On commence par des bijoux pour ces dames…
– Satellite: la bijouterie française ferme sa boutique de SoHo, et tout doit disparaitre! Retrouvez ainsi -50% sur des bijoux, parfois sobres, parfois plus fantaisistes, mais toujours élégants et féminins! Jusqu’au 17 avril, de 10am à 7pm. @ 412 W Broadway, proche Spring Street (212) 372-0016.
– Lunessa: pour ces soldes de fin de collection, les bijoux de Becky Kelso sont à -65%, ceux d’Elise Perelman designs à $150, au lieu de $500. Retrouvez également les créations de Mischa, Catherine Weitzman, et d’autres joaillers. Jusqu’au 12 avril, de 11am à 7pm. @ 100 Thompson St., près de Prince St. (917-305-0510).
Puis de la lingerie…
– Mixona: -30% sur certaines nouveautés des lignes de lingerie de La Perla, Huit, Dolce & Gabbana, Myla, et Chantelle at Mixona. Jusqu’au 12 avril, de 11am à 7.30pm. @ 262 Mott St., près de Houston St. (646-613-0100).
Et puisqu’il faut bien s’habiller, quelques soldes chez des créateurs:
– Agnès b: La collection 2008 de la célèbre styliste parisienne est à -75%. Les vestes en velours sont à $150 au lieu de $650, et les jupes en soie à $70, au lieu de $280 et $488. Jusqu’au 17 avril, de 11am à 7pm. @ 250 W 39th St entre Seventh et Eighth Aves (212-719-0001).
– J.Crew: Profitez de toute cette semaine pour vous emparer des collections Homme et Femme printemps 2009 de J.Crew à des prix imbattables. Pour les femmes, les robes taille empire sont à $499, au lieu de $1900, les minijupes à $15 au lieu de $50 et les chemises à $30 au lieu de $60. Pour ces messieurs, les shorts sont à $15 et les t-shirts manches longues à $60, au lieu de $188. Du 13 au 17 avril, de 10am à 7pm. @ 261 W 36th St entre Seventh et Eighth Aves, 2ème étage, (212-947-8748).
– Pas de Deux: pour ces nouvelles promotions de printemps, profitez de -50% sur les vêtements des collections pointues de rag & bone, Loeffler Randall et autres, et les chaussures Repetto. Jusqu’au 17 avril, de midi à 9pm. @ 329 E. 11th St., proche Second Ave. (212-475-0075)
Pour terminer, un bon plan rien que pour les hommes:
– Paul Stuart: Le maitre du casual-chic masculin à -75%, c’est une occasion qui ne se rate pas messieurs! Pour des costumes, des pantalons bien coupés, des pulls en laine et cachemire (de $1634 à $399), des vestes (de $984 à $249), des cardigans tout en cachemire (de $547 à $164), et bien d’autres choses encore….Du 13 au 15 avril de 9am à 6.30pm et le 16 avril de 9am à 5pm. @ 317 W 33rd St entre Eighth et Ninth Aves (718-747-1656).
Les bons plans shopping de la semaine
SOS Artistes
Virginie Tison, 29 ans, a appris à monter ses expositions en ne comptant que sur elle-même. “Une exposition, c’est trois mois de préparation en amont. Il faut trouver un lieu, régler les problèmes d’assurance, d’éclairages, s’occuper d’imprimer les invitations, puis trouver un traiteur…” Elle égrène les contingences matérielles comme on récite une liste de courses. Le problème, c’est que tous les artistes n’ont pas son sens de la logistique, ni le temps et les moyens financiers nécessaires pour se payer le luxe d’une gestion de carrière efficace.
“Aujourd’hui, il y a les galeries d’un coté, et les artistes de l’autre. Et entre les deux, il n’y a rien” continue Virginie. Pour résumer la situation, quelques rares artistes ont la chance d’être représentés par des galeries, qui prennent alors en charge leur promotion et leur clientèle, tandis que les autres -plus marginaux, moins vendeurs ou tout simplement débutants- se retrouvent livrés à eux-mêmes.
Après des années “d’emmerdes en tout genre“, et autant temps passé à ne pas peindre, Virginie a eu une idée: créer une communauté qui soit “une machine à aider les artistes“. Quelques mois de réflexion plus tard, et ce qui était une ébauche de solution devient enfin un projet concret: Art-Trope, lancé en mars 2009 à New York. Art-Trope, c’est une société au message clair et précis: “continuez de créer, on s’occupe de tout”, et une équipe -juristes, web-designers, chargés de presse etc- au service des artistes. De créer un site internet à rédiger un CV ou une liste des prix, Art-Trope s’engage à prendre en charge les détails les moins glamour de la vie d’artiste, et à assurer fidèlement la promotion de chacun de ses membres.
Si Virginie Tison préfère que l’on considère sa société comme une “coopérative” plutôt qu’une agence de booker pour artistes, l’organisation ne repose pas que sur les bons sentiments. En fonction de leurs besoins, et de leurs ressources, les artistes ont le choix de souscrire à trois types de cotisations mensuelles ($0, $69 ou $99) pour s’assurer les bons services d’Art-Trope, et ce, sur une durée minimum d’un an. Pour chaque exposition organisée, Art-Trope se réserve également une commission. Néanmoins, “le but n’est pas de faire de l’argent” se défend Virginie, “et nous ne sommes absolument pas des marchands d’art”.
Pour mieux comprendre l’initiative de la jeune artiste, il faut garder à l’esprit qu’elle se situe “en complément des galeries“. “Un peintre peut très bien être affilié à une galerie, mais adhérer à Art-Trope pour un support technique supplémentaire“. Pour les artistes les plus connus, cette assistance logistique supplémentaire peut leur permettre de faire voyager leur exposition; et pour les émergents, de trouver un lieu de quartier pour exposer leurs premières œuvres. Derrière ces différents objectifs, Virginie avoue un but ultime: décloisonner le monde de l’art, en faisant le lien entre l’atelier et la vie professionnelle.
C’est donc sans surprise qu’Art-Trope a une vocation internationale. New York n’est qu’une première étape, et une équipe se met également en place à Paris, ainsi que dans deux autres villes. Mais son futur est entièrement conditionné à l’accueil qui lui sera fait par les artistes. “C’est en accueillant le maximum d’artistes que nous pourrons fonctionner” explique Virginie Tison, qui dit ne vouloir fermer la porte à aucun talent. Néanmoins, les prétendants devront passer un petit examen, tenu par un jury de professionnels (artistes, critiques et marchands d’art). Intitulés “Portfolios Reviews”, les deux prochains auront lieu les 8 et 11 avril à New York.
Pour l’instant, une vingtaine d’artistes ont déjà adhéré à Art-Trope, qui compte aussi quelques espaces partenaires pour de futures expositions. C’est un début prometteur et Virginie a foi en son projet: “Ça va être quelque chose de dément!“. Elle attend avec d’autant plus d’impatience que ce dernier se mette en place pour pouvoir enfin troquer la casquette d’entrepreneur contre celle, mise entre parenthèse depuis quelques temps, d’artiste-peintre.
ART-TROPE: website
Prise d'Otage et Escarpins
Du nouveau sur la chaîne de montage. La presse américaine surprise, délaisse un temps l’Otan et le G20 pour s’appesantir sur une nouvelle habitude française. « Kidnapper le patron ? En France c’est une technique de travail. »Le New York Times rappelle que pas moins de quatre incidents ont eu lieu ces dernières semaines, « les syndicats et la majorité des français se refusent a condamner de telles actions », force est de constater que ces « employés n’agissent pas sans sympathie », il relâchent les malades et offrent des frites. Le New York Times annonce la libération des otages tout comme le TIME Magazine. Le Wall Street Journal se veut plus explicatif : “En France, les entreprises ne peuvent licencier leur employés aussi facilement qu’aux Etat Unis. Quand une entreprise veut réduire ses effectifs, elle doit négocier avec les syndicats locaux ce qu’on appelle « un plan social » qui implique souvent des indemnités de départ et une aide pour trouver un nouvel emploi ». Avant de continuer : « La France ne souffre pas plus que les autres grandes économies. Mais la tradition nationale de l’égalitarisme fait lever des réactions puissantes quand les gens pensent qu’ils sont lésés ou encore mieux quand d’autres font étalage de leur richesse dans des temps difficiles pour tous». Même l’héritier François-Henri Pinault «symbole de la nouvelle aristocratie financière». s’est retrouve prisonnier de sa voiture pendant plus de 4heures avant d’être délivré par les CRS .
Le TIME Magazine, dans une veine francophile cette semaine, reprend une étude menée par Amnesty International et pose la question qui fâche : « La France est elle une société autoritariste en puissance dans laquelle les forces de l’ordre sont a l’abri d’enquête ? ». Apres avoir détaillé le rapport et mène leur propre enquête les journalistes du TIME Magazine admettent que le « Président Nicolas Sarkozy a largement comble ses promesses électorales d’imposer la loi, l’ordre et le respect de l’autorité en encourageant les peines planchers […] Si on se base sur le rapport d’Amnesty, le prochain quota que les autorités françaises devront mettre en place c’est celui des policiers qui ont pris l’habitude de faire la loi plutôt que de la défendre ».
Pour en revenir au G-20, et a l’heure des derniers bilans, le TIME revient sur la menace fracassante du Président français de faire siège vide si les résultats du G-20 ne lui convenaient pas. « Marie-Antoinette a beau être morte depuis 235 ans, les couloirs du pouvoir français sont loin de manquer de drama-queen. » Et Bruce Crumley est loin d’être tendre avec « l’histrion » Nicolas Sarkozy, certes tout le monde veut des résultats « Mais la recherche du consensus parmi 19 chefs d’Etat […] ne peut pas être aidée par des jappements ou en lançant des ultimatums ». Un des blogs du Wall Street Journal parle lui de « trouble fête » .
Enfin, La confrontation de ce week end , n’était pas entre manifestants et forces de l’ordre, bien au contraire. C’est vers les gardes robes que tous les regards se portaient. Le catfight des premières dames américaines et françaises étaient l’événement majeur. En effet, Carla ayant brillée par son absence au G-20 de Londres, le monde entier attendait la première rencontre officielle avec Michelle Obama. La presse est partagée sur la grande gagnante, seul un billet sur le Huffington Post defend une position claire : 7 leçons que nous devons tirer de Carla Bruni. Et il n’est pas seulement question d’élégance. Sur le meme Huffington, un autre post s’amuse du contraste entre les affrontements au lacrymo et le café impromptu des premières dames : « certainement pas ce qu’attendait Michelle de son premier voyage en France. Mais ce fut certainement a la française. »
La chasse aux oeufs est ouverte !
Demain, la plupart des parcs de la ville organiseront des chasses aux œufs. Les chasses, ou plutôt les courses, se succèdent toutes les demi-heures et sont organisées par âge afin d’éviter les bousculades. Les enfants attendent le top départ derrière une corde et lorsque celle-ci tombe, se ruent allègrement sur les petits œufs en plastique remplis de bonbons, M&M’s et autre. Mais pour y avoir déjà participé, je peux vous dire que le danger ne vient pas forcément d’où l’on croit, car bousculade il y a mais du côté de parents hystériques qui poussent littéralement les autres enfants pour s’approprier le plus d’œufs.
Mes enfants venant, en plus, de la banlieue chic et tranquille de Boston sont plutôt du genre à laisser passer les plus petits devant et à rentrer complètement bredouilles. Donc ne vous laissez pas faire et méfiez-vous surtout des parents munis de taies d’oreiller vides, témoignant de leur intention de récolter le plus gros butin possible. Mettez-vous donc plutôt près d’une gentille petite famille aux enfants munis de petits paniers joliment décorés, ils seront moins à même de tout rafler sous le nez de vos enfants. Autre petit conseil, munissez-vous de bottes en caoutchouc car vu le temps, vous risquez de récolter quelques escargots et bolets au passage et laissez votre parapluie à la maison pour ne pas vous trouver dans un mauvais remake de Mary Poppins.
A lire absolument à vos enfants Peter Rabbit’s Happy Easter by Grace Maccarone.
Pour plus d’information sur les chasses aux œufs et les parcs y participant, vous pouvez consulter l’article du New York Family Club à l’adresse suivante: http://archive.constantcontact.com/fs052/1101447659871/archive/1102536398963.html
Les bons plans shopping de la semaine
Pour des habits de créateurs:
– Scoop: -70% sur les collections automne Homme et Femme du magasin, qui réunit des lignes de créateurs: Diane Von Furstemberg, dont les robes sont désormais à $120, Tory Burch, à moins de $100. Jusqu’au 5 avril, de 9am à 9pm @ 1275 Third Ave., près de 73rd St. (212-535-5577).
– Steven Alan: ce grand magasin de vêtements dégriffés, vendus environ 80% moins chers que leurs prix originaux (les prix sont tous compris entre $20 et $200), vient de recevoir un nouveau ravitaillement de créateurs: Rachel Comey, Phillip Lim, et rag & bone…Du lundi au samedi de 11am à 7pm, dimanche de 11am à 6pm. @ 465 Amsterdam Ave., près de 82nd St. (212-595-8451).
Pour deux nouvelles paires de jean:
– UNIQLO: ce week-end seulement, vous pouvez acheter deux jeans de la marque japonaise pour $49.90, alors qu’une paire est en temps normal à $49.50. Jusqu’au 5 avril, de 11am à 8pm. @ 546 Broadway, entre Spring et Prince Streets.
Pour se racheter des dessous sexy:
– Mixona: achetez un article de lingerie des marques Wolford, Eberjey, et Cosabella, et vous recevrez le deuxième à moitié prix. Jusqu’au 5 avril, de 11am à 7.30pm. @ 262 Mott St., près de Houston St. (646-613-0100).
Pour du vintage:
– Sweet Tater: -90% sur les chaussures, accessoires et vêtements vintage de cette boutique de SoHo. Pour le bien-être du porte-monnaie, rien ne coûte plus de $50. Jusqu’à mardi 7 avril, de midi à 7pm. @ 280 Mulberry St, entre Houston et Prince Sts., (212-219-6400).
Pour des habits bios:
– Samples for (eco)mpassion: ce week-end, retrouvez toute la jeune génération de créateurs écologiques (ou éthiques, ou équitables…à vous de choisir) sous un même toit, le temps d’un grand marché. Parmi les marques (déjà) connues, Kate Organic, Covet, Laura Dawson ou encore Restore Clothing seront présentes. Samedi 4 et dimanche 5 avril, de midi à 7pm. @ 2 Great Jones St, entre Broadway et Lafayette St, (917-226-9765).
Pour les enfants:
– Olive and Bette: cette boutique branchée organise ce mardi ses premières soldes pour ses so-cute vêtements pour enfants (des nouveaux-nés aux jeunes adolescents). Tout est à $25! Mardi 7 avril, de 11am à 7pm. @ 252 Columbus Ave, entre 71st et 72nd Sts, (212-579-2178).
Et enfin, si vous et votre fille, ou vous et votre mère, avaient envie de séduire l’objectif du photographe…
– La marque Comptoir des Cotonniers organise un casting pour la campagne “Mères/Filles” ce dimanche 5 avril, de 2pm à 7pm. Tentez votre chance, avec à la clé un aller-retour (gratuit) à Paris pour le shooting, des places pour le défilé de mode du 25 mai, et bien sûr vos photos dans le métro new-yorkais!
Casting à la boutique Comptoir des Cotonniers, au 155 Spring St., près W. Broadway (212-274-0830).
Les saveurs du Pays Basque
A l’opposé de la tendance végétarienne-diététique, le restaurant basque propose du gras, du saturé, des calories, bref de quoi faire bondir n’importe quel nutritionniste, ou même cardiologue, dans son assiette. Ici, pas de chi-chis, la décoration est minimaliste, et la cuisine va droit à l'(acide gras) essentiel: charcuterie, fromage, pain. Pour les Basques, c’est l’occasion de retrouver certains goûts de leur enfance, et pour les new-yorkais, d’expérimenter des tapas un brin révolutionnaires -excusez-les, mais Txikito n’est que le deuxième restaurant basque à ouvrir à New york.
A part l’apparition d’un burger sur le menu déjeuner il y a un mois, aucune concession n’a été faite à la cuisine basque. La carte est un catalogue (presque) exhaustif de 36 spécialités, aux saveurs intouchées. Attention, ce ne sont que des “small plates”, présentées sous forme de tapas, ou de petites portions, à picorer et à partager. Pour commencer, il y a les “pintxoak”, ou canapés, servis grillés et tièdes. Les différents choix incluent des piquillos, des anchois, du jamon et du chorizo bien évidemment. S’il fallait n’en retenir qu’un, c’est sans hésitation “l’arraultza”: pain à l’ail, chorizo, oeuf frit, le tout aggrémenté d’une sauce aux tomates et aux poivrons. Viennent ensuite les “Hotzak”, ou plats froids. C’est sans doute la partie la moins attrayante de la carte, à l’exception notable d’un savoureux carpaccio de calamar (le “pulpo”). Enfin, last but not least, la carte se finit avec les “beroak”‘, c’est-à-dire les plats chauds, et ce sont les choses sérieuses qui commencent: boudins noirs croustillants, langue de boeuf frite, tripes au chorizo, morue salée au queso, gambas sautées à l’ail et confit de porc font partie des réjouissances.
Lorsque les fameuses petites assiettes arrivent, une crainte effleure l’esprit, ou plutôt l’estomac, du client affamé: “elles ont certes l’air appétissantes, mais vont-elles combler ma faim?” Etonnament, oui, et il n’y a même pas besoin d’en commander une dizaine à deux. Il faut en compter de deux à quatre par personne, car, comme vous l’aurez sûrement déjà compris, elles ont beau être réduites par la taille, elles sont loin d’être light au niveau de la composition. Le verdict de l’addition est raisonnable: de $30 à $50 par tête, en comptant un verre de vin (environ $11) et l’impression d’avoir bien mangé.
Derrière Txikito se cache un couple: Alex Raij et son mari, Eder Montero. Elle est américaine, il est né à Bilbao. Si Txikito est leur premier essai basque, et un retour aux sources pour Eder, ils sont des récidivistes de la cuisine espagnole, et s’étaient déjà illustrés avec les bars à tapas El Quinto Pino et Tia Pol. Lorsqu’on demande à Alex Raij de quel coté de la frontière elle trouve davantage son inspiration, elle répond les deux, et cite à titre d’exemple l’assiette de fromage proposée avec les desserts, composée pour moitié de fromages espagnols, et de l’autre, de fromages français. Puisque l’on parle de la carte des desserts, l’incontournable gateau basque y figure également, et permet de finir un dîner corsé avec une note de douceur.
L’atmosphère et le menu du restaurant en font un moment idéal à savourer entre amis: partage des plats, ambiance animée et chaleureuse -il n’est pas rare de sympathiser avec ses voisins de table; mais attention pour un rendez-vous galant. Conséquences malheureuses mais inévitables de la convivialité et d’une cuisine à l’ail et à l’huile, la petite salle est bruyante et abrite une persistante odeur de friture. Nouveau hot-spot de Chelsea, le restaurant de 28 couverts atteint rapidement sa pleine capacité de fonctionnement, et il faut compter 20 à 30 minutes d’attentes en semaine, et le week-end, mieux vaut vous armer de patience, aucune réservation n’étant possible à l’avance. Egizu Afari (Bon Appétit)!
Txikito
240 Ninth Ave., près de 25th St.; 212-242-4730
Embouteillage pour l'Assemblée des Français de l'étranger
Les Français de l’étranger d’Amérique et d’Afrique éliront leurs représentants à l’Assemblée des Français de l’étranger le 7 juin. Dimanche 29 mars était la date limite de dépôt des listes. On pourra voter électroniquement et par correspondance dès le 20 mai.
Les Etats-Unis comptent 4 circonscriptions (le Canada 2, l’Amérique du Sud et centrale 5). Celle de la côte Est, la plus peuplée (elle regroupe les circonscriptions consulaires de Atlanta, Boston, New York, Washington, Miami) sera aussi la plus disputée: pas moins de 6 listes, pour 5 sièges disponibles. On s’arrache donc les parrainages. L’UFE (Union des Français de l’étranger), l’association des expats classée à droite, s’abstient de toute investiture, mais soutient deux listes: celle de Renaud Granel et celle de Nicole Hirsch, qui est par ailleurs investie par l’UMP. Une troisième liste, menée par Richard Ortoli, qui se dit “proche du Nouveau Centre”.
A gauche, l’association ADFE (Association des français de l’étranger) est représentée par Christiane Ciconne, qui a remplacé le sortant de la liste, Christophe Monnier, démissionnaire pour raison professionnelle. Jean Lachaud mène lui une liste “indépendante, de sensibilité de gauche”.
Enfin, une liste de dernière minute, déposée une heure et demie avant la clôture dimanche après-midi, intitulée “Jeunes Français d’Amérique”. Elle est menée par Benjamin Rouah, banquier, et composée, contrairement aux 5 autres, de candidats totalement inconnus dans le microcosme para-consulaire new-yorkais. Elle se veut “indépendante de tous les partis politiques”.
A quoi ça sert?
Deux mois de campagne acharnée s’annoncent donc avec pour première mission: convaincre que l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) sert à quelque chose. Crée en 2004 sur les ruines du Conseil Supérieur des Français de l’Étranger suite à l’absention dramatique des elections de 1997 (24% de participation) et 2000 (19% de participation), elle est composée de 153 membres élus pour 6 ans, au suffrage universel direct dans les 52 circonscriptions consulaires.
L’assemblée se réunit deux fois par an, en assemblée plénière à Paris. Elle a un rôle essentiellement consultatif, elle émet des avis qu’elle peut remettre au Premier Ministre et au Président de la République. Son principal pouvoir consiste en fait en l’élection des 12 sénateurs dits des Français de l’Étranger.
En 2003, les élections n’avaient recueilli que 14 % de taux de participation.
Les listes
(présentées par ordre alphabétique avec les cinq candidats placés en tête de la liste)
Association des Français d’Amérique, menée par Jean Lachaud, traducteur (sortant): «Nous voulons représenter la défense des intérêts des intérêts des Français des Etat-Unis, où qu’ils soient, pas seulement dans les grandes villes, sur la base de mon bilan lors de mes mandats précédents. L’axe de mon action a toujours été de diminuer la pression financière sur les familles, en particulier dans le domaine de l’éducation où les familles financent 90% des établissements.».
Liste : Jean Lachaud, 56 ans, Traducteur, Michèle Oliveres, ép. Alain, 60 ans, Voyagiste, Gilles Rebour,43 ans , Cadre supérieur, Monique Thomas, 62 ans, Infirmière, Philippe Féret, 49 ans, Restaurateur.
Français du Monde – ADFE – Proximité, actions, résultats pour les Français des Etats Unis avec à sa tête Christiane Ciconne : « Notre souci principal est la scolarisation des enfants, mais à travers le programme de bourses. La décision de Nicolas Sarkozy sur les frais de scolarité de la 2nd à la Terminale sans plafond de ressources pour les parents ni de contraintes budgétaires pour les établissement a fait passer le budget de 5 millions d’euros en 2007-2008 à 20 million pour 2008-2009. Il est délicat de demander à nos compatriotes de payer une telle augmentation. Sur les questions fiscales, nous voulons intervenir pour simplifier la double imposition ».
Liste: Christiane Ciconne, 58 ans, professeur de mathématiques, Corinne Narassiguin, 34 ans, Ingénieur en télécommunications, Marie- Hélène Benzine, Traductrice, Frederic Féru, 47 ans, Chimiste, Claire Francoulon, 50 ans, sans profession.
Jeunes Français d’Amérique, menée par Benjamin Rouah:«Nous voulons représenter les jeunes professionnels et jeunes familles pa forcément présents sur les autres listes, de manière indépendante politiquement. Notre but est d’amener de nouveaux électeurs à participer, pas d’en prendre aux autres listes».
Liste : Benjamin Rouah, 31 ans, Profession : Banquier, Itto El Hariri, 31 ans, Profession : Expert, Alvaro Larrain, 31 ans, Profession : Acheteur, Mlle Sarah Dahan, 26 ans, Profession : Gestionnaire de portefeuille, Yann Tanini, 30 ans Profession : Directeur.
Rassemblement des Français des Etats Unis. Tête de liste: Renaud Granel: «Le conseiller à l’AFE est là pour renseigner les gens. Il doit être une sorte de courroie de transmission entre le Français et l’administration. Les Français de l’étranger ont tous les mêmes problèmes. Le conseiller doit veiller à la défense de leurs intérêts, éviter la double imposition, veiller aux problèmes de retraite, résoudre les soucis de bourses scolaire ou de protection sociale. Je veux être élu pour agir de manière efficace pour mes compatriotes.»
Liste : Renaud Granel, 62 ans, Agent de voyages; Arnaud Thieffry, 60 ans, Cadre supérieur; Agnès Thiery, 40 ans, Agent de publicité, Olivier Leroy,37 ans, Directeur commercial, Sandrine Ferrandi, 28 ans, Consultant en technologie.
L’Union au CentreRichard Ortoli, président de l’association corse et du comité des associations française de New York: «Nous défendrons un programme axé sur l’éducation, la retraite et la fiscalité, pour défendre les droits des Français de l’étranger, pour être des portes paroles efficaces, les yeux et les oreilles des sénateurs des Français de l’étranger. Le niveau de la représentation n’était plus à la hauteur, notre liste compte un grand nombre de professionnel réellement motivés.»
Liste : Richard Ortoli, 59 ans, Avocat, Philippe Manteau 37 ans, Avocat,Marie Landel, 56 ans, Dirigeante de société, Martine Rubenstein 55 ans, Présidente, LICRA USA, Mme. Marie-Noëlle Pierce, 41 ans, Consultante en marketing.
Union pour un Mouvement Populaire. Nicole Hirsh (de Miami): «Nous avons obtenu la prise en charge de l’enseignement secondaire pour les enfants des Français de l‘étranger. C’est un combat que j’ai mené depuis 30 ans, quelque soit le gouvernement en France. C’était une promesse du Président Sarkozy qui avait été faire pendant la campagne et qui a été tenu. » Elle regrette cependant « qu’il y ait autant de listes à droite».
Liste : Nicole Hirsh, 75 ans, sans profession; Guy Wildenstein, 63 ans, Marchand et historien d’art, Jean-Paul Picot, 72 ans, Restaurateur, Alexandre Courno, 27 ans, Directeur de marketing, Christine Bolzan, 61 ans, sans profession.
–p–
Les Chtis à New York!
Le restaurant Le Cercle Rouge organise une soirée en l’honneur des Chtis.
Parce qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir les spécialités culinaires du nord de la France autour d’une large bière ou des mystérieux “chtis cocktails”, inscrivez dès maintenant ici pour une chance participer à chaleureux diner, entièrement gratuitement!
Sont à gagner durant la soirée des entrées gratuites pour des musées, des t-shirts, en plus de la chance de partager un bon moment avec/ou entre gens du Nord!
Attention, votre candidature est à envoyer avant le 10 avril.
Nord-Pas-de-Calais in New York
Le 23 avril, début de la soirée à 7pm
@ Le Cercle Rouge
Partir pour mieux revenir
« Je me sens seul comme au milieu de l’océan». Je suis à l’autre bout du téléphone et je peux ressentir toute la détresse de Patrick, 40 ans. En quinze ans, il s’est construit l’une des plus belles réputations de décorateur à San Francisco, les clients se battent littéralement pour avoir ses services, et pourtant il a cette terrible impression d’être arrivé en bout de course. «Je veux arriver à prendre un virage que je n’arrive pas à prendre seul. Ce virage est un nouveau challenge professionnel qui me redonnera l’envie de me lever le matin ».
Patrick a le sentiment de n’avoir plus aucun repère et de se noyer dans un verre d’eau. Partir à 25 ans sur la cote Ouest, sans connaître personne, avec pour seul but de réussir fut une situation compliquée dont il s’est plutôt bien sorti. Pourquoi pas cette fois-ci ?
«Je me souviens d’avoir ce sentiment d’euphorie et d’invincibilité alors que j’étais finalement à San Francisco, la ville où j’avais toujours rêvé vivre. Très vite, mon énergie et enthousiasme m’ont fait rencontrer des architectes, des décorateurs et, après avoir travaillé quelque temps pour eux, je me suis lancé dans mon propre business, sans jamais craindre l’échec ». C’est un plaisir de l’écouter faire le récit de ses débuts. Il a 25 ans de nouveau. Je le sens s’agiter, son langage est haut en couleurs mais subitement, c’est le Patrick version noir et blanc qui ressurgit. « Qu’est ce qui m’arrive ? Je ne supporte plus ce que j’ai construit, je ne vois que les mauvais cotés de la ville, ce pays qui me plaisait tant me fatigue et m’ennuie tout les jours un peu plus, je deviens terne et aigri, j’ai l’impression d’avoir donné à tout le monde sauf à moi ».
Il se considère comme un vrai immigré: Il a en lui cette envie de changement, ce coté aventurier « éternel insatisfait » qui a fait des miracles pour lancer sa carrière, mais qui aujourd’hui est en pleine contradiction avec le Patrick raisonnable, celui qui a atteint son but, s’installer dans son pays de choix et réussir dans le métier qu’il aime.
«J’aimerais faire disparaître le Patrick raisonnable au profit de l’aventurier mais je n’y arrive pas» me dit-il. Qu’est ce qui vous en empêche ? « Je ne sais vraiment pas ». Et si c’était tout simplement parce que le Patrick raisonnable est une partie de vous et chercher à l’éliminer c’est déjà commencer à vous perdre et à vous renier ? Vous avez pris l’habitude d’utiliser soit l’un soit l’autre, je crois qu’il serait temps d’utiliser les deux en même temps, les superposer pour enfin vous retrouver. « C’est vrai, je vois bien la dualité de ma situation. J’ai envie de partir vers de nouvelles aventures, mais j’ai peur. Peur de refaire n’importe quoi, peur de repartir en claquant la porte comme je l’ai fait avant. Je n’ai plus 25 ans ». Superposer les deux parties d’une personnalité est un aspect très courant de mon métier de coach. Il s’agit de chercher à mieux se connaître pour se donner une chance de s’aimer complètement.
Pourtant, après six séances, Il est impossible pour Patrick d’appliquer dans la vie réelle ce qu’il a compris intellectuellement. Son attitude sur tout ce qui touche à son environnement et à ses accomplissements est si négative qu’il n’ arrive pas à penser positif. Je me nourris de ce que mon client me donne, et je me retrouve totalement inefficace. C’est comme s’il était dans des sables mouvants. Je le vois s’enfoncer mais tout ce que je peux faire est de le maintenir à niveau. Lui seul peut s’en extirper. Lorsque je m’apprête à re-évaluer avec lui notre relation, Patrick me surprend une fois de plus.
Un matin, il m’appelle. « Je m’en vais trois mois sur un voilier. Ce sont des vacances loin de ma vie. J’ai décidé de m’arrêter de m’angoisser en ne me projetant plus dans le futur. Je me sens enfin léger. Je ne culpabilise pas du tout, au contraire, ce voyage c’est la chance de me retrouver et d’appliquer ce que j’ai appris dernièrement sur moi. Au fond de moi je sais que ma vie n’est plus ici, mais je sens tout de même que j’ai besoin de partir pour mieux revenir ».
Deux semaines plus tard il s’envolait pour la Turquie démarrer son périple. Je suis content pour lui. C’est sa décision et elle réunit bien les deux cotés de sa personnalité : l’aventurier « s’en va », le raisonnable « revient ». Il est en harmonie avec lui-même et sa nouvelle vie démarre aujourd’hui.
Posez- moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrai dans cette rubrique.
La face cachée de Sophie Matisse
Assise entre plusieurs piles de papiers et de cartons dans son appartement de Tribeca, Sophie Matisse se remémore sa vie avec l’artiste-peintre Alain Jacquet, décédé en septembre dernier. Pas facile avec un nom comme celui de Matisse de trouver ses marques. Son arrière grand-père Henry était le célèbre peintre, son grand-père Pierre était marchand d’art, et son père Paul a lui-même était sculpteur. Sophie est tombée dans la peinture toute petite, pourtant c’est la patience, l’amour et l’envie suscitée par son mari Alain qui poussent la jeune fille plutôt discrète et timide à suivre les traces de ses ancêtres. Qui se cache derrière Sophie Matisse ? Une femme réservée entourée d’hommes célèbres ou tout simplement Sophie une peintre américano-française reconnue pour son talent ? Elle sourit.
Née à Boston en 1965, du sculpteur français Paul et d’une mère américaine, Sophie est la cadette de trois frères. Toute petite, elle se réfugie à l’abri des regards pour dessiner, peindre, composer et remplir ses carnets de croquis. A l’âge de 21 ans, elle décide de partir étudier aux Beaux-Arts de Paris. Elle se souvient encore de l’inquiétude de ses parents lorsqu’elle a quitté les Etats-Unis. « Ils étaient fiers et en même temps ils avaient peur pour moi ». Quelques mois après son arrivée à Paris, le coup de foudre est immédiat entre la jeune fille et le peintre Alain Jacquet, de 20 ans son aîné. L’artiste avait été rendu célèbre dans les années 1960 pour avoir lancé aux Etats-Unis et en France une forme d’art relativement proche du Pop Art. Précurseur de Warhol, il ne sera finalement jamais reconnu à la hauteur de son talent. «J’ai tout de suite été séduite par cet homme. Il portait des lunettes fumées et je ne savais pas s’il me regardait, mais j’ai su que s’il se passait quelque chose entre lui et moi, ça allait être différent de ce que j’avais connu jusqu’à présent. Il était très libre et j’aimais beaucoup cela », explique-t-elle.
« Alain m’a aidée à m’exprimer dans mon travail. Je me suis réellement mise à peindre après la naissance de ma fille Gaïa. J’avais le poids de Matisse et c’était très difficile pour moi de trouver ma propre peinture ». Sophie commence par reproduire Vermeer, puis Picasso, Degas, ou encore Manet et Matisse. « C’était mon attitude de penser, si j’aime ce tableau je peux le reproduire. Mon père lui réalisait vraiment tout ce qu’il voulait, avec beaucoup de facilité ».
Sophie Matisse lance en 1997 une première série de toiles, où elle reproduit les plus grands chefs d’œuvres de l’histoire de l’art tout en, en gommant les personnages principaux. « Cette idée m’est venue un soir alors que j’étais en train de regarder le tableau de Mona Lisa et toutes les reproductions qui avaient été faites d’elle. Il était tard et j’ai commencé à penser qu’elle devait en avoir marre. J’ai alors décidé de lui donner un peu d’air et je me suis mise à la gommer de mon tableau », explique l’artiste-peintre qui efface ensuite les invités du déjeuner de Manet, puis les protagonistes de Guernica ou encore les poissons de Matisse. Le succès est immédiat.
Quelques mois après le 11 septembre, choquée par l’effondrement des tours à quelques blocs de son appartement, la peintre prend conscience qu’une Matisse ne peut pas reproduire du Picasso ou du Vermeer mais doit avant tout créer du Matisse. C’est alors qu’elle compose une nouvelle série de tableaux, plus colorée, plus travaillée et recherchée et dans laquelle une patte griffée vient lacérer la toile. Nouvelle série, nouveau succès pour Sophie qui prend ses marques et se libère de la pression Matisse.
« C’est Alain qui m’a aidée à me libérer des contraintes de la peinture », explique-t-elle. Elle est la muse du peintre Jacquet, il est le maître de l’élève Matisse, ensemble ils sont libres. Cette liberté et cet amour va durer plus de vingt ans. Atteint d’un cancer, Alain Jacquet est décédé en septembre dernier à l’âge de 69 ans. C’est désormais seule que Sophie affronte la toile, la couleur, avec la grandeur d’une artiste. «Je me suis surprise, depuis le décès d’Alain, à décliner des bleus indigos ou des couleurs très vive ».
Il y a quelques semaines, elle a décidé de reprendre l’atelier de son mari, pièce conjointe à leur appartement, pour en faire son atelier et y entreposer ses toiles. «Je sens sa présence à mes côtés. J’ai l’impression qu’il est là, qu’il me parle et parfois quand il me manque je l’emmène dans mes rêves ou dans ma peinture», ajoute-t-elle. Aujourd’hui Sophie Matisse se sent plus forte. «J’aime bien la direction que je prends et malgré les difficultés, c’est mieux maintenant». Elle est à 43 ans une femme épanouie. Elle est surtout une artiste qui a su allier la magie du nom Matisse au savoir faire Jacquet donnant ainsi lumière et vie aux tableaux de Sophie.
Sarkozy-as-usual, sur tous les fronts
Commençons par un article publié dans le Washington Times du 30 mars, et qui récapitule la politique récemment menée par Sarkozy, en France, et à l’étranger. Le ton est critique pour cette chronique d’un désamour annoncé entre le peuple français et son président. Les deux journalistes, Andrew Borowiec et Anne-Laure Buffard, retracent les différentes réformes amorcées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement, uniquement pour donner l’impression d’une politique brouillonne. Et si beaucoup de projets ont ainsi été évoqués sur le papier, ils évoquent une population française engluée dans son conservatisme social, d’où le titre de l’article “Sarkozy fait marche arrière“. Au niveau international, le président français est plus ou moins qualifié de bouffon du roi, puisqu’il “se prépare à divertir Obama lors du prochain sommet du G20“.
Avant le rendez-vous du G20, c’est l’Afrique qui est au sommaire de l’agenda diplomatique de Nicolas Sarkozy, et par la même occasion, des colonnes du TIME. Pour Bruce Crumley, le correspondant du magazine à Paris, et pour Sarkozy, la paix vient par l’économie, et la France entend bien être un partenaire économique de choix. “Business-as-usual” souligne le journaliste, qui note la contradiction entre ce type de voyage, qui s’inscrit dans la pure tradition de la diplomatie “Francafrique”, et les discours tenus par Sarkozy après son élection, prônant des relations plus égalitaires, plus démocratiques, avec la nouvelle Afrique. Pas étonnant alors que les très nombreux aller-retours du président sur le continent africain suscitent “espoirs et suspicions“.
Au chapitre des relations économiques, le sommet du G20 captive davantage toutes les attentions. Dans un intéressant article d’opinion paru dans le Washington Post, Jim Hoagland soutient que le rôle du président français ne doit pas se limiter à “divertir Obama” (cf. ci-dessus). Pour un américain, son analyse ne manque pas de piquant: il explique qu’il ne faut pas laisser le contrôle du dollar aux États-Unis, et se range du coté de Sarkozy, qui appelle à la création d’un “Bretton Woods II”. Une position économique qui est d’ailleurs loin d’être révolutionnaire, puisque c’était déjà celle vantée par le général De Gaulle, souligne à juste titre l’éditorialiste. Il distingue donc “deux camps” en vue du prochain G20, mais rappelle que la crise économique actuelle est d’abord et avant “une erreur générale“. Au jeu du plus mauvais élève en classe d’économie, match nul entre la France et les États-Unis donc.
L’économie toujours, avec, une fois n’est pas coutume, un point commun entre l’administration Obama et le gouvernement Sarkozy. Pour Edward Cody, correspondant au Washington Post, le scandale du parachutes doré de Thierry Morin, désormais ancien président de Valéo, témoigne d’un “sentiment de malaise grandissant” des Français à l’égard de leur classe dirigeante. Hasard de l’actualité, cela survient au moment ou l’affaire AIG secoue les États-Unis, et le journaliste ne manque pas de souligner que, des deux cotés de l’Atlantique, c’est ainsi la même indignation face à ces “bonus au montant stratosphérique“. L’inconnue reste de savoir si Sarkozy et Obama seront capables de traduire en mesures concrètes cette colère latente.
Le Pen fête ses 80 ans, et cela ne passe pas inaperçu, ni pour le Parlement Européen, ni pour Bruce Crumley dans le TIME. Désormais le doyen de l’assemblée, il devrait en devenir le président. Mais en choisissant de faire un lobbying actif et bruyant pour empêcher que cela ne se produise, les députés européens ont clairement fait une erreur tactique. Comme si c’était un “enfant capricieux et fauteur de trouble“, le meilleur moyen de le faire taire aurait été tout simplement de ne lui accorder aucune attention. Plus que ses récents et provocants propos, le journaliste retient surtout de Jean-Marie Le Pen son déclin. Si l’écroulement du Front National est salué, le fait que Sarkozy ait repris “avec succès” les thèmes de l’immigration et de la sécurité, ne suscite en revanche aucun commentaire critique.
Pour finir avec une touche de légèreté, le Christian Science Monitor semble s’être spécialisé dans les anecdotes sur notre cher président. La première se demande si lire un roman détesté par Sarkozy est une forme de contestation passive; et la deuxième s’amuse des réactions plus ou moins ulcérées après la lettre d’Obama et à Chirac, et non à Sarkozy, comme tout le monde l’aura compris.