«Je n’ai pas commencé la danse de manière sérieuse», confesse-t-il, pourtant c’est à 7 ans qu’Alexandre Hammoudi se lance dans la danse classique, sous la direction de Max Bozzoni du Ballet de l’Opéra de Paris. Son brevet en poche, il part à Londres à l’âge de 16 ans. Direction l’English National Ballet School in London et il y reste 3 mois « Ca ne me correspondait pas ». Cap donc sur Cuba pour un an et demi au Ballet National. Sa bougeotte le reprend : «Il fallait que ça change». Et là son vieux rêve d’enfant de l’American Ballet, ressurgit: « La compagnie numéro 1 aux Etats-Unis. Déjà enfant je regardais les video de Barichnikov ou de Carlos Acosta. Je me suis éduqué sur Le Don QuiChotte de Julio Bocca. Quand l’American Ballet est passé aux Champs Elysées, evidemment j’y étais. Je ne pensais pas y arriver un jour ». Il se présente une première fois. Refusé. Il se retrouve seul à New York et vit donc de petits boulots, les poches vides : «Il faut pousser, persévérer».
Il devient finalement apprenti en 2003, puis membre du corps de ballet en 2004, année de sa première saison au Metropolitan. «Un vrai rêve»: travailler dans les studios de Barichnikov. Il a fallu du temps pour obtenir des rôles de solistes « Tout est une question d’opportunités, je me suis rendu compte en prenant du recul, qu’il fallait que je gagne en maturité ». Il a notamment interprété le geôlier dans Manon et le Rajah dans La Bayadère.
«Cette compagnie, ce studio, ils sentent le passé tout en restant très moderne». A l’American Ballet, il retrouve un côté « américain, métissé ». La troupe compte notammant 5 Russes, 4 Cubains. Tous partageant la même passion et le même sens de la rigueur. Le métier de danseurs est donc fait d’opportunités à saisir et de frustration. «C’est ce qu’on apprend dans cette compagnie ». Alexandre est entre les deux : corps de ballet et soliste. Dans La Belle au Bois Dormant, il a été tour à tour le Prince Espagnol et un chevalier. Il lui arrive de devoir apprendre plusieurs rôles pour une même production, multipliant sa masse de travail.
Trois quart d’entretien et il doit repartir en répétition. Il a été séléctionné pour jouer dans le Allegro Brillante, «un rôle passionant et technique avec des sauts, des pirouettes !» Il sourit : « En plus on y compte à peine 4 garçons !». Il travaille également sur Gisele et le Lac des Cygnes, pas vraiment une nouveauté. Il jouera le Lac pour la 6ème année consécutive. Sa grande fierté est d’avoir été pris dans Roméo et Juliette : «Un véritable drame, une pièce avec un vrai sens théâtral». Il y jouera Tybalt. « C’est un morceau de bravoure de la part de l’American Ballet de monter Roméo Juliette avec le poids historique que porte cette pièce ». Un poids perceptible «quand on enfile le costume ».
A la fin de la saison en novembre, Alexandre a travaillé avec Benjamin Millepied, le chorégraphe et danseur au New York City Ballet, et a intégré la troupe des Danses Concertantes. Une tournée en France est prévue l’année prochaine.
Jusqu’à mai, l’American Ballet est en tournée : Washington DC, le Canada, Detroit, Londres, Abu Dhabi et la Californie. Puis c’est l’ouverture de la saison en mai, au MET : 8 ballets en 8 semaines, à raison de 9 représentations par semaine. Alexandre rêve un jour de monter sur une scène parisienne avec sa troupe : «La plus belle consécration pour un danseur de l’American Ballet c’est de danser dans son pays».
Very well, start dancing now !
Les bons plans shopping de la semaine
Pour des boutiques branchées Dowtown East:
– Skunkfunk: de passage dans le Lower East Side, n’oublier pas de faire un petit détour à Skunkfunk, une boutique colorée et branchée, qui offre jusqu’à moins 50% sur l’ensemble de sa collection. Jusqu’au 31 mars, vendredi et samedi de 10am à 9pm, du dimanche au jeudi, de 10am à 8pm, fermé le lundi. @ 181 Orchard St., près de Stanton St. (646-478-7785).
– Poppet: les mauvaises nouvelles pour les propriétaires sont souvent des bonnes nouvelles pour le consommateurs, et pour ne pas déroger à cette règle, ce magasin vintage de l’East Village ferme et liquide son stock avec des discounts allants jusqu’à moins 75%. Jusqu’au 8 mars. Vendredi et samedi de midi à 7pm et le dimanche de midi à 6pm. @ 350 E. 9th St., près de First Ave. (212-924-3190).
Pour du business/casual Midtown:
–Brooks Brothers: direction Madison avenue pour les soldes d’hiver de la marque qui a habillé plus de 37 présidents américains. Les vestes de sports comment à $99, les pantalons sont à $69 et retrouvez des manteaux autour de $200. Jusqu’au 9 mars, le samedi de 9am à 7pm, dimanche de 11am à 7pm, et lundi de 8am à 8am. @ . @ 346 Madison Ave., croisement 44th St., au 4ème étage (212-682-8800).
Pour les fashionistas pointues de Tribeca:
– Issey Miyake: jusqu’à moins 40% sur les vêtements avant-gardistes du célèbre créateur japonais, concus pour “une société moderne et mobile”. Les parkas sont désormais à $252 (au lieu de de $420), et les vestes en laine à $477 au lieu de $795. Jusqu’au 13 mars. @119 Hudson St, croisement avec North Moore St, Tribeca (212-226-0100).
Les bons plans du Fashion District:
– White + Warren: les pulls en cachemire, et autres vestes, sont moitié-prix pour cette sample casual-chic. Les cardigans sont désormais à $85 au lieu de $220. Du 12 au14 mars. @ 80 W. 40th, entre 5ème et 6ème avenue, (212.298.3295).
– Tusk: profitez de discounts entre 40 et 75% sur la ligne Homme/Femme de sacs et d’accessoires en cuir de la marque Tusk. Du 13 au 21 mars, de 11am à 7pm, fermé le dimanche. @ 242 W. 26th, entre 7ème et 8ème avenue, (212.242.8485).
David Foenkinos, ou la frénésie d'écrire
David Foenkinos était un des onze écrivains invités par la New York University et les Services Culturels de l’Ambassade à venir débattre de l’actualité et du futur de la littérature française dans le cadre du Festival of New French Writing. Samedi après-midi, pendant l’heure de conversation qui lui était réservée avec son homologue Stefan Merrill Block, il a su tour à tour piquer l’attention, faire rire ou émouvoir une audience conquise par son naturel.
Il est en tête-à-tête aussi pétillant et chaleureux qu’en public. La trentaine sémillante, il se confie volontiers. Il adore Jerry Seinfeld, les Beatles, Womanizer, le dernier tube de Britney Spears qu’il joue à la guitare pour son fils de six ans. Curieux de tout, il pose autant de questions qu’il en écoute, s’enthousiasme de son voyage, de New York, des endroits qu’il a visités et des gens qu’il a rencontrés.
En France, David Foenkinos est un écrivain à succès. Son troisième roman, Le potentiel érotique de ma femme(2004), a fait un tabac grâce à un sens de l’humour décalé et fantaisiste, le sixième (Qui se souvient de David Foenkinos?) a reçu le prix Giono en 2007, et son septième et petit dernier (Nos séparations), paru en 2008, a été adapté au théâtre avec Catherine Jacob dans le rôle principal. Depuis 2001, il aura donc publié sept romans -le huitième est en préparation pour la rentrée prochaine. Insatiable, il travaille également sur deux pièces de théâtre et le reconnaît lui-même “Je ne sais pas m’arrêter!”
Pour French Morning, il s’est arrêté une petite heure, le temps d’un café et d’une interview.
French Morning:Es-tu fier d’avoir représenté la littérature française à New York le temps du festival?
David Foenkinos:”Fier” est un mot bizarre…Non, je suis plutôt très heureux. C’était un honneur de faire partie de cette sélection prestigieuse d’écrivains français et d’être à la NYU. Je voyage beaucoup avec mes livres, et quand on m’a proposé de venir à New York, j’étais fou de joie. C’était presque un rêve.
Comment s’est passée la rencontre avec Stefan Merrill Block, l’écrivain américain avec lequel tu as été “couplé”?
Très enrichissante, autant au niveau humain que littéraire. J’ai adoré cet homme et j’ai adoré son livre (ndlr: The story of forgetting, 2008). Il est très représentatif du nouveau roman américain, et à cet égard, je trouve que je suis très bien tombé avec lui. C’était un véritable échange.
Est-ce que tu te reconnais dans les dix autres écrivains qui sont venus avec toi à New York?
Non, j’ai très peu de points communs avec tous, sauf peut être avec Jean-Philippe Toussaint et Emmanuel Carrère pour son humour dans le roman La Moustache. Nous formions un groupe très disparate, l’idée étant d’avoir un panel d’auteurs chacun représentatif à leur manière de la littérature française aujourd’hui. En revanche, c’était tous des écrivains que j’aime bien et que j’admire.
Et est-ce que tu sens appartenir à une génération littéraire en particulier?
Je me sens proche de certains écrivains, mais je pense pas qu’il y ait de phénomène de génération. Les carrières sont beaucoup plus individuelles maintenant.
Tu as été traduit dans une quinzaine de langues. Ce sont des bonnes ou des mauvaises surprises lorsque tu découvres ces traductions?
Quand je relis mes anciens livres, il y a certains passage que je ne comprend même plus moi-même (rires), alors si un traducteur n’est pas rentré en contact avec moi, il y a peu de chance qu’il comprenne le texte! (rires). En fait, je ne suis pas très exigeant, je n’ai pas un souci de contrôle absolu sur mes textes. C’est comme pour les adaptions cinématographiques de mes livres, je laisse les scénaristes libres de faire leur boulot.
Justement, peux-tu nous en dire un peu plus sur ces adaptations au cinéma qui se préparent?
Il y en avait quatre en projet, mais deux ont été abandonnées. Finalement, c’est En cas de bonheur et Nos séparations qui finiront sur grand écran. Je suis très exigeant sur le choix du producteur et du réalisateur, mais une fois que j’ai donné mon accord, je m’efface. Et puis je suis toujours en mouvement, toujours sur de nouveaux projets. Je dois apprendre à me stabiliser (grand éclat de rire)!
Être toujours en mouvement, est-ce ce dont tu parles quand tu dis que tu n’as pas l’angoisse de la page blanche, mais celle de la “page noire“?
Oui, j’ai des nouvelles idées tout le temps, j’ai toujours des projets en cours, c’est presque épuisant (rires)! J’ai besoin de m’arrêter! J’ai la culpabilité du vide. Et puis la création, c’est de la boulimie affective, enfin ça c’est un autre sujet (grand sourire et geste de la main dans le vide)….Je publie un roman par an, et c’est déjà beaucoup pour le milieu littéraire. Il y a une sorte de prime à l’absence, comme si le temps pouvait prouver la densité de quelqu’un. Moi je ne donne pas de valeur au temps. Je pourrais publier deux romans par an, mais je me freine. Le problème, c’est que je n’arrive pas à rester sans écrire. Même quand je n’écris pas, j’écris.
Tu as publié une fausse autobiographie de toi-même, Qui se souvient de David Foenkinos?, ou justement le héros, ce faux double de toi-même, n’avait plus d’inspiration. C’était une façon d’exorciser?
Oui, certainement…le héros n’arrive plus à écrire, et un jour, il lui vient une idée subite pour un nouveau roman. Et il l’oublie. Le roman le suit dans sa quête pour faire resurgir cette idée.
Parlons de ton premier roman, Le potentiel érotique de ma femme, qui a eu beaucoup de succès. N’as-tu pas peur qu’il te catalogue dans un certain genre?
Non…c’est déjà bien d’avoir un romain qui a du succès (rires)!
Lors de ta conférence à la NYU, tu as dit que tu écrivais désormais des choses plus sombres. C’est une question de maturité?
Oui c’est vrai. Je travaille plus sur la mélancolie, la nostalgie et la sensualité maintenant. Il y a plus de gravité dans mon écriture. Mais ça ne m’empêche pas de faire de l’humour. Dans Nos séparations (ndlr: son dernier et septième roman), je suis resté dans la fantaisie, mais j’ai essayé aussi d’aborder les difficultés d’être à deux, le rapport à la sexualité dans le couple. C’est plus dense que mes précédents livres.
Tu as aussi beaucoup parlé du rapport entre ta réalité et tes romans. Tu as peur que l’on te prenne pour ce que tu n’es pas?
Oui je voulais rétablir un peu la vérité (rires)! Mais c’est vrai que tu mets tellement de toi dans la fiction que tu troubles ta propre identité.
Être un écrivain à succès, c’est un soulagement ou beaucoup plus de pression pour les ventes?
Non, je n’ai pas la pression de la réussite. J’ai la pression de faire mon livre (rires).
Maintenant que ton séjour aux États-Unis s’achève, est-ce que tu trouves que la littérature française a des choses à envier à la littérature américaine?
Je ne peux pas faire de généralités sur ce genre de sujet. Il y a des romans français formidables, il y a des romans américains formidables et j’admire beaucoup d’auteurs américains. Beaucoup ont un talent extraordinaire pour raconter. Si il y a quelque chose de très fort dans la littérature américaine, c’est ce souffle exceptionnel dans la narration.
New York et l’Amérique c’est une potentielle source d’inspiration pour toi?
Ça l’est depuis toujours! J’ai un humour qui s’inspire beaucoup de l’humour américain. Jerry Seinfeld est mon idole (rire)! Vraiment, il est génial! Et Woody Allen aussi…Pour Nos séparations, je décris une situation qui rappelle le film “Quand Harry rencontre Sally“. Voilà, je crois qu’il n’y a pas besoin d’être à New York pour être influencé par New York!
Retrouvez tous les romans de David Foenkinos:
– Inversion de l’idiotie: de l’influence de deux Polonais,Gallimard, 2001.Prix François Mauriac.
– Entre les oreilles, Gallimard, 2002.
– Le Potentiel érotique de ma femme, Gallimard, 2004, prix Roger-Nimier.
– En cas de bonheur, Flammarion, 2005.
– Les cœurs autonomes, Grasset, 2006.
– Qui se souvient de David Foenkinos?, Gallimard, sortie le 30 août 2007. Prix Giono.
– Nos séparations, Gallimard, 2008.
Paris sera toujours Paris
La presse américaine revient unanimement sur la vente aux enchères historique de la collection de Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent. Organisée par Christie’s au Grand Palais, elle a rapporté 264 millions de dollars, tous destinés à des œuvres de charité. Il n’en faut pas moins pour que les bloggeurs du NY mag s’interrogent sur ces riches qui ne connaissent pas la crise, et probablement, “se mouchent avec leur argent“. Pourtant, dans un article intitulé “The Last Collection“, publié dans le New York Times, nous apprenons que les bénéfices attendus étaient de 400 millions de dollars. Le journaliste, Guy Trebay, se souvient de sa visite en octobre 2008 de l’appartement d’Yves Saint-Laurent dans le 7ème arrondissement de Paris, et décrit les trésors accumulés le long de toute une vie. Pour Steven Erlanger, également dans le New York Times, cette vente au enchère a hérité du caractère sacré de la personne d’Yves Saint-Laurent: pour de nombreux Français, il évoque l’époque faste et révolue ou personne, ni aucun pays, ne pouvait rivaliser avec la suprématie de l’élégance à la française.
De la haute couture à la publicité en France, il est toujours question de “sensuality, style and poetry“. Selon un article du New York Times, qui revient sur l’exposition au Musée des Arts Décoratifs “40 ans de pub à la télé”, les publicités du petit écran sont aussi révélatrices de la culture française que sa littérature ou sa musique. Moins accrocheuses et vulgairement commerciales que leurs consœurs américaines, ces dernières cherchent à atteindre d’abord le cœur du consommateur, avant de s’attaquer à son porte-monnaie. A l’appui de sa thèse, le journaliste, Michael Kimmelman, rappelle que les Français ont toujours eu un rapport pudique et coupables à l’argent. A l’inverse, il note un “focus on sex” plus qu’explicite dans nombres de publicités, puisque “le sexe est partie intégrante de la culture française“. Ironiquement, il souligne également que cette exposition coïncide avec l’interdiction de la publicité sur les chaines publiques, qui, tout en recueillant les clameurs du politiquement correct, a soulevé quelques remous. Pourquoi? parce que, selon le journaliste, les Français adorent leurs pubs à la télé, mais sont bien trop gênés pour l’admettre.
Dans le Time, Bruce Crumley livre sa version du Grand Paris: “The Greater Paris“. Avec l’horizon économique qui s’obscurcit, Paris est plus que jamais dépendante des revenus du tourisme. Pourtant, malgré la crise, ce n’est pas le manque de visiteurs qui menace la ville: comme le rappelle judicieusement le journaliste, tant que la tour Eiffel et le Louvre seront toujours là, Paris sera toujours Paris, c’est-à-dire la première destination touristique au monde. Le défi pour la capitale de la France est davantage d’améliorer, et surtout d’accroitre, ses infrastructures pour accueillir les hordes de vacanciers. La solution retenue par le Time Magazine: reconnecter Paris à sa banlieue, et les différents projets du Grand Paris sont détaillés tout au long des quatre pages de l’article. De son coté, le Chigago Tribune applaudit plus brièvement deux autres initiatives françaises: des cafés sans fumée et musées gratuits, et titre sur une France “plus amicale“.
Restons avec le Chigago Tribune pour un article publié le 22 février sur Nicolas Sarkozy. Dans ce portrait global et élogieux du président français, la journaliste, Laurie Goening, reprend un discours déjà très lu dans la presse américaine: volontaire, infatigable, omniprésent…Comme beaucoup de ses collègues, elle applaudit le président de la France qui bouge. Et son admiration va très loin: “Le monde est certes entrain d’attendre de Barack Obama qu’il résolve tous les problèmes, mais [Nicolas Sarkozy], le président le plus dynamique de ces dernières années, est déjà à la tache“. Elle interprète les derniers sondages parus en France comme étant très favorables au président (46% d’opinions positives). Une popularité exceptionnelle, qu’elle attribue à la virtuosité de Sarkozy de savoir alimenter la fierté chauvine des Français, en ayant fait clair que sa mission était de remettre le pays au premier rang des nations. Seul ombre au tableau pour le président: le climat économique qui plombe la cohésion sociale, et l’article finit à ce propos sur une note lyrique: avec la crise qui attend la France, qui sait si une nouvelle révolution ne va pas éclater…
Les bons plans shopping de la semaine.
Pour faire des bonnes affaires sur les grands noms de la mode:
– Intermix warehouse sale: Jusqu’à -70% sur les vêtements, accessoires et chaussures des stylistes Stella McCartney, Chloé, et Elizabeth and James. Jusqu’au 1er mars, samedi de 9am à 8pm et dimanche de 10am à 6pm. @ Metropolitan Pavilion, 125 W. 18th St., près de Sixth Ave.
– Barneys Warehouse Sale: attention, ce sont les derniers jours pour profiter des grandes soldes d’hiver de Barneys! Pour économiser de -50% à -75% sur des marques comme Lanvin, Christian Louboutin, et Prada, c’est maintenant ou jamais. Jusqu’au 1er mars, de 10am à 7pm. @ 255 W. 17th St., près de Seventh Ave. (212-450-8400).
– Salvatore Ferragamo sale: la collection du designer italien est à -80% dans la boutique Soiffer Haskin. Retrouvez des chaussures pour femme à $99 au lieu de $400, des sacs à main pour $99, alors qu’ils étaient auparavant à $1000, et des chaussures pour homme à $139 au lieu de $500. Du 1er au 4 mars, du dimanche au mardi de 9am à 6.30pm et le mercredi de 9am à 5pm. @ 317 W 33rd St, entre Eighth et Ninth Aves, (718-747-1656).
Pour celles qui aiment des créateurs pointus:
– YaYa Aflalo et Love YaYa: -70% sur ces deux lignes de créateurs. Une robe en soie est désormais à $75 au lieu de $379, un trench coat à $100 au lieu de $425 et une blouse imprimée à $65 au lieu de $295. Jusqu’au 1er mars, de midi à 8pm. @ 143 Ludlow St., près de Stanton Street.
– Opening Ceremony: de -60% à -75% sur les collections automne/hiver 2008 des lignes Vloss Blomme, Marios Schwab, et Opening Ceremony. Economisez également 30% sur Fifth Avenue Shoe Repair et la collection resort/été 2008. En continu, jusqu’à épuisement du stock, du lundi au samedi de 11am à 8pm et le dimanche de midi à 7pm. @ 35 Howard St., près de Broadway.
– Hus: ce magasin suédois va fermer en ce début de mars, et liquide l’ensemble de son stock. Les longues vestes en coton de Filippa K sont désormais à $280 au lieu de $699, les sacs en cuir de Tiger of Sweden sont à $263 (anciennement $525), et la collection d’habits de Ole Henriksen est également entre -50 et -75%. Jusqu’au 1er mars, de midi à 7pm. @ 11 Christopher St, croisement avec la Sixth Avenue.
Des bons basiques pour aller au bureau:
–Kenneth Cole: ce n’est pas un des créateur les plus branché du moment, mais il a le mérite de dessiner des ensembles classiques et chics, parfaits pour une journée de travail. Les prix des petites robes noires fluides sont passées de $129 à $65 et ceux des pulls col-V pour hommes de $88 à $44. Du 2 au 6 mars, lundi, mardi et jeudi de 10am à 7pm; et mercredi et vendredi de 10am à 6pm. @ 261 W 36th St; entre Seventh et Eighth Aves, au 2ème étage, (212-947-8748).
Des marques jeunes et modes à moins de $30, c’est ici:
– Misorena: un prix unique sur toute la boutique? c’est possible avec Misorena, qui descend les prix de tous ces articles en magasin à $29.99, ou moins. Tout est à -95%, des vestes Miss Sixty (normalement $359), aux pulls en cachemire Energie (normalement $150), en passant par des mocassins en cuirs, anciennement à $200. Du 6 au 8 mars, de 9am à 7pm. @ 260 Fifth Ave, entre 28th et 29th Sts, (212-725-5400).
Et pour finir, un bon plan pour prendre soin de son corps, de son intérieur et de son mental:
– Lafco Warehouse Store: tous les vendredis, ce magasin de produits de beauté pour le corps et la maison, décide de faire plaisir à ses clientes. Tous les savons, les soins du corps, ou encore les bougies parfumées voient leurs prix réduits de 75%. Désormais, plus rien n’excède les $40! Les parfums d’intérieur sont à $8 au lieu de $40, les bougies à la vanille à $13 au lieu de $32, et les savons aux senteurs fleuris à seulement $3. Chaque vendredi de 10am à 6pm. @ 161 Sixth Ave (between Spring and Van Dam Sts).
Un petit goût de France à Harlem
Chez Lucienne, pas question de tricher sur la marchandise: ici, on parle français, on mange des escargots, et on se régale d’un bœuf bourguignon. Mais sans jamais en faire trop. Si l’identité française est fièrement revendiquée, l’ambiance reste simple et évite avec naturel le cliché du trop-franchouillard. Des carreaux de métro parisien d’un coté, un mur de brique new-yorkais de l’autre encadrent une salle joliment décorée et bien éclairée. Des nappes blanches, des bougies, quelques rideaux, du papier peint fleuri, et le tour est joué. Les serveurs sont habillés en garçon de café, mais sont réellement français, ou alors essaient avec toute la bonne volonté du monde de bredouiller quelques mots dans la langue de Molière. Coup de chapeau au service qui est d’ailleurs impeccable.
Coté carte, du très classique: soupe à l’oignon, foie gras et pâté de campagne fait maison en entrée, saumon au beurre blanc, poulet fermier ou bavette à l’échalote en plat de résistance, et pour finir en beauté, un fondant au chocolat tellement fondant qu’on regrette qu’il disparaisse si vite de l’assiette. Et coté prix, une bonne surprise: les entrées sont comprises entre $7 et $ 9 avec une pointe à $15 pour le foie gras, les plats entre $19 (les poissons) et $15 (les viandes), et les desserts entre $7 et $8. Sans être particulièrement innovante, car ce n’est ici pas le but, la carte ne sombre néanmoins pas dans l’ennui: toutes les viandes et les poissons sont dignement représentés, des coquilles saint-Jacques au canard deux façon, soit au total une quinzaine de propositions différentes. Certains plats se démarquent enfin par une pointe d’originalité, souvent d’inspiration méditerranéenne: Thon au pistou, croquettes de bar, ou fenouil à l’orange.
Pour Jérôme Bougherdani, le propriétaire et manager du restaurant, la stratégie est toute trouvée: une gamme de prix abordable, et pour cette gamme de prix, une nourriture simple et de qualité. Un cadre agréable, une jolie présentation, des produits frais, c’est élémentaire, mon cher Watson. Conséquence, il se montre confiant dans l’avenir, “les gens auront toujours besoin de venir manger dans ce genre d’endroit“. Et pourquoi ce choix de s’implanter à Harlem? par intérêt personnel d’abord, parce que c’est un quartier en pleine expansion qui s’embourgeoise rapidement, et surtout parce que la compétition est encore quasiment inexistante. Or comme le rappelle Jérôme: “nous sommes d’abord et avant tout un restaurant de quartier“.
En cuisine, le chef s’appelle Thomas Obaton. Originaire de Lyon, il a fait ses preuves dans des deux et trois étoiles parisiens avant de venir rouler sa bosse à Long Island à partir de 2005. Avec Chez Lucienne, il fait d’une pierre deux coups: première expérience new-yorkaise et première fois avec le tablier de Chef. Il le reconnait: “pour l’instant, l’important n’est pas faire du profit, mais de survivre“. Surtout qu’avec l’arrivée des beaux jours, Thomas et Jérôme ont des projets de développement en plein air: une terrasse de 50 couverts sur l’avenue Malcolm X, bordée d’un stand de crêpes. Pour le moment, il fait encore froid, et les clients se réchauffent en jouant le jeu du bon diner à la française: entrée, plat, dessert, sans oublier le fromage et le vin rouge.
Schwar-kozy et la Guerre des Camemberts
Les conservateurs ont la France dans le colimateur, qu’on se le dise! Le Wall Street Journal prévient, la Californie ressemble de plus en plus à la France. Et sous la plume de Matthew Kaminski c’est loin d’être un compliment. La Californie lui rappelle «son ancienne maison », la France où il fut basé entre 2005 et 2008. « Ce qui est drôle c’est de constater que la France comme la Californie sont gouvernés par des immigrés bling bling, mariés à des femmes splendides et élus pour faire bouger le status quo».
Plus sérieusement, l’excès de dépense de l’Etat Californien, «dans des proportions européennes» a amené l’Etat le plus riche des Etats-Unis au bord de la cessation de paiements. Vous vous posez des questions sur l’accroissement involontaire des dépenses étatiques? «Demandez aux Français ! (…) Une croissance au ralenti, des impôts élevés, une climat d’affaire loin d’être compétitif et un chômage élevé. Telle est l’histoire de la France depuis des décennies […] » Californie et France, même combat ! « Même dilemme : elles ne peuvent plus se permettre de supporter l’Etat Providence mais sont incapables de se réformer. »
La France s’apprête à rentrer pleinement dans l’OTAN. A l’aube des 60 ans de l’alliance, Nicolas Sarkozy s’est engagé à revenir dans le commandement intrégré, rompant avec la politique du Général de Gaulle. Le Times pointe les diffèrences qui continuent à séparer les deux pays, sur la guerre en Irak, la crise financière ou même la protection de l’environnement. Dans tous les cas, en matière de stratégies militaires les deux pays partagent les mêmes visions. Apparemment le come-back n’amènera pas le changement, la France n’a cessé de participer aux activités de l’OTAN . Alors pourquoi revenir s’interroge le Times? Un plus grand rôle symbolique en accord avec la participation militaire dans l’Alliance, avancent certains. Plus vraisemblablement une « manière de rassurer les alliés qui voient dans le projet de défense européenne un désir d’affaiblir l’Otan »
«Apprendre aux Français à prendre des risques en affaire » titre NewsWeek : « une des économies les plus puissantes du monde qui a lutté pour imposer une culture de la prise de risques ». «Une idée lumineuse »: la loi votée le 1er janvier permettant à chacun de devenir son propre patron en 15 minutes sur Internet, «sans payer une somme fixe de charges sociales». Même si les chiffres de création d’entreprises sont en hausse, «il reste du travail: le pessisme économique reste la marque de fabrique des français ». Les raisons : « la plupart des politiciens français n’ont finalement aucune expérience du monde de l’entreprise et légifèrent en conséquence ». La faute aussi aux cours d ‘économie, « souvent enseignés avec une idéologie insidieuse ».
Buisnessweek plonge de son côté, via une enquête menée par Die Spiegel, dans la Guerre des Camemberts. Tout commence quand Lactalis, entreprise de produits laitiers annonce la réduction de la production de camembert au lait cru, raisons avancées : risque hygiénique et coûts de production. «Les journaux et les magazines dans un premier temps, y ont prêté autant d’attention qu’une attaque terroriste sur Paris ». Lactalis qui se défend de menacer la culture française : « Nous, monsieur, sommes les plus grands producteurs de fromages traditionnels ». La guerre est donc déclarée entre les gardiens de la tradition et les petits producteurs, entre le géant agro alimentaire et tradition du terroir, voyage dans le village de Camembert à l’appui. Un combat acharné fait de coups bas, de tests d’hygiène et de bactéries. Pour au final, la victoire de David contre Goliath car « ici, c’est la culture qui est en jeux, pas l’argent ».
Restaurants Recherchent Clients
Nous sommes vendredi soir dans le jeune quartier branché de Williamsburg. Les rues sont animées, comme chaque veille de week-end, les bars illuminés, les taxis énervés, et les restaurants… à moitié-vides. Direction le Juliette, une brasserie française au coin de Bedford Avenue, réputée pour son atmosphère conviviale, sa carte des vins abordables, et des plats aux proportions généreuses. Il est désormais neuf heures du soir, mais seules quelques tables sont occupées à l’arrière du restaurant. “Peut-on s’asseoir dans la seconde salle, sous la verrière?” Le serveur nous répond embarrassé que le “jardin d’hiver” est fermé depuis quelques semaines, faute de fréquentation. Même le week-end? Oui, même le week-end. Il semble bien loin le temps où le moindre restaurant new-yorkais imposait vingt minutes d’attente à ses clients à partir du jeudi soir, si par chance le serveur n’avait pas déjà aboyé qu’il fallait réserver comme tout le monde. Maintenant, il n’est plus question que de sollicitude et d’efforts affables à l’égard des quelques (rares) bon vivants encore prêts à dépenser leur salaire dans une assiette bien garnie. Cela n’aura échappé à personne: plus les salles se vident, plus les promotions et autres offres spéciales se multiplient au niveau des menus. Trois plats pour le prix d’un? C’est désormais possible le dimanche soir chez Paradou[[Paradou, 8 Little West 12th Street]], bistrot provençal du West Village. Mais jusqu’où les restaurateurs sont-ils prêts à aller pour limiter la casse?
“Très loin” selon Vadim Ponorovsky de Paradou justement, pour qui “le pire est encore à venir“. Pourtant, la situation semble déjà bien assez catastrophique. Les fermetures se sont enchainées à un rythme alarmant ces derniers mois, le chômage dans la restauration a atteint 7% en décembre 2008, soit son niveau le plus haut depuis janvier 1993[[au niveau national, source: Nation’s Restaurant News]], et les chutes de fréquentation dans certains restaurants atteignent facilement de 40 à 50%. Le chef nantais Cyril Renaud, propriétaire de Fleur de Sel, qu’il vient de fermer, reconnait avoir fait des nuits à 0 couverts, “du jamais vu dans la restauration“. Pour sauver les meubles, il ne reste plus qu’un seul mot d’ordre: séduire le consommateur, par tous les moyens et surtout, à tous les prix. Une leçon qu’à bien enregistré le restaurant français l’Absinthe [[l’Absinthe, 227 E 67th st]]: “Il faut montrer aux gens qu’on fait des efforts” explique son chef Jean-Michel Bergougnoux, qui propose une nouvelle formule à $30.09 le soir pour trois plats (à la carte, un diner entrée, plat, dessert revient davantage autour de $50 par personne, sans boisson). Pour beaucoup de professionnels, la problématique est désormais très simple: jouer le jeu de la crise ou mourir.
Pour survivre, la première étape est de réduire drastiquement ses coûts. La totalité des restaurateurs interrogés ont dû licencier une partie de leur personnel. Certains chefs n’ont également pas hésité à revoir leur carte pour proposer des plats plus simples. Arianne Daguin, dont l’enseigne D’Artagnan fournit les restaurants, expliquait au Wall Street Journal[ [Restaurants adapt to Downturn ]] du 12 janvier, que certains de ses clients préféraient désormais des pièces de bœuf ordinaire, et non de bœuf de Kobé, beaucoup plus chères. La deuxième étape de la survie se nomme “offre promotionnelle”. Quelques restaurants n’y vont pas par quatre chemins: Paradou propose des soirées ou le vin est gratuit tant que le Dow Jones n’aura pas remonté au-dessus de 12 000 point, et Picholine[ [Picholine, 35 W 64th st]], un restaurant gourmet de l’Upper West Side offre des “Menus d’économies”: une moitié de plat principal, accompagné de plusieurs portions de dégustation pour moins de $20. Pour Vadim Ponorovsky, il ne fait aucun doute: si son restaurant Paradou s’en sort mieux que ses voisins du MeatPacking, c’est grâce à ses talents en marketing.
Personne n’est épargné par la crise. Même les grands restaurants gastronomiques, que l’on croyait intouchables, ont cédé à l’appel du prix fixe. Daniel propose jusqu’en mars un menu dégustation à $98, et Le Cirque, après voir vendu une partie de sa cave à l’automne 2008, étend jusqu’à fin février les formules de la Restaurant Week, soit $20 le midi et $35 le soir. Mais jusqu’à présent, les plus grands perdants sont les restaurants moyen-haut de gamme. Fonctionnant avec des marges déjà très réduites, la frontière est mince entre être solvable et perdre de l’argent -toute idée de profit a depuis longtemps été écartée. Pour beaucoup de ces établissements, le coup fatal est venu de la perte d’une importante clientèle d’affaire. Dans un quartier comme le Flatiron, les déjeuners entre collègues représentaient près de 50% de la clientèle de Cyril Renaud le midi à Fleur de Sel. Une clientèle qui s’est envolée quand les entreprises ont décidé de supprimer les bonus et contrôler les notes de frais. Si le Café des Artistes[ [Café des Artistes, 1 W 67th st]] a également été déserté par ces professionnels, le restaurant s’estime sain et sauf grâce à ses clients fidèles: “Nous existons depuis 1970, et nous avons une solide réputation. Le plus dur en ce moment, c’est pour les restaurants récents. Les clients sont devenus plus frileux, et ne veulent plus courir le risque d’être déçus par la nouveauté” explique la manager Jennifer Lang.
Les seuls qui semblent tirer leur épingle du jeu sont les petits restaurants. Pour Robert Arbor, propriétaire des cafés/crêperies Le Gamin[ [Le Gamin]], la raison est simple: “c’est notre mode de fonctionnement d’avoir un budget réduit, donc la crise n’y change pas grand chose“. C’est sur les crêpes ou les pizzas, qui demandent des ingrédients de base et un coût de main d’œuvre minime, que les possibilités de profits ont toujours été les plus grandes. “Et puis si les gens ne peuvent même plus se payer un plat à $10, les choses vont commencer à devenir grave…” ajoute Robert Arbor, qui enchaîne sur le succès de son camion de snacks à manger sur le pouce. Mais pour tous les restaurants qui défendent un certain standing, la question n’est plus de faire du profit mais payer ses factures, et seules exceptions à la crise, ces factures ne diminuent pas. Entre rester fidèles à leur réputation, ou revoir leur carte, les chefs doivent aujourd’hui faire un choix douloureux, d’autant plus que les résultats sont plus qu’incertains. Si les offres promotionnelles aident, beaucoup se révèlent inutiles après quelque temps, menant les restaurants à une impasse. La solution? Pour le moment, la plupart d’entre eux se reposent encore sur une clientèle d’habitués. Pour le reste, personne n’a de réponses, que des soupirs.
Demandez le à un avocat
Je viens de trouver un stage à Manhattan, dans le quartier de l’Upper East Side. Mon responsable de formation sur place, me propose de faire un visa J1 Trainee. Je souhaiterais obtenir mon visa le plus rapidement possible et j’ai cru comprendre qu’il est possible pour cela de déposer mon dossier auprès d’un consulat américain se trouvant à l’étranger. Cela est-il exact ? Alain de Nice.
Cher Alain,
En règle générale, une demande de visa J-1 peut être déposée auprès de tout consulat américain en charge de traiter des demandes de visas. Vous devez en revanche effectuer vos démarches depuis votre pays d’origine ou de résidence si vous vous êtes déjà rendu aux Etats-Unis et y avez dépassé la durée de séjour autorisée.
Il vous faut toutefois savoir qu’il existe des risques associés à cette pratique de “consulat shopping”. En effet, souvenez-vous que dans le cadre d’une demande de visa J-1, il vous appartient d’établir votre intention de rentrer chez vous au terme de votre programme de formation. Or, ceci peut s’avérer délicat lorsque l’officier consulaire en charge de votre dossier est peu familier avec la situation existante dans votre pays. De plus, ce choix pourrait retenir l’attention des autorités américaines et conduire en conséquence à un examen plus poussé de votre demande. Pour ces raisons, il est généralement recommandé de vous adresser à votre “ambassade ou consulat local”.
Si obtenir un rendez-vous peut parfois nécessiter un certain temps, sachez qu’il existe néanmoins une procédure dite de « rendez-vous d’urgence » en vigueur dans de nombreux consulats. Pour Paris, signalez votre situation au call center lorsque vous prenez rendez-vous (tél : 0810-26-46-26 depuis la France). Bien entendu, il doit s’agir d’une urgence véritable.
Enfin, n’oubliez pas qu’une demande de visa n’est jamais une simple formalité et qu’un refus est toujours possible si vous n’en remplissez pas les critères ou que votre dossier n’est pas suffisamment documenté.
J’ai lu sur internet le récit d’une personne qui explique ne pas avoir été autorisée à rentrer aux Etats-Unis se marier avec son fiancé américain alors qu’elle avait fait le voyage sous le visa waiver program. Un tel refus d’entrer est-il possible pour une personne se présentant avec un visa J-1? Sophie de Paris.
Chère Sophie,
La délivrance d’un visa n’est effectivement pas une garantie d’entrée sur le territoire américain à votre arrivée. Pour être plus précis, un visa vous permet de vous présenter à l’un des « ports d’entrée » situés sur le territoire américain afin d’y demander votre admission aux Etats-Unis. Concrètement, vous présenterez vos documents à un border officer et répondrez aux quelques questions qu’il vous posera. S’il s’estime satisfait, il tamponnera vos documents après avoir pris vos empreintes et votre photo. Vous serez alors admis à entrer. Il peut aussi arriver, dans une minorité de cas, que l’officier ne soit pas entièrement satisfait et souhaite vous soumettre à un interrogatoire plus approfondi. Si vos explications ne sont pas convaincantes ou lorsqu’il apparait que vous avez menti pour obtenir votre visa, l’accès au territoire vous sera refusé. Pour ces raisons il est préférable de toujours conserver avec vous tous les justificatifs nécessaires.
S’agissant maintenant du témoignage que vous mentionnez, le visa waiver program (VWP) est un programme destiné à permettre aux ressortissants de certains pays venant dans le cadre d’un séjour d’affaires ou de tourisme d’une durée de 90 jours au maximum de se présenter directement auprès de l’un des ports d’entrée sans avoir à effectuer de demande préalable de visa (depuis le mois de janvier 2009 une autorisation électronique de voyage est cependant nécessaire et peut être déposée sur le site suivant : http://esta.cbp.dhs.gov)
Il est théoriquement possible pour un étranger de venir se marier avec un citoyen américain sous un tel statut ou bien encore avec un visa pour touriste (B-2) mais il faut pour cela divulguer l’objet du séjour et pouvoir justifier son intention de rentrer dans son pays dans les délais impartis.
En pratique, ceci se heurte à la présomption posée par le droit américain de l’immigration selon laquelle tout visiteur étranger possède l’intention d’immigrer définitivement aux Etats-Unis. Cette présomption est d’autant plus lourde à retourner lorsque le but avoué du voyage est de se marier avec un américain, ce qui est susceptible d’ouvrir droit à une demande de carte verte. L’existence d’un visa spécifique pour ce type de situation, le visa K-1pour fiancee qui peut être obtenu avant le départ, constitue un autre obstacle. Pour ces raisons, même si un visa pour touriste est délivré, il apparait peu prudent de chercher à entrer par ce moyen car l’officier qui se trouve au port d’entrée peut toujours s’estimer non satisfait par les explications et justificatifs fournis. Bien entendu dissimuler le but réel de sa visite n’est pas une option envisageable car il y aurait alors une fraude au visa et donc un risque de déportation.
Nicolas Puygrenier est avocat auprès du barreau de New York. Il est membre du cabinet Puygrenier & Law LLP.
Contact : [email protected].
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Les Français repartent bredouilles dans la course aux statuettes.
Avec quatre nominations on pouvait espérer que les tricolores décrochent un Oscar. Mais l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences en a décidé autrement.
Dans la catégorie Meilleur Film Etranger dans laquelle était présenté Entre Les Murs de Laurent Cantet, largement favori, c’est le Japonais The Departure qui rafle la mise. The Departure met en scène un musicien qui par nécéssité se reconvertit dans les pompes funèbres, activité encore taboue au Japon. Ce n’est néanmoins qu’un demi échec pour la dernière Palme d’Or. La veille des Oscars, le 21 février, Entre les Murs décrochait le Spirit Award du meilleur film étranger. Les Spirit Awards récompensent chaque année les films indépendants dont le budget est inférieur à 20 millions de dollars.
Le film nippon a décidemment mis le cinéma frenchie KO aux Oscars. Dans la catégorie Meilleur Court Métrage d’Animation, l’Ecole des Gobelins de Paris présentait Oktapodi. Le film d’animation présente les aventures d’un poulpe parti à la rescousse de sa chère et tendre menacée de finir dans les cuisines d’un restaurant grec. Fait rare, le film est un film de fin d’études réalisé par six élèves de la formation « Conception et Réalisation de Films d’Animation »: Julien Bocabeille, François-Xavier Chanioux, Olivier Delabarre, Thierry Marchand, Emud Mokhberi et Quentin Marmier. Il concourrait face notamment au monstre des films d’animation, les studios Pixar avec Presto. La statuette a cependant été remise à La maison en petits cubes film du nippon Kunio Kato. Au moins, le titre est en français.
Pas plus de chance pour Alexandre Desplat, le français compositeur de la Bande Originale de The Curious Case of Benjamin Button. Le trophé est revenu au grand gagnant de la soirée Slumdog Millionairequi repart avec huit récompenses dont celle du meilleur film et du meilleur réalisateur pour le Britannique Danny Boyle. L’Oscar du Meilleur Cout Métrage est allé à l’allemand Spielzeugland face à Manon sur le Bitume de Elizabeth Marre et Olivier Pont.
Découvrez Oktapodi dans son intégralité sur le site de l’Ecole des Gobelins : ici
A lire aussi : Entre les Murs aux Etats Unis
Libérale en France, interventionniste aux US
La ministre de l’économie – qui avait déclaré il y a deux ans à l’Assemblée Nationale : «Assez pensé maintenant. Retroussons nos manches!» – représente en France l’aile « anglo-saxonne » du gouvernement Sarkozy. C’est Christine l’Américaine, l’ancienne avocate d’affaires de Chicago dont le magazine Forbes a plusieurs fois fait l’éloge.
Mais ce vendredi à l’école de journalisme de Columbia, celle qui passe en France pour une libérale décomplexée, semblait être la chantre de l’intervention étatique et des nationalisations bancaires.
« Si des établissements financiers font faillite, il ne fait aucun doute que l’Etat doit intervenir, » a-t-elle affirmé.
L’interviewer, James Stewart, qui a rappelé que Mme Lagarde avait tenté de convaincre le secrétaire au Trésor Henry Paulson de ne pas lâcher Lehman Brothers cet automne, semblait acquis d’avance à la ministre. Le jour même du débat, la bourse de Paris était certes tombée au plus bas depuis 2003, mais en période de crise, de tels chiffres n’empêchent pas certains commentateurs américains d’admirer la régulation à la française.
Malgré cet intérêt renouvelé pour l’interventionnisme, James Stewart, qui écrit régulièrement pour le magazine New Yorker, a rappelé que les Américains avaient « une phobie » des nationalisations. Ce à quoi Lagarde a rétorqué : « Allez, soyez donc un peu français ! », avant d’expliquer comment une supervision par l’Etat pouvait être bénéfique. La ministre a décrit les nationalisations en France comme un « processus », un « va et vient » entre privatisation et nationalisation. Nationalisation « n’est pas un gros mot», a-t-elle dit à Reuters après le débat.
Ce jour même, le président de la commission bancaire du Sénat Christopher Dodd, avait mentionné une éventuelle nationalisation de Citigroup et Bank of America, entraînant la chute effrénée de l’indice boursier Dow Jones. La panique a été contenue après un démenti du gouvernement et des banques en question, confirmant bien la « phobie » évoquée par Stewart.
Nationalisations mises à part, une discussion à New York avec un membre du gouvernement français n’aurait été complète sans l’inévitable question sur les vacances : «Pensez-vous que les Américains devraient prendre plus de vacances ?», a demandé un spectateur, provoquant l’hilarité générale.
Esquivant une réponse directe, la ministre a fait part d’une initiative de Nicolas Sarkozy, qui a récemment demandé aux économistes Joseph Stiglitz et Amartya Sen de réfléchir à une mesure économique qui, contrairement au PIB, prendrait en compte la «qualité de vie» des habitants.
Ce partenariat avec deux prix Nobel d’Economie plutôt connus pour leurs critiques de la mondialisation libérale semble avoir scellé – pour le public américain de Columbia en tous cas – l’image d’une ministre interventionniste et progressiste, presque à l’opposé de son image d’ «Américaine» en France.
Où trouver les meilleurs fromages à NY
Le Français qui débarque à Manhattan va être surpris. A l’odeur des
rayons fromages des supermarchés d’alimentation, il sera d’abord peu
dépaysé. Puis devant les couleurs des pâtes molles et dures du monde
entier, il sera désorienté. Dans les meilleures boutiques de
Manhattan, le choix impressionnant de produits importés puis souvent
affinés aux Etats-Unis démontre un savoir faire étonnant au pays du
cheesecake et du swissburger.
French Morning a testé pour vous des épiceries aux rayons fromageries
bien garnis et des “cheeseries” réputées. Certains établissements
savent attirer le client mais une fois devant les étalages de
fromages, l’expérience peut s’avérer décevante. Présentation, prix,
variété, possibilité de goûter… voici un classement qui prend en
compte tous ces critères. Vu le nombre de fromageries dans les
différents boroughs de New York-City, ce classement ne s’est limité
qu’à Manhattan.
1 – Zabar’s est l’épicerie la plus réputée de l’Upper West Side. Les
fromages y sont respectés, choyés, bien emballés, en dégustation
permanente, c’est donc à notre avis “Le Temple du fromage” inévitable
pour tout connaisseur. Le Gruyère de Suisse y est de premier choix et
peu onéreux. Mais pour d’autres importations, il est vrai que les prix
peuvent monter assez vite. Cependant, on ne dépassera que très
rarement les vingt dollars la livre pour les fromages venus
d’Helvetie. Zabar’s nous fait voyager d’Europe de l’ouest à la
Méditerranée en passant par les plaines du Wisconsin riches en
paturages. Le magasin n’oublie de mettre en avant ses meilleurs
produits nationaux – c’est le seul – comme ce fromage de vache anglais
le Wensleydale, adapté au marché aux goûts “sucré-salé” dont raffolent
les américains (le gingembre se mélange délicieusement à la mangue).
Il n’oublie pas qu’il a été ouvert par un juif ukrainien arrivé dans
les années 20 dont les descendants n’ont jamais oublié de garder une
sélection de fromages kacher pour les plus fervents de leurs clients.
Zabar’s : 2245 Broadway, 1-212-787-2000
2 – Murrays’ Cheese. C’est un must. La boutique affine ses fromages
qu’elle sélectionne et importe de partout dans le monde. Le fromage de
brebis venu des Pyrénées, le Comté jurassien ou encore cette imitation
très réussie de la recette franc-comptoise adaptée dans le Winsconsin
est un vrai délice.
Murray’s Cheese : 254 Bleecker St, entre la 6ème et la 7ème Ave, 888-MY-CHEEZ ou 1-212-243-3289.
Autre boutique : 43ème rue et Lexington Avenue, 1-212-922-1540
3 – Garden of Eden. C’est certainement la fromagerie la plus
convaincante du quartier d’Union Square. Le choix n’est pas
négligeable et met le paquet sur les importations de pâtes dures
d’origine espagnole. Notre préféré est le Gran Reserva : ce fromage
fait de brebis venu de la Grande Canarie. La tome basque très dure
rappelle la rigueur des hivers pyrénéens et les repas de coin du feu
le dimanche soir avec ce fromage encore plus savoureux quand il est
dégusté avec de la confiture de cerise noire.
Garden of Eden : 7 Est 14ème St, 1-212-255-420
4 – West Side Market. C’est un ersatz de Zabar’s. Cette boutique n’est
d’ailleurs pas très loin géographiquement de notre Numéro 1. Leur
Cheddar Chipotle est irresistible pour les palais pas trop rétifs aux
sensations fortes et pour les papilles pas trop exigentes en matière
de finesse. Le lait provient encore une fois des vaches du Wisconsin
mais la recette est méxicaine. Vous pouvez avoir la bonne idée de
faire fondre cette précieuse pâte molle dans une tortilla, c’est
délicieux et c’est mille fois meilleur que les burritos de chez Taco
Bell.
West Side Market : 2171 Broadway
5 – Vintner Café. Peut-être un des fromagers les plus chers de midtown
mais sa selection est variée même si limitée par la surface de vente.
Le lieu est aussi un café-restaurant agréable pour déjeuner sur le
pouce. Leur succulent fromage de brébis fleure bon le maquis du Pays
Basque. Son nom : Garrotxa.
Vintner Café : 671 9ème Avenue
6 – Fairway. Très bonne presentation harmonieuse mais voici un bon conseil, éviter d’y aller le dimanche pour vous retrouver dans une des queues impressionnantes (toujours bon signe cependant). Les prix sont élévés mais on est dans un des quartiers les plus huppés, l’Upper West Side. Leur selection de fromages suisses (Emmental, Appenzeller…) et français (Beaufort et… Feta) tient la route.
Fair Way, Upper West Side : 2127 Broadway
7 – Hampton Chutney Company. Un très bon rendez-vous pour les
noctambules en mal de fromages à 23H30 après un match de NBA. Les prix
sont raisonnables, l’accueil chaleureux mais on ne peut pas goûter les
fromages exposés. On trouve de bons fromages de chèvre et des produits
français de grande distribution comme du Boursin.
Hampton Chutney Company : 464 Amsterdam Avenue
8 – Gourmet Garage. Inutile de chercher le conseil des vendeurs, ils
sont occupés à autre chose. Vous pourrez toujours goûter des
échantillons en petits cubes des fromages en promotion mais le
problème reste économique : malgré le rabais du mois, la politique de
prix de ce sympathique épicier du Village est assez peu généreuse, on
n’est pas dans le bon quartier pour dégoter les meilleurs affaires en
matière de fromages.
Gourmet Garage : 117, 7ème Ave sud et 10ème St
9 – Whole Food. On s’y sent bien. L’avantage pour le commerçant est de
donner l’impression aux clients de pouvoir choisir parmi une grande
sélection de fromages du monde entier grâce à l’effet d’optique de la
décoration. Le désavantage, les prix sont trop élevés et finalement
les fromages ne sont pas aussi originaux que la décoration pourrait le
laisser croire. Mention spéciale cependant au Cheddar piquant produit
dans le nord de de l’Etat de New-York, un de leurs meilleurs produits
rapport qualité-prix.
Whole Food : 10 Columbus Circle
ou 250 7th Avenue
ou 4 Union Square East
10 – The Food Emporium. Pas beaucoup de choix et les emballages sont
on ne peut plus désespérant quand vous regardez le rayon principal
réfrigéré : en gros, ça ne donne vraiment pas envie. En vous dirigeant
vers l’espace “gourmet”, vous réaliserez qu’une variété de fromages de
qualité (beaucoup de Cheddars) sont présentés avec plus d’inspiration,
dont quelques produits à base de lait biologique. N’y allez que si
vous n’avez pas d’autres possibilités.
The Food Emporium : 90ème St et 2415 Broadway et
ou 405 Est 59ème et 1ère Avenue
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Hors-classement : Mention spéciale à un établissement hors catégorie
coté en bourse nommé Artisanal qui présente l’originalité de vendre
ses fromages par correspondance (internet essentiellement) et
d’organiser des séances de dégustation et des cours tous les jours
dans son local de la 3ème rue au 500 ouest. “Notre originalité est de
procèder à l’affinage de certains de nos fromages importés” explique
Alicia J. Mullenix, chargée des relations publiques d’Artisanal. “Nous
organisons aussi des classes pour apprendre à connaître les fromages
et les boissons qui peuvent y être associées. L’une d’entre elles est
intitulée “Sexy cheese” à base de fromages à la triple-crème qu’on
propose avec des vins de qualité”. La société est placée comme Murrays
sur un segment haut-de-gamme avec des prix d’un minimum de 16 dollars
la livre mais Artisanal se distingue néanmoins en livrant une
sélection de fromages aux restaurants et hôtels de luxe à New York et
dans tous les Etas-Unis. (www.artisanalcheese.com)