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Où emmener vos petits monstres ?

Halloween pour les plus grands, c’est ici
Morning of the Gargoyles
Après la lecture d’un conte sur les gargouilles, les enfants pourront eux-mêmes mouler leur propre gargouille et autres créatures.
Le 27 octobre, de 10h à midi à la Cathédrale Saint John the Divine, 1047 Amsterdam Ave. Tel : 212 932 7347. $5 par enfant accompagné d’un adulte
Scare school
Pour tous ceux qui souhaitent apprendre à faire des potions et des tours de magie
Le 27 octobre, de midi à 4PM au Madame Tussauds, 234 W. 42nd St., nr. Seventh Ave. Tel : 800-246-8872. $29 pour les adultes, $26 pour les seniors, $23 pour les enfants.
Pumpkin and Masks
Le National Design Museum invite petits et grands le temps d’une après-midi. Au programme : creusement de citrouille, goûter et défilé des déguisements.
Le 27 octobre de 2 à 4PM au Cooper-Hewitt, National Design Museum, 2 East 91st St. Tel : 212 849 8349. Pour chaque enfant accompagné d’un adulte : $40 (si : membre $30), $10 par adulte supplémentaire.
The Great Jack-o-lantern blaze
Plus de 400 citrouilles éclairées sont pendues près du manoir des Van Cortland, vieux de 300 ans.
Du 24 au 30 octobre, de 6:30 à 9PM, Van Cortlandt Manor, 525 S. Riverside Ave., nr. Croton Point Ave., Croton-on-Hudson, N.Y. Tel : 914 631 8200. $16 pour les adultes, $12 pour les enfants entre 5 et 17ans, et gratuit pour les moins de 5 ans.


Halloween celebration, à l’American Museum of Natural History, le 31 octobre de 4 à 7 PM. $ 9
Halloweekend, le 28 octobre, de 2 à 6PM à Grand Central Terminal, Lexington Ave. at 42nd St. Tel: 212-340-2345. Gratuit
Trick or Treats, Hallowe’en open house
Le 31 octobre, de midi à 5h au Merchant’s House museum, 29 East 4th Street. Tel : 212 777 1089. Gratuit

Où parader déguisé en Frankenstein (ou en Cruella…) ?

Lire ici les évènements pour les enfants
La grande fête d’Halloween est ouverte à New York et déjà ce week end la ville se couvre d’orange et de noir pour accueillir monstres, sorcières et vampires. Le rituel veut que dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, des enfants déguisés sonnent de porte en porte en criant « trick or treats » (des bonbons ou un mauvais sort). Si en France, le Parisien a déclaré en 2006 l’Halloween « mort », la tradition perdure aux Etats-Unis, aussi bien chez les petits que chez les plus grands. A New York, plus d’une cinquantaine d’animations sont proposées durant toute la semaine. Outre la fameuse “Village Halloween Parade” sur la 6e Avenue (départ entre Spring et 22nd Street) le 31 octobre à 7PM, les évènements les plus mortels ont été sélectionnés ici.
Veillez à être bien déguisé, c’est l’un des critères à l’entrée.
Halloween Masquerade Ball

Le 31 octobre, de 9PM à 4AM au Capitale, 130 Bowery, nr. Grand St. Tel : 212 334 5500. $20 en prévente, $50 sur place
Webster Hell Halloween party
Le 31 octobre, de 8PM à 4AM au Webster Hall, 125 East, 11th Street, near 3rd Ave. Tel: 212 353 1600. $30 en prévente, $38 à l’entrée, $75 open bar
Halloween Party, Frenchtuesdays
Le 31 octobre, de 7PM à 3AM au Duvet, 45 West 21st Street (between 5 et 6th Ave). $10 en prévente jusqu’au 26 octobre, $20 à l’entrée
Blood Manor Haunted House
Du 25 au 31 octobre, 542 West 27th Street between 10th and 11th Avenues. Tel: 212 290 2825. Pour les plus de 16 ans.
Halloween Carnaval Cruise
Fêter Halloween sur le thème du Brésil c’est possible. Et sur le bateau, la danseuse de samba n’est pas seulement un déguisement…
Le 31 octobre, à partir de 7:30 à bord du Queen of Hearts at Pier 40, Houston St. at West Side Hwy. Tel: 212 987 9200, ext. 305. $25 en prévente, $35 le jour de la croisière
{Village Halloween Costume Ball}
Le 31 octobre à 7:30PM au Theater for the New City, 155 First Ave., nr. 10th St. Tel: 212 254 1109. $20
Où acheter des déguisements ?


Abracadabra
19 W. 21st St., nr. Fifth Ave. Tel: 212 627 5194
Frank Bee Costume
3435 E. Tremont Ave., nr. Bruckner Blvd., the Bronx. Tel: 718 823 9792
Paramount Party Supplies
152 W. 29th St., nr. Broadway. Tel: 212 696 9664

Alain Kirili, sculpteur

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“Pourquoi vivez-vous à New York?” ai-je demandé à Alain Kirili dans son loft de Tribeca, vaste espace servant d’écrin à ses hautes sculptures.
“–À cause de la seconde guerre mondiale.
–De la seconde guerre mondiale? Mais vous n’étiez pas né!”

Il s’explique: entre les artistes qui ont été déportés et ceux qui ont émigré aux États-Unis, la seconde guerre mondiale a créé une radicale destruction du milieu artistique en France. À la fin des années soixante, quand Alain Kirili avait vingt ans, il n’y avait pas de milieu artistique à fréquenter à Paris, seulement des artistes trop célèbres et trop vieux (Max Ernst, Picasso, Calder, Man Ray…) Pour Kirili, la création est indissociable d’un milieu artistique et d’échanges avec d’autres artistes. Parisien et fils d’industriel, il s’est mis à étudier l’art moderne et contemporain tout seul, en autodidacte, dès l’âge de treize ans, guidé par un petit libraire de l’avenue Mozart qui lui a recommandé des ouvrages sur l’art abstrait.

1) 1965: la découverte de l’Amérique
Quand il passe son bac en 1965, il demande à ses parents de lui offrir un billet charter pour aller aux États-Unis. Il part avec quelques amis et sillonne l’Amérique en bus Greyhound. C’est le choc: il découvre le musée d’art moderne de New York, la Barnes Foundation, le musée des Beaux-Arts de Philadelphie, les musées de Chicago, de Washington, de Baltimore. Un double choc: il réalise d’abord que pour être français, il faut être aux États-Unis. L’identité culturelle française est sublimement présentée dans les musées américains. Il n’a jamais vu autant de Cézanne, de Matisse, de Picasso. Mais il s’aperçoit aussi que le dynamisme d’artistes américains comme Rothko, Pollock ou David Smith—dont il a déjà admiré une sculpture au Musée Rodin au printemps 65—n’a pas d’équivalent en France.
Impressionné par la culture des Américains, le jeune Kirili retire de ce voyage l’impression que l’artiste sans tradition, sans transmission, libre, n’est plus l’Américain, mais le Français. Il a tout à apprendre: des Américains.
2) Entre Paris et New York: Sonnabend et les années d’échange
De retour en France il fréquente une galerie américaine de Paris, Sonnabend, où il rencontre Rauschenberg. D’abord peintre, il se met rapidement au modelé, et au métal. Il sculpte la nuit et le weekend, et travaille de jour dans l’industrie. Après son bac, refusant d’entreprendre des études commerciales comme le souhaitaient évidemment ses parents, il a dû accepter un compromis et faire des stages dans des entreprises en Allemagne pour apprendre le métier. Il n’a pas été mécontent de se retrouver à Berlin où l’art aussi était vivant, transmis par un artiste comme Joseph Beuys. À Paris, la galerie Sonnabend lui ouvre les portes pour une première exposition collective en 1972.
Pendant les années qui suivent, Kirili mène une double-vie. Il gagne sa vie en costume-cravate tandis que son travail d’artiste s’affirme et qu’il multiplie les voyages à New York. Il échange son appartement dans le XVème arrondissement avec un artiste ou un critique d’art désireux de passer du temps à Paris. Il rencontre ainsi Annette Michelson et Rosalind Kraus, les fondatrices de la revue October—comme à Paris, il fréquente Sollers et le milieu Tel Quel.
Il se distingue de ses contemporains français par son attitude pro-américaine. Dans les années soixante-dix en France, un certain anti-américanisme est de bon ton, surtout parmi les jeunes et la gauche. Les États-Unis, c’est le pays du capitalisme impérialiste. Il y a en France, selon Kirili, une fascination/détestation de l’artiste américain. La France, c’est le pays de la haine de soi. En Amérique il découvre le respect de l’autre. Sur la suggestion de Rauschenberg, il lui téléphone lors d’un passage à New York, et le grand artiste américain l’invite à dîner avec une vingtaine d’artistes, de critiques et de collectionneurs. Ils ont beau tous développer des formes très différentes les unes des autres, leur cotoiement leur permet de s’épanouir parce qu’il s’appuie sur le respect du pouvoir symbolique de la création.
3) 1980: l’installation à New York
Au bout de quinze ans, alors qu’Alain Kirili est fatigué de voyager et de toujours habiter chez les autres à New York, une opportunité se présente: un groupe d’artistes crèe une co-op dans un immeuble industriel au sud de Canal Street. Kirili se joint au groupe et achète un loft de 3000sq ft pour $20,000. Il s’agit d’une aventure: à l’époque, le quartier qu’on appelle aujourd’hui “Tribeca” et qui est devenu un des plus élégants et recherchés de New York est un vrai no man’s land. Il n’y a pas un seul magasin où acheter du lait à un kilomètre à la ronde. Kirili doit aller faire ses courses dans un supermarché de Bleecker Street, dans le Village. Soho, entre le Village et Tribeca, est encore un quartier uniquement habité par des artistes. Quant au sud de Canal, personne n’y vit: c’est la zone. Mais le loft qu’achète Kirili se trouve juste en face de l’atelier qui avait appartenu à Barnett Newman, et cette géographie symbolique lui plaît. Il emménage à New York, cesse son travail alimentaire, et enseigne pendant quelques années à la School of Visual Arts.
4) Un artiste français au pays du puritanisme
Alain Kirili se sent franco-américain. Il n’a pas eu besoin de perdre son identité d’origine pour vivre à New York et être américain. Mais il reste un Français au pays des Américains, et sent la différence. La France, dit-il, est un pays de traditions catholiques alors que la démocratie américaine est celle de la Réforme. À l’époque où Kirili commence à s’intéresser à cette question du puritanisme, à la fin des années soixante-dix, personne encore n’en parle. Il lui semble que l’art minimal et conceptuel sont des formes d’art puritaines.
C’est une tradition dans laquelle, en tant que Français, il ne s’inscrit pas. Son activité de sculpteur consiste pour lui à faire face au problème de l’incarnation. Ses sculptures sont de forme épurée, mais il insiste sur le fait qu’elles produisent aussi un bonheur tactile. Pour les Américains, il reste un artiste français, et l’artiste français est pour eux une entité ingérable: luxe, calme et volupté. Les statues de Kirili se dressent vers le ciel, et leur forme phallique, suggère-t-il, est une provocation pour une Amérique contente de mettre Priape au sol et de l’écraser.
Cette différence d’attitude et de rapport au monde ne l’empêche pas d’être reconnu dans un pays comme dans l’autre. En 1984 le MOMA, le Musée d’art moderne de New York, acquiert sa sculpture en fer forgé Cortège. En 1986 son Grand Commandement Blanc est exposé au jardin des Tuileries. De nombreux musées de France possèdent des oeuvres de lui. En juin 2007 sa sculpture Hommage à Charlie Parker a été inaugurée près de la Bibliothèque François Mitterrand à Paris.
Après trente ans de vie à New York, Alain Kirili reste français et se revendique français. Il passe les étés dans le Sud de la France, il a besoin du contact avec la Méditerranée, et il est marié à une Française, la photographe Ariane Hopez-Luici, qui tient le fil grâce auquel il ne s’égare pas au pays des puritaures.
5) Un artiste de l’échange
Ce qui reste essentiel pour lui, c’est l’échange, comme en témoignent ses deux dernières expositions: au Musée de l’Orangerie à Paris, “Kirili et les Nympheas,” (été 2007), dialogue avec Monet; à la galerie Salander-O’Reilly à New York, “Alain Kirili et Gaston Lachaise” (printemps 2007). Cette dernière exposition est particulièrement chère à Kirili car elle lui a permis de montrer qu’il existait une tradition franco-américaine aux États-Unis. Gaston Lachaise, mort en 1935 et beaucoup plus connu ici qu’en France, est le premier sculpteur à avoir eu une rétrospective au MOMA. D’autres noms s’inscrivent dans cette tradition: Houdon, Gaston Lachaise, Marcel Duchamp, et Louise Bourgeois, une amie de Kirili.
Mais il n’est pas franco-français, justement parce qu’il ne supporte pas les frontières qui enferment. De même qu’il a favorisé les échanges entre les artistes et entre les nationalités, il croit à l’échange fructueux entre toutes les formes d’art. Le rythme traverse tous les arts: il n’imagine pas un monde sans musique. Après avoir assisté aux concerts de jazz dans tous les lieux alternatifs de New York, The Stone, The Knitting Factory, Roulette, the Vision Festival, Alain Kirili a ouvert son loft aux musiciens de l’avant-garde.
En 1998 il a fait un disque avec le jazzman afro-Américain Billy Bang, et il y a quinze jours il a organisé chez lui un concert benefit avec les meilleurs musiciens de la scène alternative pour aider Billy Bang, récemment opéré de la hanche, à payer ses factures médicales. Il suffisait d’être là, dans le loft de White Street plein de monde où se côtoyaient artistes et écrivains de Downtown assis par terre au pied des sculptures de Kirili, autour des musiciens afro-américains qui se livraient à d’extraordinaires improvisations, dont un dialogue avec le chien de la maison, Max, un Jack Russell de dix-sept ans, qui répondait au son du saxophone par une série de “ouaf!”, pour comprendre qu’Alain Kirili n’était plus tout à fait français et qu’il avait réalisé son rêve: celui d’un flux créatif à travers l’échange.

Divorce et ricanements

Faut-il vraiment essayer de lutter contre les clichés? Un président français se fait larguer par sa femme à peine 5 mois après son accession au pouvoir et que nous sert la presse américaine? Que les hommes politiques français sont d’incorrigibles séducteurs… Elaine Sciolino, dans le New York Times remonte à “Felix Faure, mort dans le lit de sa maîtresse en 1899” et rappelle “Mitterrand qui a eu une fille avec sa maîtresse”.
Le Huffington Post s’interroge: “Combien de temps avant que Sarkozy n’apparaisse à la Une des magazine people au bras d’une actrice élancée?
Pour le Washingotn Times, pourtant, des choses changent en France, c’est “l’intense attention du public pour les Sarkozy. Jusqu’à il y a peu, la presse du pays considérait qu’il n’était pas convenable de s’intéresser à la vie privée des politiques”.
Comme la presse française, les journalistes américains ont relevé la collision entre la grève et l’annonce du divorce. Pour le Los Angeles Times, la seconde a eclipsé la première, car “les Français sont plus habitués aux grèves des fonctionnaires qu’aux divorces de leurs présidents”.
Le Wall Street Journal n’a aucun doute: la coïncidence n’était pas fortuite. “Mais cela n’aide pas à éclaircir une question à propos du timing du maître politicien qu’est Sarkozy: les grèves étaient-elles supposées éclipser le divorce ou est-ce le contraire?
Quant aux conséquences du divorce, dit le Daily News,malgré le fait qu’il ait perdu sa femme, les experts disent que la séparation pourraient adoucir l’image d’un Sarkozy expert en média, le premier président français “à l’américaine””.

Rugby à l'américaine

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«Partout où je suis allé, j’ai joué au rugby,» raconte Thomas Chevallier, arrivé à New York en août dernier pour un VIE à la Société Générale. A 27 ans, il a déjà planté ses crampons de rugbyman amateur dans les pelouses yvelinoises de Montesson et d’Houilles, avant de jouer à Reims et en Angleterre dans le cadre de ses études en école de commerce.
Aujourd’hui, blessé à la main, il est dans les tribunes. Pendant ce temps-là sur le terrain, l’autre coq gaulois du NYRC, David Levaï fait des sprints avec ses coéquipiers. Désormais diplômé de Columbia et «boosté par l’effet Coupe du Monde», ce Parisien de 28 ans a décidé de rechausser les crampons, cinq ans après son dernier tournoi universitaire : «Quand je suis arrivé, j’ai eu le droit au petit surnom de Frenchie, se souvient David, qui s’est inscrit en septembre dernier. L’ambiance est très sympa».
David Levaï et Thomas Chevallier
Avec quelques matches dans les pattes et surtout une bonne dose d’entrainements, les deux Français se sont rapidement mis dans le bain. Ils ont du s’adapter a un jeu plus physique : «Le jeu est moins technique. Les sorties de balles sont moins nettes, le jeu moins propre, observe Thomas. C’est un peu le rugby qu’on pratiquait il y a dix-quinze ans en France». David confirme : «T’as des mecs ici qui jouent au football américain en plus, et qui passent leur temps à la gym… A l’entrainement, ils sont sans scrupules», dit-il en s’étirant.
Créé en 1929, le NYRC est non seulement le plus ancien club des États-Unis mais aussi l’un de ceux qui comptent le plus de licenciés. Sur les cinq dernières années, leur nombre a doublé pour atteindre «plus de 200 aujourd’hui», en particulier à la suite de la création d’une section «moins de 19 ans», selon le président du club, David Levine.
L’expansion du NYRC est à l’image de la situation dans le pays. Depuis trois ans, le nombre de licenciés dans les 2 000 clubs américains augmente en moyenne de 30% par an, pour atteindre 250 000 en 2007, selon USA Rugby, la Fédération américaine de rugby.
Des programmes se mettent en place pour promouvoir le rugby au niveau des high schools et des universités, sous l’impulsion des instances locales et nationales de rugby. USA Rugby s’est engagé en 2006 dans un processus de décentralisation dont l’objectif est de doter chaque Etat américain d’un «Performance Center» pour débusquer les talents et décharger les clubs de leurs obligations administratives.
A New York, depuis 2003, Play Rugby USA, un organisme partenaire de USA Rugby, a ouvert des sessions after schools de rugby dans 40 lycées des cinq boroughs – dont le Lycée Français. Le nombre de lycées proposant ce type de programme a été multiplié par cinq ses 18 derniers mois, souligne Mark Griffin, Président de Play Rugby USA, n’hésitant pas à qualifier le rugby de «géant qui se réveille» aux Etats-Unis.
« LE RUGBY NE PERCERA PAS AUX ETATS-UNIS»
Mais le chemin vers la terre promise est encore long à en croire nos Français : «Quand j’ai voulu acheter mon équipement, j’ai fait plusieurs magasins de sport sans rien trouver pour le rugby, explique David. J’ai finalement acheté des chaussures de football américain», dit-il montrant la semelle de ses chaussures. Et encore… «A New York, le rugby marche parce qu’il y a beaucoup d’expatriés. En dehors, c’est plus difficile».
Thomas, lui, est catégorique : «Le rugby ne percera pas aux Etats-Unis. C’est culturel. C’est comme pour le base ball en France, affirme-t-il. Il y a déjà trop de sports physiques populaires aux Etats-Unis».
A l’entrainement de l’équipe masculine du NYRC, dirigée par un Sud-Africain, nos Frenchies côtoient ainsi des Néo Zélandais, des Anglais, des Argentins, souvent aux Etats-Unis temporairement. Seulement la moitié des joueurs sont Américains.
«Dans notre équipe, on a des jeunes qui font du rugby soit parce qu’ils n’avaient pas les notes pour aller au college pour faire du football américain, soit parce qu’ils n’en avaient pas les moyens», souligne Thomas. «Comme pour le football, l’avenir du rugby aux Etats-Unis passera par les filles», ajoute-t-il, en regardant le quart de terrain ou s’entraîne l’équipe féminine, championne nationale de Division 1 en 2006. Aux États-Unis, 47% des licenciés sont des filles.

Sarkozy à Washington les 6 et 7 novembre

En août, à Kennebunkport, la rencontre était informelle. Nicolas Sarkozy était venu “en voisin”, alors qu’il passait ses vacances à proximité de la maison de vacances des Bush. Cette fois, pas de hamburger ni hot-dog, mais un très officiel dîner à la Maison Blanche, le mardi 6 novembre.
Les deux présidents se retrouveront le lendemain pour une visite censée symboliser le renouveau de la relation franco-américaine: Mount Vernon, la maison de George Washington, au sud de la capitale américaine.

I love Design

Après Fashion week et advertising week, voici venue pour la première fois à New York “Design week”. Plus que de design, il s’agit d’une “célébration de la ville en révélant les trésors cachés dont elle recèle”. Ainsi, sous la houlette du magazine House & Garden, une série d’évènements est organisée afin de promouvoir New York à travers son architecture, ses jardins, ses musées, ses boutiques et ses personnalités. Les activités proposées reflètent pour le moins l’esprit de House & Garden puisque les journalistes eux-mêmes sont mis à contribution.
Frenchmorning s’est penché sur le programme de la semaine et propose une fin de semaine riche en activités :
Vendredi :
Le New York design center (200 Lexington Avenue at 33rd St) accueille tous les passionnés de design le temps d’une après-midi. Conseils déco et rencontres avec des professionnels sont au programme. A partir de 12PM. Open Event
A 5:30 : « Broadway Backstage with David Rockwell »: L’architecte David Rockwell a travaillé pour des hôtels comme pour des décors de scène. Un dîner à 5:45 sera servi au Nobu 57 (40 West 57th Street), restaurant ayant fait appel aux servicse du designer. A 8 PM, la comédie musicale Haispray se jouera au Neil Simon Theatre (250 West 52nd Street) suivie d’une visite inédite des coulisses avec David Rockwell et son équipe. Tickets ici
Samedi :
La journée commence à 10 AM avec « Passeport to design shopping in Soho ». Rendez-vous chez Natuzzi pour un petit déjeuner avant une journée shopping dans Soho. Des avantages et réductions seront offerts dans certaines boutiques. Tickets ici
A 1PM, les familles peuvent se rendre au Center for Architecture (536 Laguardia Place, between West 3rd and Bleecker Street) pour y admirer la dernière exposition « Architecture Inside/out ». Des activités sont prévues pour les enfants.
Enfin, à 6PM: « Cocktails & Conversation with Candace Bushnell ». L’auteur de « Sex in the City » vous attend au Soho House (29-35 9th Ave entre 13th et 14th St.) pour raconter comment elle a imagine l’environnement de ses personnages. Tickets ici
Dimanche:
Une grande promenade à vélo vers l’Hudson Park River aux côtés de l’American Society of Landscape Architects attend les matinaux à partir de 9 AM. Open event. Il est possible de louer des vélos.
L’«architecture Boat tour » à partir de 11 AM offre un autre point de vue sur la ville. Les commentaires de deux professionnels, Martin Filler, journaliste pour House&Garden et Rosemarie Haag Bletter, professeur d’histoire de l’architecture, accompagneront la croisière. Tickets ici
Les amateurs de cuisine et de bons vins préféreront se rendre à la table de Lora Zarubin, qui travaille pour la rubrique cuisine de House&Garden, de Jay McInerney, oenophile réputé et de Giorgio Deluca, co-fondateur de Dean&Deluca. A partir de midi, “At table with Giorgio, Jay and Lora”, tickets ici.
Pour la totalité du programme, ici

Feuilles mortes et art contemporain

Si vous aussi vous trouvez qu’il n’y a rien de plus new-yorkais que la “foliage map” que le New York Times publie chaque jour, l’automne venu, dans sa page météo, c’est le moment d’en profiter. Les hauteurs des bords de l’Hudson se sont parées de leur couleurs orangées.C’est aussi le meilleur moment pour découvrir le Storm King Art Center, un étonnant musée d’art contemporain à ciel ouvert, parc immense de 200 hectares, parsemé de plus de cent sculptures monumentales.
Les sculptures monumentales d’acier et de bronze de David Smith, présentes dès l’origine du musée dans les années 1960 sont toujours au centre de la collection, considérablement enrichie depuis par Barbara Hepworth,

Henry Moore, Alexander Calder, les “Glass Houses” de Magdalena Abakanowicz ou les immenses installations de poutres d’acier rouges de Mark Di Suvero.
Le parc a aussi un musée “indoor” qui expose en ce moment des oeuvres de Louise Bourgeois.
A découvrir d’urgence: les feuilles vont tomber et Storm King Art Center ferme pour l’hiver le 15 novembre.
Storm King Art Center est à environ une heure de route de Manhattan.
Old Pleasant Hill Road, Mountainville; Tel: 845 534-3115. PLAN

Ambiance troquet dans l'East Village

«Ici, tout est authentique. On est loin de ces bistrots français complètement américanisés et qui finalement ne ressemblent pas à la plupart des restaurants français». Matt Hamilton est lui un “authentique” new-yorkais de Long Island, mais il travaille dans un resto français plus vrai que nature.
Tables, banquettes, lanternes et même le bar ont été importés de France. Si Matt Hamilton a tenté de restaurer à la perfection le décor des petits troquets français, c’est parce qu’il aime la manière dont les Français conçoivent les repas. «Au contraire des Américains qui déjeunent ou dînent parce qu’ils ont un break, les Français prennent véritablement plaisir à manger».
Lui-même avoue adorer manger. Son enfance à Long Island entre un père cuisinier, un grand-père boucher et un autre poissonnier, lui a donné le goût des vraies choses. Mais ce n’est qu’au cours d’un voyage au Japon qu’il découvre véritablement toutes les possibilités qu’offre la cuisine et qu’il décide de devenir chef.
Fort de ses expériences culinaires en Toscane et en Provence, Matt Hamilton rentre définitivement à New York en 1999 avec une idée précise, celle de proposer une cuisine familiale et moderne.
Bien que le Belcourt appartienne à Mr. Mehenni, qui possède d’ailleurs plusieurs restaurants dans le quartier, Matt Hamilton a décidé d’y travailler car l’ambiance correspondait à sa façon d’appréhender la cuisine.


Le confit de lapin, le steak aux oignons ($16) ou les poires pochées ($6) témoignent de l’importance de la cuisine traditionnelle pour le jeune chef. Mais, souligne-t-il, “une cuisine comme on en mange vraiment dans les bistrots français”. Manière de se démarquer des pastiches de bistrots parisiens comme on en voit tant à New York.
Comme dans un “vrai” bistrot parisien, Matt Hamilton réinterprète donc à sa sauce le terroir, comme avec son hot dog au boudin blanc ($8).
Sa cuisine est également très imprégnée de ses voyages en Méditerranée et plusieurs plats sont issus de recettes italiennes ou espagnoles.
A propos de son menu, Matt est catégorique sur le futur succès du Belcourt : «Je sens que les New Yorkais vont adorer cette cuisine originale mais très sincère».
Belcourt, 84 East 4th Street. Tel : 212 228 8414 PLAN
Ouvert pour le dîner et pour le déjeuner à partir du 23 octobre.

Mon salon, ma librairie

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Détermninée à élever ses enfants sans télévision, Wassila Guiga-Lofti s’est vite rendue compte qu’il fallait occuper ses deux garcons pleins d’energie. Et la lecture lui semblait être une très bonne solution. Reste à savoir où trouver les livres en français. Entre Amazon, solution très coûteuse, et les valises de livres à chaque voyage en France, le projet avait tout du parcours du combattant.
Après quelques conversations avec d’autres parents francophones et francophiles, Wassila a l’idée de créer une librairie à Manhattan. En septembre 2006, avec un budget de 2.000 euros, elle ouvre sa librairie, B2D2 (www.b2d2.net).
Je n’achetais des livres que si j’avais de l’argent sur le compte,” raconte Wassila. Un an après l’ouverture de B2D2, “mon but est de maintenir des prix raisonnables, donc pour le moment les marges sont limites, mais je compte sur le volume,” explique-t-elle.
Bien que la sélection de livres qu’offre B2D2 s’adresse surtout aux enfants de tous les âges, Wassila a introduit quelques livres pour les parents et enrichi sa collection de bandes dessinées. Sous peu elle offrira aussi des livres-audio.
Pour l’instant, B2D2 vend des livres publiés par les grands editeurs jeunesse tels Gallimard et Flammarion, pour leur choix de livres classiques mais Wassila travaille aussi avec des éditeurs plus petits qui publient des livres plus originaux ou même traduits.
Wassila aime discuter avec ses clients afin de mieux les conseiller. Pour cela, elle vend sur rendez vous, dans son salon transformé en librairie.

"Sarkozy soap opera" dans la presse américaine

Geraldine Baum du Los Angeles Times s’interroge: « Les français sont des gens tolérants. Leurs présidents ont eu des maîtresses voire des enfants illégitimes, et la vie a continué. Mais un divorce ? ».
« Perdre l’élégante mais énigmatique Cécilia serait, d’après le Washington Times, le véritable premier coup qu’accuserait Monsieur Sarkozy depuis qu’il est entré en fonction en mai ».
Décrite par l’hebdomadaire US News and World Report comme à la fois « impénétrable, élégante, distante et rebelle », « Madame Sarkozy a dominé les unes de magazines et les conversations en Europe depuis que son mari a été élu à la présidence de la France il y a cinq mois ». L’auteur de l’article, Eduardo Cue, va jusqu’à comparer Cécilia à Madame Bovary, « l’héroïne malheureuse et perturbée de Gustave Flaubert ».
Selon le Los Angeles Times, Cecilia Sarkozy a ignoré le protocole à la moindre occasion. ” Elle serait une première dame à sa manière, tel était son message. Cécilia Sarkozy n’est pas la première dame de France à être aussi peu enthousiaste. Mais, au moins pour les apparences, ses prédécesseurs s’étaient plus ou moins affichées en public, et les médias s’étaient plus ou moins moqués d’elles à travers des insinuations. Ce qui est en train de changer “.
« La femme du Président français rompt le protocole en ne l’accompagnant pas en visite d’état au Maroc la semaine prochaine. Qui en a quelque chose à faire ? Tous les Français », proclame le New York Post aux vues de la polémique qui agite le pays.
Ces derniers sont « désorientés par la vie privée de leur Président » d’après le Los Angeles Times. Et de la même façon, l’US News and World Report résume : « Cécilia intrigue les Français, les rend perplexes voire même les exaspère à force d’apparaître et de disparaître ». Et, comme si elle se jouait d’eux « la première dame de France les laisse dans leurs suppositions».
Le New York Post dans un article intitulé « French kiss-off for the ‘kozys» rapporte que lors match de rugby opposant la France à la Géorgie, Sarkozy aurait confié à son homologue qu’il envisageait d’être bientôt célibataire. « Heureusement, aurait-il ajouté, il y a le rugby. Avec ça, on peut oublier tout le reste ». La défaite du XV de France samedi contre l’Angleterre a définitivement dû être difficile à accuser pour le Président français.
Time Magazine grince fort à propos du “Sarkozy Soap opera” en expliquant que “tenter de reconquérir un amour perdu en l’envoyant rencontrer Kaddhafi marque sans doute une tentative unique dans les annales de l’amour courtois”.
Exploit du New York Times, dans son édition de mercredi, parvient à écrire un long papier sur Sarkozy sans même faire allusion à ses
déboires conjugaux. Les nouvelles n’en sont pas pour autant meilleures: «“5 mois après sa prise de pouvoir, un sentiment de malaise et de mécontentement fait surface -pas seulement chez ses opposants mais jusque dans les couloirs du gouvernement et de l’UMP”.» Comment dit-on “ça va pas fort” an anglais?

Ils sont passés par ici…

Un peu plus d’un mois et le petit Maddox s’en est reparti avec ses célébrissimes parents. Comme cela était, semble-t-il, prévu depuis le début, Brad Pitt et Angelina Jolie ont retiré leur fils du Lycée Français jeudi dernier. Direction Los Angels où Angelina va tourner le dernier de film de Clint Eastwood. Toute la famille est donc repartie vers l’ouest.
Sous le bras d’Angelina, une pochette de dessins des camarades de classe de Maddox titrée “Souvenirs du CP du Lycée Français”, sous l’objectif des paparazzis qui faisaient eux aussi leurs adieux au Lycée.