialisé dans les anecdotes sur notre cher président. La première se demande si lire un roman détesté par Sarkozy est une forme de contestation passive; et la deuxième s’amuse des réactions plus ou moins ulcérées après la lettre d’Obama et à Chirac, et non à Sarkozy, comme tout le monde l’aura compris.

Underground glamour au Bijoux

Dimitri Hyacinthe a une peur dans la vie: l’ennui. Pour y échapper, il hante depuis le début des années 1980 le milieu de la nuit, à Miami puis à New York. Le Bijoux, dans le Meatpacking District est sa dernière création. Club des plus selects, il ne peut accueillir qu’une petite centaine de personnes.


Dimitri a voulu en faire un “mix” entre «une boite à bijoux et un jukebox». «Le mélange est important pour faire la fête et éviter l’ennui» ajoute-t-il. «La décoration est en lien avec mon restaurant africain au-dessus (Merkato 55), un mélange de luxe et de spirituel » explique-t-il.
Le jeu ? Trouver des repères dans un lieu confiné et difficile d’accès. «L’idée principale : la difficulté d’accès te fait partager quelque chose avec les gens » insiste Dimitri Hyacinthe en ajoutant «il n’y a pas de carré Vip, une fois entrée, une célébrité n’en est plus une, elle partage la fête avec tout le monde.»


Etre assuré d’entrer au Bijoux ? Mission impossible. L’accès principal du club est une simple porte en verre fumé, rien n’y est écrit. Derrière elle, se trouve Frans Nieuwendam, le doormen. Avoir son approbation peut être simple… ou pas. «Je veille à maintenir un savant mélange de glamour, de sexy et de mystère à l’intérieur» explique t-il, mystérieux…
Une fois passée cette porte, on emprunte un escalier, puis un couloir aux murs froids donnant sur des cuisines et autres entrepôts puis on pousse une porte marquée “private”.
Ouvert l’été dernier, le Bijoux a semble-t-il lancé une tendance improbable, celle du “lounge souterrain” ouvert sous un restaurant: Broadway East/Beast, Casanis/Chloe, Bar Martignetti/Southside, Bagatelle/RDV…

Les bons plans shopping de la semaine

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Cette semaine, French Morning met les hommes à l’honneur:
Front Street: cette boutique de Chinatown est idéale pour faire des bonnes affaires sur les chaussures de sport et autres streetwears. Les baskets Puma sont à -50% et les loteks à -75%. Pour tout achat supérieur à $50, recevez en plus une discount de 25%. Et si vous vous laissez tenter par un t-shirt ou un hoodie (i.e les sweat-shirts à zip et à capuche), vous aurez le droit à porte-clé gratuit. @ 47 Orchard St, près de Hester; (212.334.8144).
Inven.tory vient d’ouvrir dans SoHo, et c’est en fait le dépôt-stock de la boutique du même nom, située quelques blocs plus loin, à NoLiTa. Retrouvez les vêtements de jeunes marques branchées, à des prix défiant toute compétition, et ce, tout au long de l’année. Au programme des réjouissances: Cheap Monday, Smooth Company, Orthodox, etc…@ 237 Lafayette St, entre Prince et Spring Sts; (212.226.5292).
Teddy Boy: -50% sur toute la marchandise automne/hiver 2008, des pulls en cachemires aux blazers en soie qui fleurent bon la bonne société anglaise des années 50. Vous reprendrez bien un peu de thé? Jusqu’au 15 avril. @164 Allen Street, entre Stanton et Rivington streets, (212.253.7770).
Jay Kos: -50% également sur une sélection d’articles représentant dignement la classe anglaise. Au choix, des chapeaux de la marque London’s Borsalino and Lock, des parapluies de Swaine, Adeney & Brigg, des chaussures en cuir de New & Lingwood. Jusqu’au 2 avril, @ 475 Park Ave, croisement 58th St ; (212.319.2770).
Paragon Sports: ce grand magasin de sport offre de massives discounts sur les vêtements, les chaussures et les accessoires de sport. Les baskets sont à -50%, une parka North Face est à $157 au lieu de $349, un sac Jansport à $35 au lieu de $90 et les polos Nike voient leurs baisser de $55 à $24. Jusqu’au 2 avril, du lundi au samedi de 10am à 8pm et dimanche de 11am à 7pm. @ 18 E 18th St, entre Broadway et Fifth Avenue.
Mais n’oublie pas les femmes:
Kirna Zabête online: -75% sur les collections de nombreux créateurs: Alexander Wang, Lanvin, Proenza Shoulder, Nina Ricci et Stella McCartney. Les robes d’Alexander Wang sont désormais à $144 (au lieu de $575), et celles de Lanvin à $746 (au lieu de $2985). Des tuniques par Stella McCartney sont à $69, et celles de Proenza Souler à $163. Online uniquement. Du 27 mars au 3 avril. @ KirnaZabete.com
Gabriel Strehle et Strenesse Blue: La marque allemande de basiques (trench, tailleurs, blouses, blazers…) pour femmes élégantes cassent ses prix en deux et jusqu’à -75% pour un grand ménage de printemps de son stock. Dimanche 29 mars, de 10am à 6pm. @ 50 W. 57th Street, entre 5th et 6th Avenues.
Moscot: cette boutique propose une sélection d’articles des marques Levis, Red Wing et Barbour, mélangée à ses créations originales. Jusqu’au 29 mars, de 10am à 5pm. @ 118 Orchard St., croisement Delancey St. (212-477-3796).
Elie Tahari: au show-room du créateur, spécialisé dans les basiques élégants et indémodables, profitez de 80% de réductions sur les vêtements femmes et hommes, ainsi que sur les sacs. Les jupes taille haute sont désormais à $59 au lieu de $248, les vestes en cuirs pour hommes sont à $199 au lieu de $998, et les pantalons à $49 au lieu de $228. Le 3 avril de 8.30am à 7.30pm et le 4 avril de 10am à 5pm. @ 510 Fifth Ave, entre 42nd et 43rd Sts; (212-398-2622).
Vera Wang Lavender Label: La collection Lavender, ou la version casual et accessible de la ligne de prêt-à-porter de Vera Wang, devient encore plus abordable quand ses prix sont divisés par deux. Les cardigans sont à $69 au lieu de $355 et les tuniques en coton à $99 au lieu de $275. Du mardi 31 mars au vendredi 3 avril, de 11am à 7pm. @ 261 W 36th St, entre Seventh et Eighth Aves, au 2ème étage; (212-947-8748).
Et puisque c’est le printemps, abandonnons les bottes et la veste pour des ballerines et un maillot de bain:
French Sole: c’est dans cette boutique de l’Upper East Side que les ballerines plates ont fait leurs débuts new-yorkais il y a une vingtaine d’années. Depuis, leur succès ne s’est pas démenti, et ce ne sont pas les promotions actuelles de moins 80% qui vont inverser cette tendance. Les ballerines en cuir à bout rond sont à $129, au lieu de $165, et les modèles basiques sont à $69 au lieu de $110. Jusqu’au 15 avril, du lundi au vendredi de 10am à 7pm, le samedi de 11am à 6pm, et le dimanche de midi à 6pm. @976 Lexington Ave, croisement 71st St, (212-472-9200).
{Mixona }: de -30% à -70% sur la lingerie et les maillots de bain des marques La Perla, Dolce&Gabbana, Cosabella, et Huit. Jusqu’au 29 mars, de 11am à 7.30pm. @ 262 Mott St., près de Houston St. (646-613-0100).

Non à l'européanisation rampante!

La polémique continue de faire rage chez les éditorialistes américains. Le plan de relance de Barack Obama et l’accroissement du déficit budgétaire ont des relans européenn qui inquiètent parmi les conservateurs. Le Wall Street journal s’alarme même du renversement de situation : les Français se mettent à donner des leçons de restriction budgétaire : « Le discours de restriction budgétaire n’a normalement pas l’accent français ». Après Nicolas Sarkozy, voilà Jean-Claude Trichet qui mets en garde les américains. Le Philadelphia Inquirer préfère en rire. L’européanisation? « […] faux, mais ce ne serait pas si mal ». Dick Polman concède que nous avons certes de curieuses habitudes sur le vieux continent « […] les Français vénéraient Mickey Rourke bien avant The Wrestler, et ils ne semblent pas voir d’inconvénients à ce que leur concitoyennes d’un certain âge soient seins nus sur les plages de la Côte d’Azur», cependant « passons en revue les statisques, nous pourrions être aussi chanceux». Le journaliste égrène alors les indicateurs qui prouveraient notre incroyable chance : esperance de vie, système de santé etc… « Ces fans de Jerry Lewis de français sont premiers !». L’européanisation est un leurre, une énième polémique attisée par les Républicains pour déstabiliser la présidence Obama. Que les Américains se rassurent : « Il n’y a aucun danger imminent à ce que nous ayons d’excellents trains ou d’école maternelle pour tous. D’un autre côté si nos plages commencent à se remplir de vieilles dames topless en train de parler de Mickey Rourk, libre à vous de tirer le signal l’alarme ».
Cette semaine, actualité sociale oblige, la presse américaine consacre une bonne partie de ses colonnes aux manifestations du 19 mars. Le Wall Street Journal les met même en Une : « Oui au plan de relance, non aux licenciements ». Le Wall Street Journal en arrive à la conclusion suivante : le plan de relance français se traduit par : « protéger l’emploi et maintenir l’industrie française en France  » à la diffèrence du plan américain qui aboutira fatalement à des licenciements. « Les salariés manifestent à travers toute la France » pour le New York Times . Particularité de cette journée : la mobilisation des salariés du privé. « Bien que la France ait derrière elle une longue tradition de grèves et de manifestations menées par les syndicats du public, les manifestants de Mardi, comme ceux du 29 janvier, venaient à la fois du public et du privé ».
Plus nombreux, et surtout plus en colère : « The Protests in France Get Personal »  » dans le Time Magazine. « Le mouvement social de masse est devenu clairement personnel  […] Les remises en cause du leadership de Nicolas Sarkozy sont de plus en plus nombreuses, y compris dans sa propre majorité ». Le Time s’interroge « Est ce que les perturbation moins importantes de la grève de jeudi signifie que Sarkozy et le gouvernement peuvent simplement ignorer la grève ? ». La réponse est nette et tranchée : « Non […] compte tenu du taux de participation dans le public et de la monté du mécontentement social ». Nicolas Sarkozy voit la contestations arriver de tous côtés, à gauche comme à droite « Ces derniers jours, les amis de droite remettent eux aussi en question ses décisions et ses qualités de dirigeants, avec au moins deux hommes prêts à se présenter contre lui à la présidentielle de 2012 […] l’ennemi de toujours Dominique de Villepin […] et Jean-François Copé, président du groupe parlementaire UMP à l’Assemblée  ».
La crise affaiblit donc un Nicolas Sarkozy aux abois mais renforce les liens entre l’Allemagne et France, et pour Newsweek et le Washington Post, cela est loin d’être anodin. « La crise est train de reconstruire le pont Franco-Allemand ». Une « transition  amicale » qui vient à la suite de deux années durant lesquelles « La Chancelière l’a joué sobre face à au show man Sakozy ». Le tout récent réchauffement des relations Paris/Berlin est remarquable puisqu’il a toujours semblé « que Sarkozy était plus empressé de courtiser la Grande Bretagne que l’Allemagne ». Mais maintenant que Gordon Brown est empêtré dans la crise « L’Angleterre apparaît comme un allié moins utile aux intérêts français ». Pour l’hebdomadaire tout ceci n’est que bien naturel : « Historiquement, les présidents français sont lents à réaliser combien ils ont besoin de l’Allemagne, mais finalement ils s’y font […] En espérant que la comédie est finie ». Symbole pour le Washtington Post : la lettre cosignée par la Chancelière et le Président afin d’exhorter les nations européennes à renforcer la régulation et à construire une nouvelle architecture financière.
Un courage justement architectural que salue le New York Times. Le 12 mars ont été rendus publiques les dix projets pour l’aire métropolitaine de Paris et Le New York Times tire son chapeau aux français. « Qui d’autres dévoileraient dans le cadre d’une crise économique l’un des projets urbains les plus audacieux de notre époque ? ».

Le duo design

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Rendez-vous à Gallery R’Pure, un bel espace minimaliste aux murs tout blancs au premier étage d’un immeuble historique du Flatiron District. En attendant la scénographie de la nouvelle exposition, la galerie expose des pièces de designers de l’agence mais aussi extérieurs comme la chaise pop dessinée par Frédéric Sofia. A l’invitation d’Odile Hainaut, pétillante brune à l’allure parisienne, on s’assied (avec précaution) sur l’oeuvre d’art le temps de l’interview.
La galerie est connectée à l’agence de design Raison Pure, un open space baigné de lumière où travaille une panoplie de designers. Odile et Laurent Hainaut ont emménagé dans ces locaux de 1000m2 en 2007. “Avec l’espace pour les bureaux et la galerie qui avait son entrée séparée, c’était parfait. On a cherché pendant plus d’un an. Ce n’était pas facile à l’époque», se souvient Laurent Hainaut, président et directeur général de Raison Pure NY, avant d’ajouter : «C’est probablement plus facile en ce moment».
L’histoire commence à Paris il y a 22 ans quand Laurent Hainaut, un designer industriel alors âgé d’à peine 25 ans fonde Raison Pure avec Frédéric Jentgen, un copain d’école (celle des Arts Appliqués) et Gianni Rotta. Trois ans après la création, Odile atterrit à l’agence pour s’occuper des projets d’événementiel et de la communication.
Après quelques années, l’agence commence à travailler pour des clients aux Etats-Unis. Pour développer davantage les affaires, il faut quelqu’un sur place et la question se pose : lequel des associés va s’en occuper? Laurent et Odile se portent volontaires. Dans un premier temps, Laurent part tout seul. Quelques mois et plusieurs clients plus tard, Odile prend les enfants sous le bras et le rejoint. «Les enfants avaient 4 ans et 2 ans. On ne les déracinait de rien du tout. C’était le moment idéal», raconte-t-elle.
Les débuts à New York sont “folkloriques”. Laurent dégote un bureau sur la Cinquième Avenue. Belle adresse, petit espace. Quelques années plus tard, ils emménagent dans des bureaux sur Wooster Street qui deviennent rapidement trop exigus pour l’entreprise qui n’a cessé de grandir et emploie desormais 35 employés. «On a vu Soho changer, devenir comme Saint Germain des Près», dit Odile. «C’est devenu un quartier de boutiques pas de bureaux», précise Laurent. Direction donc le Flatiron district, le quartier historique des studios de photographes, à deux pas de la School of Visual Arts et de Parsons, The New School of Design.
Pour ses clients, les grands groupes dans l’industrie du luxe, des cosmétiques, de l’agro-alimentaire, Raison Pure travaille sur l’identité de marques et le packaging. Sous leurs griffes, des produits d’entretien et savons pour les mains deviennent sexy comme la ligne Pure&Green qu’ils ont réalisée pour la marque de cuisines de luxe Williams Sonoma.
Ces dernieres années, ils ont aussi relooké le gala annuel du Lycée Français en creant l’univers graphique, logo, invitations, site web, etc.
Ils ne jouent pas particulièrement sur la «French touch». «Le design français dans le domaine du luxe a encore son influence. Dans le marché de masse, il est largement mis au défi», explique Laurent Hainaut. Conséquence de la crise ou pas, les alcools représentent une part de plus en plus importante de leur activité. L’été dernier, ils ont crée une ligne de bouteilles baptisée “Cocktail Mix” pour Williams Sonoma à l’effigie de grands restaurants new yorkais de Danny Meyer comme The Modern, Gramercy Tavern et Eleven Madison Park.

En 2008, Raison Pure New York a réalisé un chiffre d’affaires de 6 millions de dollars, un peu moins de la moitié des ventes totales du groupe. Pour 2009, ils anticipent une stagnation du fait de la crise. «C’est très dur. On n’a pas le droit à l’erreur. Il faut travailler dans des délais toujours plus courts», explique Laurent. Leur mantra pour faire face à la situation: travailler plus efficacement et continuer à innover.
Leur plus grand rêve est d’organiser des expositions de design en plein air à Woodstock, où ils ont une maison de campagne. «C’est une maison très seventies au milieu des bois», confie Odile. C’est là qu’ils vont pour se ressourcer et prendre un grand bol d’R’pure.
Leurs bonnes adresses design
Museum of Arts and design
“Pour le building et l’exposition «Second Lives: Remixing the Ordinary»” jusqu’au 19 Avril
2 Columbus circle
New York, NY 10019
Cooper-Hewitt National Design Museum
2 East 91st Street
New York, NY 10128
Gagosian Gallery
« Un très bel espace dans Chelsea»
555 West 24th Street
New York, NY 10011
Tel 212.741.1111
ABC Carpet & Home
«On peut passer d’un univers à l’autre avec une grande fluidité. J’aime beaucoup les combinaisons de styles, la façon dont ils agencent les mélanges».
888 Broadway 19th Street
New York, NY 10003
Craftbar
La cantine en bas de l’agence
900 Broadway, New York, NY 10003
20th Street
212-461-4300
La boutique du MOMA
Un grand classique
MoMA Design and Book Store
11 West 53 Street
Entre la cinquième et sixième avenue
Droog New York
La célèbre marque de design vient d’ouvrir sa première boutique à New York.
76 Greene Street
between Spring and Broome
New York, NY 10012
Moss
«Une très belle sélection»
150 Greene street
New York, NY 10012

Sophie Marceau et le péril LOL

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Après les femmes, les enfants. LOL (laughing out loud) est le deuxième film de Liza Azuelos après Comme t’y es belle !, comédie entre Sex & The City et La Vérité Si Je Mens, suivant les aventures de quatres parisiennes séfarades confrontées aux tracas du quotidien et aux angoisses existentielles. LOL se concentre sur la vie de Lola, lycéenne dans les quartiers chics de Paris. Son copain l’a trompée pendant les vacances. Elle doit aussi gérer Anne, sa mère, célibataire, un peu paumée face aux changements de sa fille.

Sophie Marceau, Anne et Christa Theret, Lola
Presque trente ans après, Sophie Marceau retrouve l’univers de La Boum. Un retour aux sources donc pour l’actrice qui retrouve son tout premier amour, le film de génération tout en affirmant ne pas affectionner ce genre en particulier : « Il n’ y a pas de genre que j’affectionne plus qu’ un autre, c’ est le coup de coeur qui compte , l’écriture, le point de vue de celui qui raconte, l’ univers dans lequel il me plonge,  suis-je “happée” par le sujet et la personnalité du propos ou non …? » Découverte dans la Boum, elle resigne avec la comédie dans LOL, évoluant de Victoire à Anne, de la fille à la mère sans l’impression de terminer un cycle : «J’éspère qu’avant de boucler la boucle il me reste encore un peu de temps, c’ est juste normal de jouer les mères après les rôles de fille , même si je suis toujours la fille de ma mère. Il faut profiter de son expérience humaine pour nourrir ses rôles, telle est l’ évolution naturelle de l’acteur.»

Thaïs Alessandrin, Sophie Marceau et Christa Theret
«LOL » ça veut dire « Laughting Out Loud » pour ceux qui ne pratiquent pas la messagerie instanée. Alors que La Boum est un film qui a fait rêver des générations de petites (et de grandes) filles, LOL est profondément inscrit dans l’air du temps. Les moyen de communication ont changé, les codes aussi. Quel regard l’actrice porte elle sur cette génération du SMS et du IPod? « Cette question mérite un vrai sujet de réflexion que je me pose chaque jour avec mes enfants, c’est je crois le cas de nombreux parents. ».
Du premier baiser dans la Boum à la première relation sexuelle dans LOL, Vic et Lola n’ont que deux de diffèrence d’âge mais en 30 ans les choses ont changé. Il paraîtrait que c’était mieux avant? Pas pour Sophie Marceau : «Quoi qu’ il en soit j’ ai envie de faire confiance à cette génération et de leur dire qu’ on à confiance en eux change du discours alarmiste et super stressant des médias, du travail, de l’ école, de la réalité telle qu’ on leur projette. Il leur faut de la force et du courage , encourageons les ! ». Succès dans les salles obscures françaises 3 200 000 de spectateurs.
Lire aussi : Focus On French Cinema