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Jean-Marc Gady

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Jean-Marc Gady donne un coup de jeune à des objets standard comme l’abat-jour et l’assiette. Cela donne French cancan, un abat-jour plissé et démultiplié pour former une roue sculpturale lumineuse. Gourmet est un plateau de dégustation composé d’assiettes soudées les unes aux autres. L’exposition sera en septembre au showroom parisien Forum Diffusion pendant le salon Maison et Objets.


C’est la première fois que vous exposez aux Etats-Unis?
J’ai déjà travaillé aux Etats-Unis mais c’était au travers du prisme d’une grande société. J’ai passé quatre ans chez Louis Vuitton où je m’occupais des vitrines et des événements. Pour moi, c’est donc une première. Je suis curieux de voir comment mon travail va être perçu outre-Atlantique, de prendre la température.
Quels sont les ponts entre New York et Paris en termes de design?
Il y a toujours un style new yorkais en design mais il est de plus en plus perméable à ce qui arrive de l’extérieur et notamment de la France. Chaque année l’ICFF [International Contemporary Furniture Fair] prend de plus en plus en d’importance. Il y a une vraie carte à jouer.
Avec des pièces comme “French cancan” et “Gourmet”, vous jouez sur la carte française… Oui, il s’agit de monter le savoir-faire artisanal français comme celui des Faïences de Longchamp [pour l’assiette Gourmet] avec des codes qui parlent aux Américains. C’est une collection fraîche, légère.

Qu’est ce que vous aimez à New York?
L’affinité que j’ai avec New York, ce sont les quartiers qui nous me font rêver depuis des années : Tribeca, le Meatpacking, les grands lofts des années 80. Il y a une résonance très européenne à New York.
Comment ressent-on la crise en France?
Pour l’agence, on dépend des budgets de communication des marques de luxe donc on la ressent fortement. Beaucoup de projets sont en stand by. On la ressent d’autant plus que l’agence est une PME. On essaie de prendre des chemins de traverse. On baisse la tête, on attend que ça passe et pendant ce temps, on s’amuse sur autre chose.
Du 25 Mars au 19 Mai
Gallery R’Pure
3 east 19 street , New York
646 572 3869

Gros Plan sur Xavier Vignon et le sud du Rhône

Le vin est souvent une affaire de personnalité; les vignerons sont comme des chefs en cuisine, et leurs vins sont à leur image. Pour bien comprendre un vin, il faut bien sûr comprendre la région, le terroir, mais aussi important est le vigneron aux commandes.
Xavier Vignon est un œnologue de 37 ans. Avant de se fixer dans la vallée du Rhône, il a exercé en Alsace, en Champagne (chez Moët et Chandon), en Saint-Emilion Grand Cru, en Bourgogne et en Languedoc-Roussillon.
Xavier Vignon
Depuis plus de 10 ans, Il s’est forgé une solide réputation internationale en prodiguant ses conseils d’expert à plus de 200 domaines, et en participant à l’élaboration des plus prestigieux vins du Rhône, notamment à Châteauneuf-du-Pape.
Xavier est un homme ouvert, fin, et généreux, Ses vins sont à son image. Son Côtes du Rhône est une merveille de fraicheur et de légèreté; un régal lorsque l’on connait les misérables produits d’usine distribués massivement dans le tri-state area. Son blanc Lili est un mélange de Marsanne et Roussanne, avec une touche de Viognier. C’est un blanc magnifique, assez gras et voluptueux pour accompagner un tajine de poulet aux pruneaux ou un ragoût de poulet aux olives vertes; un finish bien sec et précis. Une merveille.
Xavier Vignon, comme beaucoup d’autres qui partagent ses valeurs, démontre avec succès que l’artisan avec ses moyens limités fait bien mieux que résister aux grands groupes qui veulent imposer leur marques mondiales; il est le bon goût et perpétue la tradition de l’art des vins et de la table. Vive le Côtes du Rhône, Vive Xavier Vignon!
Xavier Côtes du Rhône rouge $15.90
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Assemblage : Grenache 50%, Syrah 30%, Mourvèdre 20%
Notes de dégustation : Vin riche en couleur, offrant une robe rubis à reflets pourpres.
Le nez est intense et mêle les fruits rouges, les fruits noirs, les fleurs et les épices. Des notes poivrées et mentholées (grâce à la syrah), beaucoup de fraîcheur.
La bouche est volumineuse et très soyeuse, puissante, généreuse.
Guide Hachette 2009: Une étoile = vin très réussi. “reflets violet soutenu, nez de fruits compotés et bouche ronde, ample, concentrée, aux tanins bien présents. C’est un vin de caractère, prêt à boire”.
Elu par un jury international indépendant Meilleur rapport qualité-prix au SIAL 2008 (le plus important Salon International de l’agro Alimentaire) dans la catégorie vins rouges.
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Xavier Chateauneuf-du-Pape rouge $44
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Assemblage : Grenache (45%), Mourvèdre (25%) Syrah (15%), Cinsault, Vaccarèse, Counoise…
Notes de dégustation : Principales caractéristique au nez qui se retrouvent en bouche: fruits rouge, fruits noirs, épices (poivre gris, poivre vert, girofle, muscade); notes balsamiques : garrigue, laurier, thym, romarin; légère venaison (caractéristique des mourvèdre). Belle salinité. Un châteauneuf très classique, aidé par un millésime facile. L’élégance de ses tanins n’impose pas une longue garde pour ce Châteauneuf: déjà équilibré et bon à déguster aujourd’hui, on peut estimer son apogée en 2010, sans déclin d’ici 2018.
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Xavier Lili $19.50
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Assemblage : 40% roussanne, 30% Marsanne, 20% Grenache, 10% Viognier
Notes de dégustation : Nez complexe de de fruits à chair blanche, de fleurs sucrées type chèvrefeuille, puis arômes épicés type gingembre.
Bouche: agrumes avec du gras et une belle sucrosité, et bonne de longueur avec une finale légèrement acidulée.
Ce vin peut se boire seul à l’apéritif, accompagne parfaitement les
poissons ou fruits de mer en sauce.
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Jeremy Kaplan est le Sommelier du Bar Blanc, NY
(Cette rubrique oenologie est sponsoriée par AOC Fine Wines et n’est pas rédigée par la rédaction de French Morning).

The New French, pas si French que ça

The New French fait en ce moment les beaux jours du buzz culinaire new-yorkais, et vient d’être sacré par le New York Magazine “Meilleur restaurant de quartier” dans son édition “Best of 2009”. Pourtant, rien d’exceptionnel ne frappe le client lorsqu’il franchit la porte d’entrée. L’espace est petit, simplement aménagé, et la carte pas bien compliquée, voire allègrement désordonnée. C’est peut-être ce qui charme les habitants du quartier, fatigués des ambiances surfaites et des prix déraisonnables du West Village. Ici, pas de “signature food” ou de “haute cocktail“, ni de mission culinaire à remplir, le chef, Livio Velardo, cuisine les quelques plats qu’il aime, en mélangeant dans un grand melting-pot mondial des inspirations italiennes, vietnamiennes, française ou encore sud-américaines. Le restaurant ne s’est pas embarrassé non plus d’un site internet ou d’un système de réservation -l’équipe, accueillante et serviable, vous reçoit à la bonne franquette. D’ailleurs, toute publicité supplémentaire serait inutile puisque The New French affiche complet tous les soirs, avec des délais d’attente parfois rebutants le week-end.
Côté carte, le restaurant fait dans le minimalisme. La sélection des entrées du jour comprend diverses variations autour de la pizza bianca, une crème de foie et dattes et une très remarquable brioche au porc braisé. Pour les plats de résistance, on retrouve de l’américain classique (le burger et le steak frites), des inconditionnels du bistrot (sandwich ou moules frites), du complètement vietnamien (les phôs), de l’indien (curry de légume), du méditerranéen (agneau rôti aux olives et aux poivrons, servi avec couscous) et de la cuisine fusion hors-catégorie avec un poulet rôti au lait de coco, brocolis chinois et champignons. Devant ce choix aussi restreint qu’éclectique, le client est naturellement quelque peu désarçonné. Une fois passé l’étape de la commande, les assiettes sont en revanche une bonne surprise: elles sont à la fois copieuses et savoureuses.
Les prix ne sont malheureusement pas aussi généreux. A $10 l’entrée en moyenne, et de $15 à $25 le plat, l’addition par personne grimpe très vite. D’autant plus que The New French propose une alléchante sélection de desserts ($7) qui saura faire craquer les plus gourmands -les autres auront l’estomac déjà bien assez rempli. Au coté de classiques revisités (le gâteau au chocolat à la glace épicée, la crème brulée au gingembre), certains desserts ne s’interdisent aucun exostime entre banane, noix de coco et épices. Pour ce qui est des plaisirs alcoolisés, le restaurant propose une courte liste de bières et de vins, dont des véritables affaires sur des bouteilles à $36. Enfin, pour ceux qui aimeraient s’accorder une pause gourmande au déjeuner, les prix, comme les assiettes, sont un peu plus légers: le restaurant sert une belle variété de sandwiches ou de crêpes entre $9 et $15, sans oublier la formule demi-phô et demi-sandwich pour $12.
Pour la décoration, The New French a misé sur l’ambiance bistro-chic très en vogue depuis ces dernières années. Murs noirs, parquets sombres et grandes fresques murales peintes par l’artiste Maira Kalman agrémentent la petite salle d’une vingtaines de tables. Il n’y pas la place de faire tenir un bar, mais la large baie vitrée sur Hudson Street permet de regarder déambuler les passants tout en dégustant un verre de vin, un clin d’œil aux cafés parisiens. Car si la carte n’est pas exactement ce qu’on peut appeler une carte française, les propriétaires aimeraient que l’atmosphère le soit. “The New French” est un hommage à un restaurant de Minneapolis, qui en son temps, dans les années 70, attirait dans une ambiance enfumée, et forcément très parisienne, les artistes et les intellectuels de gauche.
A défaut de cuisine française, The New French offre un cadre agréable et un brin sophistiqué, sans jamais en faire trop. Les prix sensiblement plus élevés que ceux d’un bistrot traditionnel (des salades à $16) en font un restaurant à privilégier pour certaines occasions. Ceux qui recherchent un lieu romantique pour leur bien aimé(e) seront comblés par l’atmosphère intime, la lumière tamisée à grand renfort de bougies réparties ici et là, la musique douce, et un niveau sonore qui n’entrave pas les discussions en tête-tête. On est finalement bien loin des débats entre penseurs des années hippies, New York des années 2000 oblige.
The New French
– 522 Hudson St., New York, NY 10014, près de W. 10th St.
– 212-807-7357

Tour d'horizon des différents terroirs français

Parce que les vins français ne se limitent pas seulement aux Bourgognes et aux Bordeaux, le fameux œnologue Jean-Luc Le Du, prix James Beard, se propose de vous initier aux vignobles du Jura, de Corse, de Provence, du Languedoc-roussillon et du Beaujolais.
C’est l’occasion de sortir des sentiers battus viticoles, et de découvrir des vins, certes moins connus et moins vendus à l’international, mais tout aussi savoureux.

Un tour d’horizon des différents terroirs français

Le mercredi 18 mars, de 6:30pm à 8pm.
@ Le Du’s Wines
(600 Washington St – entre Morton et Leroy Streets)
Tickets: $55

Underworld 3 : Rise of A Frenchie

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«45 millions de dollars!», Underword Rise Of The Lycans, troisième volume de la saga de science fiction du même nom, est le blockbuster du mois de février. Campagne de promotion massive et exportation l’internationale à la clefs. Aux manettes, un Français : Patrick Tatopoulos.
Underworld premier du nom avait remporté un beau succès. Réactualisant le vieux thème des vampires, le film sorti en 2003 surfait habilement sur l’esthétique Matrix et la plastique de Kate Beckinstale. Underworld 2 : Evolution, avait moins séduit en salles, malgré un budget plus important, certains reprochaient un scénario faiblart.
Prendre en main le projet du troisième volume était donc pour le moins risqué. «Surtout que nous savions dès le départ que nous n’aurions pas Kate. Elle ne voulait pas rester enfermée dans ce rôle de vampiresse. De plus la tonalité du film n’est plus la même, j’ai essayé de réaliser un film d’époque, donc pas de révolvers ou d’armes à feu. Il a fallu donc oublier tout le côté underground et urbain tout en insufflant un côté moderne dans un film de période. Je voulais amener quelque chose de nouveau, de plus “rough”, plus qu’un simple numéro trois ».

Patrick Tatopoulos et Len Wiseman  © Screen Gems Inc.
Patrick Tatopoulos s’est vu confier le troisième volume par la père de la saga : Len Wiseman. « Nous nous sommes rencontrés à l’époque sur Stargate, la Porte des Etoiles [Patrick y a conçu tous les décors et les costumes] » En 2007, la Fox confie à Len Wiseman la relance de la saga des Die Hard avec Bruce Willis, Die Hard 4 Retour En Enfer, et demande à Patrick de travailler sur les décors. «C’est à ce moment là qu’une amitié est née entre nous, basé sur du respect mutuel, et qu’il m’a donc offert le film».
Le «bébé de Len» n’était pas dans n’importe quelle main. Etudiant à l’Ecole des Arts Appliqués, aux Beaux Arts et à l’Ecole des Arts décoratifs de Paris, Tatapoulos a été responsable des effets spéciaux
Bill Nighy,  Victor et Patrick Tatopoulos © Screen Gems Inc.
sur Independence Day et Godzilla, dans lequel il prête son nom au héros interprété par Matthew Broderick. Il fonde aussi sa propre société d’effets spéciaux: les Tatopoulos Studios en 1996. En 1999, il dirige la création de la petite souris Stuart Little. Il est directeur artistique dans I, Robot , et continue dans la saga du criminel intergalactique Riddick dépeint par David Twohy dans les films Pitch Black et Les Chroniques de Riddick. Il se chargera en 2007 des effets spéciaux de Je suis une légende de Francis Lawrence et du troisième Resident Evil .
Underworld 3 est une “prequel”, soit en langage science fiction, une suite mais dont l’histoire se situe chronologiquement avant les films précédents. « C’était une volonté de la part de Len, quelque chose qu’il jugeait comme nécéssaire dans la saga. Créer un Underworld qui existait complètement, une genèse ». Le film reprends ainsi les racines de la guerre qui oppose les loups garous et les vampires. Tout débute quand la fille de Victor, dirige les deux communautés d’une main de fer et a réduit les Lycans en escavage, s’éprends d’un Lycan.
Il a fallu choisir une nouvelle actrice principale. Pas facile de se glisser dans la combinaison de Kate Beckinstale! « Le choix de Rhonda Mitra a très vite été clair, au delà de la ressemblance physique et psychologique, elle apporte de la brutalité plus appropriée à ce film ».

Rhona Mitra © Screen Gems Inc.
Loin de ses premiers amours du décor et des effets spéciaux, Patrick Tatopoulos dit avoir signé un film en toute liberté. «Len s’est impliqué, mais sans être assis derrière moi. Le film s’est fait dans une confiance mutuelle. Les studios ont aussi été très ouverts, même dans la découpe du film. » Ces mêmes majors semblent lui avoir renouvelé leur confiance puisqu’il s’envole bientôt en Nouvelle Zélande pour tourner un nouveau film, un projet personnel, toujours film de genre, dont le script reste un secret.

La France tend la main aux Etats-Unis

Le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN fait la une des pages internationales de tous les grands journaux américains. Dans son édition du 11 mars, le New York Times fait un rappel exhaustif des faits, tandis qu’Edward Cody, dans le Washington Post, applaudit vivement cette nouvelle initiative dans le sens d’un rapprochement franco-américain. Il félicite le président français d’avoir su dépasser une idéologie gaulliste archaïque depuis la fin de la Guerre Froide.
Bruce Crumley, correspondant au Time, tempère les ardeurs de son collègue, en faisant le portrait d’une France qui s’accroche à sa fierté nationale et à son hostilité vis-à-vis des États-Unis. Il souligne le ton défensif adopté par Sarkozy lors de son discours mercredi dernier, en réaction à la forte opposition rencontrée au sein de la classe politique française. Son article se fait ainsi l’écho des critiques apportées par Dominique de Villepin et Martine Aubry. Il se termine néanmoins par une “bonne nouvelle“: 58% de l’opinion publique française est derrière Nicolas Sarkozy.
Le Global Post, un journal en ligne spécialisé dans les enjeux internationaux, publie une analyse plus détaillée et plus nuancée que ses confrères. Pour John K. Glenn, chercheur dans un think tank consacré aux relations étrangères entre l’Amérique du Nord et l’Europe, cette décision de Nicolas Sarkozy, pourtant saluée de toute part par les médias américains, n’est pas sans danger pour le Barack Obama. En réintégrant les instances dirigeantes de l’Alliance Atlantique, la France augmente mathématiquement le poids de l’Europe sur les questions internationales, mettant Obama au défi de produire des résultats et de rendre des comptes à ses partenaires européens. L’auteur note également que le retour de la France dans l’OTAN laisse une inconnue majeure: l’aide apportée par les Français, et plus largement les Européens, aux troupes américaines en Afghanistan. Certes, le nouveau discours atlantiste de Sarkozy réjouit les oreilles américaines, mais dans un pays où la realpolitik est reine, il serait encore plus apprécié si il s’accompagnait de mesures effectives, à savoir l’envoi de soldats supplémentaire au Moyen-Orient.
Enfin, retrouvez une analyse très approfondie de la politique étrangère française dans une autre revue spécialisée, Foreign Policy, implantée à Washington. L’analyste commence par rejeter l’approche simpliste qui décrit Nicolas Sarkozy comme un atlantiste convaincu. Au contraire le président français reste fidèle au gaullisme dans sa volonté de rétablir l’influence de la France sur la scène internationale, en utilisant notamment l’Europe, et ses qualités de négociateurs, pour se faire.
Toujours dans la rubrique “La France dans le monde”, US News publie un long et très complet article sur la puissance nucléaire française. C’est peut-être le seul secteur de l’économie mondiale ou la France est largement imbattable, et même mieux, ou elle fait figure de proue. Pour le journaliste, Eduardo Cue, il ne fait aucun doute dès le premier paragraphe que “la France est l’enfant modèle du nucléaire“. Rien de très nouveau jusqu’à présent, si ce n’est que ce dernier prédit également au nucléaire français un avenir radieux avec la vente à l’international de centrales nouvelle génération. Il explique en détail les mécanismes qui permettent aujourd’hui à la France d’être compétitive dans le domaine de l’énergie (centralisation des politiques, coopération renforcée entre les différents acteurs du secteurs), mais n’oublie pas de citer deux problèmes qui pourraient handicaper le développement du nucléaire: d’abord, l’insoluble question du retraitement des déchets radioactifs, et ensuite l’opinion publique française. Lui a-t-on déjà demandé son avis? Non, s’alarme le journaliste.
Dans son édition en ligne du 12 mars, le TIME Magazine questionne l’utilité de la loi contre le téléchargement illégal sur internet, la très controversée loi HaDoPi, en ce moment débattue à l’Assemblée Nationale. Oui, il faut défendre la culture française et la si choyée “exception française”, mais l’article se fait surtout le porte-parole des critiques éthiques, législatives et économiques à l’encontre de cette mesure destinée à combattre les pirates. Pour Bruce Crumley, auteur de l’article, l’objection la plus évidente à cette loi est d’ordre géographique: comment une législation, nationale, peut être efficace contre un phénomène sans frontières? Surtout, le journaliste du TIME pose cette question dérangeante, déjà sur beaucoup de lèvres en France: la loi sur le téléchargement n’est-elle pas un cadeau pour les amis people de Nicolas Sarkozy? Réponse assassine de ce dernier: certainement, car si Internet, et les téléchargements, font fi des pays, il n’y a qu’en France que l’on peut avoir envie de télécharger le dernier film de Christian Clavier ou le nouveau titre de Johnny Haliday.

Félicité grecque

Depuis qu’il a rouvert en janvier à l’angle de Columbus Avenue et de la 84th Street, dans un lieu plus grand (environ 130 places) pour le déjeuner, le dîner et le brunch – et que les cartes bleues sont acceptées – Kefi ne désemplit pas. À l’intérieur, les tables en bois clair, les grandes jarres disposées sur les étagères du bar, l’imposant tableau et les assiettes disposées sur les murs de la salle du fond rendent l’atmosphère chaleureuse et agréable.
Kefi -«moment de félicité» en grec- plait toujours autant qu’avant à la clientèle de l’Upper West Side, à quelques clients près qui se sont plaints du service. D’ailleurs le restaurant marche si bien que Michael Psilakis voudrait le transformer en chaîne nationale. « J’ai envie d’extirper la cuisine grecque de son carcan ethnique et la rendre aussi populaire que la cuisine française, italienne ou espagnole. Je pense que je suis sur la bonne voie car les clients reviennent pour déguster des plats sains, simples et goûteux », explique-t-il.
Au menu, on trouve aussi bien des Mezes, comme de la salade grecque, des boulettes de viande, des calamars, des saucisses cypriotes ou du poulpe grillé (entre $6,25 et $9,95), que des salades ($8,95), des sandwiches au poulet ou au porc souvlaki, servis avec du tzatziki et des frites grecques (entre $10,95 et $13,95). Deux nouveautés : le Kefi burger ($9,95) et le Mac and Cheese ($9,95). Il en faut pour tous les goûts… Côté douceur, on peut se laisser tenter par le galaktoboureko, un gâteau de semoule aromatisé à l’orange. Les vins viennent uniquement de Grèce, et les huit sortes d’ouzos devraient ravir les amateurs de la liqueur à l’anis.

Michael Psilakis
Le plat le plus populaire : le poisson grillé. C’est une des spécialités de Psilakis (la viande en est une autre). Il aime aussi cuisiner le poisson cru, surtout à Anthos, son restaurant haut de gamme plus créatif qui a reçu une étoile au guide Michelin en 2008. « À Kefi et à Anthos, je souhaite provoquer une émotion chez les clients, les toucher avec ma cuisine. Mon métier me permet aussi d’exprimer la fierté que j’ai pour mon pays d’origine », conclut Michael Psilakis, qui va ouvrir un quatrième restaurant à New York dans quelques mois (le troisième est Mia Dona, un restaurant italien ou il est associé à Donatella Arpaia). Que va-t-il concocter ? « Je ne peux rien dévoiler pour l’instant. Ce sera la surprise. En tout cas, ce sera différent de ce que j’ai fait jusqu’à maintenant », lance-t-il. Selon la rumeur, ce serait un restaurant de poisson. Réponse au printemps.
Kefi est ouvert tous les jours sauf le lundi midi pour le déjeuner et le dîner. Brunch le dimanche.
505 Columbus Avenue
Tel. : (212) 873 020

Les bons plans shopping de la semaine

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Du cuir, du cuir et encore du cuir:
Tusk: pour de la maroquinerie, Tusk est l’adresse qu’il vous faut. Sacs en cuir, accessoires de voyage, portefeuilles, et étuis sont entre -50% et -70%. Recevez une discount supplémentaire de 5% si vous dépensez plus de $200, ou de 10% pour plus de $300. Jusqu’au 21 mars, du lundi au samedi de 11am à 7pm. @ 242 W. 26th St., près de Eighth Ave. (212-242-8585).
Lauren Merkin: Jusqu’à -75% sur tous les cuirs de la marque. Les sacs en cuir vieilli et souple sont entre $150 et $225, les pochettes pour accompagner une robe de soirée entre $40 et $150, et les divers petits accessoires entre $15 et $25. Du 17 au 21 mars, du lundi au vendredi de 11am à 7pm, et le samedi de 11am à 5pm. @ 231 W. 29th, entre 7th et 8th avenues, (212.239.2459).
Des basiques féminins et élégants pour toutes les occasions:
Rachel Roy: tous les invendus de la collection Hiver 2009 sont à -75%, mais également une sélection en avant-première de la collection Printemps 2009. Du 15 au 19 mars, de 10am à 6pm. @ 230 5th avenue, entre 26th et 27th streets, (212-920-1211).
Saja: des robes du soir et de cocktail, des pulls en laine et les vestes sont à -75%. Les 19 et 20 mars, de 10am à 8pm. @ 250 W. 39th St., entre Seventh & Eighth Aves., suite 1601.
Des robes pour faire venir les beaux jours:
Adam: La collection Femme Printemps 2009 du créateur Adam Lippes est entre -60% et -90%. Retrouvez des robes colorées et parfaites pour un week-end à la mer, des basiques et des accessoires. Jusqu’au 15 mars, de 10am à 7pm. @ Chelsea Market, 75 Ninth Ave., près de 15th Street.
Abaeté: préparez l’arrivée de l’été avec -80% sur les robes légères et décolletés, les maillots et les vestes en cotons d’Abaeté. Du 19 au 21 mars, jeudi et vendredi de 11am à 7pm, et samedi de 11am à 6pm. @ 560 Broadway, croisement Prince St., ste. 509 (212-334-4755).
Des bijoux:
Me&Ro: Cette boutique de SoHo offre entre -50% et -75% sur ses créations de bijoux en or. Le 19 mars de midi à 7pm, le 20 mars de 10am à 7pm et le 21 mars de 10am à 4pm. @ 13 Crosby street entre Howard et Grand streets, (646.747.5900).
Pour ces messieurs:
Soiffer Haskin: Le tailleur le plus en vogue des États-Unis depuis que Barack Obama s’affiche avec ses costumes, Hart Schaffner Marx, offre d’importantes promotions sur l’ensemble de sa collection de tailleurs, vestes de sports, pantalons et autres vêtements pour homme. Jusqu’au 15 mars, de 9am à 5pm. @ 317 West 33rd St., près de Seventh Ave. (718-747-1656).
Du luxe:
Lanvin: Pendant un jour, et un jour seulement, plus de 400 pièces du couturier parisien sont à -70%. Un trench coat est désormais à $560 au lieu de $3900, et les robes courtes sont à $325 au lieu de $1560. Le mercredi 18 mars, de 10am à 5pm. @ 230 Fifth Ave., entre 26th et 27th Sts. (212-920-1211).
Enfin, sachez que la marque française Zadig&Voltaire vient d’ouvrir sa première boutique new-yorkaise le 9 mars dernier. Situé au cœur du Meatpacking District, cet espace de 2100 sqf, tout de blanc vêtu, a été conçu comme une galerie d’art, et présente l’ensemble des collections de la marque: femmes, hommes, enfants et accessoires.
Zadig&Voltaire, 831 Washington Street, entre Little West et Gansevoort Streets.

Une journée dans le West Village

Les tentes à Bryant Park viennent d’être démontées après une semaine de frénésie et de défilés, et Annabelle Halimi, mannequin à l’agence Ford, retrouve le temps de souffler et de profiter d’un café en terrasse dans le West Village. Parisienne installée à New York depuis septembre dernier, elle a eu un coup de cœur pour ce quartier “moins show-off que Soho ou Tribeca, mais plus calme et plus sophistiqué que l’East Village et le Lower East Side“.
Rendez-vous a donc été pris avec Annabelle un vendredi ensoleillé pour qu’elle nous fasse découvrir “son” West Village, celui des bonnes adresses françaises, des plus conviviales au plus confidentielles.

Café Cluny
Première étape de cette visite guidée pas comme les autres: le café-bistrot Tartine, où nous nous retrouvons pour déjeuner. Quiche Lorraine, Pissaladière et moules marinières au menu, la carte est bien française et la décoration aussi: murs lambrissés, photos de Bretagne, phares miniatures et rideaux à carreaux. L’espace est petit et bien rempli, le service expéditif, mais pour un déjeuner à $10 et $15, il ne faut pas s’attendre à une pause gastronomique. Pour un dîner gourmet entre amis ou en tête-à-tête, Annabelle conseille le café Cluny. L’ambiance est calme et romantique dans cette brasserie française un brin rétro, tenue par les propriétaires du restaurant Odéon (Tribeca) et Café Luxembourg (Upper West Side). La carte est très classique (salade de frisée, lardons et œuf poché en entrée, bœuf bourguignon en plat principal, entre $20 et $40), le décor raffiné, et la clientèle essentiellement féminine et branchée. “C’est une vraie adresse pour fille” plaisante Annabelle, qui enchaine: “et elle est parfaite pour un premier rendez-vous“. Messieurs, vous savez désormais où inviter votre douce moitié.

Boutique Ludivine
Un après-midi dans le West Village ne saurait être complet sans un peu de shopping, direction donc la boutique favorite d’Annabelle: Ludivine, du nom de sa propriétaire française Ludivine Grégoire. “C’est un petit bout de rue Saint-Honoré en plein cœur du Village. Il y a les marques Repetto, Vanessa Bruno, Claudie Pierlot, les Prairies de Paris“. Dans son boudoir parisien , Ludivine a également sélectionné le meilleur des cosmétiques et accessoires made in France. Pour les parfums, Annabelle est une inconditionnelle de la nouvelle boutique Diptyque, ouverte l’hiver dernier et unique vitrine new-yorkaise du parfumeur français.
En chemin, nous faisons une pause au Café Angélique. Chocolats chauds débordants, pâtisseries décadentes, et croissants qui sentent le beurre frais, c’est la récompense gourmande d’une journée de shopping, et l’endroit idéal pour regarder passer la fin d’après-midi ou déjeuner sur le pouce. Ainsi requinquées par les pains au chocolat, nous allons ensuite fouiller dans les bacs de Kim’s Video and Music, un magasin spécialisé dans le cinéma indépendant ou étranger. Entre le rayon films érotiques et documentaires, les amateurs de cinéma se feront un plaisir de dénicher des grands classiques de Jean Renoir, ou des petites merveilles de la Nouvelle Vague.

Beatrice Inn
La journée s’est écoulée, et une question cruciale se pose désormais: ou faire la fête comme un mannequin? Annabelle avoue quelques infidélités au West Village pour le quartier voisin de SoHo. Pour célébrer un anniversaire, la soirée idéale commence à La Esquina, un restaurant sur Kenmare Street. Au premier regard, c’est un snack mexicain, pas forcement ni très propre ni très bon comme New York en regorge. Les invités arrivent, se regardent et ne comprennent pas très bien pourquoi c’est ce restaurant qui a été choisi, lorsqu’un serveur surgit, les mènent dans les cuisines, pour les faire passer dans une arrière salle où se tient un véritable et raffiné restaurant mexicain (menu entre $25 et $35). Coût de la surprise: une réservation à faire trois à quatre jours à l’avance au 646 613 7100. Pour danser, direction le Béatrice, qui, derrière une devanture anonyme, cache le nouveau club très en vogue du West Village. Fondé par M. André, grand magnat de la branchitude parisienne, l’espace est intimiste, les sœurs Olsen discutent le long du bar et l’entrée très sélective, mais pas impossible, rassure quand même Annabelle.

Gold Bar
Dans ses autres adresses favorites pour sortir, on retrouve le Gold Bar, un bar qui, comme son nom l’indique, est entièrement et monumentalement doré et où l’on peut siroter pour $15 des cocktails raffinés . Pour continuer en beauté la soirée, rien de mieux que le Bijoux, la boite de nuit la plus recherchée de downtown, où les célébrités se pressent pour entrer, sous le regard exigeant d’un physionomiste. L’entrée est gratuite, mais mieux vaut avoir mis les moyens sur votre garde-robe. Pour finir, il n’y pas de soirée réussie sans brunch du lendemain matin. Au bistrot Bagatelle, on peut non seulement bruncher, mais aussi et surtout continuer à faire la fête. “Beaucoup de français y vont pour manger et danser en même temps. C’est comme une boum, mais à trois heures de l’après midi!“. Et pour les plus infatigables, le Bagatelle reste ouvert jusqu’au petit matin.
Adresses:
Tartine: 253 W. 11th St, croisement 4th St.(212-229-2611).
Café Cluny: 284 W. 12th St., croisement 4th St. (212-255-6900).
Café Angélique: 49 Grove St., croisement Bleecker St. (212-414-1400).
Ludivine: 172 W. 4th St., près de Jones St. (646-336-6576).
Kim’s Video & Music: 89 Christopher St., près de Bleecker St. (212-242-4363).
Diptyque: 377 Bleeker St, entre Perry et Charles Streets (212-242-2333).
La Esquina: 11 Kenmare Street, croisement Lafayette St. (646-613-7100).
Beatrice: 285 W. 12th St., croisement 4th St. (212-243-4626).
Gold Bar: 389 Broome St., près de Mulberry St. (212-274-1568).
Bijoux: 55 Gansevoort St.
Bagatelle: 409 W. 13th St., près de Ninth Ave. (212-675-2400).

La suractivité imposée aux enfants

Chère Viviane,
Il me semble que dans la culture Américaine, les enfants courent, courent et n’ont jamais le temps de tout simplement “chill” comme ils disent pourtant si fréquemment. Pourquoi? Déjà je trouve que l’enfance de nos enfants passe si vite alors pourquoi ce besoin d’activité à tout moment ? Je remarque la grande importance du sport collectif mais je ne comprends pas bien ce courant électrique. Mes enfants qui ont 8, 10 et 12ans me disent que si je ne leur permets pas de participer, ils ne vont jamais se faire de vrais copains. C’est vrai ?
Céline de Mamaroneck

Chère Céline,
Alors là vous touchez sans doute au débat de différence de cultures, de perception du temps, du concept du loisir et du plaisir. Il s’agit de la définition de ce qui constitue l’équilibre de la vie d’un enfant.
Depuis toujours, enfin certainement depuis la deuxième guerre mondiale, les écoles primaires et secondaires et bien évidemment les collèges (les universités) ont compris que la mémoire et l’attention bénéficient d’activités purement physiques, ce qui permet de meilleures performances intellectuelles. De ce fait, nous voyons une intégration quasi journalière du sport pendant la journée et après la sortie, l’école offre et soutient du sport « à la carte », variant suivant les saisons. Garçons et filles forment séparément des équipes par sélection de goût et d’habilité passant au moins deux heures par jour et souvent le samedi à s’entraîner rigoureusement.
Mais certain parents, comme vous, se posent des questions : si mon enfant fait tant de sport ne va-t-il pas rentrer affamé, extenué, au point qu’il ne pourra plus se concentrer méticuleusement sur ses devoirs ? Aura-t-il l’énergie demandée pour apprendre les dictées, les récitations, écrire ses dissertations, et aussi lire afin de maintenir le niveau élevé de sa classe ? Sans parler du manque de sommeil et les réveils difficiles !
Et la vie de famille? Notre enfant rentre tard, prend à peine le temps de dire bonjour, court se doucher, avale son repas à triple vitesse pour s’enfermer ensuite dans sa chambre. Pas très agréable pour les autres; plus de conversation de « rattrapage » autour de la table, plus d’échanges culturels qui stimulent l’esprit et une distance qui se crée avec ce manque d’intimité. Notre famille n’est plus au complet.
Eh oui! parents. si votre enfant fait parti d’une équipe, elle aura besoin de sa participation régulière. Ce choix je sais n’est guère facile mais acceptez aussi que d’apprendre à jouer en équipe peut représenter un outil d’apprentissage pour leur vie d’adulte. Pensez travail d’équipe, sens de la responsabilité et aussi soutien envers et au travers des autres. Sachez que je comprends aisément vos haussements d’épaules.
Souvenez-vous qu’en tant que parents notre souhait le plus profond est le bonheur et l’harmonie de nos enfants. Céline, vos enfants ont peur de manquer le « coche » de ne pas avoir d’amis, il faut prêter attention à leur appel. Le stress causé par le manque d’amitié est prouvé à tous les ages. Chez nos enfants il y a de plus un besoin d’acceptation au sein du cercle de leurs pairs. Cela pèse lourd sur leur estime de soi et ceci depuis même la maternelle. Rare est l’enfant qui préfère rester seul, sans la présence d’un copain du même âge. Si c’est le cas, il faut creuser pour en trouver la source. Les pré-adolescents et les jeunes gens vivent dans ce qu’appelle le psychologue Ron Taffel « The Second Family ». La bande de copains et l’importance de l’amitié même compétitive, permettent d’établir leur propre identité et centre d’intérêts.
Je ne peux couvrir d’avantage dans cette chronique mais à mon avis les Américains on compris un concept fondamental du bonheur : le bonheur n’est pas linéaire. Le bonheur n’est pas qu’atteint par l’intelligence intellectuelle. Le bonheur n’est pas le sacrifice de nos besoins. Le bonheur est plutôt un concept global et profondément émotif, au demeurant tout aussi exigeant car il demande la capacité de négociation et de respecter la connivence entre « body and mind ». Loin de moi l’idée de faire fi de la culture, de l’enrichissement des voyages et des échanges polémiques. Avouez cependant Céline, que le charme de l’enfance est aussi de pouvoir toucher un peu à tout pour le simple plaisir et sans peur des conséquences. Comme vous le dites si bien, ce moment émerveillé de la trajectoire de l’enfance passe si vite alors pourquoi hésiter à y incorporer les joies du sport qui permettent de « s’éclater » sainement.
Pour poser vos questions à Viviane

Invasion française

Sujet déjà abordé dans les pages de French Morning mais on pardonne au Daily News: Caroll Gardens devient une “French town”, attirant de plus en plus de Français grâce à la qualité de vie et aux programmes en français proposés par la PS58. Ni «french ghetto», ni «French Club Med». Dans cet ancien quartier italien, le patron de l’épicerie fine italienne a dû se mettre à la page et au milieu du prosciutto et la mozarella ont surgi « d‘obscurs fromages français ». Et en plus, ils se font remarquer: «quand ils commandent du fromage, ils le prononcent bien. Ils mangent vraiment beaucoup de fromages ».
« Une France ça suffit! » prévient Roger Cohen dans le New York Times, paraphrasant Mauriac à propos de l’Allemagne « J’adore la France, mais je ne veux pas en voir deux, surtout si l’une des deux est aux Etats Unis ». L’éditorialiste craint cependant la «touche d’étatisme» présente dans les réformes d’Obama. «Punissez le capital et il vous punira en retour en vous disant Hasta La Vista, c’est ce qu’a compris l’ancien président François Mitterrand». « On a conscience de ses possibilités quand on peut les embrasser. C’est l’essence de l’identité américaine pour un immigré: les perspectives infinies de ses horizons face aux frontières étriquées des Etats Européens et l’attention étouffante de l’Etat nounou, dans lequel il est souvent plus facile de ne pas travailler. Le taux de chômage élevé en France n’a jamais été un mystère ».
Michelle Obama est cover girl dans le numéro de mars du Vogue US. Et tour du monde des First Lady oblige, le magazine consacre un large portrait plus qu’élogieux à Carla Bruni-Sarkozy: « jamais auparavant une femme de président n’aura amené à la fonction autant de beauté, d’intelligence, de talents, de culture, de style, une fortune gagnée par elle même, un fils illégitime, un passé sulfureux et des photos nues ». Après un long portrait retraçant l’intégralité de sa carrière, et de ses amours, le journaliste reçu à l’Elysée n’hésite plus, suite à son mariage et à la sortie de son album « elle est devenue immensément populaire, vraiment amoureuse de son mari, agissant de manière irréprochable dans ses fonctions officielles tout en restant fidèle à sa propre personnalité».
«Jamais les impôts d’un Etat n’auront autant révélé sur la realpolitik qu’une loi récente votée à l’Assemblée Nationale française» annonce Newsweek sur une loi exemptant d’impôt les émirs Qatariis ayant acheté l’Hotêl de Lambert, dans l’Île de la Cité. « Bien que se présentant comme le meilleur ami des Etats Unis sur le vieux continent, la sollicitude de Nicolas Sarkozy pour les pays du Golfe est un héritage de son prédécesseur Jacques Chirac ». But affiché : «compléter la politique américaine dans la région». Cultivant les liens avec la famille régnante du Qatar, Nicolas Sarkozy a connu «plusieurs succès : la libération des infirmières bulgares […] la stabilisation du Liban  ». Ce cadeau fait aux Qatariis est subtil «au rique de mener un jeu dangereux, mais maintenant que la France marche aux côtés des Etats Unis […], le but de stabiliser le Moyen Orient pourrait être atteint. »
C’est un long article que consacre le prestigieux New York Times à Plus Belle La Vie, la série quotidienne de France 3. « Loyaux » malgré le changement d’horaire, les français goûtent donc leur dose quotidienne de drame où les histoires mêlent des diffèrents personnages de la série « accroche les Français et les éduque, un tout petit peu, sur les diffèrences culturelles, les problèmes sociaux comme le racisme, la drogue, la grossesse des adolescents, l’Islam, l’homosexualité, même dans la police ». On parle même de révolution sociologique. Tentative d’explication : « La France avait peur qu’on lui montre sa noirceur. La France est le pays des Lumières, et la lumière n’aime pas l’obscurité ».
Un petit village bourgignon qui lutte contre l’implantation d’un incinérateur d’ordures et c’est tout le paradoxe de la France qui s’exprime dans le Washington Post : « La France a du mal à préserver le style de vie qui l’a rendue célèbre, symbolisé par le déjeuner de trois heures, arrosé de bon vins, tout en affrontant les impératifs d’une économie moderne. […] ce qui implique la tête claire au bureau et des endroits pour traiter les déchets toxiques des hôpitaux et des usines aux alentours comme tout pays de 64 millions d’habitants ». L’incarnation du dilemme des viticulteurs français : Nicolas Sarkozy « Un leader inconoclaste qui marqué les esprits en déclarant ne pas boire de vin et élu sur la formule « travailler plus pour gagner plus » ».
Le New York Times tente de perçer les mystères des guerres de mémoire à la française. A travers la construction du musée des Pieds Noirs en Algérie, le journal revient sur cette période douloureuse de l’histoire de France : «mars 1962, un million de pieds noirs ont quitté l’Algérie laissant tout derrière eux. D’autres sont restés et ont été massacrés comme à Oran. D’autres encore ont disparus ». Les musées et les mémorials réclamés par la communauté pieds noirs sont les véritables champs de bataille sur lesquels se livrent les guerres mémorielles : « tout comme la résurgence de la négritude chez les jeunes français noirs, exemple de plus de ce nouvel esprit, changement dans la culture identitaire des minorités, qui comme les pieds noirs, s’inquiètent de leurs racines plutôt que de s’inquièter d’être français » .

Le Dîner et Tintin Chez Les Américains

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Le coup d’envoi a été donné à la production du remake américain du film mythique de François Weber, le Dîner de Cons, qui avait attiré plus de 9 millions de spectateurs dans les salles obscures.
Le projet avait été longtemps retardé pour cause des dissensions entre Paramount et son ancien partenaire DreamWorks quand à la détention des droits du film. Au final, la Paramount financera la plus grosse partie du film.
Le Dîner de Cons
C’est Jay Roach,  qui a été choisi pour mettre en scène ce Dinner For Schmucks. Le réalisateur est notamment connu pour être l’auteur de la trilogie Austin Power et de Mon Beau-Père, mes parents et moi.
Côté casting, le nom de Sacha Baron Cohen, le célèbre interprète de Borat, avait été cité pour reprendre le costume de François Pignon, mais c’est au final Steve Carell qui s’est imposé. Le Jacques Brochamps, Thierry Lhermitte, américain sera quant à lui interprété par Paul Rudd.

Paul Rudd
Les remakes américains de films français alimentent les rumeurs, même si peu se concrétisent. Steven Spielberg aurait été interressé par Ma Femme Est Une Actrice d’Yvan Attal. On avait aussi évoqué un Tangy à l’américaine qui reposerait sur les épaules de Jimmy Fallon, aujourd’hui remplaçant de Conan O’Brien à la tête du Late Night Show de NBC.
Plus récemment, Ne Le Dis A Personne, le film césarisé de Guillaume Canet aurait été sur le point d’être vendu à deux studios américains, Bienvenue Chez Les Cht’is serait rebaptisé Welcome To The Sticks et Will Smith prendrait part à la co-production.
Plus concret: la mise en chantier du Tintin de Steven Spielberg. Un rêve vieux de plus de trente ans pour le réalisateur. La Trilogie serait centrée sur la quête du Trésor de Rackham le Rouge et correspondrait donc aux tomes Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham Le Rouge. Le premier volume sera réalisé par Steven Spielberg, le deuxième par Peter Jackson, réalisateur du Seigneur des Anneaux, et enfin le troisième volume par les deux réalisateurs.
Le casting serait quasiment complet. En janvier, Variety affirmait que Daniel Craig tiendrait le rôle du pirate sanguinaire. Jamie Bell, vu dans Billy Elliott, et plus recemment à l’affiche de Jumper, serait lui le reporter à la mèche. Gad Elmaleh rejoindrait lui aussi le casting pour un rôle qui reste à déterminer. Le Professeur Tournesol?

Jamie Bell