Accueil Blog Page 1823

Du 11 septembre à l'amitié franco-chinoise

Depuis le 12 juin 2008, Dening Lohez est citoyenne française. Par fidélité posthume avant toute chose. Le 11 septembre 2001, elle n’était mariée à Jerôme Lohez que depuis trois ans, trop peu pour espérer obtenir la nationalité française. Le soutien de Jean-David Lévitte, l’ancien ambassadeur à Washington devenu conseiller de Nicolas Sarkozy, a eu raison des résistances bureaucratiques.
Des histoires de papiers, comme tous les expatriés et immigrants, Dening et Jerôme en ont connues beaucoup. Ils s’étaient rencontrés pendant leurs études, dans le New Jersey. Jérôme Lohez, ingénieur en informatique, y était dans le cadre d’un programme d’échange entre son école, EPITA, et le Stevens Institute, à Hoboken. Dening, américaine, née de parents chinois, était étudiante dans la même université.
A l’été 2001, après l’avoir longtemps attendue, Jérôme Lohez avait reçu sa carte verte. Enfin libre d’entrer et de sortir du pays, il était parti avec Dening en France. Le 9 septembre, tous deux étaient rentrés, ravis de retrouver “ce ciel new-yorkais si bleu”. Le 11, Jérôme était dans son bureau de NexxtHealth, une filiale de compagnies d’assurance pour laquelle il travaillait sur un logiciel, au 23ème étage de la tour Nord du World Trade Center. Dening était, elle, dans son bureau du New Jersey, sur l’autre rive de l’Hudson River; un bureau d’où elle allait voir s’effondrer les tours, tout en cherchant frénétiquement à joindre Jérôme sur son portable.
Huit mois plus tard, Dening apprit que “des parties du corps” de son mari avaient été identifiées.
Très vite, Dening a décidé qu’elle devait faire quelque chose pour honorer la mémoire de son mari. Grâce à l’assurance-vie de Jérôme et à une donation que ses grands-parents lui avaient faite, elle a d’abord distribué des bourses à l’Institut Stevens avant de créer, en 2005, la Jerôme Lohez Foundation. Elle distribue des bourses à de jeunes américains partant étudier en France et à de jeunes Français faisant le voyage inverse.
Huit ans après le 11 septembre, Dening souhaite maintenant élargir ses horizons aux relations franco-chinoises. Désormais Française, elle veut, dit-elle, “aider les Chinois à mieux comprendre les Français, notamment leur intérêt pour les droits de l’homme”. Un intérêt qui n’a rien d’abstrait pour elle: ses parents, chrétiens, ont quitté la Chine pour les Etats-Unis afin de pouvoir librement pratiquer leur religion. “En renforçant les relations entre jeunes des deux pays, on peut aider à sortir de cette attitude actuelle d’incompréhension, où d’un côté on crie “droits de l’homme” et de l’autre “souveraineté””.
L’association sera basée à Paris, mais porte un nom anglais, “Renew”, comme dans “renouveler l’amitié franco-chinoise”, dit Dening Lohez.

Les Américains, nos héros.

0

Saviez-vous que la ville de Châteauroux, dans la région Centre, avait abrité la plus grande base militaire américaine d’Europe? C’est ce que nous rappelle John Tagliabue dans le New York Times. Pendant les Trentes Glorieuses, ce sont plus de 8000 GIs qui ont fait vivre l’économie de la région, et tourner les registres de l’état civil. Jusqu’à cette date fatidique: “En 1966, De Gaulle décida que la France, qui a survécu à deux guerres mondiales avec l’aide des soldats britanniques, canadiens, australiens, néo-zélandais et américains, pouvait être militairement indépendante“. Le journaliste ne craint pas de relancer le débat sur le devoir de reconnaissance de la France envers les États-Unis. Comme il le souligne quelques lignes plus bas, nous devons également remercier les Américains pour les hamburgers, le pain Harry’s et les Doo Wap. Qu’il était bon le temps où les Américains étaient à Châteauroux, “those good old days“! Et si avec le retour de la France dans l’OTAN, les soldats de l’Oncle Sam devaient un jour revenir sur le sol de l’Indre, il ne fait aucun doute pour le journaliste qu’ils seraient accueillis en héros.
L’économie franco-française maintenant, avec un article de Tracy McNicoll dans Newsweek. Dans une analyse objective et détaillée, elle tente de comprendre pourquoi la prise d’otage des dirigeants est une stratégie qui fonctionne. Vu des États-Unis, le succès d’une telle tactique auprès, non seulement de l’entreprise, mais aussi de l’État et de l’opinion publique est étonnant. La journaliste évoque une classe politique trop laxiste -“peur de la guillotine?“- face à des syndicats trop minoritaires – la France est aujourd’hui le pays le moins syndicalisé d’Europe rappelle-t-elle. Mais que fait Sarkozy? Il “exulte” sur le succès du service minimum, et les syndicats jouent le jeu de la provocation. Toujours est-il qu’elle conseille aux patrons français de partir au bureau avec une brosse à dent.
Un article du New York Times nous prouve encore une fois que les Américains sont toujours aussi dubitatifs sur le bienfondé de l’exception culturelle française. Le sujet de clash: le cinéma. Le journaliste note un paradoxe à l’honneur de son pays: “Alors que ceux qui vont au cinéma se ruent sur les films américains, le cinéma français essaie de contenir Hollywood“. Il revient ainsi sur l’histoire d’un désamour entre grosses productions hollywoodiennes et cinéma national. Ces querelles de couples arrivent peut-être à leur fin avec les nouvelles mesures votées par le parlement. Celles-ci doivent encourager fiscalement les tournages étrangers sur le sol français. Bien que ces efforts du gouvernement soient applaudis, le lecteur retiendra de la France davantage sa fiscalité kafkaienne et anti-compétitive.
Cinéma toujours dans le TIME Magazine, avec la polémique créée par l’interdiction des affiches de Coco Chanel, une cigarette à la main, dans le métro parisien. Pour Bruce Crumley, la frontière entre le “révisionnisme du tabac” et le “politiquement correct à la française” est maigre. Il ose même le mot “censure” pour dénoncer les excès de zèle de la société de transport en commun. Surtout, il s’amuse d’une controverse qui peut paraitre déplacée et bien lointaine vue de ce coté-ci de l’Atlantique. Que va-t-il se passer quand le film sur Sherlock Homes va sortir sur les écrans? Et pire, celui sur Serge Gainsbourg?

La crise, grande inconnue au French Food Connection

0

L’ambiance est calme en ce matin d’ouverture du Salon French Connection. « On a eu un problème à la douane » confesse Marie Paul Spiess, directrice du projet a Ubi France. «Une partie des échantillons des exposants s’est retrouvée coincée a JFK. Les douanes américaines sont tatillonnes. Une raison sociale changée en France qui n’a pas été déclarée a la FDA », explique-t-elle. C’est donc tout une partie des 22 entreprises de ce salon qui se retrouve sans produits à faire déguster, aux potentiels acheteurs, importateurs et distributeurs, américains. French Food Connection est un salon itinérant, qui ouvre cette année sa troisième édition. Apres New York, les Français s’envoleront pour Boston avant de gagner la Cote Ouest pour la dernière étape du voyage : Seattle. Une journée dans chaque ville, pour des rencontres « B to B »; c’est-à-dire réservée aux professionnels.
L’enjeu est de taille. «Le marché américain est le plus gros marché au monde» glisse un exposant. Et les Français font la course en tête, premiers exportateurs de produits alimentaires européens avec un chiffre d’affaire de 18 milliards de dollars en 2008. « C’est un panel très divers, continue Marie Paul Steiss. L’édition 2009 compte 5 fromagers, dont l’association du French Cheese Club regroupant elle-même 5 fromageries familiales, 4 confiseurs, des condiments, des huiles d’olives… Des entreprises implantées depuis longtemps sur le marché américain ou ou contraire des firmes toutes récentes. » Objectif: «Vendre l’image de la France» avoue sans fausse honte Pascal Duret, fondateur de la confiserie Les Auberges Duret, l’une petites dernières du salon.


Ils sont ainsi plusieurs à tenter l’aventure américaine : « Nous avons une carte à jouer» assure Lionel Sawicki, directeur des Regals du Toucquet. «Nous arrivons avec un produit qui n’existe pas sur le marché américain». Même son de cloche pour Noémie Jamois de Marinades de France, qui s’est donné pour objectif de trouver des distributeurs en passant par la bonne vieille technique du porte à porte.
Dans un contexte de crise, le pari est osé. «Au départ, ca a été un peu difficile de trouver les entreprises. Mais on sent cette année, la volonté de dépasser la crise et les prémisses de la reprise». Malgré des produits axés haut de gamme, les exposants du salon affichent un relatif optimisme: «Nous avons l’opportunité de faire une place à nos produits. Si les grands marques y arrivent pourquoi pas nous ? » affirme Roger Padois de la Société des Eaux Minérales d’Arcachon. «Nous devons nous bagarrer » renchérit Lionel Sawicki. De même, au rayon fromages, « Tout va bien pour nous » affiche tranquillement Clarence Grosdidier, des fromagers Jean d’Alos. Discrètement un exposant ajoute : « N’empêche qu’ils sont plus regardant sur les prix que la qualité. La première question a laquelle j’ai droit c’est : « C’est quoi ton prix ? » ».
D’autant plus que l’occasion est belle. La menace d’augmenter les tarifs douaniers sur le roquefort (en rétorsion contre l’interdiction en Europe du boeuf aux hormones) a aussi fait de nombreux dégâts chez l’eternel rival transalpin. « Ce sont même eux, les Italiens, qui en ont le plus pâti» pour Marie –Paul Spiess. Les eaux italiennes, dont la très trendy San Pellegrino, ont vu les tarifs douaniers augmenter de 100% tandis que des produits français comme les moutardes et les soupes sont revenus a des tarifs compétitifs. «Nous avons eu de très bon retours des années précédentes, et face a la demande américaines, on s’adapte » conclut Marie Paul Steiss. Prochaine étape Boston : « En espérant que nous ayons pu récupérer nos échantillons ».

La frégate Forbin à Brooklyn

0

Le capitaine de vaisseau Christophe Balducchi, commandant la frégate anti-aérienne le Forbin mène la visite. Il travaille sur ce projet depuis près de quinze ans et a participé à toutes les phases de conception de la frégate de défense anti-aérienne de 7000 tonnes et de 153 mètres de long.
Depuis sa livraison en décembre 2008, Le Forbin est en évaluation militaire autour du monde. Avant son arrivée à New York, l’équipage a fait escale à Rio de Janeiro; il sera début mai à La Spézia en Italie. Si tout se passe bien, le Forbin devrait être reconnu «bon pour le service» cet été.

Retour de shopping new-yorkais pour l'équipage. (Ph: T.Viguier)
« C’est une grosse tour de contrôle flottante », commente le capitaine en regardant la passerelle et l’imposant radar sphérique qui la surplombe. Le Forbin est issu du programme « Horizon », un programme d’armement Franco-italien qui a abouti à la livraison de deux frégates du même type pour chacun des pays.
Les systèmes de détection et d’armement du navire sont très novateurs, explique le commandant : «le Forbin est conçu pour escorter et défendre des flottes militaires ou civiles contre les attaques venues du ciel». Il est donc équipé d’un arsenal de radars permettant de scruter l’espace aérien sur un rayon de 300 kilomètres ainsi que du nouveau système PAAMS permettant de tirer 48 missiles anti-aériens, auquel s’ajoute l’équipement traditionnel des frégates.

Le capitaine de vaisseau Christophe Balducci
A peine arrivé à Brooklyn, le capitaine de vaisseau Balducchi et ses hommes ont profité de l’occasion pour tester leurs radars dans une zone de forte densité aérienne: «Nous avons recensé environ 300 appareils en vols simultanés sur l’agglomération New-yorkaise».
De quoi mobiliser les 195 hommes d’équipage s’il avait fallu contrôler un tel trafic en période de crise.
En intervention, le « centre opérations », véritable chambre forte numérique du traitement des informations, devient le point névralgique du bateau. C’est une installation composée de 25 consoles de commandes.
Le coût de fabrication des frégates Horizon est évalué à un milliard d’euros par bateau. « Un investissement indispensable » selon le capitaine, afin de répondre aux menaces de guerres asymétriques que font peser les organisations terroristes.

Les bons plans shopping de la semaine

0

Des bonnes affaires sur des créateurs célèbres:
Girls Garage Sale: ce sont des discounts qui font rêver: -70% sur la marchandise neuve (qui inclue des marques comme Lanvin, Marni, Alaia, Mulberry, Proenza Schouler, et Thakoon), et -85% sur les articles vintage. Dimanche 26 avril, de 10am à 5pm. @ 393 Greenwich St., entre N. Moore & Beach Sts. (212-334-3522).
Kisan: -20% sur la nouvelle collection Femme, avec des créations d’Isabel Marant, Sonia Rykiel, Orla Kiely, et bien d’autres. Jusqu’au 30 avril, du lundi au samedi de 11am à 7pm et dimanche de midi à 6pm. @ 125 Greene St., nr. Prince St. (212-475-2470).
– Jusqu’à -70% sur habits et accessoires de MaxMara, Sportmax et Marina Rinaldi. La petite robe noire Max&Co est désormais à $53 au lieu de $175, et un long trench griffé MaxMara à $379 au lieu de $1262. Dimanche 26 avril de midi à 5pm, lundi 27 de 10am à 8pm, mardi 28 de 10am à 7pm et mercredi 29 avril de 9am à 4pm. @ Metropolitan Pavilion, 123 W. 18th St., près de Sixth Ave.
Pour les jeunes fashionistas:
Mayle: une boutique 100% girlie à des prix 100% gentils, c’est ce qui vous attend à Mayle pour les grandes soldes printemps. Au programme, les derniers invendus de la collection hiver, et une sélection de nouveaux articles printemps/été. Samedi 25 avril, de 11am à 7pm. @ 242 Elizabeth St., entre Prince et Houston Sts. (212-625-0406).
New Rome: cette jeune marque lancée par trois amis de Brooklyn remet au goût du jour les t-shirts, en faisant appel à des artistes pour créer des motifs singuliers et originaux. Pendant les promotions, le t-shirt est à $28, au lieu de $35. Jusqu’au 5 mai, tous les jours de 9am à 9m. @ Michael K, 512 Broadway entre Broome et Spring Sts, (212-334-9088).
Alter: -30% sur les habits homme/femme des marques Cheap Monday et Rojas. Jusqu’à début mai, du mardi au vendredi de 1pm à 9pm, samedi de midi à 9pm et dimanche de midi à 8pm. @ 109 Franklin St., nr. Greenpoint Ave., Greenpoint, Brooklyn (718-784-8818).
Du prêt-à-porter classique et abordable:
French Connection: pour les femmes comme pour les hommes, -75% sur une sélection d’articles. Les t-shirts pour hommes sont à $20 au lieu de $48, les pantalons en coton à $35, au lieu de $88. Chez les femmes, comptez entre $40 et $50 pour des tops et des robes auparavant à $138 et $228. Jusqu’au 30 avril, de 10am à 7pm. @ Clothingline.com, 261 W 36th St, entre Seventh et Eighth Aves, au 2ème étage; (212-947-8748).
Spécialement pour les hommes:
Soiffer Haskin: les costumes de Hickey Freeman sont au prix singulièrement revus à la baisse de $600, au lieu de $3295, et les vestes de sports sont à $300, au lieu de $995. Les t-shirts Bobby Jones sont à $65, au lieu de $150. Jusqu’au 30 avril, du vendredi au mercredi de 9am à 6pm, jeudi de 9am à 5pm. @ 317 W. 33rd St., près de Eighth Ave. (718-747-1656).
Sew: -50% sur les costumes, vestes, pantalons, cravates et tous les autres accessoires qu’il faut pour habiller un homme. Jusqu’au 30 avril. @ 229 A Mott St., près de Prince St., (212-686-1630).
Et enfin, pour tout le monde, y compris la maison:
Auto: tous les ans, ce grand magasin tient un grand “vide-grenier”, qu’il pleuve ou qu’il vente. Cette année, c’est heureusement sous le soleil que vous pourrez retrouver des portes monnaies Paul Smith à $158 (au lieu de $225), des coussins Etro à $165 (au lieu de $331) ou des serviettes de bain Missoni à $30 au lieu de $55. Samedi de 11am à 7pm et dimanche de 11am à 6pm. @ 803–805 Washington St entre Gansevoort et Horatio Sts. (212-229-2292).

What’s the French word for two-faced?

0

Le «sniper» Sarkozy est dans la ligne de mire de la presse internationale. Suite a l’article de Liberation citant des propos rapportés du Président de la République, la presse américaine s’étrangle d’indignation, le New York Times grince doucement des dents : «Le Président Français est connu pour son amour de l’action. Mais il aime aussi se vanter et écraser ses partenaires chef d’Etat au cours de réunion pas si privées que ça.»
Du coté de Newsweek on est à la limite de l’incident diplomatique : « Scandaleux ! » Et en français en plus, c’est dire ! «Comment dit on en français avoir deux visages ? Après avoir fait ami-ami avec le President Américain au début du mois en Europe, voila que le Président Français a apparemment explosé sur le nouveau président américain, le décrivant comme faible et inexpérimenté». Newsweek prévient : «Bien, voila qui devrait rendre la visite d’Obama en juin plutôt intéressante». Ambiance garantie pour les prochaines célébrations du Débarquement.
Le Time Magazine en profite pour parler amour, en guise de pirouette : «L’amour peut signifier ne jamais dire qu’on est désolé a ceux à qui l’on tient. Or, il arrive que s’excuser devienne la meilleure façon de piquer vos ennemis ». Segolène Royal s’est emparée du créneau des excuses officielles «un moyen efficace de faire hurler la droite». Il est vrai que côté popularité, le Président français a connu des jours meilleurs, et s’est vu même dépasser par son prédécesseur. On s’en etoufferait presque : «Mon Dieu! Chirac More Popular Than Sarkozy” . Comme le devine sans prendre trop de risques le Time Magazine : «Jacques Chirac doit secrètement apprécier ce moment». A cela vient s’ajouter la fameuse lettre d’Obama, “Appelez ça, la vengeance de Chirac!”
Nicolas Sarkozy cependant, n’est pas homme rancunier. Preuve en est pour le New York Times, la récente décoration de André Glucksmann qui se fait égratigner au passage : «Son statut fait de lui localement un écrivain dont la vision globale, profonde et intègre lui permet de se faire appeler philosophe, un terme surévalué ici, alors qu’il est ailleurs laissé aux Sophocle et autres Hegel, ce qui embarrasse sûrement cet homme si raisonnable ». Le New York Times revient donc sur l’amitié qui lie les deux hommes et sur le franc parler de l’écrivain qui enchanterait le President : «Quelle chance d’avoir un ami qui est libre».
« Le Mot Juste » pour le Wall Street Journal qui s’intéresse à cette nouvelle génération d’auteurs francophones mais pas français. De Jonathan Littell au dernier Goncourt : Atiq Rahimi, le Wall Street Journal en vient même à interroger Donald Morrison, le responsable de la scandaleuse couverture Time Magazine The Death of French Culture. Ce dernier fidèle à lui-même, et débordant de modernité déclare : «Les Français sortent ces auteurs de nulle part, certes les gens en achètent mais ce n’est ni Balzac, Hugo, Zola ou même Camus.” Le sieur Morrison ne craint pas de réveiller les dragons de l’académie : «L’une des choses les plus intéressantes à propos de ces auteurs étrangers, c’est qu’ils utilisent des expressions et des phrases étrangères de manière inconsciente. Les Mandarins de l’Académie Française vont me détester pour avoir dit ça, mais je pense qu’il est sain pour une langue d’y incorporer des mots étrangers. » En effet, pas sûr que Maurice Druon, qui a droit aux honneurs du New York Times, de là où il est, apprécie.

Le Languedoc se paie une vitrine à Manhattan

« J’ai fait une école qui s’appelle HEC, c’est comme Harevarde chez vous. Alors je m’y connais en marketing et j’essaie d’apprendre le marketing aux gens du Languedoc-Roussillon. Et c’est pas facile ». Georges Frêche veut que ça se sache : il entend vendre sa région et sait s’y prendre. Le journaliste de Business Week qui l’écoute a l’air un peu décontenancé, mais il ne repartira pas sans son invitation à «venir nous voir pendant une semaine pour découvrir notre belle région».
Georges Frêche, président de la région Languedoc Roussillon, était à New York la semaine passée pour faire la promotion de sa région, des ses industries et de ses vins, qui disposent désormais d’une « Maison » à deux pas de la Cinquième Avenue.
Les « Maisons » ou antennes des régions françaises furent à la mode il y a quelques années : une dizaine d’entre elles ont, à un moment ou un autre, disposé de représentations à New York pour tenter de promouvoir leurs atouts auprès des acteurs économiques américains. Mais la mode a passé et le Languedoc Roussillon est la seule région à avoir désormais pignon sur rue. Une volonté du bouillant président qui a déjà ouvert 5 maisons de ce type (Londres, Bruxelles, Rome, Shanghaï et New York) et compte en ouvrir 14 au total. Objectif : fournir aux entreprises de la région une aide à l’export. «Nos entreprises sont souvent petites, sans moyens à l’export ; ces maisons leur fournissent un bureau, un téléphone, une assistance sur place» explique François Fourrier, le directeur général de Sud de France Export, l’organisme régional d’aide à l’exportation.
Pour désamorcer les critiques, Georges Frêche souligne que les cinq premières maisons coûtent «un million d’euros en tout, soit 0,1 % du budget de la région». En Chine, en moins d’un an, la Maison de Shanghaï a, dit-il, fait preuve de son utilité. «Grâce à la Maison, nous avons vendu 5 millions de bouteille de vin», précise François Fourrier.
Du nouveau vin dans de vieux tonneaux
A New York aussi, les producteurs de vin sont en tête de gondole. Ils étaient représentés en masse dans la délégation régionale de 40 personnes qui avait fait le vol de New York pour l’inauguration de la Maison. Sous une marque commune, Sud de France, ils veulent reconquérir les Etats-Unis où, reconnaissent-ils, les vins du Languedoc ont souffert. «Nous avons détruit notre image en envoyant en masse des hectolitres de vin, les vieux démons de la production à tout prix avaient repris la région» note Jean-Claude Mas, propriétaire des Domaines Paul Mas.
Les viticulteurs du Languedoc veulent donc se reprendre et «conquérir les nouveaux consommateurs américains», explique Bernard Devic, patron de Val d’Orbieu. Présent sur le marché américain depuis 25 ans, il y est passé de 4 millions de bouteilles à 500 000 seulement ces dernières années. La courbe est désormais repartie dans le bon sens, dit-il, «avec un million de bouteilles vendues aux US très bientôt, grâce à une nouvelle stratégie, où l’on passe du vin de cépage au vin de marque.»
La difficulté est de pouvoir imposer une nouvelle marque « ombrelle », Sud de France, dans un marché déjà encombré. Elle n’effraie pas les producteurs : «la Napa Valley s’est imposée en 10 ans, le Chili aussi, nous pouvons faire pareil avec Sud de France », assure Robert Skalli, propriétaire dans le Languedoc mais aussi dans la Napa Valley. Pour ce faire, les représentants de cette vieille région viticole avouent vouloir copier « les vins du nouveau monde » «C’est le modèle à suivre, dit Jean Claude Mas. Nous devons proposer un nouveau vin, représentant la modernité, à prix raisonnable, tout en nous appuyant sur nos traditions, nos valeurs ».

Les bons plans shopping de la semaine

0

On commence par du chic, du cher, du prêt-à-porter, en quelques mots, des créateurs renommés:
Fifth On Main: c’est normalement un site de vente en ligne, mais pour le week-end, ses gérants ont décidé d’ouvrir un magasin “pop-up” (c’est-à-dire d’une durée éphémère) ou vous pouvez profiter de -40% à -60% sur des marques comme Abaeté, Catherine Malandrino, Mint by Jodi Arnold, Theory, Chaiken, et encore plus. Jusqu’au 19 avril, de 10am à 7pm. @ 109 Spring St., à coté de Mercer St. RSVP à [email protected].
Viennent ensuite des jeans de luxe:
Diesel: la marque italienne de denim s’adapte à la récession, et offre -30% à tous ses clients, dans tous ses magasins, sur tous ses articles. Ce week-end seulement! Jusqu’au 19 avril, pour les horaires et les adresses des magasins, rendez-vous sur diesel.com. Les vestes en cuir pour homme sont désormais à $420 au lieu de $600, et les robes pour femmes à $100, au lieu de $140.
Du casual-chic et du sportswear à la mode:
Alife: -50% sur une sélection de tennis et d’habits, forcément branchés, dans cette petite boutique du très hipter Lower east Side. Jusqu’au 19 avril, tous les jours de midi à 7pm. @ 158 Rivington St., près de Clinton St. (212-375-8116).
Kara Janx: cette jeune styliste sud-africaine avait fait sensation lors d’une des saisons de Project Runway sur Bravo Tv. Pour ces soldes de printemps, toutes ses créations entre -50% et -80%: hauts multicolores, jupes taille-haute, et autre articles de saison. Les 22 et 23 avril, de 11am à 6.30pm. @ 242 W. 36th St., entre Seventh et Eighth Aves., 8ème étage (212-594-4797).
Mara Hoffman: les collections resort, printemps et baignade 2009 sont à -75%. Les maillots de bain commencent à partir de $15, et les robes légères en coton à partir de $50. Les 23 et 24 avril de 10am à 7pm, et samedi 25 avril de 11am à 6pm. @ 20 W. 28th St., entre Sixth & Seventh Aves., 3ème étage. (212-505-3020).
Des chaussures:
Tashkent by Cheyenne: Les chaussures de la collection printemps 2009 sont entre $10 et $150 pour ces grandes soldes de fin de séries. Jusqu’au 19 avril, samedi de 11am à 5pm et dimanche de midi à 5pm. @ 939 Eighth Ave., près de 55th St. (212-691-0281).
Sigerson Morrison: la marque de chaussure new-yorkaise propose ses bottes pour $250 et les talons pour $175. A retrouver également, les chaussures de la marque Belle entre $75 (sandales) et $175 (bottes), et une sélection d’habits de Zero + Maria Cornejo. Mercredi 22 avril de 10.30am à 7pm, Jeudi 23 avril de 8am à 7.30pm et vendredi 24 avril de 8am à 3pm. @ Metropolitan Pavilion, 125 W. 18th St., entre Sixth & Seventh Aves.
De la lingerie et des accessoires pour faire des beaux rêves:
La Perla: -80% sur la lingerie de charme de la marque italienne. Les soutiens-gorge sont entre $40 et $60 (au lieu de $119 et $289), les culottes sexy entre $20 et $40, et les nuisettes entre $50 et $60 (au lieu de $184 et $500). Jusqu’au 24 avril, du lundi au vendredi de 9am à 6.30pm, et dimanche de 1pm à 6pm. @ 4 W. 58th St., près de Fifth Ave., 4ème étage.
Et au même endroit:
Frette: -80% sur la literie italienne. Les robes de chambres sont à partir de $80, et les couvres-lits à partir de $400. Jusqu’au 24 avril.
Et enfin, on termine avec un bon plan pour redécorer son appartement:
The Conran Shop: le grand magasin de décoration d’intérieur fait son grand ménage de printemps, avec une sélection d’articles à -50% et -30%. Par exemple les chaises en fer sont désormais à $138, les tables à manger à $4197 (au lieu de $6000). Jusqu’au 19 avril, de 11am à 7pm. @ 407 E 59th St, proche First Ave; (212-755-9079).

Transtlantique en low cost

0

299 euros aller/retour: c’est la promesse, sur le papier du moins, de XL Airways, nouvel arrivant sur le marché des vols charters Paris/New York. A partir du 26 juin prochain, et jusqu’au 13 septembre, cette petite compagnie française, composée d’une flotte de cinq appareils, effectuera un vol direct Paris/New York deux fois par semaine. Départ de Roissy-Charles De Gaulle à 20h05 lundi ou vendredi, retour de New York, aéroport JFK, à 23h55 le lundi ou vendredi suivant de votre choix. Les réservations ne sont possibles qu’au départ de Paris.
C’est grâce à un partenariat avec l’agence de voyage en ligne GoVoyages que cette liaison a été rendue possible. Le voyagiste français affrète 250 des 364 places de l’airbus A330, en laissant 114 aux clients de XL Airways. Entièrement consacrée aux vols touristiques, XL Airways, fondée en 1995, s’est fait un nom en proposant des destinations soleil à prix cassés, et a fait voyager plus d’un million de passagers 2008, des plages paradisiaques de Thaïlande aux îles grecques. Avec cette collaboration avec GoVoyage, c’est sa première incursion en territoire américain, uniquement le temps des vacances d’été.
Avec un prix d’appel à 299 euros TTC, l’offre est très alléchante. Seulement l’ouverture de la ligne a été annoncée le 8 avril 2009, et depuis, ce tarif attractif n’est déjà plus disponible (il ne représentait en moyenne que 10 à 15% des billets mis en vente). Les premiers prix se situent désormais à partir de 399 euros, et montent jusqu’à 800 euros pendant le pic de la saison touristique – mais moins cher que les compagnies traditionnelles.
Pour Bernard Xavier Spokojny, directeur marketing de XL Airways, la question n’est pas de concurrencer les lignes régulières, mais de “se positionner au meilleur prix pour une clientèle essentiellement de tourisme”. Une clientèle qui, pour les prix les plus bas, est prête à faire d’importantes concessions sur le service.
Mais avec le prix du voyage à New York en constante augmentation depuis ces dernières années, la compagnie française de charters espère bien tirer son épingle du jeu “sans prendre de risques inconsidérés”. L’avenir ne dit pas si elle sera présente l’été prochain, mais déjà pour cet été, à vos réservations, prêts, feux, partez!
Pour toutes les infos et réservations, rendez vous sur le site internet de la compagnie ou par téléphone:
-Depuis les Etats-Unis: 954 653 86 36.
-Call Center d’XL AIRWAYS au 0825 825 589 (0.15 € TTC la minute, depuis la France).

L'Hippique c'est chic

0

Vicomte Arthur est LA marque frenchy qui monte en ce moment. Dans maintenant moins d’un mois, les frères de Soultrait, fondateurs, ouvrent le magasin d’été à South Hampton et un autre à Nantucket, à Cape Code « le Saint Trop de New York et le Deauville de Boston ». L’objectif est affiché, séduire les urbains chics mais branchés dans leurs lieux de villégiatures favoris.


La saga de Vicomte Arthur débute lorsque l’ainé des frères de Soultrait , Arthur, se retrouve sans salaire aux Etats-Unis. Stagiaire dans une entreprise qui périclite et cesse de le payer, il décide de monter sa propre société de prêt à porter et se spécialise dans un premier temps dans les cravates dont il est fanatique. En Caroline du Nord, avec ses cravates, il fait jouer le bon vieux bouche a oreille et crée le buzz en organisant des ventes privées. Il revient en France où à force de persévérance, il reçoit sa première commande importante. Il fournit les cravates de la délégation Paris 2012. Fort de son expérience, il fonde Vicomte Arthur en 2005 a Miami. Il a 23 ans. Quand vient le temps de l’extension de la marque, il se tourne tout naturellement vers les polos car comme le confie Bertrand de Soultrait, le plus jeune, installé à Miami : «Notre génération porte plus le polo que la cravate
Cavalier émérite, sélectionné aux Championnats de France, Bertrand de Soultrait débarque en Floride où il fait la tournée des concours hippiques afin de pouvoir payer ses études. Il se forge un nom dans les clubs très fermés de Polo de Palm Beach et prend donc en charge la distribution sur le marché américain. Arthur reçoit l’Europe en partage et le design des collections. Désormais la marque compte 50 point de vente à travers tous les Etats Unis et possède son propre magasin à Palm Beach.


La marque est toute jeune mais tient à son esprit bon genre. Leur premier slogan: «L’instinct Chic» a le défaut de ne pas parler aux Américains. Vicomte Arthur devient alors la marque « casual chic », et s’installe alors sur le marché américain par ses prix competitifs dans le secteur du « affordable luxury ».
Leur créneau est tout trouvé : aux Etats Unis, une marque française, dessinée par des français et fabriquée en Europe. Au-delà des matières classiques pour ses polos, jersey et maille piquée, la marque se distingue de ses concurrents français ou américains par son gout immodéré pour les couleurs vives, inspiré par les casaques des courses hippiques. Quand Lacoste ou Ralph Lauren se cantonnent aux pastels, Vicomte Arthur sort l’artillerie lourde : fuchsia, couleur emblème de la marque, abricot, bleue cobalt ou framboise écrasée. Le tout sans fantaisies excessives.

Sarkozy et Obama: leurs femmes, leurs différences

0

Direction l’état de Virginie pour un éditorial haut en couleur. Dans le quotidien local Townhall, Rachel Marsden nous livre sa vision de l’actualité sociale française. Elle titre avec la grève qui a touché cette semaine la Tour Eiffel, “un aperçu du socialisme“, et commence par une première erreur: ce ne sont pas 500 salariés furieux qui ont bloqué l’accès au monument, mais 300 (selon LaTribune.fr). Elle poursuit: “En France, il n’y a pas besoin d’excuse pour ne pas travailler“, et lorsque les patrons cherchent à remettre un peu d’ordre dans leurs rangs salariés, ils sont purement et simplement kidnappés. Évidemment, Rachel Marsden blâme les syndicats, mais elle dénonce aussi une presse française “vicieusement gauchiste“: “la guillotine a été remplacée par les médias“. Seul face contre tous, il y a Sarkozy l’Américain, qui, sous la plume de cette columnist, devient l’héritier spirituel de Napoléon et De Gaulle. Napoléon, De Gaulle, Sarkozy, voici bien les seuls trois grands hommes de l’Histoire de France peut-on savourer en guise de conclusion.
Dans un article bien plus nuancé du New York Times, Caroline Brothers pose cette question: Peut-on imaginer un Barack Obama français? La réponse est non. Pourquoi? La journaliste passe en revue différents obstacles, à commencer par l’immobilisme des partis et la main-mise politique d’une vieille garde d’élus. Mais c’est un peu facile de ne s’en remettre qu’aux défauts du système souligne-t-elle aussi. Obama, lui, n’a pas attendu qu’on lui donne le pouvoir, il l’a pris. La jeune génération française, plutôt que de critiquer ses aînés, devrait prendre note.
Pourtant, des jeunes femmes de couleur ont réussi à s’imposer récemment aux plus hauts postes de la République. C’est le sujet d’une analyse du mensuel conservateur The American Spectator. L’article passe en revue les “Sarko Babes“, autrement dit les femmes du président: Cécilia, “un soutien moral“; Rama Yade, “l’enfant modèle de la diversité” devenu “un élément incontrôlable“; Rachida Dati, “elle a pris la grosse tête“; et enfin Carla, “qui l’aide à éponger l’humiliant echec de sa poupée de la diversité“. Pour l’éditorialiste, Joseph A. Harriss, Sarkozy a voulu jouer au roi du politiquement correct et a nommé “ses” femmes au gouvernement. Mais avec Dati et Yade, il paie aujourd’hui le prix de son harem: la vie politique française ressemble désormais à “une comédie de boulevard: caprice, vanité et jalousie“. Car Sarkozy, comme des milliers d’hommes avant lui, est tout simplement “dépendant des femmes et soumis à leur influence“.
Après Nicolas et les femmes, Nicolas et Barack: c’est au tour de la relation entre les deux homologues présidentiels de passer sous le feu des critiques américaines. Michael Cosgrove, dans un magazine en ligne d’actualité internationale, The Digital Journal, se demande si elle est “aussi amicale qu’elle n’y parait?“. Il reprend une note interne qui circulerait dans les couloirs de l’Elysée, indiquant noir sur blanc que le gouvernement français est opposé au discours de dénucléarisation prôné par Obama, alors même que Sarkozy s’y est déclaré “à 100% favorable“. “Il y a ce que l’on dit en public, et ce que l’on dit en privé” conclue le journaliste, avec une pointe d’amertume dans le style de la plume.
Sarkozy, un menteur? C’est aussi ce que sous-entend Aimee Kligman dans The Examiner NY, et c’est une des raisons pour lesquels le président américain, en plus de ne pas lui avoir pardonné son amitié pour Bush, aurait joué le chaud et le froid lors de sa dernière visite en France. Entre déclin d’invitation et petites piques revanchardes, les grands de ce monde nous montrent que les sommets internationaux ne sont pas très loin des cours de récréations.

Benoit

Pierre Schaedelin n’a pas une minute a lui depuis qu’il a pris les rênes de Benoît en janvier. Première tâche partagée avec Alain Ducasse : changer la carte. « On ne voulait pas faire dans la monotonie. Avant, elle se résumait aux entrées et aux plats. Nous proposons à présent un menu bistro divers, qui à mon avis va donner envie aux clients de revenir. On a ajouté des plats « canaille », comme le boudin et les pieds de porcs. En bref, on a concocté une carte qui convient à tous les palais », explique le chef d’origine alsacienne. La carte est si dense, qu’entre les plats « à la carte », ceux du menu, des « classiques américains », des « pour deux » et du « semainier », il faut bien un bon quart d’heure pour se décider…
Seconde tâche : fidéliser les nouveaux clients. Pour cela il a conservé quelques classiques, très populaires, comme la sardine grillée, le pâté en croûte, les escargots et la soupe à l’oignon (« enlever ces plats serait comme aller dans une brasserie parisienne et ne pas trouver un plateau de fruits de mer », lance-t-il). Et a ajouté le « semainier » , qui consiste en un plat différent chaque jour de la semaine: navarin d’agneau le lundi, coq au riesling le mardi, blanquette de veau le mercredi, choucroute le jeudi (« les plats mijotés c’est mon dada», affirme-t-il)… Quelques autres plats incontournables: le tartare de saumon à l’aneth en entrée, le canard à l’orange, la sole meunière et le « BB sliders » en plats de résistance. Ce dernier plat est composé de deux mini-burgers avec une tranche de boudin et des petits dés de pommes cuites, servis avec une salade et des rondelles de pommes crues. La déclinaison des saveurs d’un même produit, ici la pomme, est une des signatures de Ducasse. En dessert, essayer l’imposant millefeuille à la vanille qui se déguste en entier et sans trop de difficulté… Le choix des vins est grand lui aussi, avec une bonne sélection de vins au verre ou en carafe, et le service est impeccable.
Il faut tester Benoît ne serait-ce que pour saluer le talent de Pierre Schaedelin, qui a fait sas armes avec Alain Ducasse à Monaco, puis avec Sirio Maccioni au Cirque et enfin avec Martha Stewart. Il a été son chef particulier pendant deux ans et a voyagé à travers le monde à ses cotés. (« elle m’a enseigné la discipline et m’a toujours dit de faire ce que j’aimais avant tout », relate-t-il). Pierre Schaedelin est maintenant livré à lui-meme. Il entend faire de Benoît « un restaurant joyeux et décontracté où les gens reviendront régulièrement sans se ruiner ». Temps de crise oblige, et pour remplir les 133 places du restaurant, les prix ont été revus à la baisse. Il y a désormais un menu (entrée, plat et dessert) au prix fixe : 24$ pour le déjeuner et 35$ pour le dîner.
Benoit est ouvert tous les jours pour le déjeuner et le dîner.
60 West 55th Street (entre les 5e et 6e Avenues).
Site Officiel