Le parti socialiste fait aussi la Une aux Etats Unis. Avec pour commencer une légère boulette du New York Times qui prend Martine Aubry pour un homme et est obligé de faire passer un rectificatif… (bas de page)
Le piètre spectacle donné dimancher dernier n’est qu’un chapitre de plus pour le Washington Post dans l’histoire d’un parti de gauche déclinant, laissant le champs libre pour un futur proche à Nicolas Sarkozy et à l’aile droite de la politique française. Le président de la République qui s’est abstenu de tout commentaire public, se serait félicitait en privé de son rôle: en nommant des socialistes au gouvernement et donc en semant la méfiance dans les rangs, et en faisant tenir le G-20 de Washington à la même date que le Congrès de Reims, il aurait «éclipsé» le PS pour le New York Times.
Et le futur du Parti Socialiste? Le Washington Post relève également l’enjeux du choix du dirigeant socialiste, aux tournants entre un « vague parti social démocrate tendant vers le centre », où un parti de gauche sévèrement ancré sur l’idéologie socialiste. .
Qui aurait pu penser que le Parti Socialiste serait la Floride européenne, s’étonne le Time? « Et pourtant c’est ce qui est arrivé ». Martine Aubry victorieuse, grâce principalement aux regroupements des forces derrière elle, n’est cependant pas l’austère doctrinaire socialiste qu’elle prétend être nous assure le Time, qui préfère parler de diffèrences de style plutôt que de véritables divergences idéologiques avec Ségolène Royal. Ce qui laisse Martine Aubry avec pour tâche de diriger un parti « où autant de gens l’adulent qu’il y en a qui l’execrent ».
Pour rester en politique française, le New York Times revient sur le renvoi de Monsieur de Villepin « protégé de Jacques Chirac » devant le tribunal correctionnel. Dominique de Villepin qui clame que Nicolas Sarkozy manipule le dossier. Le Times qui note que le Président est à la fois parti civil dans le dossier et contrôle le Ministère de la Justice. Erreur notable cependant (deuxième de la semaine), le Président ne préside plus le Conseil National de la Magistrature depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Anyway…
Retour sur la fertilité des Françaises dans le Washington Post, où (et de trois !) le journal américain attribue à Charle de Gaulle la semaine de 40h et les congés payés. Apparement 1936 devait être un peu lointain. La journaliste du Washington s’étonne de la facilité qu’ont les Françaises à avoir des enfants. De la fonctionnaire d’agence gouvernementale à la Garde des Sceaux, en passant par la femme de l’ambassadeur, tout le monde semble trouver très normal d’avoir un enfant alors qu’on travaille. Au grand bonheur de l’Américaine qui loue le système de longs congés martenité, d’aides étatiques pour embaucher une nourrice, de crèches et d’écoles dès 3 ans et d’allocations familiales. Elle note un système inscrit dans la société française, qui ne saurait être remis en cause par la gauche comme la droite, et dont les Français sont prêts à subir le coût même en ces temps de crise économique. Les Françaises continuent de mener de front leur vies familiales et professionnelles, jusqu’à la tête de l’Etat, où Carla Bruni-désormais-Sarkozy reste une chanteuse à succès. Elle est même montrée en exemple à Michelle Obama dans les colonnes du New York Times qui tient l’opportunité unique de devenir la première First Lady américaine à continer à travailler pendant le mandant de son mari.
Le café français en chute libre dans le New York Times: avec une augmentation des chiffres de fermetures pour faillite après 6 mois d’ouverture en hausse de 56% en 2008 . «Le parlement des peuples» de Balzac en danger, non seulement face à la réduction du budget loisirs des ménages, mais qui a égalemen subi de plein fouet l’interdiction de fumer du 1er janvier dernier. La fin non seulement d’une époque mais d’un « art de vivre », les Français consomment maintenat à l’Anglo- Saxons mangent vite et passent moins de temps au café.
Un art de vivre à l’européenne en reconstruction à Williamsburgh, New York ? Le quartier connaît un afflux considérable d’européeens.
A tel point que interrogé par le New York Times, Mme Gouirand, française expatriée, dit même ne plus ressentir le mal du pays. On ne pourrait s’asseoir dans le « Marais Américain » plus d’une heure sans entendre parler français. Avis aux nostalgiques.
French Women Get Elected
Le guide shopping du week-end.
La magie de New York, c’est aussi ça: des soldes tout le temps, pour tous les goûts, et tous les budgets!
Profitons-en!
Pour ceux qui veulent du très haut de gamme:
– Bulgari: bijoux, montres, accessoires, sac et parfums sont à -75% au Soiffer Haskin showroom: 317 W. 33rd St., proche Eighth Ave. (718-747-1656); du samedi au mardi 25 novembre, de 9am à 6:30pm.
Pour être resplendissante en soirée:
– Jill Stuart: pour les soldes d’automne, les robes de cocktails sont $595 au lieu de $850, les manteaux en fourrure à $805 au lieu de $1150 et les robes du soir à $264, soit 50% d’économies sur leur prix original! Jusqu’au 6 décembre. 100 Greene St., proche Spring St. (212-343-2300); du lundi au samedi de 11am à 7pm, et le dimanche de midi à 6pm.
Pour celles et ceux qui aiment les créateurs branchés:
– First Among equals: -30% sur les collections automne/hiver de Hyden Yoo, Filippa K, Corpus, Cassaves, entre autres stylistes. Jusqu’au 4 décembre. 177 Orchard St., proche Stanton St. (212-253-2202); du lundi au vendredi de 1pm à 9pm, le week-end de midi à 8pm.
– Zero + Maria Cornejo: des vêtements colorés et graphiques à -40%, les robes en cachemire sont à $466 au lieu de $777! Judqu’au 2 janvier 2009. 225 Mott St, entre Prince et Spring Sts, Soho (212-925-3849); tous les jours de midi à 7:30pm.
– What Comes Around Goes Around: jusqu’à -70% sur l’ensemble de cette boutique vintage pour un look 100% SoHo! 351 West Broadway, entre Broome et Grand Sts,(212-343-9303); samedi et dimanche de 11am à 8pm.
– Odin et Pas de deux: -70% sur une sélection d’habits, jusqu’à épuisement complet du stock! 330 E. 11th St., à coté de First Ave. (212-475-0079); tous les jours de midi à 9pm.
Pour se racheter des basiques:
– Theory women: -60% sur les robes, vestes, pulls, pantalons, tops, jupes que compte la boutique. 261 W. 36th St., proche Eighth Ave., samedi et dimanche de 10am à 5pm, lundi et mardi de 10am à 6pm.
Et pour ces messieurs qui font (aussi) attention à leur look:
– Steven Alan: les t-shirts en coton sont à -50%, les sacs en cuirs à 70% et les pulls en cachemire à $125 au lieu de $375 au showroom de ce créateur: 87 Franklin St., proche Church St. (212-219-3305); samedi de 12am à 7pm et dimanche de midi à 5pm.
– Theory men: -60% sur les manteaux, les costumes, affaires de sports, pantalons et autres cravates! 139 Fifth Ave., proche 20th St., (212-398-2777); de samedi à lundi, 10am à 6pm.
Le secret de la dinde réussie
Bouillon de volaille qui donnera du goût à votre dinde pendant sa cuisson :
Le cou de la dinde ainsi que les autres organes (sauf le foie), 3 litres de bouillon de volaille acheté en magasin, 2 oignons, 4 carottes, 2 navets, 2 branches de céleri, 1 poireau, 2 feuilles de laurier, 1 tige de thym, Quelques branches de persil, Sel/poivre
Réserver deux tasses de ces légumes crus coupés en cubes pour préparer votre sauce « gravy »le lendemain.
Faites revenir les morceaux de la dinde dans une cuillère à soupe de beurre fondu pendant 15 à 20 min, jusqu’à que tous les morceaux soient bien caramélisés. Rajouter l’oignon coupé en lamelles et faites le revenir jusqu’à transparence. Faites flamber le tout dans un petit verre de Cognac.
Rajouter les légumes coupés en cubes et faites revenir 5 minutes avant de les recouvrir avec le bouillon de volaille. Laisser doucement bouillir à feu doux pendant au moins 2 heures et jusqu’à réduction de moitié.
Utilisant une passoire fine ou chinoise, réserver 1 litre de ce liquide magique pour badigeonner votre dinde et le ½ litre restant pour votre sauce gravy.
Cuisson de la dinde : pour 6 a 8 personnes
La sortir de votre frigidaire au-moins 1 heure avant de la mettre au four afin qu’elle reste moelleuse. Chez Quintessencia nous ne farçons pas la dinde pour lui permettre de cuire mieux et plus vite, évitant ainsi qu’elle se dessèche durant la cuisson
Avec votre main, et après avoir préparé votre dinde pour la cuisson (rincée et séchée) étaler votre beurre mou de manière à ce qu’il recouvre toute la dinde.
Saler et poivrer généreusement. Réunir les deux cuisses avec de la corde et replier les ailes en-dessous de la dinde. C’est tout !
Placer votre dinde au four 400 degrés Fahrenheit. Toutes les 15/20 minutes badigeonnez généreusement la dinde de votre bouillon préparé à l’ avance. Apres 1 heure de cuisson, réduire votre température de four a 350° F pour éviter que la dinde se colore de trop. Apres 1h30 de cuisson, vous pouvez vérifier a l’aide d’un thermomètre à viande si la température des cuisses a atteint 170/180° Ft. Si vous souhaitez garder la dinde entière, il ne reste alors que 15 min avant que le filet de la dinde soit cuit. Tester au thermomètre ou vérifier en coupant dans la chair que le liquide qui s’en écoule soit transparent. Durée totale de cuisson : 1h45 à 2 heures.
Des que la dinde est sortie du four, tiltez-la pour récupérer le jus qui pourrait être resté à l’intérieur et laissez-la se reposer sur un plat différent que le plat de cuisson.
Pour commencer votre sauce et en utilisant le plat où a cuit la dinde, mettez à chauffer jusqu’à que le fond du plat crépite. Jetez-y 6 échalotes coupées en lamelles et les deux tasses de légumes crus de la veille et attendez que le tout soit caramélisé, environ 15 min. Flambez le tout avec la moitie d’une tasse de Cognac et ajoutez votre bouillon. Laissez réduire de moitié.
Récupérez le bouillon enrichi ainsi obtenu et gardez-le au chaud. Pendant ce temps mettez à chauffer une cuillère généreuse de beurre dans une casserole. Une fois le beurre fondu, ajoutez-y une cuillère à soupe de farine et mélangez jusqu’à l’obtention d’une boule. Ajoutez petit à petit votre bouillon chaud jusqu’à l’obtention d’une sauce blanche épaisse.
Une farce a la baguette simple et délicieuse :
1 oignon rouge, ½ livre de foie de volaille si vous voulez donner plus de goût, 2 branches de céleri et ses feuilles coupées fines, 1 bonne tasse de marrons préalablement revenus dans un peu de beurre, 7 cuillères à soupe de beurre, 1 baguette de qualité, 1 cuillère a soupe de sauge fraichement ciselée, 1 bonne tasse du bouillon de dinde refroidi, 1 œuf, Sel et poivre
Faites revenir les foies de volailles dans le beurre jusqu’à ce qu’ils soient bien caramélisés. Y rajouter votre oignon coupé fin, les marrons et le céleri et laisser cuire 10 min. Salez/poivrez généreusement. Une fois de plus vous pouvez flamber au Cognac si vous le désirez.
Dans un bol, coupez votre baguette en cubes et ajoutez le mélange ci-dessus. Battez votre œuf et mélangez-le au bouillon avant de verser le tout sur le mélange pain/légumes/foie.
Versez le tout dans un plat à gratin beurré et enfournez au four 375 degrés F pour environ 30 à 45 min ou jusqu’à l’obtention d’une croute bien dorée sur le dessus.
La dinde oui, mais à la sauce française !
Sébastien Rondier, chef de Benoit (restaurant d’Alain Ducasse) puise son inspiration dans les produits de saison et dans les recettes traditionnelles américaines. Mais il y apportera son savoir-faire français notamment dans les techniques de préparation qu’il utilise et les ajouts au menu original qu’il propose: le foie gras remplacera la traditionnelle soupe au potiron en entrée et la tarte à la citrouille sera servie en accompagnement d’un café gourmand. Un repas amélioré qui « se composait au départ de peu d’ingrédients, comparé à maintenant » ajoute le chef privé, Denis Legouy (France Cocktails), qui servira plus de 20 desserts différents lors de la réception donnée par “la famille d’un milliardaire”.
«On essaie de garder une touche française, c’est la cuisine que l’on sait faire !» précise le chef Claude Godard du restaurant Madison Bistro, qui lui cuisinera une dinde rôtie aux marrons en suivant davantage la recette traditionnelle française de Noël. « J’essaie de faire un mariage des deux» rajoute-il, puisqu’il proposera tous les accompagnements propres au menu de Thanksgiving.
Tout en haut de la gamme des restaurants newyorkais, Daniel Boulud (Daniel) servira ce jour là lui aussi «son» menu de Thanksgiving. Cela fait 25 ans qu’il cuisine ce repas de fête aux Etats-Unis et il a maintenant l’habitude de servir la parfaite dinde rôtie qu’il améliore d’une farce aux abats et de patates douces, accompagnées de brochettes parfumées à la cannelle et aux pommes caramélisées.
«Le repas de Thanksgiving idéal, je ne l’ai jamais réalisé» conclut Patricia Catenne de Quintessencia Catering, «car il faut un goût plus sophistiqué que le goût américain, seuls les Français comprennent l’art de la cuisine !». Elle revendique ainsi la préparation de sa sauce qui est travaillée à la française et qui contraste avec «la sauce épaisse américaine, qui colle ».
Chez Eric Delalande de Cuisin, les assortiments de la dinde restent «d’inspiration américaine », mais le gratin dauphinois et les fricassées de flageolais et d’asperges remplacent la purée de pomme de terre ou la soupe au potiron traditionnelles. Pour ceux qui voudraient faire illusion devant leur famille ou leurs amis, le chef propose également une dinde livrée avec une sauce prête à cuire pour laisser croire, par l’odeur qui s’en dégage, que vous avez cuisiné toute la journée pour vos convives.
Enfin, pour les plus courageux, Patricia Catenne de Quintessencia Catering vous conseille, pour réussir la préparation de ce repas de fete, de cuisiner deux dindes si vous êtes plus de 8 personnes plutôt qu’une seule de 15 pounds (7, 5 kg), elle sera moins sèche et plus savoureuse. Elle préconise aussi de préparer le bouillon de la sauce la veille et d’en arroser régulièrement la dinde au moment de la cuisson: «c’est le secret d’une bonne dinde ».
Et maintenant, cadeau de thanksgiving rien que pour les lecteurs de French Morning:
– Recette de la soupe au potiron et de la sauce aux canneberges épicée par Daniel Boulud (restaurant Daniel)
– Recette de préparation de la dinde par Patricia Catenne de Quintessencia Catering (préparation du bouillon et de la farce, cuisson de la dinde)
Carnet d’adresses
France Cocktails, Denis Legouy. Tel: 917-406-9889.
Benoit, groupe Alain Ducasse. 60 West 55th Street
646.943.7373.
Madison Bistro. 238 Madison Avenue. Tel: 212-447-1919.
Daniel. 60 East 65th Street. Tel: 212-288-0033.
Mélange d’épices de Thanksgiving de Daniel Boulud en vente à NY à Food Emporium, Gracious Home et Zabar’s
Quintessencia Catering. Tel: 917.215.1433.
Cuisin. Tel: 646-468-6159.
La soupe au potiron par Daniel Boulud
Pour 8 personnes
Pour la soupe au potiron:
2 cuillerées à soupe de beurre doux
2 poireaux moyens, la partie blanche et vert clair seulement, pelés, finement coupés, lavés et égouttés
2 tiges de céleri pelées
1 oignon moyen, épluché et finement coupé
1 bouquet garni de 2 branches de persil, 1 brin de thym et 1 gousse d’ail
1 cuillerée à soupe du mélange d’épices de Thanksgiving de Daniel Boulud
Sel et poivre
1 pound (450 g) de butternut (doubeurre) écrasé, pelé et coupé en dés
10 tasses (2 ½ quarts) de bouillon de volaille ou de légumes non salé
¾ d’une tasse de crème fraîche épaisse
1 Faire chauffer le beurre dans un fait-tout à feu doux et ajoutez les poireaux, l’oignon, le céleri, le bouquet garni et le mélange d’épices de Thanksging, Assaisonnez de sel et de poivre. Laisser mijoter 7 à 8 minutes en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que les légumes soient translucides et moelleux mais pas dorés. Ajoutez la courge, laisser cuire 5 minutes de plus, et ajouter le bouillon de volaille et la crème fraîche. Porter à ébullition et laisser mijoter à feu très doux pendant 30 minutes.
2 Retirer le sachet and mixer la soupe jusqu’à obtenir une soupe onctueuse, rajouter du sel et du poivre si besoin. Passer la soupe dans une passoire fine et laisser là reposer et refroidir. Couvrez-la d’un film transparent et mettez là au réfrigérateur. Porter à ébullition la soupe avant de la servir. (La soupe doit être faite la veille et reposer au réfrigérateur toute une nuit)
Pour la sauce épicée aux canneberges:
1 cuillerée à café d’huile de pépins de raisin ou d’un autre type d’huile de cuisson
2 tasses de canneberges congelées
1 cuillerée à café de sucre ou de sirop d’érable
1 cuillerée à café du mélange d’épices de Thanksgiving de Daniel Boulud
Zestes d’orange équivalents à une 1/2 orange
Jus d’1 orange fraîchement pressée
1/4 de tasse d’eau
Faire chauffer l’huile dans une casserole à feu vif et ajouter les canneberges, le sucre et les épices, assaisonner de sel et de poivre. Faire revenir, en remuant fréquemment, jusqu’à ce que les canneberges soient glacées. Ajouter l’eau et faites bouillir. Passer immédiatement la soupe dans une passoire fine pendant que le mélange est chaud. Laisser reposer et refroidir et, si le mélange est encore trop épais, ajouter un peu d’eau.
Servir à la louche la soupe chaude dans 8 bols et napper la soupe de la sauce aux canneberges. Vous pouvez aussi la servir avec pour accompagnements des croutons de pain pumpernickel ou de la citrouille grillée.
French Holiday Market
Boulangerie, linges de maison et céramiques, décorations de Noël, vêtements pour enfants et bijoux de designers, ce marché de Noël est l’occasion de retrouver le savoir faire de l’artisanat français.
Pour occuper les plus jeunes, un atelier pour enfants sera mis en place, tout comme une distribution de goûter pour toute la famille.
Cet évènement est organisé par Westchester Accueil afin de lever des fonds pour le Mamaroneck Community Service
French Holiday Market
Entrée gratuite
VFW, 1288 Boston Post Road, Larchmont (entre Stop and Shop & Trader Joes)
La première dame en promo
Mardi soir sur CBS, dans un anglais irréprochable, Carla Bruni était l’invitée de David Leterman, amuseur vétéran de la télé américaine. Elle est revenue sur sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, pour le moins arrangée, et sur son mariage éclair. «Ce n’est pas très confortable comme situation quand le Président français “date” […] Les gens n’aiment pas vraiment quand leur président “date”», et les premières rencontres officielles qu’elle a pu faire dans les premiers temps de son mandat: la Reine d’Angleterre «qui a rendu les chose très facile», puis le pape, «gentil et cultivé».
La chanteuse de première dame s’est même fendue de commentaires sur les relations franco américaines: « La France est ravie du résultat de l’election (de Barack Obama of course)». Interrogée par Leterman sur la question de savoir si George Bush et Nicolas Sarkozy s’entendaient bien, elle répond: «Ils doivent bien , ils n’ont pas le choix ».
Extrait
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=rx6ENlSQxQw&hl=fr&fs=1]
Sur NBC dans le Today Show, mercredi matin, des questions cette fois plus politiques. Le présentateur la relance sur l’éternelle question entre sa famille politique de coeur et celle du Président. Ce à quoi, la belle Italienne (maintenant Française) rétorque que Nicolas Sarkozy n’est pas si conservateur. «Premier Président à divorcer» et que « sa famille politique est plus de droite que lui ne l’est vraiment […]. Il n’est pas socialiste mais il est très libéral». Elle a aussi reconnu avoir commis une erreur en exposant son fils dans les gorges de Petra lors de la visite contreversée de janvier 2008. Ici
Beaujolais version 2008
FIAF
La FIAF organise son grand Wine Tasting, avec en bonus une dégustation de fromages, pains et charcuteries. Cette année l’Ordre des Compagnons du Beaujolais sera présent pour présenter les nouveaux membres de la confrérie. L’écrivain Robert V. Camuto dédicacera son dernier ouvrage Corkscrewed: Adventures in the New French Wine Country. La programmation musicale sera assurée par le chanteur français Pascalito. L’entrée est de 40$ pour les adhérents et 55$ pour les non -adhérents. Il est fortement conseillé d’acheter les tickets par avance.
Tout Va Bien
On nous annonce une “grosse soirée” avec, quatre beaujolais diffèrents, le menu normal, et dès 22h une soirée “Boîte de Nuit Beaujolais” (pour avoir doublement mal à la tête). 6$ le verre et 23$ la bouteille.
311 W, 51ème Rue
Beaujolais à la Bretonne
Les très actifs Bretons de New York organisent un Fest Noz poru le beaujolais nouveau. Avec le groupe Skolvan, à partir de 7 h. Entrée $8 pour les membres, $10 pour les autres.
Pub Connolly’s.
121W 45th Street, 3rd floor. Between Broadway and 6th avenue
Jules
Chez Jules, fromages de chèvres et le saucisson sur le bar. A la carte, on retrouvera les spécialités culinaires phares du Beaujolais : un duo de charcuterie paté saucisson, un coq au vin (au Beaujolais cela va sans dire) et une poire au vin (toujours au Beaujolais). Ambiance jazzy et django swing au cours de la soirée, assurée par Alex Simon et ses amis.
Jules Bistro, 65 Saint Marks Place
Le Singe Vert
Diffèrentes marques de vins et une légère modification de la carte. Il se murmure que deux voyages New-York-Paris en classe buisness sont à gagner.
Le Singe Vert, 160 7ème Rue.
Capsouto Frères
Le restaurant tenu par les frères Capsouto, dont Jacques président des maîtres compagnons du Beaujoulais nouveau pour le déjeuner et le dîner du 20 novembre offre une dégustation de Beaujolais Village Nouveau de Joel Rochette.
Caspouto Frères, 451 Washington Street.
Bistrot Benoit
Le restaurant à l’esprit bistrot d’Alain Ducasse propose une bouteille et une assiette de charcuterie pour 39$.
Benoit Bistrot, 60 West, 55em Rue.
Provence en Boîte
Le restaurant couleur provençale propose un menu avec le déjeuner 15,95$ (avec un verre de beaujolais). Le soir, menu à 44,75$ avec une bouteille pour deux. Pour la musique, Provence en Boîte délèguera au groupe de Alex Terrier pour une ambiance jazzy. Pour la sortie du beaujolais, un bar spécial est installé avec verre à 5$.
Provence en Boîte, 263 Smith Street, Brooklyn
Le Bateau Ivre
Le bar à vins de la 51em Rue propose dès 18h une dégustation au vins et au verre et à la carafe. 7$ verre, 25 $ la carafe, pour deux carafes achetées : la troisième est offerte.
230 E 51ème Rue
Serge
Dégustation de charcuterie à la française dans le restaurant, et pour une bouteille de Beaujolais achetée, une bouteille offerte.
Serge 165 Madison Ave
Georges Duboeuf
La plus grande maison de négociants de vins français crée l’évènement pour, Beaujolais oblige, la journée du 20 novembre. Une mini parade, de bikers toqués, parmi les chefs et les sommeliers les plus réputés délivrera la première caisse de Georges Duboeuf au restaurant Secession (30 Hudson Street) pour une première cérémonie de débouchage au petit matin jeudi.
Puis grand “wine tasting” en partenariat avec City Harves Generation au Samsung Experience dans le batiment de Time Warner. Le droit d’entrée est de 85$. L’intégralité des bénéfices sera reversé à l’association caritative City Harvest.
En partenariat avec la maison Duboeuf, de nombreux autres restaurants français organisent les célébrations du beaujolais:
Pigalle
790 8em Avenue
Nice Matin
201 W 79em Rue
Marseille
630 9em Avenue
Le Monde
2885 Broadway
L’Express
249 Park Avenue S
Café d’Alsace
1695 2d Avenue
Brasserie Maison
Au croisement Nord Ouest de la 53em Rue et de la 7em Avenue, 1700 Broadway
Obama et moi et moi et moi
Au menu économique de cette semaine, les journaux américains nous ont réservé une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que la France échappe de peu à la récession qui frappe de plein fouet ses voisins européens. Vous retrouverez tous les chiffres de la (non)croissance du Vieux Continent dans un article de Forbes daté du 14 novembre, qui titre sur le PIB français qui, contrairement à toutes attentes, a progressé de 0,1% au cours de ces derniers mois.
Un sursis avant la tempête, selon Leila Abboud du Wall Street Journal, qui explique que la France n’échappera pas encore longtemps au marasme économique. Elle suit le parcours d’un ouvrier-peintre de l’usine Renault au Havre dont le salaire a plongé de 30% depuis le mois de septembre. Plus d’argent pour les loisirs, moins d’argent pour les courses, voilà désormais son quotidien. A l’échelle nationale, cela fait craindre une baisse inévitable et attendue de la consommation, avec à la clé tout le circuit économique qui se retrouve dans le rouge: le profit des entreprises, le budget de l’État, les salaires, et en bonus des vagues de licenciements. Le journal tire une leçon de l’exemple français: même un pays où les banques ont été relativement épargnées par la crise financière, doit aujourd’hui subir des conséquences qui dépassent largement le petit monde de Wall Street.
Si l’économie française se porte mal, nous pourrons au moins nous consoler avec nos agences de renseignements, qui, aux dires du Miami Herald, sont un modèle d’efficacité et de sophistication. Selon Dion Nissenbaum, la politique sécuritaire de la France réussit là ou celle des États-Unis a échoué: d’abord, en refusant “la guerre contre le terrorisme” et en ce concentrant sur “la lutte“, c’est-à-dire sur des moyens non militaires pour contrer les terroristes; ensuite, en instaurant un système transparent objet d’un consensus social unanime; et enfin, en étendant le domaine de la loi. Le journaliste souligne ainsi qu’il n’y pas en France “de fossé entre la légalité et l’efficacité“, et notre doux pays serait ainsi la preuve que l’on lutter contre la menace islamiste sans tomber dans un système opaque de prisons secrètes.
Au chapitre politique, un éditorial de Knox News Sentinel, quotidien aux penchants conservateurs du Tennessee, revient sur “l’adulation” des Français pour Barack Obama. Certes le monde entier a salué son élection, mais l’éditorialiste se moque des réactions enflammées qu’elle a soulevé particulièrement en France. Et il ironise: “c’est bien que la première fois que la France nous remercie pour quelque chose“. L’article n’est d’ailleurs pas loin de tomber dans la caricature du français intrinsèquement et génétiquement anti-américain, et conseille de profiter de cette admiration tant qu’elle dure. Les français risquent en effet de se remettre à bouder le nouveau président, comme ils l’ont fait avec Bush, si ce dernier ne sait pas reconnaitre “la grandeur de la France“.
En France, et en Europe, passée l’excitation, vient le temps des réflexions titre un article du New York Times sur la victoire d’Obama. Cette dernière soulève des controverses sur le modèle d’intégration européen: un président noir pourrait-il être élu sur le Vieux Continent? Rien n’est moins sûr, pour Steve Erlanger. Les Français ont toujours eu tendance à penser que les minorités aux États-Unis étaient bien moins intégrées que de leur coté de l’Atlantique. Ils prennent aujourd’hui une claque, car une telle réussite sociale comme celle de Barack Obama est encore impensable: il n’y a qu’un seul député noir à l’Assemblée Nationale (hormis les représentants des DOM-TOM) et Rama Yade se décrit elle-même comme “une douloureuse exception”. Pour les immigrés français, le nouveau président élu représente ainsi l’espoir d’une méritocratie achevée, ou seul le travail compte pour progresser sur les barreaux de l’échelle sociale. Beaucoup espèrent un “effet Obama” ici en France. Mais le journaliste rappelle que même aux États-Unis le parcours d’Obama fait figure d’exception. Toujours est-il que la France a désormais réalisé son retard. Elle se trouve aujourd’hui à moment crucial ou elle est amenée à repenser son identité pour les générations futures.
Le Washington Post, n’épargne pas la France. Sous le feux des critiques, on retrouve Nicolas Sarkozy, dont l’action sur la scène internationale est décrite comme “précipitée et désordonnée“. A trop vouloir pointer du doigt des coupables et vouloir tout régler tout de suite, il lui est reproché de soulever beaucoup d’air pour pas grand chose, à part se gonfler lui-même d’une importance qu’il ne mérite pas. Car selon l’éditorialiste, le sommet du G20 risque fort de ne pas déboucher sur une réponse globale à la crise financière, pour la simple et bonne raison, qu’en pleine transition électorale, les États-Unis ne s’y sentent guère impliqués. Il reproche au président français de ne pas avoir compris que Bush, deux mois avant son départ de la Maison-Blanche, n’était qu’un lame-duck réticent face aux efforts européens pour une nouvelle régulation mondiale.
Le réalisme et la sagesse devrait suggérer à Sarkozy d’attendre l’entrée en fonction d’Obama, qui souhaitera, quelques soient les circonstances et en sa qualité de nouveau président américain, imprimer son sceau sur l’économie mondiale.
Heureusement que Christine Lagarde est là, analyse Nelson D. Schwartz dans le New York Times du 13 novembre, puisqu’elle agit comme un frein là ou Sarkozy s’emballe. Le journaliste dresse un portrait élogieux de la ministre de l’économie, soulignant ses affinités avec le monde anglo-saxon: elle parle couramment un anglais sans faute, qualité rare parmi ses compatriotes français, a vécu six ans aux États-Unis, a travaillé la majeure partie de sa carrière dans le secteur privé et est acquises aux idées libérales de Washington. Elle plaide pour une action coordonnée et réfléchie lorsque son président cherche lui à se dresser seul face aux américains. Un rôle de médiateur qui lui va comme un gant selon le journaliste, qui souligne son sens naturel du flegme américain allié à une politesse bien française. Il loue chez elle une ouverture d’esprit, qui manque apparemment à beaucoup de français, et n’oublie pas de rappeler qu’elle est d’ailleurs mal-aimée chez nous. En effet, nous serions naturellement très suspicieux d’une personne parlant bien anglais.
Les Français en force dans les MBA américains
Avec le sous-titre «Grow your network», l’événement ne fait pas mystère de son objectif: permettre aux étudiants francophones des dix meilleurs MBA américains de se rencontrer pour tisser et agrandir leur «réseau».
Nombreux sont les Français qui choisissent d’intégrer un MBA aux Etats-Unis: dans les dix meilleurs MBA, on n’en compte pas moins de 300. Ils viennent d’horizons divers, mais tous ont choisi, au terme de trois à sept ans d’expérience professionnelle, de retourner sur les bancs de l’Université. Et la formation est très coûteuse : à Columbia, les frais de scolarité s’élèvent à 110 000 dollars pour deux ans. Cette somme, dans une conception américaine où l’on s’endette pour faire ses études, est avant tout un «investissement», dont on doit recueillir les dividendes tout au long de sa carrière.
Pour Benoît Parizet, en deuxième année du MBA de Columbia, et président de la French MBA Conference, les Français intégrant un MBA sont avant tout attirés par la perspective de trouver un emploi dans des entreprises internationales. Celui de Columbia, par exemple, compte 40% d’étudiants étrangers. Diplômé de l’Université de Paris-Dauphine en affaires internationales et finance, Benoît Parizet est passé chez BNP Paribas puis au Centre des professions financières, association professionnelle. Dans le MBA, il apprécie une formation construite autour d’études de cas, qui apporte un complément à la formation beaucoup plus théorique reçue en France.
L’aide à la gestion de carrière est aussi un élément crucial du MBA et explique également l’engouement des Français pour ces programmes: elle y prend des formes multiples, comme les rencontres avec des professionnels, ou les ateliers autour de la recherche d’emploi. Les étudiants y sont par exemple incités à demander des «feed back» à leurs anciens collaborateurs sur leur expérience professionnelle passée.
In fine, l’objectif du MBA est souvent atteint, car passer par un MBA permet sinon d’augmenter directement son salaire, du moins de donner une meilleure progression à sa carrière.
Les Français passés par là auront aussi appris, pour la vie, l’importance cruciale du “networking”. Benoît Parizet et les co-organisateurs de cette “French MBA conference” eux, n’ont pas attendu la fin de leur MBA pour mettre cette conviction en pratique.
Les écoles participantes:
(Dans l’ordre du classement Financial Times des meilleurs Business Schools):
-University of Pennsylvania : Wharton http://www.wharton.upenn.edu/
-Columbia Business School http://www4.gsb.columbia.edu/
-Stanford University GSB http://www.gsb.stanford.edu/
-MIT Sloan http://mitsloan.mit.edu/
-Harvard Business School harvard business school
-University of Chicago GSBhttp://www.chicagogsb.edu/
-Dartmouth College-Tuck http://www.tuck.dartmouth.edu/
-NYU Stern http://www.stern.nyu.edu/
-Yale School of Management http://mba.yale.edu/
–Duke Fuqua school of business http://www.duke.edu/
Participent aussi à l’événement (non classées dans le top 20 mondial du FT):
-Michigan Ross http://www.bus.umich.edu/
-UCLA Anderson http://www.anderson.ucla.edu/
-University of California Berkeley http://berkeley.edu/
-Cornell http://www.johnson.cornell.edu/
-University of Virginia Darden http://www.darden.edu/html/default.aspx
-Babson http://www3.babson.edu
Fondue contest
La fondue n’a plus de secret pour vous? Vos amis vous supplient d’en faire une à chaque fois qu’ils viennent dîner chez vous? Là ou certains rêvent d’une piscine de chocolat, vous préférez vous noyer dans un océan de fromage?
Ce concours de fondue est fait pour vous!
Pour participer, rien de plus simple! C’est gratuit, et il vous suffit d’envoyer un mail à [email protected] .
A la clé: $100 de récompense si votre fondue est élue parmi les meilleures.
Les visiteurs devront s’acquitter d’un droit d’entrée de $10 pour avoir le privilège de gouter toutes les fondues en compétition et faire ensuite une overdose de fromage coulant.
Fondue Takedown
Dimanche 23 novembre.
à 5pm
@ Union Pool (Brooklyn)
Site Officiel.
A la recherche de la lumière
Le parcours d’Hervé Descottes s’apparente à une success story. Ce Bourguignon de naissance débarque au début des années 90 à New York, faute de travail dans une France en plein marasme économique. A son arrivée, il a seulement un ordinateur portable et 6000 dollars en poche, dont 2000 pour le loyer. Aujourd’hui, il est à la tête d’une agence de quinze personnes, avec une branche à Phoenix en Arizona; a reçu en 2003 le prix d’excellence en Design de la ville de New York pour son travail sur l’éclairage extérieur du Centre d’Art Contemporain P.S.1; et a conduit plus d’une quarantaine de projets à travers le monde, de Hong-Kong à Helsinki, en passant par Sao Paolo et Los Angeles. Les bar et restaurant du Plaza Athenée à Paris, le Pont du Gard, c’est lui. La coulée verte (High Line), le NY Stock Exchange à New York, le musée Samsung à Séoul, c’est encore lui. Et la liste est très longue. Le secret? Du culot, des contacts et surtout beaucoup de volonté. “C’est très facile de s’implanter à New York quand on sait ce qu’on veut. C’est une ville d’opportunités, il n’y a pas de jugement de personnalité ici, même si on est jeune.”
Le Français avait toujours été attiré par les États-Unis, mais New York s’est imposée comme une évidence, “un bon lien entre un pays neuf comme l’Amérique en matière de design, et la vieille Europe“. Mais c’est surtout la dimension internationale de cette ville qui l’a séduite. Comme il le dit lui-même: “New York offre une image plus grande du monde. En venant ici, j’obtenais immédiatement une visibilité internationale que je n’aurais jamais eu ailleurs”. C’est ici qu’il y a le plus grand nombre de designers et d’architectes au monde, quelque soit leurs nationalités ou leurs projets, et c’est ici aussi qu’il y a la plus grande demande pour du light design. New York, c’est donc une plaque-tournante, “un trampoline”, dont la concurrence effrénée ne laisse guère le temps à la contemplation. “Ici, on est à l’abri de rien, on est reconnu que pour ce que l’on fait dans le moment présent”. De l’action, toujours de l’action.
Comme il aime à le répéter, l’Observatoire International a beau être une compagnie basée à New York, son champ d’action n’est ni plus ni moins que le monde, pour son plus grand plaisir: “chaque projet est un voyage”. “Mon travail est malléable, comme la lumière“, et pour cela, il ne se restreint à aucune contrainte, ni de forme, ni de fond: variété géographique, avec des projets sur les 3 continents; variété des objets traités: musées, restaurants, jardins, monuments; variété dans l’envergure des chantiers: du plus grand (le réaménagement d’une usine de traitement des eaux à Brooklyn) au plus confidentiel (la boutique Issey Miyaké à Soho). Chaque réalisation est le fruit d’un travail d’équipe efficace: “Je ne suis pas un artiste, pour moi l’idée de partage et d’un dialogue d’idées est très importante“. Sur place, il s’agit toujours de manœuvrer avec des collaborations diverses et des équipes locales. “C’est important de s’accorder aux sensibilités de chacun, aux instincts régionaux”. “Pour autant, si on vient chercher un français à New York, c’est pour que l’on (l’Observatoire International) apporte une vision moderne et internationale”.
Pourquoi justement faire appel à Hervé Descottes, des quatre coins du monde? “Parce que je n’ai pas d’approche unique de la lumière, au contraire j’essaie développer une approche plurielle, qui ne soit ni tout à fait fonctionnelle ou commerciale, ni simplement émotionnelle, et qui s’accorde toujours en fonction du lieu et de la demande“. La lumière est pour lui un instrument dont il cherche à faire vibrer toutes les cordes, dans une parfaite harmonie avec son environnement. “La lumière est une âme, je m’intéresse surtout à sa dimension poétique“. Peu importe de remarquer comment tel ou tel lieu est éclairé, l’important est de s’y sentir bien, et d’en garder un ressenti imperceptible liée à une ambiance, une atmosphère. Avec les jeux de lumière, le designer français veut ainsi créer l’empreinte du lieu, ce qui restera longtemps après qu’on en soit parti.
Pour faire accepter cette approche moderne et sensible de la lumière, Hervé et son équipe ont du y aller à force de détermination, surtout ici à New York. “Le goût des new-yorkais est assez conservateur, il est difficile de faire réaliser des choses différentes“. “New York est certes une ville de création, mais souvent la création part à l’étranger. Pour la réalisation, c’est là ou les difficultés arrivent: il y a énormément de codes, de contraintes et de réglementations en tout genre” explique-t-il. “Lorsque je propose une idée à New York, c’est toujours “unbelievable, great”dans un premier lieu. Et ensuite, on vous explique que tout ne va pas être possible, qu’il va falloir couper là et là…“. L’architecte reconnait aussi que la course aux économies pèse beaucoup sur ses projets aux États-Unis, contrairement à l’Europe, ou l’argent public accompagné d’une enveloppe budgétaire fixe permettent une plus grande liberté. “En France, on rencontre une plus grande ouverture d’esprit, pour des créations plus originales”.
Néanmoins, le Français adore travailler à New York. Il s’y sent chez lui: “c’est comme changer une ampoule au plafond de sa maison“. Et il reste ici encore beaucoup à faire: les éclairages de quartiers notamment, et “vous avez vu ces éclairages victoriens dans Central Park!?“. En 2004, il avait d’ailleurs proposé une maquette pour des nouveaux lampadaires publics dans un style moderne et épuré. Mais apparemment les belvédères victoriens ont encore de beaux jours devant eux….