Il y a tout juste un an, la marque Maison Close avait mis toute la blogosphère française en émoi en faisant croire au retour des lupanars dans Paris. N’en déplaise aux libertins : ce n’était qu’une campagne de pub savamment orchestrée par trois associés marseillais pour annoncer le lancement de Maison Close, une marque de lingerie érotique.
Après des débuts prometteurs en Europe, cette division du groupe Lovely Planet, numéro un des sex-toys en Europe, se lance aujourd’hui aux Etats-Unis avec une stratégie bien précise : référencer ses produits non plus dans les sex-shops, mais dans des boutiques de lingeries traditionnelles reconverties en « love shops ». «Il faut sortir la lingerie sexy de son ghetto !», déclare Jean Christophe Baechler, directeur marketing et directeur export de Lovely Planet. Il y a quelques années, en France, la société marseillaise avait déjà réussi ce tour de force sur un autre marché: celui des sex-toys. Souvenez-vous du petit canard-vibro relooké aux couleurs de Sonia Rykiel, qui avait fait un tabac dans la presse féminine: le fournisseur de la prestigieuse boutique du Boulevard St Germain, c’était eux. «Grâce à l’apparition de nouveaux designers, indique Jean-Christophe Baechler, les sex-toys sont passés du statut de produit vulgaire, bas-de-gamme et honteux à un accessoire glamour, qualitatif et assumé. Nous travaillons avec Sephora, les Galeries Lafayette, Intermarché ou encore le Printemps. Autant d’endroits où il aurait été inimaginable de rentrer il y a quatre ans !».
Aujourd’hui, le groupe entend appliquer la même mécanique aux Etats-Unis. La couche de puritanisme y etant plus élevée, la distribution des produits érotiques est encore largement cantonnée aux sex-shops de quartier. Mais Lovely Planet y croit : «Nous sommes convaincus que ce marché va evoluer comme tout les autres marchés: le gens auront besoin de s’identifier à des marques comme gage de qualité.»
Pour développer ses ventes aux Etats-Unis, Lovely Planet a recruté Rebecca Pinette-Dorin. Mariée à un Français, maman de deux enfants et domiciliée à Miami, cette ancienne mannequin avait fait ses premiers pas dans le business « rose » en montant un site Internet coquin, www.trashypersona.com. «Pour nous, indique Jean-Christophe, Rebecca était la personne ideale car elle possède une double culture française et américaine. C’était un critère vraiment important. »
A Manhattan, deux «love shops» de nouvelle génération, la Petite Coquette et Journelle, ont déjà adopte les produits Maison Close. A en croire Jean-Christophe, le concept est dans l’air du temps: «voyez le succès des jeux de rôle, ou le phenomène burlesque en Angleterre… De plus en plus, les gens adorent se déguiser pour s’amuser. Avec Maison Close, c’est exactement ce que nous leur proposons de faire, mais dans un contexte privé : restez chez vous, déguisez-vous et amusez-vous avec votre partenaire.» Souvenez-vous, la St Valentin, c’est pour bientôt. Ouh la la!
Le site de la marque.
Revendeurs à NY
LA PETITE COQUETTE – 51 UNIVERSITY PLACE – NY 10003 NEW YORK – Tel
(212) 473 2478 – www.thelittleflirt.com
JOURNELLE – 3 EAST 17th STREET – NY 10003 NEW YORK – Tel (212) 255
7800 – www.journelle.com
Maison Close s’ouvre aux Etats-Unis
Super Sarko et la Cendrillon de la Justice
« Renforcer la présomption d’innocence » : c’est que retient le Washington Post de la suppression des juges d’instruction, «au coeur du système judiciaire, aussi légendaires que des croisés mettant sous les verrous les criminels, rendant public les affaires de corruption et inspirant les séries policières ». «Les petits juges» qui travaillaient main dans la main avec la police, fait unique dans les pays aux systèmes légaux inspirés du code Napoléon, doivent donc être éliminés pour renforcer «l’idée que les suspects sont innocents jusqu’à ce qu’il soit prouvé qu’ils sont coupables».
Oublié le juge d’instruction, place au juge DE l’instruction «au delà de la sémantique», le Post démontre que désormais la police travaillera sous les ordres du procureur, réduisant le nouveau juge au statut «de bureaucrate du droit sous l’autorité du bureau du procureur sans aucune indépendance».
«La France américanisera-t-elle son système judiciaire? » titre le Time. «Craints et respectés, portés aux nues et tournés en ridicule» le Time souligne lui aussi le rôle historique du magistrat «l’homme le plus puissant» citant au passage Balzac. Une institution vieille de 200 ans. But final? Faire passer la France de «inquisitoire» à «l’accusatoire»?
Justice toujours : La Garde des Sceaux dans les headlines américains. « French Kiss and No-tell » dans le New York Post: «oui sa vie est un roman et à la française, un conte de fées des haillons aux sexy robes hautes coutures, du pouvoir, l’hypocrisie vieillote qui culmine dans un récit digne de roman policier ». « Un déni de paternité qui est devenu à la mode dans certains cercles français» et le Post de citer tous les prétendus pères qui ont passé la main et ceux qui continuent à alimenter les spéculations du frère du Président (François, pédiatre) à un Danois ou même un donneur de sperme anonyme. Des Français qui, nous assure le NY Post, attendent de leurs dirigeants qu’ils aient des liaisons extra-conjuguales entre 17h et 19h et Rachida Dati ne déroge pas à la règle. Elle est devenue doublement «symbolique» en restant au pouvoir malgré la complexité de sa vie personelle (un droit imémoriel pour les hommes au pouvoir en France) et symbolique par son ascension sociale fulgurante, d’un père maçon à la porte parole durant la campagne : «La Cendrillon de la Justice».
Conflit au Moyen Orient, Sarkozy dans la tourmente. Kansas City Star : «ce n’est pas parce que les lumières bleues de la Tour Eiffel célébrant la présidence française de l’Union Européenne sont éteintes que Sarkozy est prêt à abandonner les feux de la rampe». Un article plus que critique qui descend en flamme le Président français. Bien que louable à l’origine, combler le vide laissé par le manque de leadership américain, sa tentative s’est trouvée «à la limite du comique» selon l’expert Clara O’Donnel. «Une des raisons pour lesquelles ni Israël ni les USA ne prennent l’Europe au sérieux». Il a tenté « de se parachuter et ensuite de quitter la scène», «hautement dommageable pour l’Europe», les experts se succèdent et ne sont pas tendres.
News Week y va aussi franchement le « tragique axiome du du Moyen Orient : Israéliens et Arabes ne manquent pas une occasion de manquer une occasion» et maintenant «le Président Français ne manque pas une occasion de se présenter lui même comme une chance». News Week qui cite un diplomate européen «Sarkozy est un homme du court-terme […] Il veut des résultats immédiats, qui sont bien sûr des résultats médiatiques ». « Super Sarko » qui a passé deux jours sur le terrain pendant laissant la place à la déléguation européenne et dans son sillage un certain «scepticisme».
Madonna fait sa rentrée au Lycée Français
Un Lycée de stars: après Angelina Jolie (pour quelques mois seulement) l’an dernier, c’est Madonna qui inscrit ses enfants au Lycée Français de New York. Les deux enfants aînés de la star mondiale, Lourdes (12 ans) et Rocco (8 ans), ont fait leur rentrée scolaire au Lycée lundi 5 janvier au matin, après les vacances de fin d’année. Quant au 3ème enfant de Madonna, David (3ans, adopté au Malawi), il est pour sa part inscrit au Petit Paradis, une préschool francophone située, elle aussi, dans le quartier de l’Upper East Side.
A l’inverse de ce qui s’était passé en 2007 quand Angelina Jolie et Brad Pitt avaient eux aussi inscrits leurs enfants au Lycée français de New York, cette rentrée s’est faite en toute discrétion et sans paparazzi. Tout juste divorcée du réalisateur britannique Guy Ritchie, père de ses deux garçons (le dernier, David a été adopté au Malawi) et avec qui elle a vécu plusieurs années à Londres, Madonna a pour l’instant tenu secret son déménagement à New York. Seules quelques rumeurs publiées par le New York Post début décembre affirmaient que Madonna et son nouveau prince charmant, Alex Rodriguez, un joueur de base-ball vedette de l’équipe Yankees de New York, recherchaient un hôtel particulier situé dans l’Upper East Side, entre la 60ème et la 80ème rue, pour un prix compris entre 30 et 60 millions de dollars. Autre avantage de l’Upper East Side: sa proximité avec le centre d’enseignement de la Kabbale situé 155 East dans la 48ème rue, et que Madonna fréquente assidûment quand elle est à New-York. En revenant à New York, Madonna permet aussi à sa fille, Lourdes, de se rapprocher de son père, Carlos Leone.
Madonna est en tout cas fidèle à l’éducation française, à laquelle est s’est souvent dite très attachée. Ses deux aînés sont parfaitement bilingues et parlent couramment français entre eux, une langue dont leur mère ne comprend pas un mot.
NYC Restaurant Week Winter
Du 18 au 30 janvier (week-end exclu), plus de 250 restaurants new-yorkais vous font une fleur….
Le principe est simple: durant ces dix jours, les restaurants participants proposent:
– leur formule déjeuner à $24.
– le diner à $35.
Cela comprend entrée + plat + dessert, mais attention, boissons, taxes et pourboires ne sont pas inclus dans ces prix fixe!
Les clients avisés que vous êtes auront bien compris que c’est l’occasion ou jamais d’essayer des adresses dont l’addition dépassent le plus souvent ces prix…
Et pour ceux qui ont envie de gastronomie française, sachez que Benoit, Fleur de Sel, Café Boulud, Le Cirque ou encore Jean-Georges font partie des sympathiques participants.
Alors à vos fourchettes, prêts, partez!
Pour retrouver la liste de tous les restaurants qui participent à cette NYC Restaurant Week Winter, et réserver dès maintenant, cliquez ICI.
– Du 18 au 23 janvier
– Puis du 25 au 30 janvier
Les bons plans shopping de la semaine.
Commençons par des vêtements pour ces dames:
– Comptoir des Cotonniers: on ne présente plus cette marque française, branchée et élégante. Pour style 100% Saint-Germain des Près, mais à moins 50%, vous savez désormais ou aller. Jusqu’au 21 janvier. Du lundi au samedi de 11am à 8pm, et le dimanche de midi à 6pm. @ 155 Spring St, entre W Broadway et Wooster St, dans Soho (212-274-0830).
– Nikki Laura: Direction le Lower East Side pour cette petite boutique conçue comme le dressing d’une Carrie Bradshaw. Retrouvez des créateurs new-yorkais et plus connus à des prix moins effrayants que d’habitude. Les vestes en cuir sont à $345 au lieu de $500, les robes autour de $150 à la place de $250. Jusqu’au 15 janvier, de 11am à 7pm @ 4 Prince Street, entre Bowery et Elizabeth St. (212-226-0004).
– Marithé + François Girbaud: la marque hexagonale ferme sa boutique new-yorkaise le 15 janvier, et d’ici là vous invite à profiter de ses maxi-promotions. Tout est entre -70% et -90%! Jusqu’au 15 janvier, du lundi au samedi de 11am à 7pm, et le dimanche de midi à 6pm @ 47 Wooster St., nr. Broome St. (212-625-0066).
– Oak: pour ces soldes de fin de saison, les deux boutiques Oak de New York vous offre gracieusement 40% de réduction cette semaine, la semaine prochaine -50%, et si le 25 janvier, tout le stock n’est pas encore écoulé, il sera bradé à -60%. Jusqu’à la fin du mois de janvier; du lundi au samedi de 11am à 8pm et le dimanche de 11am à 7pm @ 28 Bond St., proche de Lafayette St. (212-677-1293), @ 208 N. 8th St., à coté de Driggs Ave., Williamsburg, Brooklyn (718-782-0521).
– Yumi Kim: la créatrice coréenne marque sa collection de -50% à -80% dans sa boutique du Lower East Side. Jusqu’au 19 janvier, tous les jours de midi à 7pm @ 105 Stanton St., nr. Ludlow St. (212-420-5919).
– Housing Works warehouse sale: Certes, c’est loin, mais si vous voulez faire des bonnes affaires, c’est l’endroit ou jamais. Une robe Marc Jacobs à $30, qui dit mieux? Et attention, ça ne dure qu’une journée. Samedi 10 janvier @ 4849 35th St., proche de 48th Ave., Long Island City, Queens (718-786-6160).
Passons maintenant aux sous-vêtements:
– Marlies§Dekkers: ces stylistes hollandais amateurs de lingerie affriolante vous font une offre tendancieuse: pour un article acheté, le deuxième est offert. Jusqu’au 14 janvier, du lundi au samedi de 11am à 7pm, et le dimanche de midi à 7pm, @ the Plaza Retail Collection, 1 W. 58th St., proche de Fifth Ave. (212-230-1724).
– Agent Provocateur: c’est toujours les soldes dans la boutique coquine de SoHo. Les soutiens-gorge roses, en tulle, et en satin sont à $65. Si c’est un peu trop pour vous d’un coup, les noirs en cotons sont encore moins chers. Vendredi et Samedi 10 janvier de 11am à 7pm; @ 133 Mercer St, entre Prince et Spring St., (212-965-0229).
Et si cela vous a permis d’attraper un homme dans vos filets…
– Saks Fifth Avenue: -50% sur les robes de mariées des créateurs Vera Wang, Reem Acra, Amsale, Kenneth Pool, Monique Lhuillier, et encore plus. Jusqu’au 20 janvier, du lundi au vendredi de 10am à 8pm, le samedi de 10am à 7pm et le dimanche de midi à 7pm, @ 611 Fifth Ave., près de 50th St. (212-753-4000).
Et pour habiller ce dernier justement:
– Duncan Quinn: du chic, du masculin, de l’élégant, et maintenant des promotions dans la boutique de ce créateur branché. L’ensemble de la collection est maintenant à -50%. Jusqu’à fin janvier, du lundi au samedi de midi à 8pm, et le dimanche de midi à 6pm; @ 8 Spring St., proche de Elizabeth St. (212-226-7030).
Finissons avec un peu de décorations, livres, et autres objets d’art:
– Les articles des boutiques du Metropolitan Museum sont à -50%. Entre souvenirs, et reproductions de tableaux, chacun pourra trouver son bonheur, à des prix plus abordables que les autres mois de l’année. Jusqu’au 31 janvier. Pour les horaires et les adresses des différentes boutiques, rendez-vous sur le site du Met.
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Galette des rois à la newyorkaise
Provence en Boîte. Comme chaque année le petit bout de terre provençale dans Brooklyn propose les deux types de galettes : frangipane et brioche. Comptez pour la recette à l’amande 14 dollars pour un modèle 4/6 personnes et 24 dollars pour le format 6/8. Le modèle plus provençale briochée pour 6/8 personnes est lui à 14 dollars. Le thème de cette année pour les fèves tourne autour du cirque et sont importées directement de France.
263 Smith Street.
Tel : 718 797 0707
Patisserie Margot Chez Margot, trois tailles de frangipane diffèrentes : 5 personnes, 6/7 et 8/10 personnes pour respectivement 18, 24 et 30 dollars.
2109 Broadway
Tel : 212-721-0076
Payard, Le chef François Payard propose des galettes de toutes les tailles, pour 4, 6, 8, 10 personnes avec des prix donc de 22, 33, 44 et 52 dollars, principalement à la frangipane et quelques brioches. On nous conseille de commander au moins 24h à l’avance, surtout pour une taille particulière.
1032 Lexington Avenue (73rd et 74th St.)
Tel : 212 717 5252
Cuis’in. Cuisin’ livre à domicile tous les mercredis, vendredi et samedi. partout aux Etats Unis et au Canada (on ne sait jamais) une galette à la frangipane pour 6/8 personnes au prix de 35$, Prévoir un délai de 24h de transport.
Renseignements au 646 468 6159 ou [email protected].
Almondine Bakery Chez Almondine Bakery on revendique le côté « classique » de la galette, pate feuilletée à la frangipane donc. Comptez 20$ pour 8 convives.
85 Water Street (Brooklyn).
Tel : 718 797 5026
Pâtisserie Claude On ne le répètera jamais assez : commander!
Chez Claude, la galette à la pâte d’amande pour 6 personnes est à 25$.
187 W 4th Street.
Tel : 212 255 5911
Ceci Cela, Chez Ceci Cela, c’est taille unique : frangipane pour 10 personnes à 29$.
55 Spring Street.
Tel : 212 274 9179.
Gavroche Le restaurant Gavroche vous suggère sa galette elle aussi à la frangipane. Entre 8 et 10 personnes « Ca dépends de la taille des parts », pour 30 dollars . Autre (forte) suggestion : commander quelques heures auparavant.
212 W. 14th St., nr. Seventh Avenue.
Tel : 212 647 8553
Il va s’en dire que toutes les galettes sont livrées avec fève. Parce que à French Morning nous sommes pour la paix des familles.
Vous aussi, donnez vos bonnes adresses en postant des commentaires.
Je change donc je suis
« Rien ne va plus ». Fabienne, 35 ans, voit tout en noir et à l’entendre, il n’y a pas beaucoup d’aspect de sa vie actuelle qui semblent très prometteurs. «Mon job dans cette agence de promotions est peut-être le tremplin professionnel que j’attendais mais je ne peux plus supporter mon patron, je me sens exploitée et traitée sans le moindre respect. Je continue de circuler dans les mêmes soirées ou je rencontre constamment les mêmes personnes qui ont tous en moyenne 10 ans de moins que moi, ne me demandez pas pourquoi ! Côté cœur, je ne suis pas sortie avec une seule personne intéressante et cultivée depuis longtemps. Et puis, il ne faut pas rêver, ce n’est pas avec les 7 kilos que j’ai en trop que cela risque de s’arranger».
Qu’attend t’elle de notre collaboration ? «Comprendre ce qui ne va pas et opérer les changements nécessaires. Je sais que je veux rester à New York et je sens que je dois passer un grand coup de balai dans ma vie. Je dois me reconstruire de A à Z, mais je ne sais pas par où commencer».
Fabienne est comme paralysée. Elle sait ce qu’elle ne veut plus faire mais se retrouve incapable de déterminer ce qu’elle voudrait qui lui arrive. Elle me fait penser à un cycliste en bas de la montagne et qui, le pied à terre, regarde le sommet et se dit «c’est trop haut je n’y arriverai jamais». Il est temps pour Fabienne de «mettre la tête dans le guidon et de commencer à pédaler». Changer, ne serait-ce qu’un aspect de sa vie, devrait l’aider à trouver cette harmonie qui lui fait défaut pour l’instant. La ville l’attend à bras ouverts, encore faut-il qu’elle ose s’y jeter.
Venir vivre a New York a toujours été son rêve. «Je m’y suis sentie à l’aise immédiatement, comme si c’était chez moi depuis toujours. Mais, bizarrement, j’ai aussi cette impression d’avoir trop voulu m’adapter aux différences culturelles que j’ai rencontrées. Je me retrouve aujourd’hui avec une identité qui n’est plus la mienne et une vie qui ne me ressemble pas. Je suis dans une impasse. J’ai besoin d’aide car je veux vraiment m’en sortir».
Vouloir c’est déjà pouvoir. Qu’est ce que Fabienne pourrait changer en premier ? «Je ne sais pas. Je sais que je veux continuer à sortir le soir et m’amuser». Pourquoi ne pas aller dans des endroits où la clientèle est plus de votre age ? «Je pourrais, mais est ce que ces endroits ne vont pas être trop ennuyeux?». Prenez un rendez-vous avec votre patron et essayez d’arranger les choses. «Non, il n’est jamais là et quand il est là, il ne m’écoute jamais». Votre silhouette vous déplait, essayons de la changer. «Mais j’ai fait tous les régimes de la terre et cela ne marche jamais sur moi». Vraiment ? «Il est vrai que je fais quelques écarts en soirée, mais cela ne devrait pas avoir autant d’influence sur mon poids». Stop ! Si Fabienne se complait dans son marasme, cela m’ennuie et je lui fais savoir. Si elle continue à se trouver des fausses excuses qui l’empêchent d’avancer, je ne peux rien faire pour elle.
«Mais au lieu de changer radicalement un aspect de ma vie, peut-être devrais-je d’abord essayer de l’améliorer ?». Cela fait un moment que Fabienne s’y essaye, et sans grand résultat. Elle se lamente de ne pas rencontrer un homme de son age, mais refuse de sortir dans d’autres endroits. En continuant de chercher dans la mauvaise direction, elle se donne bonne conscience et reporte la faute sur les autres. C’est un vrai cercle vicieux. Le long silence qui s’ensuit me dit que j’ai enfin touché un nerf sensible. Elle comprend qu’elle tourne en rond depuis longtemps et qu’il lui faut abandonner tous ses mécanismes de défense dans notre discussion pour pouvoir progresser.
« Soit ! je vais changer quelque chose en espérant que cela provoque un effet domino sur toutes les autres parties de ma vie. Et tant qu’a faire, autant aller à la source de mes problèmes. Il faut qu’un jour je démissione. Je dois me l’avouer, ce job n’est pas pour moi. J’ai toujours aimé organiser des soirées et c’est dans l’événementiel que j’ai toujours voulu être ». Après avoir vérifié avec Fabienne que ce choix était réaliste, je lui propose de l’accompagner dans cette démarche, difficile certes, mais logique et nécessaire pour elle.
Cela ne s’est pas passé sans cris et sans pleurs, mais, au lendemain de sa démission, elle décide de téléphoner à un producteur d’événements artistiques qu’elle avait rencontré chez des amis quelque temps auparavant. Alors que le contact entre eux s’était très bien passé, elle n’avait hélas pas donné suite, trop occupée à courir dans tous les sens pour satisfaire les exigences de son ex-patron. Deux mois plus tard, c’est une Fabienne rayonnante qui fait son entrée dans sa nouvelle vie professionnelle et, malgré les inévitables challenges inhérents à ce genre de changements, elle se sent irrésistible. Elle organise maintenant des soirées fréquentées par des gens de son âge et de son niveau culturel. Elle n’a pas encore trouvé l’homme de sa vie, « mais cette fois ci, je sais que je suis sur le bon chemin ». L’idée d’un régime alimentaire ne lui paraît plus comme une corvée, mais comme une évidence, « je me sens si bien intérieurement que je veux me sentir tout aussi bien avec mon apparence physique ».
Il n’y a pas d’endroits mieux que New York pour prendre des risques et ainsi se diriger vers une vie qui nous ressemble. C’est en acceptant de changer ce qui ne fonctionne plus, et en faisant fi de la peur qui nous paralyse, que de nouveaux horizons s’offrent à nous. La vue est bien plus belle de tout en haut de la montagne.
Posez- moi vos questions sur www.monlifecoach.com, j’y répondrais dans cette rubrique
Sarkozy, Lagarde, et les casseurs de voitures accueillent 2009.
Dans l’édition Voice of America du 31 décembre, Lisa Bryant intitule son article “un bilan contrasté pour Nicolas Sarkozy à la tête de l’Union Européenne“. La journaliste est pourtant très élogieuse: “un homme d’action“, “un des mandats les plus dynamiques dans l’histoire européenne” souligne-t-elle d’entrée de jeu, avant de s’expliquer: en plus d’un programme ambitieux dès son entrée en fonction, le Français a su faire preuve d’intelligence et de ressources lors des crises imprévues qui ont secoué l’Europe ces derniers mois. Dans la suite de son article, Lisa Bryant se fait néanmoins l’écho des critiques adressées à Sarkozy, que ce soit par les diplomates ou les médias. Mais au final, peu importe ces critiques sur son action européenne, Nicolas Sarkozy est grand gagnant au niveau national: sa cote de popularité a remonté parmi les Français, lui donnant ainsi une marge de manœuvre accrue dans son propre pays.
Robert Marquand, dans le Christian Science Monitor, titre lui sur “l’infatiguable Sarkozy“, qui s’attaque désormais à bras le corps au conflit au Moyen-Orient. En se lançant dans cette “incessante” recherche pour la paix, il espère ainsi occuper le devant de la scène internationale, d’autant plus, n’oublie pas de remarquer le journaliste, que la diplomatie américaine est actuellement en vacance. Mais malgré ce ton ironique adopté en début d’article, Robert Marquand reconnait que toute action de Nicolas Sarkozy en faveur de la paix, même minime, ne peut que s’avérer utile. Derrière ses gesticulations, il est peut-être celui qui permettra de poser les bases pour un cessez-le-feu ou de futures discussions entre Israël et le Hamas. En conclusion, le journaliste analyse qu’avec la présidence de l’Union Européenne, Nicolas Sarkozy a désormais acquis ses galons à l’international, et qu’il mérite désormais la confiance diplomatique de ses alliés.
Dans Time du 2 janvier, Bruce Crumley part du même constat que son confrère du Christian Science Monitor: le président français n’a absolument pas l’intention de quitter la scène mondiale, et c’est maintenant dans le conflit israëlo-palestinien qu’il projette toute son énergie. Il souligne l’opportunité historique qui se présente aujourd’hui Sarkozy pour s’imposer comme un acteur majeur dans la région, étant donné l’absence actuelle des États-Unis. Dans cette impasse diplomatique qu’est le Moyen-Orient, le président français peut tirer son épingle de son jeu: ses liens resserrés avec la Syrie de Bashar El-Assad. Mais attention aux illusions, nuance le journaliste: le rôle privilégié qu’espère endosser Nicolas Sarkozy risque d’être de courte durée avec l’arrivée d’Obama au pouvoir fin janvier.
Quelques jours auparavant, le 31 décembre, le même Bruce Crumley s’est penché sur un groupe de manifestants qui disent non à 2009. En introduction, le correspondant France du Time ironise sur ces Français qui sont “les champions du monde des protestations“. Dans un pays ou pas une semaine ne se passe sans son lot de manifestations en tout genre, c’est donc sans surprise que l’on puisse rencontrer un groupe assez illuminé pour avoir décidé de manifester contre 2009. Ce “Front d’Opposition à la Nouvelle Année” s’insurge contre le temps qui passe, et attendaient près de 50 000 personnes ce 31 décembre…
Le Time s’intéresse également à une autre forme de protestation, bien plus violente, mais tout aussi française: les voitures qui brûlent la nuit du 31 décembre. Pour le journaliste, cela fait depuis les émeutes de 2005 que les carcasses de voitures calcinées sont devenues aussi évocatrices de la France que la baguette et le fromage (ou presque). Il s’indigne que les politiques, Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie en premier lieu, soient aussi indifférents face à ce problème, qui dans tout autre pays serait pris à sa juste mesure, c’est-à-dire comme un signe alarmant sur l’état de la société. 43 000 voitures ont été brulées en 2007, soit 30% de plus qu’en 2006 insiste Bruce Crumley, qui se moque des mesures “permissives” et “laxistes” proposées par Sarkozy, à savoir le retrait du permis pour les vandales. Pour conclure, ce dernier reprend un refrain populaire parmi la presse américaine en ce moment, à savoir que la France a raté l’intégration de ses immigrés dans ses rangs de citoyens.
Pour finir cette revue de presse, l’économie française, et plus particulièrement Christine Lagarde, atttire l’attention de Ronald A. Cass, professeur émerite à la Boston University of School and Law, et dont l’analyse est publiée dans Forbes. Ce dernier commence par une observation simple: en ces temps d’instabilité et de crises, tous les pays semblent s’accorder sur le besoin d’une régulation accrue de l’économie mondiale. Parmi ce consensus unanime, seule une voix s’élève, celle de la ministre française de l’économie. Alors que paradoxalement, comme le rappelle l’expert, la France est la pays “des longues vacances, des courtes semaines de travail et des pauses déjeuner de deux heures“, Christine Lagarde est persuadée que son pays saura faire mieux que ses voisins. Ronald Cass en doute: pour lui, la France est encore loin d’être un pays compétitif, ou du moins assez compétitif pour résister à la pression internationale. Néanmoins, il applaudit le discours de Mme Lagarde, les efforts récemment réalisés par la France pour une plus grande libéralisation, et déplore qu’à l’échelle mondiale, le vent souffle dans le sens contraire.
L'année commence bien au New Théatre
J’entends souvent, « il ne se passe rien à Miami ». Les amateurs de théâtre peuvent attester du contraire. La scène théâtrale est effervescente, du Coconut Grove theatre au Biltmore et au New Theatre. Ricky Martinez, directeur artistique du New Theater nous permet de découvrir de nouveaux auteurs dramatiques particulièrement bien choisis, tout en gardant une place à des œuvres majeures des répertoires classique et contemporain.
La saison théâtrale du New Theater avait commencé par une brillante « Mégère Apprivoisée » de Shakespeare , suivie en Novembre de « In Development » de David Caduce, voyage intérieur et énigmatique dans la tête d’un dramaturge puis « 26 Miles » de Quiara Alegria Hudes, l’histoire d’une mère cubaine qui défit un jugement du tribunal et kidnappe sa fille élevée par un père juif et la fait voyager de motel en motel à travers l’Amérique.
Il commence la nouvelle année avec « The Hour of the Tiger » de Sandra Riley du 22 Janvier au 14 Février. L’histoire d’une jeune enseignante américaine qui découvre le Japon des années 70 et se retrouve prise au piège entre une geisha et son protecteur. La saison se poursuivra avec la fameuse pièce de Peter Schaffer « Equus » écrite en 1973 et inspirée d’un fait divers. L’action va se dénouer comme un roman policier, un psychiatre essayera de comprendre les causes de ce fait divers, impliquant un adolescent ayant une fascination pathologique pour les chevaux, tout en luttant contre ses propres démons.
Ricky Martinez parle français et je ne désespère pas de lui faire monter un jour une pièce en français, car il aime Molière et Courteline. On ne va donc pas s’ennuyer à Miami.
Pour plus d’information : http://www.new-theatre.org/current_season.php
"Que l’Amérique m’ouvre les bras! Je me blottirai dedans."
Eric-Emmanuel Schmitt se réjouit. Il prévoit «un mélange frénétique de culture et de shopping» pour sa venue à New York. «New York offre le mieux de ce qu’une ville peut offrir. A chaque fois que je viens ici, je me dis que je pourrais y habiter», dit l’écrivain français qui vit à Bruxelles.
Dans le rôle de la Pink Lady de la version américaine jouée au French Institute Alliance Française, ce sera Rosemary Harris, une grande dame du théâtre américain (et par ailleurs la tante May Parker dans Spiderman…).
Avant de venir à New York, le dramaturge/écrivain/réalisateur finit le tournage au Canada d’Oscar et la dame rose avec Michelle Laroque dans le premier rôle féminin. Il tourne là “les scènes de catch sous la direction de Franco Dragone, le fondateur du Cirque du Soleil ; ça sera les dernières minutes du film.”
L’«écrivain populaire », comme il aime à se décrire, vient aussi de sortir Ulysse from Bagdad. Il parle du sort de Saad, un clandestin qui fuit l’Irak pour gagner l’Europe. Une fois n’est pas coutume, le roman est déjà un bestseller en France. Europa Editions (l’éditeur du bestseller L’Elégance du hérisson de Muriel Barbery) est sur le pont pour sortir le livre aux Etats-Unis. Les aventures de Monsieur Schmitt en Amérique ne font que commencer…
French Morning: Etes-vous satisfait de la traduction de votre pièce?
C’est une traduction qui me parait très juste dans la langue et très fidele à ce que j’ai écrit. Je sais si la traduction est bonne quand je suis dans la salle. La vérification des traductions est toujours expérimentale dans laboratoire du théâtre.
Rosemary Harris est-elle la Danielle Darrieux américaine?
Je crois qu’il n y a plus personne aux Etats-Unis qui, à 91 ans, joue encore. Personne qui n’ait sa longévité, sa santé, sa beauté inoxydable.
Rosemary Harris a 80 ans…
Oui? C’est une jeune fille par rapport à Danielle Darrieux. Rosemary Harris a un immense talent. Ce qui me surprend avec ces actrices, c’est qu’elles fonctionnent comme à 20 ans avec la peur, l’adrénaline, le défi, la volonté de séduire. Ce sont exactement les mêmes moteurs.
Qu’est-ce qui dans votre œuvre résonne bien auprès du public américain ?
J’ai une caractéristique : je n’ai pas peur de l’émotion. Je mêle la réflexion intellectuelle et l’émotion, ce qui surprend en Europe parce que souvent les intellectuels sont dépourvus d’émotion.
L’élément religieux peut-il aussi plaire ici?
Oui et c’est un autre élément qui surprend en Europe. On ne s’attend jamais à ce qu’un intellectuel soit à l’aise et décomplexé par rapport au religieux. L’intellectuel est soit dans le refus du religieux, soit il est sous une bannière religieuse, auquel cas pour certains il cesse d’être un intellectuel. Moi, je m’intéresse à toutes les religions, que ça soit la religion juive et musulmane dans Ibrahim et les fleurs du Coran ou chrétienne dans Oscar. Jamais, dans mes histoires, les personnages ne cherchent à être prosélytes, ils témoignent d’une belle vie.
Vous êtes destiné aux Etats-Unis alors?
J’adorerais que l’Amérique m’ouvre les bras. Je me blottirais dedans.
Et côté cinéma ?
J’avais franchi la barrière du cinéma avec mon premier film [Odette Toulemonde, sorti sur les écrans en février 2007]. Après ce nouveau film, j’ai vraiment pris le virus, je vais continuer ma vie de romancier mais j’aimerais qu’il y ait des escapades au cinéma. En France, on donne la possibilité aux écrivains qui ont une audience de prendre la caméra. C’est une tradition française : Pagnol, Guitry, Duras… Peut-être les écrivains en France ont un niveau de notoriété qu’ils n’ont pas aux Etats-Unis. On fait parti du paysage culturel et médiatique. Il y a plus de confiance, on peut investir sur un écrivain connu.
Pour les prochains films, vous souhaitez faire des adaptations de vos livres ?
J’ai de très bonnes relations avec un assez bon écrivain qui fait de bonnes histoires: Eric-Emmanuel Schmitt… En plus, il est très cool sur les droits d’auteur.
Votre dernier livre Ulysse from Bagdad parle d’un Irakien, émigré clandestin. Pourquoi avoir écrit ce livre?
Je voulais rendre leur dimension héroïque à ces millions d’hommes qui vont être de plus en plus nombreux dans les années à venir. Aux migrations politiques et économiques vont s’ajouter les migrations climatiques. J’ai démarqué le récit d’Ulysse. Le clandestin est un survivant, un homme courageux, quelqu’un qui se sacrifie pour sa famille. J’ai pu faire quelque chose que le journaliste ou l’historien ne peuvent pas faire : adopter un point de vue.
Comment avez-vous procédé ?
Par des recherches, des documents des Nations Unies, des articles, des rencontres de clandestins. J’ai cherché ce qui était invariable dans ces destins pour repérer un certain nombre d’invariants universaux. J’ai laissé mon imagination compléter.
Vous parlez des faux espoirs de la libération américaine en Irak. Quel regard portez-vous sur l’Amérique ?
Le héros a une attitude ambiguë et ambivalente par rapport aux Etats-Unis. Quand les Américains arrivent, il dit «Qui allait réagir en moi?» Est-ce l’Irakien, le démocrate, le musulman ? Selon qui réagit, le regard est différent. Saad y voit à la fois une guerre de libération et une agression. Il constate surtout qu’une fois la guerre prétendument finie, c’est le chaos. Personne ne peut dire autre chose.
Nous avons tous plusieurs pôles de réaction en nous. Si vous prenez mon rapport aux Etats-Unis, j’ai plusieurs attitudes. Je suis heureux que le pays soit une superpuissance car c’est un peuple d’émigrés donc qui a la mémoire de fragilité. C’est aussi une démocratie et un pays aux valeurs chrétiennes. En même temps, la superpuissance me met en colère quand elle n’est plus au service de valeurs mais de la superpuissance.
Que pensez-vous de l’arrivée de Barack Obama ?
L’arrivée d’Obama, c’est l’arrivée de l’optimisme. J’étais fou de bonheur quand j’ai appris qu’il avait gagné les élections. J’ai vu le retour en scène des Etats-Unis que j’aime. On a enfin voté pour un optimiste, quelqu’un qui croit que la politique peut changer les choses. «Yes we can».
Oscar and the pink lady
Les vendredis 16, 23 et 30 Janvier à 20h
Les samedis 17, 24, 31 Janvier à 15h et 20h
Les dimanches 18, 25 Janvier et 1 Février à 15h
French Institute Alliance Française; Florence Gould Hall
55 East 59th Street
$35 pour les membres; $45 for non-membres
212 307 4100 (Ticketmaster)
Information: fiaf.org
212 355 6160
Discussion avec Eric-Emmanuel Schmitt : Jeudi 22 Janvier à 19h, French Institute Alliance Française, Skyroom
Les soldes de la semaine
Trendy shopping dans SoHo:
– Resurrection: dans ce temple du Vintage, retrouvez des robes (Martin Margiela, Comme des Garçons, Yohji Yamamoto…) et des accessoires de créateurs (Christian Louboutin, Yves Saint Laurent, Manolo Blahnik entre autres) à des prix dégriffés, moins 50% en moyenne, pour ses soldes de début d’année. Vendredi et Samedi 2 et 3 janvier de 11am à 7pm, dimanche 4 janvier de midi à 7pm. @ 217 Mott St, entre Prince and Spring Sts,(212-625-1374).
– Nicole Miller: -70% sur l’ensemble de la boutique (les robes sont désormais autour de $250, et les pulls autour de $200). Si vous aimez un style élégant et décalé, car cette créatrice new-yorkaise apprécie l’originalité! Jusqu’au 9 janvier, du lundi au samedi de 11am à 7pm, le dimanche de midi à 6pm. @77 Greene St, between Broome and Spring Sts, (212-219-1825).
– Versani: cette boutique de bijoux baisse ses prix de 80% pour commencer l’année en beauté! Bracelets et bagues sont à $95 au lieu de $295, et les colliers en argent à $195 au lieu de $395. Jusqu’au 31 janvier, tous les jours de 11am à 9pm. @ 152 Mercer St, entre Prince et W Houston Sts, (212-941-7770).
Dans le West Village:
– Shelly Steffee: Les jupes, robes, hauts et les manteaux sont à -60%. Comptez $400 pour une veste (avant $1050) et $114 pour une jupe (au lieu de $325). Jusqu’à mi-janvier, du dimanche au mardi de midi à 7pm, et du mercredi au samedi de midi à 9pm. @ 34 Gansevoort St., près de Hudson St. (917-408-0408).
Pour les fashionistas de Brooklyn:
– Les trois boutiques Bird, dans Brooklyn, affichent -75% sur l’ensemble de leur stock, qui comprend des vêtements par ACNE, Alexander Wang, Mayle, Vena Cava, parmi un large choix de stylistes. Jusqu’au 5 janvier. @ 220 Smith St., croisement Butler St., Cobble Hill, (718-797-3774); @ 316 Fifth Ave., près de 2nd St., Park Slope, (718-768-4940); @ 203 Grand St., près de Bedford Ave., Williamsburg, (718-797-3776).
Pour les futures mamans de l’Upper East Side:
– Destination Maternité: jusqu’à moins 75% sur les habits pour femmes enceintes et les accessoires pour bébés. Jusqu’au 31 janvier, du lundi au vendredi de 10am à 8pm, le samedi de 10am à 7pm et le dimanche de midi à 6pm. @ 28 E. 57th St., près de Madison Ave. (212-588-0220).
Du shopping pour la maison:
– The Conran Shop: -75% sur une sélection d’articles de la boutique (des bijoux par Alexis Bittar, les lampes du japonais Kouichi Okamoto, ou encore des tables par Gregor Jenkins, par exemple). Jusqu’au 19 janvier, du lundi au vendredi de 11am à 7pm, samedi de 10am à 7pm et dimanche de 11am à 6pm. @ 407 E. 59th St., près de la First Ave. (212-755-9079).
– ABC Carpet&Home: -75% sur une sélection de canapés, antiquités, lampes, et autres meubles pour la chambre et le bureau. Jusqu’à fin janvier, du lundi au vendredi de 10am à 8pm, samedi de 10am à 7.30pm et dimanche de 11am à 7pm. @ 888 Broadway, croisement avec 19th St. (212-473-3000).
– Fishs Eddy: ce magasin spécialisé dans l’équipement pour la cuisine, du plus ludique au plus pratique, propose des réductions allant de 25% à 75%. Jusqu’au 10 janvier, du mardi au samedi de 9am à 9pm, le dimanche de 10am à 8pm et le lundi de 10am à 9pm. @ 889 Broadway, at 19th St. (212-420-9020).
Bon Shopping!
Encombrantes visites familiales
Chère Viviane,
Nous sommes arrivés en Juillet, à présent les fêtes arrivent et nous avions décidé de profiter tous les cinq de nos premières vacances à New York City. Et bien voila que mon mari m’annonce que mes beaux parents viennent se joindre à nous pendant quinze jours ! Que dire, je suis fâchée contre lui ? Que faire à présent qu’il a dit oui? Suis- je égoïste ?
Corinne de Murray Hill.
Chère Corinne,
Vous touchez un des aspects les plus délicats de l’expatriation: comment et combien limiter les visites de la famille et des amis. D’expérience, je sais combien chaque famille nouvellement arrivée se trouve confrontée à être soit accueillante mais envahie soit envahie et moins accueillante. Certes dilemme familial mais il ne faut pas en ignorer les conséquences émotionnelles. Je m’explique ; les premiers six mois sont souvent passés d’une façon très intime au sein de la famille nucléaire car chacun a besoin de l’autre pour se sentir bien. Les membres de la famille expatriée participent ensemble aux stades évolutifs des transitions nécessaires à l’adaptation. À présent, il semble que vous êtes prêts à profiter de l’ambiance « bon enfant » de nos hôtes qui aiment tant la joie des fêtes. Je sens combien vous vous réjouissiez de découvrir entre vous cette première saison hivernale à New York.
Cependant, souvenez vous que vous avez été mutés dans une des plus grandes métropoles du monde et de plus sa réputation est remplit de ferveur féerique en particulier entre « Thanksgiving » et les fêtes de fin d’année ! Je vais vous donner quelques bonnes idées de tourisme à faire avec votre belle famille. Il semblerait que votre mari a déjà répondu oui et donc je vous suggère d’en prendre votre parti. Je vous promets que la magie sera contagieuse !
Vous ne m’indiquez pas l’age de vos beaux-parents ni de vos enfants mais je présume que vous avez tous de l’énergie et le même désir de félicitée. On y va, d’un bon pied emmitouflé et sans oublier l’esprit familial des fêtes de fin d’année. Rappelez vous ; Manhattan célèbre toutes les fêtes en plus de Noël: Hanoukka, Kwanza, l’unique Midnight Run du 31 Décembre (une course à pieds de 6.4 Kilomètres pour tout age en « forme ») et la Nouvelle Année à la Russe, à la Chinoise et façon exclusive : New York- New York !!! Je sais Corinne, qu’il vous faudra être souple et faire bonne figure mais attendez de voir le visage de vos petits… et la reconnaissance de votre mari.
Alors commençons par le fameux Sapin de Noël de Rockefeller Plaza. Cette année il mesure plus de 72 pieds. Chaque année il est traditionnellement choisit « en exclusivité » dans l’État de New York. Il est illuminé de millions de petites ampoules électriques le soir du 3 Décembre annonçant le début des festivités hivernales de New York. N’ayez crainte, vous avez le temps, il restera debout et éclairé jusqu’au 9 Janvier ! Pourquoi ne pas faire un petit tour à la patinoire installée en sous-sol, qui vous donnera l’occasion de glisser doucement avec votre époux et peut-être commencer à lui pardonner un peu .Cependant, attention on ne peut tenir qu’a 150 personnes donc il vous sera impossible d’égarer vos beaux-parents… contrairement qu’au pied du sapin……….
Pourquoi ne pas profiter qu’à présent les foules se soient un peu éclipsées pour faire le tour visuel des magasins. Levant les yeux en descendant la « Fifth Avenue », vous serez émerveillés des gigantesques flocons blancs se balançant doucement au grès du vent parfois glacial. Tenez bien la main de vos enfants, même celle de votre belle mère car la foule est dense, bousculant sans ménagements voulant ne rien rater du festival des vitrines spécialement décorées de scènes estivales. Cela vous prendra une heure et demi pour descendre de la 59e à la 33e Rue, site du célèbre « Macy’s » le plus grand magasin du monde enfin, à égalité avec « Harrods » à Londres !
Il n’y a qu’a Manhattan où l’on puisse admirer ces vitrines de marionnettes, de montages et de poupées fabuleuses qui offrent une interprétation de légendes universelles. Il s’agit du travail d’artistes spécialisées qui passent une année entière, dès que les vitrines sont dévoilées, à se préparer pour ces 5 semaines de gloire visuelle. Je prédis que l’émerveillement de votre famille vous permettra mieux d’accepter ce partage de bonheur.
En effet, n’oubliez pas qu’en tant qu’expatriés notre cercle intime familial et amical peut particulièrement manquer pendant ces fêtes de fin d’année. Pour nous les Francophones c’est souvent le repas de Noël (et non pas de Thanksgiving avec sa glorieuse dinde) qui tient fonction de rassemblement d’êtres aimés autour de la table sertie de boudin blanc, de purée de marrons et de notre fameuse bûche de Noël. Je ne serais pas étonnée que ce désir de faire venir ses parents reflète chez votre mari un manque et une nostalgie qui s’extériorisent souvent au moment des fêtes. Essayez de ne pas le prendre personnellement. Pensez que vos enfants auront eut la joie d’avoir au moins une partie de leur famille autour d’eux pour attendre le Père Noël et pour accueillir la nouvelle année 2009, en Amérique !
Il sera toujours temps d’annoncer que l’année prochaine vous allez skier les poudreuses du Colorado ou vous baigner dans l’eau turquoise des Caraïbes ! Je vous conseille d’avoir d’ors et déjà pour 2009 un plan de bataille établit avec votre époux. Sinon attention, il est certain que vous allez être inondés de demandes de visites, en plus avec l’Euro qui reste fort cela vaut la peine de venir ici. Je sais que vous pensez que cela sera au tour de vos parents de venir. C’est juste mais je vous suggère de freiner un peu l’enthousiasme des amis qui veulent arriver à la première occasion où il y aura de la place chez vous.
Je vous recommande de le faire pour trois raisons principales : La première étant de vous permettre de profiter des découvertes entre vous, au rythme de votre famille suivant votre curiosité et envies. Deuxièmement cela vous donnera le temps de vous intégrer dans la communauté de votre choix, soit francophone, soit internationale, soit américaine en pouvant accepter des opportunités et invitations de rencontres vous permettant de former des liens solides sur place. Si vous devez accueillir, héberger et guider vos visiteurs vous n’aurez plus l’élan ni même le même besoin de vous lancer et de vous ouvrir à de nouveaux échanges. Se faire une place auprès d’un nouveau cercle requiert un investissement de temps et d’émotions sinon l’amitié restera superficielle et votre expatriation moins riche en souvenirs.
Troisièmement, il est important de faire comprendre à vos intimes qu’ils doivent vous permettre de vous séparer un peu de vos amarres afin de profiter à fond de cette nouvelle vie en famille. Il ne s’agit pas de couper le cordon mais plutôt de le relâcher en lui donnant moins d’emprise quotidienne. Loin d’être facile lorsque vous manquez férocement à vos proches. Cela est d’autant plus difficile de nos jours avec l’accès immédiat et réciproque donné par l’Internet et par Skype. Je vous propose d’organiser vos « arrivages » d’une façon ponctuelle autour d’événements importants tels qu’un baptême, une barmitzvha, un anniversaire, une remise de diplôme. Je vous préviens, sinon cela sera non pas « l’invasion des Barbares » mais plutôt des Gaulois. Même avec une potion magique vous n’arriverez ni à les arrêter ni même à en profiter !
Je ne peux résister, encore un petit rajout touristique car après toutes ces années je reste éblouie par le fameux « compte à rebours » du 31 Décembre. Il commence à 60 secondes avant minuit avec la fameuse « ball » descendant seconde après seconde de l’immeuble No1 Times Square. La Nouvelle Année explose avec son atterrissage et des millions de confettis de toutes les couleurs tombent sur environ 150.00 personnes rassemblées. Peut-être est- ce plus prudent de regarder de loin, à la télévision « au coin du feu » en faisant griller les châtaignes de la région du Hudson Valley qui d’ailleurs sont bien plus gros que les nôtres. Votre belle-famille en parlera longtemps. Voila Corinne, je vous laisse en vous souhaitant le plaisir hivernal d’un Manhattan qui avec un peu de chance sera couvert de poudre blanche !
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