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A la santé des vins français

« Fat Bastard », « Arrogant frog », « Wild pig », des insultes donnés aux Français aux Etats-Unis ? Non mais plutôt des succès commerciaux d’exportateurs de vin français qui ont compris que jouer la carte de l’autodérision pouvait séduire. Et aujourd’hui, aux Etats-Unis, les vins français ont repris des couleurs. Première destination des exportations de vins et spiritueux français (environ 23% de nos exportations), les Etats-Unis ont essentiellement contribué à la reprise de la croissance avec une progression de 22% des ventes en 2006.
Ces dernières années, les exportations de vins français avaient souffert, non pas seulement à cause de la désaffection des Américains pour les produits français (en raison de la guerre en Irak), mais surtout par l’image qu’ils véhiculaient. L’agence américaine Delaitte & Cie/ Deussen rapporte qu’à l’étranger les étiquettes des vins français étaient considérées comme «incroyablement compliquées» et surtout «avec des noms impossibles à prononcer». Trop élitistes et trop complexes, les vins français ne parvenaient pas à se défaire de cette image de quelque chose de vieillot, de dépassé.
De plus, lorsque les Français se sont lancés à la conquête des Etats Unis, ils se sont peu préoccupés de leurs concurrents et la phase d’observation du client aurait été bâclée. Persuadés que le vin faisait partie de la chasse gardée française, «ils ont eu tendance à négliger les vins italiens, australiens et surtout les vins du nouveau monde», explique Olivier Moreau, président de Sopexa North Américain. Mais les exportations françaises sont reparties à la hausse grâce à de nombreux efforts en terme de communication et de marketing. Les vins exportés vers les Etats-Unis ont augmenté en volume de 2,8% durant le premier semestre de 2007 par rapport à la même période en 2006, ce qui confirme le regain d’intérêt pour les vins français.
Des vins dépoussiérés
Le secret de cette nouvelle réussite outre-Atlantique : les fun wines. Les vins français se sont offerts une nouvelle jeunesse afin de casser les codes austères du vin et s’adresser à de jeunes consommateurs n’ayant pas la culture du vin. De l’étiquette au contenant, le vin est revu dans les moindres détails pour le rendre plus sexy et attirer en particulier la millenium génération, c’est-à-dire les 21-29 ans.
Le vin French rabbit a par exemple misé sur un emballage écologique ainsi que sur des petits formats (250 mL). Un packaging attractif comme des capsules à vis ou des contenants originaux a de quoi faire s’étrangler les puristes mais séduit plus facilement les consommateurs occasionnels.


D’autres ont fait le choix de séduire par l’image que renvoie la marque. Ainsi, profitant de le réputation d’excellence française, certains vins n’ont pas hésité à mettre en avant le côté bien français, comme par exemple « Red Bicyclette » ou le chardonnay « Lulu B » dont les étiquettes reflètent le stéréotype du français (se). Certains ont tablé sur un nom tape à l’œil, du message convivial, comme le pinot noir « Be Friend » au plus humoristique tel que « Fat Bastard », « Arrogant Frog » ou « Wild pig ».
Les étiquettes se customisent jusqu’à devenir de véritables œuvres d’art. Robert Chaigne, viticulteur français, avoue avoir fait appel à un graphiste renommé pour l’étiquette de son vin destiné à l’exportation.
Désormais, les étiquettes se réduisent au millésime et au cépage pour une plus grande lisibilité. Néanmoins il convient de faire attention à cette décomplexification de l’offre de vins français. D’après Olivier Moreaux, «démystifier les vins français ne signifie pas les simplifier». D’après lui, il semble important de compter sur une image plus contemporaine, tout en assurant le côté «excellence française», c’est-à-dire en ne lésinant ni sur la qualité ni sur la diversité de l’offre.
« Les héros inconnus »
Les professionnels du vin français se sont aussi engagés sur une autre voie, celle de “l’éducation du consommateur”. Il s’agit de lui montrer qu’il existe de très bons vins français à un prix très abordable. C’est le cas par exemple de la sélection de Sheri Sauter Morano, développée par Sopexa. « Sheri’s Top 40 French wine picks » est une liste de 40 vins français sélectionnés par une experte américaine pour leur très bon rapport qualité-prix. Sheri Lehman, un caviste de New York, a aussi mis en avant des « héros non célébrés de Bordeaux », afin de promouvoir des Bordeaux abordables.
Ce regain d’énergie des vins français ne pouvait pas mieux tomber: le marché américain se confirme comme le premier du monde. Jusqu’à détrôner les Français et devenir probablement avant 2010 le premier pays consommateur de vin dans le monde.

Les parents au piquet

La missive a été envoyée à tous les parents du Lycée Français via email, elle est signée de Dan Cooke, “Directeur des Opérations” de l’établissement. Et il n’est pas content. “J’ai le regret, écrit-il, d’indiquer que j’ai vu quelques parents prendre des photos, demander des autographes, parler aux medias et même attirer l’attention de Mlle Jolie et de M. Pitt en criant”.
Le Directeur des Opérations (qui, croit-on comprendre n’est pas le chef des prof de maths mais le chef de la sécurité), se montre donc d’une fermeté implaccable: “dans le souci d’assurer la sécurité de cotre ou de vos enfants et dans l’intérêt de l’école, je vous demande de respecter la vie privée de cette famille et de cesser ces comportements”.
Les parents ainsi collectivement admonestés ont peu apprécié et, pour certains, l’ont fait savoir. Du coup, le Directeur des Opérations s’est fait lui aussi reprendre . Il avait pourtant cru bien faire pour tenter de limiter les perturbations dues à “la présence des célébrités Mlle Angelina Jolie et/ou de M. Brad Pitt” (sic). “Avant la rentrée, j’ai rencontré leur équipe de sécurité afin d’améliorer l’organisation des moments où ils amènent et viennent chercher leur fils”. De cette rencontre au sommet, résulte la décision de faire arriver le petit Maddox après l’heure officielle de l’école. Ce qui n’avait pas été prévu, c’est que d’autres parents arrivent en retard à l’école. Et parmi eux des paparazzi amateurs désormais affublés d’un bonnet d’âne.

Où regarder le match France/ Nouvelle Zélande à New York ?

Stadium Millenium (Cardiff), samedi 6 septembre à 21h soit 15h ici : le XV tricolore rencontre les All Blacks en quart de finale de coupe du monde.
La nouvelle est tombée hier: les Bleus joueront Bleus et les Blacks en Gris. En effet, bien que la France ne joue pas à domicile, elle conserve au moins son maillot. Les néo-zélandais ne porteront pas leur traditionnel maillot noir pour éviter tout risque de confusion.
Bref récapitulatif, France/Nouvelle Zélande, c’est 45 confrontations dont 34 victoires néo-zélandaises, 10 françaises et un match nul en 2002. Les 8 dernières disputes se sont soldées par 8 victoires de la Nouvelle Zélande. Si la France semble avoir assez peu de chances face à la « marée noire », le challenge n’est pas impossible. Reste aux Bleus de réitérer l’exploit de 1999 lorsqu’ils avaient éliminé les Blacks en demi-finale de coupe du monde.
Des bars de New York retransmettront le match à partir de 15h.
Pour soutenir les Bleus :
Félix : Dans ce restaurant de Soho, à deux pas de Citygroup, la population de banquiers en costumes et cravates desserrées viendra vibrer au rythme des matchs de coupe du monde. 40 W Broadway, à Grand St. Tel : 212-431-0021
Café Charbon-Epicerie : QG des Français pendant la coupe du Monde de football, ce bar-restaurant français du Lower East Side, décoré comme une épicerie avec des nappes à carreaux et des Petits Ecoliers sur les étagères, propose cette fois ci une formule « Coupe du Monde » à $11.95 qui inclut un plat et une bière. 170 Orchard St. Tel : 212-420-7520
Sugar Lounge: Juxtant le Pitstop où est organisé le samedi après-midi une “crêpes & pétanque party », les bretons et amis de la Bretagne se retrouveront au Sugar Lounge à 15h pour soutenir le XV de France. 147 Columbia St. Tel : 718 643 2880
Meli Melo: Le Restaurant français du chef Bernard Ross diffusera lui aussi le match de rugby. 110 Madison Ave. Tel : 212 686 5551
Attention: L’Opia ne retransmettra pas le match cette fois-ci.
Autres bars diffusant la Coupe du Monde de rugby (liste non exhaustive) -la plupart demandent un droit d’entrée de 20 dollars:
The Red Lion 151 Bleeker St. 212-260-9797 (photo ci-contre)

Mulligan’s 159 1st St, Hoboken 201-876-4101
Baker Street 1152 1st Avenue (corner of 63rd St) 212-688-9663
Starting Gate 59 – 10 Woodside Avenue 718-429-9269
Jack Dempsey’s 36 West 33rd St. (Betw. 5th & 6th Ave.) 212-629-9899
Stout 133 West 33rd Street 212-629-6191
Irish Rogue 356 W 44th (Betw. 8th and 9th Ave.) 212-445-0131
Playwright Tavern 202 W.49th St (Betw. 7th & Broadway) 212-262-9229
Tonic Bar 727 7th Avenue (Cross St: 48th/49th) 212-382-1059
Old Castle Pub 160 West 54th St (7th Ave/54th St) 212-471-4860
McCormack’s 365 3rd Avenue 212-683-0911

Bobo à New York

Vous vous souvenez des grandes tablées, un soir d’été dans une maison de charme à la campagne? Peut-être pas. C’est en tous cas ce qu’inspire de nouveau restaurant du chef Nicolas Cantrel qui a ouvert dans le West Village.
Employé pendant près d’une décennie par Alain Ducasse à Paris et à Monte-Carlo, Nicolas Cantrel vient à New York il y a quatre ans, tombe amoureux de la ville et décide d’y rester. Ses expériences new-yorkaises incluent celle de sous-chef à Country, et chef banquet à Daniel, le restaurant étoilé de Daniel Boulud.


Avec Bobo, il franchit le pas et devient chef de son propre restaurant, en collaboration avec l’entrepreneur Carlos Suarez. « Il n’était pas évident d’élaborer le menu. La clientèle new yorkaise est très exigeante et je ne voulais pas faire une cuisine française traditionnelle. » dit-il. Il détourne le coq au vin pour en faire un poulet grand-mère au vin rouge, champignons, bacon et pommes de terre ($18). Sous sa spatule magique, la salade niçoise devient la salade méditerranéenne au thon confit, fenouil, tomates et anchois ($10).
Il propose une cuisine davantage «paneuropéenne » avec des plats d’inspiration italienne comme le risotto au citron, crevettes mijotées, et romarin ($16). Il cite également des influences espagnoles dans les côtelettes d’agneau grillé, accompagnées de cannelloni d’aubergine, et de panisse avec une sauce harissa ($25).
À l’étage supérieur, un jardin et à l’intérieur, dans un décor d’appartement, tous les attributs du bobo sont présents : bougies, bibliothèque, photos de famille, sans oublier une collection de clichés de Cuba. À l’étage inférieur, le bar, la partie lounge moins formelle, le « garde-manger » et la cuisine.
« Le nom Bobo réfère à un groupe d’individus qui combine le royaume créatif des Bohèmes au monde de la réussite économique de la bourgeoisie. » explique le communiqué de presse du restaurant. Quoi qu’il en soit, lorsque l’on goûte la mousse au chocolat ($7), on se réjouit que « bobo attitude » soit arrivée à New York.
181 W10th Street, New York, NY 10014, 212 488 2626

Retour aux Etats Unis

« Au delà de son penchant pour le jogging, les films américains et les vacances dans le New Hampshire, Sarkozy, agé de 51 ans, a en plus adopté un ton très américain dans sa rhétorique contre l’Iran et ses ouvertures en Irak », peut-on lire dans un article pour le Washington Times. Dans le même article, le chercheur français Dominique Moisi explique : « La France s’est rapproché des Etats-Unis depuis l’élection de Nicolas Sarkozy. Il y a un nouveau ton, un nouveau style. C’est le retour de la confiance. Et bien évidemment cela se traduit dans la nouvelle relation France-OTAN ».
Pour le Christian Science Monitor, l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence symbolise tout autant une « révolution française » qu’une « révolution américaine » en raison des nouveaux rapports France – Etats Unis. « Nicolas Sarkozy s’est montré plus favorable aux Américains, notamment en ce qui concerne l’Iran ». De plus, « il a admis qu’ « une petite partie de l’élite française » était anti-américaine tout en ajoutant que cela ne correspondait pas à la façon dont les français considèrent les Etats Unis ».
«Comme tous les présidents de la Cinquième République, Nicolas Sarkozy a commencé avec la notion d’exception française ». « Mais, poursuit le Seattle Times, contrairement au gaullisme traditionnel qui définit la grandeur de la France comme un contrepoids au pouvoir américain, il n’est pas contre l’idée d’un intérêt français allant dans le sens des Etats-Unis ».
L’hebdomadaire Newsweek se réjouit d’ailleurs de voir enfin « une France qui apprend à dire oui », et notamment oui à l’OTAN. Pour Philip Gordon, qui est aussi le traducteur du livre de Sarkozy, l’ère Chirac est belle et bien close. Selon l’auteur, « Sarkozy fait le pari que le sentiment anti-américain français n’est pas aussi profond ou aussi étendu qu’on peut le dire ». Gordon conclue en disant que le prochain chapitre des relations franco-américaines est à écrire mais quoiqu’il en soit « une page a été tournée ».
Dans une dépêche, le San Luis Obispo annonce le retour de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis dès le mois prochain et revient sur l’amitié naissante entre Nicolas Sarkozy et George Bush. « Le nouveau président français est considéré comme la dernière chance de Bush de renouer avec la France. En août, Sarkozy fut accueilli par un déjeuner typiquement américain et une promenade en bateau. Il fit connaissance avec toute la famille Bush. George Bush usa de tous les moyens pour que Sarkozy se sente à l’aise. Bush et Sarkozy eurent également l’occasion de se rencontrer au sommet du G8 en Allemagne en Juin ».
Le French président n’a pas manqué de témoigner son amitié pour les Etats-Unis et dans son interview pour le New York Times, il liste ce qu’il aime dans le pays de George Bush : « J’ai aimé la gentillesse et la simplicité des gens de Wolfeboro. J’ai aimé l’accueil de ces gens. J’ai adoré les paysages. J’aime les centres commerciaux où les gens font leurs courses. J’aime les restaurants. J’aime nager dans les lacs. J’aime faire mon jogging dans les bois pendant que mon fils me suit à vélo ».

Le Met à la rue

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L’opéra reprend du souffle. Depuis l’arrivée de Peter Gelb en juin 2006 aux commandes de l’établissement lyrique le plus réputé du monde, les ventes de billets se sont multipliées. Pour la saison 2007-2008 du Metropolitan Opera, la moitié des places ont même déjà été vendues. A l’occasion de l’ouverture cette nouvelle saison, le 24 septembre, un écran géant sera installé sur la façade du Metropolitan Opera devant le Lincoln Center Plaza. Trois autres seront également disposés à Times Square. La nouvelle production de Mary Zimmerman « Lucia di Lammermoor » (avec Nathalie Dessay dans le rôle de Lucia) y sera ainsi retransmise en direct. En raison du vif succès qu’elle avait connu l’an passé, l’expérience est renouvelée. Totalement gratuit, l’opéra y est en quelques sortes rendu accessible à tous.
A la conquête d’un nouveau public
Cette initiative visant à démocratiser l’opéra s’inscrit parmi plusieurs autres : journées portes ouvertes, importante campagne de publicité, diffusion des spectacles sur internet… Toutes témoignent de la volonté de Peter Gelb de « faire adhérer le Met à la vie d’aujourd’hui ». En ouvrant ce monde bien souvent méconnu et considéré comme élitiste, il espère faire découvrir l’opéra aux non initiés et voire même le faire apprécier. Il s’agit de le débarrasser de nombreux clichés pour y attirer une nouvelle génération. Et si Peter Gelb a bouleversé les traditions de la prestigieuse institution, il ne peut que se féliciter du regain d’intérêt pour le monde de l’opéra.
A Times Square, 1500 sièges seront installés et il n’y a pas besoin de tickets. En revanche, pour le site du Plaza, 200 tickets seront disponibles au box office du Met à partir de dimanche 23 septembre. Ces derniers sont gratuits et le nombre est limité à 2 par personne.
The Metropolitan Opera: saison 2007-2008

Festival d'avant-garde à l'Alliance

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L’Alliance Française de New York a des grandes ambitions: devenir le lieu “incontournable” de la création artistique française. A partir du 25, le FIAF (French Institute-Alliance Française) lance un festival destiné à devenir annuel. “Crossing the line” ouvre à de jeunes artistes français, certains déjà bien établis, les portes de New York.
Le Fiaf a une réputation bien établie pour le cinéme, mais il y avait une place à prendre pour les arts vivants. Nous voulons faire de ce festival un lieu emblématique de la création française contemporaine à New York” explique Lili Chopra, directrice de la programmation du Fiaf qui a organisé le festival avec Lizzie Simon. Le nom, “Crossing the line” donne le ton: provocateur, insolent, insolite. «On montre ce qu’est la création, déplacer les lignes, “pushing the envelop”», ajoute Lili Chopra.
Pluridiscplinaire est donc ce festival, qui mêle danse, cinéma, musique, théâtre, sculpture… Mais c’est encore le cinéma qui sera l’un des points forts de la programmation avec Isild Le Besco.
Isild Le Besco
La soirée d’ouverture, le 25 septembre, lui est consacrée, avec notamment la première américaine de son dernier film, Charlie. (Voir le programme de la soirée ici).
Le cinéma sert aussi de passerelle vers d’autres arts, la musique par exemple avec le compositeur Alexandre Desplat. Le 2 octobre il joue avec son Traffic Quintet les “plus belles bandes originales du cinéma français”, de Godard à Audiard. La passerelle est double: dans le même temps, sont projetées les vidéos du plasticien Ange Leccia
La danse est l’autre star du festival, avec un autre nom de “jeune déjà connu”: la compagnie Käfig de Mourad Merzouki. “Terrain vague”, mélange savoureux de hip-hop et d’arts du cirque sera au Florence Gould Hall les 29 et 30 septembre.
Terrain Vague de la compagnie Kafig
Le festival est aussi un festival “éclaté”, présent dans de nombreux autres endroits outre le Florence Gould Hall. La danse montre l’exemple: le chorégraphe Alexandre Roccoli à Brooklyn (Chez Bushwick); “FranceOff” une compilation de mini spectacles de 7 minutes, par des chorégraphes français et américains; ou encore Pierre Rigal au Baryshnikov Arts Center (Erection du 24 au 27 octobre).
“Notre ambition est aussi d’être un lieu de collaboration entre artistes français et new-yorkais”, note Lili Chopra. La jeune artiste Cécile Pithois présente ainsi une installation où elle invite des chorégraphes, notamment le japonais de New York Kota Yamazaki.
(voir le programme complet ici)

"Nightclubbing fatigue" à l'Hôtel Costes

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Derrière les platines du Fig and Olive, au cœur de l’ultrabranchitude new-yorkaise du Meatpacking district, Stéphane Pompougnac serre des mains d’un air distrait. Le nom de ce DJ ne vous dit rien? Les compilations Hôtel Costes dont il vient présenter en exclusivité à Manhattan le dixième volume, Hôtel Costes X, se vendent pourtant à tour de bras –près de deux millions d’exemplaires. Sortie en 1999, cette bande-son d’un hôtel-restaurant parisien huppé a popularisé en France la lounge music. Musique d’ascenseur chic pour ses détracteurs, incarnation mélodique et relaxante du luxe pour les fans, la lounge music signée Stéphane Pompougnac mélange house downtempo et rythmes latino alanguis.
En quelques années, le DJ du Queen et des Bains à Paris est devenu un faiseur habile de compilations immédiatement reconnaissables… et «bankable»: «J’achète plein de disques et je les ressens. Je fais un liste de quarante morceaux et j’essaie de voir ce qui va avec quoi. Puis je garde les meilleurs et je les assemble pour ne garder au final que quinze titres.»

Mais aujourd’hui, après dix compilations, le disc-jockey a l’air fatigué. Souffrirait-il du syndrome de la «nigthclubbing fatigue»? «Les boîtes de nuit, les afters, j’en ai un petit peu marre», avoue-t-il. «Avant, je n’arrêtais pas, maintenant, je traîne un peu la patte. J’arrive à la quarantaine, j’ai une femme et deux enfants. Je ne suis plus trop dans le monde de la nuit, même si je fais de très belles soirées…» Comme celles de New York, qu’il connaît bien pour avoir été DJ résident au Lotus? «Je rêvais d’y aller quand j’étais plus jeune et on me l’ a proposé, j’ai trouvé ça génial. Mais quand tu y viens tous les mois, pour trois jours, c’est pas la joie, c’est fatiguant.»
Entre un mix au Royal Mirage à Dubaï et un set dans un club de Tokyo, Stéphane Pompougnac a l’allure un peu lasse que donne un jet-lag permanent. «Musicalement, je ne sais plus très bien où j’en suis, mais ça marche. C’est très club, très festif et pour beaucoup de gens un peu âgés, qui ont de l’argent, quoi que je passe, cela leur plaît.» Pas fâché pour autant avec la musique, il s’est lancé dans une carrière solo parallèle avec deux albums sous son vrai nom au compteur: «Ma maison de disques (Pschent) m’a fait écrire des chansons. Ça a pris du temps mais ça ne marche pas trop mal. C’est un autre travail mais c’est l’avenir du DJ. Et je suis encore loin de ce que je pourrais peut-être arriver à faire plus tard.» Morale de l’histoire: «Le but, c’est de faire danser les filles.»
[[Hôtel Costes X est sorti le 17 septembre aux Etats-Unis, le 24 septembre en France sur le label Pschent.]]

Les chefs étoilés, à la bonne franquette

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Qui a dit que les Américains n’aimaient pas les produits goûteux du terroir français ? Certainement pas Daniel Boulud et Alain Ducasse, qui ouvriront chacun des établissements, dans la pure tradition des bistros français.
Daniel Boulud, le propriétaire du chicissime restaurant Daniel, situé dans l’Upper East Side, a prévu de traverser Central Park en Novembre. Il y laisse son prénom au passage et surnomme son nouveau bistro et bar à vin « Bar Boulud ».
Plafond voûté façon cave, grandes tablées, banquettes en cuir et mur en gravier, tout le design du restaurant est une référence aux vignobles bourguignons, la région préférée du chef lyonnais.
Au la carte de ce bistro situé juste en face du Lincoln Center : les charcuteries de Gilles Vérot (le Pierre Hermé de la charcuterie), une séléction de fromages et de vins français ou « cousins ». Les New Yorkais, accrocs au tofu, vont devoir se mettre à l’andouillette de Troye. Le parfait encas avant un spectacle au Metropolitan opera …
Adour, comme la rivière qui coule près du village natal d’Alain Ducasse dans le Sud-Ouest, est le nom de son nouveau restaurant situé dans le St. Regis Hotel. Avec ses teintes champagne et bordeaux et ses motifs de vignes, la décoration tournera également autour du thème du vin. Le chef Tony Esnault, ancien chef du restaurant Ducasse à Jumeirah Essex House, utilisera des « ingrédients de saison et des plats riches », annonce le Groupe Ducasse.


Alain Ducasse a dit qu’il souhaitait donner un ton différent de celui qu’il avait donné à son restaurant dans Essex House ouvert en 2001 et qui a fermé depuis. « En six ans, les styles et les attentes ont changé. Vous ne pouvez pas proposer le même degré de formalité ». Permettons-nous d’etre un peu sceptique : le restaurant, orné de moulures en plâtre et de feuilles argentées, comporte des alcôves privées. Ce n’est pas exactement le zinc du comptoir, pour la convivialité.
Mais Alain Ducasse a plus d’un tour dans sa casserole : il ouvrira également Bistro Benoit New York, en Février à l’emplacement de feu La Cote Basque. L’entrée est une réplique du restaurant parisien du même nom de 1912, et qui lui appartient désormais. À la carte de Benoit, l’on retrouve les grands classiques : cuisses de grenouilles, escargots, têtes de cèpes farcies et tartes tatin. Au deuxième étage, se trouvera une salle privée, décorée comme une pharmacie du XVIIIe siècle. Puisqu’il s’agit d’Alain Ducasse, il a fait venir l’authentique pharmacie de Bordeaux pour l’occasion.
“Chez toi Benoît, on boit, festoie, en rois” est le dicton de l’établissement parisien. Les Américains vont-ils savoir le prononcer? “Come over to Benoît’s and once you’re in you’ll drink and feast just like a king”
Bar Boulud, 1900 Broadway, (entre la 63e & 64e rue), 212-595-0303
Adour, 2 East 55e rue (au coin de la cinquième Avenue), pas encore de téléphone
Bistro Benoît New York , 60W 55e rue, pas encore de téléphone

New York, Surf City

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L’usager régulier du métro new yorkais a sûrement dû déjà apercevoir ces silhouettes se perdant dans l’anonymat de la ville, planche de surf sous le bras. Il faut dire qu’au bout de l’une des nombreuses lignes de métro de la Grosse Pomme se trouvent plusieurs kilomètres de littoral, parfaitement orientés pour recevoir les houles de l’océan Atlantique, et faire le bonheur des surfeurs locaux. Pour y accéder, il suffit simplement de dépasser Howard Beach, l’arrêt conduisant à l’aéroport JFK. On se retrouve alors à traverser la réserve naturelle de Jamaica Bay, un dernier coup d’oeil sur la skyline de Manhattan et vous voilà arrivés à Broad Channel, où il vous faudra prendre un shuttle pour parcourir les différentes plages le long de Rockaways Beach Blvd.
L’endroit s’apparente à une petite station balnéaire, où bon nombre de New-yorkais viennent se détendre, et s’offrir un certain dépaysement, le week end ou bien souvent pour une journée, vu l’étonnante proximité du lieu avec le coeur de New York. La première vision du littoral laisse une étrange impression de s’être trompés d’endroit: la mer ressemble plus à un lac qu’au North Shore d’Oahu, à Hawaii. Des familles se baignent, surveillées par les lifeguards, mais pas de surfeurs à l’horizon.

Il faut en fait marcher dix bonnes minutes, vers les digues, au niveau de la 92e rue pour apercevoir une vingtaine de surfeurs, assis au large sur leurs planches, attendant une série, en ce jour de petites vagues d’été favorisées par le vent de terre de la fin d’après midi. “Pas franchement épique, mais juste de quoi s’amuser un peu“, me dit l’un d’eux. “Du coup, tous les débutants se jettent à l’eau, sans respecter les règles de sécurité” peste-t-il, alors que deux surfeurs venaient d’éviter de justesse d’entrer en collision après être partis sur la même vague. Le genre de scènes qui rappelle la côte Basque française, les plages californiennes ou les récifs hawaiiens.
“Crazy Simon”
A New York aussi, il y a une communauté de surfeurs très vivante, avec ses pionniers, ses surf shops, ses locaux parfois peu accueillants, ses novices et ses champions. “On surfe ici au moins depuis l’époque du Duke” (Kahanamoku, plusieurs fois champion olympique de natation dans les années 1910-1920 et considéré comme le père fondateur du surf moderne). Ca remonte au moins aux années 1920, lorsqu’il était venu faire une démonstration ici, peu après être passé sur les plages autour de Los Angeles” me dit Ron, un instituteur vivant dans le Queens, venu profiter des vagues en ce dimanche.
Pour découvrir la communauté des surfeurs de New York, le mieux est de commencer au Brooklyn Surf Bar, un des “hot spots”, dans le quartier de Williamsburg, à Brooklyn. Maya, la propriétaire du restaurant, me parle de “Crazy Simon”, un vieux surfeur des Rockaways, connu de tous, “le genre de type à qui on ne donne pas d’âge” me dit-elle. “Un jour, alors que personne ne voulait aller à l’eau à cause d’un banc de méduses, il s’est rendu au large, en a attrapé une, et a croqué en plein dedans, devant les yeux hallucinés des touristes massés sur la digue!” D’origine Italienne, Maya a pas mal baroudé aux quatre coins de la planète: Indonésie, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande ou encore Costa Rica – autant de destinations prisées par les surfeurs. Mais c’est en posant ses valises à New York qu’elle s’est découvert une passion pour le surf. “Dès que les conditions sont bonnes, tu peux être sûr de me voir à l’eau dans l’heure qui suit” m’assure-t-elle. “Le week end, on essaie d’organiser des petites excursions en van, avec des surfeurs vivant dans le quartier et des habitués du bar” m’explique-t-elle. Le soir, après une journée bien remplie, ils se retrouvent autour d’une bière et d’un “lobster roll” – le “meilleur de tout New York, selon la presse locale“- pour commenter la journée, les pieds dans le sable et les yeux rivés sur de vieilles vidéos de surf passant en boucle. A seulement un quart d’heure en métro de Union Square!
Emulation
En termes de surf, la côte Est des Etats Unis souffre toujours d’un certain complexe d’infériorité par rapport à la Californie. La Floride a été longtemps considérée comme un endroit sans vagues, jusqu’à ce qu’émerge dans les années 1990 la figure de Kelly Slater, le multiple champion du monde et ancien acteur de “Bay Watch” étant originaire de Cocoa Beach, près d’Orlando. Si il est vrai que la communauté surf de New York n’a pas vraiment produit de grands champions internationaux, la relève pourrait bien changer la donne, comme l’a remarqué le New York magazine, qui, dans son numéro du 20 août, avait consacré un long article à Balaram Stack, un jeune surfeur de 15 ans, bien parti pour bousculer le circuit professionnel américain.”Tout le monde se connaît ici, et chez les kids, l’émulation est permanente” me dit Ron. “Tout cela crée aussi des liens de solidarité entre nous.
Paddle Out
Un samedi récent, un “paddle out” était organisé en l’honneur de Richie Allen, un pompier de New York tué lors du 11 septembre, surfeur connu et apprécié aux Rockaways. “Il fallait être là“, me dit Steeve Stathis, propriétaire du surf shop “Boarders”, “130 personnes ont ramé et se sont mis en cercle pour une minute de silence en sa mémoire. A ce moment précis, deux énormes vagues se sont levées, soulevant tout ce petit monde qui essayait de rester calme. Exactement ce que Richie aurait voulu” me dit-il.

Le magasin de ce fils d’immigrés grecs existe depuis quelques années. En 2004, ils ont obtenu du propriétaire une exploitation de l’arrière cour. Depuis, M. Stathis l’utilise pour louer une quarantaine de casiers et autres rangements pour les surfeurs désirant laisser leur matériel la semaine. “Ce sont des gens qui habitent New York, mais qui viennent du monde entier” m’explique-t-il, alors que deux bodyboarders habitant le Bronx nous saluent en passant déposer leurs affaires, avant d’attaquer une nouvelle semaine de travail. “Pour $60 par mois, ils peuvent laisser leurs affaires dans ces casiers sécurisés, et venir le week end pour profiter des vagues“. Un système assez ingénieux qui commence à faire du bruit. “La liste d’attente est tellement longue qu’il me faudrait les trois backyards voisins pour satisfaire toute cette demande“.
Le surf, Steve Stathis le pratique aux Rockaways depuis les années 1960. “A l’époque, nous étions 10-12 surfeurs à s’aventurer par ici. Aujourd’hui, il y’a 10-12 surfeurs tous les 30 mètres!” Un succès croissant qui peut parfois irriter les locaux, même si ces derniers prennent leur mal en patience pendant l’été. “A cette période, le surf est facile, tout le monde peut prendre des vagues. Mais quand les grosses conditions de l’hiver arrivent, c’est une autre histoire” semble se réjouir l’un deux. Sans compter la température de l’eau, qui peut brutalement chuter à 5-10°C dès que le vent de Nord se met à sévir. Ils ne sont alors que quelques intrépides, encagoulés, armés de gants, de chaussons et de combinaisons en néoprène de 6mm d’épaisseur, à se lancer dans des vagues où chaque “canard” (action qui consiste à passer sous une vague avec sa planche pour rejoindre le large), est une angoissante immersion dans un univers froid, sombre et assourdissant.
Pour l’heure, les surfeurs de New York pourront encore s’en donner à coeur joie pendant tout le mois de septembre, période à laquelle les houles cycloniques pilonnent Long Island, offrant son lot de vagues puissantes et de grosses sensations. Aux Rockaways, tout le monde a d’ailleurs entendu parler de ces deux surfeurs, qui, en ce jour de septembre 2001, avaient décidé de “sécher” le bureau pour aller profiter de conditions de surf exceptionnelles. Depuis le large, ces deux employés de la tour Nord des Twin Towers ont soudain aperçu une énorme colonne de fumée s’élevant au dessus de Manhattan, au loin.
Les Rockaways pratique:
– s’y rendre: Ligne A direction Rockaway Beach Park ou Far Rockaways. Changez à Broad Channel, puis prenez le Shuttle jusqu’à Beach 90th street. Comptez environ une heure, depuis Manhattan.
– louer une planche et réserver un casier: Boarders of Rockaway Beach, 192 Beach 92 St., Rockaway Beach, NY 11693.
Tel: 718-318-7997, demander Steve Stathis. Le magasin propose également des cours d’initiation, se renseigner.
Sur le Web:
NewYorkSurf.com, le site de référence pour la communauté surf de New York.
Wannasurf.com
, pour toutes les informations concernant les différents “spots” de surf à Long Island.
Surfline.com pour les prévisions météo et de houle.
Sur le pouce: – Surf Bar and Sea Food Restaurant, 163 North 6th Street Williamsburg, Brooklyn, N.Y. Tel: 718-302- 4441. www.brooklynsurfbar.com

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Un tour des chocolatiers de luxe à New York ? Hum, de quoi être dubitatif. On se dit que les chocolats américains n’égaleront jamais les chefs d’œuvres de cacao des orfèvres français ou belges. Mais il ne s’agit pas non plus de faire la fine bouche. «C’est seulement deux pièces des chocolats les plus raffinés à chaque endroit, et vous marchez beaucoup. Vous brûlez des calories» explique Carmen, la fondatrice des « Chocolate tours ». Me voilà embarquée dans le marathon chocolaté.
Première étape, le « chocolate lounge » de Sak’s Fifth Avenue. Au 8ème étage du grand magasin se trouve le designer anglais… de chocolat Charbonnel and Walker. Le tour n’inclut finalement que des chocolatiers européens. Notre guide nous emmène à La Maison du Chocolat dans le Rockefeller Center, chez Richart, le chocolatier lyonnais qui a sa boutique sur la 55e rue, puis chez Pierre Marcolini, le joaillier belge du chocolat. Une dernière dégustation chez De Bauve et Gallet, pour la route.

Je ne sais pas pour le nombre de calories, mais pour le porte-monnaie, le tour de deux heures coûte quand même 70 dollars, le prix d’une consommation annuelle de chocolats industriels d’Hershey’s. Mais grâce au guide, vous apprenez à distinguer un chocolat de Tanzanie d’un chocolat de Sao Tomé. Pointu! Et puis découvrir la nouvelle collection de Pierre Marcolini dans la big apple est un must.
Autre décor, autre ambiance : le guide Darrell, crâne dégarni et T-shirt rouge « Las Vegas » nous attend dimanche à 11 heures 30 précises pour le «Chelsea market and Meatpacking district tour ». Darrell connaît ce marché insolite sur le bout des doigts. Ouvert il y a tout juste dix ans, le marché à l’origine destinée au commerce en gros regorge désormais de boutiques de produits biologiques et savoureux. Oubliez les supermarchés Whole Foods : la boutique Amy’s bread, qui fournit les meilleurs restaurants du quartier, propose une variété infinie de pains aux céréales. Goûtez les cheese-cakes délicieux de chez Sarabeth, et savourez les fruits gorgés de sucre et très bon marché du « Manhattan Fruit Exchange ».
Acteur à ses heures, Darrell est toujours prêt à faire une blague. À la boutique The Lobster Place, il prend un homard vivant dans chaque main, les transforment en marionnettes et commence le show…

L’ambiance est bon enfant : notre petit groupe s’arrête pour une pause « mortadelle » à l’épicerie italienne. Assis autour d’une table au fond du magasin, les conversations démarrent. « J’ai aussi suivi le Greenwich Village Tour (ndrl : l’un des tours signatures organisés par l’entreprise Foods of New York). Cette année, je suis venue à New York pour l’US Open, j’en ai profité pour faire ce tour.» explique Dolorès, une Américaine très distinguée de Caroline du Sud.
Après avoir suivi assiiduement les deux autres tours, je me suis défilée pour « The Slice of Brooklyn Pizza Tour », qui dure 4 heures 30. Au menu de ce tour (le seul qui utilise un bus entre les étapes) : la napolitaine à pâte fine de Grimaldi’s Pizzeria, ou encore la sicilienne de L & B Spumoni Gardens. Mais le tour n’est pas que pizzas : entre Dumbo à Coney Island, le guide passe les extraits de films tournés à Brooklyn au moment où vous arrivez à l’endroit de la scène du film. À la 86e rue, c’est John Travolta dans “Saturday Night Fever »…
Pour tous ces tours, mieux vaut réserver à l’avance car ils affichent régulièrement complet.
New York Chocolate Tours, $70; www.sweetwalks.com
Vendredi, samedi, dimanche, 12heures.
Foods of New York, $40; www.foodsofny.com ; 212-209-3370
A Slice of Brooklyn Pizza Tour, $65; www.bknypizza.com; 212-209-3370

Musique en eaux troubles

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Look soigné, physique de jeune homme et franc parlé, Metta est l’un des leaders du groupe Liquids. Avec Vitaa, ils se sont rencontrés à l’école de Jazz à Paris. Après une tournée commune en Europe de l’Est à la fin des années 1980, les deux amis suivent des trajectoires différentes. Tandis que Vitaa parcourt le monde, Metta plonge au cœur des nuits new yorkaises. En 2002, ils scellent leurs retrouvailles et donnent naissance à Liquids. Depuis deux ans, ils se produisent environ une fois par mois à New York.
Pour la première fois Mardi soir, au Cutting room, ils vont présenter leur projet Da Juice aux maisons de disques. L’enregistrement du disque s’est fait entre Paris et Paros, en Grèce. Pour Metta, il a été l’occasion d’une pause après 12 ans de vie mouvementée. L’isolement leur a été nécessaire afin de faire émerger le meilleur de leurs expériences artistiques, au confluent des influences les plus variées (de la soul, du blues, du funk, de l’électro, du jazz et du disco). «Nous n’avons pas envie de rentrer dans un moule» explique Metta. « Nous souhaitons inventer notre propre style ».

Les textes de Liquids évoque des successions de noyades et des remontées à la surface. Ils y racontent des expériences personnelles, comme la solitude, la drogue et des relations abusives. D’après Metta, « tout le monde peut se sentir concernés par nos chansons. Maintenant certains seront touchés plus profondément, c’est sûr ».
Sur scène gravitent autour d’eux des musiciens et divers artistes, soit environ une dizaine de personnes pour emmener le public dans les profondeurs d’une « musique aquatique ». Une attention particulière sera prêtée à la mise en scène afin d’inviter le public à perdre pied et suivre le courant de Liquids.
www.myspace.com/liquidsmusic